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I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway]

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MessageSujet: Re: I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] - Page 2 EmptyMer 8 Aoû - 18:45


  • Voyant l’air de Lou, je pus voir qu’elle aurait été capable de mentir à son père, ou du moins le mettre sur le fait accompli sans même le préserver ?! Cela me fit une drôle d’impression, bien que je n’accepte pas ce genre de comportement envers James, elle me fit penser à moi, aussi téméraire et fonceuse ! Cela m’étira un sourire d’ailleurs mais non sans lui indiquer et lui faire comprendre que je ne partageais pas sa façon de faire. Plus jeune on réagit différemment certes, mais avec l’Age t le recul on a une toute autre vision des choses !

    « En fait, j'aimerais vivre sur le campus. Mais rentrer souvent tu vois, pour voir Deidi quand même. Mais j'ai tellement, tellement envie de commencer ma vie, en indépendante et tout. J'espère qu'il me laissera faire … Je voudrais pas me prendre encore la tête avec lui pour ça ... »

    Soupirant elle ne donna son avis sur ce qu’elle aimerait et comment elle envisage les choses pour la rentrée prochaine à Berkeley.

    -Je te comprends mais quoi que tu dises ou que tu fasses tu as intérêt à trouver de très bons arguments n’oublies pas qui est ton père…un vrai négociateur, il tentera par tous les moyens de te faire plier du moins il essaiera mais fais lui comprendre que tu as besoin de cela pour t’épanouir. C’est un homme ouvert, je pense qu’il comprendra ton envie et puis il ne va pas non plus être sur ton dos H24 et si tu as besoin je pourrais toujours t’accompagner le voir pour en discuter si tu le veux ?

    Lors de notre visite à la Maison des Sigmas, je vis Louna, des étoiles pleins les yeux, elle semblait être tel un poisson dans l’eau, si seulement James avait pu se libérer pour la voir ainsi, il aurait été plus apte à laisser quitter le foyer familial. Elle jouait merveilleusement bien et cela me fit sourire de bonheur ! Disant qu’elle aimerait vivre ici ! Avant de me remercier ou me stoppant une fois arrivée dehors pur rejoindre ensuite les bâtiments principaux, je me tournais vers elle, l’air interrogateur fronçant légèrement les sourcils !

    -Pourquoi...pourquoi me remercies-tu ? Oh...

    Elle parlait de sa défunte mère, la lui faisant rappeler même si Lou l’avait dans ses pensées, j’en étais certaine mais comment ne pas y penser dans de telles circonstances si importantes, un tournant de son existence, pour la future entrée dans un tel établissement. Je vis l’expression de son visage ou reprenant un air plus détendu je lui envoyais un sourire tout bonnement. Quand enfin elle recroisa son regard sourire aux lèvres également mais avec un geste plus inattendu et presque gênant pour ma part…
    « J'espère que ce sera pour pas trop tard. Ça me dirait bien d'être tata ! »

    -Ce jour n’est pas prêt d’arriver , c’est pas faute d’avoir tenté mais …les dures conséquences d’un traitement lourd, dix ans déjà .....murmurais-je sans oublier le fait d’avoir eu des débuts de grossesse, deux, plutôt difficiles qu’elles n’avaient jamais été à terme. Je savais que ma Leucémie avait eu d’énormes conséquences sur mon état actuel et malgré tout j’étais restée avec Stephen avec cette incertitude à devenir mère un jour, du moins de façon naturelle, même si l’adoption était encore une solution à part entière, bref.

    -Je t’ai déjà toi au pire des cas ! Lançais avec humour sachant le tempérament et le caractère de Lou ! Me souvenant que petite elle ne laissait sa place à personne ! Et si une femme avait le malheur d’approcher son père elle mettait tout en œuvre pour la faire fuir en l’affrontant et se faisant gardienne de son paternel.

    La visite repris vers les bâtiments principaux, quand elle me posa une question pertinente. « Tu penses qu'il faudrait déjà que j'aille prendre les formulaires d'inscription ? ».Après tout qu’avait-elle à perdre, à aller chercher un dossier d’inscription, rien alors hochant la tête je lui fis d’un geste affirmatif avant de marcher les quelques marches pour enfin arriver au point initial et le cœur de toute cette diversité le bâtiment principal.

    -Tout le monde doit obligatoirement venir ici, sans quoi tu ne rentres à Berkeley au sens figuré j’entends, tu y trouves l’administration ainsi que toutes les salles de cours, les casiers comme tu le vois sans oublier les amphithéâtres, salle des professeurs également , de musique, de colle de tutorat, et une salle d’art, c’est le tronc mère de l’université. Tout le reste est annexe !

    Passant devant le secrétariat se trouvait des tables avec des formulaires à retirer pour les principaux intéressés pour la prochaine rentrée, alors j’en prie un que je donnais en mains propres à Lou.

    -Plus qu’à convaincre ton cher Deidi pour que tu puisses venir résider en ces lieux. Et évite aussi de lui parler de ce garçon rencontré sauf si tu ne souhaites pas le revoir à la rentrée, ton père serait capable de l’évincer de ton chemin…Ha au fond il me fait bien rire ton cher père, mais ne t’en fais pas pour lui, il n’aura pas d’autres choix que se plier à toi d’être convaincante tout de même et ra-ssu-ran-te !

    Nous marchâmes donc vers les autres bâtiments lui demandant si elle souhaitait qu’on aille manger un bout avant de poursuivre, il y avait bien des lieux ou se nourrir non loin de là. Berkeley offrait beaucoup de possibilité…

    -On poursuit ou veux-tu qu'on aille manger un morceaux, la visite est encore bien longue je te rassure lançais-je avec un clin d'oeil et la gardant toujours près de moi.
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MessageSujet: Re: I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] - Page 2 EmptySam 11 Aoû - 13:59

La jeune femme lance un sourire à Emy. Bien sûr, convaincre son père ne sera pas chose aisée surtout avec leurs rapports un peu tendus ces derniers temps. Mais que voulez-vous ? Elle était une adolescente en phase de devenir une adulte, elle avait besoin de se confronter à l'autorité paternelle pour se construire, pour poser les bases de sa vie future et aussi pour s'en émanciper progressivement. Elle savait parfaitement qu'une telle rupture serait difficile, tant pour elle que pour son père mais il fallait bien qu'elle quitte le nid un jour alors autant le faire pour un nid pas trop loin de celui d'origine. Ils se verraient encore souvent et elle pourrait s'épanouir comme une fleur avec des jeunes de son âge vivant la même passion que la sienne. Avec le temps, Deidi finirait par comprendre que ses intentions sont loin de vouloir lui faire du mal. Peut-être qu'ils arriveraient à faire la paix et à vivre plus sereinement si elle était un peu loin ? Du moins elle l'espérait.
La visite se finit et malgré l'heure peu avancée, le ventre de la jeune femme crie famine. Détestant traîner dans la cuisine le matin pour petit déjeuner et préférant dormir une vingtaine de minutes à la place, il arrivait souvent que son ventre se mette à réclamer à manger plus que de raison passé une certaine heure, émettant des grognements sourds qui avaient tendance à la faire rire plutôt qu'à la gêner. Technique qu'elle avait mise au point il y a de ça quelque temps : quand quelque chose te gêne ou te fait honte, mieux vaut en rire, plus personne n'éprouvera le besoin de se moquer après cela.
Bref, elles marchent dans le campus et parlent d'enfants mais bientôt, Lou s'en mord les doigts. Elle se pince la lèvre inférieure, cette fois-ci bien honteuse d'avoir commis pareille boulette. Elle n'avait pas pensé une seule seconde que la maladie de sa grande sœur de cœur ait pu abîmer à ce point son organisme, au point qu'elle ne puisse plus donner la vie. Même si elle n'avait jamais été enceinte et n'en ressentait pas l'envie pour le moment, elle comprenait parfaitement à quel point cela pouvait être douloureux pour Emy. La jeune femme resta un instant silencieuse, se demandant si elle ne devrait pas s'excuser pour sa maladresse ou si rien ne servait de remuer encore une fois le couteau dans la plaie. Heureusement que sa grande sœur n'est pas rancunière et qu'elle réussit à détendre l'atmosphère en la prenant par les épaules.
« Ouais, et crois-moi les prochains mois risquent d'être assez mouvementés alors heureusement que t'es là ! »
Elle lui adresse un grand sourire et la journée est repartit comme si de rien n'était pour le plus grand plaisir de Louna. Difficile de composer quand on se retrouve à deux avec un passé difficile et à fleur de peau. Heureusement, elles savent qu'elles sont là l'une pour l'autre ce qui rend le tout bien plus viable. Elle penche un peu la tête sur le côté pour observer le bâtiment le plus large de tout le campus. Dire que l'année prochaine elle étudiera ici … tout ça lui semble simplement hors de propos, complètement fou, insensé … Mais il faudra s'y faire après tout. Lou ne peut s'empêcher de rire en pensant à ce que son père serait capable de faire au garçon qui a osé s'approcher de sa fille. Quoique, ce ne serait sûrement pas si drôle que ça … Mais un jour, il faudra bien qu'il réalise que la petite Louna est devenue une femme et que les choses ont changé.
« Non t'inquiète je lui en parlerais pas ! Comme je te l'ai dit avant, il y a des choses qu'il vaut mieux qu'il ignore. »
La jeune femme sourit avant de jeter un coup d'oeil à la fac qui sera bientôt la sienne. Un véritable coup de foudre pour cet endroit, ça ne fait pas de doute maintenant qu'elle le voit avec les yeux d'une presque adulte. Son ventre se remet à grogner, lui rappelant que la faim tenaille toujours ses entrailles.
« Je crois que mon ventre vient de te donner une réponse ! On va manger un truc ? »
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MessageSujet: Re: I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] - Page 2 EmptyMer 15 Aoû - 13:46

  • Et bien Lou’ avait encore des choses à voir avec son père, ce cher James, qui m’avait permis d’entrer dans ce monde des affaires, avec au final l’approbation de mon paternel après avoir été informé à l’époque et ce bien plus tard de mon attitude à un choisir un autre que lui comme mentor. Le connaissant fortement, je savais que Sir O’Malley ne viendrait jamais à l’encontre du bien de sa fille chérie sachant qu’elle devait voler de ses propres ailes, enfin prendre son envol, quitter le nid et entrer dans le monde des adultes !

    Dans le cœur de l’université de Berkeley, ou se trouvait encore des lieux à visiter dans l’enceinte du campus, il était déjà l’heure de déjeuner comme quoi le campus est grand, et le temps semble parfois nous échapper mais nous avions encore l’après-midi pour terminer notre petit tour de piste pour en voir les moindres recoins, enfin ceux laisser entrevus pour le public car lorsqu’on intégrait cette e prestigieuse école, on apprenait à enfreindre les lois, se rendre dans des lieux interdits, ou encore faisant partie des confrérie se retrouver en petit comité fermé pour affronter les autres habitants des diverses Maisons, Bref, toute une époque et une tradition qui se perpétuait ce qui le fit sourire !

    Puis le sujet des enfants, avec le temps je me faisais à l’idée que jamais je ne serais mère que j’en abandonnais l’espoir du moins de façon naturelle mais ma vie était assez remplie et presque complète…Mais j’étais devenue au fil des années proches de Louna que j’avais vu grandir, étant une sœur pour elle, mais la voyant parfois comme une fille ayant le même âge qu’Elyott, avec qui je tenais toujours un contact régulier ! Si j’avais réussi à les aimer aussi intensément tous les deux alors rien n’était impossible. C’est pour cela que je lui en avais fait la remarque sans lui tenir rigueur de ses propos et comment le pourrais-je d’ailleurs ?!

    « Ouais, et crois-moi les prochains mois risquent d'être assez mouvementés alors heureusement que t'es là ! »

    -Oui je serais là mais fais en sorte de ménager ton pauvre père. Tu sais ce ne sera facile pour personne, ni pour lui et encore moins pour toi au final, il aura toujours un œil sur toi et qui sait ce qu’un père aussi protecteur que le tien peut faire dans pareil cas.

    Mais attendez de voir O’Malley quand Louna aura un petit ami, et bien le pauvre je le plains ! Ou pas ? Peut-être que James ne sera pas aussi …comment dire…vieux jeu que cela ! Et puis Lou devenait une jeune femme et des plus belles d’ailleurs. Le temps passait si vite ! La revoyant encore du haut de ses 7ans protectrice envers son cher Deidi pour chaque femme qui osait s’approcher d’un peu trop près de son géniteur. Mais rassurez vous-même si elle avait compris qu’il lui fallait laisser lâcher les rênes et mettre moins de pression sur la vie intime de son père, elle n’en avait pas moins perdu son fort caractère ! Elle me faisait grandement penser à moi étant plus jeune et elle ira loin si elle continuait à savoir ce qu’elle voulait et savait se montrer.

    « Non t'inquiète je lui en parlerais pas ! Comme je te l'ai dit avant, il y a des choses qu'il vaut mieux qu'il ignore. »

    -Oui mais un père devine ces choses-là, crois-moi, mais tu as raison …moins il en sera dit et mieux il se portera ! Et puis nous avons tous un jardin secret, des choses qu’on ne veut pas partager avec certaines personnes même proches soit-elles. Mais …Lou ? Si un jour tu as réellement besoin de parler, tu sais que je suis là et ce pour n’importe quoi, ok ? Bon allons manger ! Tu as une envie particulière ? Hotdog ? Salade ? Fastfood ? Sandwiches ? Ou un petit resto tranquille, c’est comme tu le sens !

    Sur ce, nous nous dirigeâmes vers la voiture, nous prendrions la mienne pour aller déjeuner et Louna récupéra la sienne à la fin de cette seconde partie de la visite. Installées confortablement prenant la route du centre-ville.

    -Dis-moi Lou’ tu as des projets d’avenir, j’entends par là des envies de carrière ? Je sais que tu es douée pour le piano et que tu pourrais devenir une artiste des plus reconnues et ton père en serait ravi après tous ses cours que tu as suivis depuis ton plus jeune âge…

    Parfois on avait une passion, qui devait le rester et non devenant sa profession. Pour ma part j’adorais le mannequinat plus jeune et encore aujourd’hui d’ailleurs même si je n’en avais pas fait mon métier, c’était plus du fun au final et ayant un corps toujours svelte cela m’était permis, oui le physique dans cette branche d’art était le principal atout puis avenant ensuite la manière de faire ressentir certaines émotions, de dégager quelque chose dans le regard, la gestuelle. Cela m’éclatait !

    Mon rêve premier avait été de devenir une femme d’affaire ce que je fus lors de mes 26ans à temps plein sans oublier ce rôle que j’avais celui de m’occuper en partenariat avec Stephen de notre galerie d’Art, ayant lui aussi percé et s’étant fait un nom désormais et signant de son véritable prénom Nolan…
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MessageSujet: Re: I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] - Page 2 EmptySam 18 Aoû - 18:09

La jeune femme en devenir hoche de la tête et suit Emy vers le parking pour reprendre la voiture, direction un endroit où manger. A vrai dire, elle a bien une petite idée d'où elles pourraient aller pour déjeuner. La jolie blondinette avait eu l'occasion d'y aller quelques jours auparavant avec sa bande du lycée. Les inséparables, comme ils aimaient s'appeler. Mya, une amie d'enfance, les avait traîné dans ce nouveau restaurant de San Francisco, pas très cher et étonnement très bon.
« Je connais un endroit sympa où j'étais l'autre fois. C'est une sandwicherie française, sur le principe du Subway où tu choisis ce que tu veux dans ton sandwich ou ta salade sauf que les ingrédients sont de meilleure qualité et un peu plus originaux. Ca me donne envie de filer en France. »
Elle rigole doucement avant d'ouvrir la portière côté passager et de s'engouffrer dans l'habitacle. La chaleur y est assez étouffante vu le soleil qui tape depuis ce matin mais heureusement, la climatisation devrait bientôt faire son effet. Elle agite sa longue chevelure blonde pour aérer sa nuque -un des nombreux inconvénients à avoir tenu à garder ses longs cheveux- même si l'effet n'est pas très concluant. S'éventant avec sa main alors que la voiture démarre enfin direction le centre de San Francisco, Chez Victor, la petite sandwicherie française dont elle a parlé précédemment.
« J'adore jouer c'est sûr mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée de m'y lancer professionnellement. Je n'ai pas envie que le piano devienne une contrainte. Je préfère me dire que je peux travailler les morceaux que je veux, à mon rythme, plutôt que d'avoir tout un tas d'obligations. J'aurais trop peur de perdre le goût de la musique à force. »
Et puis le piano est avant tout un loisir pour elle, au même titre que la danse. Même si elle joue bien ou qu'on lui a toujours répété sa grâce quand elle grimpait sur ses pointes, elle savait parfaitement où étaient ses limites et que ses passions n'étaient pas assez fortes que pour devenir des projets d'avenir.
« Par contre je n'en ai pas parlé à grand monde mais j'adore vraiment le stylisme. J'ai dessiné quelques modèles déjà. Genre comme la robe que je porte. Bon, ce n'est pas au top du top non plus mais je m'entraîne. C'est déjà mieux que les tee-shirts que j'essayais de fabriquer il y a quelques mois. Ceux-là, je ne te les montrerais jamais. »
Elle rit à nouveau en repensant aux espèces de vêtements qu'elle s'était amusée à faire quand elle avait reçu sa machine à coudre. Dans sa chambre, tout un coin avait été dégagé pour installer un genre d'atelier. Autrement dit, une grande table sur lequel trônait sa machine et ses patrons et une étagère pour ranger les tissus, chutes, fils et autres accessoires indispensables à la fabrication. C'est vrai que cette passion était nouvelle mais la jeune fille apprenait vite si bien qu'aux tee-shirts rigides et sans forme, elle était passée aux jolies robes d'été, bien cintrées et bien exécutées, comme celle qu'elle portait, une robe trapèze comme on appelait ça dans ses revues de couture dans lesquelles elle dénichait des patrons, aujourd'hui dans un tissu amusant imprimé de petites cerises et rehaussée d'une ceinture rouge à la taille et qui se mariait parfaitement avec ses compensés estivales.

Enfin, la voiture s'arrête dans les emplacements prévues pour les clients du petit restaurant heureusement pas trop bondé. Un pincement au cœur la saisit alors qu'elle garde un sourire radieux. Dire que c'était là qu'elle avait pris son dernier repas avec ceux qu'elle considérait comme ses meilleurs amis et que l'occasion ne se représenterait plus avant une éternité … Mya partait pour la Juilliard School -et elle avait bien raison vu son talent inné pour le violon, Bobby -de son vrai prénom Robert- avait été accepté à Harvard. Quant à Jean, elle avait choisi de réaliser un rêve de gosse et partait pour l'Angleterre, à Oxford. Louna avait été la seule à vouloir rester à San Francisco par amour pour sa ville mais aussi pour ne pas rester loin de son père. Car s'il était un peu dépendant affectif de sa fille, elle l'était tout autant même si par fierté d'adolescente, elle refusait de l'admettre publiquement. L'adolescente choisit par réflexe une table en terrasse avant d'emmener sa grande sœur de cœur à l'intérieur pour lui expliquer le concept du fast food version évoluée. Leur commande prise -une salade au jambon de parme et melon pour elle, elles retournent s'asseoir au soleil pour déjeuner dans le calme et la bonne humeur, discutant de tout et de rien, comme le ferait deux vieilles amies -ce qu'elles sont enfin de compte, le « vieille » en moins. Par réflexe la jeune fille rassemble l'ensemble de sa chevelure et la pose sur son épaule gauche avant de se retourner pour demander une bouteille d'eau au serveur, laissant apparaître sous sa robe, du bas de sa nuque puis qui court le long de son épaule, le début d'un motif en encre noir très fin. De là on ne doit distinguer que le tout début de ce qu'elle s'efforce de cacher tant bien que mal depuis quelques mois. Aurait-on oublier qu'une robe sans manche ne cacherait pas très bien le tatouage qu'elle s'est fait faire dans le dos de son père, sans rien dire à personne à part son trio d'amis ?
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MessageSujet: Re: I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] - Page 2 EmptyMar 21 Aoû - 21:18

  • En direction de la sortie de Berkeley nous partions donc à la recherche d’un endroit sympa ou déjeuner la visite de l’après-midi étant encore longue en tout point, voir toutes les options proposées une fois la filiale principale choisi. Louna décida du lieu de restauration ou elle me guiderait à travers San Francisco, nous primes la route tout en discutant.
    « Je connais un endroit sympa où j'étais l'autre fois. C'est une sandwicherie française, sur le principe du Subway où tu choisis ce que tu veux dans ton sandwich ou ta salade sauf que les ingrédients sont de meilleure qualité et un peu plus originaux. Ça me donne envie de filer en France. »

    -Moi la France me manque, je pensais y retourner y vivre un jour mais j’ai bien trop à y gagner ici, mais cela ne signifie pas que je n’y retournerais pas aux prochaines vacances peut-être, si tu veux pourquoi ne pas voir cela avec ton cher père, on pourrait passer les fêtes de fin d’année là-bas et avec de la chance il y aura peut-être de la neige ! Il y a tellement longtemps que je n’y ai pas mis les pieds, un bail…

    Puis revenant à Berkeley et toutes les opportunités de filières et de cours en tout genre, Lou’ douée pour le piano restait unanime ne voulant pas mélanger sa passion à ce qui pourrait peut-être devenir un jour une contrainte ! Mais elle me fit une révélation ne m’en doutant absolument pas ! Le stylisme !
    « Par contre je n'en ai pas parlé à grand monde mais j'adore vraiment le stylisme. J'ai dessiné quelques modèles déjà. Genre comme la robe que je porte. Bon, ce n'est pas au top du top non plus mais je m'entraîne. C'est déjà mieux que les tee-shirts que j'essayais de fabriquer il y a quelques mois. Ceux-là, je ne te les montrerais jamais. »

    -Ton père le sait-il ? Car tu choisi ce chemin il te faudra être convaincante à ses yeux. L’université est l’endroit où tu te construis toi et ton avenir futur, tu ne pourras changer sur un coup de tête, c’est un monde d’adulte et de décision qui feront ce que tu seras un jour. Mais pourquoi ne pas tenter, je pourrais même essayer de voir avec une amie qui a étudier cela, fashionata, que je la surnommais la Diva, Sydney, excentrique sur les bords mais elle est douée crois-moi ! Je vais voir cela avec elle et t’emmènerait la voir, une vieille amie de ton père également.

    Je souriais espérant que cela pourrait aider ma petit Lou’ enfin petit, elle avait grandi bien vite étant devenue une jolie et jeune femme désormais ! Que le temps passait vite mon Dieu. Le chemin se faisait et arrivant à bon port à la sandwicherie, allant s’installer en terrasse et commandant la même chose que Lou’ lui faisant confiance sur ce petit restaurant rapide. La sœurette de cœur demanda de l’eau fraiche avant d’apercevoir sur sa peau un motif à l’encre, un tatouage ! Posant la main afin de retenir la chevelure de ma petite protégée je laissais enfin voir ce qu’elle s’était faite inscrire sur le corps.

    -Louna quand as-tu fait cela ? Si ton père voit cela il va faire des bonds au plafond ! Et ne compte pas sur moi pur te soutenir. Un tatouage ?!

    Certes, j’adorais les tatouages puisque Stephen en était recouvert grandement mais là c’était différent c’était ma petit Lou ! Et son père verrait d’un très mauvais œil ce geste inconsidéré.

    -Tu crois le lui cacher encore longtemps ? Si tu ne sais pas ce qu’est un serment crois-moi tu vas en connaitre quelque chose ! Et ce tatouage, il représente quoi exactement ? T’es pas croyable…

    Le serveur revint vers nous ou je libérais sa longue et belle chevelure blonde avant de le remercier d’avoir apporté notre commande complète. Soupirant je m’installais confortablement dans mon siège avant d’attendre les explications de ma petite sœur…
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MessageSujet: Re: I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] - Page 2 EmptyDim 26 Aoû - 13:45

Lou sursaute au ton soudain autoritaire de la voix de Emy. Qu'est-ce qui lui prend tout d'un coup ? Et puis elle comprend. La jeune femme soupire doucement. Oui, elle a fait ça dans le dos de l'autorité parentale et pourtant non et non encore une fois, elle ne regrette absolument pas son geste. Pourquoi le regretterait-elle d'ailleurs ? C'était loin d'être un acte immature et irréfléchi, au contraire. Depuis ses douze ans, elle savait qu'elle finirait par se faire ce tatouage, attendant simplement d'être assez âgé pour se rendre chez le tatoueur sans qu'on ne demande de compte à son paternel. Elle avait serré les dents et supporté sans roncher la douleur des aiguilles qui s'enfonçaient dans sa chaleur alors non, elle n'allait pas s'excuser ou se montrer honteuse de son geste. Un peu énervée, elle envoie un regard sombre à Emy. Malgré le fait qu'elle l'adore, elle n'apprécie que très moyennement de se faire juger aussi rapidement par quelqu'un à qui elle tient beaucoup. Elle abaisse la bretelle de sa robe, dévoilant le motif entier du prénom de sa mère. « A ton avis, ça signifie quoi ? » Plutôt en colère, Lou soupire de nouveau. Son but n'était pas de s'énerver. Elle passe une main sur son visage en rejetant en arrière sa longue chevelure blonde. « Excuse-moi, je voulais pas être agressive. Ce tatouage est important. Et Deidi ne dira rien. Il en a plein et le mien est discret. Et puis, je suis sûre qu'il comprendra. » Après tout, il est tout autant touché par le manque irremplaçable de la mère défunte. Pourquoi lui en voudrait-il d'avoir voulu graver dans sa chaire le prénom de celle qu'elle ne connaîtra jamais ? Ca n'a pas de sens. Et elle sera bientôt majeure et seule à décider de ce qui est bien pour son corps ou non. « J'avais vraiment besoin de le faire. Je pensais que tu pourrais comprendre ça. » Elle soupire à nouveau, un peu déçue d'une réaction pareille. Décidément, elle ne comprend plus ses aînés. A les entendre parler des fois, on croirait qu'elle est une adolescente horrible, terrible, digne de celle d'une droguée alcoolique qui passe son temps à faire la fête. A croire que personne ne l'avait vu grandir.
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MessageSujet: Re: I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] - Page 2 EmptyMer 29 Aoû - 12:14

  • Je fus surprise de voir la réaction de Lou’ face à mon interrogation peut-être avais-je pris le mauvais ton, un ton presque fâchée, de savoir ce qu’elle avait piu se faire sur le corps surtout à l’abri des regards de ceux qui font qu’elles soient à l’aise dans ce monde d’adulte, c’est-à-dire son père James sans oublier moi-même étant telle sa grande sœur, à qui elle se confiait et sur qui elle pouvait compter nuit et jour et ceux pour toujours, mais la stupeur d’apprendre cela de cette manière ?!

    Mais quel fut mon ressenti quand Louna ma jeta ce regard froid et si noir ! Que je perdis mon attitude d’adulte face à elle, elle venait de me faire un tant soit peu « peur » ? Oui de diverses manières, elle ne m’avait jamais regardé de la sorte, ni même ne s’était montré aussi désobligeante non plus !

    Mais sans un mot elle baissa la bretelle de sa robe ou je vis inscrit un prénom, un simple prénom « Cheryl », celui de sa défunte mère, que je ne suis que dire, perdant cet air autoritaire pour un regard plus adouci mais aussi tout aussi confus…

    « A ton avis, ça signifie quoi ? » … « Excuse-moi, je voulais pas être agressive. Ce tatouage est important. Et Deidi ne dira rien. Il en a plein et le mien est discret. Et puis, je suis sûre qu'il comprendra. »

    Je ne sus quoi dire sur le moment sans oublier qu’aujourd’hui ce n’aurait pas dû être moi qui aurait dû être à ses côtés mais sa mère et son père, telle une véritable famille au complet, que lorsque regardant mon assiette, j’en eus l’appétit coupé ! J’avais mis les pieds dans le plat en haussant le ton envers elle, alors qu’elle n’avait voulu que faire une chose à laquelle elle tenait énormément, comme celle de marqué à l’encre celle qui l’avait mise au monde sans jamais la connaitre… regardant un instant mon assiette, sentant une légère crampe au ventre, je repris une inspiration tentant de reprendre mes esprits quand elle reprit
    .
    « J'avais vraiment besoin de le faire. Je pensais que tu pourrais comprendre ça. »

    -Pardonne-moi Louna…C’est simplement que parfois tu es tellement cachotière, je sais que tu veux le lâcher un peu de l’emprise de ton père, et quand on a ton âge on a tendance parfois à vouloir provoquer ses ainés de diverses manières, et quand j’ai vu que tu étais tatouée…je pensais que c’était un acte tout à fait irréfléchi mais j’ai eu tort, et je m’en excuse. Il est magnifique, vraiment.

    Je lui passais une main sur sa joue, la regardant, elle ne connaitrait jamais sa mère, et moi ne connaitrais-je jamais ce que cela fait d’avoir un enfant, quelque part on se complétait non ? Je ne voulais pas me fâcher avec elle, ou encore paraitre tel un monstre à ses yeux. Elle avait un réel manque, c’était compréhensible et ne m’en parlais pas plus que cela, j’attendais qu’elle soit parfois prête à le faire, si tenté qu’elle le veuille, alors peut-être était-ce le moment de lancer le sujet « Cheryl » sans la conversation non ?

    -Tu ne m’as vraiment jamais parlé de ta mère, je veux dire de ce que tu ressens, je sais que c’est un sujet sensible mais si tu en ressens le besoin d’en parler autre qu’avec ton père, si toutefois il le fait…sache que je suis là. Tout comme tout sujet qui pourrait te préoccuper…

    James avait toujours couvert sa petite princesse, faisant même passé son bonheur avant le sien, un homme bon, généreux et surtout préoccupé à savoir que sa fille ne manque de rien mais concernant leur lien, il y avait toujours eu un malaise, non pas entre O’Malley et Lou’, loin de là, mais entre O’Malley et son passé, dont Cheryl, n’en parlant jamais, ou avec un léger gout amer de l’avoir perdue à tout jamais, même si Louna avait beaucoup de sa génitrice…

    -Lou’ loin de moi cette idée de vouloir prendre place dans ta vie de façon étouffante, celui de grande sœur me va à ravir et tu sais que je t’aime beaucoup, plus que des mots mais je pense que tu ne devrais pas cacher cette magnifique inscription à ton père, tôt ou tard il le verra…Et puis comme tu l’as si bien dit cela te tenait à cœur, tu en avais besoin pour te sentir mieux et ah bon ton père a lui aussi des tatouages ?Lançais-je avec un air souriant et taquin !

    J’avais toujours eu un faible pour les hommes tatoués, attention je ne jetterais jamais mon dévolu sur James ayant un homme dans ma vie et puis je connaissais sir O’Malley depuis mon plus jeune âge grand ami de mon père…C’était simplement histoire de reprendre un peu de légèreté dans notre conversation ...
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MessageSujet: Re: I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] - Page 2 EmptyVen 7 Sep - 20:16

Les larmes lui montent encore aux yeux à croire que ses dix sept ans mettent à rude épreuve sa résistance émotionnelle. Elle passe un doigt le long de sa paupière inférieure, peu décidée à faire couler son maquillage.
« Ne t'excuse pas. Ce n'est rien. C'est moi aussi … j'aurais dû te le dire quand je l'ai fait. C'était pas très intelligent de vouloir le cacher mais j'avais un peu peur de la réaction des autres on va dire. »
Les assiettes arrivent sur la table, laissant un peu de répi dans cette conversation un peu gênante des deux côtés où chacune essaye de s'excuser tant bien que mal alors qu'en fin de compte, il n'y a pas mort d'homme. La blondinette attrape sa fourchette et commence à remuer les feuilles de roquette, l'appétit un peu coupé par tout ça. Quand Emy évoque le sujet de sa mère, Lou n'ose même pas la regarder tout de suite de peur de fondre en larmes et de passer pour une névrosée psychotique incapable de se contrôler. Finalement, après avoir fait le nécessaire pour s'assurer de ne pas tomber en sanglots, elle relève son visage, les yeux toujours brillants des larmes contenues.
« C'est bien ça le problème. Je sais rien sur elle. Quand j'essaye d'en parler avec Deidi, il change de sujet ou il me répète toujours la même chose et avec Kitty c'est la même chose. Je suis sûre que ça leur fait aussi mal qu'à moi mais j'ai tellement besoin de savoir qui elle était, ce qu'elle a fait dans sa vie avant de mourir … Je ne comprends pas pourquoi personne ne me laisse la chance de le faire. Je ne suis plus une enfant, j'ai le droit de savoir toutes ses choses. »
A vrai dire, elle regrettait qu'on la considère comme trop jeune pour aborder la chose. Bien sûr, elle comprenait que ça provoquait une remontée de peine tant pour le mari que pour la sœur mais personne ne pensait qu'elle en avait besoin pour faire son deuil, pour accepter cette mère qu'elle ne connaîtra jamais ? Elle voudrait plus tard pouvoir expliquer à ses enfants qui était leur grand-mère maternelle, pouvoir leur dire vraiment, en détails pas simplement en l'évoquant comme une femme formidable. Elle aimerait rattraper cette injustice qui a fait qu'elle ne pourra jamais jouir du bonheur d'avoir une mère. Elle hoche la tête aux paroles de Emy, retournant une énième fois son morceau de salade dans son assiette. Un rire s'échappe de ses lèvres.
« Ne lui dis pas que c'est moi qui te l'ait dit ! »
Lui si pudique sur sa vie privée et en général d'ailleurs ne manquerait pas d'être affreusement embêté par cette révélation alors mieux valait éviter. Elle pose finalement sa fourchette pour poser ses bras sur la table, regardant un peu autour d'elle, l'air pensive.
« En fait, je n'ai pas peur qu'il m'engueule ou un truc du genre. Je crois que ce que je crains le plus c'est de voir la tristesse dans ses yeux quand il le verra, comme à chaque fois que j'évoque ma mère. C'est tellement … insupportable. »
Pas besoin de l'exprimer autrement, Emy sait parfaitement de quoi elle veut parler et elle n'a pas besoin d'ajouter plus de détails pour se faire comprendre.
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MessageSujet: Re: I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] I'm so afraid to grow up [PV Emy Conway] - Page 2 EmptyMer 12 Sep - 20:19

  • Je me sentais bien mal pour elle, ma petite Louna à qui je tenais énormément et que je venais de blesser en moins de 2 minutes assise à cette table sous un magnifique soleil ! Je m’en voulais bien évidemment ayant fait eu un manque de tact c’était irrévocable ! Que je m’en excusais, je n’aimais pas faire souffrir mes proches et puis elle c’était aussi particulier, elle était ma petite sœur, ma sœur de cœur qu’elle tenta ensuite de me rassurer, c’était le monde à l’envers !
    « Ne t'excuse pas. Ce n'est rien. C'est moi aussi … j'aurais dû te le dire quand je l'ai fait. C'était pas très intelligent de vouloir le cacher mais j'avais un peu peur de la réaction des autres on va dire. »Le serveur venant nous servir nous nous taisions un instant avant de poursuivre après avoir remercié celui-ci par politesse que l’appétit pour l’une comme pour l’autre semblait s’être évaporée et pour cause, un froid immense une tristesse revenue à la surface et un manque de compréhension totale sur le moment face à ma petite protégée qui au passage je ne sus pas qu’elle s’était fait tatoué le nom de sa défunte mère jamais connue ! Un traumatisme en lui-même que je ne fis qu’accentuer.
    « Lou’, la seule personne qui peut réellement être « touchée » par ton geste de quelques manières que ce soit, n’est autre que ton père. A vrai dire je ne sais pas comment il va réagir mais je doute qu’il ne t’en veuille au final. Et puis c’est fait désormais et le style de ton tatouage est sublime »
    Il était réellement bien inscrit sur sa peau, de façon discrète et attirant le regard également si toutefois on pouvait percevoir celui-ci qu’elle ne pourrait cacher éternellement. Après tout c’était son corps et sa décision non ? Que pourrait dire James à cela ? Certes cela lui ferait un choc mais pourrait-il comprendre que cela comptait énormément aux yeux de sa précieuse princesse, devenue une jeune femme à l’heure actuelle entrant à Berkeley et n’étant plus cette fillette de 6ans ?
    Puis je voulais parler un peu avec elle à savoir si elle souhaitait aborder un sujet en particulier comme celui de sa maman qu’elle n’avait jamais connue en lui donnant la vie. Je savais certaines choses sur la passé de James et mon père était proche de lui et comme tout homme de son statut et vieil ami de ce dernier, il sut l’ancienne vie du Châtelain. Louna le regard profondément meurtri de ne pas connaitre le bonheur d’avoir eu une relation mère-fille poursuivit.
    « C'est bien ça le problème. Je sais rien sur elle. Quand j'essaye d'en parler avec Deidi, il change de sujet ou il me répète toujours la même chose et avec Kitty c'est la même chose. Je suis sûre que ça leur fait aussi mal qu'à moi mais j'ai tellement besoin de savoir qui elle était, ce qu'elle a fait dans sa vie avant de mourir … Je ne comprends pas pourquoi personne ne me laisse la chance de le faire. Je ne suis plus une enfant, j'ai le droit de savoir toutes ses choses. »
    -Tu as raison…Dis-je en soupirant mais était-ce mon rôle de lui raconter cette histoire ? Et James semblait résigner à ne rien lui dire, à ne pas partager de merveilleux souvenirs qu’il eut avec Cheryl. Devais-je me risquer à lui révéler le peu de choses que je savais. J’étais indécise.
    -Essaye de demander à ton père, de lui faire comprendre que tu as besoin d’apprendre qui était Cheryl afin de pourvoir te construire et d’avancer dans la vie, je suis sure qu’il comprendra …Je ne souhaitais pas me mêler de cette histoire même si je pouvais comprendre sa soif de curiosité à savoir qui avait été celle qui l’avait mise au monde. Une femme s’étant sacrifiée pour elle, Louna, pour la mettre au monde…Puis le fait d’évoquer les tatouages que j’en appris que James lui-même en possédait, ce qui me fit sourire avec un air suspicieux tentant de tourner cette ambiance le plus agréablement possible au final…

    « Ne lui dis pas que c'est moi qui te l'ait dit ! »
    « Promis ! »Puis Louna arbora un tout autre regard, partie dans une sorte de réflexion même, bras sur la table et regardant ici et là, que mangeant un morceau, pour avoir des forces pour la suite de la journée et de cette visite de Berkeley qu’elle reprit sur la potentielle réaction de son Deidi !
    « En fait, je n'ai pas peur qu'il m'engueule ou un truc du genre. Je crois que ce que je crains le plus c'est de voir la tristesse dans ses yeux quand il le verra, comme à chaque fois que j'évoque ma mère. C'est tellement … insupportable. »
    Finissant ma bouchée je vis une immense tristesse dans le regard et la voix de ma sœurette. Que posant ensuite ma fourchette et m’essuyant les lèvres, je vins vers elle et lui tournais la tête en ma direction, d’un de mes mains maintenant son menton et l’obligeant à me faire face.

    -Lou’, je sais du moins je peux l’imaginer mais tu n’as rien fait de mal et si tu veux je peux toujours venir avec toi lorsque tu parleras à ton père, bien sûr que cela le fera toujours souffrir car il a éperdument aimé ta mère et encore aujourdh’ui. Mais il doit comprendre également certaines choses te concernant, tu as des questions, il en a les réponses et il faudra bien un jour ou l’autre qu’il comble ses vides que tu as et pour cela il devra se livrer à toi, peut-être sera-t-il faible ou encore le verras-tu en réel homme qu’il est et non comme le Grand James O’Malley, puissant homme d’affaire mais cela ne pourra que vous rapprocher et puis vous vous sentirez bien mieux ensuite, lui comme toi. La voyant les yeux rougis et les larmes roulantes sur son doux visage d’ange je lui lançais un sourire.
    « Sèche moi ses petites perles et puis tu es tellement plus jolie quand tu souris, allez ma Belle et chaque chose en son temps d’accord et n’oublies jamais que je suis là, tu entends ? Et si je dois me dresser contre père, alors cela ne me dérange pas si c’est pour défendre ton intérêt à savoir qui était ta mère. »Sur ce je pris une serviette en papier et tamponnais doucement ses joues avant de faire un hochement de tête revoyant ce jeune homme de tout à l’heure avec qui Louna avait échangé quelques mots…
    « Tu sais le beau jeune homme de tout à l’heure, Chris, et bien il est là et il dirige vers nous…Tu lui as fait une sacrée impression… »Puis le voyant près de nous saluant de nouveau Louna, je me levais…Les laissant un peu seuls, histoire de faire plus ample connaissance.
    « Je reviens j’ai oublié quelque chose dans la commande » dis-je en faisant un clin d’œil à Lou’. Sans toutefois les quitter des yeux plus loin en profitant pour envoyer quelques sms à Stephen …
    Dis-minutes plus tard, je revins tout sourire heureux de voir que Louna discutait jovialement avec ce fameux jeune home qui semblait être à son gout d’ailleurs, reprenant ma place.
    « Quelle attente, je ne savais pas cet endroit si peuplé…Alors tout va bien j’espère ne pas vous avoir interrompu ? Alors vous fréquentez Berkeley ? »Autant poursuivre la conversation, bien sûr m’étant approchée doucement j’avais eu vent de leur échange …et bien n’est-ce pas là le rôle de d’une grande sœur ?
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