Comment ne pas aimer le mexique, ces plages de rêves, Cancuun et ses fêtes à en oublier la d'où l'on vient, c'était juste proprement impossible. Évidemment, toute cette féerie ne durant que neuf jours et neufs nuits, puis apres la plage se vidait de ses étudiants, tout le monde se devait de repartir de la ou il venait, gardant heureusement avec lui de précieux souvenirs de fêtes, d'alcool et surtout, de bon temps. C'était pour cela que plusieurs groupes avaient été invités à ce concert géant : pour que tout le monde garde de cette expérience un souvenir intarissable lorsqu'il retrouverait la grisaille de sa fac ou de son lycée. Bon évidemment, cela marchait vraiment bien, d'autant que la foule des étudiants était vraiment nombreuse et totalement acquise au musiques largement diffusées sur les ondes qu'on leur jouait mais cette fois en live. Au fond, la stratégie des organisateurs était tout simplement commerciale, mais cela était bon même pour les artistes. En venant au Mexique, William s'offrait des vacances bien méritées car entre tournées, studios, tournages et premières, le temps lui manquait un peu pour se relaxer au soleil, allongé sur un transat et dégustant un cocktail aux couleurs vives. Peut etre qu'il pourrait passer un ou deux jours au Mexique. Dans ce cas la, il en profiterai. Il se mélerai à tout ces étudiants et ferait la fête comme quelqu'un de parfaitement anonyme, pouvant faire la fête sans que des flash de paparazzis ne viennent éclairer et zébrer la nuit noire. C'était un assez bon plan en fait, mais aurait il le temps? Pour le moment, c'était clair qu'il ne l'avait pas, qu'il devait retourner sur scéne, faire face à toute cette masse délirante qui l'acclamait. Cela épuisait et donnait la pêche en même temps, mais surtout, cela vous en rendait vraiment dépendant. Comment apres la gloire, se passer de tout ces fans vous entourant ? Impossible. Il ne faut pas s’étonner de voir toute ces stars d’un jour sombrer dans d’autres dépendances pour pallier à celle ci un jour, ce jour même ou tout s’arrete pour elles.

- Je suis assez d’accord quoi que j’ai un peu de mal à m’habituer au décalage horaire… Au fait ! Tu es américain toi, pas mexicain ?

William venait de réaliser que le jeune homme en face de lui correspondait en tout point à un américain, et pas un mexicain, comme tous ceux qui étaient censés bosser ici. Pourtant, cela ne le choquait pas vraiment, il ne se dit pas vraiment sur le moment que celui dont il ignorait encore le nom et qui se tenait devant lui n’était pas un de ces fameux techniciens qui eux, savaient vraiment faire des câblages pour les micros des musiciens. De plus, il le trouvait assez sympathique : rencontrer du monde pouvait faire du bien au jeune Carmichael qui avait l’habitude d’être au quotidien entourer de la même équipe, des mêmes personnes sillonant les routes avec les et sa chére sœur jumelle. Il fallait dire que rencontrer des gens qui ne vous sautaient pas dessus des qu’il vous appercevait, c’était vraiment pas mal. William était évidemment habitué aux groupies, mais n’empêche que ne pas pouvoir discuter cinq minutes en pleine rue avec une personne sans créer un bouchon, c’était relativement agréable. C’était pour cela qu’il appréciait les concert, car il y avait l’adrénaline de la scène, mais aussi le coté derriére le rideau la ou tout le monde se parlait sans prises de tête. Bon il en allait légèrement différemment avec les divas, ces stars qui croyaient le monde à leur pied et qui traitaient les gens comme des esclaves, mais en général les jeunes étaient cools. Tout du moins, c’était ce que pensait et laissait penser aussi William Carmichael. Sa sœur partageait aussi cet état d’esprit, comprenant l’un comme l’autre que cette carriére était vraiment une chance.

- C’est vrai, je te l’avoue mais bon, comme partout, il y a des cons. Et crois moi, parfois, plus les gens deviennent riches et celebres, moins ils gardent les pieds sur terre. Je connais d’assez bons exemples.

William n’avait pas vraiment que des gens super fréquentables dans ces relations, mêmes si ils étaient célèbres. En général, quand il commençait à parler avec une personne, il savait parfaitement si cette dernière s’adressait à William Carmichael le comédien/musicien ou alors à Will, le jeune homme rentrant bientôt en fac à Berkeley, pres de San Francisco. Avait il été accepté ici grâce à son potentiel scolaire ou son argent ou sa popularité ? Et bien, c’était assez difficile a savoir dans la mesure où jamais personne ne lui avait dit pourquoi il était accepté. C’était sa sœur qui avait choisi Berkeley, pour rester dans cette Californie qui lui manquait tant dans la grisaille anglaise ou juste dans la vie européenne dont parfois elle était obligée de prendre les plis. Il adressa un demi sourire entendu a celui qui se faisait pour un technicien mais dont il n’avait pas encore découvert le secret. De toute maniére, William n’était pas tres doué pour reconnaître les menteurs des honnêtes gens, et cela n’était pas vraiment une qualité car il pouvait se faire avoir assez facilement. Mais bon, pour l’instant ce n’était pas grave, il aurait bien l’occasion de le découvrir par la suite. Et puis quand bien même cela ne fonctionnerait pas lors de son retour sur scéne, un membre de son équipe se précipiterait sur la table de commande pour voir d’ou cela venait et alors, son nouvel ami serait immédiatement identifié. Mais bon, cela était juste éventuel vu que Will avait encore une bonne demie heure devant lui avant de devoir remonter sur la scène pour la deuxième partie du concert.

- Merci c’est sympa mais je devrais aller retrouver ma sœur dans notre loge dans pas trop longtemps, enfin vu qu’on remonte sur scéne dans une demie heure, je suis deja en retard mais c’est pas grave. Et puis bon, je voudrais pas vous déranger en fait…

Will n’était pas vraiment du genre à s’incruster quelque part, il n’avait pas encore ce talent des gens extremement à l’aise partout et aimait bien son intimité tranquille à parler de tout et de rien avec sa sœur. Pourtant, entouré de filles, le jeune homme changeait radicalement et devenait des plus loquace. En fait, il avait le talent de changer de comportement en fonction de l’univers autour de lui qui changeait. Il s’adaptait, car jamais personne ne pouvait vraiment atteindre le vrai William, celui qui quelques mois plus, se confierait pour la deuxieme fois de sa vie à quelqu’un. Parler de lui était relativement difficile pour William qui n’était pas vraiment du genre à se vanter face au gens, se servant uniquement de sa réputation pour de menus services comme des bonnes tables au restaurant, ou des acces vip dans les boites de nuits les plus celebres, meme si pour cela, juste son visage suffisait. La vie à Berkeley serait bien différente dans la mesure ou la il cherchera vraiment un meilleur anonymat, mais il avait encore du temps pour y penser non ? Il ajouta, face à son « nouvel ami »

- Au fait, je m'appelle William, enfin Will.