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i guess everyone has a little bit of sadness in them (cara)

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MessageSujet: i guess everyone has a little bit of sadness in them (cara) i guess everyone has a little bit of sadness in them (cara)  EmptyDim 16 Mar - 11:28

“I think everything you do in life is art. What you do. How you dress. The way you love someone. How you talk. Your smile and your personality. What you believe in, and all your dreams. The way you drink your tea. How you decorate your home. Or party. Your grocery list. The food you make. How your writing looks. The way you feel. Life is art.”.

Flashback ; Le mois de septembre déposait une caresse chaude sur la peau dorée du bel allemand qui se pavanait avec la hauteur condescendante qui le caractérisait. Il laissait son souffle tranquille se perdre dans la moiteur tiède d'un automne californien.Ses mèches cuivrées l'escortaient avec élégance, tandis que saillait sous son duffle-coat gris anthracite sa carrure athlétique, galbée par ses muscles travaillés. Il jeta un regard aiguisé sur l'environnement en effervescence constante qui rugissait autour de lui, les voitures qui démarraient en vomissant grésillements et vrombissements, les talons des femmes qui martelaient l'asphalte américain et les voix rocailleuses des acharnés pendus à leur portable. Le grand Rosenbach promènait ses grands airs de bad boy dans tout San Francisco et s'en félécitait. Il s'obstinait à avoir un sourire discret, un regard de faucon se frottant à cet hoziron fourmillant et une démarche assurée lorsque la vitre de la petite galerie d'art fut éclairée d'un rayon solitaire. Le soleil effleurait la peinture épaisse qui nuançait et tranchait sur la toile. L'oeuvre était sombre, les traits précis, arqués, et dessinaient une carrure féminine, drapée d'une courte robe noire, se fondant dans le mur auquel la douce créature rousse était acoudée. Brins châtain flamboyant remontés en un épais chignon, un regard aux cils noircis portés vers l'infini sombre qui se profilait devant elle, la lumière vacillante d'un lampadaire révélant sa nuque fine, son visage calme et sa mains. Une main aux doigts pliés, tenant élagamment une cigarette au dessus de laquelle tourbillonnaient des vollutes de fumée grisâtre. Zadig poussa la porte vitrée, pénétra dans la petite galerie du centre ville et respira l'air frais parfumé d'effluves citronnées. La vendeuse considérait l'homme par dessous, avec cet air craintif des personnes intimidées par cette puissance qui se dégageait de lui et qui lui faisait comme une seconde peau. Parce que l'argent vous colle à la peau, l'argent se sent, l'argent pue à des kilomètres et les vautours savent le flairer parmi les mille et une odeurs du monde. « Je veux savoir qui a peint ce tableau. » ferme, sans refus possible, comme toujours, il ne laisse aucun échappatoire. « On ne sait pas exactement, mais c'est une jeune femme qui l'a déposé avant-hier à la galerie. C'est le seul qu'elle ait apporté. » une réponse prudente, dosée, avec cette voix tendue qui s'essoufla en bout de phrase. « Donnez-moi ses coordonnées. » Il a toujours aimé les belles choses, Zadig. Il a toujours su humer ce détail infime qui faisait d'elles ces possessions si précieuses et délicieuses. Parce qu'il a toujours aimé la beauté, Zadig, elle qui ne réside pas qu'à travers les plaisirs hors de prix.



Nowadays ; Zadig érafle le trottoir des talons plats de ses chaussures, son perfecto en cuir le moulant comme une seconde peau, perdu dans des pensées infiniment fades. Ses pas claquèrent comme un rythme battu, régulier, soigné, alors qu'il offrait son teint hâlé au toucher brûlant du soleil d'hiver trônant dans un ciel blanc. Le grondement sourd de la ville accompagnait sa marche déterminée, il traçait une direction millimétrée sur ce trottoir encombré, son regard passait au-dessus de tous les crânes chevelus et hirsutes et venait s'accrocher aux arbres bordant les allées, aux façades crème des maisons, aux linges détrempés laissant la brise les onduler. Ces petits riens auxquels il n'accrochait aucune importance, qui étaient simplement là, inévitables mais créant l'infinité ruisselante et colorée dans laquelle il progressait. Il a une dégaine de roi, Zadig, personne ne peut le nier, il a dans sa démarche désinvolte une sorte de puissance qui rendait sa présence solide, remarquable, il avait ce regard rivé sur quelque chose d'infiniment plus lointain qui forçait le respect, et cette élégance masculine qui orchestrait chacun de ses gestes amples, décidés, avec cette obstination imprévisible qui le rendait plus inquiétant. Il avait garé sa voiture au coin de la rue précédente, sautant sur l'unique place libérée dans ce centre-ville bondée et bruyant. Et ses pas le guidaient à présents vers l'appartement de Cara Beaumont, vendeuse de toiles d'un mystérieux artiste anonyme dont elle détenait farouchement le nom sans vouloir le prononcer à voix haute. Il avait acheté six toiles à ce drôle d'artiste, cette personne à l'esprit bohème qui vadrouillait dans on ne sait trop quelles contrées tandis qu'il peignait ces merveilles. Toujours assombries, toujours inspirant une sorte de crainte furtive, comme une silhouette disparue dans la nuit. Certains des tableaux étaient plus abstraits, comme des motifs de craie sur un écran noirci. Il aimait cette question implicite que la toile lui posait, silencieuse, le narguant tant ses traits précis étaient intrigants, déformés, se défaisaient en de longues spirales imparfaites, une énigme. Il avait accroché certains des tableaux sur les murs vides de sa chambre dans la résidence des Rosenbach, ces œuvres anonymes, pour lesquelles il avait dû user de son charisme indéfectible pour les posséder. C’était désormais devant la jeune femme à la crinière enflammée et la clope fumante qu’il se laissait aller aux bras de Morphée, après de longues soirées de frasques estudiantines et d’abus d’alcool et de drogue. Une routine plaisante dans laquelle il tentait de se trouver un épanouissement quelconque. Sa démarque s’encombra d’une lenteur avisée alors qu’il vérifiait les numéros des façades à sa gauche, éclaircie par les rayons clairs du soleil. Il entra dans un petit hall après une quarantenaire essoufflée qui lui avait tenu la porte un brève seconde et gravit l’interminable escalier de bois ambré qui tournoyait au-dessus de sa tête. La porte de l’appartement que Cara possédait était entrouverte, elle filtrait une raie de lumière céleste qui dessinait un court arc de cercle sur le tapis. Il pénétra dans la demeure silencieuse, le parfum fleuri s’engouffrait dans ses narines, lui rappelait le visage perplexe de la jeune femme lorsqu’il lui avait demandé une toile, puis une autre, pris d’une passion frénétique pour ce peintre. « Cara ? » timbre grave, rocailleux de quelqu’un ayant trop fumé. Et, instinctivement son regard se posa sur les dizaines de toiles qui encombraient la pièce. Ses grandes pupilles chocolat parcoururent surtout la plus grande. On distinguait deux corps, dont surtout l’un, d’un homme, allongé par terre. Et la seule sensation qui puisse lui venir en cet instant futile, c'était le frisson dégoûté du spectateur de la mort. Apparut alors, contrastant brutalement avec la toile sombre, la face pâle de l'artiste, surprise de voir quelqu'un s'immiscer dans le territoire ultimement secret de son appartement. Il supposait, tout au moins. Et, sachant depuis bien trop longtemps qu'elle était ce mystérieux artiste, il lui jeta un regard perplexe. « La porte était ouverte. Je suis entré, fit-il très simplement, avec dans son regard toute cette lourdeur suspicieuse qu'il lui lançait. On dirait que j'ai trouvé mon mystérieux peintre. » un nouveau regard en coin, hautain, il ne porte pas grand intérêt à ce que les gens peuvent dire ou faire, surtout lorsqu'il est pleinement conscient de ce qui se trame devant lui. « Tu es mauvaise menteuse, Cara. Mais je m'attendais à cette découverte, il s'humecta les lèvres. Et on dirait que mademoiselle Beaumont n'est pas si innocente, en fin de compte. Derrière tes airs de blanche colombe, - que tu joue très bien, je te l'accorde - se cache visiblement quelqu'un d'autre, je me trompe ? » coup d'oeil inquisiteur vers le portrait obscur de cet homme assassiné sur les pavés, à demi dissimulé par la pénombre. Un mélange entre un corps pâle et un squelette, flétri, mou, avachi sur le corps frêle d'une jeune femme, les mains en sang. « Où trouves-tu ton imagination pour peindre des trucs pareils ? » c'était morbide, elle ne pouvait pas le nier.  

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MessageSujet: Re: i guess everyone has a little bit of sadness in them (cara) i guess everyone has a little bit of sadness in them (cara)  EmptyLun 28 Avr - 16:43

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i guess everyone has a little bit of sadness in them (cara)

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