J'étais assise sur le divan avec Hécate. Nous avions déjà la sangria de prête, et la première saison de Friends installée dans le DVD. J'avais cessé de compter le nombre de fois où nous avions regardé des épisodes de cette série, qui nous était chère à toutes les deux. Elle connaissait les répliques de Rachel par coeur, et moi celles de Chandler. C'était mon homme, mon mien. Je voulais l'épouser quand j'étais plus jeune, et même aujourd'hui je le voulais. Je n'aimais pas Monica simplement parce qu'elle l'avait eu à ma place. Bref, j'étais bien à mon aise, les pieds sur le fauteuil, recroquevillée dans une couette, quand Hécate s'exclama : « On a rien à manger ! » Bon, pour moi ce n'était pas plus grave, étant donné que je ne mangeais jamais entre les repas, à part un fruit ou un légume, mais je savais que Hécate y tenait. Je me levai. « Je vais aller acheter des trucs au dépanneur du coin, donne-moi cinq minutes. » Elle se leva à son tour, empressée. « Non, non, non, non, non. C'est toi l'invitée, tu restes ici. Je reviens dans pas long ! » Je soupirai en levant les yeux au ciel mais je la laissai faire. Hécate était un ange, elle était trop gentille avec tout le monde, mais ça lui faisait plaisir. Je la laissai donc faire tout en m'asseyant de nouveau sur le fauteuil. Elle quitta l'appartement, et je fus plongée dans le silence. Je regardais la pochette du DVD de Friends en sirotant mon verre de Sangria quand la porte s'ouvrit de nouveau. « Eh bah t'as fait ça vite .. ! » Dis-je avec un sourire. Je tournai la tête vers le hall d'entrée et figeai de gêne et de stupeur en réalisant que ce n'était pas Hécate, mais plutôt le quasi-trentenaire avec qui mes copines vivaient. Ce professeur à propos de qui on racontait des rumeurs de toutes les sortes quand à une relation avec une étudiante. Je n'avais jamais compris pourquoi mes amies vivaient avec lui. Nous étions plus jeunes, nous étions étudiantes, il me semblait que c'était inapproprié. Surtout que son image était déjà salie. Surprise, je me levai, repoussant la couette. « Oh euh ... bonsoir je ... je ... Hécate est euhm ... seulement partie acheter des trucs pour ... pour la soirée. Elle ... elle ne va pas tarder. Je ... » Je ne savais plus où me mettre. Après tout, j'étais une étrangère dans son logement. Certes, il m'avait déjà vue ici auparavant, mais là je n'étais même pas avec l'une de ses colocataires. Malgré que je trouvais qu'il n'avait pas sa place ici, c'était quand même son logement. En ce moment, c'était moi qui n'avais pas ma place. « Je ne vais pas déranger. » Déclarais-je tout simplement, ne sachant pas quoi dire d'autre. En cet instant précis, je maudissais Hécate d'être partie acheter des chips, bonbons et autre. Déjà qu'elle allait être la seule à les manger. J'aurais dû y aller à sa place, pourquoi étais-je restée dans un logement qui ne m'appartenait pas ? Puis connaissant mon amie, elle allait prendre son temps pour choisir sa nourriture.

Depuis le départ de Viktoria, la vie de Pacey n’avait plus aucun sens. Sans elle il se sentait perdu. Les quelques jours qui suivirent la rupture, le jeune homme avait nettement sombré dans la dépression. Il se laissait totalement aller. Il ne mangeait plus. Quoique bon on ne pouvait pas réellement dire qu’il se privait. C’était surtout qu’il n’avait pas faim. La seule chose qu’il ingurgitait était le fameux café à la cannelle – la boisson préférée de son ex compagne – rien d’autre ne passait. Pacey gardait bien évidemment une bonne hygiène sauf qu’on pouvait en douter car il ne s’était plus rasé et restait à longueur de temps en pyjama lorsqu’il ne sortait pas. Ses seules sorties étant lorsqu’il partait travailler. Oui le travail… L’ancien acteur enseignait les arts du cinéma à Berkeley. Pas une seule journée sans qu’il ne pense à elle. La première fois qu’il l’avait vue, elle était dans sa salle de classe. Viktoria était une de ses étudiantes. Ayant commencé les cours avec quelques semaines de retard, le professeur de théâtre refusa l’inscription de l’ancienne Sampi. Pacey avait donc pris la belle parmi ses élèves. Lui qui n’avait jamais réellement cru au coup de foudre, le Workers changea d’opinion la première fois qu’il vit la brunette. Son regard et sa beauté l’avaient comme hypnotisé. Contrairement à certaines rumeurs qui couraient le réputant de tel père tel fils – son père Alcide bien connu des étudiantes pour être un prof coureur de jupons – le plus jeune était en réalité timide et sans expérience avec les femmes. Ni les hommes non plus d’ailleurs, que les choses soient bien claires. Amoureux, Pacey avait vaincu sa timidité pour embrasser Viktoria. Leur relation interdite naquit suite à ce baiser volé. Très vite il s’était confié à elle sur son innocence tant il avait peur de franchir le pas. La belle l’avait rassuré sur ses craintes et avait promis de garder le secret. Pour leur un mois de couple, Pacey avait remué ciel et terre pour décrocher à sa petite amie une audition pour un brodway. Viktoria rêvait de devenir comédienne. En remerciement elle lui offrit sa première nuit d’amour. Pacey avait toujours souhaité se faire déflorer par la bonne personne. Celle avec qui il était certain qu’il finirait sa vie. Il avait cru que cette personne était Viktoria. Il l’aimait tellement. Pour noël, Pacey avait demandé sa belle en mariage. Ca faisait à peine deux mois qu’ils étaient ensemble. Les problèmes dans leur couple commencèrent au refus de la demoiselle. Elle avait besoin de temps. Elle était trop jeune pour de tels engagements. Leur différence d’âge n’avait jamais été aussi flagrante et blessante que depuis ce moment là. Quelques mois plus tard Viktoria était prise pour le fameux broadway. Elle dut quitter San Francisco pour sa carrière, laissant là Pacey-Danyaël. A la base le couple voulait tenter une relation longue distance. Mais les circonstances ont fait que Viktoria tomba amoureuse de son metteur en scène et rompit avec l’enseignant. Sydney n’aimait pas voir son ami se morfondre de la sorte. Elle l’obligea à quitter l’appartement qu’il avait partagé avec Viktoria pour vivre en colocation. Pacey habitait avec trois étudiants aujourd’hui : Hécate, Cassandra et Cyan. Tous les trois aussi gentils. Mais l’écart d’âge et les souffrances de sa rupture l’empêchant de faire le premier pas envers ses colocataires, le Workers avait tendance à s’isoler dans sa chambre. Le travail et ses animaux étaient tous ce qu’il lui importait maintenant. Ce soir, Pacey avait rendez vous au vétérinaire pour Roxie. Le chat avait ses vaccins à faire. En rentrant au loft, le jeune home tomba nez à nez avec Génésis.

Pacey : " – Oh ! Euh... Bonsoir. Reste tu ne me déranges pas. Hécate ne va surement pas tarder à revenir si elle ne se perd pas dans le rayon des sucreries. “

Sortant Roxie de sa boite de transport afin qu’il puisse aller manger, l’enseignant tenta timidement de faire de humour. Mais mal à l’aise il regarda la porte de sa chambre. S’isoler. C’était ce qu’il voulait faire pour ne gêner personne.

Pacey : " – Fais comme chez toi. Je vais aller m’enfermer dans ma chambre pour ne pas vous embêter. “

Il semblait aussi gêné que moi, et pourtant, il était chez lui. Il aurait pu réagir tout autrement et j'aurais trouvé cela normal. Là, j'avais l'impression que c'était lui l'intrus, et pourtant, c'était bien moi. « Oh ! Euh... Bonsoir. Reste tu ne me déranges pas. Hécate ne va surement pas tarder à revenir si elle ne se perd pas dans le rayon des sucreries. » Je ne pu m'empêcher de rigoler un peu, timidement. Cet homme avait beau me donner des frissons dans le dos à cause de son attitude distante et mystérieuse, avec toutes les rumeurs qui venaient avec, il fallait dire que son sens de l'humour un peu pince-sans-rire mais vraie avait réussi à détendre l'atmosphère un minimum. « Ce n'est pas gagné d'avance. » Lançais-je en réponse à sa moquerie envers Hécate. Le pire dans tout cela était qu'elle tenait tellement à choisir les meilleures sucreries qu'il était bien possible qu'elle y passe plus de dix minutes. Je le regardai sortir son petit chat d'une boîte de transport. Il était tellement adorable. J'allais m'avancer afin de le flatter un peu, mais l'homme me ramena bien vite sur terre avant que je ne puisse faire deux pas. « Fais comme chez toi. Je vais aller m’enfermer dans ma chambre pour ne pas vous embêter. » Je fronçai les sourcils. Là, je me sentais encore plus mal d'être là. J'aurais voulu cesser d'exister, pour qu'il puisse faire ce qu'il avait à faire sans que j'en sois témoin. J'hochai donc la tête en reculant pour retourner à ma place initiale. « Euh ... d'accord. » Et tout de suite j'entendis la porte de sa chambre se refermer. Wow. Il était aussi étrange que je l'avais jugé lors de nos premières rencontres sans interaction. Je m'assis donc de nouveau sur le fauteuil, bien droite, les mains sur les genoux, à regarder par la fenêtre. Mon coeur battait vite et je respirais fort, comme si ma présence ici était une question de vie ou de mort. Je ne comprenais pas pourquoi j'étais aussi mal à l'aise avec leur colocataire. Ce n'était que des rumeurs. Et puis, selon les rumeurs, cette étudiante était consentante. Il ne pouvait rien m'arriver. C'est juste que, vue ma taille comparativement à la sienne, je ne pouvais pas me défendre. C'était peut-être cela qui me faisait le plus peur. J'essayai de penser à autre chose ; oublier qu'il se trouvait dans sa chambre, à faire je-ne-sais-quoi. Je regardai ma montre et constatai que Hécate était partie depuis trente minutes. Je sortis mon téléphone portable et lançai un juron en réalisant que je n'avais plus de batterie. Je ne pouvais même pas la rejoindre. J'attendis un autre dix minutes avant d'enfin trouver le courage de me traîner les pieds jusqu'à la porte de la chambre du colocataire, et de cogner. Pacey ouvrit. « Excusez-moi ... je ... Hécate n'est pas encore revenue. Est-ce que je pourrais utiliser votre téléphone résidentiel, pour essayer de la rejoindre ? Je m'inquiète un peu ... » Lui demandais-je. Je ne m'inquiétais pas tellement pour Hécate, elle devait avoir rencontré un ami et elle avait oublié la notion du temps, c'est tout. Elle me faisait toujours le coup. Sauf que là, je lui en voulais réellement de me laisser ici, avec lui, stressée comme jamais.

La chambre de Pacey-Danyaël était plutôt vide. S’il n’y avait pas eu la cage de Wapinou – un jeune lapin nain blanc avec le bout des oreilles et du nez noirs -, Monsieur Tortue qui squattait sous le radiateur et Roxie qui jouait avec une souris en peluche sur le lit – d’une personne – on aurait limite pu croire que cette pièce était inhabitée. Seul un ordinateur portable était posé et fermé sur le bureau. A côté se situait une petite pile de copies déjà corrigées. Le jeune homme lisait un bouquin lorsqu’une personne frappa à sa porte. A peine il répondit d’entrer qu’il vit Genesis s’exécuter. Elle était inquiète pour Hécate. Elle lui demanda si elle pouvait emprunter le téléphone pour prendre des nouvelles de son amie. Pacey se leva de sa chaise. En s’approchant de l’étudiante, il se pencha brièvement pour caresser son chat.

Pacey : " – Ne t’excuse pas Miss. Attends je vais te prêter mon portable. Il me reste pas mal de forfait alors autant l’utiliser. “

Pot de colle de première, Roxie sauta dans les bras de son maitre. Il ronronnait à tout va car il était content de se faire consoler après avoir eu des misères au vétérinaire. Pendant ce temps là, l’enseignant prit son cellulaire dans sa poche. En regardant la photo qu’il avait en fond d’écran, le garçon paraissait triste. En image il avait laissé une photo de son ex petite amie. Chaque fois qu’il la regardait, son coeur se brisait davantage. Elle était partie vivre sa vie en le larguant pour de bon. Jamais plus elle ne reviendra vers lui. Il l’avait perdu à jamais. Malgré ça, malgré le temps qui passe, le Workers n’arrivait pas à remonter la pente. L’absence de Viktoria lui était cruelle. La savoir dans les bras et le lit d’un autre homme le déchirait davantage.

Pacey : " – Tiens. Je viens de composer le numéro, là ça appelle. Prends tout ton temps. “

L’homme refila son téléphone à Genesis. Il sortit timidement de sa chambre pour laisser à l’étudiante l’intimité nécessaire pour passer son coup de fil à Hécate. Pendant ce temps là Pacey se rendit dans la cuisine. Il prépara une cafetière de café à la cannelle. Quelques minutes plus tard l’étudiante le rejoignit.

Pacey : " – C’est du café à la cannelle. Tu en veux ? Sinon je peux te servir autre chose à boire si tu préfères. “

Depuis quelques semaines qu’il vivait dans ce loft, Pacey apprenait à connaitre ses trois colocataires. Mais bon cela ne l’empêchait pas d’avoir des inquiètudes sur le non retour d’Hécate. Même si dans le fond il se doutait qu’elle avait dû croiser un garçon avec qui elle devait faire connaissance ou autre.

Pacey : " – Tu as pu joindre Hécate ? “

J'étais debout, dans sa chambre, intimidée par cette chambre adulte : vide, sans vie, sérieuse. La mienne était tapissée de photographies en noir et blanc, de quelques tons de couleurs qui ressortaient de la couleur sable de mes murs, bref elle débordait d'un style bien à moi. À regarder la chambre de Pacey, on ne devinait rien de sa personnalité. Il demeurait tout aussi mystérieux. En se levant, il caressa la tête de son chat, ce qui me fit sourire. « Ne t’excuses pas Miss. Attends je vais te prêter mon portable. Il me reste pas mal de forfait alors autant l’utiliser. » Je m'attendais à ce qu'il me donne seulement l'autorisation d'utiliser le téléphone fixe de leur appartement, mais il semblait insister sur le fait que son forfait n'était pas assez utilisé. « Oh euh ... d'accord alors. Merci bien. » Je le regardai sortir son cellulaire de sa poche et marquer une pause devant son fond d'écran. Ce fut la première fois que je vis une émotion traverser son regard, et ce fut de la tristesse. Je fus alors attristée à mon tour de le voir ainsi, me demandant ce qui pouvait bien le mettre dans cet état. Je me doutais fort bien de la réponse, cependant. N'importe qui aurait pu le deviner. Pacey me tendit finalement son cellulaire. « Tiens. Je viens de composer le numéro, là ça appelle. Prends tout ton temps. » J'hochai la tête en attrapant l'appareil et en le collant à mon oreille. Ça sonnait. « Merci beaucoup. » Répétais-je en le regardant quitter sa proche chambre. Décidément, je me sentais vraiment mal à l'aise d'être dans son logement alors que je lui étais étrangère. Et lui me laisser toujours en paix, comme si c'était lui qui dérangeait. On répondit de l'autre côté du fil, c'était Hécate. Je lui demandai où elle était, elle se confondit en excuse en déclarant qu'elle n'avait pas vu le temps passer, qu'elle avait croisé un ancien copain du lycée et qu'ils parlaient. Elle me demanda aussi la permission d'aller prendre un café avec lui, à condition que je l'attende à l'appartement. J'acceptai, sachant fort bien que j'allais me défiler bien vite. Pacey lui expliquerait la situation, ou pas. Je raccrochai et rejoignit le professeur à la cuisine. « C’est du café à la cannelle. Tu en veux ? Sinon je peux te servir autre chose à boire si tu préfères. » J'inspirai profondément en fermant les yeux. « Ça sent terriblement bon. » Un sourire de gourmandise se dessina sur mes lèvres. Mais les trois livres que j'avais pris en une semaine me ramenèrent bien vite à l'ordre. Il fallait que je fasse attention. « Mais, non merci, je ne prendrai rien. » Déclarais-je à contre-coeur. Je lui tendis son cellulaire. « Tu as pu joindre Hécate ? » J'hochai la tête. « Elle est partie prendre un café avec un ami. Elle m'a demandé de l'attendre, mais elle pense aussi que je suis seule. Je ne vais pas m'imposer plus longtemps, ne vous inquiétez pas. » Déclarais-je en attrapant la veste que j'avais laissée sur la chaise de la table à manger.

Depuis que Viktoria l'avait quitté, Pacey n’utilisait pour ainsi dire plus son téléphone. Pour appeler qui ? Embêter encore et toujours Sydney avec ses lamentables problèmes de coeur ? L’ancienne réceptionniste avait d’autres chats à fouetter avec sa grossesse que de s’occuper d’un gamin attardé en peine d’amour. Les relations que le professeur entretenaient avec son père demeuraient encore distantes. Alors bon le Workers n’avait plus vraiment personne avec qui discuter des heures et des heures au téléphone. Et son insistance sur le fait que son forfait restait quasi neuf démontrait sa lamentable vie privée à la limite de l’insociable. Pendant que Genesis papotait avec Hécate, Pacey inspirait profondément l’odeur de cannelle que dégageait sa tasse de café. Les yeux fermés il se remémorait quelques bons moments passés avec Viktoria. Il en avait les larmes aux yeux tant elle lui manquait. Chaque jour qui passait loin d’elle était pour lui une torture. Un coup de poignard supplémentaire qu’on lui plantait dans le coeur. Le jeune enseignant ne supportait leur énième rupture. Ce qui le fit tenir était l’infime espoir qu’elle revienne encore vers lui. Mais il commençait à ne plus y croire. Et pour cause : Viktoria avait bien mis les points sur les “i”. Elle sortait avec un autre homme dont elle était tombée amoureuse. Elle ne ressentait plus qu’une tendre amitié pour son ex compagnon. Genesis fut de retour dans la cuisine. Elle déclina l’offre du professeur. Pacey lui prépara tout de même une tasse. Il avait vu au visage de la demoiselle que le café lui donnait envie. D’un geste, le Workers invita la blondinette à s’asseoir avec lui à table. La remarque de Genesis sur Hécate ne lui fut pas sans réaction. Le jeune homme reprit son téléphone. Il vérifia les paramètres de ce dernier en arquant un sourcil.

Pacey : " – Es tu sûre qu’elle te croit seule ici ? Car c’est bizarre parce que mon numéro a dû s’afficher sur son écran lorsque tu l’as appelé… “

D’un coup, une pensée traversa l’esprit de l’enseignant. Et si Hécate avait choisi d’improviser comme une sorte de rencard imprévu entre Genesis et lui même ? Cette idée eut le don de mettre Pacey mal à l’aise. Il savait que ses colocataires le croyaient toujours puceau et qu’ils essayaient de monter des plans derrière son dos pour lui faire oublier Viktoria entre les bras et/ou le lit d’une autre femme. C’était bien gentil de leur part mais il ne se sentait pas du tout prêt. Tant que l’ex Sampi demeurerait l’actrice principale de ses pensées et de ses fantasmes, le fils d’Alcide ne pouvait concevoir de tourner la page. Ne serait ce qu’embrasser une autre lui était impossible. Tant qu’il aimerait Viktoria, il aurait l’impression de la tromper. Et ça il ne voulait pas. Pacey était bien trop romantique. Il était le genre d’hommes à croire au grand amour, au seul, à l’unique. Il avait été éduqué comme ça. Et pour lui cet amour était Viktoria.

Pacey : " – Ofet tu… Tu peux me tutoyer tu sais… “

Il se rendait compte qu’il ne connaissait rien de Genesis. Pourtant Pacey n’osait pas trop engager la conversation avec elle. Peur qu’elle pense qu’il la drague sans aucun doute.

Pacey : " – Si… Si tu n’as rien d’autres de prévu, tu peux rester ici en attendant le retour d’Hécate. Tu… Tu peux faire comme chez toi. Elle a dû te le dire aussi. On peut parler un peu si tu veux ou sinon je peux aussi te laisser seule si tu… Si tu préfères…“

Il avait toujours la trouille de gêner.