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Laast friday night •• PV Juno

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MessageSujet: Laast friday night •• PV Juno Laast friday night  •• PV Juno EmptyDim 5 Fév - 17:26

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→Juno & Randy « We need to talk, right ? »



    Ne jamais se fier aux apparences. Voilà quelle devrait être la règle, que ce soit en matière d’amour, d’amitiés ou tout simplement à l’échelle de votre entourage professionnel. Cela faisait longtemps que Randy l’avait parfaitement compris. Ainsi, afin de s’immiscer subrepticement dans ce mon qui l’attirait depuis toujours, le jeune anglais n’hésitait pas à se faire passer pour ce qu’il n’était pas. Il faut savoir que dans le monde des affaires, personne ne prend véritablement au sérieux un jeune homme fraîchement diplômé n’ayant pour seul bagage que quelques stages bien rodés, aussi intéressants et enrichissants soient-ils. Avoir de l’envergure ne suffit pas et même le plus brillant des jeunes diplômés peut être rapidement discrédité. C’était une erreur car en matière de compétences, Randy était probablement bien plus intéressant que bon nombre de ces paons n’ayant de cesse de s’afficher aux yeux de tous comme s’ils étaient les rois du monde. Randy savait que ses connaissances auraient eu de quoi en faire pâlir plus d’un et qu’il n’avait strictement rien à leur envier. Toujours est-il que le jeune homme n’hésitait pas à endosser un masque lorsqu’il s’agissait de parler affaires. De ce fait, il restait toujours relativement vague quant à son âge et lorsqu’il parlait de son expérience professionnelle, se gardait bien de préciser qu’il ne s’agissait que de simples stages. Le fait de parler plusieurs langues anciennes et d’être l’un des traducteurs les plus convoités de ce pays jouait naturellement en sa faveur et c’est probablement pour cette raison que personne n’avait encore eu l’audace de mettre sa parole en doute. Aux yeux de tout un chacun, Randy était un homme érudit, se créant petit à petit une véritable place au sein du cercle fermé que représente le monde de l’édition et de la critique littéraire. Afin que son rôle soit crédible jusqu’au bout, il s’était même inventé une vie fictive à laquelle il faisait volontiers participer son amie de longue date, la jolie Juno. Leur complicité était telle que leur mensonge passait comme une lettre à la poste. Ainsi, pour tous ces académiciens pompeux, Juno et Randy formaient un adorable couple de jeunes mariés, heureux et épanouis. Cela faisait des mois que cela durait. Et de réception en réception, ils s’affichaient main dans la main, trompant leur monde avec une facilité déconcertante. Ce soir, le dîner se déroulait chez un nouveau riche désireux d’investir dans l’industrie du livre. L’homme avait ainsi convié les grands noms de ce milieu relativement fermé, ainsi que le beau monde californien. Des palmiers longeaient l’allée privée de l’indécente villa, installée sur une falaise au bord de la mer. Mercedes et Cadillac s’alignaient sur le parking attenant et des voituriers s’affairaient pour les manœuvrer. A l’intérieur, la soirée battait déjà son plein parmi les colonnades de marbre, les gigantesques urnes de fleurs, les tapis persans, les tentures de soie et autres lustres en cristal de Bohême. En pénétrant dans la salle de bal, n’importe qui aurait immédiatement eu le souffle coupé. C’était fabuleux. On se serait cru dans un palais de légende, aux plafonds d’une hauteur incroyable, aux innombrables candélabres, aux arbres en pots entremêlés de guirlandes lumineuses, parmi les tables. Au fond de la pièce, des rideaux bouffants s’ouvraient sur un balcon qui devait certainement donner sur l’océan. Les tables étaient tout aussi incroyables que le reste, ornées de fleurs extrêmement raffinées.


    Il fallait le reconnaitre, cette robe était un chef d’œuvre et comme à son habitude, Juno était des plus ravissantes. Les regards étaient braqués sur elle depuis son arrivée et chacun prenait plaisir à la complimenter dans l’espoir de se voir accorder une danse avant la fin de la soirée. Et puis il y avait ceux qui n’hésitaient pas à s’approcher de Randy, le regard brillant avant de lui adresser quelques mots qui ressemblaient généralement à : « Votre épouse est ravissante Randy, mes compliments. » De l’extérieur, le couple qu’elle formait avec Randy était vraiment parfait. Ils étaient aussi élégants et cultivés l’un que l’autre et chacun s’évertuait à penser qu’ils étaient plus amoureux que jamais. Si seulement ils savaient à quel point ils étaient en train de se faire couillonner !! Quoi qu’il en soit, cette réception ne changeait pas des précédentes, on y croisait toujours les mêmes éditeurs prétentieux, les mêmes auteurs en mal de reconnaissance et … les autres. Quelques producteurs désireux de racheter les droits d’un livre par exemple. Fort heureusement, tout le monde n’était pas aussi superficiel qu’il n’y paraissait et quelques personnes intéressantes faisaient également partie de la fête. Ainsi, Randy et son épouse d’un soir se trouvait à la même table que l’un des plus prestigieux collaborateurs de Hunter’s une célèbre maison d’édition, de deux écrivains célèbres et leurs épouses, ainsi que d’un historien de renom et d’autres personnes que le jeune homme avait encore du mal à situer. Tandis qu’il parlait affaire, Randy tenait dans sa main droite sa coupe de champagne, tandis que sa main gauche tenait et caressait celle de Juno sur la table, bien en vue de tous. Il devait reconnaitre que la jeune femme était un véritable atout dans sa carrière professionnelle. Mine de rien, elle intéressait beaucoup de monde et bizarrement, dès qu’elle était dans les parages les contrats se négociaient beaucoup plus facilement. Ceci dit, alors qu’il était en pleine conversation, Randy constata que son amie n’avait de cesse de s’agiter, quittant la table toutes les cinq minutes. Quand elle s’était levée pour la énième fois il n’avait pu s’empêcher de lui lancer un regard légèrement agacé du genre, « Encore ???? Bon sang, reste un peu tranquille ! ». Fort heureusement, les allées et venues de la jeune femme ne semblaient perturber que lui.

    Cela faisait maintenant près de dix minutes que Juno avait quitté la table. Randy profita d’un instant de conversation entre les convives pour s’excuser : « Je vous prie de m’excuser un instant, je vais voir où en est mon épouse. Elle doit encore être en train de bavarder avec la duchesse. Les femmes ! » Il haussa les yeux au ciel avec amusement puis se leva de sa chaise et aussitôt, son expression se transforma complètement. Bon sang Juno !!! Elle allait lui faire manquer un contrat important, il avait besoin d’elle !! Après avoir fait le tour de la salle de réception, Randy s’aventura sur le balcon, puis dans l’immense villa. Il ouvrit et referma plusieurs portes avant de finalement, pousser la bonne. Diable !! Que faisait-elle ici ? Il s’agissait semble-t-il de la chambre de leur hôte et Juno était en train de s’affairer sur un ordinateur, y pianotant comme une dératée. Randy entra à son tour et referma la porte derrière lui. « Tu crois vraiment que c’est le moment idéal pour consulter tes mails ? Juno, il faut que tu redescendes avec moi, tout le monde se demande où tu es passée. Puis d’abord, tu fais quoi exactement ? Je te rappelle que nous n’avons rien à faire ici ! » Randy s’approcha un peu plus de Juno et son regard dévia en direction de l’écran d’ordinateur. Mince alors, c’était quoi tout ça ?? Une succession de chiffres et de lettres incompréhensibles … enfin pas totalement puisque Juno semblait y trouver son compte. « Euh … tu m’expliques ?»


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MessageSujet: Re: Laast friday night •• PV Juno Laast friday night  •• PV Juno EmptyDim 5 Fév - 17:55

    Laast friday night  •• PV Juno Tumblr_lyh8w8dDW01ql1ntbo1_500
    RANDY & JUNO

    « Just because you accept help from someone, doesn’t mean you have failed. It just means you’re not in it alone. Home is behind, the world ahead and there are many paths to tread ; through shadow to the edge of night, until the stars are all aligth. Mist and shadow, cloud and shade, all shall fade. All shall...fade. »

    Juno est un atout de choix, c’est une certitude. Non seulement car sa beauté pouvait faire pâlir n’importe quelle blonde physiquement intelligente, mais également parce qu’elle avait un génie incontestable pour charmer quiconque entamait une conversation avec elle. Rusée, la petite demoiselle. Ce n’était pas faute de ne pas payer de mine en temps normal, sans arrêt cachée derrière son ordinateur, ou à l’ombre d’un platane qu’il neige, pleuve ou vente, un livre de physique à la main. Juno était un mystère pour tous ceux qui la côtoyaient, et pour cause, son existence toute entière pouvait facilement être assimilée à un énorme mensonge. Qu’importe, jusqu’ici, elle y avait toujours trouvé son compte en palliant à ses désirs les plus profonds à sa manière. En compagnie de Randy, elle jouait les épouses fidèles, amoureuses comme jamais, tandis qu’avec ses acolytes les plus farfelus, la demoiselle s’agitait volontiers dans les boîtes de nuit jusqu’à ne plus sentir le bout de ses orteils. Sa vie n’était pas stable. Cet oiseau de nuit ne dormait jamais, s’usait sans arrêt les yeux sur des calculs que beaucoup ne comprendraient jamais, et alors que la plupart des honnêtes gens dormaient sur leurs deux oreilles, la brunette trafiquait sur son ordinateur bien aimé. C’était sa vie…Un immense gouffre qu’elle comblait à sa façon à l’aide de cette intelligence lui ayant heureusement été donnée. Ce soir n’allait pas faire exception, puisqu’elle avait été invitée à Randy en personne à jouer les amoureuses transies une fois encore, afin de lui permettre de signer un potentiel contrat qui aurait fait pâlir de jalousie n’importe quel autre jeune diplômé de sa trempe. Au tout début de la soirée, Juno s’était contentée d’être parfaite sous tous rapports, physiquement, au niveau de sa conversation, en ajustant chacun de ses gestes à ses interlocuteurs. Une fois encore, elle avait fait mouche, faisant en sorte presque malgré elle de voir tous ces regards se tourner vers elle et quémander quelques attentions. Hélas, il avait fallut que le maître de soirée soit justement un milliardaire…C’était une race que la brunette ne portait pas spécifiquement dans son cœur, à moins qu’elle n’y soit contrainte. Mais ce personnage était le plus abject qu’il lui ait été donné de rencontrer. Alors qu’il faisait risette à cette assemblée visiblement sous son charme, dans l’espoir sans doute qu’un chèque d’un montant bien trop indécent pour être prononcé à haute voix ne soit signé. Il n’y avait que Juno pour fulminer dans son coin, le plus discrètement du monde, laissant seuls ses yeux mordorés s’exprimer sur son ressentit profond. Avant la fin de la soirée, elle s’était juré de le ruiner de la pire façon qu’il soit. Juste revers de médaille pour quelqu’un de croyant tout permis, n’est-ce pas ?

    Pour parvenir à ce petit miracle, la brunette dû cependant faire des pieds et des mains. S’absenter souvent, palier à ses allées et venues par des sourires ne représentant décidément plus son état d’esprit actuel, jusqu’à ce que ses petites manœuvres ne lui prennent une telle attention qu’elle en oublia complètement la réception. Confortablement assise à un bureau qui ne serait jamais le sien, devant un ordinateur qu’elle n’avait jamais vu avant ce soir, Juno s’affairait avec un brio n’ayant d’égal que son arrogance habituelle face à ce genre de personnage. Elle imaginait avoir terminé sa petite manœuvre avant que son absence ne devienne trop louche, mais hélas, Randy n’était pas né de la dernière pluie : Il avait tôt fait de comprendre que quelque chose clochait et, fatalement, l’avait rejointe dans cette petite bulle aseptisée dans laquelle elle s’était justement enfermée. Le souci maintenant, c’était de lui expliquer…Mettre des mots simples sur une situation complexe et, surtout, justifier le fait de lui avoir caché toute cette vérité sur elle durant des années. Qui a dit que Juno était douée pour la franchise, au juste ?

    « Voyons mon cher, où est passé ton sens de l’aventure ? Personne ne nous surprendra ici, ils sont bien trop occupés avec leurs pinces fesses et autres coupes de champagne…Je veux finir quelque chose d’abord, qui n’a strictement rien à voir avec mes mails, d’ailleurs ! »

    Cet habituel petit sourire enthousiaste, ce véritable bain de lumière peuplant ses traits de porcelaine, Randy devait le connaître mieux que personne. Il côtoyait Juno depuis des temps immémoriaux et il était probablement celui la connaissant le mieux…Excepté sur ce point précis. La brunette n’avait jamais fait état de ses activités illicites justement pour qu’il ne soit pas éclaboussé par la chose. Sauf que ce soir, alors qu’elle venait d’être lamentablement découverte la main dans le sac, difficile d’esquisser une pirouette souple afin de se sortir de ce guêpier. Il lui fallait trouver meilleure option, bien qu’il n’y en eût aucune de valable à ses yeux.

    « Ce cher maître de soirée…Il a refusé son partenariat financier à une clinique de soins pour jeunes enfants, récemment. Résultat, la plupart sont entre la vie et la mort, car ce pécule manquant devait justement aider à remplacer des machines spécifiques et remettre aux normes leur centre chirurgical. Je sais, c’est très nébuleux, ce que je te dis…Mais mon frère a été admis à cette clinique, justement. Je t’avais vaguement parlé de ces soucis de système immunitaire, très vaguement parce que c’est loin d’être mon sujet préféré…Et la manœuvre de cet idiot aurait pu être catastrophique pour Jaimie. Cela peut sembler être une vendetta ridicule, j’en ai conscience, mais ça me fait un bien fou, tu ne peux pas savoir. Rien que de savoir que je tiens la plupart de ses comptes dans la paume de ma main a une fâcheuse tendance à me pousser à le ruiner. »

    Tout en haussant les épaules, Juno avait temporairement cessé de regarder Randy afin de se replonger dans son activité. Une petite erreur de calcul et elle risquait d’être prise comme une débutante qu’elle n’était pas. Ce milliardaire méritait de payer. Aussi, à l’heure actuelle et malheureusement pour son acolyte de toujours, Juno n’avait pas l’esprit pour retourner à la fête, devoir faire des risettes et même accepter quelques danses avec des hommes repoussants mais riches afin que Randy ne puisse signer son contrat.

    « Je ne te demande pas de comprendre. Je n’en n’ai que pour cinq minutes montre en main et après je retournerais à mon rôle d’épouse transie, comme c’était convenu. »

    Petit clin d’œil, accompagné de ce sourire ravageur faisant depuis des lustres le succès de notre chère brunette. Là aussi, qu’il pleuve, qu’il vente ou neige, Juno n’était jamais attristée ou abattue par un état de fait. Elle tournait toujours les pires situations à la dérision, afin de faire comme une autruche plantant sa tête dans le sable pour attendre que la tempête ne passe. Restait à savoir si Randy se satisferait des explications vagues de son amie…Car sa maîtrise des données affichées à l’écran nécessitait plus qu’un simple don pour la physique ou l’informatique. C’était de la trempe d’un véritable hacker…Et quel hacker !
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MessageSujet: Re: Laast friday night •• PV Juno Laast friday night  •• PV Juno EmptyDim 5 Fév - 21:48

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→Juno & Randy « We need to talk, right ? »


    Tandis qu’elle parlait, le jeune homme la fixa avec insistance, pas franchement certain de comprendre où elle souhaitait en venir. Immédiatement, Randy ouvrit la bouche pour répliquer mais se ravisa au dernier moment, réalisant qu’en fait, il ne savait absolument pas quoi répondre à cela. En réalité, il affichait une mine confuse et se perdait totalement dans le flot d’informations qu’elle lui faisait parvenir. Bon sang, mais de quoi était-elle en train de parler ? Comprendre ses divagations alors qu’il était au beau milieu de la négociation d’un contrat de la plus haute importance n’était malheureusement pas de son ressort. Randy fit quelques pas dans la pièce, passa une main dans ses cheveux et desserra le nœud de son smoking. Vraiment, il y avait de quoi se prendre de sacrées sueurs en présence de cette demoiselle !! A vrai dire, le jeune homme était davantage préoccupé par ce qui était en train de se passer autour de la table durant son absence que par les propos de son amie. Ce contrat était extrêmement important pour lui, c’était le genre de chose qui pouvait faire décoller sa carrière ou lui ouvrir certaines perspectives professionnelles fort attrayantes. Et puis c’était toujours bien de faire partie de ce genre de négociation. Comme n’importe quel homme d’affaire qui se respecte, Randy aimait avoir la main mise sur ce type de dossier et il s’avère qu’en présence de Juno, les arrangements jouaient toujours en sa faveur et il n’avait pas la moindre difficulté pour obtenir ce qu’il voulait. Cet état de fait ne semblait pas troubler la jeune femme outre mesure et c’est toujours avec cette frénésie inébranlable qu’elle continuait son étrange activité. Randy agita la tête de gauche à droite tour en soupirant doucement. Déjà qu’il n’avait pas le moindre souvenir de l’avoir déjà vu assise devant un écran d’ordinateur, comment aurait-il pu envisager une seule seconde ce qu’elle était en train de faire ? Il voulait bien admettre avoir une imagination débordante mais de là à imaginer qu’elle soit un hacker de la pire espèce, jamais ! Constatant que Juno n’avait pas la moindre intention de bouger de sa place, Randy s’installa sur le bord du lit, observant d’un œil distrait ce qu’elle était en train de faire. Parfois, il la trouvait vraiment étrange mais bon, avec le temps il avait pris l’habitude et tâchait d’éviter de lui poser trop de questions.

    « Juno, c’est le champagne qui te monte à la tête ou quoi ? Je ne comprends rien à ce que tu essaies de me dire mais une chose est certaine, il y a en bas un contrat à plusieurs milliers de dollars qui est en train de me passer sous le nez. Ils étaient à deux doigts de céder !! »

    Non, décidément Randy n’était pas capable de songer à quoi que ce soit d’autre. S’il ratait cette opportunité, il allait certainement avoir besoin de beaucoup de temps pour s’en remettre. Naturellement, il serait bien redescendu sans elle mais de toute évidence, cela allait paraître suspect. Il avait véritablement besoin d’elle et cela ne pouvait pas attendre. Comme la jeune femme ne réagissait toujours pas, il commença à s’intéresser de plus près à ce qu’elle était en train de faire et qui vraisemblablement méritait davantage d’attention que ses propres négociations. La première chose qui attira son attention fut la vitesse à laquelle elle tapait sur le clavier. Surprenant. S’il avait déjà attribué de nombreux rôles à son amie, Randy ne l’avait encore jamais imaginée endosser celui d’une véritable geek.

    « Je peux savoir depuis quand tu es une maniaque de l’informatique ? Je pensais que la haute technologie et toi ne faisiez pas bon ménage. »

    Un sourire en coin naquît sur son visage. Il savait depuis toujours que Juno faisait partie de ces personnes qui n’ont pas besoin d’une calculatrice ou d’un ordinateur, son cerveau lui suffisant amplement. Du moins, le croyait-il jusqu’à aujourd’hui. Peu à peu, son sourire s’estompa et le jeune homme fronça les sourcils tandis qu’il réalisait avec horreur que Juno était en train de consulter les comptes de leur hôte. Aussitôt, il se leva et retourna près d’elle. Randy appuya une main sur le bureau, l’autre sur le dossier de la chaise de Juno et fixa avec stupéfaction l’écran. Il n’y avait pas l’ombre d’un doute, il s’agissait bien d’un numéro de compte bancaire. Petit à petit, il se remémora ce qu’elle lui avait dit quelques secondes plus tôt et ses propos prirent tout leur sens.

    « Attends !! Ne me dis pas que tu es en train de consulter les comptes de Sanders !! »

    Ça y est !! S’il avait le moindre doute concernant la santé mentale de la jolie demoiselle, il était désormais fixé !! Face à ces chiffres susceptibles de donner le tournis à n’importe quel spectateur avisé, Randy fronça le nez avant de parler plus doucement, redoutant certainement qu’on puisse les entendre. « Oh l’enfoiré, et dire que je galère tous les mois pour savoir comment je vais bien pouvoir payer mon loyer ! » Suite à quoi, il fixa Juno avec sérieux, pas franchement sûr de comprendre où elle voulait en venir. Lèvres closes, il ne disait rien, espérant qu’elle développe un peu plus que ça et qu’elle l’éclaire davantage sur ce qu’elle était en train de faire, parce-que là … il n’y comprenait vraiment rien du tout. Qu’était-elle en train de faire exactement ? Pourquoi consultait-elle les comptes de Sanders et d’ailleurs, comment avait-elle fait pour y avoir accès ? Non, vraiment elle lui devait quelques explications.

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MessageSujet: Re: Laast friday night •• PV Juno Laast friday night  •• PV Juno EmptyDim 5 Fév - 22:17

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    RANDY & JUNO

    « Just because you accept help from someone, doesn’t mean you have failed. It just means you’re not in it alone. Home is behind, the world ahead and there are many paths to tread ; through shadow to the edge of night, until the stars are all aligth. Mist and shadow, cloud and shade, all shall fade. All shall...fade. »

    Chacun ses petites priorités. Si Randy avait l’esprit rivé sur ce fameux contrat qui allait à coup sûr booster sa carrière d’une manière phénoménale, Juno se moquait bien de son avenir, de ce qui allait constituer son « lendemain » et du fait qu’elle risque à la longue de passer un temps considérable au frais. D’habitude, elle ne s’attaquait jamais bi en tête à des pointures comme Sanders. Jamais. Son intelligence et sa malice la poussaient à agir de manière plus froide, plus réfléchie, mais ce soir c’était l’occasion ou jamais. Prouver à une pointure comme ce milliardaire qu’il pouvait être ruiné alors qu’elle n’aurait esquissé qu’un claquement de doigt, c’était si jouissif qu’elle en tremblait presque d’excitation. Effectivement, la brunette ne donnait plus exactement cette image habituelle d’elle-même, d’une demoiselle sans histoire qui cherche à se faire son petit trou parmi ses calculs et autres programmes de Physique quantique. Jamais elle ne s’intéressait à autre chose et trouvait par ailleurs les relations humaines aussi révoltantes qu’incompréhensibles. C’était sûrement à cause de cela qu’elle avait fini par jeter son dévolu sur les ordinateurs et autres machines du genre. Avec eux, il n’y avait guère de surprise qu’elle ne pourrait pas supporter ou gérer. Même ce soir, où le chaos régnait en maître et dans son esprit et dans la moindre parcelle de son corps, elle semblait tout garder sous un extraordinaire contrôle. C’était à en avoir le tournis : Randy ne devait pas comprendre un traître mot de ce discours qu’elle lui avait seriné quelques minutes plus tôt et la preuve, il remettait déjà son potentiel contrat sur le tapis que Juno avait déjà tourné son attention sur son activité proprement passionnante. Ce soir, juste pour cette fois, elle ne comptait pas lui céder si facilement. D’ordinaire elle ne jouait certes pas les égoïstes en puissance en sa présence, et se dominait afin qu’il n’en soupçonne nullement l’existence dans son caractère…Mais là c’était l’occasion ou jamais. Ruiner un milliardaire tellement en vogue que cela ferait la une de tous les journaux poubelles dès le lendemain matin. Juno n’irait pas jusqu’à repousser les bornes des limites en faisant en sorte de répandre la nouvelle…Mais celle-ci finirait par faire office d’une traînée de poudre quoi qu’il en soit, avec ou sans son aide. Ce qui pouvait l’inquiéter davantage, c’était justement la réaction de Randy…Et son besoin comme vital d’explications.

    « Si, si, ce sont justement ces comptes figures-toi, ceux que je vais me faire le plaisir de modifier afin qu’ils tombent tous à zéro…C’est une honte à la misère humaine ce type, tu ne trouves pas ? »

    Pour l’instant, Juno n’avait pas esquissé la moindre explication vis-à-vis de son savoir faire, ou même de son goût pour l’informatique, mais cela viendrait. Tout ce qu’elle voulait d’abord, c’était vider la plupart de ses comptes off shore auxquels personne d’autre n’avait accès que leur propriétaire et un spécialiste financier dont le nom ressortait un peu trop dans les affaires où la brunette avait mis son nez dernièrement…Comme quoi, la racaille entraîne la racaille avec elle, c’est presque mathématiques !

    « Tu as du mal à payer ton loyer ? Tiens donc, cela me rappelle étrangement quelqu’un…Il me serait très facile de ponctionner les comptes ni vu ni connu pour te permettre d’attendre la signature de ton contrat bien aimé. Pas suffisamment pour t’ôter le besoin de travailler, il ne faudrait pas que tu quittes cette charmante chose que l’on appelle la terre à ton tour, mais…Un mot et je pourrais le faire. »

    Pour le coup, Randy risquait fort de partir en courant face à une telle nouvelle ! Mais Juno pallia à l’éventualité en pinçant légèrement la joue du jeune homme afin de détourner son attention de l’écran. Il fallait qu’il la regarde elle, ne serait-ce que quelques minutes. Le temps nécessaire pour que son charme ainsi que son sourire n’opèrent et qu’il n’ait pas encore mille questions à lui poser à la suite de telles découvertes. Sans compter qu’il n’était pas au bout de ses peines s’il pensait que Juno n’était qu’une simple étudiante en physique un peu douée. Elle était bien plus que cela…Sans que l’on puisse dire si c’était une bonne ou au contraire une mauvaise chose.

    « C’est bien ce qui te trompe, en tout cas. Je préfère mille fois la présence de la technologie, là où j’y comprends quelque chose, plutôt que devant ces hommes au regard pervers qui ne cessent de me dévisager depuis que j’ai posé un pied à l’intérieur de ce bâtiment. L’être humain est bien trop un mystère pour moi, je sais que je n’y comprendrais jamais rien. Alors que l’informatique, c’est…Clair comme de l’eau de roche. Pire, je pourrais pianoter les yeux fermés. Je sais que tu ne t’attendais pas à une chose pareille de ma part, mais…C’est pourtant ce que je suis. Et je ne comprends tellement pas les agissements des riches insupportables de cette soirée que je m’apprête à ruiner l’un de ces plus influents membres. Inutile que tu me dises que je suis givrée, je pensais que tu étais déjà au courant ! »

    Juno allait lui faire une petite démonstration de ses talents au moment où elle entendit justement des bruits de pas suspects se rapprocher dangereusement de cette pièce où ils n’étaient pas censés être. Diable ! D’ordinaire, elle n’était pas franchement contrainte d’impliquer quelqu’un dans ses alibis complètement idiots et pourtant crédibles jusqu’au bout des ongles…Juste pour cette fois, Randy allait malheureusement voir son petit quotidien bouleversé par la véritable « folie » de Juno : Alors que l’inconnu venait d’actionner la poignée de la porte, Juno avait minimisé sa page et mit à l’écran la première publicité pour une bague hors de prix. Ledit bijou aurait pu faire rêver n’importe quelle épouse digne de ce nom et c’était parfaitement crédible étant donné le rôle qu’ils jouaient à chaque soirée de ce genre.

    « Mon chéri, c’est le plus beau jour de ma vie !! Elle est aussi belle que mon alliance, c’est trop, je suis gâtée !! Comment pourrais-je te remercier ? En vérité je sais… »

    Seule solution à ce qu’ils ne s’en sortent sans dommage : Jouer la carte du couple transi capable de faire des folies dans une salle informatique isolée. C’est pourquoi Juno fut contrainte d’entourer ses mains à la nuque de Randy avant de s’emparer fougueusement de ses lèvres, en un baiser qui fut aussi crédible que passionné. Pour sûr, elle était une excellente comédienne. Cette petite manœuvre suffit à pousser l’inconnu à s’excuser et à refermer la porte tout en souriant avant que ses pas ne s’éloignent progressivement dans le couloir pour disparaître au loin. Pour le coup, Juno poussa un immense soupir de soulagement une fois qu’elle fut séparée du jeune homme, avant qu’un éclat de rire de se fasse entendre. Vous vous souvenez de cette manière qu’elle a de tout tourner en dérision, jamais rien au drame ? Dommage qu'elle n'ait pas autant d’aplomb à chercher à rendre sa vie sentimentale plus stable, car elle aurait un succès fou avec un tel enthousiasme inné !

    « Je suis vraiment désolée…D’habitude, je ne mêle personne à ce genre de manœuvre. Mais il est tombé magistralement dans le panneau, notre numéro est plus brillant à chaque soirée ! »
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MessageSujet: Re: Laast friday night •• PV Juno Laast friday night  •• PV Juno EmptyLun 6 Fév - 19:53

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→Juno & Randy « We need to talk, right ? »


    Tandis que Juno tentait de lui fournir un semblant d’explication, Randy écarquilla les yeux visiblement abasourdi par ce qu’il était en train d’entendre. Il prit une grande inspiration et se détacha du bureau pour venir glisser ses mains dans ses poches alors qu’il était en pleine réflexion. Il ne tarda pas à effectuer une petite moue songeuse et hocha lentement la tête de haut en bas tandis qu’il demeurait silencieux. Les interrogations fusaient dans son esprit mais refusant de lui donner la sensation de passer pour une bête de foire, il préféra les garder dans un coin de son esprit afin de les lui poser plus tard. Sans compter que l’endroit n’était guère approprié. Cependant, les révélations de Juno le prenaient un peu de court et il ne savait pas trop comment réagir. En matière d’informatique, il n’était pas plus calé que n’importe quel utilisateur lambda et ignorait l’étendu des connaissances de la jeune femme. D’ailleurs, jusqu’où pouvait-elle aller ? Allait-elle réellement ruiner leur hôte d’un soir ? En dehors du cinéma, Randy n’avait jamais vu de surdoués du clavier à l’œuvre. Son regard plus sombre que d’ordinaire dévia sur le côté, signe d’une intense réflexion. Elle était décidément surprenante. Les remarques de Juno concernant les êtres humains le tirèrent de ses pensées et il fronça les sourcils, véritablement interpellé par ses propos. Et bien, et bien !! A croire qu’il y avait encore un tas de choses qu’il ignorait à son sujet !! Vraiment, il ne s’attendait pas à cela. Il adopta une mine interloquée et sa bouche forma un « o », prête à lui demander davantage d’explications. Des bruits de pas et une poignée qui tourne, pas le temps de réfléchir, il fallait agir !! Et pour ça, Juno et Randy étaient toujours parfaitement synchros. Si la jeune femme n’avait pas pris l’initiative de se jeter à son cou, il l’aurait probablement fait de son plein gré. C’était leur petit numéro à eux et il était parfaitement rodé ! Ils avaient dû le jouer au moins une bonne centaine de fois, dans des situations toutes plus cocasses et insolites les unes que les autres. Rien que pour ça on aurait pu leur décerner un oscar ! Personne ne s’était encore jamais rendu compte de la supercherie et il y avait fort à parier que le secret resterait encore caché durant un bon bout de temps. Quand l’importun referma la porte pour disparaître dans le couloir, Randy poussa un soupir de soulagement. A vrai dire, il n’était pas aussi téméraire que semblait l’être son acolyte et il avait vraiment peur qu’elle se fasse pincer. Il ne savait pas trop ce que l’on risquait dans ces cas-là mais il y avait fort à parier qu’il ne s’agissait pas d’une mince affaire. En entendant sa remarque, il haussa les épaules avec détachement et demeura stoïque. « Ne t’en fais pas pour ça, j’ai connu des situations bien plus désagréables. » L’heure n’était pas à la plaisanterie et pourtant, Randy ne pouvait s’en empêcher. C’était plus fort que lui. Réalisant cela, il toussa afin de se redonner davantage de contenance.

    «Hum et effectivement je te l’accorde, notre performance s’améliore de réception en réception. Il y aurait de quoi faire enrager le plus talentueux des comédiens !»

    Son regard se posa de nouveau sur l’écran d’ordinateur et le ramena bien vite à la réalité. Etait-il possible qu’après tant d’années il puisse ignorer cet aspect de la personnalité de la jeune femme ? Pour le coup elle cachait bien son jeu, en effet. Il resongea à tout ce qu’elle venait de dire. A voir l’aisance avec laquelle elle s’exprimait face à autrui, il n’avait jamais songé qu’elle puisse avoir tant de mal en matière de relations humaines. Cette idée le peina, réalisant qu’elle passait probablement à côté de plein de choses. La Juno qu’il croyait si bien connaitre était en réalité une jeune demoiselle bien surprenante et mystérieuse. Comme une promesse silencieuse, il décida de lui faire changer d’avis. Cela prendrait certainement énormément de temps et lui demanderait beaucoup de patience mais il voulait lui faire découvrir le monde à sa façon. Randy était un littéraire et un passionné dans l’âme. Il n’avait que faire de la rationalité des choses et de savoir que 1+1 font 2. La complexité et les tourments de l’esprit humain le fascinaient. Il voulait lui faire voir le monde sous un jour nouveau. Cela peut paraître bien prétentieux mais ses intentions étaient plus que louables. Il voulait qu’elle soit heureuse ou du moins, qu’elle tente de s’approcher de ce bonheur qu’elle semblait n’avoir que rarement connu. Naturellement, il ne prétendait pas être celui qui allait soudainement changer sa vie ou quoi que ce soit de genre, absolument pas même ! Il voulait juste qu’elle se rende compte par elle-même que certains humains valent bien mieux qu’une simple machine.

    « Ecoute, je ne sais pas trop quoi te dire, il faut reconnaitre que tu me prends un peu au dépourvu avec toutes ces révélations. Je ne m’attendais pas à cela. Vraiment pas. Ca fait des années qu’on se connait toi et moi, j’ai du mal à croire que tu ne m’en aies jamais parlé. Je ne savais même pas si tu savais ou non te servir d’un ordinateur. Tu sais quoi ? J’ai l’impression d’être au cœur d’un mauvais roman à suspens sauf que dans ces cas-là, l’intrigue ne perdure pas et les protagonistes se font rapidement pincer. Alors quelles que soient tes intentions, je te conseille d’accélérer le mouvement. Pour les explications, on verra plus tard et crois-moi, je tiens à en avoir tu n’y couperas pas. »

    Sur ces mots, Randy alla se poster à hauteur de la porte qu’il entre-ouvrit, faisant le guet. Autant dire qu’il avait des yeux jusque derrière la tête tant il était préoccupé par les agissements de son amie. Le jeune homme soupira et agita la tête de droite à gauche.

    « Tu m’auras vraiment fait faire tout et n’importe quoi !! Tu sais Jun’, j’ai toujours su quelque chose ne tournait pas rond chez toi mais là tu te surpasses ! Pourquoi tu fais ça ? Tu es quoi au juste, un justicier de l’ombre perché sur des talons aiguilles ?»

    En réalité, Randy ne s’attendait pas à obtenir une réponse. Il parlait davantage pour lui-même, encore sous le choc de sa découverte. Jamais, jamais, jamais il n’avait imaginé une chose pareille !! Et pourtant, avec toutes les histoires à dormir debout qu’il prenait plaisir à lire, ce n’est pas l’imagination qui lui manquait ! Soudain, Randy entendit l’éclat de rire d’une femme, suivi de voix d’hommes ainsi que de bruits de pas dans les escaliers. « Tu as fini ? Y’a du monde qui débarque. Ils viennent par ici. »
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MessageSujet: Re: Laast friday night •• PV Juno Laast friday night  •• PV Juno EmptyLun 6 Fév - 20:49

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    RANDY & JUNO

    « Just because you accept help from someone, doesn’t mean you have failed. It just means you’re not in it alone. Home is behind, the world ahead and there are many paths to tread ; through shadow to the edge of night, until the stars are all aligth. Mist and shadow, cloud and shade, all shall fade. All shall...fade. »

    N’importe qui d’autre aurait paniqué en découvrant que son ami de toujours n’était rien d’autre qu’un hacker trouvant un tant soit peu de piment dans son existence par le biais de magouilles dont il n’osait sûrement pas imaginer l’existence. Avec le recul, Juno s’était souvent demandé comment il avait pu être aussi simple pour elle de devenir ce qu’elle était aujourd’hui…La réponse était simple. Quelque part, elle avait ça dans le sang. Tout comme sa mère avant elle, la sentimentalité et l’attachement profond face à la race humaine laissaient facilement la place à la magouille, au piment, à l’excitation et à l’ignorance du lendemain. La brunette se moquait éperdument de devenir quelqu’un de reconnu, ou d’aimé. Elle avançait à sa manière, un pas après l’autre, traitant un problème à la fois. En l’occurrence, finir de ruiner un important invité valait son pesant d’or, et contrairement à ce que Randy semblait penser, il ne lui faudrait pas plus de cinq minutes avant de terminer son œuvre. Le petit groupe s’aventurant dans le couloir n’aurait sûrement le temps de s’apercevoir de leur présence : Juno eut la présence d’esprit de clore sa petite affaire, d’effacer toute trace de son passage sur l’ordinateur avant de l’éteindre comme si de rien n’était. Elle n’avait pas fait la moindre réflexion quant à la surprise de son ami proche face à tant de découvertes, mais cela viendrait bien plus tôt qu’elle ne le pensait : Randy n’était pas du genre à lâcher le morceau facilement et, maintenant qu’il savait à quel point il la méconnaissait, il y avait fort à parier qu’il se ferait une joie de percer le mystère. Pire qu’un littéraire dans l’âme, Juno le voyait presque comme une sorte d’archéologue surdoué à l’imagination débordante, et qui aimait particulièrement résoudre les énigmes. Pour sûr, il n’allait pas être déçu vis-à-vis de la demoiselle…S’il parvenait à lui soutirer la moindre information sur le pourquoi du comment de ses agissements, il faudrait lui décerner un second oscar pour le principe !

    « Démonstration magistrale de ce qui saute aux yeux : Je suis parfaitement folle à lier ! Et fière de l’être, cela dit en passant. Mais tu ne m’aimerais sûrement pas si j’étais autrement. Car qui d’autre pourrait se faire passer pour ta femme avec autant de brio et te garantir d’aussi alléchants contrats…Maintenant en scène, remettons le crêpage de chignon et l’interrogatoire à plus tard, veux-tu. »

    Lorsqu’ils descendirent les escaliers, Juno lui avait déjà attrapé galamment le bras, histoire qu’ils soient toujours aussi brillants dans leur rôle dans le cas où ils croiseraient effectivement quelqu’un. Mais avant de pénétrer à nouveau dans cette arène qui était la leur pour ce soir, la brunette avait embrassé sa joue, esquissé un clin d’œil d’encouragement et débité son petit discours…Qui devait assurément avoir eu son petit effet. Mais si elle savait que Randy reviendrait à la charge très bientôt, elle se garantissait quelques minutes de paix en retrouvant leur auditoire, visiblement tout à fait impatient de pouvoir se délecter de la présence fort agréable de Juno. Celle-ci était comme la coqueluche d’un monde masculin dont elle tirait allègrement les ficelles…Sans aucune peine. La preuve, quelques risettes et compliments paraissant tout à fait sincères plus tard, les futurs responsables du contrat de Randy étaient d’ors et déjà aux anges, stylo à la main et prêts à sauter le pas. Parfait, encore quelques minutes, des mots bien choisis et ils seraient également prêts à manger littéralement dans la main de ce jeune homme enthousiaste à l’imagination débordante. Mais avant, il fallait qu’elle ne frappe un grand coup, à savoir inviter LE plus influent à cette table et exercer sur lui un charme des plus exquis. Voilà bien un challenge qui allait lui valoir les remerciements de Randy, à n’en point douter.

    « Tu ne m’en voudras pas si je t’emprunte l’un de tes futurs collaborateurs, mon chéri ? Il avait semble-t-il hâte de s’entretenir avec moi au cours d’une danse, et je me vois mal la lui refuser ! »

    Nouveau clin d’œil, sourire ravageur et effectivement, on pouvait voir l’envie marquer les traits de cet invité aux anges. Pour sûr, après la danse, il allait s’appliquer à signer ledit contrat avec un contentement évident. Mais en attendant, pendant tout le temps où Juno faisait valoir son talent pour la danse au cours d’une valse tout ce qu’il y a de plus agréable, la tablée s’agitait pour savoir qui serait le prochain cavalier de l’ardente brunette. Certains évoquaient également l’avoir connue bibliquement, avant de se souvenir qu’elle était « mariée » à Randy et de s’excuser aussitôt. Chose qu’il avait dû apprendre, la demoiselle n’était effectivement pas franchement portée sur l’attachement et papillonnait de fleur en fleur comme bon lui semblait, trahissant ainsi un manque affectif cruel. Mais ce soir, elle avait la ferme intention de rentrer seule se coucher dans un lit minuscule de chambre d’étudiante, chose qui ne lui était jamais arrivée jusqu’à lors. Pour cela, il ne fallait surtout pas qu’elle accepte d’autre danse au sein de ce formidable banquet…Hormis à Randy, dont elle avait saisit la main dès lors que sa première valse avait été terminée, et afin de pouvoir surveiller du coin de l’œil les signataires de son contrat. Cette fois-ci, qu’il ne s’inquiète de rien : C’était dans la poche.

    « C’était presque trop facile. C’est à peine si en m’humectant les lèvres je ne leur fait pas convoiter monts et merveilles ! Si jamais ils ont la désagréable manie de se pointer chez toi comme une fleur, il faudra que l’on pallie à ce genre d’éventualité à l’avance, histoire que l’on continue à être crédible. Je ne vais pas aller jusqu’à te proposer une colocation, tu ne me supporterais pas ! N’aie crainte, ils signent actuellement ce bout de papier où il y a marqué « contrat », chéri. »

    Tout était bon pour détourner la conversation sur ce que Randy avait appris précédemment, en vérité.
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MessageSujet: Re: Laast friday night •• PV Juno Laast friday night  •• PV Juno EmptyLun 6 Fév - 21:54

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→Juno & Randy « We need to talk, right ? »


    Randy ne pouvait s’empêcher de la trouver épatante. Vraiment. Un simple regard de sa part et tous ces rapaces de la pire espèce se transformaient soudainement en d’innocents agneaux. C’était pathétique. Et tellement jouissif. Le jeune homme se contentait donc d’encaisser les compliments concernant sa ravissante épouse et de faire bonne figure face à ses collaborateurs. Il savait par avance que c’était dans la poche. Ce contrat allait lui permettre de pouvoir faire quelques projets à moyen terme et il va de soi que Juno aurait également sa part du gâteau. C’était donnant-donnant. Tandis que la jeune femme s’attardait sur la piste de danse, Randy et le directeur de la maison d’édition en profitèrent pour échanger quelques mots quant au dernier voyage du jeune homme. Il avait été appelé à Paris afin de venir en aide à quelques experts démunis qui avaient du mal à déchiffrer un manuscrit découvert quelques semaines plus tôt au Népal. Un jeu d’enfant pour Randy ! Le jeune homme percevait les traductions de langues anciennes comme des énigmes merveilleusement élaborées. Il en connaissait un rayon en la matière et sa thèse portait d’ailleurs sur le sujet. Un recoupement ingénieux entre la littérature et l’histoire. Il savait qu’il ferait un carton, cela ne faisait pas l’ombre d’un doute. C’était son intellect qui faisait la différence. Randy avait toujours été précoce et avait d’ailleurs appris à parler et à lire avant les autres enfants de son âge. Aidé d’une mémoire photographique prodigieuse qui lui permettait de se rappeler sans peine quantité de livres et de tout régurgiter durant les examens, il avait mis dans les études une ardeur telle que tout le reste était finalement devenu secondaire. Ainsi, il n’avait aucune attache particulière et sa vie sentimentale était plutôt chaotique, à des lustres de l’homme marié pour lequel il se faisait volontiers passer. Désormais, il essayait de faire son trou dans le monde de l’édition, fasciné par la capacité des auteurs à évoquer d’autres lieux et de lointaines époques à l’aide des mots. En réalité, Randy était un véritable rat de bibliothèque. Quand il ne trainait pas dans les soirées mondaines, il s’enfermait dans de poussiéreuses bibliothèques, lunettes sur le nez et pouvait passer des heures entières à consulter un manuscrit vieux de plusieurs siècles. Ce contrat, il le voulait !! Tenir ses engagements lui permettrait de mettre un pied à l’étrier. Il avait besoin de ça. Et puis financièrement parlant, il n’allait pas cracher dans la soupe. Cumuler pas moins de trois emplois commençait à devenir fatiguant à la longue. Et puis, il devait également de l’argent à sa meilleure amie. Une véritable galère. Heureusement que Juno était là et son aide lui était des plus précieuses. Quand elle vint se rassoir près de lui, le regard de Randy se mit à briller et il esquissa un sourire en coin. Il était ravi qu’elle ait parfaitement tenu son rôle. Qui mieux qu’elle pourrait s’en sortir de la sorte ? Afin de répondre à ce qu’elle venait de dire, Randy se pencha vers Juno, lui murmurant quelques mots à l’oreille. Naturellement, il tenait son rôle jusqu’au bout et afin de passer pour l’époux amoureux transi qu’il n’était pas, s’amusait à jouer avec une mèche des cheveux de la jeune femme. De l’extérieur, n’importe qui aurait pu croire qu’ils étaient en train de se souffler des mots doux.

    « Tu es mon plus précieux atout. Donovan, le type de la maison d’édition … il vient d’aller dans le bureau de Sanders sans doute pour mettre la main sur quelques paperasses d’usage. C’est dans la poche. Encore une petite minute et ils vont me demander de les rejoindre. Et entre un verre de bourbon hors de prix et un cigare cubain, ils me feront signer. Autant dire qu’on va encaisser une jolie petite somme sur ce coup-là. »

    Il termina sa phrase en glissant sa main sous le menton de Juno et l’attira à elle afin de déposer un baiser furtif sur ses lèvres. Il n’y avait plus qu’à attendre l’instant fatidique de la signature et ils pourraient ensuite rentrer chez eux le cœur léger et surtout, les poches lourdes. Randy avait parfaitement entendu ce que la jeune femme venait de dire concernant une éventuelle visite imprévue de ses associés. A vrai dire, il n’avait jamais songé à cette éventualité mais elle était non négligeable. Sans compter que son appartement manquait véritablement d’une touche féminine, chose surprenante pour un jeune marié.

    « Puis tu as raison, nous ne sommes pas assez prudents. Plus les contrats sont importants, plus les risques qu’on se fasse pincer augmentent. Hélas, je ne vois pas trop comment remédier à cela. Ceci dit, ton idée de collocation n’est pas mauvaise. Je suis sérieux Jun’, c’est peut être ça la solution. »

    La question de savoir s’il la supporterait ou non ne se posait même pas en réalité. Il la connaissait par avance. Ils étaient amis de longue date et bien qu’ils soient extrêmement indépendants, il n’y avait aucun risque pour que l’appartement se transforme en terrain de boxe. Sans compter qu’ils pourraient parfaitement mener leur vie sans mutuellement se déranger, c’était une simple question d’organisation. Toutefois, alors qu’il songeait à cela, Randy resongea à l’épisode singulier qu’ils avaient vécu quelques minutes plus tôt. Cette histoire d’informatique. Afin que personne n’écoute leur conversation, il prit la main de Juno et l’invita sur la piste de danse. Quoi de mieux que de se mêler à la foule pour parler ? Une main placée à hauteur de ses reins et l’autre dans celle de la jeune femme, il se rapprocha d’elle avant de reprendre la parole.

    «Maintenant que j’y pense, tu es déjà venue un nombre incalculable de fois chez moi. En revanche, l’inverse ne s’est jamais produit. Pas une seule fois. Alors ? A quoi ressemble l’univers de mademoiselle Juno ? Ne me dit pas qu’il y a des machines improbables et des ordinateurs éparpillés un peu partout dans la pièce, ce serait vraiment flippant. C’est pour ça que tu n’as jamais voulu que je vienne ? Tu avais peur que je découvre la vérité ? »

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MessageSujet: Re: Laast friday night •• PV Juno Laast friday night  •• PV Juno EmptyLun 6 Fév - 22:18

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    RANDY & JUNO

    « Just because you accept help from someone, doesn’t mean you have failed. It just means you’re not in it alone. Home is behind, the world ahead and there are many paths to tread ; through shadow to the edge of night, until the stars are all aligth. Mist and shadow, cloud and shade, all shall fade. All shall...fade. »

    Une discussion sur une piste de danse, quoi de plus normal pour le couple de mariés transis qu’ils feignaient d’être depuis un temps déjà. Mais cette parlotte risquait fort de virer au cauchemar si jamais Randy ramenait sur le tapis toute cette histoire apprise plus tôt dans la soirée. Il n’avait pas fini de se torturer les méninges avec l’affaire Juno, d’autant qu’elle n’était pas exactement disposée à en parler en des termes très clairs. Le fait qu’on ne la méconnaisse était un atout de taille pour elle. Cela lui permettait de vivre un semblant de vie normale sans se préoccuper du lendemain d’une part, mais également des autorités à sa poursuite. Ce n’était pas un défaut de confiance, mais plutôt une question vitale sur laquelle elle ne pouvait transiger. Visiter la chambre d’étudiante de Juno, c’était pénétrer non pas seulement dans sa sphère intime, mais également dans son monde. Le monde d’une brunette étonnante, cachant si bien son jeu qu’on lui aurait volontiers donné le bon dieu sans confession. Gravissime erreur ! Elle savait tout à fait être le diable en personne, et la preuve venait juste d’en être faite : Pour aider un ami, elle prenait la place d’une épouse très amoureuse de son mari, avec qui elle semblait tout partager, y compris la complicité dans les affaires. Ah, si les futurs associés de Randy connaissaient le fin mot de l’histoire, ils s’en seraient sûrement mis à cauchemarder des semaines durant. Personne ne pouvait se prétendre capable de deviner quel stratagème si bien ficelé se cachait derrière ces deux acolytes, dont l’affaire la plus importante s’apprêtait à être signer. Et Juno, dans tout cela ? Elle se satisfaisait uniquement de la réussite de son ami proche. Le reste ne l’intéressait pas, et surtout pas l’argent qu’il pouvait y avoir à la clef…Si elle avait désiré une quelconque richesse dans son existence chaotique, elle aurait mille fois eu le temps de trafiquer nombre de comptes de milliardaires dans ce but. Sa « pauvreté » était sa bouée de sauvetage, la certitude qu’elle continuerait à garder les pieds sur terre et à être honnête envers elle-même, à défaut de l’être avec ceux lui étant proche. Si Randy était vigoureusement doué pour déchiffrer des bouquins datant d’époques immémoriales, il n’était pas dit que son talent ne soit capable de s’étendre jusqu’au cas de Juno…Heureusement ou malheureusement d’ailleurs.

    « Si c’est une colocation que tu recherches pour éviter qu’un petit détail du genre ne vienne te porter préjudice, tu sais bien que tu peux compter sur moi ! En revanche, personne n’a jamais mis les pieds dans ma chambre d’étudiante et crois-moi, je trouve cela parfait ainsi. Ce n’est pas un manque de confiance, je n’aime simplement pas que l’on connaisse ma petite bulle aseptisée personnelle…Et il n’y a pas des dizaines de machines qui jonchent le sol ! Je suis une geek qui se cache, tu es bien placé pour le savoir. »

    Elle n’avait strictement rien de l’archétype du fan inconditionnel de l’informatique, du reste. Juno n’avait pas de lunettes, n’était plus vierge depuis un lustre et n’avait pas le moindre embonpoint perçant à l’horizon. D’un point de vue physique, un seul coup d’œil aurait pu faire frissonner n’importe quel membre de la gente masculine ici présent, la preuve, puisqu’elle avait fait mouche grâce audit physique ce soir.

    « Ne le prends surtout pas mal. Je suis une énigme et c’est parfait ainsi, d’autant qu’il n’y a strictement rien d’intéressant à apprendre dans mon petit environnement personnel…Je ne suis pas quelqu’un d’aussi passionnant que toi ! Tu as l’imagination, tu mêles l’histoire à la littérature comme un joueur de poker professionnel jonglerait avec des cartes, et tu as certains livres de valeur chez toi. Moi, à part deux petits robots que j’ai confectionnés et quelques frusques, je n’ai strictement rien à offrir à ta vue sublime, chéri ! »

    En vérité, il y avait énormément de choses à apprendre de l’univers de Juno. Son côté virtuose pour l’harmonica, par exemple. Ou le fait qu’elle évacue toute sa pression par le sport, notamment le sport de combat, au cas où elle aurait à se défendre seule. La solitude était difficile à percer et si Randy avait dans l’idée de percer son mystère, il allait devoir faire maints efforts : Déjà parce que ses futurs associés potentiels venaient de lui faire un signe de la main afin qu’il ne les rejoigne. C’était l’occasion ou jamais pour son acolyte de toujours de briller, si bien que Juno eut tôt fait de le libérer de cette danse à laquelle ils s’adonnaient pourtant avec brio. « Je vais t’attendre à l’entrée, il sera plus que temps de fêter ta réussite après ! Et autant dire que j’entends à ce que tu gardes cette somme pour toi : Je n’ai jamais fait cela pour récolter quoi que ce soit d’autre qu’une certaine fierté à manipuler autrui…Aller, file ! » Subrepticement, Juno avait frôlé son séant musclé de la main avant de s’évanouir parmi la foule sur la piste de danse, afin qu’il n’ait surtout pas dans l’idée de lui courir après pour la faire changer d’avis. S’il était bien UNE personne au monde à ne pas être vénale, c’était bien Juno. D’autant qu’elle connaissait à demi mot la situation financière de Randy, et se doutait bien que la « part » qu’il comptait donner à la brunette ne pouvait que lui être bénéfique en restant dans sa poche. Juno n’avait pas besoin de cet argent, pas le moins du monde. Ainsi, attendre à l’entrée, son manteau à la main, tout en supportant désormais la discussion insistante d’un jeune homme lui ayant pris la main pour y glisser sa carte sans désirer la lâcher, la brunette espérait que Randy n’ait pas la mauvaise idée de vouloir fêter leur grande histoire dans sa chambre d’étudiante à elle…Sinon elle aurait du mal à lui refuser sur la longueur.

    « Veuillez m’excuser mais mon mari ne va pas tarder…Vous accepteriez de me rendre ma main ? »
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MessageSujet: Re: Laast friday night •• PV Juno Laast friday night  •• PV Juno EmptyLun 6 Fév - 23:16

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→Juno & Randy « We need to talk, right ? »



    C’était bien la première fois que Randy s’entendait dire qu’il était quelqu’un de passionnant. A vrai dire, son intérêt pour les livres avait d’ordinaire un pouvoir soporifique proprement épatant sur la gente féminine. A l’exception de quelques-unes qu’il avait mises dans sa poche en leur contant fleurette grâce à de charmants versets et autre citation datant des siècles passés. Son statut de rat de bibliothèque le faisait surtout passer pour une grosse tête au tempérament des plus ennuyeux. Chose qu’il ne pensait absolument pas être, bien entendu ! Hélas, les préjugés ont la vie dure et s’en débarrasser est loin d’être chose aisée. Dans son for intérieur, Randy était persuadé que Juno faisait fausse route. Peut-être qu’elle ne souhaitait pas lui faire découvrir son univers mais celui-ci n’en demeurait pas moins fascinant aux yeux du jeune homme. Etre doué en littérature est à la portée de tout le monde. Parler des langues anciennes se travaille. En revanche, comment qualifier ce que Juno était capable de faire ? Il ne devait probablement y avoir qu’une poignée d’individus sur cette planète apte à manier l’informatique de la sorte. Certes, son activité n’était pas des plus légales mais il fallait tout de même avoir un sacré potentiel pour parvenir à s’infiltrer de la sorte sur les réseaux. C’était d’ailleurs étonnant qu’elle n’ait jamais envisagé de faire carrière. Même les pros du MIT se prenaient le chou sur des données beaucoup plus simples à saisir. Contrairement à ce qu’elle semblait croire, Randy était persuadé que son univers -non pas celui qu’il connaissait mais celui qu’elle tentait de lui cacher- était des plus fascinant. Ceci dit, il n’était pas un jeune homme intrusif et si Juno souhaitait préserver son paradis artificiel de la vue d’autrui, alors il respecterait son souhait et n’insisterait pas. Ça lui aurait simplement fait plaisir de comprendre. De voir. Non pas par curiosité malsaine, non pas du tout même ! Disons qu’à ses yeux c’était l’occasion rêvée pour découvrir un aspect de la personnalité de Juno dont il ne savait rien. Sans compter que l’informatique n’était pas son domaine. Lui, il aimait trainer dans les vieilles bibliothèques, laisser ses mains courir sur du papier jauni par le temps et dont l’odeur lui était tellement familière. Il aimait le vieux, l’ancien, le démodé. Rien à voir avec l’informatique et tous les instruments qui pouvaient s’y rapporter. Bien entendu, il n’était pas totalement à la ramasse et savait se servir d’un ordinateur, très bien même. Mais certainement pas aussi bien que Juno. Et ça l’intriguait. C’est ce qu’il aurait volontiers pris le temps de lui expliquer si seulement Donnovan ne lui faisait pas déjà de grands signes enthousiastes afin qu’il vienne à son tour signer ce contrat en or. Avant d’aller le rejoindre, Randy écouta attentivement ce que son amie était en train de dire puis esquissa un léger sourire. Il ne l’avait jamais prise pour une femme vénale ou quoi que ce soit d’autre. Il savait parfaitement qu’elle ne l’était pas. «Je t’assure qu’il n’y a nullement lieu d’en débattre. Je sais pertinemment que ce n’est pas cela qui t’intéresse mais c’est un juste retour des choses. Puis quoi ? Maintenant que je sais que t’es une grosse geek, je ne pourrais m’empêcher de songer à toi entre ton ordinateur et ta collection de bandes dessinées. Je te promets qu’on se fera une soirée Star Wars et compagnie à l’occasion.» Il lui donna un petit coup de coude et son sourire s’accentua, signe qu’il la taquinait de bon cœur. Quoi qu’il en soit, ce n’était pas le moment de parler de tout ça. Il lui devait une fière chandelle, c’était certain. Et il était totalement hors de question qu’il soit le seul à tirer profit de la situation. Qu’elle le veuille ou non, la moitié de la somme qu’il allait encaisser ce soir terminerait sur son compte. Et qu’elle ne s’avise surtout pas à trafiquotter son compte en banque afin de la lui rendre !! Randy se décida enfin à rejoindre ses collaborateurs et sentit au passage la main de Juno. Il tourna légèrement la tête vers elle en tordant la bouche avec bonne humeur.

    Comme il s’y attendait, le scénario s’était une nouvelle fois répétée !! Une immense bibliothèque privée au beau milieu de laquelle trônait un immense billard. Sur la gauche, un bureau en chaîne massif était encastré dans un coin de la pièce et les quatre hommes étaient déjà en train de trinquer à leur nouvelle affaire. Randy se mêla à eux durant un bon quart d’heure, le temps d’échanger quelques poignées de mains convenues. Songeant que Juno avait probablement envie de rentrer, tâcha de ne pas trop s’attarder. Randy trouva donc une excuse des plus louables avant de s’éclipser. Son charisme d’homme d’affaire s’éclipsa dès qu’il fut sorti de la bibliothèque, laissant de nouveau place au jeune homme incrédule aux attitudes encore enfantines qu’il était véritablement. Quand il fut certain que la porte soit bel et bien refermée, il alla chercher dans la poche intérieure de son smoking le fameux contrat, le déplia et le relu une seconde fois, des étoiles plein les yeux. Putain de bordel de merde !! C’était l’affaire du siècle !! Un sacré bon plan qu’il se devait de fêter avec Juno !! Sans elle, ils seraient probablement tous encore en train de négocier autour de la table, à peser le pour et le contre. Le jeune homme rangea le contrat puis s’empressa d’aller rejoindre son amie qui l’attendait dans l’entrée. Randy ne fut pas vraiment surpris de la découvrir en compagnie d’un jeune homme relativement attrayant et qui ne semblait pas avoir la moindre intention de la laisser seule. Quand son regard croisa celui de Juno, Randy haussa les yeux au ciel sans rien perdre de sa bonne humeur. Du genre : « Encore un admirateur ? » Bon allez, il n’allait pas la laisser galérer toute seule. Après tout, n’était-il pas son époux jusqu’à ce qu’ils franchissent de nouveau cette porte et que la magie cesse d’opérer ?

    « Hum, tu es prête ma chérie ?»

    Randy vint se placer juste à côté de la jeune femme et glissa une main dans le bas de son dos. Il n’en fallut pas davantage pour que l’homme face à eux ne relâche son emprise, légèrement confus. Randy le connaissait. Du moins, avait-il eu l’occasion de lui parler au cours du dîner. Cet individu n’était ni plus ni moins que le neveu de Sanders. Jackson.

    « A ce que je vois, vous avez eu l’occasion de faire connaissance avec ma ravissante épouse ? N’est-elle pas des plus exquises ? Hélas mon cher Jackson, il commence à se faire tard et il serait préférable pour nous de rentrer. Peut-être aurons-nous l’occasion de nous revoir prochainement ! »

    La courtoisie était de mise, c’est vrai. Mais il y avait fort à parier que si Juno avait véritablement été sa femme, il aurait pris la chose sur un tout autre ton. Toujours est-il que le fameux Jackson leur souhaita une excellente soirée avant de les laisser quitter l’immense villa de son oncle. Dès qu’ils furent à l’extérieur et à loin des regards indiscrets, Randy prit Juno dans ses bras, la souleva de quelques centimètres et fit un tour sur lui-même avant de la reposer.

    « C’est dans la poche !! Et les clauses du contrat sont encore plus intéressantes que tout ce dont je pouvais rêver ! Je suis beaucoup trop excité pour rentrer. A coup sûr, je ne vais pas fermer l’œil de la nuit. Il faut qu’on aille fêter ça quelque part! »

    Oui mais où ? Sanders avait précisément choisi un jour férié pour organiser sa réception, ce qui signifie que trois quarts des endroits attrayants de cette ville étaient désormais clos. Randy lui aurait volontiers proposé de venir chez lui mais à vrai dire, il avait une toute autre idée en tête… ça valait le coup de tenter, non ?

    « Tu sais, j’ai eu quelques minutes pour réfléchir. En fait, mon appartement est suffisamment grand pour deux. A supposer et je dis bien A SUPPOSER … que tu emménages avec moi afin de parfaire notre petite numéro ô combien redoutable, tu auras naturellement ta chambre et je peux t’assurer qu’elle sera bien plus spacieuse que ton placard à l’Université. Donc afin de me faire une idée du nombre de placards que je dois vider et de l’espace que je dois libérer avant ton EVENTUELLE venue, il faudrait que je sache plus ou moins ce que tu … oh zut ! Je veux voir ton bordel ! Me faire une idée de combien de place prennent les BD et les ordinateurs. Je plaisante. Mais objectivement, dis-toi bien que si on emménage ensemble, je finirais bien par voir tes affaires à un moment ou à un autre. Promis, je suis une vraie tombe. Aussi discret qu’un vieux livre dans une bibliothèque. »

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