Durant les périodes de partiels, en généralité tout le monde bosse à fond, du moins ceux qui veulent réussir, mais en même temps dès que le week end arrive, tout le monde va faire la fête. Même si cette période n’est pas terminée, tout simplement pour relâcher un peu la pression qui est terriblement présente, surtout dans une telle université qu’est Berkeley. Callen était plutôt focalisé sur les langues asiatiques, telles que le chinois et le japonais, c’était le plus difficile pour lui, mais c’était surtout les cours auxquels il avait le moins assisté. Quelle logique tout ça ! On était vendredi soir, et le lendemain il avait toute sa journée devant lui, ainsi que sa matinée, du coup il prit la décision, en bon fêtard qu’il était, d’aller à une soirée organisée par une connaissance qui faisait très régulièrement des soirées chez lui. Cette soirée, il voulait la passer pour ne plus penser à tous ces partiels. Pour une fois, son premier but n’était pas de finir dans le lit avec une fille, mais plutôt de s’éclater entre potes, et de se bourrer la gueule comme il aimait le faire de temps en temps, à en vomir en fin de soirée seulement. La soirée commença plutôt bien, doucement. Il ne but au début que quelques verres, dansant, et se collant tout de même aux filles, même s’il ne voulait pas s’en faire. Il savait que bientôt il ne se souviendrait plus de rien, et lorsqu’il couche avec une fille, il veut s’en souvenir. Il s’interdisait d’avoir une quelconque relation sexuelle s’il y a possibilité qu’il ne s’en souvienne plus. Les minutes, et heures défilèrent vite. Les une heure du matin sonnèrent, Callen décida donc de se bourrer définitivement la gueule, après avoir rencontré un confrère qui pouvait par la suite le raccompagner dans sa chambre de confrérie. Il savait toujours tout bien organisé. Sinon au pire, il aurait passé la nuit ici, comme de nombreuses personnes font. Une fois qu’il fut fait, on lui proposa de quoi fumer, en temps normal il n’aurait jamais accepté, bannissant tous ces trucs, mais là, il accepta et se mit à planer. Il embrassa plusieurs filles, sans aller plus loin, tout en embrassant certains mecs, juste pour la déconne, apparemment ça excitait les filles. C’était bien dommage que le lendemain notre Delta ne se souviendrait plus de cette matinée de soirée. Son ami partit de la soirée, vers les cinq-six heures du matin, emmenant Mechiovski avec lui. Durant toute la soirée, il n’en avait pas fini avec les boissons, les enchainant au fur et à mesure. Son confrère lui demanda un seul truc : ne pas vomir dans sa voiture, et pour cela, il conduisit lentement pour ne pas donner mal à la tête. Ils arrivèrent enfin à leur confrérie, et Callen fut emmené dans sa chambre, une fois que son esprit revenait petit à petit. Les idées claires, il se retrouva sur son lit, complètement habillé il s’endormit. Durant son sommeil, il se déshabilla, retirant sa chemise et son pantalon, restant donc en simple débardeur blanc et en boxer. Alors qu’il pensait avoir toute la journée pour se reposer, dormir, il pensa tout d’abord avoir des hallucinations, et entendre des sons dans sa tête. Mais non, quelqu’un frappait à la porte. Il avait l’impression qu’on tambourinait, il lâcha un grognement. Prenant quelque chose à la main, il le jeta contre la porte, pensant peut-être que ça allait faire partir la personne, pas du tout. Il ouvrit ses yeux : 8h30. « Putain je vais lui éclater sa gueule à ce connard ! » Il ne savait pas de qui il s’agissait derrière cette porte, mais il allait l’engueuler, si seulement il en avait la force pour. Avec du mal il se redressa et se mit debout, sur ses deux jambes. Tout d’abord il se rassit sur son lit sentant un atroce mal de tête : gueule de bois. Mais enfin, il se leva et se dirigea vers la porte, complètement pas réveillé, les cheveux complètement décoiffé, et dans une tenue pas du tout adéquate pour recevoir quelqu’un, tant pis. Il ouvrit la porte. « Putain pas toi. » Ce fut les premières paroles qui sortirent de sa bouche, il n’avait même pas percuté de qui il s’agissait vraiment, mais il avait envie de le dire, juste pour provoquer la personne, ainsi que lui montrer son « hostilité ». Il vit enfin de qui il s’agissait vraiment, et ne regretta pas ses paroles. Outre sa beauté, son sex appeal, il n’appréciait pas plus que cela cette jeune étudiante qui tenait absolument à mettre des mots sur les « secrets » de notre Delta, et ça commençait réellement à l’énerver. « Salut Callen, tu ne me laisse pas entrer ? » Sa voix ne passait pas du tout avec sa gueule de bois. Que venait-elle faire ici ? Elle risquait surement encore de lui poser des questions, et vu son état, ce n’était pas du tout le moment. Au pire, il tentera de la faire taire d’un quelconque moyen, il trouvera bien. « Va te faire foutre Rosalie ! » et ses gestes prouvaient tout le contraire, il lui ouvrit complètement la porte pour la laisser entrer, à savoir pourquoi. Lorsqu’il vit son petit sourire malicieux, il se mit à rager à l’intérieur de lui-même. Il sentait qu’elle allait littéralement le faire chier. Et pour en quelque sorte se justifier il ajouta « Je t’ai fais entrer juste pour éviter ton viol dans ce couloir ! Je pensais que s’il y avait un homme qui se devait de te violer, ça me revenait. N’ai pas peur, je ne te frapperai pas ! » N’étant pas du tout d’humeur, il ne lui proposa rien, même pas de s’asseoir. En fait, il s’en fichait pas mal de sa jolie petite gueule. Il lui en voulait, et il avait le droit de lui en vouloir. Elle ne lui avait même pas accordé trois heures de repos. Il sentait une douleur présente au fin fond de son crane, s’il avait su qu’elle viendrait l’emmerder en ce samedi matin, il se serait abstenu la veille. Salope. Il se posa sur son lit, ou plutôt se mit à l’aise sur son lit, ne faisant même pas attention à elle ; tentant de se rendormir. Peut-être que s’il lui montrait qu’il s’en fichait complètement de sa petite personne, elle partirait. Il pouvait toujours espérer. Il la sentit marcher dans sa chambre, et poussa encore une grognement de colère. Et en plus elle n’est même pas capable d’être silencieuse !

Callen détestait les imprévues, les surprises. Ca survenait toujours au mauvais moment. Il préfère largement être au courant lorsqu’une personne compte venir le voir, surtout à une telle heure, si matinale. De plus, il n’avait pas l’habitude de recevoir du monde dans sa chambre, il arrivait toujours à voir les gens en dehors, mais jamais dans sa chambre, bien trop intime comme endroit. Qui pourrait penser qu’un jeune homme comme lui ait une chambre extrêmement bien rangé, sauf le bureau complètement couverts de feuilles de cours. Qui pourrait penser qu’il a des livres trainant un peu partout, ainsi qu’une bibliothèque complètement rangée par des livres. Avec des vêtements bien rangés dans son placard ou tiroirs, ayant même une espèce de poubelle pour y déposer ses affaires sales. Il appréciait l’ordre, et cela lui venait de son frère. Plus jeune, partageant leurs chambres, il avait été obligé d’être organisé, et depuis cela lui était resté. Il ne supportait presque plus le désordre, ou plutôt le désordre des autres, le sien lui faisait du bien de temps en temps. Il lui prenait souvent de ne plus rien ranger, juste pour se sentir chez lui, dans son désordre à lui. Mais cela ne durait jamais plus d’un mois. Il avait même rejeté son ami qui l’avait accompagné jusqu’ici, ne souhaitant en aucun cas qu’il voit comment était sa chambre. C’était son endroit, son petit paradis. C’est aussi pour cette raison qu’il avait souhaité être seul, et ne pas avoir de colocataire, il ne l’aurait pas supporté. Il ne se serait pas senti chez lui, à l’aise. Il ne s’attendait pas à une visite, et encore moins à cet heure là. Il allait tuer la personne derrière cette porte, en plus elle ne souhaitait pas se résigner à partir. Il avait tenté de faire le mort, il n’était pas dans sa chambre, mais c’était comme si la personne savait qu’il était là. D’un pas très trainant, il alla ouvrir sa porte pour faire face à … Rosalie ! Mais que foutait-elle là ? Il ne voulait même pas savoir, encore moins pourquoi il venait de la faire entrer alors qu’il venait tout juste de lui dire d’aller se faire foutre. La fatigue, son mal de tête le rendait complètement inapte à avoir une quelconque conversation, ou des réactions normalles. « Je t’ai manqué mon bel ami ? » Il la regarda avec sa tête dans le cul, et ne voulut même pas rire, il n’en avait pas la force. Elle l’agaçait. Si elle souhaitait avoir une conversation quelconque avec lui, elle n’aurait pas du venir à cet heure là, ou ne pas venir du tout. Que cherchait-elle ? Il n’aimait pas son comportement fouineur qu’elle avait, elle voulait trop savoir, tout savoir. Des fois il faut savoir comprendre qu’on ne souhaite rien dire sur notre passé. Lui pose-t-il des questions à elle ? Non. Alors pourquoi le fait-elle ? « Très drôle ! » Il ne voulait pas en dire plus, il ne souhaitait qu’une seule chose : qu’elle parte. Etant tout de même un temps soit peu gentil, et gentleman avec les filles il ne voulait pas être directe et le lui dire, mais il allait tenter de lui faire comprendre, et au pire, et bien il s’énerverait et là elle comprendra. Il espérait ne pas en arriver là, mais les gens cherchent aussi des fois. Tout aussi bien qu’il cherche lui. Il aime provoquer, mais de là à aller voir quelqu’un à une heure si matinale, c’est tout simplement du suicide. Ne dormait-elle jamais ? Mais putain quoi, il n’avait dormi qu’une seule petite heure et sa tête lui faisait extrêmement mal. Et sa voix l’insupportait. Cette si jolie douce voix qu’elle avait. « Je ne doute pas un seul instant de la véracité de tes paroles même si tu sais aussi bien que moi que je ne me ferais pas violée et que tu n’aurais même pas besoin de me forcer pour arriver à tes fins, si tu y arrives un jour. » Pourquoi devait-elle parler de cette façon là ? Aussi intelligemment ? Son cerveau n’était pas prêt de fonctionner, il comprit la moitié de ce qu’elle dit, et ne tenta même pas de saisir l’autre moitié qui était entré par une oreille pour tout de suite y ressortir par l’autre. Il alla se mettre sur son lit, dos à elle, il tenta tout de même de dormir, et qu’elle s’en aille. Mais elle ne semblait pas le vouloir, il se retourna vers elle et lui fit des avances. Il avait l’air complètement shooté, ce qui était totalement normal étant donné la soirée qu’il venait de passer. « Tu sais quoi ma belle ? Si tu es venue pour une partie de baise, et bien reviens ce soir je serais en meilleure forme, et très content de m’occuper de toi, depuis le temps que j’en rêve. Sinon et bien tu peux dégager pour me laisser rêver de notre future prochaine soirée à deux, merci d’avance. » Il s’agissait là d’avances un peu particulières car tout de suite après il la foutait dehors, assez gentiment tout de même. Il n’osait pas être trop méchant avec cette jolie jeune fille. Rosalie, ou alors Rose à lit. Callen se mit à sourire à cette pensée, où va-t-il chercher ça ? Merci la cuite de la veille. Et en plus, elle se moque de lui. « Alors mon cher Callen, bien dormi ? » Semblait-il avoir bien dormi ? Elle venait de poser une question rhétorique. Elle se moquait de lui, elle le cherchait, elle cherchait à l’énerver, ou alors tout simplement à avoir une conversation avec lui. Mais s’étant de nouveau retourné pour lui montrer son dos, il ne lui répondit rien, lui foutant un beau vent. Il était en présence d’une jeune fille très tenace qui n’allait pas lâcher l’affaire aussi facilement. Tout de suite, elle renchérit. « Tu es si gentil de demander, alors moi oui, j’ai extrêmement bien dormi vois-tu, mes examens approchent à grands pas donc, je commence à réviser, petit à petit, il faut bien commencer un jour non ? Donc, y hier, j’ai été dormir vers 23heures et je me suis réveillée trrèèèès tôt ce matin, comme tu as pu le remarquer, du coup, je me suis dit, pourquoi gâcher cette journée qui commence si tôt en restant enfermée chez moi ? Autant allez voir mon grand ami Callen, voilà donc le pourquoi du comment je suis ici. Oh ! Et si tu me racontais quelque chose à propos de toi, je serais ravie d’en apprendre plus sur toi... » A moitié endormi il ne l’avait même pas sentit, ce n’est que lorsqu’il ouvrit les yeux qu’il la sentit contre lui, sur son lit. Il se retourna d’un seul coup, retrouvant son visage très proche du sien. Il pouvait sentir son souffle, son odeur, mais rien n’y faisait, il n’en avait même pas envie. Aucune envie d’elle, de l’embrasser ou autre. La fatigue était bien trop présente. Il se leva pour la laisser seule sur le lit, allant vers sa salle de bain il se passa de l’eau sur son visage, pour se réveiller un peu. Il savait qu’il n’allait plus pouvoir dormir, salope. « C’est trop gentil Rosalie, je ne sais pas si je dois te remercier d’être venue voir ton plus grand ami de tous le temps qui n’est autre que moi. Mais vois-tu, si je suis vraiment un grand ami tu devrais tout savoir sur moi, alors pourquoi vouloir en apprendre plus ? Tu sais déjà tout ma belle. Tu n’as rien d’autres à faire de mieux aujourd’hui ?» Il avait un autre moyen pour la contrer, la piéger dans son propre jeu, grâce à ses paroles. Il allait entrer dans son jeu et il allait surement ainsi réussir à la piéger. Il l’espérait, il voulait dormir.

On a tous, au moins, des secrets. Après, tout dépend des personnes, mais les secrets peuvent être plus ou moins gros, important ou pas. Rosalie aussi devait avoir un secret, alors qu’est ce qu’elle ne comprenait pas dans le fait qu’un secret doit rester secret ? Pourquoi ne veut-elle pas laisser Callen tranquille, une bonne fois pour toute ? Elle est réellement prête à tout celle-là ; même à venir tôt le matin, bien pour l’emmerder. En plus, elle avait bien choisi le jour, à croire qu’elle savait qu’il n’avait pas dormi de la nuit mais que surtout il s’était mit dans un très bel état. Du côté de la brunette, la situation devait être bien marrante, tout le contraire pour le Delta. Il avait surement jamais eu autant envie de dormir. Il essayait de rester calme, de l’ignorer, mais bon sang pourquoi l’avait-il laissé entrer dans sa chambre ? Il aurait très bien pu la laisser à la porte : au risque qu’elle frappe à la porte jusqu’au soir. Elle en serait capable, voilà pourquoi il avait du être obligé de la laisser entrer. Il préférait entendre sa douce voix de jeune fille plutôt que du tambourinage sur sa fébrile porte. Il s’était trouvé une impasse, et faire entrer Rosa n’avait été que la seule sortie possible. Au premier abord, il tenta le coup du « si je t’ignore, tu te casses ? », apparemment cela ne fonctionnait pas étant donné qu’elle continuait à parler, comme s’ils étaient de très bons potes et qu’ils se racontaient leur week end respectifs. Oh que oui, il savait ce qu’elle voulait, ce qu’elle recherchait : à percer son secret ou plutôt ce passé qu’il tente de dissimuler. Bien sur, quelques personnes sont au courant, les connaissances qui ont vécut à ses côtés dans ce passé, ainsi que sa meilleure amie ici, et son meilleur ami. Qui est Rosalie pour Callen pour qu’il lui raconte tout ? Franchement ? Elle n’est rien, à part une fille avec qui il aimerait avoir une aventure, sans plus. Qu’elle aille faire sa pompom girl et qu’elle ne le fasse pas chier. Ce n’était pas aussi facile que ça. La jeune étudiante est une de ces filles hyper têtue, et c’est ce qu’il y a de pire, ce genre de filles prêtes à tout pour avoir ce qu’elles veulent. Il allait devoir se trouver une autre sortie de secours. Il se retrouvait dans une autre impasse. « Je suis sûre que tu adorerais cela mais tu sais très bien ce que je recherche.. » Pas besoin d’un mot en plus, sur ce point là, ils se comprenaient merveilleusement bien, au désespoir du jeune homme. Dans quel pétrin s’était-il fourré en croisant son chemin ? D’ailleurs… comment s’étaient-ils rencontrés ? Il ne s’en souvenait même plus, mais ça fait partie des erreurs de sa vie. Il y en a tellement dans sa vie qu’il ne les compte même plus, ça fait partie de son quotidien. « Mhh. » Il ne pouvait plus dire quoique ce soit, elle était bien trop près de lui, de son corps, de ses lèvres. Bien qu’il lui manque énormément de sommeil, ses hormones, elles, sont toujours aux aguets. Qu’elle ne joue pas ainsi à cela avec lui, elle gagnerait autre chose que ce qu’elle souhaite réellement au fond. Il ne devait pourtant pas craquer, cela se retournerait contre lui. Elle serait capable de lui faire une espèce de chantage par la suite. A savoir jusqu’où elle serait vraiment capable d’aller pour le percer à jour ? Elle le testait tactilement, mais elle le cherchait aussi avec ce qu’elle disait, pétasse. Pétasse dans le sens « comment fais-tu pour être aussi… perspicace, efficace ? ». Elle le rendait dingue, il ne devait pas se laisser manipuler. Il écouta encore ce qu’elle avait à dire, et ça le fit sourire. Elle savait utiliser les mots, elle. « Pas que je ne le veuille pas ou que tu ne m'attires pas, loin de là, bien au contraire même, j'en ai, pour ainsi dire, extrêmement envie mais je ne le ferais pas tant que je n'aurais pas ce que je demande... » Elle revint vers lui, il put ainsi plonger son regard dans le sien, tout en écoutant ce qu’elle avait, encore, à rajouter. Qu’on lui coupe la langue à celle là ! « C'est dommage n'est-ce pas ? Je suis sûr qu'à ce niveau on s'entendrait à merveilles. » Enfin une phrase censée. Alors que pour la première fois depuis qu’elle était entrée ici, il était d’accord avec ce qu’elle disait, il eut tout de suite envie de la foutre dehors lorsqu’il la vit aller et venir dans sa chambre, comme s’il s’agissait de la sienne. Elle ouvrait ses tiroirs, et regardait partout. Et sinon ton mandat il est où ma belle ? Il se sentait fliquer. C’est ça, elle était le flic et lui le suspect. Il avait le droit au pire interrogatoire de toute sa vie, à une perquisition sans mandat. Comment dire ? Bah, il était dans la merde quoi. Encore dans son lit, il lui répondit avec sa voix du matin, légèrement cassée et extrêmement grave. « Et pourquoi ne pas profiter du matin pour dormir et vivre toutes tes envies dans tes rêves ? Tu verras que tu auras beaucoup plus de succès comme ça, et je pourrais aussi dormir et faire de très bons rêves érotiques en ta compagnie. On est tous les deux gagnants ! » Par la suite, il se leva pour se diriger vers sa salle de bain et pour pouvoir se passer un peu de l’eau sur la figure. Il était fatigué, et ennuyé. Elle l’ennuyait, elle l’exaspérait, elle l’énervait. Elle le faisait rêver. Il avait envie d’elle. Cette eau passée sur sa figure l’aidait ainsi à se réveiller plus facilement, mais aussi à lui faire retirer cette méchante envie qu’il avait d’elle. Il la sentit derrière lui, ils étaient tous les deux dans la salle de bain alors qu’il y a encore quelques secondes, ils se trouvaient dans la chambre. Elle le suivra vraiment partout, comme une chienne ? Pardon, pour l’expression, la fatigue. « Alors, non, je n'ai rien à faire aujourd'hui mais tu sais, je suis un peu amnésique donc j'ai oublié pas mal de trucs à propos de toi, tu ne voudrais pas, en tant que bon ami que tu es, me les narrer à nouveau ? » Il regarda le reflet de la miss dans la glace. Même ainsi, dans un miroir, elle était tout aussi belle. Le reflet ne faisait pas resurgir ses moindres défauts, ce qu’il avait espéré en la contemplant de cette façon-ci. « Cela me ferait tellement plaisir.. » Elle lui avait susurré cela tellement naturellement qu’il en faillit perdre tous ces moyens. Il fallait le dire, il avait failli craquer et tout lui dire. Mais il reprit conscience et maitrise de soi. Il ouvrit son robinet et lui lança de l’eau. Il referma ce robinet pour prendre le jet d’eau avant même qu’elle puisse partir il l’attrapa et la serra contre lui pour complètement la mouiller et la jeter délicatement dans la douche qui se trouvait là. Il ferma à double tours la salle de bain et retira son caleçon, en toute normalité. « Et moi ce qui me ferait plaisir ? Que tu prennes ta douche avec moi ! Ca te dit ? » Il se rapprocha d’elle, pour rajouter malicieusement. « Que suis-je con, tu es déjà toute mouillée, il ne te reste plus que le shampoing à faire, allez c’est partit ! » Il prit son shampoing et commença à lui en mettre plein les cheveux. Au moins comme ça, elle était obligée de se doucher avec lui. Il avait décidé de jouer la carte du « on est super pote, si on s’amuse, tu oublieras surement pourquoi tu es venue ici. »

Oh dieu ! Il n’avait vraiment pas du tout la tête pour de telles choses. Ni pour parler et encore moins pour avoir de la répartie face à la jeune fille. Il faisait donc de son mieux. Non, il n’était pas au meilleur de sa forme, donc bien sur que non il n’était pas hyper bon. La jeune Iota avait de quoi être déçu de lui, mais si seulement elle l’avait laissé dormir pour revenir le soir, il aurait été meilleur, peut-être à au niveau que souhaitait la chère Rosalie. On peut facilement dire qu’elle le chauffait, à se mettre si proche de lui, dans son lit carrément, mais il n’y répondait aucunement pas. Il n’en avait aucune envie, et Callen n’allait pas se forcer juste pour sa jolie mine d’ange. C’est dans son genre, peut-être, de tout faire pour plaire aux filles, mais là il n’en avait pas envie. La seule chose qu’elle voulait, il ne pouvait pas la lui donner. D’ailleurs rien qu’en y aillant une petite pensée, il eut envie de s’énerver et de la jeter violemment dehors, mais il n’allait pas faire ça. En fait, il aimait sa présence, si elle ne le faisait pas autant savoir. Qu’avait-il espéré ? La faire entré dans sa chambre pour qu’elle s’asseye tranquillement par terre à le regarder dormir ? Là, c’était lui qui rêvait. Il fallait l’avouer, elle était très bonne manipulatrice et savait comment s’y prendre avec le jeune homme. Il n’était toujours pas bien réveillé, mais elle voulait lui donner envie, jouer avec lui de cette manière là, et elle y arrivait très bien. Il n’arrivait pas à contrôler ses pulsions, il les laissait prendre le dessus, merci le manque de sommeil. Alors qu’elle était aussi proche de son visage, ou plutôt de ses lèvres, il avait eut subitement envie de l’embrasser, et plus. Mais, elle l’avait eu dans ses filets, au dernier moment elle releva son visage, et rien. Même pas un petit contact entre leurs lèvres, cette fois-ci c’était à son tour d’être déçu. « Oh ! Si tu me prends par les sentiments ! » La jeune fille ne perdit pas une seule seconde après cela pour retirer son haut, au plaisir de Callen. Il la regarda faire, une certaine envie qu’on pouvait lire dans son regard, ses pupilles où l’on pouvait voir ce déshabillement. Son cerveau avait enregistré ces quelques secondes, et il en demandait plus. Du moins, son regard en demandait plus, il n’avait aucune envie de dire, directement « enlève le reste », ce n’est tellement pas marrant ainsi. Il fallait qu’elle le comprenne par elle-même, de sa propre initiative, par Callen bien sûr mais pas grâce aux paroles. Elle avait voulu jouer, elle allait jouer. Jusqu’à ce matin, il n’aurait jamais imaginé la belle et jolie Rosalie ainsi, aussi aguicheuse. Qu’est ce qu’elles ne sont pas prête à faire ces filles pour avoir ce qu’elles veulent ! Ce n’était pas non plus pour son malheur, on peut dire qu’il était plutôt heureux par cette situation. Elle savait s’y prendre avec lui, et elle avait raison lorsqu’elle lui susurra ceci « Il faut faire durer le plaisir, c'est beaucoup plus excitant non ? » à l’oreille. Il tourna son visage contre le sien, n’osant pas vraiment dire quoique ce soit. Oui, bien sur que oui, c’est plus excitant ainsi, mais il y a une certaine limite à ne pas franchir. Fort heureusement pour elle, elle ne l’avait pas encore franchit, c’est pourquoi il décida de prendre les choses en main. Ce n’était pas son genre de se faire aller, manipuler aussi facilement par une miss, et puis la fatigue n’est pas complètement une raison valable. Il dormira plus tard, au pire de ne pas faire la fête ce soir. La santé avant tout, mais aussi son passé. Il voulait le garder en lui, bien au profond de sa petite personne et ça n’allait pas être une jeune fille comme Rosalie qui allait en savoir un quelconque mot. Et même si elle pensait y arriver avec cette méthode, de la drague, elle n’y arriverait pas. Callen sait très bien manipuler aussi, tout aussi bien qu’elle, ose le dire. Il se leva pour se rendre dans sa salle de bain, un peu d’eau sur son beau visage montrant une énorme fatigue n’allait pas faire de mal. Il la sentit derrière lui, elle allait donc réellement le suivre sur chaque centimètre qu’il allait pouvoir parcourir ? C’est à ce moment là qu’il eut son idée, cette très bonne idée. Elle l’avait très bien aidé pour cela, elle ne pouvait que s’en remercier elle-même, au cas où si elle voulait remercier quelqu’un pour cette situation dans laquelle elle allait se trouver. Il ferma sa porte, et enfin, il se mit à la mouiller complètement, ainsi qu’à la shampooiner, une façon comme une autre pour être, à peu près sûr, de l’avoir dans sa douche avec lui. Elle était partie à la chasse au trésor, elle se rapprochait du trésor, mais pas de celui dont elle voulait. Qu’est ce qu’elle allait être déçu, pour la deuxième fois. « Oh et puis merde ! » En sous vêtements, tout aussi bien. Ca lui laissait une petite chose à faire par ses propres mains, car oui, il se voyait déjà les lui retirer. Il se sentit prit par l’emprise de la belle brune, elle se retrouva contre le mure carrelé de la pièce, et ils s’embrassèrent enfin. Que c’était bon. Tout d’un coup, la fatigue n’était plus réellement présente, et ayant des hormones complètement masculines, il eut tout de suite envie de plus : une douche, une fille en sous vêtement, des baisers, un contact tactile. Que demander de plus pour passer encore un meilleur moment que celui-ci ? Rien ! Tout y était ! Et non, il ne pensait pas une seule seconde qu’elle était une fille facile, mais plutôt qu’elle ne pourrait pas plus résister à son charme. Disons tout simplement qu’il est encore plus charmant sous une douche, complètement nu. Alors qu’il sentait ses mains sur son corps mouillé, il en fit de même sur le sien. Ce qu’il voulait en premier, lui retirer ce soutien gorge, pour qu’il lui dévoile cette belle nature humaine que seules les femmes ont : sa poitrine. Une de ses mains vint se placer dans son dos, tandis ce que l’autre était dans les beaux cheveux bruns de la miss. Il lui agrippa la chevelure, légèrement mais assez pour se sentir la contrôlé, complètement son sous contrôle. Il lui dégrafa ce sous vêtements et le laissa tomber dans la douche. Enfin sa poitrine était à nue. Il la contempla avant d’y venir y déposer quelques baisers chauds, complètement chauds. Il prit son savon, y mit un peu dans sa paume de main et vint placer ses mains sur les deux seins. Voilà ce qu’il allait lui laver en premier. Intéressant non ? Il la regarda coquinement. Il se tenait toujours aussi près d’elle pour se sentir le plein contrôle sur elle. Elle ne pouvait, en aucun cas, échapper à cela. Mais qui souhaiterait y échapper ? Il lui fit ce petit sourire auquel aucunes filles n’ont pu encore jamais résister. Ce sourire vint se coller contre les lèvres de la belle, il l’embrassa avec envie, alors que ses mains continuaient ce lavage. Pas de mots étaient nécessaires, il n’avait pas envie d’user de la parole, la situation était correcte comme elle l’était.