hunter ;; ❝ late is better than never, even if you're gone, i'm gonna drive. ❞

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hunter ;; ❝ late is better than never, even if you're gone, i'm gonna drive. ❞ Tumblr_m68i3y37pH1r4v34qo2_250

❝ I think I'll miss you forever. ❞

hunter a. brythe-flanders & r. jillian-birkin wayne ;; kiss me hard before you go, summertime sadness. I just wanted you to know, that baby you're the best. I got my red dress on tonight, dancing in the dark in the pale moonlight. Got my hair up real big beauty queen style, high heels off, I'm feeling alive. Oh, my God, I feel it in the air, telephone wires above, all sizzling like a snare, honey I'm on fire, I feel it everywhere. Nothing scares me anymore ;; lana del rey • summertime sadness.

« Hunter je t'en prie, réponds-moi. Tu le sais bien, je t'aime, et cette histoire de mariage arrangé, c'est ma mère, pas moi. Quand j'ai accepté, je ne te connaissais à peine. Ma mère m'aurait demandé ça des mois plus tard, jamais je n'aurais accepté une telle chose si immonde. S'il te plaît, réponds-moi. » Durant trois ans, voici les mots que Jillian avaient adressés à Hunter. Jamais elle n'eût la moindre réponse de sa part. Mais elle ne pouvait pas lui en vouloir pour ça, à sa place elle aurait fait la même chose. Elle l'avait terriblement fait souffrir en le manipulant pendant plus de trois ans. Mais si seulement il comprenait qu'au fur et à mesure des jours qu'ils passaient ensemble, Jillian ne faisait plus semblant, si seulement il comprenait cette petite chose, ils seraient sûrement réunis aujourd'hui et non séparés depuis une éternité. Jillian s'en voulait terriblement. Hunter était le seul homme qu'elle avait réellement aimé et elle avait tout foutu en l'air. Tout ça, c'était de la faute de sa mère. Si elle n'était pas aussi avare, obnubilée par l'argent et dépourvue d'humanité, sa propre fille ne serait pas aussi malheureuse en ce moment même. Peut-être aussi n'aurait-elle pas rencontré Hunter mais au moins, il n'aurait pas souffert lui non plus. Mais Jillian était bien décidée à se faire pardonner et à récupérer le seul qu'elle avait toujours aimé. Après une violente dispute avec sa mère, elle était partit à Berkeley, là où résidait maintenant le jeune homme. Comment l'avait-elle sut ? Elle s'était rendue chez Monsieur Flanders et après des heures à le supplier, à négocier de l'argent, enfin tout ce qu'elle avait, il finit heureusement par lui avouer où son fils était partit se réfugier. Elle commençait alors enfin à reprendre espoir. Elle allait s'inscrire dans la même université que lui, ferait tout pour le retrouver et pourquoi il ne pourrait pas la pardonner ? S'il avait reçu tous les messages et les appels vocaux de la jeune femme, il se rendrait compte que la brunette était sincère et il lui donnerait une seconde chance. C'était ce qu'elle espérait, elle y croyait dur comme fer mais après tout, pourquoi elle n'aurait pas le droit à une deuxième chance ? Pourquoi elle n'aurait pas le droit d'être heureuse à nouveau avec lui ? À part lui, elle n'avait jamais eut d'autres hommes dans sa vie, même pas d'amourettes de collège ou de lycée. Il était bel et bien le seul. Et ça, il ne le savait pas encore, elle n'osait pas le lui dire. Et si jamais cet aveu le faisait fuir plus qu'autre chose ? Il ne fallait pas prendre le moindre risque et mettre toutes les chances de son côté si Jillian voulait récupérer Hunter. Depuis quelques jours maintenant, elle était arrivée à San Francisco. Comme elle ne connaissait personne à l'université, elle n'avait pas voulu prendre une chambre à l'intérieur de cette dernière mais plutôt un magnifique loft en plein centre ville. Wayne avait l'argent pour s'acheter ce genre de logement, alors pourquoi ne pas en profiter ? Et qui plus est, ce n'était pas très loin du campus, ce qui n'était pas plus mal pour le matin, elle pourrait dormir quelques minutes de plus. Elle n'avait pas eu le temps encore de visiter tout le centre ville. Aussitôt, elle avait été acheté les livres nécessaires pour sa première année de psychologie et toutes les fournitures qui lui fallait pour entrer à Berkeley. Aujourd'hui, c'était son premier jour en tant qu'étudiante. Et elle comptait bien retrouver Hunter, elle ne pouvait plus attendre une minute de plus pour le revoir. Levée de bonne heure, elle eût le courage de prendre une douche, histoire d'être bien réveillée et d'être la plus belle possible pour Hunter. Elle s'habilla de manière très chic mais néanmoins assez simple. Elle n'aimait pas attirer l'attention, quand tous les regards étaient posés sur elle, elle se sentait atrocement mal. Un jean, de marque bien évidemment, une paire de ballerines blanches qui s'assemblaient parfaitement avec son haut de la même couleur. Munie de son sac, elle prit les clés de sa voiture et partit pour l'université. En se garant sur le parking, elle avait une boule au ventre. Elle avait beau inspirer et expirer profondément, rien n'y faisait, elle était toujours là. Jillian se plaça dans l'entrée principale, là où la quasi totalité des étudiants passaient pour aller en cours. Placée ici, elle aurait beaucoup plus de chance de retrouver Hunter. Bientôt, ça allait être l'heure de rentrer en cours et la foule se faisait de plus en plus abondante. Ses yeux avaient du mal à suivre et elle n'avait pas le temps pour examiner chacun des visages qui passaient devant elle. Finalement, elle n'eût pas besoin de regarder Hunter plus d'une seconde pour le reconnaître. C'était lui, il n'y avait pas de doute possible. Sans réfléchir une minute de plus, elle se mit à courir en sa direction, poussant au passage plusieurs personnes qui lancèrent bon nombre de juron à son égard. Plusieurs fois, elle s'excusa même si toute son attention était portée au jeune homme qui se trouvait maintenant à quelques mètres d'elle, enfin, se disait-elle intérieurement. « Hunter ! » L'interpella-t-elle en empoignant sa main pour l'empêcher de faire un pas de plus.

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❝ I loved you with a fire red, now it's turning blue and you say sorry like the angel heaven let me think was you. But I'm afraid it's too late to apologize ❞

Le doux visage de Jillian s'immisçait pour la énième fois dans les pensées de l'Epsilon, avachi sur la table peu confortable de sa classe d'espagnol. Leur dernière conversation repassait en boucle dans son esprit, et il se sentit une nouvelle fois envahi par un sentiment de traîtrise qu'il haïssait tant. Il était passé pour un pauvre naïf convaincu que l'argent ne faisait pas le bonheur. Il avait rêvé d'argent comme un simple privilège qui ne pouvait que leur offrir une vie simple et aisée. Et il s'était trompé en beauté, oubliant à tort que sa mère avait d'autres préoccupations bien plus égoïstes que le bonheur de son propre fils. Il n'avait pas vu la jeune femme depuis trois ans maintenant, pourtant son souvenir le hantait sans répit et lui rappelait son erreur chaque fois qu'il cherchait à l'oublier. Ce souvenir lui interdisait d'accorder sa confiance à quelqu'un excepté à quelques personnes qui avaient su, d'une manière ou d'une autre, lui prouver qu'il n'y avait aucun risque à cela. Et pourtant Jillian lui avait montré à bien des reprises qu'il n'avait aucune raison de douter des ses bonnes intentions, et après presque trois ans de relation, dont une année en tant que couple, il ne s'était pas méfié d'elle une seule seconde. Mais puisque toutes les bonnes choses ont une fin, Hunter avait en fin de compte découvert la malsaine conspiration que sa mère et sa chère et tendre avaient monté dans son dos. Un complot qui ne l'a pas laissé sans séquelles puisque désormais il ne passe pas un jour sans que le jeune homme ne se montre paranoïaque. « Monsieur Brythe, j'apprécie que vous fassiez acte de présence, mais votre lit serait certainement bien plus confortable pour roupiller. » Le concerné quitta ses rêves avec un sursaut à l'appel de son nom. Au ton qu'avait employé son professeur, il compris que discuter était inutile, et que cette réflexion était une invitation sans appel à quitter la classe. Bon élève et habituellement travailleur ce renvoi ne lui accorderait aucun ennui, et c'est avec un certain soulagement qu'il ramassa ses affaires avant de quitter la salle. Il fit un détour par son casier afin de déposer ses bouquins qui ne lui serviraient plus de la journée, ayant pris la décision de s'accorder quelques heures de repos qui lui feraient un bien fou. Ressasser de vieilles histoires n'avait jamais été très sain, et passer les heures de cours qui lui restaient à ronchonner ne lui serait d'aucune utilité et ne ferait qu'aggraver un peu plus son humeur. Le jeune homme s'empara de son téléphone et se mit à faire défiler son répertoire à la recherche d'une bonne âme susceptible de lui changer les idées. Peu attentif à la foule d'étudiants à laquelle ils se mêlait tandis qu'il se rapprochait des entrées, il retint deux ou trois personnes, dont Alaina. Elle était généralement plutôt douée pour lui changer les idées. Il ne restait plus qu'à espérer qu'elle puisse se libérer et qu'elle avait quelques heures à tuer devant elle. Alors qu'il s'apprêtait à appuyer sur la touche appel, une main se posa sur la sienne tandis qu'une voix se glissait à son oreille. « Hunter ! » Il avait beau ne pas avoir entendu le son de cette voix depuis plusieurs années, son cœur eut un raté et il se stoppa net. Ca ne pouvait être elle, il refusait d'envisager cette possibilité. Pourquoi ici, pourquoi maintenant ? N'avait-il pas le droit à un peu de paix loin de toute cette manipulation qui lui donnait des nausées ? En refusant catégoriquement de répondre aux nombreux messages qu'elle lui avait envoyé, il pensait avoir été clair, lui avoir fait comprendre qu'il ne souhait plus aucun contact, aucune nouvelle. Pourtant elle ne semblait pas porter grande considération à ce qu'il souhaitait, étant donnée sa présence ici, aujourd'hui. Après de longues secondes il se retourna enfin avec une lenteur mesurée. Oui, elle était bel et bien là, devant lui, sa main posée sur la sienne. « Jillian... Qu'est-ce que tu fais ici ? » Avait-il réellement envie de connaître la réponse ? A vrai dire il n'était même pas sûr de ce qu'il voulait pour l'instant. Partir en courant, refuser d'affronter plus longtemps l'image de celle qui lui avait planté un couteau dans le dos sous la simple demande de sa mère ? Il réalisa bientôt que la main de la jeune femme était encore sur la sienne et il se dégagea, refusant le contact de sa peau. « Peu importe ce que tu es venue faire ici, je ne veux pas te voir, et encore moins te parler. » Il la toisa d'un regard plein de rancœur et lui offrit une froideur à laquelle elle ne devait pas être habituée. Sa tête lui criait de tourner le dos et de s'éloigner sans un regard. Pourtant il n'aurait su dire ce qui le poussait à rester là, face à elle. La curiosité peut-être ? Ou une envie profonde de lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur. Une chose était certaine, ces retrouvailles seraient tout sauf une partie de plaisir.

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❝ Dear beloved, if this love only exist in my dreams, don't wake me up. ❞

Jillian se demandait encore pourquoi aujourd'hui elle avait accepté de séduire le jeune Hunter pour lui voler tout son argent. Ce geste était absolument cruel, immonde, égoïste, écoeurant et encore bien d'autres adjectifs dans le même genre. À vrai dire, Jillian ne trouvait plus les mots pour qualifier la morale de sa mère. Enfin de toute façon, elle n'en avait pas, elle n'avait aucune morale. C'était une femme sans scrupule dès qu'il s'agissait d'argent. Comment pouvait-on être obsédé par une chose si futile ? Certes, l'objet tant convoité chez la mère de Jillian était important, c'était bien d'en posséder, la brunette ne dira jamais le contraire, mais de là à ruiner deux vies, ça allait beaucoup trop loin. En plus d'avoir détruit Hunter, la mère de Jillian avait détruit sa propre fille en lui demandant de faire ça à une jeune homme qu'elle affectionnait tout particulièrement. D'accord, Wayne n'était pas toute blanche non plus dans cette histoire. Elle avait accepté ce que sa mère lui avait demandé mais à 16 ans, elle ne pouvait rien lui refuser. À cet âge, Jillian n'avait qu'un seul repère, sa mère. Un seul modèle, sa mère. Et puis, elle ne connaissait Hunter que depuis deux mois, alors elle n'avait pas eu de mal à accepter. Par contre, si elle lui avait demandé de se marier par intérêt trois ans après, alors qu'Hunter et Jillian étaient en couple et qu'ils s'aimaient, jamais elle n'aurait consenti une telle horreur. Elle aurait envoyé bouler celle qui l'avait mise au monde et serait partie vivre avec celui qu'elle aimait. Si seulement elle avait fait ça, aujourd'hui, tout se déroulerait pour le mieux. Ça ferait 6 ans qu'elle connaîtrait Hunter et elle ne l'aurait pas trahi. Mais pourquoi Jillian repensait à ça ? Pourquoi vivait-elle dans le passé, dans les regrets ? Maintenant qu'elle était à San Francisco pour le retrouver et se faire pardonner, il fallait qu'elle aille de l'avant, qu'elle se montre convaincante pour qu'il puisse l'excuser. Cependant, quand elle repensait au malheur qu'elle avait répandu autour d'elle, Jill sortait de son luxueux loft pour prendre l'air ou encore aller faire les boutiques et dépenser le plus d'argent possible dans des vêtements. Robes, chaussures, jupes, chemisiers, tout y passait. Elle aimait beaucoup dessiner aussi, pour se changer les idées même si la plupart de ses dessins représentaient Hunter. Hunter lisant un livre, Hunter au téléphone, Hunter serrant la main d'un autre homme, Hunter buvant un café, pendant ces trois années de véritable enfer, elle n'avait cessé de le dessiner. Une boîte lui était même consacrée, c'est pour vous dire à quel point elle l'aimait et qu'en aucun cas, elle l'avait oublié. Comment allait réagir le jeune Flanders face au retour de Jillian dans sa vie ? C'est aujourd'hui qu'elle allait le savoir et elle espérait tout de même lui reparler. S'il pouvait lui répondre au téléphone, ce serait déjà une bonne chose. Voyez-vous, Jillian n'en demandait pas tant. Enfin si, peut-être un peu trop. De plus en plus terrifiée à l'idée de devoir affronter ses reproches, l'étudiante en psychologie était située dans l'entrée principale, attendant impatiemment de repérer celui qu'elle attendait tant. Son coeur fit un bond dans sa poitrine dès qu'elle le vit mais elle ne se donna pas le temps de réfléchir, c'était maintenant ou jamais. Elle empoigna alors sa main en l'interpellant. Elle n'avait pas à douter ou pas de son identité, c'était bien lui. Rien qu'à sa démarche gracieuse, elle aurait pu le reconnaître parmi des milliers. Quelques secondes après, secondes qui parurent une éternité à la jeune femme, il se retourna avec lenteur, comme s'il avait peur d'affronter son regard. « Jillian... Qu'est-ce que tu fais ici ? » C'était une question à laquelle elle-même était incapable de répondre. C'est vrai, qu'est-ce qu'elle fichait là ? Elle n'aurait pas pu rester à Manhattan, recommencer sa vie avec un autre homme qui serait capable de lui faire oublier Hunter ? Très vite, lorsque ce dernier se rendit compte que la main de la jeune femme était toujours sur la sienne, il se dégagea sèchement. Elle le repoussait tant que ça ? Elle le dégoûtait tellement qu'il ne souhaitait plus aucun contact avec ? Jillian était déjà prête à craquer. Mais elle n'était sûrement pas au bout de ses peines. « Peu importe ce que tu es venue faire ici, je ne veux pas te voir, et encore moins te parler. » Il s'adressa à elle de manière froide, pire que ça même, il était glacial. Jamais encore on ne lui avait parlé comme ça. Jillian entre ouvrit la bouche, complètement désemparée et bégaya quelques mots qui n'avaient aucun sens mis bout à bout. Finalement, elle se reprit et réussit à lui répondre. « Laisse-moi m'expliquer Hunter, tu es parti il y a trois ans sans me laisser le temps de rien. Accorde-moi quelques minutes, après si tu veux, je te laisserai tranquille, je t'en pris, je suis venue de Manhattan, seulement pour toi, tu me dois bien ça. » Elle plongea son regard dans le sien en espérant qu'il puisse voir en elle à quel point elle était désespérée et à quel point elle avait besoin de lui.

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❝ And I hate how much I loved you girl, I can’t stand how much I needed you ❞

Malgré le désastre qu'avait finalement été leur relation, Jillian et Hunter avaient au moins un point commun indéniable : leurs mères. Toutes deux manipulatrices, avares et égoïstes. Au moins, on pouvait dire qu'elles s'étaient bien trouvées ces deux là. Hunter pouvait aisément les imaginer buvant un thé hors de prix et complotant sur leurs maris, ou bien se consolant de leur échec parental en pataugeant dans un luxe qu'elles ne méritaient pas. Cette pensée dégoutait le jeune homme au plus profond de son être, et à cet instant sa haine était entièrement dirigée vers Jillian. Pourquoi avait-elle mis les pieds à Berkeley ? Ne pouvait-elle pas rester à Manhattan, ou bien aller je ne sais où, tant qu'elle demeurait loin de lui ? Le monde était bien assez grand pour qu'ils n'aient aucune chance de se croiser jusqu'à la fin de leurs jours. Mais non, elle avait choisi de venir le retrouver, pour le torturer un peu plus peut-être. Peut-être s'ennuyait-elle ? Elle n'avait certainement pas retrouvé de proie aussi naïve qu'il n'avait pu l'être, et elle venait ici retenter sa chance au cas où il ne décide de retomber dans le panneau. Non, cette fois il ne flancherait pas devant son air angélique et son sourire rassurant. Elle avait perdu sa confiance, et il s'était juré de ne plus jamais la lui donner, sous aucun prétexte. « Laisse-moi m'expliquer Hunter, tu es parti il y a trois ans sans me laisser le temps de rien. Accorde-moi quelques minutes, après si tu veux, je te laisserai tranquille, je t'en prie, je suis venue de Manhattan, seulement pour toi, tu me dois bien ça. » Le jeune homme crut avoir rêvé lorsque la dernière phrase suppliante de la brune parvint à ses oreilles. Avait-elle dit qu'il lui devait bien ça ? Non, il avait halluciné, son ouïe lui jouait des tours. Une phrase aussi insensée et culottée n'avait pu sortir de sa bouche. Ou alors était-elle vraiment sérieuse, mais dans ce cas-là sa santé mentale s'était clairement détériorée. Le tempérament habituellement calme du jeune homme rendit certainement un grand service à Jillian. S'il avait été un de ces hommes impulsifs qui se laissent emporter par leur colère à la moindre occasion, la conversation aurait bien vite tourné en une dispute catastrophique, et il en serait peut-être arrivé aux mains. Mais il était bien trop réfléchi pour cela, et la violence le répugnait, encore plus envers une femme. Sa voix ne sembla pourtant pas réellement maitrisée lorsqu'il lui répondit. « Pardon ? Je te dois bien ça ? J'espère que j'ai mal entendu. Je ne te dois rien, absolument rien Wayne. Alors je te conseille de retourner bien vite dans les jupons de ta mère. Je ne t'ai jamais demandé de venir ici, et tout le monde s'en serait beaucoup mieux porté si tu étais restée dans ton petit nid douillet. Rentre chez toi, et trouve-toi un autre pigeon. » acheva-t-il d'un ton glacial. Son regard ne s'était pas détaché du sien de tout son discours, et l'agressivité qu'on lisait dans ses prunelles ne lui ressemblait pas. Malheureusement pour la jeune femme, Hunter était rancunier, et il était impossible d'oublier quelque chose comme cela. Seul le temps pourrait, avec un peu de chance, lui permettre de dépasser le stade de la haine. Si il éprouva un léger soulagement en lui adressant des paroles aussi dures, il ne tarda pas à culpabiliser. Il avait toujours détesté se montrer cruel, et il l'avait été sans retenue. Si ses yeux ne flanchèrent pas et gardèrent leur intensité assassine, une boule au ventre lui fit bientôt regretter ses paroles. Jillian avait presque l'air inoffensive, pourtant il se forçait à voir devant lui une femme manipulatrice et aussi intéressée que sa mère. Elle ne jouait qu'un jeu depuis bien longtemps, et elle était très certainement revenue ici car elle n'avait plus un sou. Il ne connaissait pas ses intentions exactes, mais elles ne pouvaient qu'être mauvaises. Jillian était mauvaise. Et il refusait de se laisser une fois de plus attendrir par de mélodieuses paroles. Il avait enterré vivants ses sentiments, et il était temps de faire son deuil.

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❝ I loved you once, I loved you twice, I love you more than beans and rice. ❞

Comment un être humain, normalement constitué d'un coeur et d'un peu de gentillesse pouvait être aussi glacial envers une femme qu'il avait aimé pendant plus de trois ans ? Comment étais-ce possible ? Jillian se sentait complètement perdue dès qu'il s'était adressé à elle de cette manière tellement elle n'y était pas habituée. À part Hunter aujourd'hui, personne n'avait été aussi froid. Même son avare de mère lui avait toujours parlé de manière douce, sûrement pour mieux la berner, certes. En fait, ce n'était pas le problème qu'on la méprise. Les autres, elle s'en moquait, le truc, c'est que quand c'était Hunter, cela prenait des proportions énormes, comme si c'était un drame qu'il lui parlât ainsi. Il avait toujours été tellement doux et affectueux envers elle que c'était déroutant de voir comment il réagissait envers elle aujourd'hui. Mais à quoi s'attendait-elle ? À des embrassades ? Si seulement ça aurait pu se passer de cette manière mais ces retrouvailles n'étaient possibles que dans ses rêves les plus fous et les plus improbables. D'ailleurs, nombreux avaient été les rêves qu'elle avait fait de lui. « Pardon ? Je te dois bien ça ? J'espère que j'ai mal entendu. Je ne te dois rien, absolument rien Wayne. Alors je te conseille de retourner bien vite dans les jupons de ta mère. Je ne t'ai jamais demandé de venir ici, et tout le monde s'en serait beaucoup mieux porté si tu étais restée dans ton petit nid douillet. Rentre chez toi, et trouve-toi un autre pigeon. » Jamais elle n'aurait dû ajouter à la fin de sa phrase, tu me dois bien ça. Quelle erreur venait-elle de faire encore ici. La froideur d'Hunter pétrifia une nouvelle fois Jillian. Elle faisait un cauchemar, ce n'était pas possible autrement. La jeune femme n'avait pas cessé de le regarder durant ses dures paroles et elle n'avait pas eu du mal à en déceler toute la haine qu'il ressentait pour elle à ce moment là. Il l'avait même appelé par son nom de famille, Wayne, comme si en trois ans il avait pu l'oublier et qu'aujourd'hui, c'était une parfaite inconnue. Finalement, venir à Berkeley était une très mauvaise idée. Jamais elle n'aurait pu penser une seule seconde qu'il la mépriserait ainsi. Au bout de quelques secondes, Jillian détourna le regard, consciente qu'Hunter pourrait très bien lire en elle à quel point elle était blessée. Que devait-elle dire maintenant ? S'excuser elle l'avait déjà fait de nombreuses fois et ça n'avait pas marché. Lui dire qu'elle l'aimait ? Il ne le croirait pas, il voyait en elle une femme sans scrupule, obnubilée par l'argent et dépourvue de sentiments. Il voyait sa mère. Mais ce n'était pas elle, Jill était loin de ressembler à sa mère. Elle était douce et elle ne cherchait pas à faire le moindre mal à personne, surtout pas à Hunter. Sa mère, plus jamais elle ne voulait en entendre parler car c'était en partit de sa faute si tout avait mal tourné entre les deux jeunes gens. Au fur et à mesure que les minutes passaient, l'entrée se faisait vide alors qu'il y a quelques instants, elle était emplie d'étudiants. Tant mieux, Jillian ne tenait pas à ce que tout le monde assiste à sa nouvelle descente aux enfers. « Mais Hunter je te prie d'arrêter de croire que je t'ai pris pour un pigeon. D'accord, j'ai accepté ce mariage arrangé, mais j'avais 16 ans, cela faisait seulement deux mois que l'on se connaissait alors oui j'ai accepté mais ce que tu ne comprends pas c'est que au bout de trois ans de relation, jamais je n'aurai été capable de te faire mal, jamais. Est-ce que tu peux comprendre ça, que je t'aimais et que j'étais sincère ? Même pas je ne pensais à ce foutu mariage arrangé à la fin. Est-ce que que tu crois que si je ne t'avais aimé je serai là, à tout faire pour te récupérer ? » Dit-elle en le regardant à nouveau, essayant de garder son calme du mieux qu'elle le pouvait.

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❝ Maybe our relationship isn't as crazy as it seems, maybe that's what happens when a tornado meets a volcano. ❞

Se montrer aussi sec envers quelqu'un n'était pas dans ses habitudes, et encore moi avec une femme pour qui il avait un jour éprouvé des sentiments, et pas des moindres. Si Jillian l'avait abordé avec assurance, il n'aurait pas autant regretté de s'être montré aussi agressif. Mais voilà, bien qu'elle semblait déterminée à lui faire entendre ses arguments par tous les moyens possibles, elle se montrait blessée par ses dures paroles. Le regard fuyant, l'air presque désespéré, cela peinait le jeune homme de voir son premier amour ainsi. Parce que oui, elle avait été son premier amour. Aussi déçu et trahi qu'il avait pu se sentir par celle à qui il vouait une confiance aveugle, elle avait été la première relation sérieuse du jeune Epsilon. Ils avaient partagé bien plus que de simples nuits ensemble, ils avaient passé une grande partie de leur adolescence ensemble, et ils s'étaient observés grandir. De seize à dix-neuf ans ce n'était pas rien. Mais il fut bien vite rappelé à une réalité moins réjouissante. S'ils avaient passé trois ans collés ensemble, ils ne s'étaient pas parlés depuis autant d'années. Et le fossé qu'avait creusé cette absence ne pouvait passer inaperçu. « Mais Hunter je te prie d'arrêter de croire que je t'ai pris pour un pigeon. D'accord, j'ai accepté ce mariage arrangé, mais j'avais 16 ans, cela faisait seulement deux mois que l'on se connaissait alors oui j'ai accepté mais ce que tu ne comprends pas c'est que au bout de trois ans de relation, jamais je n'aurai été capable de te faire mal, jamais. Est-ce que tu peux comprendre ça, que je t'aimais et que j'étais sincère ? Même pas je ne pensais à ce foutu mariage arrangé à la fin. Est-ce que que tu crois que si je ne t'avais aimé je serai là, à tout faire pour te récupérer ? » Ce fut une fois de plus les derniers mots de la brune qui accrochèrent ses oreilles aux aguets. Alors comme ça selon elle avait fait tout ce chemin afin de la récupérer ? Il ne pouvait y croire. Comment pouvait-elle envisager de retrouver un amour tranquille avec un homme qu'elle avait profondément trahi pour quelques dollars ? D'accord, cette idée n'était pas la sienne mais venait du cerveau tordu de sa mère. Mais elle avait accepté sa demande, sans broncher. Peut-être avait-elle même pris plaisir à imaginer la somme qu'elle gagnerait grâce à cette arnaque. Hunter ne pouvait lui accorder le bénéfice du doute. Il risquait bien trop gros à recommencer à côtoyer la jeune femme qui avait failli tout lui prendre. « Et tu as décidé d'attendre que je découvre tout ça par moi-même au lieu de me l'avouer directement ? Épargne-moi tes excuses bidons, je ne te crois plus. Je n'imagine pas combien de temps auraient encore duré tes mensonges si je n'avais pas surpris cette conversation entre nos mères il y a trois ans. Quant à ce qui est de me récupérer, j'ai tourné la page Jillian, et je pensais que tu avais fait de même. » conclut-il froidement. Un mensonge qu'il avait prononcé sans soucis apparent. Non, il n'avait pas tourné la page comme il le disait si bien. Il avait bien évidemment été forcé d'oublier cette fille à problèmes, et il avait rencontré de nombreuses femmes après elle. Il était même tombé amoureux de quelques unes d'entre elles, aussi rares étaient-elles. Mais il n'avait pas délibérément tourné la page Jillian Wayne, il l'avait plutôt rangée dans un tiroir qu'il lui était trop douloureux de réouvrir. Pourtant ça elle n'était pas obligée de le savoir. Mieux valait pour elle qu'elle croit que celui qu'elle était venue "récupérer" l'avait complètement oubliée. Ainsi éviteraient-ils tous deux d'inutiles ennuis. Pour être honnête, le jeune homme n'avait pas le courage de revivre sa séparation turbulente avec la jeune femme. Il n'avait plus le cœur pour ça, et encore moins la force.

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❝ I could watch you for a life time, you're my favorite movie. A thousand endings, you mean everything to me. ❞

L'espoir fait vivre. C'était bien vrai, c'était d'ailleurs l'une des seules choses que la mère de Jill lui avait dite qui était censée. D'habitude, elle lui servait des discours tout prêt sur les riches et les pauvres. Le pourcentage de chance pour qu'un adolescent de haut rang obtienne une bonne situation financière plus tard, contrairement à un fils d'ouvrier qui ne pourrait pas réussir et d'autres idées qu'avaient les héritiers sur les gens de bas étages, un mot qu'employait souvent sa mère pour qualifier des personnes à revenu moyen. Mais tout ça, c'était faux, ça, Jillian le savait et puis très sincèrement, elle n'en avait rien à faire des fils d'ouvrier qui allaient ou non trouver un travail plus facilement que les gosses de riche qu'elle avait été obligée de côtoyer toute sa jeunesse, sous les ordres de sa mère. Heureusement, ou malheureusement peut-être, grâce à elle, Jillian avait trouvé Hunter, une perle rare, son premier amour. Mais c'était aussi à cause d'elle qu'elle se retrouvait malheureuse au jour d'aujourd'hui, à cause d'elle que sa vie avait basculé d'une minute à l'autre. Maintenant, Jillian ne pouvait s'en prendre qu'à elle et au lieu de s’apitoyer sur son sort, il fallait qu'elle se fasse pardonner auprès du jeune Flanders. Ce qu'elle avait fait ou du moins, accepté était impardonnable, mais à quel point ? En voyant le comportement de l'Epsilon face à la brunette, cette dernière se dit d'abord que tout espoir venait de s'envoler. Il lui parlait d'une manière tellement froide, comme si elle était une inconnue que c'était tout bonnement impossible qui lui accorde ne serait-ce que dix minutes, le temps de lui expliquer un peu mieux le pourquoi du comment. « Et tu as décidé d'attendre que je découvre tout ça par moi-même au lieu de me l'avouer directement ? Épargne-moi tes excuses bidons, je ne te crois plus. Je n'imagine pas combien de temps auraient encore duré tes mensonges si je n'avais pas surpris cette conversation entre nos mères il y a trois ans. Quant à ce qui est de me récupérer, j'ai tourné la page Jillian, et je pensais que tu avais fait de même. » Encore une fois, tout autour de Jillian s'écroula. Hunter l'avait oublié, il avait tourné la page et plus jamais ils ne pourraient passer des moments comme lorsqu'ils étaient plus jeunes. C'était éprouvant d'entendre ces mots pour Jillian, même si elle était la méchante, la menteuse et la manipulatrice dans l'histoire selon Hunter, elle souffrait des paroles du jeune homme. « Je vois... » Souffla-t-elle dans un murmure, ne sachant quoi d'autre dire sur le moment. C'était comme une bombe qui venait d'exploser, sauf que cette bombe, c'était son coeur. Il ne pouvait pas l'avoir oublié comme ça ? Il ne pouvait pas avoir oublié tous les moments qu'ils avaient pu passer ensemble ? Dans tous les cas, Jillian n'avait rien oublié de ce passé avec son premier amour et de voir que ce n'était pas réciproque l'anéantissait. À la suite de ses paroles blessantes, la jeune étudiante en psychologie fût comme prise d'un vertige et s'obligea à s'asseoir sur la marcher sur laquelle elle était debout il y a quelques minutes. C'était le vide total dans sa tête. Que devait-elle faire ? Lutter, encore, pour récupérer l'homme de sa vie ou abandonner ? « Hunter, je suis désolée, je ne voulais pas te faire du mal, je ne voulais pas non plus te l'avouer parce que j'avais peur que tu t'en ailles, je ne voulais pas te voir partir à cause de ma mère, tout ça c'est de sa faute, j'ai tellement été naïve de lui obéir au doigt et à l'oeil toutes ces années, je suis désolée, si tu savais à quel point je regrette. » Soudain, le trou noir dans son esprit laissa place à un défilé d'image d'elle et Hunter, leur rencontre, leur première fois, tout lui revenait. Et de voir combien elle avait perdue dans cette histoire lui arracha une larme, puis deux. Finalement, elle fondit en larmes, réalisant qu'elle venait de perdre l'être le plus cher pour elle, l'être pour lequel elle avait plaqué sa vie à Manhattan pour se faire pardonner.

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❝ Years ago when I was younger, I kinda liked a girl I knew. She was mine and we were sweethearts. ❞

A cet instant, Hunter était partagé entre l'envie de tourner les talons et celle de continuer à entretenir cette conversation vide de sens. Le jeune homme ne se connaissait que trop bien, et il savait pertinemment qu'une trahison comme celle-ci ne pouvait être aisément pardonnée. Plus rancunier que personne, il avait bien trop de fierté pour ne serait-ce que songer à effacer l'ardoise et à retrouver leur complicité passée. Et puis, comment pouvait-il oublier cela ? Si seulement sa fierté était le seul problème, il y aurait peut-être eu une chance infime de pouvoir un jour pardonner la jeune femme. Mais il se sentait tellement blessé que la perspective seule de retrouver le bon vieux temps le répugnait. Une incompréhension obsessionnelle envahissait ses pensées et se mêlait à sa colère aveuglante. « Je vois... » Pour la première fois depuis le début de ce qui ressemblait à un règlement de comptes, Jillian avait arrêté de se justifier. Sa voix n'était qu'un murmure et sa détermination semblait s'être évanouie avec la foule d'étudiants retournés en classe. Ce brusque changement de comportement déboussola quelque peu le jeune Epsilon, qui ne trouva rien à répondre. Il garda cependant son air froid et sévère, bien décidé à ne pas céder. Non, il ne flancherait pas. Tandis qu'un silence s'installait entre les anciens amants, Jillian vint s'asseoir sur une des marches du grand escalier. Elle semblait aussi fatiguée que lui de ce combat qui ne prendrait certainement jamais fin. La solution était peut-être toute simple finalement : il n'avait qu'à partir, retrouver son banal quotidien, parfois ennuyeux, certes, mais au moins il s'épargnerait d'inutiles tortures. Il hésita quelques seconde, près à s'éloigner de la jeune brune sans un regard en arrière. Ce furent ces quelques instants d'hésitation qui l'empêchèrent de s'exécuter. « Hunter, je suis désolée, je ne voulais pas te faire du mal, je ne voulais pas non plus te l'avouer parce que j'avais peur que tu t'en ailles, je ne voulais pas te voir partir à cause de ma mère, tout ça c'est de sa faute, j'ai tellement été naïve de lui obéir au doigt et à l'oeil toutes ces années, je suis désolée, si tu savais à quel point je regrette. » Voilà qu'elle retrouvait ses bonnes vieilles habitudes : se justifier une nouvelle fois. Elle remettait la faute sur le dos de sa mère, qui, il n'en doutait pas une seconde, le méritait autant que Jillian, peut-être même plus. Il s'autorisa un instant d'égarement, imaginant une situation tout autre. Et s'il décidait de rejeter, tout comme elle, la faute sur leurs mères ? De placer toute sa rancœur en ces femmes manipulatrices et égoïstes ? Ils auraient ainsi la chance de recommencer à zéro, de réapprendre à se connaître. Mais non. Bien trop terre à terre pour imaginer une seconde de plus ce scénario idéaliste, il retrouva bien vite ses esprits. « Moi aussi, je regrette. Je regrette que tu te sois laissée influencée, que aies montré aussi peu de considération pour notre relation. Admettons que ce que tu dises soit vrai, que tu n'aies pas voulu me faire du mal. Le résultat est le même, et tes excuses n'arrangent rien. Tu as tout gâché. » termina-t-il, la voix lourde de reproches. Le ton toujours aussi cassant, il baissa les yeux vers la jeune femme désormais assise. C'est à cet instant qu'il remarqua une goutte couler de son visage et s'écraser sur son jean. Jillian pleurait. Elle d'habitude si forte, à qui l'on arrachait presque jamais une larme. Elle que l'on pouvait critiquer sans retenue, sans même qu'elle ne semble froissée. Il avait deux solutions à cette réaction si inattendue : soit la Jillian qu'il avait connu avait bien changé, laissant derrière elle quelqu'un de complètement différent, soit les paroles qu'il avait à son égare lui étaient bien plus difficiles à entendre qu'il ne l'aurait cru. Désemparé devant les larmes de plus en plus nombreuses de la jeune femme, Hunter se prit la tête entre les mains, énervé d'avoir provoqué ces sanglots. Il aurait certainement pu croire que ces larmes n'étaient qu'une parade, un moyen d'aveugler une nouvelle fois le jeune homme, connu pour être un peu trop sensible à la douleur des autres. Peut-être s’apprêtait-il à faire une énième erreur, laissant sa naïveté à la merci de la jeune femme. Mais c'était plus fort que lui. « Je... Je ne voulais pas te faire pleurer. » articula-t-il doucement, avec une certaine distance néanmoins. Impossible pour lui de s'excuser, tant il en voulait à Jillian. Désemparé, il s'accroupit près d'elle afin d'être à son niveau, se gardant cependant de se rapprocher trop d'elle. Autant éviter de tomber dans le panneau une nouvelle fois, bien qu'à cet instant rien ne fut moins sûr.

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❝ Sweet dreams are made of these, who am I to disagree ? Travel the world and the seven seas, everybody's looking for something.❞

Plusieurs options se présentaient à Jillian. Se justifier, tenter de se faire pardonner, trouver les arguments pour le convaincre de changer la vision qu'avait Hunter de la jeune femme. Il la considérait désormais comme une parfaite inconnue à qui il adressait des paroles glaciales sans aucuns scrupules apparents. Il semblait tant avoir changé, il semblait éprouver tant de haine à l'égard de la brunette que c'en était déconcertant pour cette dernière. Avant, jamais il ne lui avait parlé avec autant de dureté dans la voix, il avait toujours été doux avec. D'ailleurs, personne n'avait parlé de cette manière à la jeune fille. Personne n'osait sûrement, puisque son père était un avocat connu et reconnu dans tout le pays, ce qui effrayait quelques personnes. Pourtant, Jillian n'avait rien d'effrayant. Malgré le fait qu'elle soit riche, le fait qu'elle ait un bel appartement ainsi qu'une belle voiture ne la rendait en rien une personne inaccessible, bien au contraire. Elle était sociable et jamais elle ne s'était permis de prendre une personne de haut, sauf quand bien sûr, elle n'aimait pas cette personne et qu'elle lui avait fait un nombre incalculable de coups bas. Heureusement, ce genre de situation n'était pas arrivée très souvent, il fallait faire fort pour en vouloir à Jillian. Bien sûr, comme de fait exprès, il fallu que ce soit l'homme de loin le plus important pour elle qui lui en veuille au point de partir de Manhattan, de reconstruire sa vie dans une autre ville et tirer un trait sur son passé, ce qui signifiait aussi sur Jillian. Entendre toutes ces dures phrases en si peu de temps, l'étudiante ne s'y attendait vraiment pas. En fait, elle s'était attendue à tout sauf à une réaction de la sorte. Il avait tellement changé, elle n'en revenait toujours pas. Prise de cours par la dernière révélation du jeune homme, Jillian en resta bouche bée et ne réussit seulement qu'à souffler quelques mots. À croire que c'était bel et bien finit entre eux. Une dernière fois, alors qu'elle venait de s'asseoir pour éviter de faire un malaise ou quoique ce soit dans le même genre à la prochaine parole qu'aurait Hunter, elle essaya de se justifier. Et plus elle sortait d'arguments qui pourtant, était en sa faveur, plus il lui faisait de reproches. Devait-elle se taire ? Finalement, c'était sûrement pour ça qu'il fallait opter. « Moi aussi, je regrette. Je regrette que tu te sois laissée influencée, que aies montré aussi peu de considération pour notre relation. Admettons que ce que tu dises sois vrai, que tu n'aies pas voulu me faire du mal. Le résultat est le même, et tes excuses n'arrangent rien. Tu as tout gâché. » Ce dernier reproche fit fondre en larmes l'intéressée. Pourtant, ce n'était pas dans ses habitudes de craquer aussi facilement. Dans sa vie, elle n'avait pleuré que très rarement, pour des personnes qui lui étaient chères. Et se rendre compte que finalement, elle ne récupérerait jamais l'homme de sa vie, elle ne pouvait que craquer. La brunette s'efforça de balayer les premières larmes roulant sur ses joues d'un revers de main mais plus elle essayait de les camoufler, plus les larmes coulaient. Au bout de quelques secondes, l'étudiante en psychologie s'attendait à ce qu'Hunter soit partit, pour oublier cette altercation. « Je... Je ne voulais pas te faire pleurer. » Finalement, il était encore là et au plus grand étonnement de la jeune femme, il avait reprit sa voix douce, voix que Jillian aimait tant. Elle aurait pu écouter des heures sans s'en lasser une seule seconde. Sans se préoccuper des larmes qui pouvaient encore ou non rouler sur son visage, Jill releva la tête et observa qu'Hunter s'était accroupit près d'elle, gardant cependant comme une distance de sécurité. Était-elle si dangereuse ? C'était l'impression qu'il donnait. Une femme sans scrupule dont il fallait s'éloigner alors qu'elle n'était personne d'autre qu'une femme naïve qui demandait à être pardonnée. « Tu dis que j'ai montré peu de considération pour notre relation mais ce que tu ne sais pas, c'est que tu as été le seul homme dans ma vie. Dès que j'ai croisé ton regard, j'ai su que c'était toi, et personne d'autre. Tu as été et tu resteras mon premier amour, même après, quand tu es partis pour Berkeley, je n'ai pensé à aucun autre homme que toi. » De toute manière, à quoi servait tout ça ? Il ne la croirait pas. Pour lui, elle était le portrait craché de sa mère. Mais autant mettre toutes les chances de son côté et se monter la plus persuasive possible. « Hunter, regarde moi dans les yeux, tu sais très bien que je n'ai jamais été une bonne menteuse, regarde moi et ose me dire je me suis servis de toi. » Reprit-elle, sentant son coeur faire des bonds dans sa poitrine. Inconsciemment, elle tendit sa main vers Hunter et la posa sur la joue de ce dernier. Depuis toujours, Jillian n'avait jamais su mentir. Dès qu'elle s'y essayait, Hunter repérait tout de suite que quelque chose n'allait pas, peut-être que ça marcherait avec ce moyen.

» ❝ show me the money ❞ ► ALLYN&HUNTER
» ❝ this is gonna be a night to remember ❞
» ❝ you with me so it's alright, we gonna stay up the whole night. ❞ • PV
» tobeïla;; ❝ i'm may be attracted to you, but now, it's gonna be awkward ❞ • sacramento
» ❝ I forget about it one day the day, I'm not gonna see you walk into the room and you fucked everyone ❞ camina

hunter ;; ❝ late is better than never, even if you're gone, i'm gonna drive. ❞

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