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Loup? Où es tu? Que fais tu?

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MessageSujet: Loup? Où es tu? Que fais tu? Loup? Où es tu? Que fais tu? EmptyDim 8 Sep - 15:16


Alors si ce n’était pas William, un autre surgissait de nulle part. Sa mission apparentait à un suicide et maintenant assise tranquillement à la table des professeurs, elle s’interrogeait encore sur le déroulement de son vol. Le dossier dormait fièrement dans un coffre bien gardé et secret. Une voleuse qui se ferait voler… un comble !
Mais le problème du dossier ne lui importait que peu. Cailin faisait face à une hydre. Trancher une tête et d’autres apparaîtront. Naïve, la rouquine avait cru pouvoir occuper l’agent qui la surveillait pendant qu’elle passerait à l’action. Nul mal ne devait lui être fait sous peine de voir s’abattre ses foudres sur la tête du pauvre malheureux qui désobéirait. S’imaginer un affrontement direct avec le professeur d’histoire la rendait malade. De plus, elle n’agirait pas en tant que Cailin mais voleuse anonyme, il ne pouvait donc pas réaliser qu’elle disparaissait pendant le méfait. Si la naïveté et son ignorance la poussaient à des actes inconsidérés, ses calculs avaient été juste. Le MI6 souhaiterait récupérer son dossier et s’assurerait que Cailin Watson tenait bien sa place, comme elle le prétendait depuis des semaines. William ne s’abaissait pas à ce niveau d’idiotie. Cailin avait faiblit en refusant de poursuivre son but. Il n’était pas dupe. Elle ne tiendrait pas. Juste une pause avant que la curiosité ne reprenne le dessus.

Un temps, Joe lui avait posé problème. Il semblait étrangement proche de William, étrangement efficace pour n’être qu’un éditeur et professeur. Néanmoins, les récents évènements lui avaient enseignés que Joe ne pouvait être réduit à l’état de cible sans en payer le prix fort. William pouvait être un problème, Joe était encore hors zone pour risquer de le faire entrer dans la danse. Un coup d’œil en sa direction suffirait amplement pour le moment. Il lui avait sauvé la vie en plus de lui offrir une perspective de carrière. Il semblait trop occupé actuellement pour risquer de se charger d’elle en prime.

Croisant les jambes l’unes sous l’autre, Cailin chassa ses songes. Aujourd’hui, elle avait gagné la partie mais à quel prix ? Le dossier se trouvait entre ses mains mais il était absolument illisible sans la deuxième partie ! Tout ça ne pouvait recommencer. Il lui faudrait rapidement mettre la main sur les informations nécessaires. Charlie, son amie d’enfance, avait proposé son aide, un soutien que Cailin ne pouvait refuser. Cette petite recéleuse avait un don pour dénicher les informations. Le problème maintenant s’imposait de lui-même : William Clives. Si l’impatience de le voir se taisait sous peine de subir les foudres de sa raison, son cœur, lui, ne cessait de battre douloureusement face à ce conflit intérieur. Depuis qu’elle avait payé cet homme pour l’occuper un temps, son estomac ne cessait de se nouer. Mais il était en sécurité tentait elle de se rassurer. Elle avait payé assez cher pour qu’il se contente de l’occuper sans le tuer ni blesser lui ou ses proches ou personne d’autre. Lui faire un peu peur, mettre la pression et le pousser à chercher un peu devaient lui prendre quelques heures et offrir une avance non négligeable à Cailin. Alors, où était il ? Ses billes claires ne cessaient de courir sur la pièce. Son bureau, la salle des professeurs, son cours… il n’était pas ici. Après l’avoir appelé deux fois et tomber directement sur sa messagerie, l’inquiétude gagna du terrain pour la pousser à se lever d’un bond. Elle avait son adresse.

Maintenant debout devant sa porte, son poing frappa le bois. Pas de réponse… ou alors elle était trop alarmée et impatiente pour évaluer correctement le temps. Tout est relatif ne cessait de prétendre un vieux barbu… Einstein ! Il avait probablement raison et alors ? Trépignant, elle écrasa la sonnette sous son index. Il allait ouvrit bon sang !!! Après tout, William savait déjà que Cailin pouvait forcer une serrure. Dans son cassier judiciaire, effacé à sa majorité, Cailin s’était faufilée en douce dans le bureau du directeur de la maison de redressement pour lui piquer sa réserve de cannabis et la revendre à prix fort parmi les résidentes ! Aussi, alors que l’idée que William risquait de ne pas apprécier l’intrusion germait dans son esprit, ses pas franchissaient déjà l’entrée. Réaction idiote numéro 2 !

« William ? » Interrogea t elle pour se signaler.

Habituellement, son appellation s’arrêtait à son nom de famille. Serrant plus fortement son sac contre sa poitrine, l’inquiétude grimpa d’un cran. Retirant ses talons hauts pour finir pieds nus, Cailin perdit dix bons centimètres. En cas de danger, ils risquaient de l’ennuyer. A présent, elle marchait plus ou moins sur son pantalon noir. Soudain, ses cheveux se dressèrent sur sa tête et son corps se tendit avec violence. Réaction idiote numéro 3 !

« Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! » S’écria t elle en lança son sac à la figure de William lorsqu’il lui apparu enfin.

Enfin, une fois le sac lancé, elle reconnu le professeur. La donne changea aussitôt. Sans plus de cérémonie, la rousse se précipita dans sa direction. Il avait été réellement amoché. Le rouge fut la seule chose qu’elle voyait à présent.

« Mon Dieu mais il vous faut un médecin. »

Réaction idiote numéro 4 ! Est-ce de sa faute à elle s’il était dans cet état ? Est-ce à cause de sa réaction idiote numéro 1 qu’il était blessé ? En effet, envoyer un homme pour occuper Clives avait probablement été l’idée la plus idiote du siècle ! Le regard brulant d’inquiétude le dévorait avec attention. Aussitôt, l’une de ses mains se dirigea vers sa mâchoire comme pour s’assurer qu’il était bien vivant. Réaction idiote numéro 5 !

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MessageSujet: Re: Loup? Où es tu? Que fais tu? Loup? Où es tu? Que fais tu? EmptyDim 8 Sep - 21:47

Loup? Où es tu? Que fais tu?
Cailin & William



Une chemise tachée de sang. Ce même liquide rougeâtre qui s’échappait de plusieurs blessures, que ce soit au niveau du visage que du corps. Aucune plaie dont la gravité demandait un aller d’urgence à l’hôpital. J’avais été passé à tabac par un homme. Un homme qui me suivait depuis deux jours. Il s’était infiltré chez moi, sans que je n’en connaisse la raison. Probablement souhaitait-il se familiariser avec les lieux. Du moins, j’imaginais qu’il s’agissait de lui puisque des objets avaient été déplacés comme une fenêtre était restée ouverte. Je ne l’avais pourtant pas vu. Du moins, pas chez moi. Au contraire, j’avais remarqué un homme dans une voiture en face de la résidence. Son véhicule avait suivit le mien. Je l’avais retrouvé dans la rue, à proximité de l’université et autres endroits auxquels je me rendais. Si j’étais resté sur mes gardes, prêt à venir à lui afin de régler le potentiel problème, il m’avait devancé afin de me passer à tabac.

Aujourd’hui, je ne commençais mes cours à l’université qu’en milieu d’après midi, me laissant le temps pour découvrir ce que me voulait cet homme. Depuis l’histoire concernant Joe, je restais davantage sur mes gardes. Le MI6 est connu pour posséder une liste importante de personnes souhaitant venir à bout des agents. Le fait qu’un homme me suive avec discrétion m’avait bien évidemment alerté. Je ne pouvais pas le laisser agir sans savoir exactement ce qu’il me voulait. J’étais donc parti à sa rencontre, le suivant dans toute la ville de San Francisco. Probablement m’attendait-il, puisqu’il avait fait en sorte de m’emmener dans un vieux café désaffecté, désormais à l’abandon, à l’abri des regards indiscrets. C’est ainsi, dans la pénombre, qu’il m’avait prit par surprise, nous engageant dans un véritable duel de force.

J’étais venu à bout de cet homme. S’il m’avait salement amoché, j’avais réussi à prendre le dessus sur lui. Et lorsque je l’avais tenu en joue, les questions avaient fusé. Je souhaitais aussi bien connaître la raison pour laquelle il me suivait et ce qu’il souhaitait qu’être informer de la personne qui l’employait. S’il avait prit du temps avant d’accepter de me répondre, quelques coups en plein visage l’avait fait hésité. C’est un coup de feu dans le genou qui l’avait finalement fait capituler de douleur. Là, il m’avait parlé d’un compte en banque. Le compte en banque d’une certaine Sixtine Potts. Ce nom m’était connu puisqu’il s’agissait de celui de naissance de Cailin Watson. Là, la surprise avait été d’une ampleur importante. Elle avait souhaité m’éliminer. La raison restait floue cependant. Et si finalement, j’avais abattu cet homme de sang froid pour avoir seulement osé tenter de mettre fin aux jours d’un agent du MI6, j’avais abandonné le corps dans la cave de l’établissement désaffecté.

Rejoindre ma voiture dans la rue avait été assez délicat en vue de mon état. Je devais rester discret afin que l’on ne remarque pas tout ce sang sur mes vêtements. Je m’étais finalement recouvert de ma veste de costume noire, ce qui avait fait l’affaire pour quelques secondes à l’extérieur. De retour à mon appartement, j’avais filé dans la salle de bain. L’adrénaline faisait encore partie intégrante de mon être, si bien que mes mains tremblaient d’elles-mêmes. J’abandonnais ma veste sur le sol et attrapais mon whisky afin de me calmer. Je me servais ainsi un verre que je déposais juste à côté de l’évier pour arracher ma chemise blanche ensanglantée. Mon corps récoltait plusieurs blessures dont la plus importante restait au niveau de l’abdomen. J’ouvris le jet d’eau afin de me laver les mains. Là, l’eau auparavant transparente changea au rougeâtre. Je glissais mon poignet droit sur ma lèvre inférieure, là, où un coup au nez avait également déversé du sang. Soudain je me stoppais net en entendant la porte de mon appartement s’ouvrir. Mes muscles se crispèrent d’un coup.

- William ?

Je reconnaissais là la voix de Cailin. Et là, je ne comprenais plus rien. Que faisait-elle ici puisque visiblement, elle souhaitait me faire éliminer ? Pourquoi pouvais-je entendre de l’inquiétude dans le ton qu’elle venait d’employer ? Je décidais donc de sortir de la salle de bain, torse-nu, uniquement vêtu d’un pantalon de costume donc les bretelles blanches retombaient sur le tissu. Là, je vis un projectile arriver jusqu’à moi. J’eus le réflexe de me protéger avec ma main qui arrêta net le sac à main dans sa course. Non mais elle se moque de moi, là ?!

- Mon Dieu mais il vous faut un médecin.

Oui, nous continuions à nous vouvoyer. De toute façon, nous étions nous réellement revus depuis que nous avions fait l’amour dans mon bureau à l’université de Berkeley ? Dans le fond, la jeune femme avait réellement mis une distance entre nous. Du moins jusqu’à maintenant puisqu’elle se tenait désormais en face de moi, glissant sa main sur ma mâchoire. Si j’avais été un animal sauvage, sans nul doute aurais-je vivement tourné la tête pour la mordre à sang. Je me contentais de froncer les sourcils avec un air profondément mauvais, le visage toujours ensanglanté.

- A quoi bon, c’est ce que vous souhaitiez en envoyant un homme me passer à tabac, non ? Mais non, suis-je bête, il ne souhaitait pas seulement me frapper, mais bel et bien me tuer. Bonne nouvelle cependant, vous n’aurez plus à le payer.

Je la regardais avec une intensité qui prouvait qu’elle venait de se mettre dans de sales draps. Et c’était peu de le dire.
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MessageSujet: Re: Loup? Où es tu? Que fais tu? Loup? Où es tu? Que fais tu? EmptyLun 9 Sep - 22:35



Loup? Où es tu? Que fais tu? Monkey-drummer_thl

Au fur et à mesure des paroles de son interlocuteur, la stupeur agrandissait son regard. Les mots explosaient dans son esprit comme des coups de canon contre les remparts d’une forteresse. L’assaut final balaya le reste de pudeur pour un pincement de lèvres furibond. Les poings maintenaient les ruines du champ de bataille dans un dernier effort pour faire face à la nouvelle. L’homme de main avait tenté de tuer William. L’agent avait finalement tué l’homme de main. Quel était cette étrange sensation dans son bas ventre comme si les derniers feux de la bataille faisaient trembler la terre, l’empoisonnant d’une fumée nocive. De la culpabilité ? De la colère ? Du désespoir ?

D’abord immobile, elle affrontait ce regard qu’elle ne pouvait que deviner. William, lui tenait debout devant elle, droit et fier, malgré le poignard qu’elle lui avait planté dans le dos. Avait-il souffert ? Souffrait-il encore ? Pourquoi ne ressentait-elle qu’une douleur immense ? Mais lui n’entendait pas. Il semblait sourd à la bataille. Il ne les écoutait pas, ces canons qui mitraillaient, ces hurlements qui agonisaient et ces tremblements des pierres qui s’effondraient.  Sa vie avait été jouée à coups de poker par des plus grands. Elle n’était qu’un vulgaire pion dans ce putain d’échiquier. Pensait il qu’elle allait attendre sagement, les bras croisés, qu’il décide un beau jour de l’exécuter ?  Les poumons réagirent par réflexe, inspirant l’air nécessaire à sa renaissance.

Sans même qu’elle ne puisse le contrôler, le penser ou les sentir, la réaction idiote numéro 6 s’enclencha. Les doigts fins partirent brusquement en direction d’un de ses hématomes, celui sur le flanc droit. Aucune caresse. Juste le bout des doigts qui s’enfoncent dans la peau abimée tandis que son regard s’embrumait de larmes. Le nez plissé par la rage, sa voix s’éleva dans un murmure.

« Tu te sens en vie là ? T’as mal ? Parce que moi c’est tout les jours que je me sens traquée ! Toutes les fois où je te croise dans un recoin ou même où j’entends ta putain de voix ! Tu te sens mieux toi hein ? Maintenant que la menace a disparu, maintenant que tu as pu la tuer sans ne rien devoir à personne ? »

Dans un grognement furieux, son corps répondit de lui-même  à la colère brandissant ses mains contre son torse pour le pousser. La colère, encore la colère. Une émotion qui la guidait dans la nuit noire. Son phare étincelant dans cette sombre histoire.

« Tu vas retourner te coucher tranquillement et poursuivre ta vie. Mais moi ? Moi qu’est-ce que je dois faire hein ? Te garder à l’œil continuellement ? Te séduire pour dompter la bête ? Qu’est-ce que tu fais là, William ? POURQUOI EST-CE QUE VOUS NE ME LAISSEZ PAS TRANQUILLE ? »

William avait tout intérêt à maitriser rapidement la jeune femme. Bien qu’elle ne parviendrait jamais à prendre le dessus sur lui, la rage de Cailin n’avait rien arrangé à la situation. Mais lui n’entendait pas. Il n’entendait pas les tambours de l’exécution, le clairon qui sonnait sa fin de plus en plus proche. Il n’entendait pas le vacarme des préparatifs de la mise à mort. Lui restait sourd à cette bataille. Lui ne l’entendait pas, son cœur battre et se débattre contre toutes les accusations que sa raison portait à William. Son corps prit part dans ce combat intérieur, l’autre main tentait de venir le pousser, le bousculer alors qu’elle cédait totalement à son désespoir.

« Tu te sens trahis ? Tu te sens manipulé ? Tu l’entends maintenant cette douleur qui fut mienne ? Tu croyais que tu ne payerai jamais la douleur que tu as causé ? »

Seule la partie sombre de son être avait eu le droit de parler, écrasant sous son talon le peu de lumière restant. L’humiliation. La douleur. La désillusion. Tant d’émotions qu’elle avait refoulées pour laisser s’exprimer l’affection qu’elle portait William, la peur de le perdre, le désir de ne pas réellement avoir été trompé. Mais aujourd’hui…aujourd’hui, il avait tué un homme et l’accusait, elle, de ce geste déraisonné. Aujourd’hui, elle était de l’autre côté, celui de William. Aujourd’hui, un fardeau venait de lui tomber sur les épaules et ses genoux tremblaient à l’idée de devoir le porter pour toujours. Jamais elle n’avait pensé devenir une meurtrière. Toute son attention avait été portée pour ne jamais mettre le pied dans les traces de son père. Et si, la génétique la poussait effectivement dans le côté sombre de l’humanité ? Impossible. Tout ça, devait revenir à un seul coupable, William ! Et pour ça, elle serait prête à le cogner, à le mordre alors que le reste d’humanité qu’il lui restait perlait sur ses joues. Des larmes noires, sombres et salies de son maquillage. Dans peu de temps, elle ressemblerait à Alice Cooper ! C’était ça de basculer dans le côté obscure de la force !
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MessageSujet: Re: Loup? Où es tu? Que fais tu? Loup? Où es tu? Que fais tu? EmptyMar 10 Sep - 21:50

Loup? Où es tu? Que fais tu?
Cailin & William



Sans que je ne puisse vraiment en comprendre la raison, Cailin laissa apparaître un sentiment de rage sur son visage. Je pus lire dans son regard embué par les larmes qu’elle m’en voulait. C’était à ne plus rien y comprendre. Là, ses doigts s’abattirent sur la blessure de mon abdomen, sans aucune précaution. Une plainte s’échappa de mes lèvres alors que je reculais d’un pas en dégageant sa main avec une certaine brutalité. C’est là qu’elle commença son monologue, non sans plaquer ses mains contre mon torse dans le but de me pousser en arrière. Je la laissais faire, tous les deux conscients que sa force ne pourrait venir à bout de la mienne. Nous ne possédions pas la même carrure. Donc à moins de s’attaquer à des plaies que je possédais déjà, elle ne semblait pas pouvoir me faire mal.

Je l’écoutais attentivement. Et plus les phrases passaient la barrière de ses lèvres, plus mes sourcils se fronçaient sous l’énervement et la déception. Ma ride du lion n’en était que plus marquée alors que je serrais moi-même les poings dans l’espoir de me calmer. Par ce geste, je ne montrais pas que je serais capable de lever la main sur Cailin. Il en était hors de question. Je pouvais être hyperactif, impulsif et violent, je connaissais mes limites, et frapper une femme en faisait partie. Cependant je tachais de faire retomber la pression et calmer la douleur qu’engendraient les paroles de la jeune femme. Mais comme elle, je semblais en proie à l’explosion.

- Cesse de tout me mettre sur le dos ! Qu’espérais-tu ? Que dés notre rencontre, je t’aurais dit « Hey, salut ! On m’a chargé de garder un œil sur toi ! Ah au fait, moi, c’est William, agent de forces spéciales britanniques ! » ? Mais ce que tu ne sembles pas comprendre, c’est que je ne te veux aucun mal !

Bon d’accord, en vue de la tête que j’affichais présentement, je ne paraissais pas vraiment crédible, même si dans le fond, je disais vrai. Mes yeux perçants ne quittaient pas une seule seconde Cailin alors que je reprenais la parole, bien décidé à ne pas passer pour le méchant de l’histoire.

- Ton problème, c’est que tu es persuadée que je suis un homme dénué de bon sens ! On n’est pas dans un Disney là, où les méchants sont totalement noirs et les héros d’une blancheur immaculée ! Je n’ai jamais eu pour but de te faire du mal ! Mais tu t’es montée la tête toute seule, persuadée qu’un jour, je déciderais de te retirer la vie parce qu’en me levant le matin, je l’aurais décidé ainsi ! Ce n’est pas ainsi que ça marche, Watson ! Je ne suis pas une machine à tuer, psychopathe et fanatique des mises à mort sanglantes ! Mon métier ne consiste pas seulement à éliminer des personnes, encore moins des personnes comme toi ! Alors si tu cessais un peu de juger un métier que tu ne connais absolument pas ?!

Cailin et moi étions typiquement ce genre de personnes qui se disputaient le plus clair de leur temps. Nous étions deux forts caractères qui, ensemble, faisaient des étincelles. Je l’observais en serrant les dents, sans jamais lui laisser le temps de répliquer. Tellement de choses devaient sortir.

- Alors c’est pour cette raison que tu t’es offerte à moi ?! Dans l’espoir de garder un contrôle ?! Tu croyais que contre une partie de jambes en l’air, je te laisserais la vie sauve ?! J’hallucine ! Pour qui me prends-tu ? Si est-ce là la véritable image que tu possèdes de moi, pourquoi me prêtes-tu autant d’attention ?! Explique-moi comment tu peux avoir de la sympathie à mon égard ?! Si j’avais su que tu m’aurais séduit uniquement pour me dompter, comme tu le dis, crois-moi, il ne se serait jamais rien passé entre nous ! J’ai vraiment été trop con pour croire que tu pouvais réellement t’intéresser à moi alors qu’en réalité, tu étais en train d’engager un homme pour « s’occuper » de moi.

Le souci avec Cailin, c’est qu’elle pensait que je passais le plus clair de mon temps à mentir. Je pouvais lui confier mes sentiments pour elle, la seule chose qu’elle trouverait à répliquer, c’est que je la manipulais encore une fois pour une raison qu’elle ignorait. J’étais dans une impasse avec elle, car elle m’en voulait de ne pas être sincère. Et lorsque je souhaitais l’être, son manque de confiance en moi me faisait passer pour le plus grand des menteurs.

- Pourquoi l’as-tu engagé ? Qu’est-ce que j’ai fait pour que tu veuilles en arriver jusque là ?

Cette fois-ci, mon ton était plus calme. J’avais besoin de savoir ce qui avait pu lui passer par la tête.


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MessageSujet: Re: Loup? Où es tu? Que fais tu? Loup? Où es tu? Que fais tu? EmptyJeu 12 Sep - 22:14


« Mais que croyais tu ? Que lorsque je l’apprendrais je dirais « Oh c’est pas grave ! C’est ton métier. Tu n’y peux rien ! » Je te faisais confiance ! Je t’ai dis ce que je cherchais et tu m’as dit que t’allais m’aider à trouver. Tu pouvais mentir sur tout ce que tu ne voulais pas mais sur ca ! T’avais pas le droit de me faire miroiter la résolution de cette affaire en sachant parfaitement que tu ferais tout pour m’en empêcher ! Bien sûr que tu ne peux plus me faire de mal. Tu en as déjà bien assez fait ! La finalité à présent, c’est juste la mort ! Et ça non plus tu ne peux pas me garantir que tu ne me tueras jamais. C’est PAS TOI QUI DECIDE ! T’es qu’un putain de pauvre pion aussi ! »

Furieuse, ses tempes palpitaient à une vitesse effroyable. L’envie de lui en coller une plus forte que les autres lui passait par l’esprit toute les secondes. Il ne souffrait pas de ses perpétuelles tentatives pour le blesser. Pire, son corps se dressait face à elle comme un pare-brise lancé à pleine vitesse sur l’autoroute rencontrait un moucheron ! Dans un grognement furibond, les doigts vinrent à nouveau sur l’une de ses blessures. SOUFFREUH ! Son cœur avait si mal qu’il ne saurait tolérer que celui de William ne daigne saigner un peu. Certes, son langage déviait, bien plus vulgaire. Des frissons agitaient son corps. Aujourd’hui, le désir et le plaisir ne seraient coupables de rien. Ses larmes se tarissaient enfin. Un peu de répit s’offrait à elle. C’était si épuisant de pleurer. Depuis combien de temps n’avait-elle pas versé une seule larme ?

« J’en sais rien vois tu ! J’en sais rien ! » Répondit elle lorsqu’il l’interrogea sur les raisons qui la poussait à revenir vers lui, à éprouver de la « sympathie » pour lui.

Par le passé, avant qu’elle n’apprenne la vérité, son odeur la rassurait, comme une promesse pour un avenir meilleur. Sa voix sonnait comme une douce mélodie, chaude et attirante. Il avait réveillé son corps d’un simple contact. Sa chaleur, son goût, sa peau… tout n’étaient qu’un mensonge. Impossible de savoir la différence entre la vérité et le mensonge. Où était-il réellement ? Était-elle encore attachée à ce mirage, à ce qu’ils avaient l’air d’être lorsqu’ils étaient ensemble ? Dans un rire, elle fini par poser son regard sur le sien. Froide, sa voix claqua à son visage.

« Tu as vidé ma boite de Pandore. Tu m’as retiré l’espoir et je ne me vois plus d’avenir. Je ne suis plus rien depuis que tu es parti avec mes réponses. J’ai beau chercher. J’ai beau puiser autour de moi. Il n’y a rien. Rien. Je ne sais plus ce que je veux ! Il y a tellement de choses que je te reproche ! Tellement ! Durant un moment, j’ai réellement cru que je n’étais plus toute seule. Mais tout ça, c’était juste un beau mensonge. Je… » La logique ne suivait plus dans son esprit. Les derniers évènements se mélangeaient. L’explosion de la tour Shark, la poupée de vers, la lettre empoisonnée, l’ombre étrange qui la suivait et qu’elle supposait être William, sa faiblesse actuelle… tout. Un brouillon sans fin se tâchait des émotions en pagaille trop longuement enfermés dans son cœur. Une fois rempli, sans la moindre tache blanche, il se jetait à la figure de William. Une main sur son front rejeta ses mèches en arrière.

« Effectivement. Tu es bien un con. Assez con pour croire que je puisse tomber assez bas pour envoyer quelqu’un te tuer. De toute façon, c’est pas réellement important. Je suppose qu’il faudrait mieux te soigner. T’as une sale gueule puis j’avoue que j’ai envie de désinfecter tes blessures. Ca m'évitera de m'abimer le poing en essayant de t’aplatir le nez! » Finit elle avec un sourire sadique, le regard mesquin. Elle le ferait avec du whisky s’il le fallait ! Il souffrirait ! Elle le promettait ! Cailin pouvait s’avérer être une peste si elle le désirait. Le fond n’avait rien de mauvais, pour le moment, mais elle se laissait parfois guider dans des ombres grises claires avant de retourner à la lumière.
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MessageSujet: Re: Loup? Où es tu? Que fais tu? Loup? Où es tu? Que fais tu? EmptyVen 13 Sep - 23:04

Loup? Où es tu? Que fais tu?
Cailin & William



Je trouvais les paroles de Cailin particulièrement dures. Et sa réaction me confortait dans l’idée qu’il aurait été inutile de lui dire la vérité sur mon métier puisqu’elle venait de m’avouer qu’elle aurait mal réagi. Je pouvais comprendre qu’elle m’en veuille pour l’avoir fait tourner en bourrique, mais nous en avions déjà discuté. Comptait-elle m’en vouloir jusqu’à la fin de mes jours ? Nous ne pouvions pas repartir en arrière et même si c’était à refaire, je recommencerais car il s’agissait là d’une mission que l’on m’avait confiée. Et lorsqu’elle m’expliqua que je n’étais rien de plus qu’un pion, mes sourcils se froncèrent, marquant davantage ma ride du lion.

Je me saisissais de sa main alors qu’elle ne trouvait rien de mieux à faire que d’appuyer à nouveau sur ma blessure au niveau de l’abdomen. Un grognement s’échappa de mes lèvres. Un grognement qui signifiait clairement qu’il valait mieux pour elle qu’elle cesse ce petit jeu. J’écoutais néanmoins la suite de ses paroles, gardant une certaine proximité avec elle que je jugeais nécessaire. Comment ça, elle n’avait pas cherché à envoyer quelqu’un me tuer ? Pourtant, elle n’avait pas réfuté l’hypothèse qu’elle avait bel et bien engagé quelqu’un afin de s’occuper de moi. S’agissait-il donc du même homme ? D’où venait donc l’ordre de m’abattre ? Toute cette histoire devenait de plus en plus floue.

- Tu sais pourquoi je ne viendrais jamais à te tuer ? Car admettons que je sois un vulgaire pion, toi, tu n’es rien d’autre qu’une fouine à leurs yeux. Ils n’auraient aucun intérêt à te retirer la vie. Tu n’es pas une menace très importante, crois-moi.

Mes paroles pouvaient être dures, mais dans le fond, Cailin restait un individu lambda. Le MI6 n’avait aucun intérêt à la voir six pieds sous terre. Cela ne signifiait pourtant pas que la garder dans l’ignorance concernant l’affaire de son père restait inutile. Mais jamais il n’avait été question de la tuer. Elle n’est pas une terroriste, que je sache.

- Tu sais quoi ? Faisons une trêve pour ce soir. Tu me fatigues, je te fatigue. D’ailleurs, je ne comprends pas non plus pourquoi on revient toujours l’un vers l’autre puisque de toute évidence, on n’arrive pas à se supporter. Je ne vais pas me battre éternellement avec toi pour te prouver que je ne suis pas seulement un pion, mais un être humain avant tout. Et oui, ça peut choquer, mais moi aussi, je possède quelques sentiments. Et je pense avoir vécu assez d’émotions pour aujourd’hui.

Sur ce, je tournais les talons, acceptant ainsi qu’elle s’occupe de mes blessures. Il est toujours plus facile de laisser quelqu’un nous soigner que le faire nous même. Je repris donc la route de la salle de bain. Du moins, c’est ce que j’avais entrepris avec qu’un chaton roux au flanc blanc ne déboule à toute vitesse entre mes jambes, visiblement en train de courser une boulette en aluminium. Oui, il en faut peut pour rendre heureux une boule de poils. Finalement l’animal se stoppa net pour observer Cailin. Deux secondes plus tard, il venait la renifler et donna un coup de tête contre sa jambe afin de réclamer un câlin. Je continuais ma route jusqu’à la salle de bain, sans prêter beaucoup d’attention à la scène.

- Ne t'emballe pas. Il aime juste les présences féminines.

Une façon de dire à Cailin qu’elle n’était pas la première à qui le chaton faisait une scène aussi attendrissante, et également que si je pouvais juger qu’il aimait les présences féminines, c’est parce qu’il voyait passer plusieurs femmes dans cet appartement. Goujat ? Dans le fond, je n’avais pas apprécié le qualificatif de « pion » et comme elle, je me vengeais à ma manière.
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MessageSujet: Re: Loup? Où es tu? Que fais tu? Loup? Où es tu? Que fais tu? EmptySam 14 Sep - 10:37

Loup? Où es tu? Que fais tu? Tumblr_m2yl7thYXc1ro509g

« Une trêve ? Comme si c’était possible. Ne me force pas à dire à quel point c’est stupide. Pourquoi prendrais-je en considération tes émotions alors que tu ne fais que dénigrer les miennes depuis le début ? As-tu admis un seul instant que ce que j’éprouve est normal ? Que ce que tu as fais, même si c’était une mission, avait pu me blesser ? Non. Tout ce que tu as fait c’est arriver avec tes gros sabots et me dire que c’était comme ça et que j’avais qu’à faire avec. Parce que tout ce que je dois faire c’est me taire. »

Ce mot avait tellement de sens à ses yeux. Se taire sur William, se taire sur son père, se taire sur sa mère, se taire encore et toujours comme si la souffrance qu’elle éprouvait n’avait pas assez d’importance pour exister ou trop peu intéressante pour être remarquée. Se taire, toujours se taire. Son métier de journaliste lui offrait la possibilité de donner la voix à des personnes qui avaient mal. Ses écrits leurs rendaient le mérite auquel ils avaient le droit, la reconnaissance de leurs maux.  Si à présent, l’idée qu’un être puisse compatir l’effrayait, comme si toutes ses défenses s’étaient construites sur ce manque, elle cherchait à l’offrir aux autres. Après tout, il y avait bien quelqu’un derrière cet être superficiel qu’elle affichait chaque jour.

« Humain oui, ca tu l’es. Juste assez pour pouvoir ressentir ce que toi tu  désires, trop concentré sur ton nombril.  C’est probablement pour ça que tu vis dans ton appartement tout seul. Baiser, manger, dormir et un peu d’adrénaline pour le fun.  Tu n’es qu’un gamin capricieux. Mais très bien. Je t’accorde le repos que tu réclames. »

Pourtant, une trêve n’aurait pas fait de mal à la rouquine. Prendre du recul, se calmer, panser ses blessures et revenir plus stable lui apporteraient des solutions à nombre de ses ennuis. Malheureusement, Cailin gérait trop de choses pour parvenir à penser et réfléchir. Sans plus attendre, elle prit le chemin de la salle de bain à la suite de William. En route, elle rencontra une autre tête rousse. Stoppant sa marche pour éviter de l’écraser, son regard se baissa sur la boule de poil. En d’autre temps, ces petits airs auraient fait craquer Cailin. Aujourd’hui, son humeur sombre la rendait presque insensible. Donnant un petit coup de pied dans la boulette d’aluminium, elle la fit légèrement rouler sur le côté. De quoi occuper la bête un temps.  

Son reflet dans le miroir ordonna à ses doigts d’essuyer ses joues noircies de maquillage. Sa figure ne ressemblait plus à rien. Des traces noires sur la peau laiteuse, les yeux  noyés dans le rouge et des bleus translucides, sa bouille ne souriait plus. Sans un mot pour William, le soin débuta. Loin d’elle l’idée de le faire souffrir. Aucun plaisir n’en ressortait réellement. En rien sadique, elle ne faisait que soigner. Elle ne serait pas aussi douée que Noah avait elle prévenu malgré tout.  D’abord, elle retira le plus gros sang tâchant son corps ça et là. Elle avait l’habitude de panser de petites blessures lorsque ses enfants revenaient en pleurant d’un de leur jeu. Ce n’était pas si différent à présent. Finalement, au bout de quelques minutes de silence, elle soupira en commençant le sérieux du travail.

« Je suis contente que tu t’en sois sortie. » Glissa t elle, concentrée à désinfecter son abdomen.  « Je ne souhaitais pas te blesser, juste te faire tourner en bourrique un peu. C’est raté. »

Ca c’était le moins que l’on puisse dire !
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MessageSujet: Re: Loup? Où es tu? Que fais tu? Loup? Où es tu? Que fais tu? EmptyDim 15 Sep - 23:33

Loup? Où es tu? Que fais tu?
Cailin & William





Cailin avait raison sur un point : je n’avais pas pris ses sentiments en compte. Le fait est que mes missions m’amènent à rencontrer de nombreuses personnes qui sont censées n’être que de passage dans ma vie. Mon métier est d’atteindre mes objectifs et de rester infaillible. La compassion faisait partie d’un défaut évident dans mon métier. Je n’avais pas à prendre en considération ses ressentis. Et je ne l’avais d’ailleurs pas fait. Pourtant, elle omettait un détail : elle n’était plus une simple connaissance. Doucement, je l’avais intégrée à ma vie, je ressentais pour elle beaucoup de respect, de considération et d’autres sentiments divers, plus importants les uns que les autres. Donc non, aujourd’hui, je ne me moquais plus de ce qu’elle pouvait éprouver. Mais à quoi bon lui dire ? Elle me prendrait encore pour le plus grand des hypocrites et c’est ainsi que je me sentais dans une impasse à ses côtés.

Les mots de Cailin restaient difficiles à encaisser, comme souvent. Alors qu’elle m’expliquait à sa façon que je ne pensais qu’à moi, en parfait individualiste, son discours gardait dans le fond une part de vérité. Je restais un homme particulièrement solitaire. Je vivais pour moi, et non pour les autres. Un paradoxe cependant lorsque l’on connait mon métier : celui de me dévouer corps et âmes à la protection d’un pays. Mais s’était-elle une seule fois demandé pourquoi j’étais ainsi ? Je ne m’étais pas levé un beau matin en me disant que je n’en aurais plus rien à faire des autres. Je trouvais facile de juger. Un peu moins de comprendre le pourquoi du comment. Cependant je décidais de ne pas surenchérir. Du moins, pas pour le moment.

Désormais, nous nous trouvions dans la salle de bain. Si Cailin s’était abaissée dans le but de nettoyer mes blessures, je restais là, debout et face à elle, laissant le silence envahir la pièce. Non, elle ne serait certainement pas aussi douée que Noah, mais elle semblait savoir y faire. Probablement son expérience de maman. Et c’est après quelques minutes où aucun de nous ne parla, qu’elle décida à entre-ouvrir les lèvres afin de laisser s’échapper de celles-ci quelques mots.

- Je suis contente que tu t’en sois sorti.

Je ne répondis rien, me contentant de baisser mon regard vers elle. Puis elle désinfecta ma blessure. Au contact désagréable, mes muscles se contractèrent instinctivement, unique signe que je pouvais éprouver de la douleur. Pourtant je restais là, immobile, le visage impassible. Elle semblait sincère. Et dans le fond, j’avais été surpris à l’idée qu’elle puisse réellement souhaiter ma mort, notamment de cette façon.

- Dans mon souvenir, la dernière fois que tu as posé tes mains sur moi, c’était bien plus agréable.

C’était ma façon de détendre l’atmosphère. Et si j’imaginais déjà Cailin vouloir se venger de cette parole en me faisant volontairement mal, je décidais de poursuivre sur un ton bien plus sérieux, et tout aussi sincère, bien que je doute qu’elle le décèle de cette façon.

- Tu sais, tu as raison quand tu dis que je ne pense qu’à moi. Mais ce n’est pas la stricte vérité. Je pourrais te prouver que je ne suis pas aussi narcissique que tu peux le penser, si seulement tu acceptais que je sois présent pour toi.

Une simple phrase remplie de sens. J’aurais aimé que Cailin comprenne cela. J’aurais aimé être présent pour elle, être celui qu’elle appellerait quand elle n’irait pas bien, être son confident, l’homme qui saurait s’occuper d’elle et la rendre heureuse. Je ne demandais qu’à lui prouver que si l’image qu’elle se faisait de moi possédait une part de vrai, depuis que je la connaissais, j’avais changé. En bien.

- Mais je pense que tu restes aussi solitaire que moi dans le fond.

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MessageSujet: Re: Loup? Où es tu? Que fais tu? Loup? Où es tu? Que fais tu? EmptyJeu 19 Sep - 19:01


Un sourire malicieux tira doucement la commissure gauche de ses lèvres. Son propos l’amusa un temps. Si l’idée d’appuyer violemment sur la compresse lui passa par la tête, elle fut bien rapidement balayée par une autre. Le regard se redressa sur son interlocuteur pour une réplique des plus inappropriées.

« Et encore, t’as pas eut le droit au grand jeu. »

Un clin d’œil plus tard et elle reprenait sa compresse, empêchant toute question ou protestation en appuyant légèrement sur la blessure, juste de quoi le piquer un peu. La suite tomba sur la conversation comme une bombe en plein océan. L’esprit de Cailin s’abima des ressauts et remous incessant. L’unique preuve de son tracas fut un léger pincement de lèvres. L’étincelle de son regard s’éteignit un temps pour laisser place à ces yeux vide ou plutôt emplis de tracas et réflexion. Que répondre à ce genre de chose ? Impossible de répondre à ce genre de chose. Attendait-il une réponse par ailleurs ? Doucement, elle fini par attraper de quoi terminer son travail. Le silence prenait place, troublé de temps à autre par le bruit de la boulette en aluminium que le chaton malmenait toujours. Cailin l'avait presque oublié, prise dans sa tâche. Jetant la compresse, elle redressa le regard sur William, un temps, avant de demander doucement.

« Alors pourquoi es-tu tout seul, William ? »

Avec une douceur presque surfaite, elle place un pansement. Il allait souffrir, le temps de l’application. S’il savait se montrer attentionné, s’il savait être présent pour quelqu’un, pourquoi n’avait-il personne ? Cailin ne se leurrait pas. Il y avait une chose qui ne tournait pas rond. Un homme n’attendait pas quarante ans pour se caser et arrêter d’agir comme un adolescent avec les femmes. La pression sociale, le désire de fonder une famille les poussaient toujours à se ranger. Est-ce la mère de Kenzo qui était à l’origine de cette solitude et de ce renfermement ? Une multitude de scénario lui traversait l’esprit, mais aucun ne lui semblait probable. Dans le fond, la question n’avait rien d’agréable. Elle avait eut l’occasion d’en poser bien pire dans son métier. Pourtant, s’adresser à des personnes auxquelles ont tient demeurait plus délicat, comme tirer sur le mauvais fil d’une bombe… BOUM ! Malheureusement, ces passages restaient une étape obligatoire pour mieux se cerner et se comprendre. Se connaître, le résultat de petits moments comme celui-ci.
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