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alaina Ҩ we all recognize that i'm the problem here.

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MessageSujet: alaina Ҩ we all recognize that i'm the problem here. alaina Ҩ we all recognize that i'm the problem here. EmptyJeu 17 Mai - 20:05


ALAINA & STEPHEN
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Ce matin-là, les couloirs de l'hôpital étaient d'un calme impressionnant. Cet endroit, qui d'ordinaire recevait des gens en masse à n'importe quelle heure, était bien silencieux, un peu trop même. Le rituel quotidien était lancé pour Stephen, qui avait quitté sa chambre universitaire aux aurores pour se rendre ici, et ainsi, avoir son rendez-vous habituel avec Marc, son tuteur, mais aussi médecin. Arrivé sur les lieux, Stephen n'eut pas besoin de se présenter à la réception, et s'engouffra dans un couloir, son sac de cours sur l'épaule. Les réveils étaient toujours difficiles pour l'étudiant, qui était sujet à de fortes migraines, de plus en plus fréquentes. Il savait que Marc était capable de l'aider et de lui donner de quoi estomper les douleurs, mais probablement pas assez pour qu'elles disparaissent une bonne fois pour toute. C'était un fardeau qu'il portait depuis longtemps, et il s'en accommodait, au lieu de se plaindre et de s'apitoyer sur son sort. Arrivé devant le bureau de son tuteur, Stephen frappa brièvement, et entra, tête baissée, avant de saluer silencieusement l'homme debout devant sa bibliothèque. « Bonjour Stephen, comment ça va ce matin ? » demanda-t-il en reportant son attention sur un livre, le feuilletant rapidement. « Encore ces migraines... » Marc s'arrêta, et se tourna complètement vers son protégé, sourcils froncés. Il est clair que ces maux de tête l'inquiétaient, il s'agissait toujours d'une menace vis-à-vis du comportement de Stephen, et Marc était bien placé pour le savoir. Il ferma le livre qu'il avait entre les mains, le rangea, et se dirigea vers une armoire pour en attraper un flacon de gélules. « Je te donne tes comprimés pour aujourd'hui, n'oublie pas : n'en prends qu'un toute les trois heures, pas plus. » L'étudiant hocha la tête en prenant le flacon pour le ranger dans une poche de son sac. Marc continuait de le regarder avec insistance, puis poussa un léger soupir en lui adressant un petit sourire, qui se voulait réconfortant, mais pas assez. Il ne le touchait jamais, il savait qu'une simple tape sur l'épaule pouvait le paralyser. Stephen ne supportait plus depuis longtemps le contact physique avec les êtres humains, en particulier les hommes. Marc respectait ce point de vue, et n'avait jamais cherché à le brusquer. A quoi bon... « Demain, nous serons samedi. Tu n'oubliera pas de prendre tes affaires ce soir pour venir à la maison ? » demanda le médecin en allant s'installer derrière son bureau. « Est-ce que... tu pourra m'aider pour une dissertation ? J'ai du mal à finir un paragraphe et... » Il se coupa, gêné, et se pinça les lèvres en baissant la tête, tandis que Marc voyait une opportunité de passer un peu de temps en sa compagnie. Il sourit. « Avec plaisir mon garçon. Allez file, tu vas être en retard. » En guise de remerciement, l'étudiant lui adressa un faible sourire, et tourna les talons pour quitter la pièce pour prendre la direction de la sortie de l'hôpital. Maintenant, ses cours l'attendaient.

La matinée passa bien rapidement pour Stephen, qui ne voyait pas le temps passer tant il était concentré sur ses leçons. Attentif, sérieux, il notait, écoutait, réfléchissait, mais restait silencieux. Aucune question, aucune intervention. Bien assit en retrait, il ne se mêlait pas aux autres et ne cherchait en aucun cas à se faire remarquer. Lorsque la sonnerie du déjeuner retentit, l'étudiant rangea soigneusement ses affaires et quitta la salle pour se diriger vers la sortie, et ainsi, se rendre dans le parc de l'université, là où il avait l'habitude de manger, en retrait. Une fois qu'il eu trouvé un endroit adéquat, il s'installa, posa son sac sur le banc, et sortit une bouteille d'eau ainsi que son flacon de gélules. Malgré le fait qu'il n'y ai pas pensé de toute la matinée, les migraines persistaient, et il voulait faire en sorte de les calmer. Il avala un comprimé avec une gorgée d'eau, puis ferma les yeux en prenant une profonde inspiration. D'où il était, le bruit était moins persistant qu'à l'intérieur, et non sans dire que c'était relaxant. Il s'autorisa à regarder autour de lui, et observa les groupes d'étudiants qui allaient s'installer dans l'herbe, non loin de là. Cette vision était toujours douloureuse pour Stephen, qui se plaisait à s'imaginer en présence de ces personnes, à discuter, à rire... Mais il savait qu'il n'en était pas capable, et préférait fuir le contact humain plutôt que de se lancer. Il ne voulait pas se forcer, c'était inutile. Sa discrétion était telle qu'il savait que, depuis ces quelques années, on le remarquait à peine, et ce n'était pas plus mal, lui qui n'avait pas besoin d'être le centre d'intérêt de qui que ce soit. Cependant, il savait qu'il pouvait compter sur quelques personnes ici, aussi rares soient-elles, il n'osait cependant pas leur en demander trop. Il y avait Ivy, celle qui le protégeait, avec qu'il se sentait en sécurité, à l'abri de tout, comme s'il reconnaissait sa défunte mère en elle. Et il y avait Alaina... cette fille bien particulière qu'il avait rencontré, celle qui au fond, n'était pas si différente de lui. Seulement, est-ce qu'il voulait se l'admettre ? Pas pour le moment. Il était encore mal à l'aise en sa présence, n'osait pas dire grand chose, et surtout, ne se comportait pas comme le ferait n'importe quelle personne normale avec une amie. Ces pensées le tracassaient souvent, il voulait changer, mais n'y parvenait pas. Sur cette réflexion, Stephen soupira en ouvrant son sac pour en sortir une barre de céréales, qui constituerait son déjeuner, pour le moment. L'appétit n'était pas au rendez-vous. Il ouvrit le sachet, et croqua la sucrerie en ramenant ses jambes pliées contre son torse, les yeux rivés sur l'herbe qui s'étendait près du banc, dans un silence de mort.
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MessageSujet: Re: alaina Ҩ we all recognize that i'm the problem here. alaina Ҩ we all recognize that i'm the problem here. EmptyJeu 24 Mai - 21:03





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STEPHEN, ALAINA




La vie d’Alaina avait pris un tournant désagréablement monotone depuis quelques semaines et la jeune femme se demandait combien de temps cela durerait avant qu’elle puisse reprendre le train de vie qui lui plaisait le plus, et qu’elle adoptait la plupart du temps. Depuis qu’elle sentait les examens de fin d’année arriver, elle avait commencé à ralentir la cadence et remplaçait de plus en plus les sorties par les nuits d’études, autrement moins palpitantes que ses bien-aimés moments passés en boîte ou dans les bars les plus fréquentés de San Francisco. Désireuse de réussir son année, Alaina n’avait toutefois rien à craindre étant donné qu’elle figurait déjà dans les meilleurs élèves de sa promotion. Mais malgré la confrérie à laquelle elle appartenait, Alaina avait toujours été une personne assidue et détestait l’idée qu’elle puisse rater un examen. Alors elle n’avait trouvé d’autre choix que de tourner le dos à toutes ses distractions favorites. Quant aux cours, elle n’en ratait pas un – son taux de fréquentation des cours était déjà élevé pendant l’année, mais depuis quelques semaines, elle avait accompli un sans-faute, un exploit dont elle n’était pas peu fière. Toutefois, avec l’assiduité venait immanquablement l’ennui, et Alaina, faute de distractions suffisantes, devenait de plus en plus grincheuse et irritable. Elle fuyait de plus en plus la compagnie de ses quelques amis et s’isolait un peu plus chaque jour. Alaina était certes de nature réservée et méfiante, mais elle n’en était pas moins exubérante et délurée avec les personnes qu’elle appréciait. Mais même celles-ci n’avaient plus droit qu’à une mine blasée du matin au soir.

Il n’y avait qu’une personne pour qui Alaina faisait de réels efforts en ce moment. Et cette personne, elle venait de l’apercevoir en se promenant dans le parc universitaire. Comme toujours, il s’était isolé du reste des étudiants, dégustant son repas en silence et entièrement seul. Et comme toujours, Alaina en ressentit un pincement au cœur. Son nom était Stephen, et il était la personne la plus intrigante qu’elle ait rencontrée depuis son arrivée à Berkeley. Il battait même Sterling – et pourtant, en matière d’intimidation et de comportement ténébreux et mystérieux, on ne faisait pas mieux que l’ancien président des Gammas désormais converti en Delta. Stephen était d’un tout autre type – il ne tentait clairement pas de se donner un genre, au contraire, il semblait constamment préoccupé par le besoin de se faire oublier. Aussi craintif qu’Alaina était méfiante, il avait du mal à parler aux personnes qu’il ne connaissait pas – et d’après ce qu’Alaina avait pu remarquer, il avait même du mal à s’exprimer en compagnie de celles qu’il connaissait. Intriguée et attendrie par Stephen, la jolie rousse, d’ordinaire extraordinairement impatiente, s’était armée de toute la douceur du monde pour l’aborder et, au prix d’efforts répétés, était parvenue à se créer une place dans la vie du jeune homme. Elle ne savait jamais exactement quelle place elle y occupait, ni s’il lui faisait confiance. Elle remarquait simplement qu’il commençait progressivement à lui parler, quoiqu’il semblât toujours craintif en sa présence. Alors, tout ce qu’elle se contentait de faire, c’était tenter de le rassurer, encore et encore, sans jamais témoigner du moindre signe d’impatience. Elle s’était réellement prise d’affection pour Stephen et même si leur relation était loin d’être facile, elle ne regrettait absolument pas les efforts qu’elle fournissait encore et toujours pour percer sa bulle. Et même si elle avait rarement l’impression que les résultats étaient probants, elle ne baissait jamais les bras. Elle s’y prenait à sa manière, consciente que Stephen avait besoin avant tout de douceur mais qu’un peu de joie et d’énergie ne pourraient pas non plus lui faire de tort.

C’était toujours dans cette optique qu’elle allait l’aborder, veillant toujours à ne pas le brusquer sans pour autant afficher en permanence une mine désolée et craintive en sa présence. Au contraire, paradoxalement, Alaina était plus rayonnante en compagnie de Stephen qu’en présence de tous ses autres amis, qui étaient autrement plus ouverts et sûrs d’eux. Stephen semblait être ce dont elle avait le plus besoin en ce moment : quelqu’un qui l’acceptait comme elle était, qui ne l’importunait jamais et qui était bien loin de l’oppresser. Au contraire, elle en arrivait même à espérer qu’il l’oppresse un peu plus, tant il était discret et effacé. Mais ne dit-on pas que tout vient à point à qui sait attendre ? Alaina gardait cette maxime à l’esprit et continuait donc de se comporter comme toujours avec Stephen, gardant toujours les mêmes priorités à l’esprit.

D’un pas chaloupé, elle vint rejoindre le jeune Alpha, qui semblait plus seul que jamais. Consciente qu’il n’avait probablement pas envie d’être surpris, elle prit soin d’arriver par devant et s’accroupit devant lui afin de rentrer dans son champ de vision, arborant un sourire rayonnant. « Hé ! Stephen, pourquoi c’est toujours moi qui viens te chercher ? Tu pourrais me rendre la pareille, tu sais ! » Le ton enjoué d’Alaina démentait le contenu de sa phrase, mais, gardant à l’esprit qu’il valait mieux être précautionneuse, elle s’installa à côté de lui et reprit la parole, plus douce. « Ça fait plaisir de te voir. Comment tu vas ? » Après avoir jeté un coup d’œil au maigre repas de Stephen, Alaina fronça les sourcils et sortit une boîte en plastique de son sac, qu’elle ouvrit avant de la présenter au jeune homme. Elle contenait une quantité impressionnante de cerises plus mûres les unes que les autres. « Tiens, goûte-les, je les ai cueillies ce matin. » Malicieuse, elle en prit une qu’elle mit tout entière en bouche, et un instant plus tard, tira la langue pour révéler la tige qu’elle avait nouée en un clin d’œil, brièvement secouée d’un petit rire, comme toujours lorsqu’elle était fière d’elle.

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MessageSujet: Re: alaina Ҩ we all recognize that i'm the problem here. alaina Ҩ we all recognize that i'm the problem here. EmptyVen 25 Mai - 19:40

Des moments de solitude comme celui-ci, bien qu'ils soient tristes, étaient un moyen pour Stephen de se reposer, se sentir en sécurité, et se laisser aller à des pensées diverses. Elles étaient cependant toutes tournées vers son passé, la nostalgie des bons moments qui sont maintenant bien loin derrière lui. Stephen regrettait la chaleur du Texas, la beauté du ranch dans lequel il avait vécu toute son enfance. Sa mère qui, tous les matins, l'emmenait à l'école avant de partir s'occuper de sa propre boutique de vêtements en ville, et le soir, lorsqu'il rentrait, il avait toujours eu dans cette habitude d'aller s'occuper des chevaux avec son beau-père, lorsqu'il était encore un homme bien, adorable, généreux et soucieux du bonheur des autres. Ce fut une époque merveilleuse pour Stephen, qui s'était juré de ne jamais oublié cette période, et il tenait cette promesse. Pourquoi avait-il fallu que tout bascule d'un coup ? La violence, la cruauté, la tristesse, le désespoir... Le dernier souvenir de sa mère était des plus funestes, cette femme battue qui tentait de garder le sourire et rassurait son fils, sans pour autant être convaincante. Elle était la seule personne qui lui manquait à l'heure actuelle, et il ne se passait pas une nuit sans que Stephen ne verse une larme pour elle. Ses sourires, le son de sa voix, la douceur de ses baisers, la chaleur de ses étreintes, la légèreté de ses pas, l'intensité de son regard... Elle fut, aux yeux de Stephen, une mère merveilleuse qui méritait le plus fantastique des bonheurs, et non pas de se faire maltraiter jour et nuit par un ivrogne. Le changement de comportement de Sean fut si soudain, qu'aujourd'hui encore, l'étudiant n'avait aucune explication valable, et ne trouvait pas de raison à tout ça. Avec le temps, il avait apprit à ne plus se poser de question, et se disait juste qu'il n'avait pas eu l'enfance dont il rêvait, c'est tout. Il faisait avec, et souffrait de ce passé tumultueux qui l'avait conduit à devenir un homme renfermé, distant, et craintif de tout ce qui pouvait l'entourer, si bien qu'il pouvait être qualifié comme ''bizarre'', mais essayait de ne pas se fier à ces regards en coin ou ces messes basses, aussi peu nombreuses soient-elles.

Tout ça pour dire que Stephen aimait passer la plupart de son temps seul, bien que certaines rencontres ici aient changé sa vie. Il avait toujours aussi peur, certes, mais la patience de certains individus lui faisait comprendre qu'il avait lui aussi droit au bonheur et à vivre comme tous les jeunes de son âge. Il ne pensait pas le mériter cependant, et préférait attendre d'être fin prêt avant de se lancer tête baissée. Marc, son tuteur, essayait de le pousser à aller plus loin, se mêler aux autres et tenter de discuter avec eux, d'autant plus que Stephen pouvait entretenir des conversations très intéressantes quand il le voulait, ce n'était qu'une question de bonne foi et de courage. L'étudiant avait envie d'y croire, mais parvenait toujours à se mettre des bâtons dans les roues, quoi qu'il advienne. Pourquoi autant se voiler la face alors que le monde lui tendait les bras ? Il y avait sans cesse cette crainte, ce problème, cette différence... Oui parce qu'avant tout, il souffrait de ce petit détail médical, ses amnésies qui arrivaient sans prévenir et l'empêchaient de vivre comme tout le monde. Mais peu importe, il avait envie de prendre son temps, et d'y croire encore un peu au fond de lui, jusqu'à ce qu'il se sente en parfaite confiance.

Ce midi, il n'avait pas vraiment faim, et laissa le reste de son déjeuner au fond de son sac pour sortir une simple barre chocolaté, qu'il ôta de son emballage. Ce serait suffisant pour le moment, il pourrait toujours prendre le reste lorsqu'il aurait vraiment faim. Plus loin, un groupe d'étudiants s'était installé dans l'herbe. Des rires, des discussions parvenaient jusqu'aux oreilles de Stephen qui ne pouvait retenir un léger sourire, envieux de ce genre de situation. Il poussa un léger soupir en prenant une bouchée de son déjeuner. Lui qui pensait rester seul encore un moment, ce n'était pas le cas, car alors qu'il avait les yeux rivés sur l'herbe aux pieds du banc, quelqu'un vint à sa rencontre. Une silhouette s'accroupit devant lui, et ne tarda pas à se faire reconnaître par ce sourire radieux et ce regard pétillant. Alaina. « Hé ! Stephen, pourquoi c'est toujours moi qui viens te chercher ? Tu pourrais me rendre la pareille, tu sais ! » Aucun sursaut de la part de l'étudiant, qui lui adressa un sourire timide en baissant les yeux, comme un enfant. Oui, elle savait s'y prendre avec lui, et ce depuis qu'ils avaient fait connaissance. Ça remontait maintenant à un petit moment, et non sans dire qu'Alaina avait fait preuve d'une grande patience pour venir lui adresser la parole et réussir à lui décrocher ne serait-ce que quelques mots. Avec elle, Stephen parvenait à parler, mieux qu'avec beaucoup d'autres en tout cas, et c'était soulageant. Il en avait besoin, discuter, poser des questions, répondre, débattre sur des faits divers... C'était d'un soulagement incomparable pour cet homme qui n'était pas capable d'aller vers les autres comme le ferait n'importe qui. « Ça fait plaisir de te voir. Comment tu vas ? » Stephen releva les yeux vers la rousse, et hocha légèrement la tête en haussant les épaules, pour répondre. « Je vais bien merci, et toi ? » Le regard de la belle s'attarda un moment sur la maigre barre chocolatée que Stephen tenait dans sa main. De ce fait, elle sortit une boite en plastique, et découvrit alors une flopée de cerises, plus appétissantes les unes que les autres. L'étudiant regarda les fruits un instant, et là, la gourmandise parvenait à prendre le dessus, lui qui n'était pas un gros mangeur, c'était un miracle. « Tiens, goûte les, je les ai cueilli ce matin. » Elle en prit une, et tandis qu'elle mâchait, Stephen la regardait en silence. Lorsqu'elle fit apparaître la tige, nouée, elle se mit à rire. Une mélodie délicate qui réchauffa le cœur du garçon. Il baissa les yeux vers sa barre chocolatée, et là, laissa échapper un léger rire à son tour. Il tourna la tête vers la poubelle qui se trouvait près du banc, et lança son repas à l'intérieur. Les cerises avaient l'air bien meilleures. Il en prit une, timidement, et remercia son amie avant de la manger. Après sa bouchée, il hocha la tête. « Elles sont délicieuses. » dit-il en reportant son regard sur la rousse. « Je n'avais jamais mangé de cerise... » reprit-il en affichant une petite moue, lui-même surprit qu'il n'ai jamais pu goûté à un fruit aussi bon.
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MessageSujet: Re: alaina Ҩ we all recognize that i'm the problem here. alaina Ҩ we all recognize that i'm the problem here. EmptyDim 3 Juin - 19:54





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    STEPHEN, ALAINA




Voir Stephen esquisser un sourire, si petit et timide fût-il, réchauffait le cœur d’Alaina qui se réjouissait de voir son ami aller de mieux en mieux – du moins, c’était ce qu’elle espérait. Car elle se doutait bien que le jeune homme devait avoir un sérieux problème, qu’il soit lié à son passé ou à autre chose. Elle ne savait pas exactement par quel miracle il lui avait accordé sa confiance alors qu’il était extrêmement difficile à approcher et à rassurer. Sans doute sa confiance lui avait-elle été d’un précieux usage, mais elle avait l’impression que ce n’était pas tout. Mais sans doute Stephen avait-il tout simplement besoin de quelqu’un pour lui tenir compagnie, quelqu’un qui ne le jugeait pas et qui l’appréciait tel qu’il était, et ces qualités, il les avait retrouvées en la personne d’Alaina, qui pas une seule seconde ne lui avait reproché d’être comme il était. Elle savait bien qu’un jour ou l’autre, il finirait par s’ouvrir complètement, du moins, elle l’espérait de tout son cœur – pas pour elle, car elle pouvait aussi bien se contenter de l’amitié naissante qu’il partageaient pour le moment, mais surtout pour lui, car il pourrait profiter bien mieux de sa vie s’il se laissait aller et s’ouvrait au monde. Cependant, elle savait bien combien c’était difficile, car elle était dans une situation similaire, à la majeure différence près que chez elle, c’était à un degré nettement inférieur. Il n’empêchait qu’elle éprouvait une très grande difficulté à accorder sa confiance à quiconque et qu’elle était rarement celle qui faisait le premier pas vers l’autre – Stephen avait, en cela, été une exception notoire. D’ordinaire, sans pour autant être antipathique ou froide, Alaina n’était pas la personne la plus ouverte et la plus extravertie qui fût. Si elle était rieuse, chaleureuse et spontanée avec les personnes qu’elle aimait et en qui elle avait confiance, elle était bien plus réservée avec les autres. Et même lorsqu’elle se sentait en sécurité avec quelqu’un, elle n’était pas particulièrement exubérante ni tactile. Cela ne l’empêchait pas d’être d’excellente compagnie, et elle avait de plus en plus l’impression que Stephen l’avait remarqué et l’appréciait à sa juste valeur. Alors, quand il lui souriait, elle avait à chaque fois un peu plus l’impression d’avoir accompli une mission. Le sourire de la jolie rousse s’élargit en le voyant baisser les yeux, comme s’il était intimidé par sa simple présence, comme un petit enfant pris la main dans le sac ou embarrassé par quelque chose.

« Ça pourrait aller mieux, je suis à bout de nerfs avec les examens… mais on fait aller ! J’en peux plus d’être avec à peu près tout le monde, ils me rendent folle. Il n’y a qu’avec toi que ça va mieux, j’ai l’impression. » Elle avait prononcé ces paroles d’un ton égal, tout en espérant que cela renforcerait la confiance de Stephen – elle le rassurait autant que faire se pouvait, et n’hésitait jamais à dire quoi que ce soit qui pût lui mettre du baume au cœur – d’autant plus que Stephen pouvait toujours être sûr qu’elle était totalement sincère, car elle n’était absolument pas du genre à en rajouter pour faire plaisir à quelqu’un. La sincérité était une valeur en or pour Alaina, et en l’occurrence, elle était contente que cette sincérité pût être au service de son amitié avec Stephen.

Alaina n’attendit aucune réaction particulière de la part de Stephen, et fut agréablement surprise de le voir rire à sa pitrerie. Tout en se resservant, elle sourit en voyant qu’il l’accompagnait dans sa dégustation, et continua de nouer les tiges de chacune des cerises qu’elle engouffrait dans sa bouche. Elle hocha de la tête en signe d’approbation lorsqu’il lui fit remarquer à quel point les fruits était bon et répondit aussitôt : « Je l’ai toujours dit, y a rien de mieux qu’une poignée de cerise pour se remonter le moral. » Mais elle faillit s’étrangler et écarquilla les yeux lorsqu’il lui confia qu’il n’en avait jamais mangé auparavant. Elle prit un air scandalisé, voire révolté. « Tu plaisantes, j’espère ? Comment t’as pu vivre tant de temps sans manger de cerises ? Mon dieu, heureusement que je suis là pour t’apprendre les choses primordiales de la vie... » Laissant échapper un petit gloussement de rire, elle prit un fruit et l’approcha de la bouche du jeune homme pour le lui faire manger. « J’espère qu’au moins t’as déjà goûté aux framboises… aux myrtilles… ah, aux mûres aussi ! Roh, j’en reviens pas, il faut absolument que je t’emmène à un endroit, tu vas adorer ! » Alaina, d’ordinaire si courroucée et morne en cette période de l’année, revivait littéralement, et avait retrouvé toute sa passion dès lors qu’elle avait trouvé ce nouveau plan qui consistait à faire découvrir à Stephen ce qu’elle estimait être les choses primordiales de la vie – dans ce cas-ci, tous les fruits possibles et imaginables. « Il y a un marché pas loin de l’université, tous les samedis midis, ils y vendent les meilleurs fruits du monde. J’y vais tellement souvent qu’ils me laissent limite manger tout ce que je veux sans même payer. Je t’y emmènerai un jour, si tu veux, t’as besoin de prendre des couleurs, en plus » fanfaronna-t-elle, sans même être sûre que les fruits en question aient la moindre valeur bénéfique pour le teint. « Eh merde… » s’exclama-t-elle une seconde plus tard, en remarquant qu’elle avait tâché son chemisier jusqu’alors immaculé, dans toute son agitation. Elle voulut frotté la tache mais, au dernier moment, jeta un coup d’œil à ses mains : tous ses doigts avaient pris une teinte écarlate, tant elle s’était goinfrée de cerises. Elle soupira et commença à suçoter son index, le regard perdu au loin. À chaque fois qu’elle mangeait quelques-uns de ces fruits, elle replongeait en enfance, à l’époque où tout allait bien… À l’époque où ils formaient encore une famille aimante, pile avant son déménagement pour la ville des lumières, Las Vegas. À l’époque où ils vivaient dans une petite bourgade perdue dans le fin fond du Nevada et que son père n’était pas encore le monstre qu’il devint après leur changement de vie. Lorsqu’ils vivaient dans leur maisonnette, le plus beau moment de l’année était lorsque le vieux cerisier du fond de leur jardin perdait ses fleurs, qui créaient un tapis de pétales sur l’herbe et qui cédaient leur place à d’appétissants fruits, qu’Alaina cueillait perchée sur les épaules de son grand frère. Alors, les trois enfants, dont le nom était encore Perks à l’époque, s’empiffraient de cerises jusqu’à en faire une overdose, ne laissant que quelques fruits à leurs parents tant leur gourmandise avait été grande. En y repensant, Alaina sentit son cœur se serrer et une boule se former dans sa gorge, mélancolique des seules années pendant lesquelles sa vie avait été belle. Mais elle chassa ces pensées de son esprit, peu désireuse de perdre la face devant son ami.


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MessageSujet: Re: alaina Ҩ we all recognize that i'm the problem here. alaina Ҩ we all recognize that i'm the problem here. EmptyMar 19 Juin - 23:20

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MessageSujet: Re: alaina Ҩ we all recognize that i'm the problem here. alaina Ҩ we all recognize that i'm the problem here. Empty

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