“ Dominic Clyde Mcmanaman

& Lubja T. Malhoa de Lima „

je te promets

Le temps était passé. Beaucoup de temps depuis la demande de Dominc et le refus de Lubja. Ils s’en étaient passé des choses dans leurs vies respectives. Ils avaient été un très beau couple, d’ailleurs ça n’avait pas été pour rien qu’il l’avait demandé en tant que femme. C’est tout de même le genre d’hommes à demander une fille en tant que sa femme lorsqu’il sait que c’est vraiment sérieux entre eux. Il ne s’était pas trompé avec Lubie. Ca avait été sérieux. Elle avait tout simplement eu peur, et avait tout simplement dit non. Elle avait peur du futur. Pas de leur futur. Enfin, elle aurait beau tenté de vous expliqué sa réaction, elle ne saurait vous l’expliquer. Il n’y a rien à savoir de plus. Il s’était tout simplement prit un vent par la femme qu’il aimait. Point final. Depuis, ils ne s’étaient plus trop revu. Voire même, ils s’étaient totalement perdus de vue. C’est à Berkeley qu’ils s’étaient retrouvés. Et ça n’avait pas été des plus belles retrouvailles au monde. Ils s’étaient croisés dans les couloirs et s’était « sourit » tout simplement. Si seulement on pouvait parler de sourire. Même pas. En gros, ils s’étaient tout juste reconnu, ils l’avaient tout deux compris, et ça s’en était arrêté là. Ca n’avait pas été plus loin. Peut-être une certaine forme de gêne, ou de rancune. Dom lui en voulait surement, encore. Il n’avait peut-être pas encore digéré ce qu’elle lui avait fait. Quant à elle, elle s’en voulait. Elle ne l’aimait plus certes, mais elle avait toujours cette affection envers lui. Mais elle ne se voyait pas venir vers lui, et faire comme si rien ne s’était passé entre eux. Comme si elle ne lui avait pas dit non. Elle aurait aimé le faire, mais il la détesterait surement encore plus. Et ce n’est pas ce qu’elle souhaite. Elle avait donc opté de ne rien faire, et laisser le temps faire ce qu’il devait faire. Peut-être qu’à force de se croiser dans les couloirs ça arrangerait quelque chose. Et elle avait surement raison. A force, ils réussirent à se sourire mutuellement. C’était peut-être un simple sourire, mais c’était déjà ça. Et puis un jour, ils se saluèrent même. Sans aller plus loin, encore une fois. On en arrivait à maintenant : deux anciens conjoints tentant de raviver au moins une certaine amitié. Ou alors ce n’était que Lubja qui essayait de le faire. A vrai dire, c’est devenu assez compliqué entre les deux. Bien qu’elle veuille le voir, lui parler non pas du passé, mais de leurs vies, elle n’y arrivait pas. Malgré tout le temps qui s’était écoulé elle s’en voulait toujours. Elle ne s’était même pas excusée. Elle ne lui avait même pas donné de raisons. Cela avait du être dur pour lui. Mais aussi pour elle. Cela fait toujours du mal à la personne qui répond négativement. Seulement, Lubja ne se voyait pas se forcer à dire oui, tout simplement pour ne pas le blesser. Elle l’aurait fait, leur vie de mari et femme serait devenu un véritable enfer au fil des années. Ca avait été pour leur bien. Du moins, c’est ce qu’elle avait essayé de se dire. Pour ne pas trop culpabiliser.

Et maintenant qu’elle savait qu’il était réellement passé à autre chose en faisant une nouvelle demande… elle ne savait pas trop ce qu’elle ressentait. De la jalousie ? Du regret ? Des remords ? Pour une énième fois, elle repensa à sa demande, au moment qu’il avait choisit, et à sa réponse. Et même : elle s’imagina sa vie avec lui, en ce moment. En fait, elle le détestait même peut-être un petit peu : d’être passé à quelqu’un d’autre. Il en avait pourtant le droit, il n’allait tout de même pas rester à se morfondre sur son sort toute sa vie. Enfin, elle eut le courage de lui envoyer un sms. Lui demandant tout simplement de la rejoindre au starbuck dans le nord de San Francisco. Elle ne savait pas trop quoi lui dire, mais elle avait besoin de le voir, de lui parler. Il n’était que onze heures du matin, et elle lui avait donné rendez vous à dix neuf heures. Elle avait le temps. Certes. Mais elle avait bien d’autres choses à faire avant de le retrouver. Mais une fois l’heure venue, elle rentra chez elle pour se changer, prendre une douche. Non, elle n’allait même pas se faire belle. Elle s’en contrefichait. Pour une fois, elle ne mit même pas de robe. Elle mit un simple pantalon noir avec un haut blanc. C’était simple. Mais pour que ce ne soit pas trop monotone, elle rajouta un petit foulard, qui restait tout de même dans le ton blanc/noir. Elle laissa ses cheveux détachés. Se maquilla légèrement, très légèrement. Et cinq minutes avant le rendez vous elle sortit enfin. Bien sur qu’elle allait être à l’heure. Ou peut-être pas en fin de compte. Elle arriva avec six minutes de retard. Et toujours pas de réponses du jeune homme. Il avait peut-être décidé de ne pas venir à la voir, d’où l’absence de messages lui demandant où elle était. Ou alors, une autre hypothèse : il se souvenait de la super ponctualité de la belle brune, et donc pourquoi il ne s’inquiétait pas de la voir avant dix minutes de retard. Cette dernière option avait surement été la bonne, car une fois sur place elle l’aperçut dans la queue, près à commander. Elle le regarda, de derrière. Et enfin, elle se faufila parmi les gens, qui commencèrent à râler parce qu’elle leur passait devant. « Oh c’est bon, taisez-vous, je suis avec lui ! » dit-elle une fois à ses côtés. Elle lui fit la bise, et commanda avec lui. Une fois leur boisson dans leur main, ils se trouvèrent une place. Ils se regardèrent tout en se demandant qui allait débuter la conversation, bien que ce devrait être Lubja étant donné que c’était elle qui avait fixé le rendez-vous. « Merci d’être venu… je ne pensais pas te voir, étant donné que tu n’avais pas répondu » C’était nul. Trop nul d’ailleurs, mais elle devait bien commencer quelque part. Elle n’arriverait probablement pas à entrer de suite dans le vif du sujet. Elle allait surement, cette fois-ci passer par des milliards de chemin, et même des sentiers.

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“ Dominic Clyde Mcmanaman

& Lubja T. Malhoa de Lima „

je te promets

Les couples mythiques, que ce soit au cinéma, dans une série ou même un bouquin, vivent toujours une histoire digne d’un scénario uniquement adaptable en grand écran. Car oui, ne croyez pas que ce genre d’histoire d’amour puisse réellement arriver dans la vraie vie. S’ils avaient été dans ce cas là, ils n’en seraient surement pas là. Ils se seraient surement recroisés, un peu plus tôt, se haïssant comme deux vrais guerriers défendant leur terre, pour enfin s’unir en un seul être, et recommencer leur histoire, en bien mieux qu’elle n’avait pu l’être. Malheureusement ça ne s’était pas passé ainsi. Ne parlons pas trop vite, tout pourrait arriver dans les jours à suivre. Après tout, ça ne fait que quelques mois qu’ils se sont revus. Il faut laisser au temps du temps. Surtout à ces deux là. Dès leur regards qui s’étaient recroisés, une révolution de sentiments s’étaient abattu en eux. Pas le même genre de tornade pour chacun, mais au fond, ils avaient du se sentir à peu près pareils. Etranges. Car revoir une personne avec qui on aurait pu finir sa vie, ça peut faire mal, ça peut rendre nostalgique, déprimant. Mais ils peuvent aussi ressentir un quelconque espoir pour que le destin ait choisit ce moment là pour qu’ils se retrouvent. L’eau était passé sur ce sable où était gravé ce passé si douloureux, et maintenant il n’était plus en surface, juste enfouis, loin, très loin. Tellement loin qu’il faudrait creuser années pour le faire revenir à la surface. Qui gâcherait sa vie pour une telle connerie ? Pas nos deux jeunes étudiants en tous les cas. Ils avaient laissé l’eau encore coulé, et encore et encore. Jusqu’à ce qu’ils se cognent. A une annonce des plus surprenantes. Peu importe qui était cette fille, depuis quand ils étaient ensembles, dans quel circonstance il le lui a demandé. Maintenant qu’il était revenu, en quelque sorte, dans sa vie, elle ne voulait pas qu’il reprenne sa vie. Parce qu’elle, de son côté, n’a pas changé. Elle s’était toujours vu faire sa première fois avec lui. La confiance qu’elle avait en lui. Ca ne s’était pas fait. Et maintenant, elle l’était toujours. N’ayant pas retrouvé un tel homme qui pouvait la mettre dans une telle confiance qu’elle avait put connaitre. Son corps avait peut-être tenté de lui dire qu’elle n’était qu’à Dominic, et à personne d’autres. C’est pour cette raison qu’elle n’avait aucune honte à montrer son corps à n’importe quel homme durant le laps de temps où elle travailla au club de strip-tease, aux côtés de son amie Dylan. Bien entendu, il n’allait jamais en savoir : que ce soit de sa vie sexuelle, ou plutôt de son absence de vie sexuelle, ainsi que son ancien job en tant que strip-teaseuse. Maintenant, elle avait décence de pouvoir dire qu’elle travaillait dans un cabaret, ce qui est déjà plus digne pour la jeune fille. Elle peut ainsi chanter, et danser. Créer ses propres spectacles. Depuis, certaines personnes ne viennent que pour la voir elle. Une vraie petite starlette dans ce lieu. Et pourtant, elle pense déjà à changer et aller autre part. Compliquée la portugaise.

Tout ce blabla ne servant pas à grand-chose. A part pour montrer à quel point elle avait changé. C’est pour cette raison qu’elle avait, aussi, tant hésité à revenir lui parler. Et s’ils n’arrivaient plus à se supporter ? S’ils étaient si différent l’un de l’autre. Tous les deux sont à un moment de leur vie où ils doivent faire des choix plus qu’important, où même leur personnalité risque encore de changer. Et s’il n’était plus l’homme qu’elle avait aimé ? Vous l’aurez compris, il y avait pleins de raisons à ce silence venant de sa part. Elle lui avait refusé sa demande, mais c’était tout de même lui qui était partit sans rien dire. Elle n’avait rien pu faire, pour s’expliquer ou même renouer une simple amitié. Rien de chez rien. Voilà ce qui l’avait le plus blessé, en deuxième place. Après lui avoir dit non. Avant tout, avant de l’aimer, il avait tout de même été un très bon ami. En refusant d’être officiellement sa femme, elle avait aussi mit fin à cette amitié. Elle lui en avait voulut : c’est lui qui y avait mit fin. Sans même penser à ses propres sentiments. Il avait fait l’égoïste. Non, il ne faut pas penser ainsi, car au fond, ils ont tous les deux fait des erreurs dans cette histoire, tous les deux ont autant souffert. Ils sont sur un point d’égalité. Mais au moins, ça avait été Lubja qui fit le premier pas. Grace à son amie la jalousie. En fin de compte, si elle avait su que l’autre fille lui avait aussi refusé sa demande, elle serait peut-être restée de son côté, mais elle n’avait pas eu écho de cette fin d’histoire. Au moins, elle aurait une occasion pour le réconforter et être à nouveau une épaule pour lui.

Bien sur qu’elle s’était attendue à être seule ici, dans ce starbucks. Mais en fin de compte, peut-être que les deux voulaient retenter un petit quelque chose : au moins un semblant d’amitié. Il ne faut pas oublier qu’ils étaient tout comme deux amis en fusion lorsqu’ils se voyaient. Tout en ayant des différences, ils avaient tout de même plein de points en communs qui faisaient les rapprocher de jour en jour. A l’époque on aurait pu parler d’âme sœur. On avait séparé deux âmes sœur, pour qu’ils ne se retrouvent que quelques années après. Après que l’un deux ait refait sa vie de son côté, laissant l’autre, seule. Il n’était pas le coupable, car elle aurait pu refaire sa vie elle aussi. Seulement, comme dit plus haut, Lubja est une jeune femme extrêmement compliquée. Elle n’avait jamais trouvé le bon, ou plutôt une copie de Dominici, parce qu’au fond, son cœur lui dictait cela : trouve une copie de ton ex. En vain les recherches. Elle aurait pu faire un effort, se faire plus jolie. Si ce qu’elle voulait c’était vraiment le récupérer. Elle n’osait pas. Ou plutôt, n’arrivait pas à s’avouer la vérité. Leur histoire n’était pas terminée. Ce n’étaient seulement que de simples chapitres qui avaient défilés, mais le bouquin n’était pas terminé. Peut-être qu’ils pourront avoir une fin digne d’un livre romantique. Ou d’une histoire totalement tragique. Ils étaient des artistes. Ils écrivaient au fil du temps. Lubie ne semblait pas être encore au point sur ce qu’elle voulait. Ils allaient surement stagner encore pendant un petit moment. Jusqu’à ce qu’il y ait un rebondissement. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il lui avoue qu’elle était jolie. Elle avait pu attendre pleins de choses, mais pas celle là. Elle aurait peut-être voulu qu’il lui crie dessus, sa peine, la douleur qu’il avait ressentit. Pour qu’elle se rende compte de ce dont elle lui avait fait. Mais non. Le jeune homme en avait décidé autrement. Lubja posa son regard sur sa boisson. Posant ses mains autour de celle-ci. Elle se mit à écouter le bruit sonore. Personne ne faisait attention à eux. Jusqu’à ce qu’une crise puisse monter en eux. Toute cette attirance qui s’était volatilisé en un seul mot. Cette attirance qui n’avait pas réussit à vraiment quitter le corps de la brune. Elle lisait peut-être un peu trop. Mais elle vivait vivre un truc. Quelque chose hors du commun. Pas une simple discussion autour d’un petit verre. Elle en demandait surement trop. Trop de lui. Trop d’elle, et de toutes ces personnes autour d’eux. Elle n’était pas l’héroïne d’un bouquin, bien qu’elle avait put être l’héroïne de Dominic. Elle avait été sa drogue. Et il s’en était défait, pour en retrouver d’autres. Elle aurait voulu rentrer dans le vif du sujet, mais dès qu’elle y pensait, elle trouvait ça stupide, et pourtant il fallait bien qu’elle se lance. Elle ne l’avait pas invité ici pour repartir sans rien. Elle ne voulait pas faire dans le romantique, et lui répondre qu’il était encore plus beau qu’avant, bien qu’elle le pensait. Elle ne voulait pas lui avouer qu’elle avait peut-être encore des sentiments. Elle ne voulait pas être celle qui se ferait jetée après avoir été celle qui l’avait jeté. Elle releva son visage et lui sourit « Ca va ? » Puis ce fut un sourire grand comme une entrée de grotte. Mais c’était encore plus con. « Oublies » Oh et puis merde à la fin ! « Tu m’as oublié depuis toutes ces années? » On ne pouvait pas vivre notre vie comme on le voulait. Elle devait bien se rendre à l’évidence.

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LUBINIC

❝When she was just a girl, she expected the world, but it flew away from her reach, so she ran away in her sleep. And bullets catch in her teeth. Life goes on, it gets so heavy, the wheel breaks the butterfly. Every tear, a waterfall. In the night, the stormy night, she closed her eyes. In the night, the stormy night, away she flied. ❞ COLDPLAY ;; paradise.

Jusque là elle n’avait plus trop réfléchit aux sentiments qu’elle pouvait avoir envers lui. Cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus. Certes, elle l’avait un peu oublié, mais tout simplement parce qu’elle s’en était obligé. Sans cela, elle aurait surement continué à penser à lui, nuit et jour. Elle serait même peut-être restée amoureuse de lui. Malgré cette brutale rupture. Quoique le mot brutal n’est pas le bon terme. Car oui, en y réfléchissant, ça s’est fait tout doucement. Un simple non, un départ, et c’était finit. Terminé. Over. Pas de disputes ni de larmes. Rien de tout cela. Enfin de compte : ce fut une rupture plutôt douce. Qui s’était faite avec le temps. Aucun des deux n’avaient donné de nouvelles, à croire que les deux avaient attendu que ce soit l’autre qui fasse le premier pas. Leur fierté leur avait couté cette super relation qu’ils avaient pu connaitre. Dominici ne devait pas trop regretter maintenant, étant donné qu’il avait pu rencontrer Esmeralda. Sans cela, il n’aurait peut-être pas pu avoir cette relation. Sauf si le couple attendu doit être Dom et Esme et non Dom et Lubja. Quoiqu’il ait pu se passer entre eux, le beau brun aurait rencontré Esmeralda. Le destin. Bien sur que Lubie se sentait mal vis-à-vis de cela. Elle se sentait délaissée, oubliée. Elle avait l’impression que leur relation ne signifiait rien. Surement exagéré comme sentiments, mais que voulez vous ? Lulu n’a pas eu de relation depuis car au fond Dom avait toujours été présent. Et puis elle est ce genre de femme à aimer être spéciale. Maintenant, elle se sentait inférieure à la Sigma. Susceptible ? Beaucoup ! Mais en amour, un peu. Le jeune homme ne le saura surement jamais. Elle n’en a parlé à personne. En même temps, comment voulez-vous qu’elle en parle alors que personne de son entourage n’est au courant de cette ancienne relation. Elle a du garder tout cela pour elle. Les seules au courant sont surement sa famille, un de ses frères en particulier avec qui elle est particulièrement proche. A part lui, personne ne le sait. Elle a du tout gardé en elle. Tout comme encaisser son retour dans sa vie. Bien que ce ne soit pas un réel retour, mais le simple fait de le revoir. De voir qu’il est dans la même université, la même université. C’était difficile, mais elle a pas mal géré ses sentiments. Personne ne s’est douté de quelque chose. En même temps, elle s’est bien changé les idées avec son ami. Lorsqu’elle est partie avec lui dans les îles. A force de trainer avec lui, elle finira totalement à oublier Dom. Ce qui serait un peu dommage alors qu’ils viennent de reprendre contact à l’instant même. Certes, ce ne fut pas la meilleure rupture qu’ils auraient pu avoir face à leur relation, mais ils pouvaient tout de même tenter de remettre cette fabuleuse confiance qui coexistait entre eux. Cette intimité sans pour autant aller trop loin. Tout était, osons le dire, parfait. Lubie souhaitait, au moins, remettre ça à jour. Retrouver cette complicité qu’elle n’a pu connaitre qu’avec lui. Bien sur que ça lui manquait. Bien trop. Dom n’était pas le seul manque. La relation en entière. Si seulement elle trouvait le courage de le lui dire, ça deviendrait tellement plus facile de parler. De mettre cartes sur table une bonne fois pour toute. Même si elle était là, en priorité pour lui parler d’Esme. Quoique, plus les secondes passaient, et plus elle se disait qu’elle n’avait aucun droit à intervenir et lui poser n’importe quelles soient les questions. Elle n’avait pas le droit de lui faire vivre ça. Pas le droit de lui lancer en pleine figure après lui avoir fait clairement comprendre qu’elle ne voulait pas de lui dans sa vie future. Ce n’était pas ce qu’elle avait voulut dire, mais c’est ce qu’avait signifié ce petit « non ». Oui, ça avait été un petit, léger, doux « non ». Elle avait baissé la tête et le lui avait dit si doucement qu’il avait du à peine l’entendre, mais il avait totalement comprit. Il était partit, et elle ne l’avait pas rattrapé. Ce qu’elle aurait surement du faire, pour lui expliquer. Pour le stopper tout simplement. Elle n’avait pas eu le courage à l’époque, mais elle l’avait maintenant. D’où cette question qu’elle venait de lui poser directement. Enfin. Ce n’était pas trop tôt. Lorsqu’elle entendit sa première phrase, elle ouvrit la bouche pour prononcer quelque chose. Lui dire enfin que ça n’avait pas été ça le problème. Qu’au contraire, elle avait voulut qu’il soit son futur, mais enfin de compte, elle se ravisa. Il lui demanderait des explications, et elle n’en avait toujours pas. Un énorme sourire s’afficha sur son visage lorsqu’il prononça les mots « premier amour ». Au moins, ils étaient la même chose l’un pour l’autre. Elle n’avait plus aucune raison d’en vouloir à la Sigma. Comme il venait de le dire, personne ne pourra changer ce qu’elle a été, est toujours : son premier amour. Ce serait peut-être exagéré de dire cela, mais il venait de lui faire son bonheur de la journée. Plus rien ne l’inquiétait maintenant. Tout allait à merveille. Et bien qu’elle soit plus qu’heureuse, elle ne savait pas quoi lui répondre. Elle sentait des ailes de courage lui pousser dans le dos, et pourtant elle ne se sentait pas encore assez forte pour tout lui dire. En même temps, elle n’avait plus trop envie d’en reparler. C’était il y a quatre ans. Pourquoi reparler du passé ? Ca ne changera rien. Ou peut-être bien que si en fait. Oh que oui il avait tort. Et ça, ça allait pouvoir tout changer. Elle en était certaine. « Totalement tort oui … C’est toi qui est partit, c’était à toi de donner des nouvelles… » Elle le lui disait sur un ton plus que gentil. Ce n’était en rien un reproche. Pour le lui faire encore plus comprendre elle fit une petite tête d’ange, en souriant. Il la connaissait. Il devrait donc comprendre sur quel ton elle le lui dit. « J’aurais du te stopper, et tenter de t’expliquer. Je n’aurais pas du te laisser partir comme ça. Tu as du me prendre pour la pire femme au monde. Bien sur que je voulais être ta femme… ça fait des jours maintenant que j’imagine notre vie si on se serait marié. Tu vas peut-être me détester encore plus maintenant, de te dire cela qu’après quatre ans. De te le dire qu’après que tu ais fait une autre proposition à une autre femme. Mais ça m’a fait comprendre à quel point je tenais encore à toi. Je ne t’ai jamais vraiment oublié. J’ai essayé de me convaincre que j’avais tourné la page, mais en vain » Au moins, ça s’était dit. S’était fait. Il lui aura fallu quatre longues années. Mais comme on le dit : vaut mieux tard que jamais. Elle rapprocha petit à petit sa main de la sienne, et la déposa enfin dessus. Son regard dans le sien. Elle ne rajouta rien de plus. Elle le laissait assimiler tout ce qu’elle venait de lui avouer. C’était beaucoup. Pour le coup, elle sentait qu’il allait l’envoyer balader, comme elle avait put le faire auparavant. Chacun son tour, après tout. « Excuses-moi » Elle était maintenant prête à tout pour le récupérer, que ce soit au moins en simple ami. Mais elle le voulait de nouveau dans sa vie. Se faire des sorties, passer de simples moments avec lui. Parler de tout et de rien. Retrouver tout simplement ce qui leur était cher à leur cœur avant même qu’ils ne se mettent ensembles. Cette amitié. C’est certain qu’elle ne dirait pas non pour tenter à nouveau quelque chose avec lui. Mais elle n’allait pas faire le premier pas. Elle le laisserait décider de cela. S’il la voyait tenter quelque chose, il pourrait mal le prendre. Du moins, c’est ainsi que Lubja le voyait. Si elle aurait été à sa place, elle aurait été très méfiante. Elle ne pourrait donc pas lui en vouloir pour cela.