Pacey-Danyaël se mordillait les lèvres pour ne pas être de rire à la réaction de Viktoria. Il se doutait bien que jamais elle ne lui répondrait à cette fameuse question. Pourtant il aurait vraiment aimé en connaître la réponse. Dans cette ignorance, l’acteur n’arrivait même pas à s’imaginer que sa belle avait eu beaucoup d’hommes dans sa vie. Pour lui Viktoria n’avait couché avec son ami d’enfance, celui qui la dépucelait et dont Pacey ne se rappelait plus de son prénom et Mikael. Sans aucun doute la Sampi avait eu d’autres hommes encore entre ses jambes avant de sortir avec l’enseignant. Ce dernier voulait se voiler la face pour ne pas paraître trop ridicule de ne l’avoir jamais fait avant elle. Pacey aida sa chérie à dévêtir sa robe. Evidemment la voir en petite tenue n’arrangea pas l’envie qu’il ressentait. Le pauvre avait eu la malchance en plus de demander une conséquence à sa partenaire de jeu. Il était évident en la subissant que Viktoria avait vu son érection lorsqu’elle lui avait brièvement retiré sa couverture. Voilà maintenant qu’elle se frottait limite à lui. L’enseignant ravala difficilement sa salive. Il tint le drap entre ses poings qu’il ferma de toutes ses forces pour ne pas succomber à la tentation. Les caresses de Viktoria étaient une torture délicieuse. Pacey ferma les yeux lorsque la Sampi vint coller ses lèvres aux siennes. Il mourait d’envie de l’embrasser. L’excitation vint à son comble. Le jeune homme avait chaud, très chaud. Sa respiration se faisait plus intense. Elle trahissait son envie pour la jeune femme. Si Viktoria voulait coucher avec lui là maintenant même sans revenir en couple avec lui comme la dernière fois, Pacey lui dirait oui tout de suite. Une fois la conséquence subie terminée, Viktoria se réinstalla à côté de lui comme si de rien n’était. Mais comment faisait-elle ? Le pauvre mit un certain pour émerger et tenter de se remettre un minimum de ses émotions. Comme vérité, la Sampi l’obligea à lui dévoiler un de ses fantasmes sexuels.

Pacey gêné : " – Je… Je te l’ai déjà dit. Je… Euh… J’aimerai tout simplement faire l’amour à la femme pour qui mon cœur bat. Mais bon dans la vie on n’a pas toujours ce que l’on veut. Et comme je n’ai aucune chance avec elle, ça reste qu’un fantasme… “

Il jeta un bref coup d’œil sur Viktoria avant de dévier son regard vers le sol. Pacey était réellement triste. C’était limite s’il n’allait pas se mettre à pleurer de son amour perdu. Mais face à la Sampi il se retint. Pour revenir dans le jeu, cette dernière lui demanda une conséquence. L’acteur tentait de se concentrer de son mieux mais il n’y arrivait pas. Viktoria l’avait beaucoup trop chauffé pour qu’il pense à autre chose qu’au sexe. Dans un élan de désespoir pour se retrouver dans les bras une dernière fois de celle qu’il aime, il tenta le tout pour le tout.

Pacey : " – Tu… Euh… “Couches” avec moi. Ce… Ce sera que sexuel bien évidemment… Nous ne sommes plus en couple donc pas de sentiment ni rien quoi. Si… Si tu veux on ne s’embrassera même pas. Ou pas pour de vrai comme dans un film de cinema… “

Pacey écoutait attentivement la définition du fantasme selon Viktoria. Elle équivalait celle qui se situait dans le livre qu’il avait reçu par l’étudiante. L’enseignant l’avait parfaitement compris malgré ce qu’elle pensait.

Pacey : " – Je n’oserai jamais le faire ailleurs que dans un lit ou sous des couvertures. Rien qu’à l’idée qu’une personne autre que ma partenaire puisse voir ça me rend trop mal à l’aise. D’autant plus que je n’aime pas mon corps… “

Au moins les choses étaient claires à présent. Si Viktoria n’avait jamais compris qu’il était complexé par sa maigreur, maintenant elle le savait. Pacey était marqué à vie de l’humiliation qu’il avait subie au lycée. Il mourait sur place si une nouvelle personne se moquait encore de son corps chétif. Contre toute attente, le jeune homme demanda à sa princesse pour avoir des rapports intimes avec elle. Etait ce en quelque sorte une façon de Pacey de réaliser un des fantasmes de son ex ? Possible. Croyant que les sentiments qu’il ressentait n’étaient pas partagés, l’acteur voulut expliquer sa conséquence de façon à ce que Viktoria ne réalise pas que c’était elle la femme de ses rêves. Encore et toujours elle. Désespérément elle et personne d’autre. En deux notre ex couple se retrouva nu, s’embrassant farouchement, passionnément. Alors que Viktoria descendit sur le corps de son ex petit ami, elle continua le jeu. Pacey qui était sur son petit nuage eut du mal à redescendre sur terre le temps de choisir une vérité. La question de la Sampi l’étonna davantage. Elle savait très bien ce qu’il en était. Du moins c’était ce que l’acteur croyait. Lors de sa première fois, il s’était confié à elle sur ça. Depuis ça n’avait pas changé.

Pacey : " – Bah… Non… “

Sa voie était à peine audible. Presqu’honteuse de cet aveu. Le Workers était devenu écarlate. Il fixait avec peine le mur pour ne pas croiser le regard de Viktoria. La jeune femme ne tarda pas lui faire redécouvrir les joies des caresses buccales. La Sampi de retour à sa hauteur, Pacey le fit basculer sur le dos pour s’installer sur elle. Il parsema son corps de baisers. S’attardant légèrement sur sa poitrine, puis plus longuement entre les jambes de la demoiselle, notre amoureux transi était heureux de l’entendre gémir. Elle tremblait au contact de sa bouche sur le fameux point de plaisir qu’elle lui avait appris. Pacey savait retenir ses leçons. En revenant vers sa chérie, parsema inlassablement son corps de baisers…

Pacey : " – Vé…Ri…Té… Ou… Con…Sé…Quen…Ce … ? “

La regardant à présent dans les yeux, le jeune home hésita quelques instants sur l’action qu’il allait lui demander.

Pacey : " – Reste avec moi cette nuit… “

Il lui souriait timidement. Alors qu’il s’apprêtait à s’unir charnellement à elle, il choisit une autre vérité.

Malgré le fait qu’il ne soit pas lourd, Pacey s’était toujours montré extrêmement délicat et attentionné envers Viktoria lorsqu’ils faisaient l’amour. Il faisait bien attention à ne jamais l’écraser. Et cela même après l’acte charnel. Il ne s’était jamais affalé sur elle comme une grosse vache. Geste anodin qui pouvait aussi trahir les sentiments qu’il avait toujours éprouvé pour elle. La Sampi lui expliquait son point de vue sur les plaisirs solitaires incitant son ex petit ami à utiliser cette pratique.

Pacey entre deux coups de bassin : " – En quoi ça m’aiderait ? “

Bonne question. L’acteur savait bien que cela ne lui ramènerait pas l’amour de sa princesse. Alors à quoi bon ? Il n’avait pas envie de devenir un accro de ce genre de gymnastique du poignée. Préférant largement avoir une relation intime de temps à temps avec la femme de sa vie. Même si ce geste n’était que sexuel pour elle, c’était tout autre pour lui. Viktoria revenait aussi sur les fantasmes. Pacey avait mal au cœur car elle ne comprenait pas que même s’il apprenait à en avoir des fantasmes, la seule et unique fille qu’il voulait c’était elle et personne d’autre. Il ne voulait plaire qu’à elle. Se faire désirer et aimer par elle. L’espoir faisait toujours vivre… Les rêves aussi. D’ailleurs en parlant de ça, la question de Viktoria surprit l’acteur. La peur qu’il ressentait pendant qu’ils couchaient ensemble était si flagrante que cela ? Sur le coup il ne sut pas quoi répondre. Sachant ses mots pour ne pas révéler ce qu’il en était de ses sentiments, le jeune homme se lâcha en elle. Essoufflé, il vint se blottir à côté de la Sampi. Le regard perdu, il finit par enfin répondre.

Pacey : " – J’ai déjà perdu ton amour. J’ai peur de foirer notre amitié maintenant. J’ai peur de te perdre totalement et à tout jamais Viktoria. “

Il était sincère. Sa fatigue commençait à se faire bien ressentir. L’alcool n’arrangeant rien, il s’ouvrait à elle peut être plus qu’il ne devrait. Quoiqu’il en soit de la soirée, il avait de forts risques de ne plus se souvenir de grand-chose. Epuisé, Pacey s’endormit contre Viktoria sans même lui donner une nouvelle conséquence. Morphée l’avait empotait avec elle jusqu’au petit matin. Après une nuit paisible de doux rêves érotico romantiques avec Viktoria, l’enseignant eut la surprise de voir la Sampi endormie dans ses bras. Pacey avait mal au crâne. Il avait du mal à émerger. Mais une chose était sûre, il partageait bel et bien son lit avec son ex petite amie. N’osant pas soulever la couverture, il glissa timidement sa main le long du corps de l’étudiante. Il se rendit compte qu’elle était entièrement nue. Paniqué, il tâta son propre corps tout aussi dénudé.

Pacey : " – Oh mon Dieu non, qu’est ce qu’on a fait ? “

Pacey se redressait délicatement dans le lit pour s’asseoir en faisant attention de ne pas réveiller sa princesse. En qu’elle ouvre les yeux, il se rongeait les ongles. Cherchant les souvenirs de la veille, il se rappela du film, du vin, du jeu et de… Leur union charnelle ? Mais comment en étaient ils arrivés là ?

Ah là là maudite migraine ! Pourquoi lorsqu’on boit à une soirée il faut toujours se réveiller avec mal de crâne ? A cela Pacey-Danyaël n’avait pas encore trouvé la solution. Il ne buvait pour ainsi dire jamais car il ne supportait pas l’alcool. Mais hier il y avait un évènement à fêter. Viktoria avait annoncé à son ex petit ami qu’elle venait vivre avec lui. Pour l’occasion, elle avait passé la nuit avec lui. Au programme comédie musicale, vin et jeu. A la base rien ne préméditait qu’ils coucheraient ensemble. Et pourtant… En se réveillant l’acteur eut les idées troubles. Avoir la femme de ses rêves dans ses bras lui donna vite le sourire. Mais lorsqu’il s’aperçut qu’ils étaient tous les deux nus l’enseignant paniqua. Des flashbacks lui rappelèrent leur nuit mouvementée. Impossible de se rappeler tout ce qui s’était produit ou avait été dit. Il y eut des baisers, des caresses. Ils avaient parlé de peur. Peur de quoi ? Pacey ne s’en rappelait pas. Ils avaient discuté de fantasmes et de plaisirs. Mais cela restait très vague. Puis plus rien. Le trou noir. Le jeune homme avait la frousse de ce qui s’avait bien pu se produire. Et s’il avait révélé son amour toujours existant à son ex compagne et que cette dernière refusait d’habiter sous le même toit que lui ? Le Workers s’en voulait terriblement. Pour tenter de remettre ses idées en place, l’acteur eut besoin d’écrire. En fouillant dans ses fournitures scolaires, il retrouva un cahier vierge. S’asseyant dans le canapé, il prit un stylo et ouvrit le cahier à la première page blanche. Pacey réfléchit un long moment avant de confier ses pensées les plus intimes. Il se mit à ouvrir pleinement son cœur dans cet objet qu’était devenu son nouveau confident. D’habitude l’enseignant aurait été voir Sydney pour lui raconter ses dernières aventures et lui demander des conseils concernant les femmes. Mais cette dernière était devenue beaucoup trop proche de Viktoria à son goût. Il avait peur que Sydney répète à son ex petite amie les secrets qu’il lui confiait. A l’hôpital Pacey s’était fait entrainé par la blondinette pour rendre visite à la brunette alors que cette dernière voulait s’éloigner de lui. Le résultat fut plus gênant qu’autre chose. Il s’en voulait pour ne pas avoir respecté la décision de l’étudiante. Les choses aujourd’hui avaient changé. Etait ce en partie grâce à Sydney ? Il ne le savait pas. Mais depuis cette fameuse visite à l’hôpital, Pacey s’était renfermé sur lui-même. Il ne se confiait plus à personne sur ses problèmes de cœur. Le cahier était devenu son meilleur allié. Dedans le Workers écrivait comme s’il parlait à Viktoria. Il y notait des monologues que jamais il n’oserait lui dire en face. C’était la seule méthode que l’acteur avait trouvé pour se confesser librement et sans plus aucune peur d’être jugé. Au bout d’un moment il fut surpris par la Sampi qui sortait de sa chambre à coucher. Intimidé, il referma aussitôt son cahier qu’il cacha sur le coussin à ses côtés. Faisant mine de rien il se leva et s’avança vers elle. En guise de bonjour, le jeune homme lui baisa la joue. Geste vif de par la timidité de l’acteur. Il aida Viktoria à s’avancer tout en lui souriant.

Pacey : " – Comment ça va toi ? Tu… Tu as passé une bonne nuit ? “

Le rouge lui monta aux joues. Non ce n’était pas sa façon à lui de lui demander si cette fois ci il avait été performant au lit. Quoique…

Pacey : " – J’ai de l’aspirine si tu en as besoin. Tu veux déjeuner ? Installe toi à ton aise, je vais te préparer tout ça d’accord ? “