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« from Paris with love »

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MessageSujet: « from Paris with love » « from Paris with love » EmptySam 18 Fév - 21:37

kyarah j. e. middleton & Dylan J. T. Ashbury

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    Paris. Ville de notre enfance, et il n’y avait pas à dire, j’adorais cette ville. Je me trouvais à des centaines et des centaines de kilomètres d’elle, mais dans le fond, j’étais toujours une parisienne à l’état pure, et ça se ressentait souvent dans mon caractère ou dans ma façon d’être. Les gens ne comprenaient que rarement pourquoi ont pouvaient avoir une fascination pour cette tour de ferraille, qui quand on regarde de plus près, n’était pas forcément esthétique. Mais cette tour représentait mon chez moi, ma ville, mon espace. C’était aussi toute mon adolescence, ma jeunesse – bien que je n’estimais pas vieille – qui était là. Il y avait peu de temps, j’avais annoncé à ma cousine qu’on rentrait à la maison, non pas dans notre colocation à San Francisco, dans notre vraie chez nous, en France. J’avais puisé dans mes économies pour nous permettre de se payer le voyage et mon père avait grandement participé. Je tenais à mettre avec lui pour nos billets tout de même, car je voulais en faire cadeau à Dylan. Toutes les deux on avait besoin d’air, de partir de San Francisco.
    L’université nous avait donné quelques jours de « vacance » enfin si l’on voulait, c’était peut être aussi pour nettoyer les couloirs de l’université, ou la cafétéria ou j’avais passé la moitié de mon temps caché. Sa fusillade aura fait beaucoup de dégâts, beaucoup de blessés, et le plus triste : des tuer. Dylan en avait fait les frais. Celle qu’elle considérait comme sa marraine avait quitté notre monde, abattu par un tueur sans scrupule. Je n’étais pas là quand Dylan avait vu le corps d’Elena sur le sol, mais je ne doutais pas des répercussions que ça avait sur elle. Elle l’adorait, et je me souvenais du nombre de fois où elle me disait qu’elle avait fait des miracles avec elle, des fois où elle avait désespérément essayé à Elena d’apprendre à faire du surf, et j’en passais. Dylan s’était renfermée depuis tout ça, elle ne sortait quasiment plus, et quand elle se décidait à sortir, j’avais des sérieux doute sur ses activités. Il fallait vraiment qu’on se sorte tout ça de l’esprit. J’adorais ma cousine et je me refusais de la voir dans un état comme ça.

    Ça faisait maintenant quelques jours qu’on était arrivé à Paris. Je me redécouvrais à neuf, comme si rien de tout ça c’était passé, mais il n’y avait pas de doute, en retournant à Berkeley, tous les souvenirs referont surface. Je n’avais vu personne d’être cher mourir sous mes yeux, des blessés oui, mais des tuer non. Dylan avait fini par accepté de m’accompagner, même si ça n’avait pas été évident de la faire céder. On était descendu dans un hôtel trois étoiles, fraichement payée par mon père et la donation du mois de ma mère. Heureusement que j’avais mon père pour comprendre et m’aider, et ce qu’il faisait pour moi, je devais le faire pour Dydy. Aujourd’hui, il n’y avait pas moyen de faire sortir ma cousine et je ne souhaitais pas sortir sans elle. A San Francisco, le peu que je partais, quand je revenais, Dylan était souvent dans un état second, alcool ou drogue qu’importe, mais je ne comptais pas la lâcher pour qu’elle recommence de nouveau dans notre ville d’enfance. Il était près de treize heures, et aucun de nous deux n’avaient encore mangé. J’appelais le room service pour qu’on nous apporte un petit truc à manger. Au programme spaghetti bolognaise, pour vous régaler. Notre chambre avait une allure de petit appartement, et Dylan me rejoignait enfin dans la pièce principale pour venir manger. Elle était douchée certes, mais elle était restée en pyjama tout de même. Ça commençait à me rendre folle de la voir comme ça. La méthode douce ne passait pas, elle ne parlait pas, non plus de tout ça. J’avais affaire à une huitre bien fermée, et rien d’autre. Bon, je devais avouer qu’elle avait quand même accepté de sortir quelques fois le temps qu’on était ici, mais c’était toujours sans aucune volonté. J’allais lui adressé un mot avant qu’on ne sonne à la porte. Le serveur venait nous ramener notre repas, je le remerciais d’un sourire, un petit pourboire, et hop là retourne dans ta cage. On mangeait dans notre canapé avec vu directement sur la tour Eiffel, et pendant que je me régalais, Dylan jouait plus avec son plat qu’elle ne mangeait. J’explosais. « Ecoute, ressaisis-toi maintenant ! Tu crois qu’elle aurait aimé te voir dans cet état là et détruire tout ce qu’elle avait pu faire avec toi ?! » Je n’avais pas prononcé son prénom, car je savais que c’était encore difficile pour elle de l’entendre. Ma colère rabaissait aussi vite qu’elle n’était venue, je n’aimais pas agir comme ça avec, mais je voulais lui donner un coup de booste. Je m’y prenais mal et je le savais. « Désolée. » Et c’était vrai. J’avais connu l’enfer aussi durant cette fusillade, cacher derrière une table de buffet pendant des heures à me demander si Dylan était encore vivante, si les tueurs n’allaient pas revenir et nous abattra un par un. J’en faisais encore des cauchemars, je ne me souvenais même plus d’avoir passé une nuit relativement calme. Mais la journée, je me devais d’être une autre personne pour ma cousine. Je ne passais plus devant l’université pour le moment, j’évitais de repenser à l’intérieur de cette université qui me donnait froid dans le dos, j’évitais tout ce qui concernait Berkeley, mais je n’en parlais pas. En même temps, j’avais l’impression que si j’en parlais, ça serait presque de la moquerie, car j’étais toujours là, sans être blessé. Mais les blessures ne sont pas forcément physiques, et ça seul un psychologue pourrait réellement comprendre. Tout ce qui m’importait, c’était elle. « Je suis là ma puce, si tu veux parler, parle-moi. Mais ne reste pas comme ça. » Je m’étais agrouppie à ses pieds, posant mes deux mains sur ses genoux, comme dans l’attente d’un miracle.
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June D. J. Martin
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: « from Paris with love » « from Paris with love » EmptyMar 21 Fév - 2:26



    « L’État de stress post-traumatique (ÉSPT) est un trouble anxieux se caractérisant principalement par le développement de symptômes spécifiques faisant suite à l'exposition à un événement particulièrement stressant ou à un événement traumatique extrême qui a impliqué la mort, une menace de mort, des blessures graves et/ou une menace à l’intégrité physique de la personne et/ou à celle d’autrui. »
    D’un coup sec je refermais le magasine qui contenait ce ramassis de connerie. Sans même regarder où il allait atterrir, j’envoyais valser le journal d’un air désinvolte. Tout cela ne rimait absolument à rien. Personne ne savait réellement qu’est-ce qui pouvait déclencher un syndrome post traumatique, ou même quels en étaient les symptômes. Comment ça pouvait se traduire concrètement, ou même comment les gens s’en remettaient, autant de questions qui n’avaient aucune vraie réponse. Et au fond, je m’en contrefoutais complètement de savoir quelles étaient les causes et les conséquences de ce machin. Ce foutu psychologue que l’Université m’avait forcé à voir avait beau dire que je souffrais de ce fameux SPT, je n’en avais rien à foutre. En fait, tout me passait au dessus de la tête, plus rien ne m’intéressait. Je n’avais ni envie de parler, ni envie de rire, de regarder la télévision ou même de faire n’importe quoi d’autres. En réalité, je n’avais absolument envie de rien faire. Tout ce que je trouvais intéressant était de regarder dehors, et de ne rien penser. Comment y arriver ? Avec un petit joint par ci par là, ou un –voir même plusieurs – bon verre de whisky. Mes vieux démons m’avaient rattrapés et à vrai dire, c’était loin d’être très étonnant. Merci Jeff Courtney, Rubben et tous les autres tarés qui avaient fracassé l’Université il y a peu… Ils étaient venus, et avaient traversé les bâtiments telle une tornade emportant tout sur son passage… Bâtiments détruits, rêves brisés, élèves blessés, étudiants tués… Voilà tout ce qu’il restait de cette fusillade. Je n’allais certainement pas plaindre les givrés du cibouleau qui avaient orchestré tout cela. Oh non je n’allais pas les plaindre. Ils m’avaient pris l’une des choses qui comptait le plus à mes yeux, l’une des personnes qui avait le plus compté dans ma vie, qui m’avait le plus aidé… Ils m’avaient pris ma marraine, ma Elena, ma sœur, ma famille, mon tout. Et rien que pour ça, j’étais plus qu’heureuse qu’ils soient morts et qu’ils crèvent en enfer. Elena avait depuis mon arrivée à Berkeley, l’un de mes points d’ancrages et ils me l’avaient pris. Ils avaient pris celle qui m’avait tant sorti de la merde… Et qui plus est, ils avaient osé souillé son corps en la laissant à la vue de tous, comme si elle n’était qu’un déchet… Je n’osais pas penser à la pauvre Flavia, sa sœur. Elle était présente lorsqu’une balle avait ôté la vie à Elena, c’était elle qui l’avait prise dans ses bras lorsqu’elle était tombée au sol alors qu’elle n’avait strictement rien demandé… Et moi telle une pauvre cruche, j’étais tombée sur elle, sans comprendre ce qu’il se passait.
    Un léger déplacement de mon corps me permit d’avoir une vue imprenable sur la Tour Eiffel, THE EIFFEL TOWER comme on dit nous les anglophones. Oui, j’étais bel et bien à Paris, ville de mes vacances d’enfances, ville de tous mes caprices, ville de mon repenti. Kyarah avait insisté pour me faire quitter Berkeley et les Etats-Unis plus simplement. Être à San Francisco n’était en soit pas le plus dérangeant, ce qui l’était d’avantage, c’était de voir les informations tournaient en boucle, rapportant les événements de la fusillade, et ce, peu importe dans quelle ville Américaine nous nous trouvions. Alors j’avais suivi ma cousine, de force je devais bien l’avouer… Je n’avais aucune envie de quitter ma chambre chez les Sampi, mais au final, j’en avais quitté une, pour en retrouver une autre. Car en réalité, je n’avais fait presque que cela, rester cloîtrée dans ma chambre d’hôtel parisienne. J’avais du faire des efforts et acceptais de sortir une ou deux fois, histoire que Kyarah voit un petit peu la lumière naturelle du jour… Car oui, Madame Middleton refusait de me laisser seule dans la chambre… Elle savait que j’avais replongé dans la drogue, et elle ne voulait pas me laisser ne serait-ce qu’un seul instant où il me serait possible de me rouler un joint. J’adorais ma cousine, je l’aimais énormément même. Nous n’avions peut-être pas le même sang, mais bordel, qu’est-ce que je l’aimais … Mais là franchement, elle me soulait plus qu’autre chose. Elle ne comprenait pas que je n’avais aucune envie de parler, de rire, ou de faire tout un tas de choses avec elle. Je ne voulais qu’une seule et unique chose, m’évader devant la tour Eiffel en me roulant un joint… Voilà ce que je voulais.
    Enfin, ce ne serait certainement pas aujourd’hui que cela se passerait. Elle était toujours là, toujours aussi pressante et douce à la fois. Dans toute sa gentillesse, elle avait oublié une chose : une droguée en manque oublie les liens familiaux et amicaux et devient une vraie garce… Elle risquait de l’apprendre à ses dépends, malheureusement… Elle nous avait commandé un plat de spaghetti bolognaise, sachant pertinemment que j’adorais ça. En pyjama, assise sur le canapé tout en mangeant mon plat de pates, je ne parlais toujours pas, au grand damn de ma cousine… C’est alors qu’elle commença à s’énerver, à me dire qu’il fallait que je me ressaisisse, qu’elle n’aimerait pas me voir ainsi. Ah bingo. Elle voulait que je parle ? Que je réagisse ? Elle avait trouver. « Elena ? Tu parles bien d’Elena ? Tu peux dire son nom. Je ne vais pas m’écrouler ou une connerie comme ça parce qu’elle est morte. Oui tu peux le dire. ELLE EST MORTE ! » J’avais hurlé ces derniers mots, tout en reposant violemment mon assiette sur la table basse devant moi. Kyarah, comprenant que j’étais énervée s’accroupit à ma hauteur, tout en me prenant les mains. Elle voulut me dire qu’elle était là, qu’elle ferait tout m’aider… Je savais qu’elle était là pour moi… Mais pour le moment, je n’avais pas envie qu’elle soit là pour moi, qu’elle soit présente et qu’elle me soutienne. Je voulais qu’on me foute la paix point barre. « Je sais que tu es là. Je sais que tu veux m’aider et tout ça. C’est très gentil à toi mais franchement Kya, est-ce que j’ai l’air de quelqu’un qui veut être sauvé ? »
    Non soyons honnête, je n’avais pas envie d’être sauvé ou d’aller mieux. Je n’allais certes pas très bien, pas bien du tout même, mais c’était mon choix, et rien ne me donnait envie d’aller mieux, pas même le temps splendide qui régnait dehors.

    Je dégageais les mains de Kyarah de mes genoux et me levais, direction la fenêtre. C’était vrai que ça faisait du bien de voir le soleil brillé à ce point… C’était même agréable de sentir un semblant de chaleur alors que nous n’étions seulement qu’en mars. Mais après tout, la France connaissait une vague de chaleur improbable à l’heure actuelle… D’après les informations, cela avait été à longueur de temps durant tout l’hiver. Un coup il avait fait une chaleur à crevée, un coup il avait neigé à n’en plus finir… Décidemment, la planète pétait un plomb elle aussi…
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MessageSujet: Re: « from Paris with love » « from Paris with love » EmptyMar 6 Mar - 1:22

kyarah j. e. middleton & Dylan J. T. Ashbury

« from Paris with love » Tumblr_lzcqauDOBx1qe4rlzo1_500

    J’avais fait différent service à l’hôpital, de la chirurgie, de la médecine général, de la gynécologie ; et tout type de personne : de celui qui avait trois grammes dans chaque bras comme celle venait en panique pour son enfant qui était juste tombé de son vélo. J’avais vraiment rencontré tout type de personne. Et pourtant aujourd’hui, j’étais incapable de venir en aide à ma propre cousine. On me disait souvent qu’être un bon médecin n’était pas un souci à l’hôpital, à la clinique où peut importe où on était ; mais qu’il était impossible d’être un bon médecin quand il s’agissait de la famille. Great et maintenant ? J’avais la détresse de ma cousine sous les yeux, et je ne pouvais rien faire. Autant dire que pour un soignant, il n’y avait pas pire que de se sentir impuissant face à une situation. Et ça, ça faisait partie de mon caractère au quotidien, je ne supportais pas l’échec. Depuis petite, je tâchais toujours d’être la meilleure malgré les épreuves que la vie avait jugées utile de le faire. Et jusque là, je n’avais jamais failli, et il me fallait donc plus que ça pour lâcher prise avec Dylan.
    Il y avait des nuits où je me levais d’un bon en pleine nuit, mon inconscient me réveillait avec cette sensation d’être emprisonné, comme si j’allais mourir d’une minute à l’autre, mais souvent s’était en silence. Les yeux humides, le cœur serré, un point dans la poitrine. Le reste de la journée se déroulait à merveille. Quelque fois, durant ses nuits, s’était des hurlements que j’entendais, mais pas n’importe lesquels, ceux de Dylan qui criait dans son sommeil après sa marraine « Elena ». Je ne savais pas si elle avait conscience de ses cris car ça ne durait souvent pas longtemps, mais assez répétitif tout de même. Avec les cours de psychologie qu’on avait eue, chaque étudiant en médecine savait qu’il ne fallait pas intervenir, car l’inconscient avait besoin de s’exprimer sur des événements de la vie qu’il refoule. Dylan refoulait tout ça en buvant et en ce droguant. Et ça, je n’avais aucun pouvoir là-dessus, sauf de la faire interner de force. Et je ne me voyais pas faire ça à ma cousine. Quoi que, il devait bien exister un moyen, mais je ne savais pas lequel, direction donc Paris pour revenir au temps où aucun problème n’existait, où les meurtres, ils y en avaient déjà, mais ils ne nous concernaient absolument pas.
    Cette chambre d’hôtel me paraissait parfois immense, et en même temps, quand on restait enfermées ici, j’avais comme l’impression d’être un lion en cage, de tourner en rond sans connaitre la sortie. Mon attitude de mère poule n’était pas des meilleures, mais je n’avais pas forcément le choix non plus. Du moins Dylan ne me le donnait pas. Et je voulais régler ça toute seule avec elle, sans faire intervenir mon père, ou des personnes de notre famille. Tout ce que j’aurais réussi à faire, s’était de la braquait encore plus qu’elle ne l’était là maintenant. Je ne savais plus comment aborder la question avec elle, comment l’en sortir, alors je tentais ma dernière arme, la faire réagir en parlant. « t’ira loin dans la médecine avec ça Kyarah, félicitation ! » purement ironique ça allait de soit. Quand je l’entendais hurler, mon sang n’avait fait qu’un tour dans tout mon corps, tellement je me sentais mal pour elle. Mais je n’allais pas m’avouer vaincu pour une fois qu’elle avait osé élever le ton sur ses dernières semaines, au contraire, j’avais toujours appris en médecine que le meilleur moyen de savoir que quelqu’un guérissait, s’était qu’elle exprime un sentiment. « Oui je te parle bien d’Elena, et de personne d’autre. Et oui aussi elle est morte, malheureusement. Mais tu crois sincèrement que restait ici, ou te droguait comme tu le fais, elle aimerait savoir que tu sois retombée dedans ? » Je ne savais pas trop par quel bout commencer cette discussion, assez délicate, mais je ne lui laissais pas le temps d’en placer une pour le moment, voulant faire un électrochoc dans sa petite tête de jolie brune. « Tout ce qu’elle a fait pour toi, c’était que du vent alors ? » J’avais employé un ton qui était presque comme si je trouvais son comportement pathétique et vraiment pas digne de ce qu’Elena avait fait pour elle, et quelque part s’était vrai. Sans connaitre Elena, je savais qu’elle avait fait beaucoup avec elle, et que sans elle, Dylan n’en serait surement pas là aujourd’hui. Alors pourquoi détruire tout ça ? Au contraire, avec le fait qu’elle ne soit plus parmi nous, elle devrait se montrer encore plus fière de tout ce qu’elle avait fait. « Que tu veuilles être sauvé ou non, tu sais très bien que je le ferais, et tu me connais, je ne suis pas du genre à lâcher l’affaire comme ça aussi facilement. » Et en réalité, nous n’étions pas cousine pour rien non plus, niveau têtu, on était bien gâtée toutes les deux. Ma cousine se libéra de mes mains, pour se mettre debout pour aller se mettre devant la fenêtre. Je prenais sa place dans le canapé en soupirant silencieusement. Je prenais quelques secondes de silence pour la laisser réfléchir à ce que je venais de dire, mais aussi pour la regarder, et on ne pouvait pas dire, Dylan s’était réellement laissée aller ses derniers temps. Au point que si ça ne tenait qu’à moi, j’aurai foncé dans sa garde robe pour lui trouver un truc à mettre, et lui retrouver son côté coquette qu’elle avait. J’inspirais profondément avant de reprendre la parole. « Est-ce que tu as parlé à sa sœur ses derniers temps ? » Si je ne pouvais rien faire, peut être que la sœur d’Elena oui. Je savais qu’elle en avait une avec qui les relations étaient assez dures de ce que j’avais compris de ma cousine le soir où sa vie est devenue un enfer. J’avais envie de lui demander si en même temps, elle avait eu l’occasion de se rendre à son enterrement. Je ne savais absolument pas où Elena habitait ni ses origines, mais peut être que ça aussi, aller voir Elena sur sa tombe pouvait être une aide, mais cette proposition, je ne pouvais la faire maintenant, pas sans connaitre quelques éléments de plus sur cette jeune défunte.
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: « from Paris with love » « from Paris with love » EmptyDim 11 Mar - 1:38



    Kyarah avait suivi différents stages en hôpital, entre autre en psychiatrie et apparemment, elle avait décidé d’appliquer ses cours sur ma petite personne, chose que je n’appréciais que très peu. Qu’elle prenne des cours pour s’améliorer, qu’elle tente de m’aider à aller mieux je pouvais comprendre, mais qu’elle applique sa psychologie à deux balles sur moi, non je n’acceptais pas vraiment cela. Je n’étais pas un cas d’observation sur lequel Kyarah pouvait s’appuyer pour sa thèse ou ce genre de choses.
    En temps normal, il ne m’arrivait que très peu souvent de m’énerver et m’emporter contre quelqu’un, en lui criant dessus de manière violente comme je venais de le faire avec Kyarah. Mais vu tout ce que j’avais vécu ces derniers temps, il m’était tout simplement impossible de me contrôler. Les mots venaient seuls à ma bouche et sortaient d’eux-mêmes, sans que je puisse avoir le moindre contrôle sur eux. Ce n’était pas que je n’étais pas en colère contre Kyarah et ce qu’elle pouvait me dire car, j’étais bel et bien en colère quant à ce qu’elle me disait, seulement j’avais pris l’habitude de tout prendre à la légère et de ne pas me prendre la tête, en laissant les choses glissaient sur moi. Pourtant la mort d’Elena avait retiré ce jmen-foutisme de mon caractère et me provoquait des colères incontrôlables, voir parfois des pulsions destructrices là encore incontrôlables. Oui la mort d’Elena m’avait mis dans une très mauvaise situation, dont je n’avais aucune idée pour m’en sortir.
    Kyarah semblait tout à fait prête à m’aider et d’un coup, elle se mit à crier après moi, ce à quoi je répondis de la même manière. Il ne fallait quand même pas s’attendre à ce que je lui réponde de manière polie et très agréable alors qu’elle s’acharnait sur moi. Elle me parlait d’Elena et de ce que je faisais avec la drogue, et comment ma marraine accepterait encore une telle chose de ma part. Là, Kyarah poussait le bouchon un peu loin et je n’appréciais vraiment pas du tout. « Tu ne sais rien de ce que je fais avec la drogue ou non ! Et ne parles pas au nom d’Elena ! Tu ne sais pas ce qu’elle pense et ce qu’elle veut pour moi ! » Il fallait que je me rende à l’évidence, je n’arrivais toujours pas à parler d’Elena à l’imparfait et de faire comme si elle n’était plus là. C’était quelque chose que je n’acceptais pas et pourtant, dieu sait que j’étais du genre à accepter la réalité, preuve en était ma récente découverte sur ma famille biologique, les richissimes Blackwood. Mais là n’était pas la question. Je n’aimais pas que l’on parle pour celle qui m’avait tant apporté et Kyarah en rajouta une couche en me demandant si pour moi, tout ce que ma marraine avait fait pour moi était du vent. J’émis un ricanement incontrôlé et totalement ironique face à la remarque de ma cousine. Je ne comprenais même pas comment elle osait me posait une telle question tellement cela me semblait absurde. A croire que ses stages ne lui avaient pas montré la difficulté d’une cure de désintoxication. « Sérieusement Kyarah ? Tu me poses une question aussi débile que ça ? As-tu la moindre idée de ce que ça peut demander comme effort d’arrêter la drogue ? Non je pense pas sinon tu ne viendrais pas me demander si ce n’était que du vent. »
    J’étais totalement agressive avec ma cousine ce qui n’était peut-être même jamais arrivé auparavant mais qu’importe aujourd’hui, je n’avais pas l’intention d’être tendre avec elle étant donné qu’elle ne l’était pas non plus. Je n’aimais pas particulièrement agir comme ça avec elle mais au grand mot les grands moyens.
    Pourtant, je lui avais dit et clairement pourtant, que je ne voulais pas être sauver, que je voulais qu’on me laisse tranquille, avec mes soucis. Ce n’était pourtant pas bien compliqué à comprendre. Mais apparemment il y avait certaines choses que Kyarah n’étaient pas prêtes à entendre et celle là en faisait définitivement partie.
    Debout face à la fenêtre avec vue sur la Tour Eiffel, j’essayais de ne pas écouter ma cousine, de ne pas penser à Elena, au manque que sa disparition me provoquait, ni même à l’envie que j’avais de tirer sur un joint. J’essayais de me concentrer sur l’armature métallique de la célèbre Dame de Fer et de me souvenir tout ce que je savais au sujet de cette célèbre montagne de fer, construite par le célèbre Gustave Eiffel. Et dire que je n’avais jamais vu sa petite sœur la statue de la Liberté à New York… J’étudiais depuis plus de quatre ans à Berkeley, et jamais je ne m’étais rendue à New York pour visiter la ville. Voilà une chose à laquelle un jour il faudrait que je remédie. Toujours dans mon dos, Kyarah était bien décidée à ne pas lâcher l’affaire, et tenta une approche moins directe en me demandant si j’avais des nouvelles de la sœur d’Elena, à savoir la célèbre Flavia De Suza. En entendant ce nom, plusieurs images me revinrent à l’esprit et me ramenèrent une semaine auparavant à Berkeley. La fusillade avait eu lieu une semaine auparavant, et les marques étaient toujours visibles sur les murs de la cafétéria. Les traces de sang avaient été effacé mais les souvenirs marquants n’en restaient pas moins toujours présent dans nos mémoires.
    De nombreuses personnes n’avaient pas survécu à cette nuit mortuaire, et l’Université avait donc du fermer pendant quelques semaines, histoire de faire le point, et nettoyer l’établissement. Mais avant, le Doyen Frederiksen, celui à cause de qui tout cela était du, celui qui avait tant voulu supprimer les fêtes, celui qui avait voulu supprimer l’esprit même de l’étudiant, ce même Doyen avait décidé d’organiser une cérémonie commémorative en l’honneur des blessés, mais surtout des victimes de cette tuerie, dont Elena bien entendue. Il se doutait que de nombreuses personnes auraient voulu assister aux obsèques de certaines victimes, mais la situation géographique n’aidant pas, c’était tout bonnement impossible. Elena étant Colombienne, il était bien évident que je ne pourrai pas assister à son enterrement. Alors j’avais saisi cette occasion pour rendre un dernier hommage à ma marraine. Accompagné de Flavia, j’étais montée à la tribune et avais adressé un discours plein d’émotions, entremêlés de larmes et de sanglots difficilement contenus, à Elena, dans le but de lui montrer que de là où elle était, je l’aimerai toujours. C’était la dernière fois que j’avais vu Flavia et même si je savais que les relations étaient tendues entre elle et Elena, je n’avais pu m’empêcher de la prendre dans mes bras, la serrer aussi fort que possible, et lui dire adieu. Je savais que je ne la reverrai pas après ce jour et ce n’était pas plus mal. Quelque chose de terrible nous liait à jamais et bien que ce lien soit fort, il était impossible pour l’une comme pour l’autre de rester trop proche.
    En entendant le nom de Flavia, je ne pensais pas qu’à cette cérémonie, mais aussi à la mort d’Elena en elle-même. Ce fameux lieu tellement destructeur entre nous deux était cette mort à laquelle nous avions assisté toutes deux, et plus particulièrement aux derniers mots d’Elena et à son dernier souffle. Nous avions toutes deux tenu Elena dans nos bras jusqu’aux derniers instants et c’est ce qui rendait notre proximité bien trop difficile à supporter. Voir Flavia me renvoyait cette image d’Elena, la tête posée sur les genoux de sa sœur, mes mains sur sa plaie, tentant de contenir l’hémorragie du mieux que je pouvais, pendant qu’elle posait ses mains sur les notre dans un dernier adieu…
    Alors non, je n’avais pas reparlé à Flavia depuis ce jour où, dans une dernière étreinte, nous nous étions dit adieu, et avions dit adieu à Elena par la même occasion. Et puis de toute façon, je ne voyais pas ce que Flavia venait faire dans l’histoire, ce qu’elle pourrait faire changer ou non. « Je n’ai pas revu Flavia depuis la cérémonie commémorative et c’est tant mieux comme ça. Je n’ai aucune intention de la revoir et c’est pareille pour elle. »

    Je n’avais jamais donné de réels détails à Kyarah au sujet de la mort d’Elena, du moins je ne m’étais pas étalée sur le fait que j’avais été présente jusqu’aux derniers instants en compagnie de sa sœur. C’était peut-être pour cela que Kya ne se rendait pas compte de la difficulté que je pouvais avoir à attendre parler de Flavia, et d’Elena en règle générale. Elle ne pouvait donc pas comprendre pourquoi cette mort, au-delà de tout ce qu’Elena pouvait représenter pour moi, m’avait affectée. Elle ne comprenait pas que tenir entre ses mains la vie de son amie, était une chose peu commune et que lorsque la vie s’envolait, alors la peine et la culpabilité s’installaient au plus profond de notre être, sans jamais vouloir en partir. Il était peut-être temps de mettre les points sur les i, d’expliquer les conditions de la mort d’Elena, et pourquoi je ne voulais pas qu’on s’occupe de moi. Je me retournais donc rapidement vers Kyarah pour lui dire qu’elle allait tout savoir de cette mort. Je virevoltais à nouveau côté à la fenêtre, pour ne faire face à ma cousine, ce qui serait bien trop difficile pour lui expliquer ce que j’avais à lui dire. « Je ne t’ai jamais raconté la mort d’Elena et tu ne me l’as jamais demandé donc tu ne peux pas comprendre pourquoi cette mort est si difficile à accepter pour moi. Personne hormis Flavia et la police ne sait ce que je vais te dire, pas même Elmas. Tu sais déjà ce qu’Elena représentait pour moi, donc pas besoin de revenir là-dessus. Lorsque nous avons été séparé lors de la fusillade toi et moi, je me suis retrouvée dans un couloir où je suis tombée sur Flavia et Elena, qui venait de se faire tirer dessus. La seule chose que j’avais à faire été de compresser sa blessure afin de stopper l’hémorragie et je n’ai pas été capable de le faire correctement. J’ai été présente jusqu’à la fin, jusqu’à son dernier souffle et c’est une image que je suis incapable de retirer de ma tête, d’autant plus que c’est de moi faute si elle est morte. C’est moi qui ait insisté pour qu’elle vienne à ce stupide bal, et c’est encore moi qui n’ait pas su stopper cette blessure. Alors voilà pourquoi je ne veux pas qu’on me parle d’Elena. Voilà pourquoi je ne veux plus me penser à la réalité. PARCE QUE LA REALITE CRAINT ! » J’avais hurlé ces derniers mots, histoire que Kyarah les comprenne bien, avant de m’écrouler le long du mur. Enroulé en position fœtale, je tenais ma tête entre mes mains et tentais de refouler toutes les larmes et les sanglots qui ne cessaient d’affluer sans que je puisse y faire grand-chose.
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MessageSujet: Re: « from Paris with love » « from Paris with love » EmptyMer 25 Avr - 14:36

corbeille, changement de perso
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« from Paris with love »

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