Voilà maintenant deux semaines qu'Aidhàn et moi nous connaissions et passions beaucoup de temps ensemble. Il est vrai que c'était par la force des choses dans un sens puisque le jour de notre rencontre officielle, lors du bal de la St Valentin organisé par l'université, un incident, sur lequel je ne veux pas revenu tant il est douloureux, est survenu et a forcé Aidhàn à passer plusieurs jours à l'hôpital. J'étais venue le voir tous les jours, nous parlions ensemble, bref, je voulais qu'il aille bien moralement, ça ne devait pas être facile pour lui de se retrouver dans cette situation et puis il devait souffrir malgré les perfusions sous lesquelles il était placé à longueur de journée.
Voilà deux jours qu'Aidhàn était sorti de l'hôpital. Etant donné que c'est son épaule qui était touchée et qu'il ne devait pas faire d'effort, je lui avais proposé de rester avec moi, ainsi, nous étions ensemble à l'hôtel, j'avais changé de chambre pour que nous puissions avoir chacun notre lit bien que côté à côté. Les médecins avaient clairement dit qu'Aidhàn devrait faire de la rééducation pour retrouver l'usage de son épaule et les exercices devaient notamment être pratiqués à la piscine, c'est donc pour cela que j'avais décidé de l'y emmener à une heure où il n'y avait pas grand monde, histoire qu'il puisse faire des exercices doucement et profiter de l'eau tiède.
Nous y étions donc allés en voiture, j'avais aidé Aidhàn à sortir ses affaires de son sac mais je ne pouvais pas l'aider à se changer, du coup, je l'avais laissé seul dans sa cabine tandis que j'allais me changer de mon côté avant de ranger mes affaires dans un placard et de me rendre sur le bord du bassin. Je l'attendais alors hors de l'eau et pensais à lui, notamment au fait, pas encore abordé, qu'il ne pourrait peut-être jamais reprendre la danse, surtout les portés il aimait tant les faire et savait si bien. Voilà que nous étions tous les deux handicapés même si Aidhàn avait plus de chance de s'en remettre que moi. Je l'attendais donc en pensant à cela et en imaginant le bazar que ça devait être pour qu'il se change, si j'avais pu, je l'aurais aidé...

Moi qui croyais que c’était impossible que ma vie devienne encore plus dramatique. Depuis deux semaines, je fréquentais une jeune femme avec qui le courant passait très bien. Elle avait commencée peu à peu à ensoleiller mes journées et surtout mes soirées. Ce qui était encore plus magnifique, c’est que je pouvais partager ma passion avec elle. Durant une soirée au restaurant, nous avions dansés le temps d’une chanson avant de poursuivre ça pendant le bal de la saint-valentin. Je me disais que rien ne pouvait gâcher cette soirée, mais voilà qu’un évènement qui m’avait marqué pour le reste de ma vie. Après avoir réussi à fuir avec la jeune femme, voilà que j’avais violemment trébuché. Je m’étais alors déplacer l’os de l’épaule ainsi que déchirer un muscle dans l’épaule. Suite à cet évènement, j’ai dû passer un long moment à l’hôpital. Heureusement, Kaylàh avait été là pour moi tout au long pour moi afin que je ne trouve pas trop le temps long. Voilà deux jours que j’étais sortie de l’hôpital. Le médecin m’avait bien évidemment donné des recommandations afin que je guérisse rapidement. Ce qui me fit le plus mal, c’est de savoir que je pourrais perdre l’usage de mon épaule, si jamais je n’exécutais pas correctement ma rééducation. Au moins, je pouvais bouger mon bras, mais l’usage était restreint vu que mon épaule ne bouge pas du tout. Surtout que je ressens de la douleur lorsque je la bouge. Parmi les exercices de rééducations, le médecin m’avait dit que d’aller nager à la piscine serait excellent pour la rééducation. J’ignorais comment j’allais m’y prendre vu la douleur que j’ai dans l’épaule, mais j’étais prêt à l’essayer. Je m’étais donc rendu vers la salle de sport afin de pouvoir aller à la piscine. À cette heure-ci, la piscine était presque déserte, mais que je dirais qu’elle l’était. Je devais bien évidemment me changer, mais j’avais du mal à prendre mon maillot qui était dans un sac que la jeune femme avait transporté. Heureusement qu’elle était là pour m’aider. Alors qu’elle me remit mon maillot, nous partions chacun de notre côté dans une cabine d’essayage. J’aurais vraiment voulu qu’elle vienne m’aider, mais elle n’avait pas le droit de venir avec moi. Une fois entrée dans la cabine, je retirai du mieux que je pouvais mon t-shirt. Le plus pire, se fit d’enlever mon pantalon, mais j’avais finalement réussi avec beaucoup de douleur. Ce fut un peu moins pire lorsque j’enfilai mon maillot. D’un bras, je ramassai mes vêtements pour ensuite retrouver la jeune femme. « C’est l’enfer! Je ne sais pas comment je vais faire pour survivre à ça. » Dis-je alors en soupirant avant de déposer mes vêtements par terre. Je n’avais pas du tout réalisé que la danse était terminée pour moi. Je le prendrais vraiment mal d’apprendre cela. Ressentant alors un peu de douleur dans mon épaule, je retenu alors mon épaule avec mon autre main. J’avoue que je me sentais un peu idiot de ne pas avoir pris d’athène pour soutenir mon bras, mais je ne voulais pas être emmerdée par ça. Je regardais alors la jeune femme avec un air déçu et ce n’était pas par sa présence qui provoquait ça. « Je te remercie sincèrement d’être là pour moi. Je ne sais pas comment je ferais sans toi. Es-ce que je pourrais venir vivre avec toi le temps que tout s’arrange? » Demandais-je alors nerveusement. J’avais peur qu’elle dise non et que je me retrouve seul dans cette situation. Étant donné que nous étions venus à la piscine, je me suis dit qu’il était temps que j’y entre, donc c’est ce que je fis en retenant le plus possible mon bras. Mon exercice afin de réhabilitation était de nager, mais j’avais très peur.

Lorsque je vis Aidhàn arriver, je me doutais que tout n'avait pas été facile, notamment avec la réflexion qu'il avait fait. Je comprenais la situation, j'avais vécu la même chose en me déplaçant avec des béquilles pendant plusieurs mois. La seule chose que je redoutais, c'était la prise de conscience par Aidhàn du risque de ne jamais pouvoir redanser, j'avais peur de sa réaction, car, même si je serais là pour le soutenir et que j'étais la preuve vivante que tout peut arriver, je ne saurais pas comment le raisonner. En tout cas, pour le réconforter, je lui fis un petit sourire compatissant et l'embrassai sur la joue, les deux semaines passées ensemble nous avaient beaucoup rapprochés.
-Ne t'inquiète pas, je suis là pour t'aider et tout va s'arranger, ne crains rien pour ça.
Après avoir mis nos affaires dans un coin, j'entrai avec lui dans l'eau qui était agréablement tiède, ce serait sûrement agréable pour son épaule. Puisqu'il aurait sûrement du mal, je pris de l'eau et le mouillait délicatement en prenant soin de ne pas toucher son bras puis je m'accroupis dans l'eau afin de n'avoir que la tête en dehors. Je m'attardai alors sur sa dernière question.
-Bien sûr que oui, tu peux rester avec moi autant de temps que tu le voudras, je t'ai promis de ne pas te laisser tomber et je n'ai qu'une parole. Maintenant calme-toi, tu te fais du souci pour rien, profite plutôt du moment présent.
Face à face, j'allais maintenant l'aider à bouger son épaule, lentement, en prenant le temps qu'il lui faudrait. Je mis alors ma main devant lui, le but était qu'il la prenne.
-Ne force pas trop, si ça te fait mal, tu arrêtes, d'accord ?
J'étais aux petits soins avec lui d'autant plus que si il était dans cet état c'était un peu pour moi puisqu'il m'avait guidée dans les couloirs pour échapper à la folie qui régnait au bal. Du coup, en l'ayant vu arrivé en disant qu'il avait eu du mal à se débrouiller tout seul, je pensais déjà à l'aider lorsque nous allions ressortir, les surveillants pourraient bien dire ce qu'ils voulaient, je ne voulais pas qu'il fasse trop d'efforts pour risquer de se faire du mal.

Je ne me doutais pas que ça aurait été aussi difficile. Pourquoi il y a fallu que ce soit mon épaule droite qui soit touché alors que je suis droitier. On ne tombe jamais du bon côté. La vie est vraiment mal faites et plus j’avance dans la vie et plus je lui en veux. Surtout qu’en plus, je n’ai pas encore pris conscience que je ne pourrai peut être plus jamais dansé. J’aurai beau croire qu’il y a des chances que je guérisse comme il le faut, mais je suis tellement chanceux dans ma vie que je sais très bien que ça n’arrivera pas. On s’acharne sur moi. Je n’avais pas besoin de cette fusillade et je n’avais surtout pas besoin de cette blessure. « Sincèrement, je ne sais pas ce que je ferais sans toi. Tu es vraiment une très bonne amie. » Alors que j’étais dans l’eau, la belle brune était venu me rejoindre. La température était absolument parfaite. Je n’osais pas entrer complètement mon corps dans l’eau afin de ne pas avoir mal. Je pense que la peur gagne sur tout en ce moment. La peur de ressentir de la douleur est vraiment pire que tout. « Je veux bien profiter du moment présent, mais j’ai peur de chaque mouvement que je fais. J’ai surtout peur de me cogner l’épaule contre quelque chose et je sais que ça ferait terriblement mal. » Dis-je alors en soupirant. Je me sentais très impatient en ce moment. La douleur ne m’aidait pas du tout. La jeune femme se mise alors devant moi et me tendis la main. Je la pris malgré le mal que j’avais. « Je sais d’avance que la douleur va être intense. Il va falloir que je fasse ça tous les jours. Comment je vais faire pour endurer tout ça. » J’appréciais grandement qu’elle soit au petit soin avec moi, mais le mal prenait le dessus sur ma raison. Je devrais peut-être l’avertir que je risque fortement d’être désagréable, mais il faut aussi qu’elle sache que ce n’est pas contre elle. Je n’osais même pas m’imaginer ce que ça allait d’être de me rechanger tout à l’heure. Surtout qu’il fallait que je me change au complet je me disais que la jeune femme ne viendrait pas avec moi, vu que les surveillants diront leur mot. Ils vont s’imaginer que nous allons aller faire du sexe, mais ce n’est pas du tout ça. J’ai réellement besoin d’aide.

Je ressentais parfaitement la détresse qu'Aidhàn ressentait, c'était un homme relativement actif et une telle blessure l'empêchait de faire ce qu'il voulait, de même, il était dépendant, de moi en l'occurrence, mais cela ne me gênait pas le moins du monde. Je voyais bien qu'il avait peur et qu'il n'osait pas bouger. Pour l'inciter, je le mouillais doucement, sans toucher son bras, bien entendu.
-Je ne t'abandonnerai pas, Aidhàn. Je sais que ce que tu vis est difficile mais tente de te raisonner. Moi aussi j'ai souffert quand j'ai eu mon accident, surtout que je n'avais aucun soutien et que tout le monde me disait que je ne redanserais plus jamais de ma vie, ce qui s'est avéré bien faux, tu l'as vu par toi-même.
La détresse qu'il ressentait me préoccupait, je n'aimais pas le voir comme ça, j'aurais voulu l'aider mais cela m'étais tout bonnement impossible. Je lui pris alors la main gauche pour l'emmener vers un côté, histoire que nous soyons vraiment tranquilles tous les deux.
-Bouge doucement, dès que tu ressens une douleur, tu arrêtes, si tu forces trop, ça te fera l'effet inverse. Quant à te cogner, ne t'inquiète pas, il n'y a rien autour de nous. Déjà, mets toi complètement dans l'eau, tu verras, ça va te faire du bien
Pour la suite de la rééducation aussi je serai là, je l'aiderai à faire ses exercices et à l'aider à gérer la douleur, la seule solution était la douceur.
-Essaye de calmer ta peur, tu te sentiras déjà mieux, fais les choses lentement et tu verras que tu ne souffriras pas.
Je pris alors un peu d'eau dans mes mains et la versait lentement au dessus de son épaule pour voir sa réaction qui ne devrait pas être mauvaise logiquement. Lorsque toute l'eau eut coulé, je caressais doucement sa joue avec l'une de mes mains.
-En sortant, si tu n'arrives pas à te changer, tu m'appelleras, je viendrais t'aider.
Je me remis alors dans l'eau, je n'avais pas chaud, la différence entre la température de l'eau et celle de l'air était assez importante.

Ma dépendance envers les autres est sans doute l’un de mes plus grands problèmes. Il faudrait que j’apprenne à plus me débrouiller par moi-même, car en ce moment, il est vrai que je suis très dépendant de la jeune femme. Heureusement qu’elle n’y voyait aucune inconvenance, car j’aurais pu facilement me retrouver tout seul dans ce cas-là. J’étais tout de même rassuré de savoir que la jeune femme ne m’abandonnerait pas. Elle faisait tout que je comprenne que j’allais m’en sortir, mais avec la tête dur que j’ai, disons que ça ne sera pas un morceau de gâteau. Il va falloir qu’elle soit patiente avec moi c’est certain. « Je sais très bien, mais si j’y pense bien, c’est fini l’entrainement pour un bout de temps et peut-être pour toujours. Je vais perdre mon physique dont j’ai mis tant de temps à prendre soin. Je vais tout perdre si sa continu. J’espère au moins que ça ne m’empêchera pas de danser. Je sais que pour l’instant, ce sera impossible, mais bon. » Peut-être que j’exagérais complètement ma situation en ce moment. Peut-être qu’au fond ce n’est pas si pire que ça. J’aimerais tant penser comme ça, mais ce n’est pas le cas. Je ne fais que m’imaginer les pires scénarios au monde. Je suis peut-être un peu trop défaitiste tout dépendant des cas. La jeune femme m’avait alors amené dans un coin de la piscine qui était plus tranquille. Je me fiais donc à ses indications, soit de bouger doucement et que si je ressens de la douleur, j’arrête. Pour l’instant, ce n’était pas si pire que ça. « Je te fais pleinement confiance. Tu aurais dû devenir médecin, car tu sembles vraiment t’y connaitre. » C’est vrai, elle savait pertinemment ce qui serait bon pour moi. Maintenant, selon ses dires, je pris une très grande respiration afin de calmer ma peur. Si je fais très attention, tout ira bien. Je venu ensuite à reposer mon regard dans le siens. Elle fit alors couler doucement de l’eau sur mon épaule, ce qui me fit un peu mal, car ça m’avait saisi, mais ce n’était pas si pire. « Il y a de bonne chance que je te demande de l’aide. J’espère que tu ne vois pas d’inconvénient à ce que je me change complètement. » J’avais gardé mes boxers en dessous, donc techniquement, je devais les changer. Je vis alors la jeune femme retourner dans l’eau. Je décidai donc de faire de même en y allant doucement. Je sentis une légère pression qui me fit mal sur le coup, mais ce n’était pas si pire que ça. Je m’approchai alors doucement de la jeune femme. J’aurais envie de la prendre dans les bras, mais j’avais peur qu’elle prenne mal mon geste vu que l’on est en maillot de bain. « Je peux te prendre dans mes bras? » J’avais envie d’être collé à elle. Cela allait me rassurer et j’avais envie de l’avoir près de moi. J’espérais qu’elle ait des sentiments pour moi, comme moi j’en ressens en ce moment.

L'état moral et physique d'Aidhàn me faisait penser qu'il était vraiment vulnérable, il avait besoin de moi ce qui me faisait plaisir, j'aimais être utile aux autres, c'était une de mes autres passions, prendre soin des gens, de ceux que j'aime, surtout.
-Non, ne t'inquiète pas, tu reprendras la danse et surtout, tu vas rester tout beau comme tu l'es. Tu sais, tu n'as pas besoin de ton épaule pour faire du sport, on pourra aller faire du vélo d'appartement si tu veux, je te tiendrai si tu n'as pas d'équilibre au début, on pourra aussi aller marcher et tu verras que tu resteras le même. La danse, elle t'attend, elle n'est pas partie sans toi, ne te fais pas de souci.
Je lui fis alors une bise sur la joue pour le rassurer, apparemment il aimait le contact, tout comme moi, alors, ce serait parfait. Je lui fis ensuite un petit sourire, c'est vrai que j'avais quelques notions de médecine pour avoir cherché tous les moyens pour me remettre et reprendre la danse mais de là à en faire ma profession, je pense que j'aurais eu beaucoup de mal.
-Respire profondément quand tu ressens une douleur, ça passera plus facilement, tu verras.
J'avais alors fini de lui verser de l'eau sur l'épaule, il avait eu mal apparemment mais pas à un point trop élevé, ce qui était une bonne chose, il supporterait le contact de l'eau laquelle devrait même le soulager et l'aider à faire les mouvements recommandés.
-Je t'aiderai, ne te fais pas de souci, on cachera ce qu'il faut !
Je lui fis un petit clin d'oeil et le regardai venir vers moi. Sa deuxième question me surprit mais de façon agréable, bien sûr que j'allais accepté.
-Bien sûr !
Je m'approchai alors de lui et l'enlaçai doucement, posant mes mains dans son dos et ma tête contre son épaule gauche pour ne pas lui faire de mal.
-Essaye de mettre ta main dans mon dos lentement, c'est un geste utile à faire ça que d'enlacer une demoiselle !
Un petit brin d'humour pour l'encourager ! C'est vrai que moi-même, j'aimais beaucoup être dans ses bras, surtout en tenue si légère, nous pouvions alors nous sentir encore plus proches.

Malgré tout, je ne serais pas du genre à baisser les bras. Malgré tout ce que je peux dire, il ne faut parfois pas me prendre au sérieux. Je me suis toujours promis à moi-même que je ne baisserais jamais les bras peu importe les problèmes que je pourrais rencontrer. Je me suis surtout promis de ne jamais me suicider. J’ai une vie à vivre et je compte la vivre jusqu’à ce qu’elle soit terminé. Comme ça je n’aurais pas de regret lorsqu’elle sera terminée. J’ai des rêves et je veux absolument les accomplir et ça peu importe le temps que ça prendra. « Tu sais que tu es une excellent source de motivation toi? C’est on pourra faire du bicycle ou de la marche. Je vais tout faire pour que la danse continue à faire partis de moi. C’est le plus important dans ma vie je pense. » La danse a toujours été une excellente source de motivation dans ma vie et je ne voulais pas qu’elle me laisse tomber. J’écoutais alors attentivement ce que la jeune femme me disait. Elle avait probablement et même que je dirais certainement reçu des notions en médecine. Elle savait quoi faire pour m’aider dans chacune des situations. « D’accord! Cela m’aidera en même temps à garder mon calme. » Alors qu’elle avait versé de l’eau sur mon épaule j’avais pris une grande respiration, car j’avais ressenti un peu de douleur. En tout cas, j’étais bien content de savoir qu’elle allait m’aider à me changer malgré le fait que j’allais me retrouver nue. « Ne t’en fait, je ne suis pas gêner. » Je me mis à rire alors. Ça me faisait beaucoup de bien de rire. Je venais alors de lui demander si je pouvais la prendre dans mes bras, puis elle accepta. Un sourire s’afficha sur mon visage lorsqu’elle venu m’enlacer. Je ne l’avais pas vu de la même façon, mais il est vrai que sa pouvait être une bonne chose pour mon épaule. Suite à ses dires, je glissai doucement mes deux mains dans le bas de son dos et j’essayai de monter le plus haut possible, mais je ressentais de la douleur, donc je remis mes mains dans le bras de son dos. Malgré la douleur, je me mis à monter mes mains de haut en bas caressant ainsi son dos. J’adorais vraiment l’avoir dans mes bras comme ça. Surtout en plus en étant en tenue légère comme ça, c’était beaucoup plus agréable. Mon cœur se mit à débattre alors très rapidement et je fus tout d’un coup nerveux. Mes sentiments commençaient à monter peu à peu, mais j’espérais que ce soit pareille de son côté. « J’aime tant t’avoir dans mes bras comme ça. En plus c’est plus motivant même si je ressens de la douleur. »

Aidhàn était vraiment un jeune homme adorable comme je n'en rencontrerais peut-être plus jamais alors je comptais bien le garder, au moins dans mes amis. En effet, qu'on se le dise, si je faisais tout ça pour lui, ce n'était pas simplement par amitié, mais pour autre chose, un sentiment plus fort qu'il semblait aussi ressentir pour moi, chose que me ravissait mais je ne voulais pas passer aux aveux, la situation n'était pas propice à cela, il aurait pu croire que je lui disais ça simplement parce que sa compagnie m'était agréable mais ce n'était pas vrai, alors, j'attendrai le moment propice pour cette déclaration.
-Ne te fais pas de souci, tu vas t'en remettre, il faut juste que tu gardes le moral et que tu prennes soin de toi, pour ça, je vais t'aider, je ne cesserai de le dire !
Le fait de l'aider à se changer allait sûrement me mettre mal à l'aise, ce n'est pas tous les jours que je me retrouve devant un homme dans son plus simple apparât mais nous nous connaissions déjà mieux et il ne semblait pas pudique alors, ce serait sûrement différent.
Par la suite, je me retrouvais dans ses bras, la tête contre son épaule gauche, le nez contre son cou qui sentait si bon, même blessé il continuait de prendre soin de lui, c'était vraiment un bon signe ! Je fis alors attention à ses mains et plus particulièrement à celle de droite que je sentis monter un peu plus haut peu à peu, j'étais contente de cela, c'était déjà un bon point pour la rééducation, elle commençait bien, ça allait sûrement le motiver pour continuer mais il ne fallait pas trop pousser non plus.
-Bravo, Aidhàn, tu vois que tu y arrives !
Je sentis alors son coeur battre plus fort et plus vite, je me décalai alors un tout petit peu de lui et posai ma main contre sa poitrine tout en l'écoutant parler.
-En effet, je vois que ça te fait de l'effet ! Ne sois pas gêné, moi aussi j'aime beaucoup être dans tes bras, ça me réconforte.