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❝ i'm painting you a portrait of young ❞ ◂ nessa&noah

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MessageSujet: ❝ i'm painting you a portrait of young ❞ ◂ nessa&noah ❝ i'm painting you a portrait of young ❞ ◂ nessa&noah EmptyVen 9 Mar - 17:42

let's dance in style, let's dance for a while. « let's dance in style, let's dance for a while Heaven can wait, we're only watching the skies, hoping for the best, but expecting the worst, are you gonna drop the bomb or not ? let us die young or let us live forever we don't have the power, but we never say never, sitting in a sandpit, life is a short trip, the music's for the sad man » JAY-Z ❧ forever young
Young Forever (feat. Mr Hudson) by Jay-Z


Il y a des choses pour lesquelles on mourrait. Des amis à qui on tient plus que tout, des principes qu’on défendrait jusqu’à notre mort. Chacun possède sa petite faiblesse, son talon d’Achille. En ce qui me concerne, sans hésitation, je donnerais ma vie pour ma famille, mais surtout pour ma petite sœur. Quatre ans de différence, et pourtant, je la considérais comme ma jumelle, mon essentielle. Ce bout de femme était nécessaire à mon monde, et je ne pense pas que je puisse survivre si elle venait à disparaître de mes alentours. Les chamailles entre frère et sœur ont beau être relativement fréquentes chez toutes les familles, entre nous, elles étaient d’une rareté déconcertante. De ce que je me souvienne, nos quelques disputes devaient remonter à l’époque où nous n’étions encore que de jeunes enfants. Je voulais manger la dernière part de gâteau au chocolat, elle aussi. Résultat : querelle pour savoir qui l’emporterait. En dehors de quoi… rien de bien violent. Nessa était mon trésor personnel, celle à qui je me confie sans crainte, et sur qui je peux compter quelque soient les situations. Il fallait admettre que notre passé était loin d’être simple… Et je ne pense pas me tromper en affirmant que c’est grâce à cela si aujourd’hui nous sommes aussi proches. La mort de notre mère nous aura fait connaître une enfance pas tout à faire comme les autres. Même si très vite, Belle Maman s’est pointée dans notre vie… mais on ne peut malheureusement pas dire que cela a changé grand-chose. Les tensions naquirent au sein de la famille : papa essayant de bien faire, Belle Maman tâchant d’imposer ses lois, moi en pleine crise d’adolescence, et Nessa… au bord de la rébellion. Parce que oui, allez savoir pourquoi ma sœur aura très rapidement développé un caractère on ne peut plus.. Particulier. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, mais marche en revanche très facilement sur ceux des autres. Pousser le vice était dans ses habitudes. Et le pire dans l’histoire, c’est que je demeurais comme étant son acolyte numéro un. Je l’encourageais, l’aidais à faire tout ce qu’elle voulait. Faire le mur un soir de semaine, alors qu’elle est censée réviser ? Pas d’problème, Nono est là. Fumer des joints dans le dos des parents ? No soucaï : je savais exactement de quelle manière les occuper histoire qu’ils ne nous surprennent pas en pleine fumette. Bref. On ne peut pas dire que je prenais mon rôle de grand frère très au sérieux. Mais je me suis promis de tout faire pour arranger le coup. Ma priorité : être là pour elle. Peu importe le moment, la raison, si elle avait besoin de moi, j’arriverais sur le champ. Et en cette fin de période de Saint Valentin, ce fût le cas. La veille, un coup de téléphone de sa part… C’était à peine si j’avais reconnu sa voix. Effrayée, démolie, paniquée.. Et les nouvelles que j’avais pu entendre aux infos étaient loin d’être rassurantes. Une fusillade avait eu lieu à l’université de Berkeley, le nombre de morts et de blessés était encore inconnu, mais apparemment, la note risquait d’être lourde. Et pour cause : Kurt avait vraisemblablement perdu la vie dans ce massacre humain. Pas le temps de réfléchir plus longtemps, j’avais sauté dans le premier avion en destination de San Francisco. Et me voilà désormais installé sur un fauteuil, plus tendu que jamais. Nous sommes le 15 février, et j’envole rejoindre ma jeune sœur. « Ness’, c’est moi. Je vais prendre l’avion, je serai à l’aéroport de San Francisco d’ici quelques heures. Tiens le coup, d’acc’ ? Fais attention à toi. » Portable en main quelques minutes avant le décollage. Soucieux ? Je l’étais plus que jamais. Mais au fond, j’étais déjà conscient qu’elle était parvenue à survivre à ce génocide.. et mon Dieu, c’était déjà en soit un énorme poids en moins sur les épaules. Elle était en vie, et c’était le plus important. Malgré cela… j’appréhendais l’état dans lequel je risquais très certainement de la retrouver. Au téléphone, elle m’était apparue complètement chamboulée, et il y avait de quoi. Comment ne pas l’être après une telle expérience ? J’imagine qu’une paire de cellules psychologiques allaient être ouvertes… Les yeux clos, je posais mon front contre le hublot, guettant d’un œil attentif les maisons devenir plus petites… Jusqu’à disparaître complètement.

J’ignore combien de temps j’ai passé à dormir. Plusieurs heures, puisqu’à mon réveille, nous n’allions pas tarder à arriver. Autour de moi, j’aperçus la foule commencer à s’agiter. Ils parlaient à voix basse, citant quelques noms que je ne pu réellement discerner, le tout en évoquant un sujet qui attisa mon attention. « Balles », « tueurs », « morts ». Eux aussi étaient donc revenus à San Francisco s’assurer que leurs proches étaient toujours en vie ? Un léger sourire mélancolique se dessina sur mes lèvres, je soupirais un bon coup alors qu’on nous annonçait la descente imminente de l’appareil. Je n’avais jamais mis les pieds dans la cité, et hormis les anecdotes qu’avait pu ma raconter ma sœur sur sa vie à Berkeley, je n’avais aucune idée d’à quoi ressemblait l’endroit. Et pourtant il faudrait bien vite que je m’y fasse… Puisque je devrais désormais continuer mes études ici-même. Université prestigieuse dans laquelle je peux entrer sans trop de mal grâce à mes résultats. Dire que j’étais censé faire la surprise à Nessa… au final, ma réinsertion dans l’univers étudiant n’allait pas être aussi joyeuse que je le pensais. 8h du matin, et l’avion arrivait enfin à l’aéroport, me sortant ainsi de mes songes. Le Soleil effleurait à peine les environs, et pourtant une foule monstre peuplait déjà les lieux. A croire qu’ils attendaient tous quelqu’un de leur famille. Apparemment, la fusillade était propice aux réunions imprévues. Bagage en main, je traversais d’une démarche mesurée les quelques mètres sous la pluie qui s’abattait sur les environs. Cigarette au bord des lèvres, briquet en main, je recherchais désormais des yeux la silhouette si familière de ma sœur. Au beau milieu des pleurs de certains, et des étreintes d’autres, je parvins enfin à discerner une petite tête, encadrée de cheveux ébène. La voilà. De sa gracieuse allure, mais de son visage néanmoins marqué par la fatigue… hum. J’esquissais un très bref sourire avant de m’avancer vers elle et rompre les quelques mètres qui nous séparaient. Elle devant moi, j’ai croisé son regard une poignée de secondes, et comme je le craignais, les conséquences de ces meurtres risquaient de peser lourd. Sans un mot, je l’ai serrée dans mes bras, sa tête posée contre mon épaule, mes lèvres embrassant son front. Six mois que l’on ne s’était pas revus, et j’étais loin de m’imaginer que nos retrouvailles seraient marquées par un tel événement. Pas le temps de s’épanouir dans les questions banales de prises de nouvelle, je connaissais d’avance ses réponses. D’ailleurs, je n’étais même pas certain qu’elle puisse prononcer le moindre mot. « Hé, je suis là. Ca va aller. » Paroles réconfortantes, intonations doucereuses, je tâchais de veiller sur elle tout comme elle le faisait pour moi lors de mes crises. Son visage entre mes mains, je lui adressais un tendre sourire avant d’encercler ses épaules de mon bras. « Viens par là, on va se poser ici, j’te paye le café. Et si tu veux, tu n’auras qu’à m’en parler ok ? Sinon j’te raconterai mes péripéties avec belle-maman pendant le week end dernier. » Une infime touche d’humour afin de colorer une situation lourde de tristesse. Prendre conscience d’un traumatisme était loin, très loin même d’être une chose évidente. Il était donc parfaitement normal qu’elle soit en état de choc. Mais j’avais le cœur broyé à la voir ainsi… Ma jeune sœur, d’ordinaire si joyeuse. Mes yeux se posèrent quelques secondes à peine sur son ventre arrondi avant que nous ne nous installions à la première table d’un café de l’aéroport. « Je suis désolé pour Kurt. »
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MessageSujet: Re: ❝ i'm painting you a portrait of young ❞ ◂ nessa&noah ❝ i'm painting you a portrait of young ❞ ◂ nessa&noah EmptyMar 20 Mar - 16:35

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