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« PEOPLE DON'T CHANGE. »
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« La dernière fois qu’on s’est vu je venais de perdre mon meilleur ami et je t’ai croisé par hasard. Après mon meilleur ami, tu étais la personne en qui j’avais eu le plus confiance. J’avais besoin de trouver une personne qui m’écoute et qui soit là. En t’embrassant j’ai pensé que ça pourrait changer quelque chose, mais ça n’a pas été le cas. » Effectivement ça n’avait pas été le cas, Maria était en couple avec Edward, l’avait ensuite épousé et avait dorénavant deux enfants avec lui. Plus rien ne serait jamais possible entre Maxence et elle. De toute manière, la brunette ne le désirait pas. Elle ne le désirait plus. Maxence fut un homme important à une période de sa vie, qu’elle avait blessé, elle le reconnaissait sans mal, mais aujourd’hui il y avait prescription comme beaucoup disent. « Je t’ai aimé Maria, mais je sais aussi que c’est du passé. Alors t’envoyer des messages avant ne m’aurait pas aidé à avancer. T’envoyer un message pour aujourd’hui ne veut pas dire que tu aurais été mieux préparer à me voir non plus. » Certes, elle se serait malgré tout retrouvée au pied du mur, mais tout de même, il aurait dû le faire, pour le principe. De quoi avait-elle l’air présentement à devoir agir comme si de rien n’était alors qu’elle était face à son ex-compagnon qu’elle avait injustement trompé avec son ami ?

« Mais ne t’inquiètes pas, je ne serais pas un obstacle dans ton université. Je ferai mon boulot et je m’en tiendrai à ça et uniquement à cela. Je ne serai pas l’enseignant qui te causera le plus de problème. » Qui avait dit qu’elle craignait qu’il soit un problème au sein de l’université ? Lorsqu’il enseignait ici, il ne l’avait jamais été, ainsi Maria ne voyait pas pourquoi il devrait le devenir dorénavant. Il avait été un très bon professeur en philosophie, O’Berkeley ne voyait donc pas pourquoi il ne serait pas un très bon professeur en médecine. « Je ne m’en fais pas le moins du monde à ton sujet, Maxence. » Se passant une main dans les cheveux, la brunette entendit soudainement une sonnerie qu’elle ne connaissait dorénavant que trop bien. Elle soupira, et alla faire cesser l’alarme de son téléphone portable qui venait gentiment lui rappeler qu’elle avait des cachets à prendre. Attrapant sa bouteille d’eau qu’elle avait toujours avec elle, Maria sortit sa boite de comprimés de son sac à main et en prit un. Une gorgée d’eau plus tard, et sans avoir même fait attention à l’homme qui était encore là, la brunette rangea rapidement sa boite de comprimés pour que Maxence n’ait pas le temps de voir de quoi il s’agissait et reposa sa bouteille d’eau au pied de son bureau. « Tu as besoin d’informations concernant certains points de ton embauche ? » Lui demanda-t-elle par la suite, un ton sûr, pour éviter qu’il ne pose la question qui la dérangerait sans doute.

Mettre les choses à plat semblait être à l’ordre du jour. De toute façon le français savait qu’ils devraient passer par là à un moment où à un autre. Maintenant, il avait juste envie que tout soit clair et il en resterait là. De plus, s’il pouvait éviter de croiser le chemin de l’irlandais ça lui irait parfaitement. Il n’avait pas envie d’avoir d’explications avec ce dernier. Enfin bref, il expliqua sa façon de penser à la jeune femme, lui indiquant même qu’il ne lui poserait aucun problème et qu’il ferait en sorte de passer par sa secrétaire et non par elle. Hochant simplement la tête aux propos de sa supérieure, il entendit à son tour la sonnerie. Ne disant rien, il regarda la jeune femme se déplacer dans son bureau. Il fut quand même surprit de la voir avaler un médicament. Oui, il savait que s’en était un. Il n’était pas professeur de médecine pour rien, il savait reconnaître un comprimé d’un simple bonbon ou autre. De plus la jeune femme avait de l’eau pour l’avaler, donc ça n’était pas rien. Son intuition se confirma quand elle rangea au plus vite le tout pour qu’il ne puisse pas voir de quoi il s’agissait. Cependant, il ne fit aucun commentaire, avant de l’écouter parler.

Oui, juste une.

Il la fixa d’un air sérieux et il savait qu’elle avait dû comprendre où il voulait en venir.

Dois-je penser que ma supérieure hiérarchique puisse ne plus l’être un jour parce qu’elle aurait dû être transporté d’urgence à l’hôpital ?

Le sujet, il ne le connaissait pas. Mais, il savait que ça serait sans doute sensible. Alors, il préféra prendre les devants.

Ca ne me regarde pas, je le sais très bien. Seulement, mon meilleur ami est tombé inconscient quand il donnait un cours, alors j’apprécierai de ne pas revivre cela.

Ca n’était clairement pas quelque chose qui le concernait, mais il savait également que c’était sa façon à lui de lui dire qu’il serait là au moindre problème.

La médecine est devenue mon domaine Maria, alors si ton médecin est nul, je suis là.

Il haussa simplement les épaules. Il ne voulait pas savoir ce qu’elle avait. Il voulait juste lui dire que si elle avait des questions qu’elle ne parvenait pas à formuler à son médecin de famille, alors lui pourrait le faire. Au moins lui répondrait sans détour et sans mettre les formes pour arrondir les angles, il serait clair et direct.

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Alors que Maria s’attendait de la part de Maxence qu’il lui lance un petit pic, il n’en fut rien. Au contraire, il lui répondit quelque chose à laquelle Maria ne s’était absolument pas attendue, bien qu’elle ait très certainement dû. « Dois-je penser que ma supérieure hiérarchique puisse ne plus l’être un jour parce qu’elle aurait dû être transporté d’urgence à l’hôpital ? » Le sang de la brunette ne fit qu’un tour. Elle aurait peut-être dû attendre qu’il ait quitté son bureau pour pouvoir prendre son traitement, seulement O’Berkeley savait bien qu’elle devait prendre son traitement de manière fixe. Ce n’était pas non plus le moment de jouer avec sa prise de médicaments. « Ça ne me regarde pas, je le sais très bien. Seulement, mon meilleur ami est tombé inconscient quand il donnait un cours, alors j’apprécierai de ne pas revivre cela. » Maria se sentit soudainement très mal face à Maxence qui lui avait expliqué quelques minutes plus tôt la raison pour laquelle il l’avait embrassé lorsqu’ils s’étaient revus à Paris à la fin de l’année 2010. « La médecine est devenue mon domaine Maria, alors si ton médecin est nul, je suis là. » Silencieuse, Maria ne savait pas quoi faire. Elle mourrait d’envie de pouvoir parler avec quelqu’un de sa situation médicale, et qui de mieux pour cela qu’un médecin ? Maxence ne l’était pas, certes, mais il en connaissait certainement suffisamment pour pouvoir en discuter un peu avec O’Berkeley. Mais oserait-elle supporter le regard de son propre ex-compagnon face à sa situation ? Les choses étaient si compliquées. « J’ai une myasthénie. »

Le silence de plomb entre les deux adultes devenait pesant. Maria devait absolument y remédier, et au plus vite si possible. « A la base, c’est qu’une infection qui peut se soigner et qui n’est pas dangereuse à proprement parlé pour la vie mais…dans mon cas, ça empire. Ça agit sur mes muscles thoraciques. Ça arrive parfois, et ça m’est tombé dessus. » Commençant à faire les cents pas dans son bureau, la brunette préférait ne plus croiser le regard de son ex-compagnon de suite. « Personne ne le sait mise à part toi et Edward, Max. Je ne veux pas que ça se sache, je ne veux pas qu’on me regarde autrement. J’aurai même préféré que tu ne le saches pas. » Malheureusement, elle n’avait pas pu résister à l’envie de partager – enfin – son malheur avec quelqu’un. On lui avait conseillé de voir un psychologue, chose qu'elle avait refusé de faire.

Le fait qu’une personne prenne des médicaments n’était pas quelque chose d’inhabituel. Après tout, un jour ou l’autre on doit tous prendre des médicaments. Que ça soit parce que l’on a un rhume ou parce qu’il faut avoir un traitement à vie. Alors, le français aurait très bien pû ne pas prendre en compte le fait que sa supérieure venait d’avaler un cachet avec de l’eau. Cependant, il savait aussi que le fait qu’elle ait mit son portable à sonner ne devait pas être anodin. C’est pour cela au lieu de parler de son contrat et de son futur emploi au sein de l’université de Berkeley, il parla du fait que la jeune femme venait d’ingérer un médicament et du coup que peut-être elle pourrait ne plus être en charge des lieux s’il lui arrivait quelque chose. C’était froid de dire cela à une personne, mais il éclaircit la situation, n’ayant pas envie de revivre les étudiants passant de couloirs en couloirs, en courant pour finir par voir une personne qu’il connaît allongé au sol et devoir lui faire un massage cardiaque. Il l’avait vécu une fois avec son meilleur ami, c’était déjà bien assez pour lui. Puis, il clarifia le fait que si le médecin de la jeune femme n’était pas bon, lui serait là, au besoin. Attendant un peu, il voyait sur le visage de la jeune femme qu’elle cherchait qu’elle était la meilleure solution entre parler et se taire. Il apprécia alors qu’elle lui en parle et il hocha simplement la tête.

Cependant, il ne fit aucun commentaire. Il ne savait pas si elle allait juste lui donner ce fait ou le développer. Du coup, il chercha dans sa mémoire et trouva la maladie en question avant que son interlocutrice ne reprenne la parole. L’écoutant avec attention, il ne dit rien, la laissant simplement parler. Elle semblait avoir besoin de le faire, alors autant qu’il la laisse se décharger de tout cela. La voyant alors marcher de long en large dans son bureau, il la laissa faire, sachant parfaitement que ça ne servirait à rien de tenter de l’approcher ou de la calmer, elle savait ce gérer, ça il en était plus que certain.

Crois-moi qu’avec un tel chemisier et surtout une jupe aussi proche de tes formes, personne ne verra rien d’autre.

Haussant un sourcil en souriant en coin, il fixa la jeune femme.

En tout cas moi je ne regarderai que ton postérieur et les jumelles.

Il montra évidemment les fesses et la poitrine de la jeune femme, toujours en souriant. Il savait que c’était de mauvais goût et même très mal placé, mais il avait tenté l’humour pour la faire sourire un minimum, même quelques secondes. Soupirant doucement, il continua de la regarder.

Il y a peut-être des questions que tu n’oses pas poser à ton médecin ?

Il avait quelques connaissances sur le sujet alors si elle avait quelques questions, autant qu’elle lui en parle. Maintenant ou un autre moment d’ailleurs. Pour lui peut lui importait, le tout étant qu’elle ne veuille pas se renfermer sans savoir ce qui l’attendait et qu’elle se bloque sans tout demander sur cette maladie qui la touchait.

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« Crois-moi qu’avec un tel chemisier et surtout une jupe aussi proche de tes formes, personne ne verra rien d’autre. » Maria fut atterrée par ce qu’elle venait d’entendre. Jamais Maxence ne lui avait parlé de la sorte, jamais. Bien qu’elle ait pu le trouver changé lorsqu’il avait fait son apparition dans ce bureau, jamais la brunette n’aurait été jusqu’à se douter qu’un véritable changement ait pu avoir eu effet sur celui qui jadis fut un être un peu civilisé que ce qui en était dorénavant. « En tout cas moi je ne regarderai que ton postérieur et les jumelles. » Et il continuait. Tant qu’à faire. Voilà quelque chose à laquelle O’Berkeley ne se serait jamais attendue et ce, même si on avait été le lui dire avant que Maxence n’arrive dans son bureau. « Je…je viens de te dire que je suis malade et tu te comportes comme le dernier des misogynes. Tu peux m’expliquer là ? » Non, elle n’aurait pas dû terminer sa phrase de la sorte. « Non, je ne veux même pas comprendre, en vérité. » Soupirant, Maria se passa la main droite dans les cheveux qu’elle rejeta alors en arrière puis alla prendre place dans l’un des fauteuils de son bureau. « Il y a peut-être des questions que tu n’oses pas poser à ton médecin ? »

Il venait de changer de sujet comme quelqu’un qui venait de changer de chemise, ce qui perturba encore plus la brunette qui ne comprenait plus grand-chose à ce qui se passait réellement dans ce bureau présentement. A quoi jouait Maxence exactement ? Pourquoi agissait comme le dernier des salauds pour ensuite jouer les intéressés ? C’était à y perdre son latin… « Non merci, mon médecin est quelqu’un de formidable à qui j’ai déjà posé toutes les questions nécessaires. » Les réflexions qu’elle avait dû écouter un temps plus tôt n’étant toujours pas passées, Maria n’arrivait plus à prendre sur elle, ainsi son ton se voulait dur et sans retour. « Je sais déjà tout ce que je dois savoir et cela me suffit. » Lâcha-t-elle en posant son front dans sa paume de main alors que son coude reposait sur le dossier du fauteuil dans lequel elle se trouvait installée. « Je ne sais même pas pourquoi j’ai été te parler de cela. » C’était totalement absurde, ils n’avaient plus rien en commun, ou en tous les cas plus rien à se dire de personnel. Les choses avaient pris un tournant décisif entre eux quelques années plus tôt maintenant.

Pensant faire sourire la jeune femme, ce fut tout le contraire. Elle semblait clairement atterrée par ses propos. Lui qui avait pensé faire mouche, au contraire, elle avait prit la mouche. Quand elle lui demanda de s’expliquer, il ouvrit la bouche pour répondre, avant qu’elle refuse finalement une quelconque explication. Haussant alors les épaules, il ne dit rien, avant de lui expliquer qu’elle avait peut-être des questions à lui poser sur sa maladie. Hochant simplement la tête à la réponse de son interlocutrice, il ne dit rien, fixant alors le bureau. La décoration était sobre, mais pas mal. Puis, il reposa son attention sur sa partenaire en l’écoutant parler à nouveau. Il hocha une nouvelle fois la tête avant de l’entendre dire qu’elle se demandait pourquoi elle lui en avait parlé.

Tu as peut-être confiance ne moi malgré tout.

Haussant les épaules, il leva les mains en signe de bonne volonté.

Ca n’est qu’une proposition, ne le prend pas mal.

Il ne voulait pas qu’elle se méprenne ou s’énerve contre lui avec ce qu’il venait de dire.

Tu peux me parler, moi ça ne me dérange pas.

C’est vrai qu’il s’en fichait pas mal. Si elle voulait parler, il écouterait. Si elle avait besoin de quelque chose, il pourrait être là. C’était à elle de gérer et voir ce qu’elle voudrait, même si elle doutait qu’elle lui fasse assez confiance pour cela. Malgré tout, il se demandait lui aussi pourquoi elle lui en avait parlé, d’où parler de confiance, avant de se rétracte au cas où elle le prenne mal.

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« Tu as peut-être confiance en moi malgré tout. » Évidemment qu’elle avait confiance en elle. Tout du moins, une bonne partie d’elle croyait en cet homme qu’elle avait pourtant brisé et qui s’était alors retiré pensant qu’il valait mieux en rester là. Il avait eu raison d’agir de la sorte, Maria ne le savait que trop bien, cependant son retour – inattendu – était comme un coup de machette pour la brunette qui se sentait un peu perdue face à la situation présente. Le voilà qui disparaissait pendant un an sans nouvelle aucune, et aujourd’hui le voilà qui se faisait du souci quant à l’état de santé de son ex. Cela relevait tout de même de la bizarrerie qu’on le veuille ou non. « Tu peux me parler, moi ça ne me dérange pas. » Levant les yeux au ciel, Maria soupira par la suite tout en s’affalant dans son fauteuil de bureau. Même encore maintenant, cet homme restait épuisant.

« Je n’ai pas envie d’en parler, Maxence. Ni avec toi, ni avec quiconque. Je gère très bien mes problèmes. » C’était tout du moins de ce quoi elle tentait désespérément – parfois – de se convaincre alors qu’elle n’avait absolument aucune difficulté à constater que son état de santé ne s’améliorait malheureusement pas. Pas encore, tout du moins. Les médecins avaient beau lui dire que le temps était source de merveille, personne – et surtout pas Maria – n’y croyait véritablement.

« Tu as trouvé un lieu où loger ? » Lui demanda-t-elle soudainement pour être de nouveau maitre de la situation tout en changeant brillamment de sujet de conversation – si conversation il y avait réellement cependant. En effet, Maria avait presque l’impression de tourner en rond dans cette pièce avec quelqu’un qu’elle avait grandement estimé – et réciproquement – pour que finalement aujourd’hui, le temps est joué – malheureusement ? – son rôle de conservateur d’amour propre et de combativité.

Levant les mains pour prouver qu’il n’avait fait qu’une proposition, il ne dit rien de plus. Il voyait une femme bien différente de celle qu’il avait connue. Avant, quand il l’avait connue, il avait vue une femme pleine de vie, souriante, qui savait prendre la vie comme elle venait. Aujourd’hui, il voyait une femme terne, triste, maussade. Il se disait que finalement c’était lui qui allait mieux depuis leur rupture. Après tout, il avait décidé de prendre la vie comme elle viendrait, même si ça devait être avec plus de bas que de haut. Mais, il avait décidé de ne plus dépendre de personnes et surtout de toujours faire en sorte de penser à lui d’abord et avant tout. Sortant de ses pensées, il écouta la question de la jeune femme et il acquiesça.

Jusque là j’étais dans un hôtel en ville, mais si je signe mon contrat aujourd’hui, je vais pouvoir me permettre de voir pour un appartement.

C’est vrai qu’il avait également pensé à une maison, mais s’il pouvait trouver un appartement assez grand pour y mettre toutes ses affaires, c’était tout ce qu’il demandait. Il pensait également à un loft, ça pouvait être une bonne chose. Enfin, il verrait bien à l’agence où il comptait aller après avoir signé son contrat. Enfin avant tout, il fallait signer les papiers, puis, appeler Stanford pour leur dire qu’il avait trouvé un autre poste ailleurs et qu’il était prit.

Ta secrétaire doit avoir tous les papiers je suppose.

Evidemment qu’elle les avait, ça devait être elle qui avait ce genre de choses, même si Maria devait sans aucun doute les signer par la suite. Mais, il n’eu pas besoin d’aller voir la secrétaire, que cette dernière frappa et entra en s’excusant de les interrompre, pour déposer quelques papiers sur le bureau de la directrice. Maxence prit alors la parole lui demandant si elle pouvait amener les papiers pour qu’il signe son contrat. Au vu du haussement de sourcils, il regarda Maria pour qu’elle lui prouve que oui, il fallait apporter ces papiers là. Une fois que ce fut fait, Maxence commença à remplir les différentes pages, avec attention, avant de les signer et de les donner à Maria pour qu’elle en fasse autant.

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La venue de Maxence avait tant chamboulée la brunette que, ne sachant plus vraiment où elle en était, son antipathie prenait le pas sur sa gentillesse pourtant habituelle. Enfin peut-être plus si habituelle que cela à tout bien y réfléchir. Maria avait effectivement beaucoup changé depuis qu’elle n’était plus avec Maxence, cela faisant maintenant deux ans. Le temps s’était montré rude et irascible envers elle ainsi qu’envers sa famille ce qui avait très certainement fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui. Maria ne s’en était cependant jamais lamentée. A quoi bon après tout ? O’Berkeley ne pouvait pas se dire malheureuse car elle ne l’était pas. La seule petite chose qu’elle aurait pu à la rigueur réclamé étant des jours calmes, chose qu’elle n’avait approximativement jamais eue depuis qu’elle était avec Edward. Oh, encore une fois, Maria ne s’en plaignait pas. Ce n’était pas vraiment son genre de se plaindre de toute façon. Le temps lui avait appris à prendre son mal en patience.

« Jusque-là j’étais dans un hôtel en ville, mais si je signe mon contrat aujourd’hui, je vais pouvoir me permettre de voir pour un appartement. » Maria acquiesça simplement de la tête en l’écoutant, tout en réalisant ce qu’il disait. Maxence était bel et bien de retour dans sa vie, qu’elle le veuille ou non d’ailleurs. Il était vraiment là. Ça n’avait pourtant pas été faute d’essayer de la rayer de sa vie, mais là… Son passé, voilà ce qui était en train de la rattrapé aussi durement qu’irréfutablement. Maxence était de retour. Comment réagirait Edward en l’apprenant ?

Brusquement, la secrétaire de la directrice interrompit les deux anciens amants, s’excusant. Elle avait des papiers à remettre à sa supérieure hiérarchique. Les posant sur le bureau aussi vite que possible constatant bien rapidement la tension qui régnait dans la pièce en ce moment, la secrétaire ne refusa guère lorsqu’il fut question d’aller chercher un dossier concernant l’embauche du « nouveau » professeur. Une fois que cela fut fait, elle se sentit bien soulagée quant à pouvoir retourner à ses affaires. Les choses semblaient bien compliquées entre sa supérieure et ce bel Européen.

Attendant patiemment que Maxence ait terminé de remplir tous les papiers concernant sa réembauche au sein de l’établissement qu’était Berkeley, Maria cherchait un moyen de gérer cette toute nouvelle situation. C’était à croire qu’elle n’en aurait jamais fini. Qu’elle ne serait tout simplement jamais tranquille, ne serait-ce qu’une seule et unique journée dans sa foutue vie. Heureusement que dans tout cela, ses enfants étaient là. Oui, heureusement. Lorsqu’il eut terminé, Maxence lui transmit tous les documents qu’elle devait également signé pour qu’il soit officiellement un professeur de l’établissement scolaire si prestigieux.

Ce ne fut qu’une fois devant les papiers qu’elle eut un doute. Que se passerait-il à partir de maintenant ?