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l'avenir est une porte, le passé en est la clé et nous sommes plus que jamais liés. (family Barckley)

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MessageSujet: l'avenir est une porte, le passé en est la clé et nous sommes plus que jamais liés. (family Barckley) l'avenir est une porte, le passé en est la clé et nous sommes plus que jamais liés. (family Barckley) EmptyVen 26 Avr - 20:57



When the dusk settles in, the torture begins.
In my chest the fire won't rest. From the secrets that we kept.
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Peut-on se dire perdant, sans même avoir participé ? Peut-on croire que la vie nous offre une seconde chance, quand elle nous a déjà pris énormément ? Au volant de sa voiture, Jayan y songeait. Cherchant des réponses sans réellement connaitre les questions, le jeune homme roulait depuis déjà une heure. Il roulait sans avoir de but, de destination précise. Il roulait pour prendre le temps de réfléchir, loin du chahut de l’université, du campus. Il ressentait ce besoin de s’éloigner, de prendre de la distance avec son entourage mais, également avec ses émotions. Réalisant que cela allait faire un an. Une année, soit trois cent soixante-cinq jours, que Camélia avait quitté la ville. Tout ce qu’il lui restait, c’était ce souvenir de leur amitié et quelques photos. Sans oublier, évidemment, ses sentiments qu’il n’avait pas eu le courage de lui avouer. Une déclaration qui aurait pu tout changer. Peut-être ou peut-être pas. Néanmoins, la distance ne les avait pas effacés. La belle italienne l’avait comme imprégné. Etrangement, il se souvenait de ce parfum, qu’elle avait l’habitude de porter. De ces expressions qui prenaient possessions de son visage, quand elle était contrariée ou inquiétée. Il n’avait rangé aucun souvenir, aucune image de sa mémoire. Camélia avait quitté la ville et elle avait emporté son cœur, dans l’une de ses valises. Il ne savait guère comment l’expliquer. Cependant, quelque chose s’était éteint, quand il avait vu ce mot sous sa porte. L’annonce d’un départ.. Il y était pourtant habitué. Depuis une vingtaine d’années, on l’avait mis à l’épreuve. En effet, le jeune homme n’avait pas été épargné et sa plus grande perte était, sans hésiter, l’absence de cette mère. De ce pilier, qu’il aurait tant eu besoin. De cette lueur qui s’éclaire quand nous nous perdons. De cette femme qui aurait pu guérir ses peines, en quelques mots. Jayan ferait n’importe quoi, pour avoir quelques minutes, quelques secondes de discussion avec la femme de sa vie. Ce modèle qui ne pourra jamais oublier. Ce repère sur lequel, il a toujours pu compter. Quand, au milieu de la nuit, il l’appelait la peur au ventre. Sorti d’un mauvais rêve, elle venait effacer ses craintes. Elle prenait ce plaisir à venir l’aider, l’épauler et le rassurer. Depuis son départ, Jayan fût livré à lui-même. Il devenait le chef de famille, avec un père qui éprouvait des difficultés à soutenir ses enfants et Reagan qui n’était pas assez grande pour tout comprendre. Il a très vite grandi et peut-être trop vite. Alors, aujourd’hui, sa jeunesse le rattrape et les erreurs qu’il n’avait pas commises, il les commet. Lui qui tend à devenir quelqu’un de bon, quelqu’un de bien, qui aspire à de grands projets. Aujourd’hui, c’est tout ce qu’il lui reste, son ambition. Cette passion qui grandit pour les sciences politiques, pour l’intérêt d’une communauté. Il ne sait pas comment ceci est arrivé, comment cette voie s’est dévoilée. Arrivant à Berkeley, pour étudier la littérature, il choisit de suivre un double cursus depuis déjà deux années. Une révélation et une nouvelle direction qu’il prend avec beaucoup de sérieux. Si un jour, il se voit bien devenir l’homme le plus puissant du pays. Jayan ne pense pas que tout lui est acquis. Bien au contraire, il sait que tout est encore à prouver. Il y a des échelons à gravir et cela ne lui fait pas peur. Il faut juste s’y tenir, s’y accrocher et croire que tout est possible, tant que rien ne nous indique le contraire. Au même moment, la chanson préférée de Reagan se faisait entendre dans l’habitacle du véhicule. To the sky, de Owl City. Quelques notes qui dessinaient un large sourire sur le visage du jeune homme. Alors, il se rappelait que la compile qui tournait en boucle dans sa voiture, avait été faite par les soins de sa petite sœur. Elle adorait lui faire ce genre de surprise et il approuvait. Tant qu’on le gâtait, il n’allait pas se plaindre. Qui serait assez fou pour avoir ce genre de comportement ?

Passant à l’instant devant la plage de Sunset district, il eut l’idée et l’envie de s’arrêter, de se poser. La lune était pleine et la température parfaite. Il ne fallait pas plus d’argument pour le convaincre. Arrêtant le moteur et descendant du véhicule, Jayan se dirigeait vers l’océan et étrangement, il pensait à Eileen. Cette jeune femme qui avait croisé son chemin, il y a plusieurs mois. Il se rappelait leur première approche et surtout leurs premiers échanges. Ce soir-là, la lune était également pleine. Elle brillait comme jamais et éclairait la fontaine où se trouvait la belle blonde. Son attention s’était naturellement posée sur cette silhouette au centre du parc. Sur ses cheveux couleur or et cette neige qui l’entourait. On pouvait encore suivre ses pas, ce chemin qu’elle avait emprunté pour finalement s’arrêter. Depuis, leur relation avait bien avancée. Il y avait eu des hauts et des bas. Des hauts très hauts et des bas très bas. Il y avait eu cette affreuse dispute mais, également ces retrouvailles inoubliables. Il y avait cette poudre blanche sur le bout de son nez et puis cette bouteille de champagne pour fêter cette réconciliation. Il y avait eu les larmes et puis les rires. Il y avait eu les incompréhensions et les révélations. Aujourd’hui, le jeune homme ne pouvait plus nier les sentiments qu’elle éprouvait à son égard. Il ne pouvait plus faire abstraction de ses confidences et il ne savait pas réellement, comment gérer tout ça. Il ne savait pas comment l’épargner et comment la garder à ses côtés. Il avait tellement peur de la perdre, de la blesser une seconde fois. Eileen ne méritait pas ça. Elle ne méritait pas l’homme qu’il était. Instable et tourmenté, Jayan ne ferait qu’empirer son quotidien. Etre en couple n’était pas une situation qu’il savait gérer. Etrangement, toutes ses relations ont eu une fin prématurée. Il avait rompu avec Lily, parce que l’amitié leur allait beaucoup mieux. Il avait quitté Vraona, parce qu’elle ne méritait pas ses crises de jalousies, ses changements de comportements incessants, lui donnant tout ou rien. A la fois, protecteur et distant. Jayan avait également rompu avec Ebony, avant de retrouver Reagan à Harvard. Est-ce que toutes ses relations étaient vouées à l’échec ? Il ne pouvait pas y répondre mais, juste le constater. Assis sur le muret et les pieds dans le sable fin, il sentit son portable vibrer. Un nom familier, un numéro fort utilisé. Talia était de l’autre côté, accrochée à son téléphone pour lui écrire ces quelques mots. Ouvrant le message, l’expression de son visage changea radicalement. Des phrases qui ne présageaient rien de bon. Est-ce qu’elle faisait une crise ? Est-ce qu’elle était tracassée ? Il avait du mal à tout déchiffrer. Cependant, le fond le tracassait sérieusement. Talia se rappelait d’une certaine nuit, d’une voiture accidentée et la suite était complétée par des dizaines de questions. Des interrogations le concernant, voyant son visage dans ces images qui refaisaient surface, qui lui revenaient en mémoire. Sans plus attendre, il remontait à bord du véhicule. Ne prenant pas la peine de répondre, il comptait poursuivre cette discussion en tête-à-tête. Elle devait se trouver à la confrérie, à cette heure-ci. L’horloge de la voiture annonçait les vingt-trois heures. Sans perdre une seconde, il comptait la retrouver, la calmer. Jayan avait toujours été doué dans ces moments de panique. Il savait quoi lui dire, de quelle manière agir. Sauf que cette fois-ci, la tâche s’annonçait bien plus difficile. Se souvenant également de cette nuit, où leurs vies auraient pu basculer. Cette nuit, où ils ont commis l’irréparable. Cette nuit, où Jayan a pris ses responsabilités et poursuivit sa route, sans savoir ce qu’il avait percuté. Un être humain ? Un animal ? Une question qu’il espérait ne pas entendre en franchissant le pas de sa porte. Pourtant bien décidé à l’aider, à gérer cette crise qui l’avait envahi, ses souvenirs qui s’étaient réveillés. Le jeune homme se garait sans réellement y accorder une grande importance. Il sortait du véhicule à vive allure. Rentrant comme une fusée dans la confrérie des epsilons, il marchait jusqu’à sa porte. Frappant trois coups, il prononça : « Talia, c’est moi. Ouvre la porte, j’ai reçu ton message. » annonçait-il avec un certain calme, souhaitant ne pas lui faire savoir que l’angoisse l’avait également contaminé.


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MessageSujet: Re: l'avenir est une porte, le passé en est la clé et nous sommes plus que jamais liés. (family Barckley) l'avenir est une porte, le passé en est la clé et nous sommes plus que jamais liés. (family Barckley) EmptyMer 29 Mai - 17:31



"Your past is always your past. Even if you forget it, it remembers you. "


Les souvenirs étaient confus, ils l’avaient toujours été. Dans une vie où l’on se retrouve sans cesse à la croisée des chemins, où une démarche tremblante vous force à emprunter une voie que vous ne souhaitez absolument pas suivre, comment cela pourrait-il en être autrement ? Guidée par le destin, par une force impossible qui lui faisait dire, faire, oublier des choses qui étaient pour son esprit incompréhensibles. La boite était vide, comment se retrouvait-elle sans cesse privée de son contenu, elle ne le comprenait pas. Ses frères et sœurs de confrérie devaient s’amuser à les lui cacher, cela n’allait sans dire. Quoique, ils ne connaissaient même pas sa véritable nature, comment auraient-ils pu découvrir cette boite de pilules coincées dans une latte du parquet, tel un trésor empoisonné ? Personne ne savait, et pourtant, alors que son esprit s’emballait, ses doigts tournant autour de la boite vide, elle en venait à s’imaginer toutes sortes d’histoires farfelues. C’était elle, évidemment, qui l’avait vidée, cette boite de calmants bien trop violents pour soigner des personnes normales. Mais, cette fois-ci, elle en était arrivée à un point où elle ne s’en souvenait même plus. Heureusement seule dans les locaux, elle tournait, ses pieds nus claquant sur le parquet, ses doigts frissonnant au contact de ces morceaux de carton qui ne lui étaient, désormais, d’aucune utilité. Elle avait dépassé les bornes, elle avait tout dépassé, les dernières gélules chimiques capables de tempérer son comportement étaient parties quelques jours après cette nuit, coincée dans la neige, avec celui dont le nom la faisait frissonner. Lennon. Jamais elle n’avait vécu tant de drame, jamais elle n’avait eu tant de crises au simple contact d’une seule personne. Il la détruisait. Pourtant, cette nuit-là, il y a trois nuits précisément, c’était lui qui avait voulu se détruire. Les lumières brûlantes des ambulances, les couleurs écarlates se mêlant à la neige, et le froid, glacial, qui gagnait chaque seconde son corps à lui, gagnait son cœur, à elle. Désormais, ces événements tragiques passés, la boite vidée, elle croyait avoir atteint le summum. Sans savoir que, le pire, ce n’est pas ce qui s’est déjà passé. C’est ce qui reste à venir.
Ils n’étaient tous deux que des enfants lorsqu’il l’a trouvée. La main en sang, brisée contre le miroir de la salle de bains, et ses larmes glissant, silencieuses, sur ses joues de porcelaine, cherchant à s’évanouir dans ses cheveux entremêlés. Elle avait tout oublié, seule la douleur de l’impact de sa main sur la glace restait, avec le temps. Les mots, ou plutôt les non-dits face à son reflet qu’elle détestait tant, à l’époque, l’étreinte de Jayan, la serrant dans ses bras alors qu’il lui murmurait les premiers mots qui changèrent leur relation jamais, elle ne s’en souvenait plus, à l’époque. Jayan, son cousin, son inséparable, celui qui l’avait sauvé. Elle savait qu’elle lui serait à jamais redevable, d’avoir caché le secret de sa maladie, de ses crises incontrôlables à leurs parents, pendant des mois, jusqu’à ce que cela devienne trop grave pour qu’ils ne le conservent derrière leurs lèvres hermétiquement closes. Assaillie par ces images, par ces instants qu’elle avait enfouis au plus profond d’elle-même, Talia serra la boite brisée entre ses ongles vernis d’un bleu sombre, aussi sombre que ses pensées à cet instant. Elle ne savait pas quand elle se calmerait, elle ne savait pas quand la crise passerait, sans aide. Et, cette fois-ci, alors qu’elle sentait son cœur se briser contre ses côtes, au souvenir de Lenny effondré dans la neige, au souvenir de sa main en sang, elle sentait qu’elle ne pourrait pas tenir sans son aide. En quelques instants, sa main frêle attrapa son portable, posé sur la commode, et ses doigts glissèrent sur les touches, cherchant dans le répertoire, parmi les noms flous, celui de son cousin. Mais les noms défilaient, et elle ne l’apercevait pas. Pour la première fois, ce fut tout autre chose qui passa devant ses yeux. Une image, floue, se précisant alors que son doigt glissait jusqu’à la photographie contact de l’unique Barckley qu’elle appelait une fois par semaine. Lâchant le portable, qu’elle venait pourtant de s’acheter, sur le parquet, elle sentit ses jambes s’effondrer sous son poids, alors que, pour la première fois depuis longtemps, un souvenir s’emparait d’elle. Ils filaient, ils volaient, elle ne savait pas trop, mais ses jambes ne touchaient pas terre. Son corps tremblait tout autant qu’à présent, dans ce souvenir-là. Le paysage défilait à toute allure autour d’eux, ne laissant que des traces pâles aux endroits où la lune s’était posée. Un sourire, un soupir, des mots défilaient à toute vitesse sur ses lèvres, si bien qu’elle ne se comprenait pas elle-même. La figure floue installée à ses côtés, elle sentait pourtant que ses traits étaient habités d’une mine inquiète, qui, sans raison apparente, l’agaçait passablement. Alors, ses ongles s’enfonçaient en elle, son cœur se brisait comme la première fois, et sa voix s’élevait dans les aigus. Peu à peu, le visage se précisa, tout comme la scène familière, qu’elle commençait à se souvenir avoir vécue...presque dans une autre vie. A ses côtés, Jayan posait des mots apaisants, espérant lui en faire un nid douillet dans lequel elle pourrait essayer de se calmer. Mais elle ne pouvait pas, ses doigts fulminaient et ne trouvaient pas cette boite dont elle avait besoin pour s’apaiser. La route serpentant entre les pins ne permettait pas un quelconque arrêt sans danger. Un virage en épingle, et le souvenir se brisa. La jeune femme, effondrée dans un coin de sa chambre, à la confrérie epsilon, université de Berkeley, Californie. Trois ans après le souvenir. Tremblante de tout son corps, une vision ombreuse sur une route de pins voilant ses prunelles, elle parvint à atteindre son portable, sachant exactement la personne à contacter. Ses doigts glissèrent sur les touches, inversèrent des lettres dans plusieurs mots, mais l’essentiel fut envoyé en une seconde. Elle-même ne se souvint pas de ses mots exacts après les avoir écrits. Les yeux posés sur la photographie de son cousin, déposée à côté du nom du contact, elle attendit, essayant de prendre de profondes inspirations et de se rappeler les paroles apaisantes que Jayan avait toujours eu à son égard, lors de crises, et qui, par un quelconque miracle, l’aidaient toujours. Son cœur ralentit, mais ses mains tremblaient encore lorsqu’il frappa à sa porte, ce qui sembla des heures plus tard. Au son de sa voix, la dernière image de ce souvenir qu’elle n’arrivait pas tout à fait à attraper, se manifesta à nouveau. L’incompréhension, la panique, mêlée à ce bourdonnement intérieur lui signifiant qu’elle ne pourrait se calmer totalement sans qu’il ne l’aide, ou que les médicaments ne le fassent, signalaient que cette nuit n’allait pas être de tout repos. « Entre, Jayan, c’est ouvert, murmura-t-elle, sur son ton qu’il devait bien lui connaitre comme le ton de petite fille employé après une crise nerveuse. Posée dans un coin de la pièce, comme une enfant, recroquevillée sur elle-même, elle leva ses prunelles azur vers lui alors qu’il entrait. Son regard vogua de ces calmants inexistants dans ces boites vides, à celui qu’elle avait toujours cru connaître, mais qui semblait aujourd’hui porter le lourd poids d’un secret. Je n’en ai plus, poursuivit-elle sur le même ton, lui expliquant par ces mots que le gros de la crise était sans doute passé, mais qu’elle avait toujours besoin de lui. Elle lâcha brusquement son téléphone, comme s’il la brûlait, le rayant sans doute en le laissant tomber. Puis, ses yeux se posèrent sur Jayan, ses sourcils se froncèrent, ses ongles se lâchèrent dans la paume de sa main, y laissant, encore, éternellement, des marques violentes. Je croyais qu’il n’y avait pas de secret, entre nous, dit-elle sèchement, de cette voix qui n’était pas totalement sienne. Tu m’as promis de toujours me dire, ce qu’il se passait, lorsque…je ne suis pas en état de m’en rappeler. Alors, est-ce que tu as des choses à me dire ? Que s’est-il passé, qu’as-tu fait de si grave pour me le cacher...qu'est-ce que tu as fait, Jayan. » Sa voix se fit plus timide sur sa dernière question, mais toutes les frustrations accumulées de ces derniers jours, et ces images qui l’assaillaient encore, alors que ses mains tremblaient, la rendaient dingue. Assise dans ce coin, enfant punie pour son ignorance, elle attendit des réponses, ses doigts jouant avec son portable. Une, deux, trois secondes de silence planèrent, avant qu’elle ne se lève, et que les fragments de la dernière technologie achetée se brisent contre le mur, à quelques centimètres de la tête de Jayan. “ In my chest the fire won't rest. From the secrets that we kept.”
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MessageSujet: Re: l'avenir est une porte, le passé en est la clé et nous sommes plus que jamais liés. (family Barckley) l'avenir est une porte, le passé en est la clé et nous sommes plus que jamais liés. (family Barckley) EmptyDim 23 Juin - 13:33


. " Les peines qu'éprouvent nos proches nous affectent
davantage que celles que nous éprouvons." .

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En croisant le regard de sa cousine, pour la première fois de la journée, Jayan comprit. Elle n’était pas bien. Elle était perdue et ne savait plus quelle voix écouter. Prise entre deux feux, elle ne savait pas quelle direction choisir. Celle qui la ramènerait vers des souvenirs clairs et précis. Des moments qu’ils avaient pu partager et qu’elle avait effacés. A cet instant, le jeune homme comprenait son désespoir et ce mal être qu’elle devait trainer depuis quelques jours, quelques semaines. Derrière cet air de poupée de porcelaine, elle pensait assurer. Elle pensait tous les duper. Sauf, qu’il n’était pas comme tous ces étudiants. Ceux qui croisaient le regard de la jeune femme, juste pour l’attendrir, la conquérir et la découvrir l’espace d’une nuit. Jayan n’était pas de ces hommes qui se suffisaient de son apparence. Talia était bien plus qu’une silhouette parfaitement dessinée. Une chevelure blonde soigneusement coiffée. Elle était bien plus que ça, à l’intérieur d’elle, à l’intérieur de son être. Même si sa maladie pouvait la rendre particulière et très différente, il continuait de l’apprécier. Il continuait de la soutenir et ça ne pouvait pas en être autrement. Même si on ne choisit pas sa famille et que beaucoup la subissent. Pour le beau ténébreux, ce hasard avait très bien fait les choses. Porter le même nom. Avoir le même sang. Mais, surtout avoir cette chance de pouvoir se connaitre depuis toujours, d’avoir partagé de grandes épreuves et de s’être rapprochés. Il le remerciait ce hasard. Celui qui avait formé la famille Barckley et qui les avait ainsi réunis. Pourtant différents, ils étaient proches. Ils étaient un repère l’un pour l’autre. Ils étaient une évidence, chacun dans l’existence de l’autre. Alors, au moindre S.O.S., il arrivait. Sans perdre une seconde, quitte à lâcher une bonne soirée ou une charmante compagnie, Jayan accourait. Il ne pouvait pas la laisser seule et surtout la savoir dans cet état d’esprit, dans un état de crise. Il ne pouvait pas faire semblant et s’imaginer qu’elle ne l’avait jamais contacté. Que ce soit à trois heures du matin,  où de l’autre côté du globe, il ferait le nécessaire. Toujours. Comme à cet instant, où il poussait la porte de sa chambre et qu’il la trouvait recroqueviller sur elle-même. Talia semblait effrayer et on pouvait lire la nervosité sur chacun de ses traits. En effet, il avait vu juste. Il la connaissait mieux que personne. Sa cousine était prisonnière de l’une de ses crises. Elle était coincée dans l’un de leurs  souvenirs. Il le comprenait directement, instinctivement. Il se rappelait évidemment chacun de leur tête-à-tête, qu’il soit paisible ou mouvementé. Il s’en souvenait parce qu’il savait à quel point ça comptait. Les souvenirs, la mémoire et ses précieux. Talia n’avait pas cette chance, malheureusement. Elle se souvenait de quelques images floues, de sourires à moitié étirés et de larmes souvent évacuées. Elle se souvenait de leur proximité et il avait fait le nécessaire pour toujours lui prouver, lui montrer qu’il serait son pilier. Qu’importe si elle se trouve coincée dans un ouragan ou une tempête, il serait là, lui tenant la main et la consolant.  Même si elle venait à  le blesser, à utiliser l’un de ses mots qui pourrait le déstabiliser, le détruire. Dans le fond, il savait ce que la jeune femme ressentait. Ils savaient qu’ils avaient besoin l’un de l’autre. Car, sans cette relation, leur existence ne serait pas la même. Leur façon de se tenir droit face aux tourments de la vie, ne serait pas aussi certaine. Se tenant donc de cette manière, Jayan fermait la porte derrière lui. Il s’avançait de quelques pas pour la regarder, pour lui parler. « Il n’y a aucun secret entre nous. Comment peux-tu en douter ? » ajoutait-il très calmement. Il était un pro pour ce genre de situation et surtout avec Talia. Il savait quel ton utiliser et de quelle manière la regarder. Il n’y avait aucune peine, aucun mépris dans son attitude. Il ne devait pas la considérer comme différente, comme une jeune femme ayant quelques difficultés avec sa santé. Non, il ne la mettait pas à ce niveau. Elle ne méritait pas de se retrouver si bas. Continuant donc comme d’habitude, lorsque ce genre de situation se présentait, Jayan prenait place sur la chaise qui accompagnait son bureau. Il faisait comme chez lui et surtout redoutait chacun des mots qu’elle venait de prononcer. Est-ce qu’elle parlait de cette affreuse nuit ? De ce malheur que le jeune homme essaye d’enfuir derrière tous ses souvenirs. Espérant qu’un jour, il oublierait, qu’un jour, ce doute le quitterait. « Dis-moi, alors, ce dont tu te souviens ? Je tâcherai de trouver les bons mots pour te raconter le reste. » lâchait-il, tout en sentant sa gorge se nouer, ses mots le torturer. Il ne le voulait pas. Il ne le souhait pas, lui rappeler cette nuit qui l’avait marquée et ce souvenir qui pouvait s’ajouter aux autres pour la hanter. Jayan ne voulait pas qu’elle ait à porter ce poids. Talia avait déjà assez de soucis pour vouloir rajouter celui-ci à sa liste. De plus, son état actuel n’apportait rien de bon à cette future discussion. Jayan ne voulait pas lui rappeler cet acte qu’il avait commis et ce choix qu’il avait fait. Lui, qui tend à montrer toujours le meilleur et à être un modèle, se retrouvait pris au piège. Il avait fait le mauvais choix. Cette nuit, où la pluie s’était abattue sur eux. Protégés par l’habitacle de véhicule, ils se pensaient intouchables. Jayan se croyait protéger. Qu’importent les coups de tonnerre, qui retentissaient au-dessus de leurs têtes. Il était loin de s’imaginer une telle fin pour leur soirée. Tourmentée par l’une de ses crises, il essayait de la calmer, de la raisonner mais ce n’était pas facile de la regarder, tout en fixant la route sur laquelle, ils se trouvaient. Il avait fallu une fraction de seconde pour commettre l’impardonnable, pour heurter un objet non identifié. A ce même moment où Talia s’était accrochée au volant pour le faire s’arrêter, pour le faire stopper. Il se souvenait de tout et quelques jours après l’accident, il était rassuré de constater qu’elle avait oublié. Ses médicaments avaient peut-être un bon effet pour cette fois-ci. Ils l’avaient aidé à trouver la paix et le sommeil. Tout en effaçant l’accident, le souvenir de cet homme qu’ils ont abandonné sur le côté de l’autoroute. Au départ, Jayan pensait que c’était un animal, une bête qu’il avait percuté. Cependant, le lendemain, en revenant sur les lieux, il pouvait observer d’importantes tâches de sang, des morceaux de tissus et un portefeuille dissimulés dans les buissons. Il n’y croyait pas. Il n’osait pas lui en parler. Par conséquent, il décidait de le garder pour lui, de ne rien lui raconter et de ne jamais ouvrir ce portefeuille qu’il avait trouvé. Il ne voulait pas savoir et encore moins lire le nom de la personne qu’il avait pu blesser, voir même tuer. Et si c’était un père de famille ou une mère célibataire qui assumait ses quatre enfants dignement. Il n’arrivait pas à se la pardonner. Il n’arrivait pas à le toucher sans trembler. Néanmoins, il devait trouver le calme pour oser lui en parler, pour espérer qu’elle comprenne sans s’énerver, sans se retrouver avec l’une de ses cicatrices. La première qu’il causerait à Talia. «  Je te dirai tout ce que tu veux savoir. Je te le promets. » déclarait-il malgré lui. Réalisant que ce souvenir n’allait rien apporter de bon à sa cousine. Jayan comprendrait, si elle venait à l’éloigner. Finalement, il voulait être quelqu’un de bien. Il disait faire son possible pour être à la hauteur de leur relation. Mais, cette révélation n’annonçait rien de bon. Il continuait pourtant de la regarder, à y croire. Lui tendant la main, pour l’aider à se relever, pour la rapprocher.. Jayan se contenait. Il arrivait encore à lui sourire. Une émotion qui était loin de la prévenir, d’être ce signe qui pourrait tout remettre en question..  
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MessageSujet: Re: l'avenir est une porte, le passé en est la clé et nous sommes plus que jamais liés. (family Barckley) l'avenir est une porte, le passé en est la clé et nous sommes plus que jamais liés. (family Barckley) EmptyMer 3 Juil - 18:55

Il lui suffit d’un regard pour qu’elle comprenne la vérité. Ces images, qui l’assaillaient, qui la forçaient à se recroqueviller contre le mur, telle une enfant prise au piège par ses propres démons, n’étaient pas le fruit de son imagination qui, il faut l’avouer, s’emportait parfois violemment lorsqu’elle avait une crise. Non, ces images étaient réelles. Que ce soit le ton de voix de Jayan, les précautions que ce dernier employait lorsqu’il s’adressait à elle, tout indiquait qu’elle n’était pas folle. Que tout cela s’était réellement passé. Mais que s’était-il réellement passé ? Elle était incapable de le dire. Ses prunelles cherchaient les siennes, scrutaient ses yeux clairs étrangement assombris d’une vérité qu’elle ne comprenait pas encore. Ils étaient proches, plus proches que jamais, Talia et Jayan, pratiquement des inséparables. Alors que la jeune femme n’avait jamais véritablement été proche de son frère, en particulier depuis l’incident qui les avaient à jamais séparés, Jayan avait toujours été sa bouée de secours, ce, depuis la première fois. Ils étaient nombreux, à se méprendre, sur son compte. Blonde, belle, amusante, cet éternel sourire curieux posé sur ses lèvres rosées, cette fascination apparente pour la vie, cette gentillesse qu’ils appréciaient tous. Mais pas lui. Il connaissait le moindre de ses secrets, il reconnaissait chacune des variations dans sa voix, annonçant la colère, la joie, l’arrivée d’une crise, qu’elle soit de larmes ou qu’elle soit une véritable tornade, se développant en son sein, éclatant contre les murs entre lesquels elle se sentait soudainement oppressée. Et la réciproque était vraie, également. Les années s’étaient écoulées, depuis que ses poings s’étaient brisés sur le miroir dans la petite salle de bains du dernier étage de la maison londonienne, et ils ne s’étaient pratiquement plus quittés. Ses prunelles azur, aujourd’hui, le fixaient d’un air presque apeuré, alors qu’elle réalisait que tout ce qu’il lui semblait connaître ne pouvait être qu’un tissu de mensonges. Les flashs se mélangeaient dans son esprit, rendant les traits inquiets de son cousin troubles sous sa vue. Ce n’étaient que des instants saccadés, une vidéo passée en quatrième vitesse dans son esprit, rembobinant sans cesse les éternelles mêmes images. Ses doigts qui semblaient se briser contre les paumes de ses mains, un visage, son visage, et son regard ordinairement toujours bienveillant posé sur elle, se ridant d’une profonde inquiétude, alors que le paysage défilait à toute vitesse. Il fallut quelques secondes après que la porte ait claqué pour que la jeune femme reprenne ses esprits. Troublée par ses propres démons, coincée entre souvenirs passés incompréhensibles et colère présente qui lui dévorait lentement le bout des ongles, elle fouillait son regard, elle essayait de trouver la moindre petite étincelle joueuse en son cœur, qui lui disait que ceci n’était qu’une petite scène orchestrée par ses soins, dans le simple but d’amener un peu plus d’animation dans son existence. Comme ils le faisaient, lorsqu’ils n’étaient que des enfants. Mais il n’y avait rien. Elle n’eut cependant pas le temps de sentir, à nouveau, la colère la gagner. Sa voix agissait bien plus efficacement que n’importe quel médicament, elle s’en était accoutumée depuis des années désormais, elle savait qu’elle pouvait compter sur lui pour la calmer. Mais le mystère demeurait, persistait, entourait le visage si familier de son cousin d’une ombre qu’elle ne parvenait à lever en plissant les paupières. Elle le suivit du regard alors qu’il s’installait, la partie paranoïaque d’elle-même prenant, malgré elle, le dessus. « Je le sais bien, répondit-elle, d’une voix douce, mais tremblante. Je n’ai jamais douté de toi, jusqu’à aujourd’hui. » Jusqu’à ces images, peuplant ses rêves. Ce dont elle se souvenait. Les souvenirs étaient flous, enchaînement incohérent d’événements et de sentiments. Dans un souffle, elle murmura le premier mot. « Je me souviens de toi. Puis, ses paupières se fermèrent, alors qu’elle se forçait, à nouveau, à affronter le souvenir. Et d’une route, lâcha-t-elle doucement, n’étant même pas certaine que ce qui serpentait à l’orée de sa vision troublée, perdue dans le passé, était une véritable route goudronnée ou un étroit chemin de montagne. En tout cas, il n’y avait pas âme qui vive, seuls eux, qui serpentaient entre les pins. Je…souffla-t-elle doucement, posant ses yeux sur ses mains, qui recommençaient doucement à trembler. Je crois que j’étais dans un sale état, lâcha-t-elle, réalisant qu’à cet instant-là, comme dans celui de son souvenir, elle était sur le point d’avoir une crise. Mais je ne parviens pas à me souvenir de la raison. Argument idiot, étant donné que  Talia ne se souvenait jamais du début, ni même de la fin de ses crises, passant ainsi pour dire le tiers de son existence dans une sphère d’oubli, causée par sa maladie. Mais c’était un souvenir, et elle s’y accrochait tant qu’elle pouvait. Elle revoyait son visage, habité d’un calme qu’elle n’avait jamais su comprendre, mais qui la touchait toujours au plus profond. Plus efficace que tout. Et sa main, qui lâchait le boitier à vitesses quelques secondes, le temps de la poser sur la sienne, sachant que le contact de cette peau si familière sur la sienne pouvait, parfois, la ramener en un clin d’œil à la réalité, et rendre la cadence de son sang circulant dans ses veines, un peu plus normale. Je crois que tu essayais de m’aider. » Elle ferma les yeux, de longs instants, sentant que les tremblements de ses mains atteignaient le restant de son corps, et son cœur, le faisant vibrer dangereusement contre sa cage thoracique. Le souvenir lui échappa, et la jeune femme se leva, arpenta la pièce jusqu’à sa fenêtre, avant de l’ouvrir, et de s’installer sur le rebord de celle-ci. Jeu dangereux, endroit dangereux, trois étages au-dessus du sol. « Mais peut-être que ce n’était pas le cas ? T’as été lassé, c’est ça, lassé de t’occuper d’une dégénérée qui perd tous ses moyens à la moindre contrariété ? » Son ton, de timide et tremblant, s’était radicalement transformé. En une fraction de seconde, elle devenait une toute autre personne, une personne qu’elle détestait au plus haut point. Talia posa son regard, plus noir que jamais, sur son cousin, bougeant dangereusement sur son piédestal, sachant pertinemment que le moindre faux mouvement l’enverrait trois étages plus bas, s’écraser sur la pelouse parfaitement entretenue de la cour du pavillon des Epsilon. Elle poussa un profond soupir. Il souhaitait l’aider, et elle devait le savoir, c’était ce qu’il s’était toujours efforcé de faire. Ne la voyant jamais comme une folle, ne l’estimant jamais plus bas que les autres jeunes femmes qui parvenaient à avoir une vie normale, parce que, justement, contrairement à Talia, elles étaient normales. Mais la colère et l’incompréhension qui la rongeaient, l’empêchaient de penser clairement. Seul le mensonge se dessinait devant ses yeux, les secrets, les soi-disant « omissions » que Jayan s’était peut-être fait un plaisir de lui cacher. « Tu veux trouver les bons mots ? Je n’en veux pas, de tes mensonges bien tissés, je n’ai pas besoin que tu me racontes une belle histoire. Je veux juste la vérité. » Quiconque ne la connaissait que très peu, pouvait s’imaginer que la blondinette, derrière ce visage d’ange, cachait une véritable peste. Le ton acerbe utilisé, les exigences qu’elle formulait sans le moindre scrupule envers son cousin, qui avait été honnête avec elle autant que possible, destinaient presque Talia à entrer dans la catégorie des nouvelles petites pestes Epsilon. Mais il la connaissait plus que tout au monde, Jayan, sa cousine. Aussi, il pouvait comprendre son état, et sans doute essayer de la calmer. Avant qu’il ne soit trop tard. Il lui tendit la main pour l’aider, lui promettant une vérité. Elle la refusa, tournant le regard quelques secondes, laissant planer le silence entre eux. Trois secondes pour retrouver ses souvenirs, trois secondes pour essayer de mettre en position les quelques éléments qu’elle avait, et comprendre les pièces manquantes du puzzle. Même si elle aurait souhaité, dans l’état où elle était, effectuer le puzzle seule, elle n’avait pas le choix. Elle avait besoin de lui. « Je crois que nous étions dans une rue étroite, et grimpante. Et je crois que tu as essayé de me jeter par la fenêtre, lâcha-t-elle dans un rire, presque cruel, presque nerveux, ce drôle de mélange entre la crise et le calme que l’azur des prunelles de Jayan provoquait en elle. C’est tout ce dont je me souviens. Je sais que, la plupart du temps, tout ce que je perds, ces petits trous noirs, n’ont pas grande importance, ou sont rapidement comblés.  Mais celui-là est…hors du commun. » Son ton lui reprochait clairement de ne pas avoir parlé plus tôt. Et, si le tremblement s’était doucement, grâce à son regard apaisant, stagné sur ses mains, il pouvait empirer en une fraction de seconde, s’il ne la sauvait pas de ce cauchemar.
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MessageSujet: Re: l'avenir est une porte, le passé en est la clé et nous sommes plus que jamais liés. (family Barckley) l'avenir est une porte, le passé en est la clé et nous sommes plus que jamais liés. (family Barckley) EmptyVen 26 Juil - 18:37


. " Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve. " .

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Calmer sa cousine, il y était habitué et il n’était pas dérangé par ce besoin qui persistait quand elle perdait le fil de ses idées. Etre appelé au milieu de la nuit, quitter une soirée, un rendez-vous pour venir la retrouver, il n’y voyait aucun inconvénient. Jayan avait ce sens pour la famille que personne ne pouvait lui ôter, pas même l’amour, pas même le pouvoir. S’il y avait bien des personnes qui passaient en premier, c’était elles. Reagan, la femme de sa vie et Talia, son évidence. Celles qu’il s’était juré de protéger et cela jusqu’à la fin, jusqu’à son dernier souffle. Le jeune Barckley avait toujours suivi cette parole. Cette promesse qu’il s’était fait dans le silence d’une nuit. Au fond de son lit, calepin à la main et confiant ses pensées sur ce papier légèrement chiffonné, il avait trouvé le rôle dans lequel il pouvait exceller. Que ce soit pour toujours pour l’une d’entre elle ou depuis une révélation pour la seconde. Jamais, il n’oserait les abandonner. La seule fois, où il avait laissé sa sœur vivre selon ses envies, guidées par ses sentiments, elle avait fini blessée. Un homme l’avait écorchée. Il s’était enfuit avec son cœur, sans même le réaliser. Il avait volé une partie de Reagan et Jayan n’était jamais prêt à se le pardonner. Si seulement, il avait été là pour la mettre en garde, pour faire bouclier quand ce fou de la fusillade a débarqué. Il y a tellement de choses qui seraient différentes. Peut-être même que sa sœur serait toujours dans les couloirs de l’université. Peut-être qu’elle serait en tournée, au bout du monde, devenue l’idole de jeune adolescents. Cependant, il ne pouvait pas s’en cesse tout remuer. Il ne pouvait pas mettre ses souvenirs, ses déceptions dans un chaudron et les mélanger en croyant qu’ils finiront par se disperser, par devenir de vagues pensées. C’est certainement pour ces erreurs du passé, qu’il était prêt à tout lui avouer. Face à Talia, il n’allait pas longtemps tenir. Face à cet appel à la franchise, à la confiance qu’ils ont toujours partagée. A cet instant précis, le jeune homme aurait souhaité perdre l’usage de la parole. Il aurait souhaité être muet, pour ne pas avoir ce rôle, pour ne pas réveiller ces images qui défilaient à l’intérieur de son être, pour ne pas devenir le scénariste de ce grand film d’horreur. Car si Jayan avait su garder le secret, c’était pour cette simple et bonne raison : il ne souhaitait pas qu’elle partage ses angoisses. Même si cet accident datait déjà d’une année, il n’avait rien oublié. Une fois la lune pleine, il lui arrivait de se réveiller, le front humide et  les mains tremblantes. Ôter la vie à un innocent n’était pas dans sa liste, dans ces actions à faire avant de quitter ce monde. Alors, il imaginait déjà la réaction de Talia. Assis sur cette chaise, il ne pouvait pas s’empêcher de la fixer, de définir chaque trait de son visage. Il connaissait les lignes qui se formaient sur son front, quand elle entrait en crise. Il aurait pu reconnaître ce ton entre toutes ses expressions. Cette voix qui se voulait ferme mais, qui transpirait la crainte et la peur. Jayan devait se douter des conséquences de cette révélation, de ce souvenir qu’il avait tenu prisonnier. A l’écoute de cette remarque qu’elle venait de prononcer, Jayan réalisait qu’il pouvait tout perdre. Elle aurait toutes les raisons pour l’éloigner, pour prendre ses distances et peut-être ne plus jamais le fréquenter. Ici, il jouait le tout pour le tout. Sincérité, révélation et éternel soutien, quoi qu’il arrive, quoi qu’il advienne. « Tu étais en pleine crise. » répliquait-il, en plongeant sa prunelle dans les siennes, en laissant leurs âmes se confondre. Il aurait tellement apprécié que les mots sortent sans qu’il ait le besoin de les prononcer. Pendant que Talia cherchait les réponses à ses questions, elle commençait à tourner en rond. Elle continuait de l’interroger. Jayan mettait alors du temps à répliquer, à parler. Il réfléchissait de quelle manière aborder ce secret, de quelle manière lui avouer cette faute. Il l’avait entraîné dans sa chute, dans ce problème qui ne semblait avoir aucune solution. Par conséquent, sans parole de sa part, elle continuait de discuter, d’ajouter des arguments, de lancer des hypothèses. « Non. Non ! Comment tu oses penser ça ? Jamais, ça n’arrivera. Tu es Talia. Qu’importe ces crises qui te touchent et ce gars que j’ai laissé pour mort sur le bas-côté de la route. » s’arrêtait-il fermement, en réalisant les mots qu’il venait d’utiliser. Maladroitement, le jeune homme avait oublié son plan de départ. Y aller doucement. Trouver les bons mots et juste lui raconter, exactement comme ça c’était passé. S’égarant une fraction de second, un instant de trop, il la voyait sur le bord de cette fenêtre et il réalisait l’importance de ces circonstances. Il ne devait pas la laisser sur cette fin. Même si elle semblait révoquer cette façon de faire, cette manière de vouloir s’en cesse la préserver, l’épargner.  Sauf qu’au lieu de ça, il se rendait compte des souvenirs qui pouvaient refaire surface. De ces images qui pouvaient lui revenir en mémoire et retrouver leur ordre. Naturellement et étrangement. Il l’écoutait donc attentivement. Cette ruelle dans laquelle, il n’était plus jamais passé. Cette route au bord de la mer. Celle qui contournait cette colline. A la fois étroite et dangereuse, Jayan ne l’avait pas vu arriver. Cet homme était sorti de nulle part. Il avait senti l’impact des roues sur ce corps. Il s’était arrêté et avait supplié sa cousine de rester. Il avait d’ailleurs pris soin de la renfermer à l’intérieur du véhicule, le seul endroit où elle pouvait être en sécurité. « Tu voulais quitter le véhicule alors, que je roulais à une vitesse importance. Je t’ai retenue. J’ai ôté de cette route mon attention .. Juste quelques secondes et c’était déjà trop tard.  » avouait-il à demi-mot. Détournant son regard et cachant ses mains dans les poches de son jeans. Debout et s’approchant de Talia, tout en fixant le vide, il se forçait de continuer, de lui raconter et de tout lui avouer. « Tu n’y es pour rien. Tout cela est de ma faute. J’étais au volant. Je devais avoir assez d’attention pour éviter ce drame. » Ne perdant pas une seconde, il se devait de la réaliser. Elle n’était pas prête à l’entendre mais, elle l’avait forcé. Elle l’avait menacé et blessé, même s’il voulait croire le contraire. La jeune femme avait du pouvoir sur lui. Il avait ce sentiment de ne jamais être à la hauteur, de ne jamais assez la protéger. Pourtant, s’il y avait bien une chose qu’il souhaitait, c’était de voir cette maladie disparaître. Il en avait tant rêvé. Voir le jour se lever et remarquer dans le regard de sa cousine, que tout c’était arrangé. Il n’y avait plus de peur qui lui provoquait ces tremblements au niveau de ses mains. Ces tensions qui la faisaient sortir de ses gonds. Brisant un nombre incalculable de miroir. Juste pour se calmer, pour laisser ses émotions s’envoler et la quitter. Retrouvant le regard de Talia, il s’arrêta de bouger, de marcher. « Je n’ai jamais retrouvé le corps. Quand je suis sorti de la voiture, il y avait une mare de sang. Je suis donc remonté à tes côtés et nous sommes rentrés. Je sais qu’il n’y a rien d’honorable dans mon comportement mais, je pensais que c’était un signe de ne rien voir, de ne rien trouver. » ajoutait-il tout en sentant sa gorge se nouer. Chaque mot qu’il avait prononcé avait blessé cette partie de son corps. Comme si les paroles, les aveux étaient trop gros à sortir, pour passer par cette voie. L’émotion l’emportant, Jayan tournait les talons pour revenir se reposer sur le siège. Il ne voulait pas la brusquer. Il ne voulait pas la voir basculer. Talia allait devoir supporter ce poids. Elle l’avait supplié. Il ne pouvait pas éternellement lui cacher. Peut-être que cette fois-ci, les rôles allaient s’échanger. Pour la première fois, le jeune Barckley avait le rôle de celui qui entrait en crise. Celui qui avait commis un acte qui pourrait changer toute sa vie, remettre en question tous ses projets. Retenant ses larmes, qu’il ne voulait pas voir sortir..   Il n’avait jamais été comme ça. Autant déstabilisé, autant vide devant sa cousine. Jayan avait toujours été un homme fort, une personne droite et avec des principes. Alors, quand le pire s’était mêlé encore une fois dans sa vie, il avait décidé de le fuir, de penser que ça allait finir par devenir de vagues souvenirs. Il ne pensait pas à ces nuits où le remord vendrait l’envahir.
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MessageSujet: Re: l'avenir est une porte, le passé en est la clé et nous sommes plus que jamais liés. (family Barckley) l'avenir est une porte, le passé en est la clé et nous sommes plus que jamais liés. (family Barckley) EmptyJeu 17 Oct - 3:27

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