« We Found A Love In A Hopeless Place... » Voici la musique qui tournait en boucle dans ma tête depuis le début du mois de janvier, les fêtes de fins d'années étaient passés depuis un certains temps à présent, mais je n'avais toujours pas pris de bonne résolution, j'avais d'ailleurs préféré me prélasser tranquillement chez moi ou encore faire du shopping pour moi même que de prendre de bonnes résolutions en cette nouvelle année, bon je l'avoue j'avais un tout petit peu commencer à faire mes bonnes résolutions, je m'étais un peu assagie dirons-nous mais concernant le travail ainsi que mes relations avec les hommes rien n'avait changé alors que je m'étais promis de travailler encore plus et de moins jouer avec les hommes. Allongée sur le canapé, télécommande dans une main et bol rempli de friandises sur le ventre, je regardais la télé en zappant ne trouvant pas une émission assez intéressante que je puisse regarder, il fallait bien l'avouer plus les années passé et plus la plupart des émissions qui étaient diffusés à la télévision étaient bidon. Sentant mon portable vibrer dans ma poche, je pris donc l'appareil en lisant le message que je venais de recevoir, j'allais passé ma journée avec Niveane, j'avais l'intention de lui parler des problèmes que j'avais en ce moment, concernant mon passé et toute les questions que je me posais, c'était bien la seule personne qui pouvait me comprendre et me conseillait sans pour autant me juger. Me levant par la suite, je lui envoyais un message pour le prévenir que je l'attendrais devant le Hard Rock Cafe, une fois le message envoyé, je montais rapidement dans ma chambre pour faire le rituel quotidien que je faisais avant de sortir, c'est à dire, douche, habillage, maquillage et tout ce qui s'en suit, enfin tout ce qu'une fille a besoin de faire pour bien paraître en sortant dehors. Après 1 heure de préparation, je sortis finalement de mon habitation, portable et sac dans une main et j'essayais en vain de mettre mes gants en même temps, et c'est dans ces moments là qu'on se dit qu'on aurait aimé avoir quatre bras. Préférant marcher dans la neige que de prendre ma voiture et d'avoir une chance sur deux de déraper, j'aimais le contact de l'air frais d'hiver contre mes joues, ce que peu de personne aimaient certes, mais de mon point de vue l'hiver était une saison parfaite, il y avait pleins de fêtes durant cette saison, et étant une grande adoratrice de la neige, pendant plusieurs jours nous pouvions voir nos jardins et trottoirs remplient de cette texture aux airs pailletés et blancs. Je marchais quelque temps avant d'arriver près du lieu de rendez-vous, je profitais un maximum de la neige et de tous les éléments que l'hiver apportait avec lui vu que dans quelques temps l'hiver allait laisser la place au printemps, saison que j'aimais tout autant.

« Girls just wanna have fun »

NIVEANE FANIA BENTLEY & G. SINEAD-CASTIEL OXBURRY

Ah 2012, comme je t’attendais ! Ah 2012, qu’est-ce que tu peux nous faire flipper ! Bah ouais, avec toutes ces informations sur la fin du monde, je me demandais si j’avais passé mon tout dernier Noël avec les rouges. J’étais la première personne à croire à n’importe quoi. On pouvait me faire avaler n’importe quelle salade, j’arrivais à les croire et dur comme fer. Alors imaginez ma peur lorsque je regardais tous ces documentaires scientifiques sur cette année fatidique. Je m’étais endormie sur un documentaire comme ça devant la télévision des Iotas Phi Sigma la nuit derrière. Je me réveillais en sursaut, avec l’immense trace de l’accoudoir du canapé sur la joue. Sexy, vraiment. J’avais l’impression d’avoir picolé comme un trou et pourtant, j’étais sobre depuis quelques jours déjà. Je me dirigeais à tâtons dans ma chambre, la tête dans le brouillard. J’entrais dans ma chambre, en essayant de trouver mon téléphone portable dans mon bordel ambulant. Pour ça, j’étais un véritable mec. J’étais bordélique à souhait, et encore je m’étais vachement bien améliorée depuis le temps. Je trouvais mon portable, coincé entre le matelas et le sommier de mon lit. Allez savoir ce qu’il faisait là. J’envoyais un message à l’une de mes plus proches amies, pour ne pas dire la meilleure, Sinéad parce que j’avais envie de la voir. Cela faisait un petit moment que je n’avais pas passé un moment tranquille avec elle, où on parlait vraiment de tout et de rien en méprisant le monde entier. C’était une façon particulière d’occuper nos journées quand l’une de nous deux n’étaient pas en train de faire les boutiques. La fièvre acheteuse était probablement le seul véritable symptôme qui nous liait. Je me posais assise sur le lit, les yeux à moitié plissé. La nuit que j’avais passé, était épouvantable. Je n’avais qu’une envie : retourner dans mon lit. Mais ce n’était pas vraiment le moment de flaner. Je prenais de mauvaises habitudes depuis un moment. Je dormais comme un loir pour récupérer des fêtes, qui pour moi, sonnait sourdement dans mes oreilles. Alcool, musique à fond. J’en avais profité jusqu’au bout. J’étais heureuse d’avoir passé cette fin d’année 2011 avec les Iotas, bien que d’habitude, je passais ce genre de fête familiale en famille. Je savais que mes parents étaient probablement occupés à l’hôpital. Et mon frère, aucune nouvelle. Avec cette nouvelle année, il y avait les fameuses résolutions à prendre et à respecter pendant toute l’année. Je ne croyais absolument pas à ses conneries, même si je m’étais promis au fond de bosser un peu plus pour avoir ma quatrième année de médecine. Rien n’était facile à avoir, et surtout pas à Berkeley. Il y avait un temps pour faire la fête et un autre temps où il fallait étudier. Je m’étais promis d’accorder plus de temps à étudier et un peu moins à faire la fête. Aujourd’hui visiblement, je n’avais pas vraiment envie d’étudier en préférant flâner dehors avec Sinéad. Mes rêves de résolutions furent interrompus par le vibreur de mon téléphone. C’était Sinéad, qui me confirmait son envie pressante de me voir. Elle me donnait rendez-vous au Hard Rock Café. Je n’avais pas l’habitude de fréquenter celui-là mais soit, j’allais le faire pour elle. Je me levais, tel un zombie sur deux jambes, pour me diriger dans la salle de bain. La préparation à cette journée était minutieuse. Douche, coiffure, maquillage, habillage. J’en arrivais même à me passer du fil dentaire entre les dents. Toute cette préparation me donnait un peu plus d’une heure à m’épier dans la glace afin de trouver le moindre défaut. Je détestais sortir dehors en ayant l’air d’une débraillée. C’était quelque chose qui me semblait impensable. Je m’habillais chaudement, la saison hivernale était là et je ne comptais pas sortir à moitié à poil comme certaines jeunes filles complètement givrées. Je décidais de mettre un pull en laine, qui revenait à la mode ces temps-ci. Un jean, et des bottes fourrées. Sans oublier mon légendaire bonnet en forme de peluche sur la tête. Non, je n’avais aucune honte et c’était probablement ce qui faisait ma force. Je sortais, saluant ma colocataire Sarabi au passage. Direction le Hard Rock Café.

La neige était tombée à gros flocons. J’adorais ce paysage enneigé, même si je détestais le froid. Et la patinoire ou plutôt la route de San Francisco. Fort heureusement, les machines à déneiger faisaient déjà leur travail respectif, je pouvais donc prendre ma voiture tranquillement. Je roulais tout de même assez doucement. Je n’avais pas forcément envie de me retrouver dans un fossé, avec au milieu, des cadavres d’oiseaux ou de lapins morts. Pauvre bestiole. J’étais à la bourre. J’espérais simplement que mon amie ne se retrouvait pas dans le froid toute seule. Je décidais de la prévenir par sms, en lui disant que j’allais avoir un peu de retard à cause de la patinoire géante. Toujours avec une petite touche d’humour. J’étais toujours de bonne humeur. Je commençais à klaxonner pour leur faire comprendre qu’il y avait une longue file indienne derrière ma mini. Finalement, je terminais ma course 20 minutes après l’envoi de mon premier sms à Sinéad. Je garais ma voiture pas loin du café, et trouvait Sinéad en train d’admirer la neige de dehors. Pour lui signaler ma présence, un peu humoristique, je ramassais discrètement de la neige pour en former une boule. Je lui lançais sur son manteau. « SURPRIIIIIIIIIIIISE ! » disais-je, en rigolant. Je m’approchais d’elle en catimini. Soit elle allait me hurler dessus, soit elle allait le prendre à la rigolade. Cela me faisait un bien fou de la revoir.