the great escape
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I just want to feel alive ♣ a&k

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MessageSujet: I just want to feel alive ♣ a&k I just want to feel alive ♣ a&k EmptyVen 13 Jan - 22:44

I just want to feel alive ♣ a&k Tumblr_ldaaq3TaFG1qc1tiso1_r3_500
a and k ▬ sometimes when i close my eyes I pretend I'm alright but it's never enough


« Le meilleur moyen de résister à la tentation, c’est d’y céder.» Oscar Wilde. Pensant à cette citation qui elle-même se contredisait, Keyllan esquissa un sourire narquois, à l’attention de son reflet dans le miroir. Ce qu’il y voyait ? Un jeune homme aux traits fort tirés, qui sentait une forte odeur de jack daniels, qui portait tout le poids du monde sur ses épaules. Le méritait-il ? Surement. Parait-il que l’on a toujours ce que l’on mérite, il imaginait aisément que c’était le cas en ces derniers jours, ces derniers mois même. Certes, il n’avait jamais été un très bon fils avec ses deux parents, un très bon frère avec Aurlanne et Roméo, même si il avait toujours fait de son mieux sur ce point là, un très bon élève et encore moins un bon petit ami. Soit, mais est-ce qu’il avait fait tant de mal qu’il voyait sur lui tomber un improbable et presque impossible nombre de problèmes, malheurs et autres emmerdes ? C’était difficilement pensable, finalement. Soit, il avait fait beaucoup de mal à ses parents, il avait fait du mal à ses différentes petites amies, mais méritait-il de voir chaque personne, une par une, quitter sa vie, sans cesse, le laisser seul, comme toujours. Méritait-il que la fille, aussi spéciale soit elle et pas forcément dans le meilleur sens du terme, dont il était presque tombé amoureux et avec qui il s’était marié sur un coup de tête, Coleen, méritait-il de la voir mourir, pire qu’elle se suicide après s’en être voulu de ne pas être à la hauteur, de ne pas se sentir à la hauteur du moins ? Méritait-il que Maxime attende qu’il commence à ressentir quelque chose pour elle avant de quitter la ville, sans préavis ? Méritait-il que Rowan le quitte pour une connerie d’un soir, méritait-il de tant regretter de ne pas avoir été à la hauteur et de ne plus pouvoir se rattraper maintenant qu’elle se trouvait six pieds sous terre ? Méritait-il que sa cousine si pleine de vie et d’envie, toute jeune maman de deux bébés trouve la mort dans un accident de voiture ? Non, non et encore non. Il avait mérité quelques remontrances du ciel, de ses blasphèmes et autres pêchés, il méritait de recevoir les foudres du ciel. Mais pas à ce point là, pas au point que la sort s’acharne sur lui. C’était un match de boxe, le destin ne le laissait pas sortir du coin, bim bim bim, les coups ne s’arrêtaient pas, les coups pleuvaient sur lui, jusqu’à ce qu’à un moment, enfin, lui soit porté l’estocade. La vie était injuste, très injuste, trop injuste avec le cannois, mais il devait continuer, relever la tête, avancer tant bien que mal, comme il le pouvait. Ne pas baisser les bras, ne jamais baisser les bras. Même au trente sixième dessous, il ne pouvait abandonner, il avait été un battant, il serait toujours un battant et il restait bel et bien un battant. Qu’Est-ce que l’on pourrait imaginer d’autre chez un tel spécimen, un Hermès-Cador n’est pas une chose que l’on trouve à chaque coin de rue, un jeune homme que l’on prend que l’on utilise et qu’on jette. Non, le Keyllan était un spécimen bien trop rare, même si il se voulait en voie d’extinction. La flamme du Hermès-Cador brûlait toujours en lui, sans cesse, sans relâche. Si la Rosebury-Duma avait décidé de faire un break avec son petit ami qu’il était, et que les premiers jours furent très difficiles, ce n’était plus vraiment le cas aujourd’hui. Il fallait dire que les visites qu’avaient reçu sa villa, déserté par l’Adams-Reeder, n’étaient pas pour lui déplaire, bien au contraire. Qui n’aimerait pas de temps en temps recevoir des femmes tels que Manon, pour en sortir l’exemple le plus flagrant, sans même avoir à le demander ou le souhaiter. Une visite de courtoisie qui s’était voulu un peu plus, mais le secret de la Petrov-Versier était enfoui dans la tête de Keyllan, qui avait du jurer de tout garder pour lui, c’était compréhensible vu la situation de la demoiselle pour le moment. Il avait eu de vrais sentiments pour elle qui fut son premier amour, mais il était difficile de dire s’il en avait pour elle, même si cela semblait proche d’une probabilité zéro, même si il avait une certaine tendresse pour la iota, il était certain que dans sa situation actuelle, le Keyllan ne ressentait rien pour personne. En passant ses journées à boire et à fumer, le contraire serait étonnant.

Bim bam, bim boum, mon cœur s’emballe. Il en avait pris l’habitude désormais, même si ces problèmes pouvaient sembler inquiétants et que c’était la raison pour laquelle il ne parlerait surement pas de cela ni à son frère, ni à sa sœur ; cela ne le dérangeait pas et il faisait comme si de rien n’était, ca n’avait pas d’importance à ses yeux, c’était quelques accélérations rapides de son cœur de temps à autres, sans qu’il ait à prendre de la drogue, ce qui surement ne devais pas être une bonne chose. Mais n’étant pas un très grand fan des séries de médecine style Grey’s Anatomy et autres Urgences, et n’ayant pas la prétention d’être quelqu’un comprenant quoi que ce soit à la médecine, le cannois se disait que de toute façon, cela passerait, que ce n’était rien de très grave. En soit, la méthode Keyllan. Tout ira bien, tout ira bien. Même si dans les faits, cette méthode n’était pas très fructueuse, mais soit, il n’avait pas vraiment d’autres choix. Puis, les soucis de santé, il fallait dire qu’il les cherchait bien. Si il le pouvait, il y avait de très grandes chances pour que son foie porte plainte contre lui ou bien, encore mieux, demande son indépendance. Heureusement pour le cannois, quoi qu’ils veuillent, ses organes vitaux étaient difficilement capables de se faire la malle, sinon, ils l’auraient déjà fait depuis un moment, c’est-ce qu’il imaginait du moins. La santé c’était pas important tout du moins, pas ce soir. Pour le Hermès-Cador, l’important aujourd’hui, ce soir, c’était de tout oublier, de lacher tous ses problèmes jusqu’à plus tard, repousser une terrible échéance, oublier les spectres de la mort et de tout ceux qui l’avaient quittés pour rejoindre un autre monde, tout oublier, laisser sa vie derrière soi, se mettre la tête à l’envers et se dire que demain ne pourra pas être pire. Que demain ne pourra pas être pire. Parfois, dans le but de s’en convaincre lui-même, il se le répétait. C’était comme si il se jetait du haut d’un immeuble, et qu’à chaque étage, il se disait « pour l’instant, tout va bien. Pour l’instant, tout va bien» inlassablement, sans cesse. La vie ne lui faisait pas de cadeaux, il devait donc s’en faire à lui-même, et que diable pourrait être mieux pour le jeune homme que de pouvoir se vider la tête, au moins pour une nuit, au moins pour une heure, au moins pour une seule petite seconde, une seconde d’éternité, une seconde où enfin il se sentirait bien, où il se sentirait vivant le Keyllan Alexys Kovu Hermès-Cador qu’il était autrefois. Celui qui était heureux de se lever le matin, celui qui était heureux de passer du temps avec Manon son premier amour, celui qui n’était rien d’autre qu’une personne normale. Rien de plus normal que l’ancien Keyllan, rien de plus bordellique que la vie du nouveau. Evidemment qu’il aurait aimé avoir une vie parfaite, avoir trouvé l’amour, se dire qu’il pourrait avoir des enfants avec une femme, que les gens autour de lui l’aiment, que sa vie valait la peine d’être vécu. Au jour d’aujourd’hui, il en était très très loin. Mais il espérait malgré tout, il espérait que les jours seraient meilleurs dans le futur. Que la tempête laisserait place au soleil. Enfin.

Lexington Club ou Absinthe Bar. Absinthe Bar ou Lexington Club. Pour trouver des demoiselles qui perdaient de leur vertu après quelques verres et soi même descendre de l’alcool dans son œsophage, les deux endroits étaient assez propices, dira-t-on, et c’était donc une chose difficile pour le cannois que de choisir entre les deux endroits, mais soit, il fallait faire un choix. C’était cela la vie, faire des choix, savoir qu’après si ils étaient bons ou mauvais, s’en mordre les doigts ou s’en réjouir. Qu’ils soient futiles ou très importants, rapides ou réfléchis, les choix nous menaient tous dans des endroits bien différents, nous menaient à de nombreuses situations et à de nombreuses réflexions. Mais il fallait les faire, nous n’avions pas le choix, c’était cela ou le train passait sans nous, sans que l’on sache si l’on devait le prendre ou non. Ce serait l’Absinthe Bar, Keyllan fit ce choix car.. Il ne savait pas, il le faisait c’était tout, ni plus ni moins, juste qu’il avait le feeling de se rendre dans ce bar, c’était cela sa façon de faire. Garant sa Dodge Viper devant le bar, il en sortit avant d’entrer dans le bar. Il avait la prétention de penser que cela n’était pas sans effet -du moins pour la gente féminine- qu’une entrée de Keyllan Alexys Kovu Hermès-Cador, héritier de la marque Hermès, un des jeunes hommes les plus bankables de l’université et accessoirement meilleur coup de Berkeley, rien que cela. Un regard, deux regards analysant les demoiselles qui se trouvaient ici et, owned, la voila la proie. Pas des plus faciles, cela dit, mais la Rowen-Glaswell, de son prénom Autumn, aux boucles affriolantes et à la silhouette des plus appétissantes, était le genre de femmes qui ne peut aucunement laisser un homme de marbre, bien évidemment. Et pas seulement pour un physique avantageux. S’asseyant à côté de la charmante blonde, le français fit signe à un serveur de lui donner deux verres. C’est pour moi, ca me fait plaisir. dis il, sourire aguicheur de mise. L’art de la séduction n’était pas une science exacte, non, pas le moins du monde ; c’était un don que l’on obtenait après de nombreuses expériences. Et lorsque l’on s’appelle Keyllan Hermès-Cador, il est difficilement imaginable que celle-ci se soit souvent montré infructueuse, bien au contraire. Comment se peut il que mademoiselle Rowen-Glaswell ne soit pas en bonne compagnie ce soir ? Cela me semble fort contrariant de me dire qu’une si jolie femme passe une soirée complètement seule, assise au bar. Discours de circonstances, bien peu original mais il fallait bien trouver une façon de commencer la discussion, surtout que lui et la iota ne se connaissaient pas plus que cela, il n’y avait pas beaucoup de sujets de discussion qu’il aurait pu commencer avec la demoiselle à ce moment ci de la soirée et avec aussi peu d’alcool dans le sang. Malgré cela, il espérait sincèrement que la soirée ne faisait que commencer, et que bien sur, elle serait longue et surtout, avec mademoiselle Autumn Rowen-Glaswell.
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MessageSujet: Re: I just want to feel alive ♣ a&k I just want to feel alive ♣ a&k EmptySam 21 Jan - 19:40

I just want to feel alive ♣ a&k Tumblr_lxkhj5UDoy1r82s5yo2_500

« No one, no one lives forever, but we will be remembered, for what we do right now.
When you got your breath inside your head, everyday's a second chance. If I wake up with a beating heart
Will I stand or will I fall apart? »


You only live once. La vie, succession de mésaventures, d’aventures simplement, sans lendemain. De mots prononcés qui ne signifient rien, de phrases et de belles promesses qui volent en éclats la seconde après avoir été prononcées. You only live once. Tels étaient les mots gravés, indélébiles ; quatre initiales ridiculement visibles sur l’intérieur d’un poignet doré, clignotant dans les lumières défilantes du bar. Toujours les mêmes endroits, toujours d’autres visages qui la scrutaient avec attention, attendant que ses pupilles azur viennent les saluer, esquissent un geste, imperceptible, les invitant ainsi à prendre place à côté de la plus belle de toutes dans ce bar miteux. Ce geste ne venait jamais, cependant. Les silhouettes défilaient, les regards s’attardaient, sur cette robe délicieusement décolletée, sur ces interminables jambes parfaitement dévoilées, sans complexe, sur ces talons vertigineux jouant avec les pieds de son tabouret. Mais rien. You only live once, pourtant, la jeune femme gardait les yeux rivés en direction de la porte, un air nonchalant peint sur son visage, attendant une personne qui ne viendrait jamais, une personne dont elle ignorait tout, même l’identité. Elle n’avait pas rendez-vous. Pourtant, elle restait là, les paupières se fermant et s’ouvrant, s’attendant à s’écarquiller en apercevant la présence de quelqu’un, n’importe qui, quelqu’un pour venir la sauver de sa torpeur. Une personne, un visage, malgré les apparences, malgré ce qu’elle se forçait à croire depuis toujours, se dessinait devant ses yeux, et ce sourire, ces pupilles la hantaient encore. Qu’est-ce qu’elle foutait là, alors, si elle parvenait à penser à quelqu’un comme ceci ? Au fond, elle connaissait la réponse à cette question. On ne change pas qui l’on est, no matter how hard you try. Elle échouait inlassablement, elle restait la fille accoudée au bar, à attendre la prochaine âme innocente -ou pas- qui se laisserait prendre dans ses filets. C’était sa vie, et, pour l’instant, elle n’avait même pas envie d’essayer de la remettre en question.

Le verre de martini glissait entre ses doigts, alors qu’elle n’avait bu qu’un malheureux verre en attendant le prochain inconnu qui terminerait la soirée avec elle. Quelques sourires, quelques désespérés qui la reluquaient de haut en bas, dans l’attente d’une réponse, d’un acquiescement qui ne viendrait jamais. Les pauvres, s’ils se voyaient, s’ils savaient ce qu’il se passait en cet instant dans la tête de la blondinette qu’ils admiraient ; s’ils savaient à quel point elle était…elle, simplement. Ils se surprenaient tous, sans doute, à s’imaginer dans ses bras, à avoir ses enfants même, pour les plus ambitieux d’entre eux. Rêves futiles, espoirs vains, que d’illusions qui ne deviendront jamais réalité. You only live once, et eux, ils croyaient qu’elle s’offrirait à de pauvres malheureux pour les contenter, qu’elle se laisserait enfermer dans une cage. Elle était une lionne, une lionne en liberté, qui ne se laisserait jamais, au grand jamais enfermer. Bien qu’une objection à cette belle métaphore lui vint en tête, bulle de savon se développant dans son esprit, elle l’éclata d’un geste nonchalant, d’une descente de son cocktail, ses yeux azur tombant sur la porte s’ouvrant. Game is on, as always. Porte qui s’ouvre, une ombre, une silhouette, un personnage se dessine dans l’encadrement. Un sourire satisfait nait sur les lèvres pulpeuses de la blondinette. Autumn Rowen-Glaswell. Keyllan Hermès-Cador. Deux noms qui semblaient parfaitement s’assortir, pour la soirée qui s’annonçait. Deux noms qui, prononcés muettement dans son esprit, sonnaient une cloche dont elle ne parvenait hélas à identifier la provenance. Hermès-Cador. Le nom de famille de l’adonis résonna quelques secondes dans son esprit, tandis qu’un flou indescriptible barra sa vision quelques secondes. Clignements de verre, éclats de rire, ce visage. Puis, à nouveau, la réalité. L’Absinthe Bar, et Keyllan qui, sûr de lui, s’avança vers elle, sourire aux lèvres. Premier sourire, premier regard insistant qu’elle rendait depuis le début de la soirée. Enfin quelqu’un qui en valait la peine.

S’empressant de pousser son verre de martini à moitié bu sur le côté, elle laissa le jeune homme s’installer à côté d’elle, ignorant les regards des autres chasseurs qui, ce soir, semblaient bien déçus de voir la plus belle proie leur échapper au profit d’un nouveau venu. Well, le jour où ils ressembleraient à Hermès-Cador, ils repasseraient la voir. Sourire aguicheur, sourire rendu, le petit jeu de séduction s’installait dès la première seconde. Quelqu’un de la même cour qu’elle, décidément, cette soirée s’annonçait beaucoup mieux qu’elle ne l’avait prévu. « C'est parce que tu es celui que j’attendais, répondit-elle, sourire aux lèvres, ses yeux sondant les siens, tandis que ses doigts se rapprochaient des siens, flirtant avec les siens, posés simplement sur le comptoir du bar. Une réponse comme une autre, une habitude qui lui collait à la peau. Elle le connaissait si peu, pourtant, là, tout de suite, elle ne parvenait à comprendre pourquoi. Alors que quelques longues secondes s’écoulèrent, ses yeux restèrent rivés dans les siens, et un battement de cœur l’assourdit. Il y avait quelque chose d’étrange. Un sentiment inconfortable, la pire impression du monde, la traversa, la gela de l’intérieur. Il y avait là quelque chose qu’elle ne comprenait pas, un sentiment qu’elle ne contrôlait pas. Du désir, sans doute. Bien sûr, cela ne devait être que ça, il suffisait de les regarder, de loin comme de prêt, pour comprendre cela. La jeune femme reprit la parole rapidement, évitant ainsi à ses pensées de s’embrouiller et de s’interroger sur cet étrange sentiment. J’espère que tu n’attends pas d’autre compagnie que moi, je détesterais avoir à la virer. Continua-t-elle, laissant échapper les mots dans un léger rire, son regard ne le lâchant pas d’une seconde. Simple, clair et précis, pas besoin de prendre cinquante-six chemins différents ; dès le premier regard, Keyllan devait avoir compris ce qu’il se passait et ce qui allait se passer ce soir entre eux. Schéma typique de l’existence de deux des plus beaux spécimens de San Francisco qui se rencontrent par un pur hasard dans un bar, peu avant minuit. Alors que ses doigts ne bougeaient pas, à quelques centimètres des siens, elle eut l’impression de laisser s’échapper quelque chose, qu’un sable coulait entre ses doigts vernis. Something was missing, here. Quoi, elle n’en avait aucune idée. Mais elle comptait bien le trouver.

Deux verres furent posés devant eux sur le comptoir par un serveur au regard désapprobateur, s’attardant évidemment trop sur la jeune femme. Regard d’agacement certain, signifiant que ce soir, elle était occupée ailleurs, le serveur pouvait aller se faire voir. Elle s’empara de son verre, l’inclina légèrement en direction de Keyllan. Cheers, à cette extraordinaire soirée qui s’annonce, sweetheart. » Qualificatif, gestes sourires, ils savaient tous deux où cette soirée allaient les mener. Autumn, Keyllan, Keyllan, Autumn. One and the same, même envies, mêmes aspirations pour la soirée. Ils étaient les mêmes, dans ce bar pour les mêmes raisons, deux chasseurs à la recherche de leur prochaine proie, qu’ils venaient tous deux de trouver. Alors qu’elle prenait une gorgée d’alcool, à nouveau, cette impression de déjà-vu l’envahit, la désorienta quelques secondes. Elle, lui, l’odeur significative d’alcool et les battements de cœur puissants animés par un désir incontrôlable. Des flashs, des lumières intenses de néons argentés et rosés. Puis plus rien. Ses paupières s’étaient inconsciemment fermées lors de cette immersion dans ses souvenirs, ses pensées, ou qui sait, ses fantasmes sur la fin de cette soirée. Elle n’en savait trop rien ; cependant, plus elle maintenait son regard posé sur celui du jeune homme en face d’elle, plus elle avait l’impression de le connaître bien plus que les apparences ne le montraient. Le sable lui filait entre les doigts, encore une fois. Elle resserra la prise de ses doigts sur son verre, tâchant de le retenir, de se raccrocher à cette sensation étrange qui la traversait de temps à autre depuis qu’elle l’avait vu franchir cette porte, à peine quelques minutes auparavant. Il y avait un problème, sérieusement. Hors de question cependant de l’admettre, d’oser poser la question d’une soirée similaire, d’un rendez-vous non planifié ayant eu lieu avec le jeune homme : autant crier que quelque chose lui échappait sur tous les toits. Impossible, cela la tuerait plus rapidement que les cigarettes dont la cendre s’effaçait doucement sur les sièges en cuir de sa voiture. Baissant les yeux sur leurs verres qui se vidaient à vue d’œil, la jeune femme tourna la tête, mouvement de cheveux légèrement ondulés qui les faisaient tous rêver, ces pauvres minables, et esquissa un geste en direction du serveur afin qu’il leur apporte de nouveaux verres, de nouvelles boissons, ce qu’ils avaient de meilleur, de plus cher et de plus fort. Après tout, ils avaient l’argent, et, même si la jeune femme ne résistait pas le moins du monde à l’alcool, peu importait. La soirée se terminerait exactement comme elle l’avait prévu. Malgré ces belles pensées, ce plan parfaitement dessiné dans son esprit, elle savait, elle sentait que quelque chose clochait, ce depuis le début. Pourtant, refusant d’admettre que quoi que ce soit, que ces étranges hallucinations qui la prenaient dès qu’elle croisait son regard pouvaient la contrôler, la jeune femme voulait rester maître de la situation. Tout allait se dérouler selon son plan. Alcool, trop. Flirts, trop, pensait-elle tout en rapprochant ses doigts des siens, simple geste qui causait la jalousie de vingt autres hommes présents dans le bar bondé. Tout serait parfait. Si seulement ce sable arrêtait de s’écouler entre ses doigts. Si seulement elle savait devant qui elle se tenait, et ce lien sacré qui s’était tissé entre eux.
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MessageSujet: Re: I just want to feel alive ♣ a&k I just want to feel alive ♣ a&k EmptyLun 30 Jan - 0:44

Parfois, il y a des choses que l'on veut à tout prix oublier, ou que l'on oublie sans même le savoir. Si j'en étais capable, j'oublierais Coleen, notre histoire, notre mariage, la dernière fois que je l'avais vu, quand je ne l'avais pas rattrapé, puis son enterrement. Si je le pouvais, j'oublierais Maxime, cette amourette, des débuts de sentiments, et un départ qui brise tout. Si je pouvais, j'oublierais Rowan, son joli sourire, son joli minois, une petite histoire, des bons moments, une rupture, sa mort, son enterrement. Si je le pouvais, je reviendrais au début, au temps où rien n'avait de réelle importance, où quoi que je fasse, les genoux en sang et les mains abîmées, je me relevais, plus ou moins difficilement, mais j'oubliais mes bêtises, mes regrets, mes malheurs, au bout d'un certain temps. Mais lorsque l'on devient un adulte, les choses changent, on grandit, on a de nouvelles envies, de nouveaux objectifs. La réussite dans ses études, les femmes, l'amour. Ce genre de choses qui nous dépassent lorsque l'on est à l'école maternelle et qui nous rendent fous une fois jeune homme. Les femmes commencent à nous faire tourner la tête, et on ne se rend pas compte qu'elles peuvent nous offrir le plus beau des bonheurs et en même temps le plus grand désarroi, une détresse sans nom. J'étais quelqu'un de faible, je le reconnaissais, pas aux autres gens mais envers moi je ne pouvais le cacher. Je n'arrivais pas à refuser mon coeur à chaque demoiselle méritant celui-ci ou non d'ailleurs, il ne fallait pas grand chose pour qu'une fille m'attrape dans ses filets, me fasse vivre des choses aussi belles qu'intenses, avant de me laisser, sur le bord de la route, seul, comme toujours. Alors je buvais, je fumais, je couchais. C'était ma vie désormais, sexe drogue et alcool, je n'avais rien d'autre. Le coeur en mille morceau, une gueule de bois permanente, la tête dans les nuages et le regard vers le ciel, je n'avais rien, rien du tout. Ma vie se résumait à l'auto-destruction, encore et toujours. Combien de temps pourrais-je tenir ainsi, à vivre comme cela, cette vie de débauche, cette vie solitaire d'un homme collectionnant les femmes ? Ironie, ne jamais être seul et se sentir le plus solitaire des hommes. Ironie, encore et toujours, de la vie.

Je me doutais bien que dans ma vie, j'avais du oublié un nombre incalculable de choses avec toutes les soirées bien trop alcoolisées auxquels j'avais participé, cela semblait être évident. Des filles avec qui j'avais couché, je ne me souvenais pas de la moitié, des conneries que j'avais fait, beaucoup devait échapper à ma mémoire, qui se trouvait bien déficiente. Mais apparemment, rien de bien grave durant tout ce temps, quelques coups oubliés mais rien d'irréparable. Malgré cela, j'avais bien l'impression d'oublier quelque chose à ce moment là, en face de mademoiselle Rowen-Glaswell, j'avais l'impression que quelque chose m'échappait, et c'était bien cela qui me dérangeait tout de suite, j'avais bien l'impression qu'il y avait quelque chose que je devrais savoir à son propos, au notre peut-être, mais je n'en avais aucune idée pour le moment, et cela me gênait grandement, cela m'irritait même. Mais je me voyais mal lui demander tac-au-tac si on avait coucher ensemble, cela serait mal de blesser l'amour propre d'une jolie demoiselle en ayant oublié une nuit d'amour avec elle. C'était donc pour cela que je ne lui demanderais pas si il s'était passé quelque chose contre nous, même si cela m'irritait au plus haut point. Réfléchis Keyllan, réfléchis, au plus profond de ta mémoire, même si tu la connais depuis un bon moment, il est certain qu'elle ne te laisse pas cette impression pour aucune raison, c'est évident qu'il a du se passer quelque chose, quelque chose d'important peut-être, ou pas, qui sait. Déja, je n'étais pas au courant d'une éventuelle dernière fois entre nous, où il se serait passé quelque chose d'intéressant, mais aucune idée, vraiment, j'aimais à rappeler que ma mémoire était des plus performantes, lorsque l'alcool s'en mêlait, je ne pouvais plus autant m'en targuer après quelques verres. Mais soit, je ferais avec. Parfois, on oublie ce dont l'on devrait se rappeler. Et ca peut souvent porter à conséquences.

Néanmoins, j'en revenais à ma on ne peut plus charmante cavalière du soir, Autumn, longues boucles descendant sur ses épaules, un visage magnifique, et des jambes, ses jambes qui n'en finissaient pas. Elle était le stéréotype de la femme parfaite, au moins sur la plan physique, un objet de désir et de fantasmes. Je ne pouvais en dire autant sur le plan psychologique, je ne connaissais pas assez la iota pour m'autoriser à le faire. «Je suis souvent attendu, même si mon effet est plus grand sur les brunes, habituellement.» Comprendre Manon, Vraona et Coleen. Je devais bien avouer que j'étais sorti assez souvent avec des brunes, plus qu'avec des blondes si l'on excepte Rowan, et l'on pouvait aussi rajouter Maxime à la catégorie ex petites-amies brunes. Mais n'ayant pas de réel femme parfaite sur le plan physique, j'étais ouvert à toute demoiselle ayant les prétentions de mon coeur si celle ci les méritait, je ne pouvais dire que j'étais insensible au charme de la iota, qui était une parfaite harmonie du bout des cheveux aux doigts de pieds et un plaisir pour les yeux, tout simplement. Pourquoi est-ce que j'avais pas encore fait l'amour -ce qui n'était pas sur- avec cette jeune fille ? Bonne question, habituellement, une fille de cette beauté, je la mets dans mon lit dès le premier soir, pourquoi ne l'avais-je pas encore emballé ? De toute façon, ce ne serait plus qu'une question de temps. «Non, ne t'inquiètes pas, tu es la seule qui a les prétentions d'obtenir le Hermès-Cador ce soir.» Le Hermès-Cador. It boy. Ou meilleur coup de l'année selon Watch Out, c'est comme l'on désire. Je savais bien que les femmes n'étaient pas insensibles à mon physique, et j'en jouais, pour les emmener dans mon lit, pour ne pas être seul, ne plus jamais être seul, face à moi même. Levant mon verre à la demoiselle, à l'instar de la blonde, je répondais à son superlatif par une geste de sourcil qui voulait tout dire, surtout agrémenté de ce sourire qui n'était autre que ma marque de fabrique, tout simplement. Vu la tenue de la demoiselle à mon égard, la fin de la soirée ne faisait pas grand doute pour nous, nous finirions dans le même lit. Ou du moins, nous finirions nus ensemble, quel que soit l'endroit. Buvant mon verre tout en regardant ces jambes que j'admirais sans relâche, j'eus une impression, de .. de je ne saurais trop dire, une impression, de déja vu. Comme si cela s'était déja passé, qu'on avait déja vécu cette soirée. Ou une autre, antérieure et semblable dans son contenu. Alcool, ses jambes dénudées, des pneus crissant sur la route. Cette soirée n'était pas notre premier flirt, j'y mettrais ma main à couper, et bien plus encore. Mais soit, l'admettre serait une faiblesse, je n'oubliais rien, absolument rien, je n'allais pas commencer à l'avouer aujourd'hui. Buvant mon verre d'une traite, après avoir ré-ouvert les yeux, emplis d'un flashback ou d'un fantasme, qu'en sais-je, je pris cul-sec le second, que venait d'apporter le serveur. Posant ma main sur la cuisse de la demoiselle, ce qui devait donner envie à tous les jeunes hommes du bar de me huer, ou plus, j'appelais le serveur et lui échangea cinq cents dollars contre une bouteille d'alcool quelconque, je m'en foutais un peu en fait. «Viens, on bouge d'ici.» Sans réfléchir, je savais instinctivement que la demoiselle me suivrait, c'était comme cela, l'attirance n'était pas explicable, elle était juste là. Je ne savais pas où nous allions, peut-être que notre destination n'était ni plus ni moins que nulle part, finalement. Ouvrant ma portière, j'attendis qu'elle monte pour allumer le contact. Enfin, tenter de le faire. L'alcool aidant, et un baiser échangé ; et voila que la demoiselle s'était assise sur moi, adossée au volant, en train de déboutonner ma chemise. Il n'y avait surement guère moins romantique que de coucher avec une fille sur le parking d'un bar, mais soit, j'étais tout à elle si c'était ce qu'elle voulait. Passant ses mains sur mon torse, elle vint déposer ses lèvres dans mon cou, fougueusement. Ses baisers m'offraient de légers frissons, même si elle décida de jouer avec moi en s'arrêtant d'un coup, passant ses doigts sur ma nuque, et je vis que son regard se faisait interrogateur. «Qu'est ce qu'il se passe ?» J'avais un picotement à l'endroit où elle appuyait, mais je n'avais aucune idée d'où cela provenait. Puis, d'un coup, sans prévenir, j'eus un espèce de flash-back. Elle couchée sur la banquette arrière, soupirant et moi, allongée sur la demoiselle, la respiration haletante. Mes lèvres sur les siennes, mes mains sur ses cuisses et mon torse contre sa poitrine. Je sentais encore, cette odeur d'alcool et son souffle chaud et rapide, contre ma peau. C'était désormais clair, il s'était passé quelque chose entre nous.
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MessageSujet: Re: I just want to feel alive ♣ a&k I just want to feel alive ♣ a&k EmptyDim 5 Fév - 19:38

Des images défilaient devant ses yeux, des morceaux d’une existence, des minutes, des heures volées dont elle ne parvenait pas à définir la provenance. Des mains, ce qui semblait bien être leurs mains, entrelacées. Des éclats de rire, tellement violents qu’ils lui explosaient les oreilles. Ou était-ce la musique qui rendait les personnes autour d’elle si euphoriques ? Elle ne parvenait même plus à distinguer la réalité du mirage, elle ne savait même plus si les personnes qui s’agitaient autour d’elle, à la recherche d’un verre d’alcool pour étancher leur soif, étaient le fruit de son imagination ou non. L’univers avait perdu de sa cohérence dès l’instant où elle avait croisé son regard. Tout était flou, tout lui échappait. Ces sourires, ces peintures d’eux ensemble qui se dessinaient dans sa tête, et surtout, oh surtout ces putain de cloches qui sonnaient l’heure fatale au creux de ses oreilles. Ah, si elle avait été un peu plus consciente de ses actes, il n’y a pas si longtemps que cela, peut-être ne ressentirait-elle rien. Wrong choices, wrong place, wrong time. Comme d’habitude, tout foutait le camp, et elle ne pouvait que se blâmer. Enfin, elle pourrait rejeter la faute sur le jeune homme anormalement bien foutu assis devant elle, ses genoux frôlant les siens. Et dire qu’elle ne savait même pas ce qu’il s’était passé. Ridicule, ridicule. Il suffisait qu’elle prenne un miroir et qu’elle se regarde dans la glace sous tous les angles. Une fraction de seconde, il fallait qu’elle se trémousse pour que la vérité, pour que la raison de ce sentiment détestable d’impuissance lui apparaisse, claire comme du cristal. Six lettres, initiales entrelacées, lettres innocentes qui, il y a quelques semaines de cela, les avaient irrémédiablement liés. If only she knew.

Un regard, un verre, et le jeu commençait. Ils savaient tous deux comment la soirée se terminerait, pourtant, ils continuaient à s’embarrasser de jeux stupides, de paroles inutiles, simplement histoire de ne pas passer ces quelques minutes à descendre les verres d’alcool dans un silence de mort. Sourire suffisant, gestes qui signifiaient tout, ils étaient déjà destinés à terminer cette nuit ensemble, au grand désespoir de la multitude d’yeux fixés sur eux, hommes et femmes confondues d’ailleurs. Ils étaient sans conteste les deux plus belles créatures que la terre eut portée, et, malheureusement, il n’y avait qu’ensemble qu’ils allaient en profiter. Les verres d’alcool arrivaient un par un, se vidaient en une fraction de seconde, la brûlure s’intensifiait, la chaleur, ses sens semblaient déjà confus, par sa présence, par l’alcool, par tout. Quelque chose dans ces gestes étaient familiers, pas seulement parce qu’elle devait être cette routine qu’ils partageaient avant de passer une nuit avec un/une belle inconnue. C’était comme si tout cela s’était déjà passé, dans une autre vie. Foutue impression de déjà-vu, que la jeune femme effaça de son esprit en descendant son je ne sais combientième verre sous le regard impatient de Keyllan. Elle savait ce dont il avait envie, elle n’allait évidemment rien lui refuser, à ce chanceux. Pas ce soir. Deux verres, seulement, heureusement que le jeune homme eut la présence d’esprit d’acheter une bouteille avant de déclencher cette centaine de frissons de plaisir lorsqu’il posa sa main sur sa cuisse. Oh oui, allons-y, éloignons-nous au plus vite de ces regards insistants et jaloux que deux si belles créatures existent et n’en fassent pas profiter tout le monde. Screw them, tonightyou’re mine. Ses yeux se posèrent sur lui, puis, une, deux secondes, et la blondinette se leva pour le suivre jusqu’à sa voiture. Jusqu’à ce que le cours naturel des événements se suive. Une seconde, et il goûtait déjà à ses lèvres. Evidemment.

Ses doigts glissaient dans sa nuque, gestes pressés, répétés maintes fois. Déjà sur cette peau, elle avait déjà ressenti cette même sensation en sa présence. Oh putain, c’est quoi ça. Subitement, elle s’arrêta. Ses doigts s’étaient posés au creux de sa nuque, et ses yeux clignaient doucement à la vue des symboles qui se dessinaient peu à peu devant elle, dévoilant une partie de ce qu’elle aurait préféré ne jamais savoir. C’était un ridicule petit dessin. Un dessin permanent gravé à jamais au creux de sa nuque. Great, un tatouage, monsieur faisait ce qu’il désirait de sa vie. Par contre, qu’il se fasse graver ses initiales entrelacées avec les siennes au cœur de deux anneaux qui ressemblaient cruellement à une promesse qu’elle s’était jurée de ne jamais faire, c’était flippant. Non, pire que cela, c’était horrible. Inconcevable. Elle sentit les battements de son cœur s’accélérer. Rien à voir avec le fait qu’il avait les mains sur ses cuisses, qu’ils étaient sur le siège conducteur de la voiture hors de prix du jeune homme, et que ses lèvres étaient encore brûlantes de ses baisers. Rien à foutre, qu’elle se trouvait à moitié nue sur lui. Ses yeux ne distinguaient plus que ce dessin gravé, indélébile, dans sa nuque. Sa vision de Keyllan la fixant d’un air perturbé se floutait, alors que d’autres images vinrent flotter devant ses yeux, film au ralenti, à nouveau morceaux d’une vie dont elle n’avait pas le souvenir. Elle et lui, sur la banquette arrière, cette putain de banquette arrière, se redressant. Pas besoin de se demander ce qu’ils avaient fait. Elle riait à gorge déployée, semblait ne jamais pouvoir s’arrêter, alors que le jeune homme attardait sa main sur sa cuisse, geste qu’il avait esquissé à peine quelques minutes auparavant dans la réalité. Elle, bondissant au volant, après avoir posé ses lèvres gercées sur les siennes, à force de l’avoir trop embrassé. Elle, et lui, partageant ce regard qui allait changer leur vie. Elle et lui, prononçant les mêmes mots en même temps, partageant leurs souffles. Let’s do something we’ll never forget. Oh, que oui, ils l’avaient fait. Quelque chose qu’ils avaient oublié, par contre.

Back to reality. Le flou se dissipa peu à peu, et Autumn fronça les sourcils, ses doigts caressant quelques secondes cette marque indélébile, puis s’éloignant brutalement, comme brûlés. Elle mit quelques secondes avant de retrouver l’usage de la parole. « Hum, je crois qu’il y a quelque chose que tu devrais voir, Keyllan, dit-elle calmement, alors qu’à l’intérieur, un ouragan s’était déjà déclenché. Elle tourna le rétroviseur central dans leur direction, dévoilant leurs visages brûlants. Se décalant légèrement, elle intima d’un geste de la main la nuque du jeune homme. Si tu peux me dire pourquoi ce qui correspond cruellement à nos initiales est gravé indélébilement dans ta nuque…Alors même qu’elle terminait sa phrase, elle sembla réaliser la pression de la main de Keyllan sur sa taille, et les minuscules aiguilles qui semblaient s’enfoncer dans sa peau à ce contact. Pas qu’elle n’appréciait pas, bien au contraire…mais il y avait quelque chose de bizarre. Toute cette soirée l’était, du début à la fin. Et ils n’avaient pas encore tout vu, malheureusement. Excuse-moi, dit-elle, première fois qu’elle s’excusait, mon dieu, journée à marquer au fer rouge. Elle poussa d’un geste la main du jeune homme et, sans la moindre gène, souleva sa courte robe, dévoilant ses interminables jambes jusqu’à son string noir. Jusqu’à son arrêt de mort. Ses yeux s’écroulèrent devant ce qui se trouvait à l’endroit où, quelques secondes auparavant, le jeune homme avait posé sa main. Côté gauche, au creux de son bassin, à moitié caché par l’élastique de sa fine lingerie, se trouvait l’identique reproduction de la marque fatale qui se trouvait dans la nuque du jeune homme. Les anneaux. Les initiales. La blondinette baissa immédiatement sa robe pour le recouvrir, mais trop tard. Keyllan ne pouvait pas ne pas l’avoir vu. Même si cela la tuait de l’admettre, elle ne pouvait pas le nier plus longtemps. Tout lui échappait. Il n’y avait pas d’excuse rationnelle au fait qu’ils portaient tous deux cette même marque, encore rouge, semblant remonter à peu de temps puisqu’elle les faisait encore souffrir. Il n’y avait pas d’explication au fait que ce soit leurs putain d’initiales et des anneaux, merde, même pas des cœurs niais, un verre d’alcool, un dessin phallique, n’importe quoi qui les représente plus. Levant les yeux vers le jeune homme, son regard fut immédiatement happé par ce tatouage. Essayant de garder tant bien que mal le contrôle de la situation, alors qu’elle crevait d’envie de lui bondir dessus pour lui demander ce qu’il lui avait fait pour la convaincre de faire un tatouage pareil et de le lui faire oublier, elle fronça simplement les sourcils, esquissa un mince sourire. Ce n’est pas la première fois qu’on se retrouve dans ta voiture, dit-elle simplement, alors que les images qui lui étaient apparues se précisaient. Toujours les mêmes. Elle, lui, dans cette voiture, un bon bout de temps d’ailleurs. Il faudrait que tu m’expliques comment tu as fait pour me convaincre de me faire ça, reprit-elle, dévoilant à nouveau quelques secondes ses jambes entièrement nues et le tatouage illuminé par la lune, et surtout comment tu as fait pour que je ne m’en souvienne plus. Je n’ai aucune idée de ce qu’il se passe, ni même de ce qu’il s’est passé ici et entre nous il y n’y a pas si longtemps que cela. Oui, elle l’accusait sans doute, et alors ? Si elle ne parvenait pas à se souvenir, elle admettait immédiatement que lui, s’en souviendrait. La simple idée que deux personnes telles qu’elles soient toutes deux inconscientes et peuplées d’impression de déjà-vu la dépassait complètement. S’il répondait par la négative, par un vulgaire je ne sais pas, là, c’était que vraiment, ça n’allait plus. Please please please, dis moi que tu as une explication rationnelle, dis moi que ce ne sont que des faux tatouages qui font atrocement mal. Dis moi que ces cloches qui résonnent à mes oreilles ne sont que le fruit de mon imagination et que la vision de nos étreintes brûlantes ne signifiaient pas plus qu’elles ne le doivent. Too bad, mrs hermès-cador. Life’s a bitch, too much alcohol too. Ses paupières se fermèrent une seconde, et les cloches furent remplacés par un crissement de pneus monstrueux, et le murmure de sa voix dans son oreille. We’re in this together, now, rowen-glaswell. Ses paupières s’ouvrirent et elle le dévisagea, les mots échappant à son contrôle. Nous sommes dans quoi, ensemble, Hermès-Cador ? Pourquoi j’entends des crissements de pneus et des cloches quand je croise son regard ? » Qu’est-ce qu’il se passe, ou plutôt, qu’Est-ce qu’il s’est passé, putain ? Ses yeux ne le quittèrent pas d’une seconde. Profiter de son corps parfait était loin dans la liste de ses priorités désormais. Pourtant, elle ne bougeait pas, déterminée à avoir une réponse. Inconsciente qu’il n’en avait pas plus qu’elle. Inconsciente au fait que les réponses, elle les avait déjà; seulement, elles étaient enfouies si profondément qu’ils avaient besoin d’un véritable électrochoc pour les faire ressortir.
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MessageSujet: Re: I just want to feel alive ♣ a&k I just want to feel alive ♣ a&k EmptyJeu 9 Fév - 19:33

Quelques rapides flashs, une impression plutôt spéciale et inattendu, une sensation de déja-vu, qui semblait improbable il y a quelques temps et qui pourrait rapidement ne plus l'être autant. J'avais connu un grand, un très grand nombre de femmes dans ma vie et je n'avais plus l'habitude de recevoir quelques frissons à la seule action que les doigts de celle ci se posent sur ma main, mais bizarrement, la demoiselle arrivait à ce que j'attrape la chair de poule, du dos jusqu'aux bras. Un simple toucher, une simple pression de ces minces doigts sur le bras du jeune homme permettait à leurs corps d'être comme, connectés l'un à l'autre, annonce du futur de cette soirée ou rappel d'un passé oublié ? Je n'en avais aucune idée, et cela me démangeait de découvrir la vérité, le plus vite possible serait la meilleure des choses, si on ne voulait pas que je commence à me ronger les sangs. Je me demandais comment j'avais pu oublier une nuit passée avec une telle demoiselle, si tel était le cas. J'avais du boire assez pour tout oublier et avais du finir à deux doigts du coma éthylique. Disons que c'était loin d'être la première fois que cela m'arrivait, mais jusqu'ici j'avais toujours eu au moins un mince souvenir de la demoiselle avec qui j'avais passé la nuit. Mais là, rien, rien, rien du tout. On ne peut plus étonnant bizarrement, car j'imaginais mal qu'on pouvait oublier une nuit d'amour avec mademoiselle Rowen-Glaswell, qui était aussi belle qu'elle était un bon, un très bon parti. Ce qui était aussi étonnant, c'est qu'elle agissait comme si cela était leur premier 'rendez-vous' si l'on pouvait appeler cela ainsi, et dieu sait que j'étais inoubliable, j'avais beau être le plus gros des connards idiots de l'université, ma réputation au lit n'était plus à faire, et il n'était pas difficile de trouver une demoiselle pour le confirmer.

Je ne comptais pas passer ma soirée dans un bar avec cette demoiselle, c'était loin d'être ce que je pouvais espérer de mieux et puis, je n'avais rien d'autre à faire que d'acheter une bouteille pour aller continuer une soirée qui s’annonçait mouvementée dans un autre endroit. Et apparemment, ma voiture plaisait à la demoiselle car à peine montés, elle vint s'asseoir sur moi, à califourchon et je ne mis pas très longtemps à goûter à ces lèvres brûlantes de désir, au moins autant que les miennes. La sensation de déjà vu n'était que renforcé par ces baisers échangés dans ma voiture de luxe, il était pour moi maintenant presque certains que j'avais déja couché avec elle, et que c'était peut être bien dans cette voiture. Mon dieu, encore hier, mon frère et ma soeur était monté dans cette voiture, et ma soeur avait posé son jean là où la demoiselle avait peut-être posé ses fesses nues. Pardonnez moi mon père, parce que j'ai pêché. Ses cuisses étaient mon territoire et mes mains s'y aventuraient volontiers, caressant une peau d'une infinie douceur et sentant frissonner la demoiselle dont les lèvres rencontraient les miennes tandis que ma langue avaient pris part à une danse enflammée dans la bouche de la iota. Puis d'un coup, si mon corps continuait son action, mon esprit était ailleurs. Un baiser furtif avant de pousser les fesses de la demoiselle vers la banquette arrière. Je la regardais, me mordant la lèvre inférieure, avec le plus grand désir du monde et le sien l'était tout autant, elle ne pourrait point le nier, aucunement. Ma main gauche vint se poser sur sa cuisse, caressant la chair dénudée de la demoiselle, tandis que la droite vint caresser son visage, avant de l'amener à moi. En prédateur affamée, une proie aussi prestigieuse qu'Autumn ne pouvaient m'échapper, cela ne faisait aucun doute. Ses lèvres quittèrent les miennes un instant, lorsqu'elle se coucha sur le cuir recouvrant les sièges, s'affalant comme un signe de bienvenue, bienvenue au septième ciel, évidemment. Les vêtements n'avaient pas tardés à voler jusqu'à ce qu'ils se retrouvent dans la situation qui ne faisait plus aucun doute depuis le début de la soirée, ne faisant qu'un avec l'autre, ressentant l'autre, son désir ardent et son envie de tout laisser tomber. Mes coups de bassin étaient rapides et son corps se cambraient, elle soupirait d'aise. Il était certain désormais que je n'avais plus qu'une impression, c'était bien une partie d'un souvenir que je ressentais depuis que nos regards s'étaient croisés à nouveau. Une dernière parole, énoncée par le moi bourré de ce jour-là. «Ca te dirait que l'on fasse quelque chose de complètement fou ? »

Etais-je le seul à ne pas m'en souvenir, de nous deux ? Je n'en savais rien, à vrai dire. Mais lorsqu'elle s'arrêta d'un coup, ses doigts passant entre mon omoplate et mon nuque, j'eus l'impression que quelque chose n'allait pas. Elle semblait être passée du désir à l'intrigue, en un seul petit et court instant. Elle restait bloquée sur cette partie de mon corps, la touchant, la scrutant. Je ne savais pas ce qui s'y trouvait, et encore moins ce qui la rendait tellement intriguant, mais soit, j'imaginais que je ne tarderais pas à le savoir. Quelque chose que je devais voir sur mon corps ? Huum, babe, je pense que la partie préférée des filles sur mon corps, tu l'as déja vu... Oh ! C'est quoi ce bordel, je me souviens pas d'avoir fait un tatouage moi, je ne m'en souviens pas, mais pas du tout. Et j'imagine qu'un dessin sur mon corps de rêve, j'y aurais réfléchi à deux fois avant de le faire. Damn it, fais chier, fais chier. A&K, qu'est ce que c'est ce bordel. Des filles qui commencent par A, j'en connais des tonnes, et celle qui se trouve sur moi là tout de suite, elle Autumn. Damn, c'est peut-être ça qui la dérangeait. Leurs initiales gravés dans sa chair, cela semblait on ne peut plus bizarre, c'était vrai. « Comment tu veux que je le sache ?! » Je n'eus le temps de démarrer une autre phrase qu'elle poussa ma main qui se trouvait sur sa cuisse, et remonta sa robe -ce qui me permit de voir un charmant string noir- avant que je ne fus frappé par la plus grande des stupeurs. Si je pouvais douter de la demoiselle à l'initiale A jusqu'à présent, cela ne semblait plus être le cas. Exactement le même. Il y avait les alliances, et nos initiales, entrelacés. Les alliances faisaient référence au mariage. Les deux initiales étaient évidemment les nôtres. Le souvenir ne tarderait pas à refaire surface mais il serait moins surprenant que les autres, car il semblait désormais évidemment qu'il s'étaient...mariés. « Je l'avais remarqué aussi. » Se faire accuser par la demoiselle n'était pas quelque chose qui me semblait agréable, mais soit, elle était belle, elle pouvait se montrer méfiante, j'imaginais que ca allait de paire. « J'avais même pas vu ce tatouage, donc essaie pas de m'accuser, blondie. » Dis-je, avant de continuer. « Et je n'ai pas beaucoup plus de souvenirs que toi, Autumn. J'ai quelques flashs, mais rien de plus. Je n'avais pas de réponses à sa question, je ne savais pas pourquoi elle entendait des crissements de pneus lorsque je lui parlais. « Je ne sais pas.. » Pour le moment. J'avais poussé la porte d'une chambre d'hôtel, The Palazzo y était inscrit. Avec une main sous la robe de la blonde, ma tâche n'avait pas été aisée mais j'avais réussi. « Enfin.. terminé cette route.. Bbb, blonde, tout ça m'a donné envie de prendre une douche. Tu me suis ? Après ces paroles d'une rare perversité, je n'avais pu réprimer un large sourire qui en disait long. Contrairement à ce que l'on pouvait penser, la demoiselle n'hésite pas et me suivit, à l'intérieur d'une suite qui était immense. Ni une, ni deux, je me retrouvais sous un filet d'eau chaude qui claquait sur mon dos, avant d'être rejoint par la tête blonde de la demoiselle. Je ne mis pas longtemps à briser la barrière que nous mettions, attisant le désir de l'autre jusqu'à son apogée. Coincé entre mon torse et la plaque plastique de la douche, j'embrassais à pleine bouche la demoiselle, avant que nos ébats ne commencent. Il y avait une odeur de vodka qui se dégageaient de nos corps à mesure que l'eau nous recouvrait et que nos corps se retrouvaient dans une danse des plus hot. Les jambes de la demoiselle s'enroulaient dans mon dos, à l'instar de ses bras sur mon cou. Des frissons traversèrent mon corps lorsque je sentis ses dents venir mordiller le lobe de mon oreille, avant que ses lèvres ne reviennent, brulantes, sur les miennes. Son souffle chaud et haletant venaient réchauffer mon cou, et je ne pensais à rien d'autre qu'au fait, que dans ses bras, j'oubliais tous mes soucis. « Las Vegas.. » Deux mots, eux mots qui signifiaient tout.
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MessageSujet: Re: I just want to feel alive ♣ a&k I just want to feel alive ♣ a&k EmptyDim 19 Fév - 20:00

Depuis le début de la soirée, depuis qu’elle avait croisé son regard, la jeune femme avait ressenti quelque chose d’étrange. Pas de l’amour, pas de la haine, pas le moindre sentiment connu. Oh, évidemment, il y avait du désir, beaucoup même, entre deux personnes comme elles, en même temps, quoi de plus naturel. Comment ne pas le ressentir, alors installée sur l’un des hommes les plus…intéressants du moment, dirons-nous ; alors qu’elle s’abreuvait du moindre de ses baisers ? Mission impossible. Cependant, ce qu’elle ressentait en cet instant précis était différent. Sensation monstrueuse de déjà-vu, alors que, tout de même, une situation pareille, avec lui qui plus est, elle s’en serait souvenue. Pourtant, ses doigts courraient sur sa peau, ses lèvres attrapaient les siennes encore et encore ; pour lui échapper à nouveau, comme lui échappaient ses souvenirs. Qui n’allaient pas tarder à fuser dans son esprit pour l’instant très confus, sous la forme d’un simple dessin, innocente petite marque indélébile qui allait déclencher un ouragan dans l’esprit de la jeune femme. Comment, pourquoi, où, elle n’en avait pas la moindre idée, mais c’était beaucoup trop pour être une simple coïncidence. Une seconde, elle s’embrasait immédiatement, rejetant la faute sur Keyllan, comme s’il était possible qu’il ai usé d’une quelconque drogue sur elle il y a dieu sait combien de temps. Alors qu’il semblait tout aussi perplexe qu’elle, elle s’emportait à nouveau, refusant d’admettre qu’elle avait complètement perdu le contrôle. « Comment t’as pu ne pas le voir ? Bon sang, c’est quoi ces conneries ? » Brûlure, flou momentané, le monde s’effaça comme il semblait le faire bien souvent, laissant place à d’autres images d’un passé qu’elle n’avait pas le souvenir d’avoir vécu. Alors que ses doigts s’attardaient une seconde de plus sur la marque indélébile dans la nuque du jeune homme en réalité, ses mêmes doigts se calaient exactement entre ceux d’un Keyllan au regard pétillant, installé sur un fauteuil rembourré, dans une salle délabrée sentant à plein nez le whisky. You’re sure you wanna do this ? Yes, i’ll go first, then it’s your turn, princess. Okay, but i don’t know where to do it. Les doigts du jeune homme glissèrent sous la fine robe de la jeune femme, contact soudain sur sa jambe déclenchant une multitude de frissons dans tout son corps. Sa main s’arrêta au creux de ses reins, et un sourire se dessina sur leurs visages en même temps. It’s your call, husband. La blondinette se pencha, ses cheveux blonds tombant autour de son visage parfait, et ses lèvres agrippèrent les siennes dans un baiser. Come on, we’re not here to have sex on my chair, are we ? Let’s make your vows real, lovers. Un homme d’une bonne centaine de kilos, immense armoire à glace, mine sévère, crâne chauve, aiguille entre les mains. Ses doigts se serrèrent une seconde de plus entre les siens, puis elle s’éloigna, esquissa un dernier clin d’œil avant de s’effacer derrière un rideau rouge. Puis, plus rien.

Ce n’était même pas toutes ces visions qui l’effrayaient le plus, à cet instant précis. Ce n’était pas le fait qu’elle avait occulté toute une soirée passée avec l’Adonis alors que, bordel, ils devaient en avoir fait des choses inoubliables. Ce qui la perturbait le plus, c’était qu’apparemment, elle était complètement consentante au moment où ils avaient décidé de marquer leur peau. Pourquoi, comment, que diable s’était-il passé avant, avant qu’ils n’entrent dans ce salon de tatouage aux apparences et au personnel très douteux dans l’un des quartiers les plus craignos de Las Vegas ? La seule chose rassurante en cet instant précis, étaient peut-être les réponses aléatoires du jeune homme. Il semblait tout aussi perplexe qu’elle. Bon, au moins ce n’était pas lui qui l’avait droguée pour lui faire oublier quoi qu’il se soit passé dans cette voiture, qui, soit dit en passant, semblait en parfait état. Son cerveau tournait à plein régime, ses pensées vagabondaient jusqu’aux endroits les plus reculés, jusqu’aux idées les plus tordues, dieu sait combien la blondinette en a en stock. Un tatouage, le même, des histoires de vœux, des baisers volés, des alliances, leurs noms entrelacés. Tout cela ne pouvait signifier qu’une seule chose. Tellement monstrueuse qu’elle ne la voyait pas encore complètement, occultée par un masque noir invisible. Il suffit à Keyllan de prononcer deux mots, qui à son tour sortirent de sa bouche, comme si elle voulait ainsi leur donner plus de consistance et de réalité. « Las Vegas…» Deux mots, une ville, sin city, pardon, mais ils ne semblaient pas avoir échappé au cliché de la ville. Ils y étaient allés, ils y avaient pêché, ils n’en étaient pas revenus indemnes. Même s’il manquait une bonne partie des pièces du puzzle de cette nuit, il était certain qu’ils avaient commis des horreurs, ou qui sait, de simples conneries à l’impact psychologique important, pour que leurs deux cerveaux aient brusquement choisis de supprimer le fichier sans préavis de leur mémoire. Prise de vertige, la jeune femme se leva brusquement, essayant tant bien que mal de se dégager, ses mains luttant pour ouvrir la portière et s’engouffrer au dehors du véhicule. L’air la glaça instantanément, et elle fut prit d’un frisson, de froid d’apparence, de terreur à l’intérieur. L’ouragan dévastait tout sur son passage, semblait avoir déplacé tous les organes dans son corps à la mauvaise place, son cerveau s’était retourné, son estomac aussi, d’ailleurs. Elle s’appuya sur le véhicule, essayant de reprendre ses esprits, de chasser ces vieux démons qui l’assaillaient, mais ce fut peine perdue.

Les images se bousculaient à nouveau devant ses yeux, se précipitant pour avoir la première place. Une allée de graviers, les pneus d’un véhicule à la toiture et au capot défoncé crissant dessus. A bord, deux fous, deux hystériques, deux dont les pensées n’étaient contrôlés que par l’alcool et par ce qu’il venait de se passer sur l’une des routes perdues dans un coin du désert de Las Vegas. Les cœurs battants, les mains flirtant gentiment ensemble, les regards fuyants, la tête encore pulsant d’une adrénaline qu’ils n’avaient pas cherchée, sur cette route. Sûr d’eux, pourtant, ils se dirigeaient vers l’entrée électrisée, aux millions de néons rouges et orangés éclairant violemment une nuit d’encre. Sûrs de foutre leur vie en l’air, sûrs d’avoir, de toute manière, déjà changé bon nombre de choses irrémédiablement. Des paroles, des mots qu’elle prononçait à toute vitesse, suivi des siens, étrangement ressemblants, répétés comme le refrain d’une chanson qu’elle n’avait jamais voulu connaître, et pourtant. Devant un inconnu, devant des témoins de pacotille, devant des gens déguisés en Elvis et en Cher, aux yeux pétillants d’excitation à l’idée d’une nouvelle union scellée, ou simplement parce qu’ils avaient trop bu, comme tout le monde ici, après tout. Ce regard, mon dieu ces yeux aux couleurs de l’océan, ce sourire qu’elle devinait sans même voir ses lèvres. Sourire partagé, sourire effacé par ces baisers, ce contrat signé, ce changement soudain d’existence. Ces lèvres sur les siennes, délicieuse brûlure scellant un accord de fer entre deux personnes inconscientes. A jamais liées par ce lien sacré qu’ils avaient toujours fui. What happens in Vegas, gets out of Vegas one day, apparently.

Une main sur le cœur, les yeux perdus dans le vague, laissés sur l’image de leur premier baiser de couple marié ; la jeune femme lutta une seconde, puis s’éloigna, se précipitant sur la première poubelle du parking faiblement éclairé pour y laisser toutes ses tripes, la moitié de ses organes vitaux aussi. Déchirée par un mal de ventre, dégoutée par ses propres visions et son dégoût désormais apparent des quelques rares personnes présentes sur le parking et aux alentours, la jeune femme ferma les yeux. Les images qui voulaient tant disparaitre restaient désormais gravées sur le rideau de ses paupières, indélébiles, comme ce tatouage qu’elle sentait plus vivace que jamais au creux de ses reins. Mariée. Autumn Hermès-Cador, s’appelait-elle désormais selon les règles de la loi du mariage. Fuck. Dans quel pétrin étaient-ils. Depuis combien de temps étaient-ils mariés, d’ailleurs ? Peu de temps, vu la souffrance que provoquaient encore les contacts de leurs mains sur les tatouages. Était-il déjà trop tard cependant pour demander une annulation ? Allaient-ils déjà divorcer alors qu’ils n’avaient même pas 25 ans, suivraient-ils la destinée des mariages loupés de Ross Geller ? Toutes ces questions sans réponse, et ce vertige, ces nausées qui soudainement la prenaient. Les souvenirs s’étaient battus pour reprendre place dans sa mémoire, pourtant elle regrettait déjà de s’être demandé où ils étaient passés. Elle aurait bien vécu sans connaître cette étrange vérité qui, même si elle ne l’admettrait jamais, la terrifiait. Une question subsistait, plus grande, d’apparence plus importante. Pourquoi avait-elle l’image d’une voiture défoncée arrivant à la chapelle ? Elle connaissait la signification des cloches, mariage. Cependant, pourquoi ce crissement de pneus, pourquoi ce hurlement à vous glacer le sang ; et pourquoi we’re in this together ? Un événement hors du commun devait avoir déclenché ce mariage, restait juste à ce qu’il ressurgisse également.

Le parking désert, les lampadaires clignotant ne lui donnaient aucune réponse claire. Alors qu’elle se redressait enfin, les yeux pétillants d’une colère et d’une angoisse certaine, elle se retrouva nez à nez, non pas avec Keyllan comme elle l’espérait, mais avec un inconnu. Grande taille, regard de tueur fou, deux millimètres de cheveux sur son crâne illuminé par la lune. Qui lui souriait. Qui posait une main sur son avant-bras, alors même que la jeune femme n’était pas encore tout à fait remise de ses émotions. Qui s’approchait dangereusement d’elle avec son haleine de chacal. Ses yeux se tournèrent vers la voiture de Keyllan, bien trop éloignée soudainement, alors qu’elle n’était qu’à quelques mètres. Help. Elle tenta de se dégager, mais la poigne de l’homme était féroce, violente, lui laissait des marques sur sa peau nue. Le cœur s’emballant à nouveau, elle tira plus fort, Leave me alone, par pitié. Mais elle était éreintée, épuisée par ses souvenirs, par ce mal de cœur et de ventre persistant, par cette envie d’à nouveau rejeter tous les repas avalés depuis Thanksgiving. Décidément, cette soirée ne se déroulait pas du tout comme elle l’avait prévu.
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MessageSujet: Re: I just want to feel alive ♣ a&k I just want to feel alive ♣ a&k EmptyMar 28 Fév - 17:06

Il paraît qu'à l'age adulte, on apprend de ses erreurs et que cela nous permet de ne pas les répéter. Et il semblerait que j'étais la preuve vivante que ce n'était pas le cas, bien au contraire. Si il m'était arrivé de m'échapper de situations que j'avais déja connu auparavant et que j'étais donc apte à éviter, mais cette soirée me prouvait qu'il y avait un point sur lequel je n'avais rien retenu du tout, bien au contraire. J'avais épousé Coleen il y a plus d'un an, et j'en avais fait de même avec Autumn il y a peu de temps. Epouser Coleen avait été une des plus grandes erreurs de ma vie, nous n'étions pas fait l'un pour l'autre, c'était d'une évidence rare et pourtant, j'avais décidé de lui passer la bague au doigt, lui promettre un amour éternel qui me rongeait de l'intérieur depuis qu'elle avait décidé de se suicider, d'en terminer avec la vie, de m'oublier et de rejoindre le ciel, dans un sommeil éternel. Je l'avais mal vécu, après tout, qui l'aurait bien vécu, de se rendre compte qu'on aimait sincèrement quelqu'un mais que celle ci a préféré nous quitter, qu'elle avait choisi la mort plutôt que de rester à mes côtés. J'avais mal vécu sa mort et c'était cela qui fit déborder un vase déja bien rempli, et j'étais tombé dans l'alcool puis dans la drogue, depuis. Je ne le regrettais pas, j'avais appris à ne pas regarder derrière moi, ne pas sans cesse remuer le passé, y penser sans arrêt, à ce que j'aurais pu faire, à ce que j'aurais du faire. J'avais une maladie cardiaque, il semblait évident qu'à vingt cinq ans, mieux vaut profiter de la vie quitte à la perdre que de tenter de la préserver, en vain, peut-être.

J'avais épousé Autumn Rowen-Glaswell, que dis-je, Autumn Hermès-Cador désormais. A Las Vegas de plus, comble du romantisme -faux- et du cliché de la vie américaine et du rêve américain. Même si je devais avouer que mon nom de famille allait à merveille avec son prénom et son physique de rêve, je n'étais pas homme à m'engager, quasiment quatre-vingt-dix pour cent de la population féminine de San Fransisco était au courant de cela, et d'ailleurs, ce n'était pas un secret. Je n'aimais pas m'engager, et je ne voulais pas m'engager, même si pour un homme qui s'est marié deux fois alors qu'il va sur ses vingt-cinq ans, cela sonne relativement creux. Et je devais aussi avouer que d'être marié à une aussi belle créature n'était pas vraiment pour me déplaire, la connaissant, ce petit jeu de mari et femme pourrait se montrer fort intéressant et amusant. Quitte à m'être marié avec elle, autant en profiter un maximum, il n'y avait personne pour m'en dissuader et encore moins pour m'en décourager. Je pense que je la connaissais mieux qu'elle ne le pensait, et mieux que je ne le pensais moi même finalement. Nous étions un peu pareils, amateur de risque, amateur de ce jeu si parfait et si amusant qu'est celui de la séduction. Deux gosses de riches, deux âmes en peine, deux personnes faîtes pour se trouver, à ce moment, à cet endroit. Si cela ne s'appelle pas le destin, il faut lui trouver un autre nom.

Ce tatouage, je me demandais comment j'avais pu ne pas le voir, au niveau de mon omoplate. Celui sur sa cuisse était sensiblement le même, cela ne faisait pas de doute de toute façon, entre nous. «Excuse moi, je ne suis pas contorsionniste, il est rare que je regarde cette partie de mon dos.. Qu'est ce que tu veux que j'en sache ?! » Je n'en savais pas plus qu'elle, il semblerait que nous ayons tous deux oubliés la nature de cette soirée entre nous, et surtout les conséquences qu'elle avait désormais. Les souvenirs me revenaient par petits flashs, pas très clairs, même si en les emboîtant tels les pièces d'un puzzle, cela devenait de plus en plus clair pour chacun de nous, et la soirée passée devenait de plus en plus clair. Deux mots, une ville, et bim, tout fut éclairci en un instant. Il s'était marié à Las Vegas pour le meilleur et surtout pour le pire, les connaissant un peu, n'importe qui pourrait s'en rendre compte par lui même. Un Elvis les mariant, cliché du cliché de la ville. Et si on dit que ce qui se passe à Vegas reste à Vegas, cela ne semblait pas s'appliquer à leur union, entre Rowen-Glaswell et Hermès-Cador, cela ne pourrait rester dans la ville du pêché, c'était impossible.

Tout remonta à la surface pour la demoiselle, qui sortit de la voiture en courant, ses talons claquant au sol, vers une poubelle où je préférais ne pas savoir ce qu'elle avait fait. Je réfléchissais, à ce qui adviendrait de nous, de ce mariage, de ces tatouages. Il fallait que j'y réfléchisse, au calme, quelques instants. D'un côté, je me disais que la logique voudrait que l'on demande le divorce ou bien l'annulation de mariage, s'il en était encore temps. Mais d'un autre côté, je n'étais pas du genre à penser que les choses arrivent par hasard, ce n'était pas dans ma nature. J'aimais à croire que c'était le destin, ou tout simplement que la vie avait voulu cela et je me disais donc que si l'on s'était retrouvé à Las Vegas, elle et moi, et que j'avais tenu à ce que l'on se marie, même si mon état à ce moment là me donnait une réelle excuse, ce n'était pas le hasard. Donc je me disais que même si cela semblait être une idée complètement stupide, pourquoi pas.. se donner une chance, il n'y avait pas grand chose à perdre. Relevant la tête vers elle, il semblait qu'elle n'était pas seul, et cela n'arrangeait rien, surtout que l'homme qui était face à elle avait pas l'air d'un sentimental. Impulsif ? Moi ? A peine. Je me précipitais vers l'endroit où ils étaient, et n'hésita pas à casser ma bouteille de vodka quasiment vide sur le crane presque chauve de l'homme, qui tomba comme une masse au sol. Je vérifiais qu'il n'était pas.. mort, car cela commencerait à faire beaucoup pour moi et la blonde, avant de m'approcher d'elle et de lui offrir ma veste. Romantique le Keyllan, fallait pas s'attendre à voir cela tous les jours. Ca va ? » Pas vraiment dans les standard du preux chevalier mais tout de même, je l'avais un peu sauvé d'un tueur, d'un violeur ou autre sorte de psychopathe. « Viens, on va aller chez moi. On sera plus en sécurité qu'ici, au moins. »
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MessageSujet: Re: I just want to feel alive ♣ a&k I just want to feel alive ♣ a&k EmptyDim 4 Mar - 20:08

Tell me, what do you do, when it all falls apart ? Il avait suffit d’une seconde, d’une marque au creux de ses reins, indélébile sur sa nuque encore humide de ses baisers, deux lettres entremêlées, pour que tout s’effondre. Comme ça, d’un simple claquement de doigts, elle avait changé de nom de famille, l’éternelle célibataire volage se transformait en femme mariée en l’espace d’une nuit, nuit qu’elle avait oubliée. Elle ne connaissait même pas véritablement celui sur lequel, quelques secondes auparavant, elle était installée. Hermès-Cador, a mystery guy, celui auquel elle avait adressé ses premiers et sans doute ses derniers vœux de mariage, dont elle n’avait aucun souvenir. Seul la caresse de ses lèvres sur les siennes scellant le pacte, scellant leur nouvelle union, demeurait en elle, souvenir de passage dans sa mémoire qui, en cet instant, devait ressembler à un vulgaire gruyère dévoré par les souris, dévoré par l’alcool. Bon sang, combien de bouteilles avaient-ils descendues pour pouvoir aller jusqu’au mariage, dans quel était étaient-ils lorsqu’ils se trouvaient devant l’autel, ne se glissant pas des alliances autour du doigt, mais parcourant leurs corps du regard à la recherche de l’endroit parfait pour marquer, graver indélébilement cette union de deux fous ? Bien sûr, le Hermès-Cador avait tout pour lui, tout pour plaire, bon parti, amazing kisser soit dit en passant. Mais il y avait tellement de choses qu’ils ignoraient l’un sur l’autre, tellement de choses qu’ils ignoraient encore sur les circonstances de leur union. Pourquoi, soudainement, devaient-ils se marier ? La raison de toute cette mascarade était devant ses yeux, elle le sentait, il n’y avait qu’une fine couche de brouillard avant la vérité. We’re in this together now, rowen-glaswell. Sa voix suave résonnait encore dans ses oreilles, il suffisait d’un peu plus, d’un petit déclic pour que toutes les pièces du puzzle soient enfin réunies. Courbée en deux, secouée de nausées, de douleurs incompréhensibles, une pensée absurde traversa son esprit. Espérons que ce soit tout ce qu’ils aient à savoir sur cette nuit, qu’il n’y avait que le mariage, une raison stupide, un alcool trop fort, rien de plus. Oh, pensées innocentes, alors que son estomac se secouait violemment. Elle ne connaissait pas encore toute l’histoire, et son monde bien rangé n’avait pas fini d’exploser en morceaux.

La silhouette était floue devant ses yeux, devant son corps douloureux comme si elle venait de courir un marathon. La silhouette était cependant bien trop grande et horriblement bien bâtie pour être celle de Keyllan. Il y avait quelque chose de terrifiant dans cette vision, qu’elle ignorait encore si elle venait du passé ou du présent. Était-ce un souvenir qui ressurgissait, était-ce un véritable homme de Cro-Magnon qui se tenait devant elle ? Toutes ces questions. Cependant, lorsque sa main enserra son bras nu, l’étreinte de ses doigts glacés la ramena à la réalité. Non, cet homme était tout ce qu’il y avait de plus vrai. Alors qu’elle tentait de se débattre faiblement, ses lèvres s’entrouvrirent, mais l’appel à l’aide resta coincé dans sa gorge. Mariée, agressée, tatouage, quand-est-ce que sa vie avait-elle prit ce si mauvais tournant ? Son bras semblait peu à peu se broyer sous la poigne de l’homme, alors qu’il se penchait dangereusement vers elle. A nouveau, le cri resta coincé dans sa gorge, ne laissant s’échapper qu’un minuscule gémissement de terreur. Elle était capable de se défendre, en temps normal, elle savait parfaitement quoi faire en cas d’attaque de ce genre ; mais des pensées absurdes et des maux d’estomac incompréhensibles, des souvenirs qui lui échappaient et la douceur des lèvres de Keyllan sur les siennes, tout se mélangeait, si bien qu’elle ne parvenait plus à réfléchir. Alors que ses paupières se plissèrent doucement sous le coup de la douleur, les pas précipités la sortirent de sa torpeur. Devant ses yeux, un souvenir lointain flotta quelques secondes. Keyllan apparut, hors d’haleine, lueur de panique dans ses pupilles dorées par la lueur de la lune. Putain, rowen-glaswell, je crois qu’on a un problème, et de taille. Autumn cligna des paupières, et l’apparition disparut, laissant place à la réalité, laissant place à un Keyllan accourant à nouveau, mais cette fois-ci armé d’une bouteille. Instinctivement, la jeune femme leva son bras libre devant ses yeux, laissant échapper un cri de terreur ; alors que les éclats de verre explosèrent, entaillant sérieusement l’agresseur, un morceau de verre s’incrustant en plein vol dans le bras levé de la blondinette. Minuscule coupure superficielle, face à tout ce qu’ils avaient affronté cette nuit. Coincée dans cette torpeur pendant encore quelques secondes, elle accepta la veste du jeune homme sans un regard, sans un remerciement ; ses yeux restant fixés sur l’homme effondré, dormant d’un sommeil sans rêve.

Poisson mort, poisson à l’agonie, sa bouche s’entrouvrit et se referma. La question était des plus banales, pourtant elle ne parvenait à y répondre. Oui, ça allait, maintenant que son bras n’était plus sur le point d’être transformé en chewing-gum. Non, ça n’allait pas, pas du tout. Merde, on est mariés, tu réalises ? Cette sorte de coma qui l’avait prise depuis la réalisation s’effaça soudainement, alors que la colère la submergea, engloutissant tout autre sentiment, enfonçant ses ongles manucurés dans la paume de sa main. Colère d’avoir oublié, colère qu’il en ai oublié autant qu’elle. Profondes inspirations, elle laissa l’air entrer dans ses poumons durant de longues secondes, tâchant de se contrôler dans une situation qui la dépassait complètement. Finalement, elle leva ses pupilles azur en sa direction et haussa les épaules. « Je crois. Non, elle n’y croyait pas, mais peu importe. A sa proposition, elle se contenta de hocher la tête et, laissant l’homme agonisant à ses pieds, se retourna vers la voiture. Ce véhicule dans lequel il s’était passé tellement de choses, ce véhicule qu’elle semblait voir pourtant pour la première fois. Sans un mot, elle s’installa sur le siège passager, attendit que Keyllan entre à son tour, esquissa un léger hochement de tête pour signaler qu’il pouvait démarrer. Qu’il l’emmène n’importe où, après tout, ils étaient mari et femme, ils se devaient une confiance mutuelle. Les lumières de la ville défilèrent devant ses yeux de longs instants, puis un frisson la traversa. Elle resserra les pans de la veste de Keyllan autour d’elle, baissa les yeux, réalisant soudain à qui appartenait cette veste, visionnant les événements déroulés quelques minutes auparavant, comme si elle émergeait d’un rêve troublant. Son cœur manqua un battement. Se retournant, elle se pencha vers Keyllan, qui avait les yeux rivés sur la route, et déposa ses lèvres sur sa joue. Merci. Pour la veste, pour le type, pour tout. Moment historique, des remerciements de la part d’une rowen-glaswell, enfin maintenant hermès-cador, ça n’arrive pas tous les jours. Réalisant les mots qui étaient sortis d’entre ses lèvres, elle s’éloigna à nouveau, changeant brusquement le sujet, se refusant toute forme de faiblesse. Ce n’était pas parce qu’ils étaient mariés qu’elle allait abandonner toute défense contre ces maux, qu’elle baisserait la garde. Peut-être que, si les circonstances avaient été différentes, si ces trois mots n’étaient pas si désastreux, elle aurait pu les donner à un garçon comme lui, elle en était sûre. Surprise même par ses propres pensées, elle se força à se focaliser sur les possibilités qui s’offraient désormais à eux. Well, il ne reste plus qu’à divorcer. Ou demander une annulation de mariage, je ne sais pas. On trouvera un bon avocat, on règlera ça en un claquement de doigts. Divorcer, avant 25 ans, mon dieu, cette simple idée la secoua d’un léger rire. Comme si tout cela n’était qu’une comique histoire, alors qu’au fond, elle en était toujours choquée. Elle posa une main sur son ventre une seconde, saisie d’un étrange sentiment, puis secoua sa chevelure dorée, oubliant. Oublier, c’était si facile, en fin de compte. Sa main glissa sur ses hanches, et elle fronça les sourcils. Je n’arrive toujours pas à croire qu’on ai choisi de se marquer à vie. On ne voulait vraiment pas oublier cette nuit, quoi qu’il se soit passé…»continua-t-elle dans un murmure, comme pour elle-même. Ses yeux se posèrent à nouveau sur Keyllan, et un sourire traversa son visage. Mieux vaut en sourire qu’en pleurer ; de toute manière, ils n’étaient pas liés à vie, ils n’avaient rien fait qui ne pourrait être effacé en quelques semaines par un excellent avocat qu’ils avaient tous deux les moyens de payer. Si seulement elle connaissait toute l’histoire. Si seulement ils savaient que, cette nuit, il y avait eu plus, bien plus que des vœux échangés devant un autel de pacotille. Something life-changing.
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MessageSujet: Re: I just want to feel alive ♣ a&k I just want to feel alive ♣ a&k EmptyJeu 8 Mar - 15:44

Quelle mouche avait bien pu nous piquer, qu'est ce qui avait bien pu nous prendre, d'avoir une telle envie de nous marier ce soir là, cette nuit là ? Si l'on dit que ce qui se passe à Las Vegas reste à Las Vegas, dans notre cas, c'était totalement faux. Il semblait de plus que c'était moi qui avait proposé cette idée de mariage, qu'est ce qui avait pu me passer par la tête, ce soir là, drogués et saouls, il était évident que nous aurions pu faire n'importe quoi ensemble, dans ce cas-ci c'était un mariage à Las Vegas, devant un prêtre déguisé en Elvis, avant de fêter cet union dans une chambre d'hôtel super grande, avec un lit king size et une douche où nou avions passé du bon temps, d'après les souvenirs qui me revenaient de temps à autres depuis que j'étais dans cet voiture, avec elle, j'avais des flash-backs, je revoyais cette soirée, cette nuit là. Nos baisers, Elvis, l'eau qui coule sur son visage, ses lèvres sur les miennes, la cambrure de son dos, quelques cris d'aise, un nombre incalculable de baisers, de nombreuses bouteilles. Tout cela revenait en vrac, sans cohérence, dans ma tête. J'étais loin d'être quelqu'un qui aimait être attaché à quelqu'un, devoir rendre des comptes était quelque chose que j'avais en horreur, les couples avaient chez moi toujours une fin malheureuse, et me voila marié, à la plus anti-couple toutes les demoiselles que j'ai connu jusqu'à présent. De Rowen-Glaswell, elle était désormais Hermès-Cador. Autumn Hermès-Cador, une déesse parmi les hommes, dont les baisers me faisaient dire que j'étais tombé sur le meilleur parti des Etats-Unis avec la native de Philadelphie, une beauté comme on en fait si peu, à couper le souffle, et elle était désormais ma femme. J'avais du mal à le croire, une fille comme elle, si pleine de classe, avec moi. Cela ressemblait étrangement à un remake de La Belle et le Clochard version homme et femme, à l'exception près que j'étais un Hermès-Cador. Et qu'elle en était une, elle aussi. Elle semblait aussi stupéfaite que moi, et à raison, nous étions deux personnes qui aimions faire la fête, collectionner les aventures pour ne pas risquer de trop s'attacher à qui que ce soit, nous amuser et profiter de la vie qui s'offrait à nous, pendant que nous en avions encore le temps. Même si ce n'était pas ce que je désirais au départ -ou peut être que si, finalement, cela avait été mon idée que ce mariage, peut-être qu'en mon fort intérieur, je désirais à tout prix l'épouser, elle ne pouvait pas me laisser si nous étions liés par les liens sacrés du mariage, quel que soit l'usage que nous en fassions- je ne pouvais pas dire que de la savoir marié à ma personne, de la savoir porter mon nom me déplaisait tant que ça, mais je ne savais pas pourquoi je n'avais aucun problème avec cela. Nous n'étions surement pas faits pour être un couple, mais bizaremment, il y avait quelque chose de spécial entre nous, malgré tout. Son regard sur moi m'offrait un million de frissons, le goût de ces lèvres me faisaient dire que si elle était la descendante d'Eve, je comprenais aisément qu'Adam n'ait pu résister au charme délicieux et défendu de la demoiselle. Elle était le fruit défendu, elle était un arôme délicat, une saveur délicieuse, un parfum exquis ; la demoiselle que tout le monde rêve d'avoir mais que personne n'a jamais vraiment eu, une demoiselle si imparfaite, que son imperfection en devient magnifique. Si elle eut été parfaite, elle en serait bien moins belle, bien moins savoureuse, bien moins attirante pour quiconque. Je n'étais surement pas fait pour le mariage, je n'étais surement pas fait pour un couple normal d'ailleurs. Mais, ce mariage, me faisait penser que c'était un moyen de l'avoir, de la garder. Si nous divorcions sur le champ, elle en oublierait jusqu'à mon visage, il ne resterait plus rien de Keyllan dans son esprit, et dieu sait pourquoi, je ne voulais pas qu'elle m'oublie. Jamais. Car je ne pourrais pas l'oublier, Autumn Hermès-Cador, je ne l'oublierais pas de si tôt. Je ne pourrais oublier son timbre de voix, sa longue chevelure blonde tombant sur mon visage, ses lèvres venant trouver les miennes, son visage me souriant, son regard. Rien, il m'était impossible de l'oublier, et j'aimais à croire au plus profond de moi, qu'elle ne désirerait pas m'oublier. Même après de nombreuses bouteilles et quelques sachets plein de poudre blanche, une demoiselle comme cela ne perd pas toute réflexion, elle en avait gardé au moment où nous nous étions passés la bague au doigt, à Vegas, et je ne voulais pas croire que tout se terminerai si rapidement. Bien loin des standards Disney, notre histoire n'était qu'un simple commencement, et je regretterais toute ma vie de l'avoir laissé glissé entre me doigts. J'avais besoin de quelque chose sur quoi m'appuyer, dans la vie, et même si c'était très compliqué, je voulais que ce soit elle.

La voir en danger m'avait fait perdre plusieurs battements de coeur, pendant un instant, le monde alentour s'arrêta, je pensai que je ne pouvais pas la laisser comme cela, aux bras de cet affreux bonhomme, qui pensait pouvoir faire n'importe quoi avec elle. Avec ma femme, et je n'avais pas hésité à rejoindre l'endroit où ils étaient, une bouteille à la main. Je m'étais battu plus d'une fois, pour une demoiselle bien souvent, mais là c'était différent. J'avais la plus grande peur du monde que quelqu'un lui fasse du mal, ou la touche tout simplement. Jalousie ? Sûrement, et bizarrement d'ailleurs. Nous n'étions pas un vrai couple, nous n'étions pas amoureux mais je ne pouvais pas concevoir qu'elle soit dans les bras d'un autre, surtout pas à cet instant, où elle souffrait et qu'elle avait besoin de moi. Le verre éclata sur son crane chauve, il tomba sur le côté et je me désintéressait complètement de cet homme, il pourrait très bien mourir que je n'aurais ni regret, ni remords. C'était bizarre comme réaction, car nous étions mariés, mais il n'y avait pour le moment rien de plus qu'une tension sexuelle entre nous, tout au plus. Et pourtant, j'aurais pu tuer cette personne si il l'avait fallu, je n'aurais pas hésité un instant, je l'aurais fait de sang froid. Je l'avais prise dans mes bras, protecteur, je m'étais senti obligé de l'être, prenant soin d'elle, je ne voyais pas ce que je pouvais faire d'autre. Sentiment étrange que je ressentais, je ne savais pas si c'était l'alcool qui me rendait presque bisounours ou si c'était l'annonce de ce mariage. Je repensais aux tatouages, je repensais à celui que je venais d'assommer, et tout ce que je voulais, c'était rentrer chez moi, et me coucher dans mon lit, avec la blonde dans les bras. J'avais sincèrement eu peur en le voyant la tenir comme ça, plus peur que pour ma vie, peur pour elle. J'avais perdu en l'espace d'une seconde toute espèce d'individualisme, en prenant quoi qu'il faille faire, sa défense. Mon manteau sur ses épaules, je l'aidais à s'asseoir dans ma voiture, avant de démarrer. Puis, une fois en route, elle posa son regard sur moi, me souriant légèrement, avant de déposer ses lèvres sur ma joue. Rien que ce baiser, et les mille frissons qu'il me procurait à son contact. Je ne pouvais pas la laisser partir, j'allais devoir la convaincre que je ne pouvais pas divorcer. Ou tout simplement, ne signer aucun papier, elle serait bien obligé de passer d temps avec moi. Je n'étais pas amoureux, non pas du tout, mais j'avais un sentiment étrange à son égard, un sentiment qui m'empêchait de la laisser partir. Divorcer. Après avoir été veuf de Coleen, j'allais me retrover divorcé d'Autumn. Je n'avais pas désiré le premier, je ne pouvais pas la laisser m'abandonner. J'avais.. j'avais besoin d'elle. « Je pense que nous devrions.. en parler à tête reposée. » Je lâchais le volant un instant, gardant ma seule main gauche dessus, et toucha ce tatouage que j'avais dans la nuque. Il était là, gravé à vie, sur ma peau. Je ne pourrais l'enlever, je ne le désirais pas. C'était.. ce serait la marque indélébile de ce que nous avions fait, cela me permettrait pas d'oublier d'où cela venait. Comment avait commencé l'histoire d'Autumn et Keyllan, introducing Hermès-Cador couple. « Oui, il semblerait que nous ne voulions pas l'oublier. » Et que nous ne le ferions pas. Son sourire revint à mes yeux, et je fus obligé de lui rendre. Arrivé devant ma ville, je ne pris pas la peine de rentrer ma voiture dans le garage, advienne que pourra. Je pris la demoiselle, encore chamboulée, dans mes bras et la fit entrer dans la maison. Je la déposais sur mon lit, avant de me déshabiller et de rentrer sous les couettes. Elle se retourna, et me regarda fixement. Je ne pus m'empêcher de sourire, avant de prendre un air plus grave, alors que je ne pouvais pas la lâcher du regard. J'attrapais son visage, la regardant avec la plus grande tendresse du monde, sans pour autant cacher l’inquiétude de voir le soleil se coucher sur nous, avant de déposer mes lèvres sur les siennes. Fougueusement, presque amoureusement, je l'embrassais comme surement jamais je ne l'avais embrassé. Un vrai baiser de cinéma, et j'espérais, l'espace d'un instant, que jamais il ne se termine.
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