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Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna}

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MessageSujet: Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna} Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna} EmptyLun 12 Déc - 19:03

    La salle des professeurs peut être un véritable havre de paix… surtout quand elle est vide. En d’autres circonstances, elle devient tantôt une salle de réunion, tantôt un réfectoire ou une salle de détente… ou parfois, un véritable ring de boxe. Que la boxe soit physique ou verbale, d’ailleurs.

    Ce jour-là, Alcide était entré dans la salle des professeurs pour une seule raison : son objectif était de récupérer quelques bricoles dans son casier, du genre copies d’étudiants et grilles d’évaluation. La routine, en somme. C’était un jour où il devait être écrit quelque part que le calme règnerait ici durant un petit moment puisque, à part quelques professeurs que le quinquagénaire ne fréquentait pas outre mesure – il se contentait de leur dire bonjour et au revoir, ce qui était la moindre des politesses –, la salle était plutôt vide. Ce n’était pas plus mal, dans le fond, puisque cela allait forcer van Stexhe à ne pas trainer. Parfait, il aurait le temps de prendre un peu d’avance et peut-être même de passer discuter un peu avec Cheyenne. Il y avait un moment déjà qu’ils n’avaient plus évoqué ensemble le grand William Shakespeare et, faut-il le dire, ça lui manquait un peu.

    Pas de Gemma non plus dans les environs, mais l’homme savait pertinemment qu’il la retrouverait chez lui, une fois rentré de l’université. Il aimait bien le fait qu’elle vive avec lui, c’était franchement très agréable de partager des moments presque romantiques avec elle. Il avait pris goût à cuisiner des plats qu’elle aimait ou des choses un peu inhabituelles, pour la surprendre, pour la voir sourire… ouais, c’était un vrai cliché, mais quand Mrs Nightingale avait pris plaisir à table, elle le remerciait toujours de façon chaque fois mémorable. Rien que d’y penser…

    Non, en fait, Alcide n’eut même pas le temps d’y penser. La porte de la salle des professeurs s’ouvrit et l’esprit de l’enseignant fut instantanément rivé sur le nouvel arrivant.
    L’homme était d’assez haute stature. Plutôt bien mis, certes, il aurait pu être un type bien… s’il n’avait pas été un véritable enfoiré. Un enfoiré ? oui, bien évidemment. Ce mec-là, Alcide l’avait déjà vu. Une seule fois, d’accord, mais la situation avait été telle qu’il ne pouvait pas en être autrement. Et en voyant entrer ce gars-là ici, très sincèrement, Al ressentit une vraie bouffée de haine s’emparer de lui.

    Quand van Stexhe avait croisé James O’Malley pour la première fois, ce dernier était en train de houspiller Edward, l’un des meilleurs amis d’Alcide. Or, le professeur de psycho était issu de la génération du fameux « Touche pas à mon pote !»
    Il ne fallait pas chercher plus loin, Alcide s’en était mêlé parce que les choses semblaient être sur le point de s’envenimer. Comprenez bien : Al n’était pas du genre à se mêler de ce qui ne le regardait pas, mais il avait trouvé extrêmement malvenu et maladroit pour ce type d’agresser – ne fût-ce que verbalement – Edward en ce lieu. Le parking de l’université était loin d’être le lieu idéal puisqu’il s’agissait d’un lieu de passage, où il n’était pas rare de voir traîner des étudiants. Or, il suffisait de très peu de choses pour que l’autorité d’un professeur descende en flèche. Une petite prise de bec sous leurs yeux et hop, c’en était fini de la belle image de marque d’un enseignant.

    Comment expliquer alors que ce pâle type venait encore de baisser dans l’estime de van Stexhe ? eh bien, c’était extrêmement simple : s’il entrait dans la salle des profs, c’était que lui-même avait le droit d’y entrer. Il était donc enseignant, lui aussi. Un collègue… ou plus précisément, un collègue incapable de faire preuve d’un minimum d’esprit pratique et de solidarité, même après l’intervention d’une personne extérieure au conflit.
    Alcide ne savait absolument pas pourquoi Edward et James s’étaient ainsi pris la tête. A vrai dire, il ne savait même pas comment se nommait ce type qui s’en était pris à son pote. Par contre, ce qu’il savait pertinemment, c’était qu’il n’appréciait pas ce gars et qu’il allait neiger en enfer le jour où cela changerait. A moins d’un miracle, bien sûr… et quand on a été élevé en milieu catholique strict, on a tendance à laisser toujours une petite chance aux miracles, même s’ils sont plus que rarissimes.

    Le quinquagénaire fronça les sourcils. Chaque fois qu’il allait croiser ce mec, alors, il allait se sentir en colère ? Apparemment, c’était ainsi que les choses étaient censées se dérouler entre eux. La fois dernière, Edward O’Malley avait demandé à Alcide d’arrêter avant même qu’il ne commence vraiment, mais ici, maintenant, l’Irlandais n’était pas là… et van Stexhe n’avait aucune raison de ne pas vouloir donner une bonne leçon à cet enfoiré qui venait d’entrer.
    Al avait à peine tourné la tête vers lui. Il avait ouvert son casier et en avait sorti quelques papiers, mais son regard sombre, fixé sur l’arrivant, le vrillant presque, en disait long : van Stexhe n’avait pas digéré la manière dont l’inconnu s’était adressé à son frère de bière. Et il paraissait évident que l’homme ne voudrait pas en rester là.


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MessageSujet: Re: Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna} Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna} EmptyMer 14 Déc - 4:47

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« Professeur ! Professeur O’Malley !! » L’homme venait de ralentir l’allure, tournant la tête à 180° pour dévisager une élève de second cycle qui, après lui avoir couru après, semblait être à bout de souffle. Une copie dans les mains lui donna la cause de sa course éperdue, avant qu’elle ne pique un nouveau sprint en sens inverse pour ne pas louper son prochain cours qui venait, sitôt la sonnerie retentie, de commencer. D’ordinaire, James n’acceptait pas les copies des retardataires, encore moins lorsqu’elles lui étaient rendues à l’angle d’un couloir, sans autre forme de procès. Heureusement, l’étudiante qui lui avait remis son devoir était une élève qu’il savait consciencieuse, qui participait à l’oral et qui n’aurait jamais osé faire l’impasse sur ses cours si elle avait eu un autre moyen. Aussi le professeur de commerce international avait-il passé l’éponge avec un bref sourire à son intention avant de continuer d’avance jusqu’à la salle des professeurs. O’Malley. Professeur O’Malley, il avait encore du mal à s’habituer à cette appellation après deux mois de cours entre les portes des Berkeley University. Peut-être parce qu’il paraissait davantage hommes d’affaires que véritable professeur, il n’en savait rien. En attendant, personne n’avait encore osé aborder la question de son nom, qu’on savait pourtant être le même qu’un certain Edward. Ni même de sa ressemblance frappante avec ce dernier. Car oui, exception faite de leur coloration – la sienne tendait au roux, celle d’Edward allait plutôt vers le brun – de leurs personnalités en totale opposition, de leur taille respective – James le dépassait de quelques centimètres – et du côté vestimentaire, les deux hommes se ressemblaient beaucoup. Enfin, personne n’avait osé parce qu’il savait justement qu’il risquait d’être envoyé sur les roses illico presto, ou à défaut, de croiser le légendaire regard noir du professeur qui n’appréciait pas beaucoup – pas du tout serait plus exact – que l’on s’intéresse à sa vie privée.

Arrivé à la salle des professeurs, naturellement vidée après les deux premières sonneries de la matinée, James se dirigea calmement jusqu’à la machine à café la plus proche – il n’y avait qu’une seule de toutes façons, on ne pouvait pas se tromper – dans l’espoir de réveiller un peu son visage encore endormi. Non, il n’avait pas fait la bringue toute la nuit, détrompez-vous, mais avait veillé sur sa fille qui avait eu une rapide montée de fièvre. L’une des raisons pour laquelle James n’aurait pas été présent pour assurer ses cours aujourd’hui, si Louna ne récupérait pas plus vite que prévu. Le liquide fumant était un délice à humer. Bien, maintenant, les copies à corriger. Se dirigeant vers son casier, James eut soudain l’impression d’être observé, impression confirmée quelques secondes plus tard après qu’il ait eu un bref coup d’œil vers un certain coin de la salle. Van Stexhe. Le professeur qu’il aurait aimé ne jamais recroiser. Non pas par peur, James n’avait de crainte pour personne, mais plutôt parce que ce type lui tapait sur le système dès qu’il le croisait dans une cage d’escalier ou à la cafétéria. Depuis leur première rencontre, alors qu’il était en pleine discussion animée – que certains qualifieraient de bagarre verbale – avec son cher cousin, ce type s’était ramené dans l’intention de lui faire une petite leçon de morale et de politesse. L’occasion avait été trop belle de le remettre à sa place et les scores avaient été serrés. Nul doute qu’il le détestait autant que James le détestait. D’ailleurs, le regard fixe qu’il posait sur lui depuis son arrivée ne faisait que confirmer son hypothèse selon laquelle, la guerre venait de commencer entre les deux hommes.

« C’est impoli de fixer du regard. » énonça James d’une seule voix, sans lever les yeux de ses copies, comme un premier avertissement de sa part. Evidemment, il se doutait bien que le quinquagénaire ne serait pas dupe pour un sou. Décidément, il aimait jouer avec le jeu celui-là. Dommage que James ne soit pas dans sa meilleure forme. « Je peux vous aider peut-être ? » soupira finalement le milliardaire en levant les yeux dans sa direction, gardant son impassibilité habituelle.



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MessageSujet: Re: Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna} Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna} EmptyMer 14 Déc - 18:47

    On dira ce qu'on voudra, il n'y avait rien de tel qu'un bureau bien aménagé pour prendre son pied. Quoi, c'est un outil de travail? vous rigolez... Pour van Stexhe, c'était le summum du confort, le must du must, surtout quand son ordinateur était branché sur un site porno, qu'il écoutait du rock en buvant un café dans lequel il pouvait allègrement plonger des biscuits bien sucrés pour leur apprendre à nager. Non, vraiment, c'était un lieu hors du commun, l'un de ces havres de paix où vous vous sentez vous-même et chez vous.
    Bon, en soi, il manquait la guitare, la télé, le lit et une amante bien formée, mais à part ça, c'était la grande classe. Et d'ailleurs, les pieds sur son bureau, Alcide réfléchissait à différentes manières de s'approprier plus encore cet endroit privilégié. D'abord, il avait envoyé des étudiants travailler à gauche et à droite, pour lui foutre la paix, et à présent, il avait pris un CD des Rolling Stones en main, comme pour s'aider à penser. Oui oui, ça stimule les neurones, je vous le jure !

    De toute façon, il n'avait rien de mieux à faire pour le moment. Ce n'était pas l'heure de se foutre une bonne cuite, il avait déjà piqué à Gemma tout ce qu'il pouvait lui piquer, avait fait le tour tables de la salle des profs pour voir si personne n’avait laissé une boîte de chocolats pour un anniversaire ou une autre connerie de ce genre et il avait depuis longtemps arrêté de rédiger les rapports soit disant indispensables qu'il était censé faire après chaque entrevue avec des étudiants.

    Tout doucement, le professeur s’était mis à songer à rentrer chez lui, ou ailleurs, plutôt que de rester là à perdre son temps. Une sieste matinale, ça se faisait parfois, non ?
    C’était à ce moment-là qu’il s’était levé pour aller jeter un coup d’œil dans son casier, pour changer un peu. Ce que ça pouvait être long, les journées, au fond...

    L’idée de la sieste matinale faisait son bout de chemin dans l’esprit du quinquagénaire. Ce n’était pas une mauvaise idée, elle pouvait même être très bonne. Le fauteuil de la salle des profs pouvait servir pour les préliminaires, d’ailleurs. Il serait bien allé s’installer dans ce fauteuil, les jambes relevées, les pieds posés sur un coussin et la tête appuyée contre le dossier… oui, il aurait pu passer ainsi son temps ce matin. Les Stones chantaient, les jeunes bossaient et lui, il glandait. Les imbéciles qui croyaient en un dieu, un paradis ou je ne sais quelle autre connerie ne devaient jamais avoir connu le bien-être tel qu’Alcide pouvait le connaître en cet instant…

    Mais l’adage qui dit que toutes les bonnes choses ont une fin ne se trompe pas. Ce devait être un grand philosophe, un grand sage qui avait sorti cette phrase la première fois, car jusqu’ici, van Stexhe estimait que rien ne venait démentir le proverbe.
    Or, donc, le moment le moins opportun pour que débarque une personne importune venait d’arriver et l’importun en question n’était autre que le type ayant agressé l’un des meilleurs amis d’Alcide quelque temps plus tôt.

    Alcide ne put faire autrement que de le regarder fixement. Putain, mais qu’est-ce qu’il foutait ici ce mec ? C’était la question qui s’inscrivait comme au néon dans l’esprit du quinquagénaire. Il fallait reconnaître, aussi, que ce pâle type n’avait jamais rien dit ou fait pour se faire bien voir de van Stexhe. Logique, en même temps, ils ne s’étaient pas recroisés depuis l’épisode du parking. Et Al n’avait pas questionné Edward sur le sujet, préférant laisser à son ami le choix de décider si cela valait la peine, ou non, d’être évoqué. Seulement, sur le coup, Alcide aurait tout de même apprécié apprendre de la bouche son frère de bière que ce type-là allait venir bosser ici, à Berkeley.

    Pour le quinquagénaire, la surprise était de taille. Il n’aimait pas du tout l’idée d’avoir été tenu comme cela dans l’ignorance. Il n’avait pas fait plus attention que cela lors de la rentrée, certes, mais tout de même… voir partir des collègues géniaux pour voir débarquer des types pareils, merci, quoi, dans le genre de mauvaise nouvelle, Alcide n’avait rien entendu de pire depuis le jour où Pacey-Danyaël lui avait annoncé qu’il était son fils biologique. Mais quelle vie pourrie, franchement…

    Et, allez savoir pourquoi, alors que van Stexhe ne disait rien, alors qu’il ne cherchait qu’à se convaincre lui-même que non, il ne rêvait pas, que cet imbécile n’ayant aucune déontologie envers ses collègues était… eh bien un collègue, l’homme lui adressa la parole d’une manière qu’Alcide n’apprécia pas. Les mots que disait ce gars rappelaient étrangement le genre de leçon de bonne conduite que les pères jésuites aimaient tant enseigner aux jeunes adolescents dont Alcide faisait partie à l’époque. Le professeur de psychologie avait bien évidemment vu l’air soit disant absorbé de ce mec par ses copies, mais il était évident que c’était bien lui qui avait parlé. Et puis, comme s’il gratifiait Alcide d’une sorte de privilège, ce pâle type leva les yeux vers le plus âgé et proposa de l’aider. Mouais, d’accord… la lassitude dut se lire dans le regard d’Alcide quand il s’avança vers ce « collègue ».


    "Si vous tenez à m’aider, alors allez vous jeter du haut du dernier étage. Et évitez de vous écraser sur ma voiture. A part ça, je ne vois pas ce que vous pourriez faire pour moi."

    Entre eux, ça n’allait jamais être autre chose que des piques lancées à tort et à travers. Et il était plus qu’évident que van Stexhe se devait de protéger ses arrières, car avec un type qui n’était pas capable de fermer sa grande gueule en présence d’étudiants, il était très clair qu’il fallait s’attendre à des coups de pute faits dans le dos.
    Et soudain, sur le ton de la conversation, voilà qu’Alcide fit mine de s’intéresser à cet homme. Peut-être bien, justement, pour trouver de quoi attaquer à son tour si le besoin se faisait sentir.


    "Alors comme ça Maria a embauché un type comme vous… Vous avez payé votre contrat, c’est ça ? Dommage qu’elle ne fasse pas passer de tests concernant les aptitudes sociales des candidats… Son mari aurait sans doute pu vous éviter d’avoir à supporter un tel endroit et des gens pareils…"

    Ironique ? certes, un brin. Vu l’allure qu’adoptait sans cesse cet homme, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure que monsieur ne se prenait pas pour de la merde. Il suffisait de voir son air continuellement supérieur, cette manière qu’il avait de parler en articulant comme un aristocrate bedonnant… Oui, monsieur faisait partie de la haute société ou en tout cas, il en avait adopté tous les us et coutumes.

    Jetant un coup d’œil à la copie d’étudiant que son collègue tenait à la main, Alcide découvrit que ce type enseignait le commerce international. Raison de plus pour ne pas l’apprécier outre mesure : il s’agissait à tous les coups d’un capitaliste spéculateur, un de ces hommes qui jouent leurs millions chaque seconde et qui en récupèrent le double pendant que des gens crèvent de faim partout dans le monde. C’était écoeurant ! Les statistiques étaient éloquentes : toutes les huit secondes, un enfant crevait au tiers-monde. Et c’était à cause de salopards qui ne pensaient qu’à se remplir les poches en exploitant les ressources de l’étranger que ce genre de choses existait encore dans cette époque post-moderne censée être un exemple d’équité et de liberté, à en croire la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.

    Alcide plissa légèrement les paupières. Il n’aimait déjà pas cet homme à la base, à cause de son comportement vis-à-vis d’Edward mais aussi à cause de sa mauvaise foi, à présent il le détestait pour cette idéologie qu’il incarnait devant les étudiants et sans aucun doute devant bien d’autres personnes également.


    "Le seul avantage que je vois à votre présence ici, c’est le fait que vous allez me permettre sans doute de m’amuser un peu aux dépens d’un capitaliste. J’aime bien cette idée…"

    Fondamentalement, Alcide était plutôt gauchiste. C’était l’éducation qui voulait ça, mais aussi tout ce qu’il avait vu lors de ses voyages à l’étranger. Voir des gosses maigres comme des clous, voir de jeunes mères incapables d’allaiter un nouveau-né car leur lait maternel n’est qu’une pâle imitation de ce dont a besoin un bébé pour se nourrir et grandir, voir la misère, des gens vivre dans ce que d’aucuns appelleraient des dépotoirs ou des décharges, ça changeait pas mal de choses dans la vision que l’on pouvait avoir du monde… en réalité, la vie était injuste. Il fallait être né au bon endroit et au bon moment pour ne pas avoir une vie de merde. Et, visiblement, ceux qui étaient nés dans de bonnes conditions n’étaient pas prêts à changer de mode de vie, quitte à écraser, à enfoncer encore un peu plus chaque jour d’autres personnes dans la misère… Le monde était pourri. Et dirigé par des pourris.

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MessageSujet: Re: Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna} Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna} EmptySam 17 Déc - 3:11

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Se faire bien voir de Van Stexhe. Alors là, excusez-moi mais il faut absolument que je fasse mon petit commentaire sur ces paroles dénuées de sens. James n’avait jamais cherché à se faire bien voir, de personne et encore moins de cet individu qui aimait se mêler de la vie d’autrui quand ça lui chante. Ce type était précisément ce que le milliardaire détestait chez un homme. Imbu de sa personne au point d’en oublier les civilités ordinaires, hâtif dans ses jugements, tellement dévoué en amitié qu’il en devenait étouffant – même si la preuve n’en avait pas encore été faite – et apparemment, au vue du regard malfaisant qu’il lui lançait : rancunier en prime. Et bien, avec de tels défauts, on avait plus besoin de qualité. Remarquez, à chacun ses petites manies vous me direz. Oui, sauf que pour emmerder son monde, Alcide Van Stexhe était plutôt doué. D’ailleurs, la température de la salle venait de grimper d’un cran à l’arrivée du business. Tu ne m’aimes pas et je t’aime pas non plus, ça va on peut continuer nos petites affaires chacun dans son coin ? avait failli dire James à peine entré avant de garder ses remarques pour lui-même. Inutile de jouer à ce petit jeu idiot, ils n’étaient plus des enfants qui se querellaient à la moindre bêtise que l’un ou l’autre aurait faite. Encore que, dans le cas du quinquagénaire, James se demandait s’il n’était pas déjà aussi énervant étant gamin. Enfin peu importe, quoiqu’il en soit, il n’avait pas l’intention de se faire envoyer tout droit au bureau de la directrice de l’établissement, ou pire, d’être renvoyé, pour les beaux yeux de Van Stexhe. Heureusement, malgré la haine viscérale – il y a des gens comme ça qu’on sent ou pas, allez savoir comment et pourquoi. Sans doute une question de physique ou de médecine, un truc en rapport avec les hormones ou les phéromones, à moins que ce soit son déodorant qu’il ait du mal à sentir, enfin bref … - que James éprouvait à l’égard du professeur, il gardait la tête haute et son self-control, jugeant tout aussi bien de laisser une certaine distance entre eux deux pour éviter que la situation ne vire au drame. C’est qu’il n’avait pas l’air de vouloir le lâcher en plus, il attendait quoi au juste à le fixer comme ça ? Et puis c’était quoi cette position, il se croyait à l’hôtel ? Décidément, il y en a qui ont un de ces culots ! Et dire que ça, se prétendait être professeur. A son époque, les profs avaient un tant soit peu plus de respect pour les meubles. Alcide Van Stexhe semblait aussi à l’aise qu’un poisson dans son bocal, comme si le monde lui appartenait. Et étrangement, cette idée faisait bien rire notre milliardaire qui le comparait à ses richards rencontrés au cours des soirées de bienfaisance ou de simples galas entre aristocrates. Précisément le genre d’hommes à snober tous ceux qui n’avaient pas un tant soit peu de valeur à ses yeux. Ce que lui considérait comme un être insignifiant à souhait. Sa question, rhétorique évidemment, n’avait pas eu tout à fait l’effet estompé. Certes, James avait recherché son attention en s’adressant à lui, mais pas pour qu’il se lève de sa chaise royale et s’avance vers lui. Pour un peu, s’il n’avait pas déjà eu affaire par le passé à des types plus impressionnants et dangereux que son interlocuteur actuel, James se serait offusqué de sa conduire jugée menaçante pour son espace vital. Actuellement, son seul sentiment était un brin d’amusement, et un gros fond de méfiance. Qu’est-ce qu’il s’apprêtait à faire avec son air grave ? Nul doute que la journée n’allait pas finir sous de bons auspices avec cet homme là dans les parages à lui tourner autour comme un lion en cage.

« Ah ah. Vraiment très spirituel. » se contenta de répondre James en le gratifiant d’un sourire cynique, reposant ses copies d’étudiants dans son casier pour mieux s’intéresser à la personne de Alcide Van Stexhe. Il aurait cru que l’entretien était terminé, que l’homme avait fini par comprendre qu’il n’obtiendrait pas ce qu’il voulait, à savoir : déclencher sa mauvaise humeur ou à défaut : une bagarre – parce que c’était là tout l’objet de l’opération n’est-ce pas ? – qu’il tournerait les talons en le traitant de connard suffisant et l’affaire s’arrêterait là jusqu’à leurs prochaines retrouvailles. Tu parles ! C’aurait été trop beau. Au lieu de ça, le pédant recommençait à titiller ses nerfs. « Je ne vois pas en quoi ma vie professionnelle, non, je la refais. Je ne vois pas en quoi ma vie tout court pourrait vous intéresser. Mêlez-vous de vos affaires, Van Stexhe. » Mais non, il continuait de plus bel. Grr…s’il écoutait son cœur pour une fois et laissait ses sentiments parler pour lui… « Oh, vous parlez de vous ? Effectivement, je me disais aussi que cet établissement avait de très mauvaises fréquentations. » Jeu, set et balle de match. Son credo avait toujours été : œil pour œil, dent pour dent.

Surprenant tout de même de constater à quel point les jugements se forgent et se défont sur de simples présomptions. Regardez Alcide par exemple, et James par la même occasion. Les deux hommes ne se connaissaient ni d’Eve, ni d’Adam, et pourtant, ils étaient incapables d’avoir une discussion normale et constructive sous prétexte de leur principe et de leur ego surdimensionné. Le quinquagénaire le considérait sans doute comme l’un de ses milliardaires qui n’en avait que pour son fric, qui se fichait pas mal de la souffrance au quotidien, incapable d’avoir le moindre sentiment pour quiconque et n’avait d’yeux que pour sa propre personne. L’égoïste avare et acariâtre en puissance. Comme il se trompait. James n’avait rien d’un égoïste. Il était certes riche à milliards, mais sa fortune ne servait pas seulement ses propres intérêts. Il était aussi président de plusieurs associations de par le monde, pour les enfants, dans la recherche de certaines maladies, pour lutter contre les pédophiles et j’en passe…des thèmes qui lui tenaient à cœur. Et pour peu que le professeur se soit renseigné à son sujet, il n’aurait sans doute été aussi hâtif à son sujet. Et puis, James avait une vie privée. Aussi étrange que cela puisse paraître, il était avant d’être un business man, un homme. Un père. Un veuf. Non, il n’avait pas toujours été ainsi et il admettait bien volontiers que son comportement laissait parfois à désirer. Sans se chercher des excuses, notre ami avait pourtant des circonstances qui l’avaient rendu aussi dur en public. Mais cela, Alcide ne pouvait le comprendre pour la bonne raison qu’il ne le connaissait pas. Et que James ne lui ferait pas le plaisir d’avouer qu’il y avait un cœur qui se cachait sous cette carapace. De toutes façons, qu’est-ce que cela aurait changé ? Des gens se détestent tous les jours que dieu fait, pas de quoi en faire un drame. A moins bien sûr que cette haine mutuelle ne vienne à bout de l’un des deux protagonistes de l’histoire.

« L’espoir fait vivre à ce qu’on dit. Expliquez-moi en quoi je pourrais vous amuser au juste ? » Autant se renseigner un minimum avant d’aller au front, qu’en dîtes-vous ? Et si Alcide voulait jouer à chat, ils seraient deux sur la même souris. Pour une fois qu’il n’y avait pas un Edward entre eux, autant sortir les griffes avant de se faire mordre.



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MessageSujet: Re: Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna} Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna} EmptySam 24 Déc - 11:37

    La réalité pouvait parfois avoir comme un goût de vomi. Prenez par exemple ce type, là, professeur de commerce international ou d’une autre connerie capitaliste du genre. Rien que le fait de voir sa tronche, ça donnait à Alcide des hauts le cœur. Pas qu’il ne supportait pas sa vue, non, mais il ne supportait pas la personne et ça, c’était le genre de truc qui n’arrivait qu’extrêmement rarement à van Stexhe, en effet, le quinquagénaire avait pour habitude de laisser toujours une ou deux chances aux personnes de remonter dans son estime. Peut-être parce que lui-même appréciait qu’on lui laissât une seconde chance lorsque c’était nécessaire.
    Mais ce type-là, il était clairement écrit quelque part qu’il ne méritait pas l’attention d’Alcide, pas dans le sens traditionnel du terme. En effet, un homme, censé être un adulte mûr et responsable, qui ne fait preuve d’aucun sens de la déontologie ou de l’éthique en agressant un professeur sur le parking de l’université et devant des étudiants, c’était quand même un type à qui, fondamentalement, il manquait quelque chose. Et, en outre, ce type-là n’était même pas capable de reconnaître ses torts lorsqu’on les lui faisait calmement et gentiment remarquer. C’était pour cela que ce "professeur de commerce international" – oui, avec des guillemets, car pour van Stexhe, il n’avait rien d’un prof ce mec-là et Maria avait dû tomber sur la tête le jour où elle l’avait engagé – horripilait le quinquagénaire. Si ça se trouvait, en plus, ce mec n’avait aucun diplôme et aucune expérience pédagogiques et il se retrouvait là… pourquoi ? et pour quoi ?

    Le point de vue du psychologue dans cette situation était assez ambivalent. Ok, pour le côté humain, avec ses émotions et ses sentiments, il était plus qu’évident qu’Alcide et ce gars-là ne pourraient jamais s’entendre. Mais d’un point de vue purement psychologique, chaque geste, chaque mot et chaque attitude de l’homme était analysé minutieusement par le quinquagénaire. Cerner quelqu’un, c’était complexe, mais quand on avait l’habitude d’étudier les comportements humains, avec une spécialisation en psychologie de la relation et de la communication, il y a un tas d’éléments qui n’ont plus aucun secret pour soi.
    Et l’observation rigoureuse de ce type laissait quelques idées faire petit à petit leur chemin dans l’esprit d’Alcide van Stexhe. Il devait s’agir de ce que l’on appelle généralement un « self- made- man ». Un homme qui s’était fait tout seul, qui n’avait eu besoin de l’aide de personne et qui était terriblement fier de cela. Cela se voyait dans les traits de son visage, assez durs, comme s’il en avait chié pour arriver là où il était arrivé.

    Quelques mimiques, quelques paroles, et voilà que le capitaliste par excellence se mettait à essayer de clouer le bec de van Stexhe. Oui, il essayait. D’abord une phrase terriblement connue et pas du tout de lui – vous avez déjà vu un type pareil avoir suffisamment d’esprit et d’imagination pour s’en sortir sans l’aide des grands du passé ? – puis une tentative ratée du « laisse-moi tranquille » que tous les gosses sont capables de dire dès leur plus jeune âge… et enfin un jugement de valeur, basé sur une phrase qu’Alcide avait lancée sur un ton nonchalant et pseudo-compatissant. Au moins, il avait compris une chose, ce hâbleur manifestement trop terre-à-terre pour cerner un minimum d’humour. Cela était sans doute un peu trop poussé pour un type ne vivant que pour le fric.


    "Que c’est touchant… vous essayez d’être sarcastique mais vous n’arrivez qu’à être cynique, monsieur… et entre les deux, il y a autant de différence qu’entre un soupir et un rôt."

    Les éléments qu’Alcide n’appréciait pas chez cet homme, il les découvrait au fur et à mesure. Jamais van Stexhe n’aurait jugé quelqu’un au premier coup d’œil en temps normal, mais ce type-là avait cumulé plusieurs erreurs monumentales dès le premier coup d’œil, justement. S’en prendre à un professeur sur un lieu public. S’en prendre à un professeur devant des étudiants. Ne pas avoir la sagesse et la finesse nécessaires pour se rendre compte qu’il commettait là un impair. Ne pas avoir assez de jugeote pour redresser la barque lorsqu’Alcide était venu faire gentiment la remarque, aussi bien à Edward qu’à l’autre, d’ailleurs, mais ça, ce pâle type était trop infatué pour se rappeler des circonstances exactes de la situation. Le message de van Stexhe était le suivant : « Réglez vos histoires ailleurs que devant des étudiants ». Et ça, cet encroûté d’interlocuteur à la noix n’avait pas été assez intelligent pour le comprendre.
    Ensuite, eh bien, aujourd’hui même, deuxième entrevue avec ce type qui n’avait même pas eu la décence et la politesse de se présenter à son aîné, Alcide avait découvert que cet homme, aussi pompeux, prétentieux et rodomont que possible, était professeur à Berkeley. Aux yeux du Belge, c’était un non-sens, c’était aussi absurde que les théories de la pataphysique. En moins marrant. Faire entrer dans une université comme Berkeley un homme n’ayant aucune conscience professionnelle, c’était mener peu à peu les facultés universitaires à perdre de leur valeur aux yeux de l’extérieur. Imaginez qu’il devienne de renommée publique – et cela pourrait très bien arriver étant donné le goût pour les rumeurs dans les parages – que le professeur de commerce international et le professeur d’histoire et d’archéologie se battaient verbalement sur le parking de l’université… Les paris seraient vite pris, la situation de plus en plus tendue… et c’était pour éviter cela qu’Alcide était intervenu. Mais ça, l’autre andouille était trop fière pour le reconnaître.
    Professeur, donc. De commerce international. Le but du commerce ? Faire des bénéfices en ayant un rendement à la pointe qui revienne au moindre coût. International, pourquoi ? Parce que cela rapporte plus de vendre en Haïti, par exemple, du riz américain qui coûte moins cher aux consommateurs, qui rapporte au revendeur… mais qui empêche les petits producteurs de vendre quoi que ce soit de leur propre culture. Et essayez de planter le riz vendu par les gros à ces petits… aussi génétiquement modifié que possible, chaque grain est devenu stérile. Improductif.
    Au final, les petits acheteurs, d’Haïti ou d’ailleurs, se retrouvent obligés d’acheter à des impérialistes, déjà dix fois plus riches que leur pays entier, ou, en d’autres termes, les petits deviennent dépendants des gros, ils ne vont plus faire tourner leur petite économie interne, puisque les super entreprises américaines peuvent tout apporter sur un plateau d’argent…
    En réalité, le commerce international, c’était encore humainement pire que toutes les entreprises régionales ou nationales qui n’hésitaient pas à virer des pères ou des mères de famille qui finissaient par se retrouver à la rue, étant donné le peu de valeur du système social américain. Oui, de la merde, ce système de course au pognon, mais il fallait un minimum d’argent pour vivre, et ça, c’était l’immense paradoxe insurmontable de cette époque post- moderne : l’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue. N’empêche, ça restait une belle saloperie. Pour combien de personnes, à l’heure actuelle, ce qui n’était au départ qu’un moyen était-il devenu un but ?

    Alcide avait grandi dans un mode de pensée très strict, du point de vue religieux, surtout. Les pères jésuites l’avaient forcé à lire la Bible, à analyser certains passages et à les commenter, véritable travail d’exégèse pour un adolescent qui ne demandait qu’à foutre le camp de cet internat et de cette école… la lecture, ensuite, des anciens – comprenez les auteurs antiques – avait permis à van Stexhe de se forger une opinion en béton armé sur pas mal de faits de société. C’était cette volonté et cette ténacité qui l’avaient poussé à refuser le service militaire, optant tout à fait logiquement pour l’objection de conscience, au risque d’être renié par les siens. Mais Philippe van Stexhe n’avait pas dit grand-chose, bien que le traducteur ait visiblement quelque déception vis-à-vis de son fils qui ne suivait pas du tout le chemin que Kate et Philippe avaient tracé pour lui.

    Mais revenons au moment présent. Alcide, face à ce « professeur », qui n’en avait ni l’allure ni l’étoffe ni l’abnégation, qui n’avait, en somme, de « professeur » que le titre, venait à nouveau d’entendre l’une de ces petites phrases martelées par tout le monde depuis bien longtemps. Ce qu’on appelle une expression figée, sans aucune originalité, donc. Suivie de quelque chose d’un peu plus intéressant. L’homme semblait s’intéresser à ce qui pourrait amuser Alcide en lui. Sans doute cela l’intéressait-il essentiellement car cela le concernait, lui, le fat, de près, mais van Stexhe, sourire en coin, ne tarda pas à répondre.


    "Allons, ne me dites pas que vous n’êtes pas capable de me sortir autre chose que de la sagesse populaire… Et je pense que vous êtes suffisamment intelligent pour savoir ce que je veux dire précisément. Si cela peut vous aider à vous y retrouver, chaque mot a toujours son importance et ne pas y prêter attention serait une grave erreur."

    Grave… mouais, en tout cas au moins aussi « grave » que le manque de déontologie et d’éthique dont avait fait preuve cet homme dès le premier jour.
    Alcide savait pertinemment que ce mec-là ne l’aimait pas. Il devait le prendre pour ce qu’il n’était pas : un mêle-tout, d’abord, parce que le quinquagénaire avait osé interrompre une conversation houleuse que ce type avait avec Edward. Ensuite ? eh bien, vu le regard que ce type lui avait lancé aujourd’hui, il semblerait qu’Alcide lui inspirât quelque méfiance… méfiance réciproque, certes, mais c’était plutôt bon à savoir.
    Le reste, après, ce n’étaient que des préjugés et des idées reçues. Van Stexhe devait sans doute être perçu comme un emmerdeur, un type trop protecteur en amitié – puisque cet interlocuteur n’avait pas pris la peine d’essayer de réfléchir un peu aux conséquences que pouvaient avoir son comportement avec Edward O’Malley dans un lieu public, ouvert à tous les étudiants qui ne se gênèrent pas pour profiter du spectacle – et peut-être même, aussi, comme un homme orgueilleux.

    De tout cela, Alcide n’aurait plaidé coupable que pour l’orgueil. Il s’était comporté fièrement, essayant de faire primer sa propre personne sur autrui, alors que ce n’était pas du tout son genre. En intervenant, l’autre jour, il avait endossé le rôle de médiateur, en restant calme et distant, même s’il était évident qu’il ne pouvait pas être impartial. Un rôle pour lequel il faut, nécessairement, être sûr de soi et bien campé sur ses positions. Ce que le type sans nom n’avait pas apprécié, sans doute parce que ce que disait van Stexhe était vrai, sans doute parce que, d’une certaine manière, il devait savoir qu’il avait tort, quelque part, et c’était cela qui devait le déranger.
    Dommage, peut-être, que tout soit si mal parti d’entrée de jeu, car la guerre semblait être ouvertement déclarée, à présent. Aux yeux d’Alcide, la coexistence pacifique ne serait possible que lorsque l’autre reconnaîtrait ses torts et ses erreurs. Lui-même, alors, reconnaîtrait sans doute être allé un peu loin et avoir perdu son humilité habituelle.

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MessageSujet: Re: Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna} Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna} EmptyVen 6 Jan - 7:50

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Tout le monde ne pouvait pas l'apprécier, ce ne serait plus drôle sinon. Même si le fait de juger les gens sur leurs apparences était apparemment la spécialité de celui qui se prétendait professeur de psychologie. Quelle ironie ! Sans compter que la façon dont il avait abordé James la fois dernière lui avait semblé être comme une invitation détournée à lui fournir des explications. Pour quel motif ? Agression ? Il ne savait pas ce qu'était une agression, pas plus qu'il n'avait de droit de s'immiscer dans les affaires privées des gens, et encore moins entre Edward et lui. Mais enfin, sur ce point, James ne pouvait décemment lui en vouloir puisque notre bon samaritain ignorait tout du lien qui l'unissait à Edward. Encore qu'il aurait pu le deviner, comme l'avaient hélas compris beaucoup de gens depuis son arrivée à Berkeley – eut égard à leur nom de famille. A croire qu'il n'avait pas les yeux en face des trous cet homme-là, mais enfin bon, cela valait peut-être mieux pour eux deux. James n'avait pas tellement envie de devoir l'écouter déblatérer une leçon de morale sur les traditions familiales comme tout agaçant psychologue qui se respecte, pas plus qu'il n'avait envie de le voir fouiner autour de sa vie privée en prenant pour prétexte le fait qu'ils étaient trop différents Edward et lui pour faire partie de la même famille. James avait beau ne pas avoir suivi de cours de pédagogie, là-dessus, il était forcé de l'admettre. Ce qui ne voulait pour autant pas dire qu'il ne savait pas diriger un cours, se faire respecter tout en étant un bon professeur. Non, le souci venait d'ailleurs. Du différend qui le liait à sa majesté Van Stexhe qui trouvait du mal partout où il n'y en avait pas. A commencer par la discussion qu'ils essayaient d'avoir. Utilisons aussi le terme 'essayer' puisque l'homme tentait maladroitement de l'envoyer sur les roses. Et ç'eut été grossier de lui avouer en toute franchise qu'il en avait vu de bien pires et que son discours n'avait aucune emprise sur sa personne. Autant le laisser s'époumonner, il finirait bien par s'épuiser. A cet âge, on avait du mal à garder les idées au clair de toutes façons.

« Oh, je vous ai donné cette impression ? Vous devriez aller réviser vos notes professeur, je n'ai en aucun cas cherché à être sarcastique. » Il venait de lâcher un soupir, détournant le regard par la même occasion en lui faisait implicitement comprendre le ridicule de cette situation, autant que de son attitude toute entière. Ce type avait la rancune tenace. Pour quelque chose qui avait de la valeur, sans doute James aurait-il été heureux de constater qu'il faisait face à un adversaire de taille. Hélas, pour une simple bricole, à savoir une manifestation de mauvaise humeur entre deux professeurs dans la cour de Berkeley, et alors que cela ne le concernait en rien, il trouvait au contraire son comportement de mauvais goût, et plutôt contraire à la position calme ou tout du moins, neutre, qu'aurait eu un véritable psychologue en la circonstance. Mais comme partout, certains sont doués, d'autres le sont beaucoup moins. Quant à sa profession en elle-même, James n'avait pas à s'expliquer à ce sujet. Pour quelle raison ? Tout simplement parce qu'Alcide, en plus de ne pas savoir de quoi il parlait, à moins d'être lui-même un business mais vu sa dégaine, cela lui semblait impossible à concevoir – ne cesserait jamais de croire en ses mauvaises actions uniquement par instinct, ou intuition, appelez-ça comme vous voulez. Comme la politique, le commerce est apprécié ou non selon la personne. Sauf qu'il valait mieux savoir ce qui concentrait toute l'activité avant d'en dire du mal, auquel cas, on passait définitivement pour un fieffé crétin aux yeux du professionnel. Et dans le cas présent, le professionnel observait d'un oeil amusé l'amateur s'imaginer l'envers du décor que représentait la professeur de commerçant, bien plus que cela, de milliardaire. Le commerce existe. En masse, partout, et même lui en faisait. Ceux qui prétendaient le contraire étaient fous, ignorants ou aveugles. Aussi, il n'y avait aucun sens à hair un métier qui permettait à long terme – et comme bien d'autres – de réunir à la fois aspect financier et humain. James ne faisait qu'au fond que de manipuler l'argent à grande échelle, au lieu de la simple baguette de pain qu'Alcide payait à la boulangère le matin ou au paquet de préservatif chez la pharmacienne le soir. Faire du business et arnaquer étaient deux notions bien différentes. Toutefois, comment débattre d'un tel sujet avec un homme aussi borné que le professeur ? Inutile. Il ne le croirait pas, quelque soit sa position à ce sujet, et qu'importe les arguments avancés. Il y avait forcément des risques dans l'économie, il n'oserait prétendre le contraire. Pour autant, qui pouvait décemment dire qu'il n'avait jamais acheté des fringues fabriquées à la chaîne dans des usines chinoises par des gosses dont l'âge ne dépassait pas les 8 ans ? James lui, le pouvait. Parce qu'il avait de l'argent, parce qu'il savait précisément d'où venaient les fringues qu'il portait, parce qu'il connaissait le métier et le monde des affaires. Est-ce que ce cher Alcide avait déjà été dans ces pays qu'il croyait défendre et qui, par leur régime dictatorial, prônait le non respect des droits de l'Homme ? James, oui. Avait-il déjà répondu à une démonstration de violences de haute échelle ? Agir verbalement comme le faisait la plupart des citoyens était un geste honorable, mais insuffisant. Ce qu'il y avait de différent entre le professeur et la société, en grande partie en tous cas, était qu'elle ne jugeait pas James sur ce qu'il était, mais sur ce qu'il faisait. Or, de ce point de vue, Alcide était loin du compte puisqu'il ne connaissait absolument rien sur son interlocuteur. Trop aveuglé par son sentiment de puissance, ou parce qu'il croyait bien faire, il n'en était pas moins ignorant au sujet de ses actions pour mener à bien certains projets qui lui tenaient à coeur. Après, certes, l'aspect financier jouait un grand rôle dans sa vie. Mais c'était aussi ce qui faisait la différence entre eux. Avec ses 'petits' moyens – quoiqu'un maître de conférence gagnait assurément bien sa vie – Alcide ne pouvait prétendre à exercer son 'pouvoir', que ce soit en terme de droit humanitaire ou au vue de l'aspect financier des choses, à grande échelle, là où justement James n'avait aucun problème de compte en banque. Et justement, on ne peut critiquer celui qui tâche de bien faire avec les moyens qu'il possède. James avait beau être riche, il n'en était pas moins un homme qui croyait et respectait profondément ses convictions en terme politico socio économiques. C'était peut-être ça au fond le problème : qu'il soit aussi riche que Crésus. Le capitalisme ne plaisait pas à tous, ce qu'il pouvait comprendre. Sauf que nos choix politiques, en tant que professeur, ne devraient jamais avoir à surgir en de pareilles occasions. Un homme était-il meilleur ou pire, selon sa façon de penser plutôt que d'agir ? Etait-ce parce qu'Alcide pleurait davantage les pauvres gamins du tiers monde qui meurent de faim chaque jour qu'il soit un homme plus honnête, plus droit ou plus humain que James ? Non, sûrement pas. Chacun a sa façon d'agir. Que James ne montre pas ses sentiments ne voulait pas dire qu'il n'en éprouvait pas. Le respect, monsieur, le respect et la tolérance avant toute chose. Là où Alcide lisait ses auteurs, des anciens au plus contemporains, là où le professeur comparait la théorie à la pratique en la jugeant véridique et pourtant horripilante, James lui vivait la pratique en jugeant la théorie trop conventionnelle pour être à même de bien cadrer les faits qui sont souvent plus compliqués qu'il n'y paraît de prime abord. Il ne suffit pas d'écrire et de croire pour vivre et savoir. Voilà une déduction qu'il avait faite il y a des années déjà et qui au départ, l'avait dégoûté au moins autant que son interlocuteur actuel, mais qui avec le temps, prenait tout son sens.

« Ecoutez, professeur... » Il avait encore du mal à réaliser qu'il employait ce terme à l'égard d'un homme incapable de faire la différence entre cause et effet. « Sachez que votre opinion m'importe peu. Mais puisque nous en sommes là, je vais être très clair. Vous ne m'aimez pas, et je vous déteste tout autant. La raison me semble être ce cher Edward, c'est cela n'est-ce pas ? Laissez-moi vous dire une bonne chose au sujet de votre ...dévouement. Il finira par vous perdre. Que ce soit aujourd'hui ou dans cinq ans, vous comprendrez avec le temps que l'amitié que vous lui portez n'est rien en comparaison des sentiments qui ont animé ma conduite la fois dernière. Vous songez sans doute à un tempérament provocateur et à un manque de respect là où je considère un intérêt à agir de la sorte. Je n'ai pas à vous expliquer les faits, ni les raisons qui m'ont poussé à agir. Toutefois, j'ai cru comprendre à votre ton menaçant que notre relation n'est pas prête à s'améliorer. Que je vous explique : Je me fous éperdument, et je pense qu'il en est de même pour vous, de vos considérations. Ce que je vous demande en revanche, serait qu'à l'avenir, vous vous mêliez de vos affaires et moi des miennes. Et si vous pensez bien faire, je vous suggère d'aller personnellement prendre l'avis du principal intéressé. Vous saurez ainsi qu'il me donne entièrement raison. » Et bien ! Il n'avait pas parlé autant depuis son dernier cours. Evidemment, Edward avait ses comptes à régler avec son cousin. Et réciproquement. Et il hors de question pour l'un comme pour l'autre, que l'amitié ou que tout autre sentiment prenne le pas sur ce qui avait été et devait être désormais. Sauf qu'en l'occurence, James n'avait pas tout à fait la même vision des choses que son cousin, ni la même approche. C'était lui qui avait été l'agresseur cette fois-ci, il ne nierait pas les faits. Il avait un but bien précis à atteindre, et ce n'était certainement pas ce professeur en collet monté qui allait lui faire changer d'avis. Au contraire, son rôle était peut-être plus important qu'il n'y paraissait au fond. « Oh, et une dernière chose : Vous ne m'impressionnez pas. Tout comme je suis sûr que je ne vous impressionne pas. Alors inutile de jouer à ce petit jeu grotesque. » soupira le milliardaire en refermant son casier pour aller s'asseoir à la grande table afin de corriger quelques copies avant de se rendre à sa salle de cours, dix minutes plus tard. « Vous allez sans doute me dire de me mêler de mes affaires, ce qui serait un juste retour des choses et le comble de l'ironie, mais depuis combien d'années connaissez-vous Edward ? » lui demanda ensuite le professeur de commerce international, un sourire énigmatique au creux des lèvres.
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MessageSujet: Re: Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna} Vous, ici ? Mais quelle coïncidence de m… ! [James]... {puis Breanna} EmptyMar 21 Fév - 15:12

    Face à certaines personnes, il est parfois vain d’essayer de changer les choses. Ainsi, Alcide avait, estimait-il, fait tout ce qu’il fallait pour que ce type puisse comprendre ce qui clochait dans son comportement de l’autre fois… ça n’avait pas fonctionné sans doute parce que ce « professeur » était trop borné pour s’intéresser à ce qui concernait autre chose que sa petite personne. Non, van Stexhe ne jugeait pas. Il avait tiré des conclusions en fonction du comportement qu’il avait pu observer. Ou plutôt en fonction des comportements qu’il avait pu observer.
    Fondamentalement, ce type était à classer dans la catégorie des personnes ayant tendance à se croire au centre d’un complot. La moindre parole semblait être une attaque contre lui, le moindre mot un peu trop haut était une atteinte à sa personne. Un bien joli délire de persécution, en réalité. Et le meilleur, dans tout cela, c’était cette manière complètement ridicule de garder la tête haute et de se sentir au-dessus de tout le monde.

    Il ignorait qu’Alcide avait aidé pas mal de jeunes enseignants à débuter. Dans le domaine, il n’avait jamais été avare de conseils et de données méthodologiques. C’était d’ailleurs en « parrainant » Pacey-Danyaël Stenfler qu’ils s’étaient rapprochés, jusqu’à entretenir une amitié intergénérationnelle… jusqu’à ce que le plus jeune lui apprenne qu’il était son fils biologique. Mais nonobstant ce détail, Pacey était un bel exemple de personne à qui van Stexhe avait enseigné des méthodes et des astuces pédagogiques. Il n’était pas nécessaire de travailler la gestion de groupe au niveau universitaire, mais il était important de connaître les bases de la déontologie et des différents modèles d’apprentissages. Alcide, pour sa part, avait tendance à varier, passant allègrement du behaviorisme au cognitivisme, en passant par le socio-constructivisme… Chaque méthode avait du bon et il avait toujours été d’avis qu’en les sélectionnant comme il le fallait, on pouvait tirer profit de chaque modèle d’apprentissage et permettre ainsi aux jeunes de mieux saisir les choses, de mieux comprendre pour pouvoir mieux avancer ensuite. Fin de la parenthèse.

    La psychologie n’était pas le domaine de prédilection d’Alcide. Sinon, il serait resté psy et ne serait pas revenu à l’enseignement, sans compter que le salaire était bien plus intéressant quand il avait son cabinet et qu’il recevait des patients et patientes chaque fois durant à peu près une heure… Enseigner la psycho, ça restait sympa, mais l’homme voyait cela plutôt comme un apport théorique, rien de plus. Il ne s’investissait pas plus que cela dans ce cours, préférant, et de loin, se consacrer aux séminaires de critique historique et artistique. Ça, ça le bottait bien plus puisqu’il s’agissait soit de proposer aux étudiants les méthodes les mieux adaptées pour revenir aux sources de l’information en étudiant le schème du « stemma codicum », soit d’analyser des œuvres, principalement textuelles, cinématographiques, picturales ou sculpturales, pour en dégager du sens, une idéologie et des éléments à raccrocher à la société…

    Certes, la société actuelle était toute tournée vers le capitalisme. L’Histoire avait démontré que toutes les tentatives d’échapper à ce système s’étaient soldées par des massacres : les puissants de ce monde, ceux qui avaient le fric et donc le pouvoir, s’empressaient d’écraser dans l’œuf toute révolte contre l’impérialisme de l’argent.
    Le onze septembre 1973 constituait de cela un brillant exemple de l’Histoire. Quand on avait commencé à parler de ce coup d’État, à l’époque, Alcide avait à peine douze ans… mais l’affaire l’avait fortement intrigué. Le bombardement de la Moneda l’avait choqué, surtout lorsqu’il avait su que le commandant des opérations n’était autre qu’un homme investi quinze jours auparavant de la confiance du président Allende. L’humanisme et la mise en commun des biens, cela dérangeait. Depuis toujours.
    S’il avait pu, van Stexhe se serait volontiers passé de ce système. Mais dans ce cas, il aurait fallu qu’il naisse ailleurs, dans une population dite « non civilisée », où l’autarcie aurait pu être possible. L’homme avait voyagé, il avait participé à des projets humanitaires, avait aidé à construire des écoles et des puits dans certaines régions d’Afrique, il avait enseigné à des femmes comment récolter les produits de la terre, comment garder des semences pour pouvoir en avoir encore par après, pour n’avoir plus à dépendre de multinationales… des connaissances qu’il tenait de ses grands-parents, essentiellement, mais qui pouvaient être partagées. Donner quelques euros ou quelques dollars, une fois par mois, c’était dérisoire, mais aller sur place et voir la misère, cela changeait quelque chose en vous. Jamais Alcide n’oublierait cette petite île, au large d’Haïti, où il avait vécu quelques mois, à essayer d’apprendre aux autochtones à utiliser la mangrove sans la détruire à long terme, à leur montrer comment on pouvait cultiver la terre… Il avait travaillé en partenariat avec un médecin et une institutrice, là-bas, sur cette île qui, en réalité, était une sorte d’orphelinat où les indigènes abandonnaient leurs enfants lorsque ceux-ci naissaient handicapés. Alcide avait vu les pires atrocités, là-bas, mais il y avait aussi découvert l’espoir, le vrai, et la vraie joie qu’on peut ressentir quand l’un de ces gosses vous adresse un sourire rayonnant…

    Mais tout cela était bien loin du sujet qui préoccupait les deux collègues, puisqu’il fallait croire que ce type était un professeur, et l’interlocuteur d’Alcide eut tôt fait de ressortir ses grandes phrases, avec ses grands airs d’homme d’affaires ayant une bonne connaissance de la manipulation. Cependant, dans ses propos, il était évident que cet homme se trompait.


    "Je vous l’ai déjà dit, mais vous ne semblez pas avoir compris… Je me fiche des raisons qui vous ont poussé à agir de la sorte avec Edward. Il arrive à tout le monde d’avoir des prises de tête. Ce que je ne cautionne pas, c’est que vous vous êtes obstiné à régler vos comptes dans un lieu semi-public, devant des étudiants pour qui l’image d’un professeur à l’extérieur de l’université a autant, si pas plus, d’importance que ses connaissances et ses capacités à gérer un auditoire."

    Qu’il soit ou non impressionné, cela importait bien peu. Le capitaliste s’approcha de la table de la salle des professeurs, prêt à fuir en s’attelant à des corrections. Il lança tout de même une dernière question, à laquelle Alcide répondit en ayant l’impression d’expliquer quelque chose à un gosse.

    "La valeur d’une relation ne se calcule pas en termes de durée. C’est le qualitatif qui compte le plus, non ? Vous connaissez vos parents et votre famille depuis votre plus tendre enfance, ce n’est pas pour cela que ce sont vos relations les plus importantes aujourd’hui. La qualité prime sur la quantité, c’est valable pour beaucoup de choses, « professeur »." Le dernier mot était prononcé avec une ironie particulièrement tangible.

    Et puisque le commercial voulait corriger les copies de ses étudiants, van Stexhe se contenta de le saluer négligemment avant de sortir de la salle des professeurs. Il avait besoin d’air, soudainement.


Topic terminé
tant pis, Breanna, faudra trouver un autre contexte pour ton idée
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Zachariah La Tour Dubois
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