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A little good time for the kids • Viclan

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June D. J. Martin
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June D. J. Martin
prénom, pseudo : Fanny, Fannence, la plus mignonne des mignonnes, Fannou
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MessageSujet: A little good time for the kids • Viclan A little good time for the kids • Viclan EmptyLun 24 Oct - 0:46

A little good time for the kids • Viclan RkztivA little good time for the kids • Viclan 57701535




    L’hôpital de Berkeley. Je devais en connaître les moindres recoins, pas de doutes la dessus. J’avais tellement arpentée ses couloirs, que je savais exactement à quel service correspondait chaque étage. En temps normal, une jeune fille de mon âge a rarement la malchance de connaître aussi bien un hôpital. Pourtant, depuis mes quinze ans, j’en avais vu passé des chambres d’hôpital.
    Tout commença à Brisbane, lorsque je fus admise pour la première fois à l’hôpital pour cause d’anorexie. Bien sur mes parents n’avaient jamais admis que je sois touchée par cette maladie et avait toujours inventé des mensonges auprès de la famille et des amis pour expliquer mes allers retours répétés au service hospitalier. Pour eux, j’étais juste une gamine capricieuse, qui n’acceptait pas de devoir me passer du surf. Certes, c’était vrai, j’étais incapable de m’en passer. Mais jamais je n’aurai volontairement provoqué cette maladie chez moi, juste pour satisfaire un caprice d’adolescente.
    Pour eux, la solution de facilité avait été de m’éloigner de l’Australie, lieu culte pour tout surfeur aguerri. J’avais donc atterrie dans l’une des plus grandes universités Américaines : Berkeley. Bien sur, la maladie était toujours présente, et ce n’était pas mes quelques séjours à répétitions qui m’avaient soignés. Non bien au contraire. Il avait fallu que l’on me transporte à l’hôpital de Berkeley après que l’on m’ait retrouvé évanoui, hypoglycémique, dans les toilettes de la maison des Sampi. Après avoir passé trois jours dans cet hôpital, un médecin psychologue me proposa de contacter mes parents, ce que j’avais bien sur refusé tout en expliquant la situation à ce fameux médecin. Il accepta de ne pas les contacter, à la seule condition de venir le voir une fois par semaine, ce que j’acceptais, voulant malgré tout m’en sortir.
    Cela faisait maintenant quatre ans que j’étais à San Francisco, quatre années que j’allais régulièrement à l’hôpital voir mon médecin psychologue. Bien sur, je n’avais plus besoin de m’y rendre une fois par semaine. Une fois tous les deux mois étaient amplement suffisant. Pourtant, je venais plus régulièrement que ça à l’hôpital de San Francisco. Depuis deux ans et demi, je venais jouer de la musique aux enfants malades. Et depuis deux ans, j’étais accompagnée par Victoire, une jeune alpha atteinte de mucoviscidose. Elle connaissait parfaitement l’hôpital elle aussi et avait eu plusieurs fois la même idée que moi, à savoir jouer de la musique pour les enfants malades. Au moins, ça les sortait de leur quotidien et leur amenait un peu de baume au cœur.
    Voilà comment Victoire et moi avons été amené à nous rencontrer, et a noué des liens ensembles. Elle était devenue, l’une de ces personnes sur qui je pouvais entièrement compté, et qui savait m’écouter avec attention. C’était l’une de ces personnes qui quoi que je dise ou fasse, serait toujours à mes côté. Bien sur, il en allait de même de mon côté. Je savais à quel point sa vie avait été difficile jusqu’à présent et dès que je pouvais lui changer les idées, je me faisais une joie de le faire !
    Aujourd’hui, nous avions convenu toutes les deux de nous retrouver à l’hôpital, afin de jouer un petit peu de musique aux enfants malades. Pour une fois, j’allais me placer au piano et non à la guitare comme j’en avais l’habitude. Normalement, Victoire allait jouer de la guitare, et nous allions donner le sourire à pleins de petits enfants malades ! Quoi de plus beau ?

    Préparée, affaires dans mon sac, je pris la direction de l’hôpital. Je connaissais tellement bien le chemin, qu’en dix minutes de marches rapides, j’arrivais directement devant l’hôpital. Montant directement dans le service pédiatrique, je saluais les quelques infirmières que je croisais. Certaines me connaissaient depuis mon arrivée à Berkeley et savaient à peu près tout de ma situation familiale et médicale. Cela pourrait se révéler gênant de se retrouver face à des personnes qui en savaient long sur vous et sur votre vie, qui pouvait à tout moment vous juger et vous critiquer. Pourtant, cela me rassurait presque. Au moins, je n’avais rien à cacher quand j’étais dans cet endroit, et je pouvais être totalement moi-même. Et puis, ces personnes avaient choisi un métier dans lequel il fallait avoir du cœur, beaucoup de cœur et d’amour à revendre, et surtout pas de jugement à émettre. C’était peut-être pour ça que revenir à l’hôpital si souvent ne me dérangeait pas…
    Enfin après avoir monté de cinq étages, j’arrivais au service pédiatrique et plus précisément dans la petite salle réservée aux animations. Bien évidemment, Victoire et moi étions loin d’être les seules à venir amuser les enfants et à égayer leur quotidien. Des clowns, des célébrités, des danseurs, des jongleurs, toute sorte d’artiste venant leur rendre visite afin de rendre leur quotidien beaucoup morose. C’était notre but à Vicky et moi.
    Je m’installais dans la salle où trônait un magnifique piano à queue, laqué blanc. Cet instrument de musique m’avait toujours fait rêvé pour je ne sais quelle raison. Certes petite, je n’avais que faire de mes leçons de piano. Je m’en contrefichais comme de ma première couche, état d’esprit qui avait bien changé en grandissant. J’avais appris à aimer, à respecter et à chérir cet instrument qui arrivait à me donner tant d’émotions… Je n’étais peut-être pas aussi passionnée de piano que je ne l’étais de surf, mais le piano n’en restait pas moins une belle et grande passion.
    En attendant Victoire qui ne devait certainement pas tarder à arriver, je commençais à jouer une petite mélodie, une de mes préférées, bien que très dure à réaliser. Il m’avait fallu près de quatre mois à la maîtriser et j’étais maintenant assez fière de la reproduire presque aussi fidèlement que sur l’album de Roberto Cacciapaglia. Totalement dans mes pensées, totalement dans les accords et les notes de musique de « Danza Re Minore », je ne voyais plus ce qui m’entourait. J’étais transportée dans un autre monde, un monde féérique, emplie d’émotions. Je ne montrais que très rarement mon côté sensible, émotionnelle, et affectueux. C’était une partie de moi que j’avais décidé de cacher au plus profond de mon être il y a bien longtemps ! Mais quand je jouais du piano, sans que je m’en aperçoive, cela arrivait que quelques larmes s’échappent de mes yeux, pour venir finir leur course à la commissure de mes lèvres. Je n’aimais pas particulièrement que les gens me voient comme ça, mais certaines personnes me connaissant assez bien, savaient ce que le piano provoquait chez moi et se réjouissaient plutôt pour moi, de voir ainsi mes émotions évacuées, ce que je faisais assez rarement.

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MessageSujet: Re: A little good time for the kids • Viclan A little good time for the kids • Viclan EmptyLun 24 Oct - 2:28

A little good time for the kids • Viclan Tumblr_ltjjykg3Ww1qd247go1_500


Flash back on ;

« Allez viens mon cœur on va au bal cette année. S'il te plait... » Victoire regardait son petit ami, James, et elle avait envie de le fusiller sur place, de le descendre sur le champ. Voilà trois ans qu'ils étaient ensemble. Elle avait dix sept ans, lui dix huit. Il était en dernière année et le bal de fin d'année était le lieu où il fallait être, surtout lorsque l'on était capitaine de l'équipe de rugby de la faculté. La jeune blonde culpabilisait tellement de ne pas pouvoir lui offrir ce qu'il voulait mais elle n'avait pas le choix. Pour la énième fois, elle lui répétait « Mais je peux pas James ! Je dois rester à l'hôpital jusque mardi, ils ne vont pas faire une exception pour un bal de fin d'année.. Ça va m'épuiser comme jamais et la chaleur qu'il va faire va m'exténuer. Tu as vraiment envie de passer ta soirée assise sur une chaise à me regarder suffoquer dès qu'il fera trop chaud ? » Il devait s'y faire comme elle avait fini par s'y faire : être atteint de la mucoviscidose et à un stade si avancée était un problème, un problème majeure. Elle regardait James dans les yeux et les larmes coulaient toutes seules. Bien entendu qu'elle avait envie d'aller à ce putain de bal. Bien entendu qu'elle avait envie de se faire belle, d'enfiler une robe de soirée et d'aller se dandiner sur la piste de danse avec son petit ami. Elle voulait tout cela mais son état aggravé de la mucoviscidose l'obligeait à rester à l'hôpital pendant encore quelques jours... Victoire connaissait les hôpitaux comme ça poche et franchement, ça, elle s'en serait bien passé il n'y avait pas à dire.


Flash back off ;



Victoire était allongée sur son lit et elle toussait. Comme d'habitude, dès qu'il faisait un tout petit peu trop froid, elle attrapait la mort et passait un bon bout de temps sur son lit de confrérie. Elle en avait marre de cette situation mais pourtant elle n'avait pas le choix, pas du tout. Depuis qu'elle avait été transplantée, elle devait faire attention à ses moindres faits et gestes. Ne pas se retrouver avec des personnes fumant de la marijuana ou toute autre drogue. Ne pas boire d'alcool pour ne pas faire de rejet. Il y avait tellement de chose auxquelles penser qu'elle en perdait les pédales. Sa vie devenait un bordel monstrueux et c'était assez dur à vivre... Cependant, elle pensait à son défunt mari, James. Premier et dernier petit ami en vingt et an de vie et cela faisait déjà trois ans qu'il était mort, accident de la circulation. Les larmes perlaient à nouveau sur le visage de la jolie blonde, bordel ce qu'elle s'en voulait d'avoir survécu à cette putain de maladie alors que lui était décédé. Il avait la vie devant lui, elle touchait la mort et finalement, les rôles avaient été inversés... La jeune femme sortit de son lit et souleva son t-shirt devant le miroir. À chaque fois qu'elle allait mal, qu'elle en avait marre de la vie, la belle blonde regardait ces cicatrices et elle se disait qu'elle était chanceuse, qu'elle avait eu un cul d'enfer la nuit de la mort de son mari. Elle avait perdu l'être le plus cher à ses yeux mais elle vivait grâce à lui, grâce à son don d'organe. Passant vulgairement sa main sur ses joues, histoire de faire déguerpir les larmes qui y étaient, elle se dirigea vers la salle de bain de sa chambre et se prépara pour quitter la confrérie. Aujourd'hui, elle avait rendez vous avec Dylan et elle n'avait pas le droit d'être faible aujourd'hui. Si elle voulait pleurer et ruminer, c'était pour ce soir ou bien même demain mais ces gosses avaient besoin d'elle aujourd'hui. Victoire et Dylan c'étaient rencontrées il y a deux ans de cela. La jeune sampi est une ancienne anorexique et donc, elle devait consulter assez souvent un médecin et un psychologue, histoire de voir comment le cas de la belle australienne avançait. Victoire, de son côté, devait aussi passer régulièrement chez le psychologue, histoire de voir comment aller sa vie, ce qu'elle faisait mais aussi comment elle vivait le fait d'avoir reçu les organes de son mari. Trois ans qu'elle avait le cœur et les poumons de James et elle ne se faisait toujours pas à l'idée... Enfin, les deux demoiselles avaient passé pas mal de temps dans les hôpitaux étant plus jeune et Victoire voulait donc améliorer le quotidien de ces pauvres enfants qui étaient coincés dans ces murs blancs. La jeune femme enfila un jeans slim, des bottes à talon compensés et un joli petit haut jaune qui couvrait toutes ses cicatrices. À l'hôpital, Victoire était connue comme bénévole pour occuper les petits loups mais aussi comme malade. Tout le monde savait ce qu'elle avait et son côté maternel avec les deux petites crapules qui avaient la mucoviscidose l'avait vite trahi... Ce qu'elle faisait avec Dylan était quelque chose de bien, de respectable mais ce n'était pas facile tous les jours, ça c'était clair et net. La jeune femme quitta son dortoir de confrérie et se dirigea vers sa voiture. Victoire préférerait tellement prendre le métro mais elle ne pouvait pas se le permettre, surtout pas aux heures de pointe et bien entendu, c'était à ce moment pile ! Elle partit donc en direction de sa petite voiture et roula jusqu'à l'hôpital. Entrer dans ce grand bâtiment blanc lui foutait toujours autant la chair de poule mais aujourd'hui ce n'était pas pour voir l'avancer de la maladie -ou son non avancée après tout- mais pour des enfants qui n'attendaient que ça : un peu de folie et de distraction. La jeune corse connaissait l'hôpital comme sa poche et elle pouvait se diriger dedans les yeux fermés. La tentation était grande mais si elle tombait sur un joli petit infirmier, autant avoir les yeux ouverts ! Enfin, ce n'était pas le style de la jeune alpha, elle préférait se concentrer sur ses études que sur les hommes. Arrivant devant l'hôpital de la ville, la jeune femme se dirigea vers l'accueil où elle salua les jeunes femmes qui travaillaient là. Pas mal d'entre elles connaissaient bien la jeune Victoire. Cette dernière avait bien trop fréquenté ces murs et même si elle aurait préféré l'anonymat, elle n'avait pas à se plaindre du cadre qui planait dans l'hôpital. Victoire monta les escaliers rapidement, un peu trop rapidement puisqu'elle loupa une marche et se ramassa littéralement dans les escaliers. Elle n'était pas très lourde mais le poids de son corps contre le marche fit un léger « boum ». Quelques infirmières passant par là se précipitèrent vers la jeune femme qui éclatait de rire en plein milieu du couloir. Elle se releva et en suffoquer à moitié. Foutue maladie. La jeune blonde remercia les infirmières et se dirigea vers la salle où elle devait retrouver son amie. Une fois dedans, le calme planait et une certaine tristesse aussi. Se déplaçant doucement, elle avançait vers son amie et lança un léger « Hey Dylanou » Surnom pourri mais soit. La jeune australienne se retourna et ses yeux trahissaient tout ce que pourrait dire la belle brune « Ça va ma belle ? » Victoire s'inquiétait rapidement pour les gens qu'elle aimait donc bon... elle regardait la jeune femme et la prit dans ses bras. Cela n'allait pas franchement aider mais sait on jamais... Un léger sourire aux lèvres, la blondinette vit les enfants arriver et elle regarda donc Dylan droit dans les yeux « Tu veux aller te rafraichir un peu avant ? » Les enfants entrèrent dans la salle et la jeune blonde se tourna vers eux, un large sourire sur les lèvres. Qu'on aille bien ou non, il ne fallait rien laisser paraître devant ces petites crapules. Victoire les regardait donc et elle rata battement de cœur lorsqu'elle ne vit pas Sara, une petite qui avait la mucoviscidose. Merde, ne lui dite pas qu'elle était morte sinon là, c'était la fin de la journée pour la jeune corse. L'accompagnatrice vient les saluer et dit « Sara n'a pas pu venir, elle est en soin intensif depuis hier mais elle m'a dit de vous donner ça » Victoire attrapa le bout de papier et l'ouvrit. C'était un dessin d'une petite fille avec une grande blonde à côté d'elle. Il était écrit « Pour Victoire. Ma maman m'a dit que le prénom Victoire était vraiment très beau, que ça voulait dire des tas de choses et que si je survis, ce sera une victoire. Quand tu auras fini d'amuser les autres, tu pourras venir me voir ? Bisous Sara » La petite puce n'avait que dix ans et voilà où elle en était résignée : les soins intensifs. La jeune blonde se ressaisit rapidement et dit « Alors les enfants, prêt à chanter avec Dylan et moi ? » Bien entendu qu'ils étaient prêt ! Tant de joie faisait un bien fou à la belle blonde. Merci Dylan de partager cela avec elle...
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: A little good time for the kids • Viclan A little good time for the kids • Viclan EmptyLun 31 Oct - 23:49

A little good time for the kids • Viclan RkztivA little good time for the kids • Viclan 57701535




    Victoire me demanda bien rapidement si j’allais bien. Elle savait que ça me faisait sourire quand elle s’inquiétait comme ça, je trouvais cela totalement adorable. Mais dans notre situation, j’allais plutôt bien. On avait beau être à l’hôpital, lieu que je côtoyais un peu trop à mon goût, j’étais quand même très heureuse de me trouver ici en compagnie de Victoire. Au moins, je savais que ce que j’y faisais était bien pour les enfants, que l’on évitait la monotonie de leur journée, devenue un peu plus gaie.
    Victoire me demanda si je voulais commencer rapidement ou si je désirais tout d’abord aller me rafraichir un peu.

    _ « Ca va et toi ma Vick ?! Non ça va je me sens prête à affronter nos petits monstres. Et toi ?! »

    J’aimais bien les appeler par ce petit nom. Il leur allait à ravir, et leur correspondait parfaitement. Mais c’était avant tout un surnom plus qu’amical car je les aimais énormément. Malgré leur maladie, ils étaient toujours plein d’entrain, prêt à sourire, à rigoler. Alors que nous, pauvres petits jeunes, qui allions bien et qui étions en pleine santé, étions toujours entrain de nous plaindre. Au fond, passer du temps avec eux me permettait de reprendre pied, de réfléchir à ma vie, et surtout de me rendre compte que même si j’avais eu des moments durs, très durs, ils étaient maintenant derrière moi, et je n’avais plus qu’à penser au présent et à l’avenir.
    J’entendis une infirmière expliquer à Victoire que Sarah, la petite que je l’avais vu chercher des yeux depuis son arrivée, se trouvait aux soins intensifs, et lui avait demandé de lui remettre un petit mot. Je ne savais pas ce qui était le sujet du petit mot, mais je vis bien qu’il toucha mon amie. Je posais une main sur son épaule, juste pour qu’elle comprenne que j’étais présente pour elle si elle avait besoin de me parler.
    Je savais que Victoire était très proche de la petite Sara, cette dernière lui renvoyant sa propre image lorsqu’elle était petite. Et c’est vrai que le lien entre les deux filles était très beau à voir. Même si je connaissais bon nombres des enfants présents dans la salle, je n’avais avec aucun de ces enfants un tel lien comme celui qui unissaient Victoire et Sara.
    Celle-ci demanda aux enfants s’ils étaient prêt à chanter avec elle et Dylan. Evidemment qu’ils étaient prêt. Ils l’étaient toujours. Mais je me souvins alors que la semaine passée, nous avions parlé d’Halloween et de l’attente qu’ils avaient de ce jour si particulier. D’un coup cela me donna une idée. Nous étions le 31Octobre, autant dire le jour d’Halloween, plus que célébré aux Etats-Unis.
    J’étais installée sur mon siège, devant mon piano, quand je m’écriais.

    _ « Han les enfants !!! Je viens de voir une ombre passée ! »

    Leur première réaction fut de rire. Logique me direz vous. Cela ne devait pas les effrayer outre mesure. Mais je savais qu’avec un certain timbre de voix, une certaine grimace sur le visage, j’arriverai exactement à leur faire croire ce que j’avais à l’esprit. Brusquement je me retournais vers la porte d’entrée de la salle, avec une certaine crainte affichée sur le visage. Les enfants se retournèrent au même endroit que moi sans vraiment comprendre ma réaction. Mais déjà quelques « qu’est-ce qu’il y a ? » « Pourquoi tu fais cette tête là ? » fusèrent d'un peu partout de la salle. Et pour corroborer mes dires, un coup de vent fit voler des feuilles se trouvant à côté de la porte d'entrée. Là c'était sur, les enfants commencaient réellement à avoir peur.

    _ « Oh mon dieu ! Elle vient de repasser derrière moi. Je… Je… Je ne crois pas que c’était une ombre les enfants… Je crois que c’était un fantôme. Un vrai de vrai fantôme… »

    Certains rigolèrent pensant que je faisais une blague – à juste titre d’ailleurs – d’autres se mirent à me regarder, avec une certaine peur lisible dans leur yeux. Je savais que je devais jouer un peu plus de l’aspect pour effrayer les enfants et je me mis alors à couvrir ma bouche de ma main, tout en tombant de mon siège, donnant ainsi tout un air théâtrale à la scène. Intérieurement, j’étais littéralement morte de rire. Et je n’osais trop regarder Victoire, de peur de trop rigoler en la voyant. C’était sur et certains que si je la regardais, j’allais exploser de rire et toute ma mise en scène serait veine et n’aurait servie à rien.
    Je me relevais et me rasseyais sur le siège devant le piano. Je me passais la main sur les yeux, comme si je voulais me secouer le visage.

    _ « Je… je suis désolée les enfants. Je ne voulais pas vous faire peur. Et si on jouait un morceau de musique pour le faire fuir ?! Je suis sur que Vick Vicky sera d’accord n’est-ce pas Vick Vicky »

    Je regardais mon amie avec un sourire en coin, voyant qu’elle avait très bien compris tout ce que j’avais à l’esprit. Dans l’esprit fantôme, je me mis à penser que jouer une musique dans un esprit un peu lugubre serait excellent pour continuer dans l’esprit Halloween.
    En Australie, je ne pratiquais que très peu Halloween, et il avait fallu que je débarque en France pour rendre visite à ma famille pour découvrir les joies d’Halloween. A mon retour de ces vacances, je m’étais mise dans la tête de célébrer Halloween parce que j’avais découvert dans cette fête un moyen d’exulter ses peurs, de les affronter.
    Pour les enfants de l’hôpital, Halloween était peut-être aussi la même chose à leur yeux, mais avant tout un moyen de se changer les idées, et de penser à autre chose que leur maladie.

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MessageSujet: Re: A little good time for the kids • Viclan A little good time for the kids • Viclan EmptyVen 4 Nov - 14:32

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Depuis quelque temps, j'étais préoccupée et pas qu'un peu. De sacrés rumeurs circulaient sur mon dos et j'avais un peu -beaucoup- de mal à y faire face. Pas mal de personnes pensaient que je n'étais qu'une perverse aguicheuse et que je cachais bien mon jeu derrière mon petit visage et la croix qui pendait autour de mon cou. J'étais croyante et pas qu'un peu. Je n'allais plus à la messe tous les dimanches mais je l'avais fait pendant un bon bout de temps et j'avais appris des tas de choses à travers les Evangiles et tout ce qui allait avec. Bon, je n'étais pas du genre à prôner que Dieu avait la réponse à tout et que s'il y avait des maladies c'était parce qu'Adam et Eve avait péché en mordant dans la pomme du jardin d'Eden. J'étais croyante et pratiquante mais il y avait des limites à tout cela. Seulement, lorsque ces rumeurs arrivèrent à mes oreilles, je fus offusquée, perdue et l'envie de gerber m'avait pris. Comme pouvait-on penser que j'étais une adepte du Fist Fucking. On pouvait m'imputer des tas de choses loufoques mais ça, c'était l'exploit, l'impensable de l'impensable. Je ne comprenais pas pourquoi certains s'éclataient à dire de telles choses sur moi et même si je n'en parlais pas, ça me bouffait de l'intérieur et pas qu'un peu. J'arrivais près de Dylan -après m'être cassée la binette dans les escaliers- et je lui souris lorsqu'elle me dit qu'elle allait bien. Même si j'émettais quelques doutes à sa sincérité sur ce point, je ne la contredisais pas, elle savait très bien que j'étais là pour elle si elle le voulait. Elle me demanda comment j'allais et un léger sourire se dessina sur mon visage ; j'allais bien mais pas aussi bien que je l'aurais voulu. Les mots ne sortaient pas, je devais parler à quelqu'un de ces putains de rumeurs qui couraient sur mon dos mais je n'étais pas sûre que c'était bel et bien le moment. Je ne me voyais pas lui dire « Bah écouté ça va. Quelques petits problèmes personnels mais que veux-tu c'est l'effet fist fucking. Ne me dis pas que tu ne sais pas ce que c'est, tu verrais c'est super agréable » Rien que de penser à ces mots, le vomis me remontait doucement dans la gorge et je préféra être sincère et ne pas me jouer de cette situation qui me mettait plus que mal à l'aise « Ça va bien, un peu fatigué et puis je me suis cassée la gueule dans l'escalier, la journée s'annonce génial. Et je suis toujours prête pour ces petites têtes, je vais pouvoir relativiser à travers eux » et pas qu'un peu pour tout dire. Les enfants que je venais voir avec Dylan étaient ma petite dose de bonheur et de joie de la journée. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'à travers eux je voyais que la vie n'était pas si dure que je ne le pensais. C'était dure de souffrir, d'avoir mal au cœur, de se poser quinze mille questions sur un homme mais ce n'était rien comparé à ces gosses qui avaient le cancer, la mucoviscidose, qui avaient été battus pour certains. Le malheur était un peu partout dans cet hôpital et c'était pour ça que j'étais là, pour éviter de leur faire passer des moments comme je les avais passé étant gamine. J'en avais passé des journées, des mois même à l'hôpital mais j'étais toujours là parce qu'on avait su me distraire et que je n'avais jamais lâché prise. Il fallait se battre et ces gamins l'avaient compris il y a bien longtemps. J'étais fière d'eux mais tellement triste de ne pas voir ma petite princesse, ma Sara. Cette gamine était une battante mais à l'allure à laquelle la maladie avançait, elle n'en aurait plus pour longtemps. Étais-je prête à perdre quelqu'un que je considérais comme ma petite protégée ? Telle était la question. J'étais mal à l'aise devant cette lettre, j'avais envie de pleurer, de crier que le monde était injuste mais Dylan me sortit rapidement de mes pensées. Elle venait de voir une ombre ? Ok Dylanou, tu pètes les plombs là et pas qu'un peu. J'eus du mal à comprendre son petit délire avant de jeter un coup d'oeil à mon téléphone et de voir que nous étions le trente et un octobre soit le jour d'Halloween. Je n'avais jamais vraiment fêté Halloween, même gamine. Pendant que certains se baladaient déguisés en monstre, fantôme et tout autre créatures magiques, j'étais à l'hôpital, coincé dans un lit entrain de regarder ces animateurs vêtues pour nous changer les idées, pour me changer les idées. Bien entendu, je ne pouvais qu'entrer dans le jeu de Dylan et quand elle regarda d'un côté de la pièce, je fis pareille. J'étais éclatée de rire à l'intérieur mais je ne devais pas le montrer, je devais contrôler mes émotions et c'était ma tactique préférée ; se leurrer des gens. « Oh mon dieu je viens de le voir passer ! » Je venais de jurer mais qu'importe, Dieu m'en avait fait assez voir pour tenir compte de cette petite dose d'humour. Les enfants cherchaient bien ce qu'on pouvait voir. Certains nous croyaient et commençaient à trembler sur leurs chaises pendant que d'autres se riaient de nous. Quoi, nous des menteuses ? Jamais ! Ce petit manège m'amusait pas mal, ça me faisait du bien de rire de ça alors que j'étais persuadée d'avoir déjà vu un fantôme, celui de mon défunt mari, de mon James. L'amour de ma vie était mort il y a bien longtemps et j'étais persuadée que, de temps à autre, il était avec moi, à mes côtés. J'étais persuadée qu'il était là à me tendre la main pour que j'ai la force d'avancer parce qu'il fallait bien avouer que je n'étais pas franchement la femme qui avait pris le dessus sur sa vie. Je me laissais sauvagement aller, de temps à autre, mais aujourd'hui, c'était un début de ma revanche. Riant à moitié en voyant Dylan tomber sur les fesses, je me disais que cette fille était vraiment folle mais je l'aimais plus que tout. Que quiconque s'approche d'elle et il aurait affaire à moi. Je lui fis un clin d'oeil et commença quelques accords d'une chanson qu'on me chantait petite, à l'hôpital. Une chanson qui parlait de fantômes, de morts vivants et dont le son était plus qu'angoissant, oppressant. Faire rêver -et trembler- ces gosses était un de mes passe temps favoris ; ils étaient ma force et lorsque le son de la voix de Dylan et de la mienne montait pour raconter des petites choses assez effrayant, je me disais qu'on était vraiment tordue de vouloir faire peur à ses gosses. Si j'avais su, je me serais déguisée en sorcière, je suis sûre que la verrue sur le nez m'aurait été à ravir. Rien ne pouvait m'enlaidir : c'est ça Victoire joue la belle demoiselle et tu en payeras les conséquences. La petite vois dans ma tête n'avait pas tord. J'étais bien bête de penser comme cela, ça ne me ressemblait tellement pas : j'étais une jeune femme comme les autres un point c'est tout. Lorsque Dylan et moi finissions de chanter et les derniers accords de la chanson, certaines petites filles tremblaient à moitié sur leur chaise alors que les garçons jouaient les kaïd. Un fantôme, pff mais quelle idée ! D'un clin d'oeil, je donna le feu vert à l'infirmière pour quelle arrive avec quelques membres du corps infirmier de l'hôpital. Ces derniers étaient vêtues de blouse tachée de sang et cela me faisait doucement sourire. Le maquillage était génial il n'y avait pas à dire et là, les gosses avaient peur. Au bout de quelques minutes, ils quittèrent la salle et je me tourna vers Dylan « On leur fait quelque chose d'un peu plus gaies parce qu'à mon avis,à cette allure ils vont se faire pipi dessus et la chef du service va nous en vouloir » Ils avaient peur et Dylan et moi étions fières ; on était vraiment de méchantes filles. Aha. Je regardais Dylan, attendant son signal pour voir qu'elle chanson nous allions bien pouvoir pratiquer pour leur remettre les idées en place. Leur faire peur était intéressant mais bon, il y avait des cardiaques dans la salle... Ces gosses étaient tellement forts et les voir me donnait bien envie de me battre encore plus chaque jour. Touchant ma poche, je sentis le petit mot de Sara dans ma poche. Cette gosse était ma crevette et je m'étais jurée de toujours être là pour elle et je le serais, il n'y avait pas à dire. Je resterais avec eux encore un bon bout de temps et je finirais par aller rejoindre Sara aux soins intensifs pour qu'elle ait son petit concert personnel à elle. Elle le méritait, bien plus que n'importe qui à mes yeux, qui commençaient à s'embuer rien qu'à penser à cette crapule. Sois forte Victoire, sois forte. Tout ça était assez dure pour moi mais je pouvais le faire, je devais le faire.
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MessageSujet: Re: A little good time for the kids • Viclan A little good time for the kids • Viclan EmptyLun 7 Nov - 1:45

A little good time for the kids • Viclan RkztivA little good time for the kids • Viclan 57701535


    Pauvre Vick, apparemment la journée n’avait pas très bien commencé pour elle. Tomber dans les escaliers dans un hôpital, c’était un peu un comble quand même. Enfin, au moins, si elle s’était blessée, elle n’aurait pas eu à faire une longue distance pour être soigner. M’enfin elle n’était pas blessée et c’était tout ce qui comptait. Et puis, au vue de ce qu’elle me disait, elle avait l’air prête et même archi-prête à égayer la journée de ces petits amours. C’était tant mieux car comme cela, nous étions sur la même longueur d’onde.
    Enfin je voyais bien qu’elle ne me disait pas tout, que quelque chose la tracassait mais après tout, je ne lui avais pas tout dit non plus. Que pouvais-je bien lui dire ? Que parfois, des envies soudaines de fumer un joint me prenait et que si je voulais débarrasser cette merde de mon corps, je devais lutter de toutes mes forces ? Ou encore que cet abruti de Zander, après m’avoir laissé penser monts et merveilles, ne daignait pas donner signe de vie ? Oui j’aurai pu lui dire tout ça, j’aurai pu me confier à elle vu la confiance que je lui accordais. J’aurai pu, sans penser que je me plaignais de soucis totalement incongru face à ses problèmes car après tout, même si nous avions des problèmes totalement différents, nous avions l’une comme l’autre vécu des choses traumatisantes, et Victoire ne m’avait jamais laissé entendre que ses problèmes étaient bien plus importants que les miens. Je ne me sentais jamais inférieure à elle, Victoire faisait toujours tout pour que je me sente assez confortable, assez à l’aise pour me laisser aller et vider mon sac.
    Alors oui, j’aurai pu lui dire ce que j’avais sur le cœur. Mais ce n’était ni le lieu, ni le moment de se laisser aller à des confidences. Et c’était surement pour ça que Victoire ne s’étalait pas sur ce qui la tracassait. Après tout, nous étions là pour ces petits bouts de chou, qui eux, avaient des problèmes bien plus importants que mes histoires de cœurs, de drogues ou autres… Leur vie était en jeu et pour rien au monde je n’avais envie de me laisser aller à penser à mes soucis quand j’étais en face d’eux. A part avoir honte de moi, je ne pourrai ressentir autre chose que ce sentiment.

    _ « Ahah tu t’es vraiment ramassée dans les escaliers ? Il n’y a que toi pour faire un truc dans un hôpital »
    Déclarai-je dans en rigolant.

    Halloween. Je savais que les petits monstres n’avaient pas oubliés ce jour si particulier de l’année. En même temps, ce jour était casi sacré aux Etats-Unis, on n’entendait parler de cet événement des jours, voir des semaines à l’avance. Comment pouvaient-ils alors l’oublier ? Je savais donc que ma petite blague ferait son petit effet aux enfants. Et pour couronner le tout, les infirmières avaient compris mon petit manège et avaient décidé d’y participer à leur tour. Un simple petit sourire de leur part me le fit rapidement comprendre.
    L’une d’entre elles éteignit d’un coup la lumière, plongeant ainsi la salle dans une pénombre totale, pendant que les enfants commençaient à pousser de petits cris de peurs. Pendant ce temps, une autre infirmière se glissa rapidement près d’un ordinateur afin de l’allumer, profitant de la pénombre pour faire croire qu’il s’était allumé tout seul. La magie d’Halloween opérait. La lumière se ralluma, laissant apparaître le visage des enfants quelque peu effrayés, même si je voyais bien que certains ne croyaient pas totalement à cette blague.

    _ « Han les enfants, l’ombre… Je la vois un peu plus maintenant ! On dirait qu’elle traine derrière elle une chaîne avec un boulet plein de sang au bout ! Brrr ça fait froid dans le dos ! »

    Victoire en rajouta une couche en ajoutant qu’elle avait à son tour vu l’ombre passée ! Que c’était bon de faire ce petit genre de blague ! Au moins, j’étais sur à cent pour cent qu’ils oublieraient pour un moment leur soucis, et même s’ils étaient un peu effrayés, c’était le but d’Halloween, et au final, je n’avais pas de doutes sur le fait que dès demain, ils en rigoleraient à leur tour, et me demanderaient de refaire le même coup l’an prochain.
    Ma chute de mon siège en feignant d’avoir vu l’ombre à nouveau ajouta encore un aspect théâtrale à la situation et la musique que Victoire et moi commencions à jouer respectivement à la guitare et au piano ne fit qu’accentuer le côté macabre de la situation. Après deux trois minutes à jouer ce morceau, la jeune Alpha et moi stoppons notre musique. Victoire s’approcha de moi pour me proposer que nous jouions quelque chose de plus gaies aux enfants, voulant éviter de faire trop peur aux enfants et de se faire disputer par la chef de service. Je ne pouvais être on ne peut plus d’accord avec Victoire. Toutes les meilleures blagues ont une fin dit le dicton.

    _ « Tu as raison Vick Vicky ! Au moins, on leur aura foutu une petite frousse spécial Halloween ! On attends la fin de la séance pour leur dire que c’était une blague hein ? Sinon c’est plus aussi marrant ! On se fait un petit Stéréo Heart de Gym Class Heroes & Adam Levine pour leur redonner la pêche ? »

    C’était une chanson que j’avais découvert il y a peu et elle me rendait totalement dingue ! Elle n’avait certes pas un rythme dès plus entrainants comme pouvait l’être une chanson de style reagatton à la Don Omar, mais elle avait ce petit truc, cette petite note de musique qui rendait complètement accro et qui te donnait envie de te repasser en boucle et en boucle la musique.
    Je vis que Victoire tenait fermement sa main sur sa poche, là où elle avait rangé le petit mot de Sara. Je ne savais pas ce que la petite avait bien pu écrire à l’Alpha, mais ce qui était sur, c’est que cela l’avait quelque peu chamboulé. En même temps, je la comprenais. Sara était sa petite chouchoute, tout comme moi Nathanael l’était. Ce petit bout d’homme, assis au premier rang, les yeux grands ouverts, me fixant droit dans les yeux, n’avait que neuf ans, et il se battait déjà contre une hépatite B, qui évoluait lentement mais surement vers un cancer du foie. A son âge, avoir une hépatite B était quelque chose de totalement surprenant et rare. Les seuls moyens d’attraper ce virus étaient d’avoir des rapports sexuels ou d’être nés d’une mère ayant déjà cette maladie… Dans le cas de Nathanael, l’origine de cette maladie était tout simplement horrible et ignoble. Il avait été violé par son beau-père, un salaud qui croupissait maintenant en prison. Seule l’apparition de l’hépatite chez Nathanael fit comprendre à la mère du petit qu’il subissait des violences sexuelles. Sans cette maladie, il aurait surement continué à être violé en silence.
    Ce petit m’avait d’autant plus touché que ma propre sœur, Kayla, avait failli être violé elle aussi plus jeune. Cela m’avait rendu plus que sensible à ce phénomène, et c’était vraisemblablement ce qui m’avait rapproché de ce petit bout de chou.
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MessageSujet: Re: A little good time for the kids • Viclan A little good time for the kids • Viclan EmptyVen 25 Nov - 22:06

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Avec tout ce que j'avais vécu pendant dix huit ans de maladie -même si la mucoviscidose était toujours là, je vivais bien mieux qu'il y a quelques années- je n'avais peur de rien et surtout pas de la mort. C'était aussi pour cela que je venais voir ces enfants. Je n'étais pas là pour leur expliquer comment j'avais survécu, comment la mort ne m'avait pas attrapé alors que quelques uns de ses enfants étaient dans un pire état que moi il y a trois ans. La maladie était quelque chose que j'essayais de vaincre coute que coute, je n'étudiais pas la médecine pour rien après tout. Mon stage en pédiatrie n'avait pas été accepté pour la simple et bonne raison que je connaissais trop ces petites têtes et que cela me ferait tellement d'en voir un partir. Ma petite préférée était franchement mal en point et je remerciais le directeur du service de ne pas m'avoir accepté dans son service, sinon je serai la pire des médecins possibles ; trop atteinte par la douleur de ces petites crevettes malade comme jamais. La vie était mal foutue. J'avais beau être croyante, pratiquante et tout ce qui allait avec, j'avais du mal à comprendre comment l'Homme au dessus de ma tête pouvait être si mauvais envers des enfants de trois ans, quatre ans et plus. Je ne pouvais pas trouver de réponses à cela mais en les regardant, en regardant ces petites têtes, je me disais que j'avais eu tellement de chance que je devais faire mon maximum pour les aider. La médecine ne les sauverait peut être pas, c'était même sûre pour certains, mais je me devais d'être forte pour eux, de me bouger les fesses et surtout de les faire rire, chanter, bouger, les faire se sentir vivant, grand, fort près à tout affronter. Dylan et moi même ne savions pas toutes les maladies qui nous entouraient... Je ne pouvais pas dire qui avait quoi de source sûre. Bien entendu, on nous avait dit qui avait quoi en général ; deux cancers, deux mucoviscidoses, trois gosses en attente de transplantation cardiaque. Il y avait tellement de malheur dans cette pièce que mes petits problèmes n'avaient pas leur place. Je m'étais étalée de tout mon long dans les couloirs mais je n'avais rien, pas de poignet cassé, pas de jambe plâtrée, rien à part l'envie d'en rire et pourquoi pas de me tourner en ridicule pour que ces petits rient de ma malchance. Je n'avais jamais aimé qu'on me traite de poitrinaire au lycée à Paris mais venant de petits gosses qui se moquaient de la maladroite que j'étais ; étrangement l'insulte n'avait pas le même effet bien qu'elle ne soit pas de la même intensité. « Si je n'existais pas, il faudrait m'inventer tu penses pas ? » M'inventer en enlevant mes quelques problèmes de santé aussi. Bien entendu, la maladie et la souffrance m'avaient rendu forte, beaucoup plus forte, tout ça m'avait fait être qui j'étais mais je ne souhaitais à personne ce que j'avais, surtout pas à Sara qui n'était pas avec nous en ce moment. Le médecin me disait plus de choses à moi qu'à ses parents parce qu'il savait que j'étais la mieux placer pour lui dire quoi dire et ce sur quoi il devait faire silence pour le moment... Cela avait le don de me foutre la chair de poule mais je n'étais pas là pour déprimer, loin de là même ; c'était Halloween aujourd'hui et même si je n'avais jamais eu la chance de fêter cela en France, j'avais envie de partager ce petit moment avec ces enfants et bien entendu avec Dylan, la grande enfant du groupe ; avant moi bien sûre ! Cette fille était franchement théâtrale et je l'adorais énormément. Elle aussi était malade, atteinte d'une anorexie, Dylan avait traversé des tas de choses que je ne traverserai sûrement jamais et tant mieux ; j'aimais trop manger pour m'en priver. Enfin, nous commençâmes à chanter, à calmer notre léger rire qui était né de ce qu'on avait fait vivre à ces bouts de choux. Les gamins avaient une capacité à se calmer qui m'impressionnait toujours. Ils étaient tous calmes et la plus part d'entre eux calmaient leur parents lors de mauvaises nouvelles. C'était pour cela que j'avais aussi envie de les faire sourire, chanter et se dandiner sur leurs petites chaises de plastiques : eux aussi méritaient de ne penser qu'à la folie, qu'à rire et se détendre entre deux piqûres, deux prises de cachet et deux quinte de toux qui leur arrachait à moitié les poumons. Je me tournais vers ma belle brune et de la voir de mon avis me faisait sourire. La jeune femme était franchement quelqu'un de génial et je devais avouer que j'étais plus qu'heureuse de la connaître mais aussi qu'on se comprenne si bien en un petit geste ou autre. Non, je n'allais pas dire qu'elle était ma jumelle puisque j'avais deux sœurs -enfin plus qu'une- et que c'était déjà assez étrange comme cela. Dylan était ma petite princesse et elle savait très bien qu'elle pouvait se reposer sur moi quand elle en avait besoin. Je commençais quelques accords de la chanson que nous allions faire lorsque je voyais la petite crapule du premier rang fixer Dylan qui laissait courir ses doigts sur le clavier du piano qui trônait dans la pièce. Mon amie et moi avions toutes les deux nos petits chouchous et tout le monde le savait, les enfants concernés comme les infirmières et même les médecins qui s'occupaient des enfants. Je ne pouvais pas me contenir lorsque je voyais Sara, mourante de la même maladie qui avait failli m'emmener il y a trois ans de cela. Cette crapule était mienne et ses parents étaient heureux que nous nous sommes trouver. Non, ce n'est pas comme un acte de pédophilie qu'il faut prendre cela ou de la façon dont Jacob s'imprègne de Renesmée dans Twilight. Sara et moi avons la même vie, cloitrée dans un hôpital et je n'imaginais même pas la douleur que je ressentirai lorsqu'elle me quittera pour toujours, qu'elle nous quittera. Ce que je vivais avec Sara, Dylan le vivait avec Nath, un petit garçon qui avait été abusé sexuellement par son beau père, qui lui avait refilé une saloperie. Je n'avais jamais compris et je ne comprendrai jamais comment on pouvait faire mal à un enfant, un petit individu sans défense. Je ne comprenais déjà pas comment on pouvait violer un adulte alors un gosse... Cette pensée me donna envie de vomir mais je contrôlais mon visage à la perfection pour que personne ne voit que j'étais mal, horriblement mal pour ce môme qui ne demandait qu'à rire et chanter avec nous, ce qu'il faisait, accompagné d'un bon nombre de ses camarades. J'étais sur le cul lorsque je les voyais tous chanter cette chanson plutôt nouvelle et tellement connue.... Il devait avoir des cours de chants ce n'était pas possible autrement ! Une fois la petite chanson terminée, j'applaudissais toute cette petite chorale qui nous avait accompagné, Dylan et moi même. J'étais tellement fière d'eux, il n'y avait pas à dire. Je les regardais et lança « Mais vous chantez tous divinement bien ! Rihanna n'a qu'à bien se tenir, ou Lady Gaga même ! Vous allez bientôt les détrôner ! » Les enfants se mirent à rire et à parler entre eux ; Lady Gaga vs. Rihanna, qui allait gagner le duel ? Au loin, j'entendais le bruit d'une chaise roulante et mon visage se tourna vers le couloir où on voyait une maman avec un ventre énorme, prête à exploser. Un léger sourire naquit sur mon visage et je me tourna vers Dylan. Les enfants étaient partis pour discuter un petit peu entre eux alors nous allions pouvoir trouver quelque chose de génial à faire. Chanter des chansons étaient quelques choses que j'adorais mais j'avais une autre idée en tête. Je posa mes petites fesses à côté de celle de mon amie et lui lança « Que dis-tu de leur faire faire un petit atelier peinture ? Vu l'heure qu'il est, la moitié du groupe va devoir partir faire quelques examens, prises de sang et tout ce qui va avec. La direction ne sera pas contre un peu de peinture, loin de là même. Ça nous permettra de poser telles des stars, qu'en dis-tu ? » Je lui fis un énorme sourire avant de me lever et d'attendre sa réponse qui ne se fit pas attendre. Bien sûr qu'elle était partante. Une infirmière me fit un signe qu'une partie devait partir quand je lança « Bon les petits choux, c'est l'heure de changer d'activité ! Comme d'habitude, la moitié d'entre vous va retourner dans sa petite chambre et l'autre moitié va rester avec Dylanou et moi même. Et on va faire un petit atelier.. peinture ! Ça vous dit ? » Il fallait être dingue pour dire non, même elle adorait ça même si ses dessins ne ressemblaient strictement à rien. Faisant un câlin à un ou deux petit bonhommes, la jeune femme prépara tout pour l'atelier avec son amie. Ce qui était positif dans le fait de connaître la moitié de l'hôpital c'était qu'elles avaient le droit de tout faire. Les tables étaient recouvertes de journal scotché et doublé, de pot de peinture et de feuilles. « Et toi là bas ! » La jeune femme se rua vers le fond de la salle et attrapa le petit garçon sous le bras comme un sac à patate. Le petit loup était extrêmement léger et elle en était presque choquée. Cependant, elle ne devait rien laisser paraître ; il était différent mais elle ne pouvait pas lui faire comprendre, pas elle. Elle le posa sur ses genoux -après s'être assis sur une chaise- et lui dit « Tu vois, Dylan et bien je la surnomme Dylanou le lapinou. Tu trouves pas que ça lui va bien ? » Le petit garçon ria doucement et acquiesça mes dires « Tu veux pas lui dessiner un joli lapin pour qu'elle l'accroche dans sa chambre au dessus de son lit ? » Le petit me regarda et son visage s'illumina en quelques secondes. J'avais l'impression d'être la meilleure personne de la planète à ce moment même ; son regard me faisait tellement de bien et l'allure à laquelle il quitta mes genoux me fit sourire encore un peu plus. Je retourna vers ma brunette et lui dit « Bon et toi, t'as pas envie de dessiner ? » Je lui fis un clin d'oeil, attrapa une feuille, un pinceau et une petite tablette de peinture. Dessiner un arc en ciel était une bonne chose et puis, j'étais nulle en dessin... Ça j'étais sûre de ne pas le louper quoi que...
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: A little good time for the kids • Viclan A little good time for the kids • Viclan EmptyMer 30 Nov - 1:09

A little good time for the kids • Viclan RkztivA little good time for the kids • Viclan 57701535


    L’amitié qui m’unissait à Victoire était particulièrement singulière, unique et aucune autre des amitiés que je connaissais ne pouvait rivaliser avec la notre. Certes, j’avais une meilleure amie, Calla, ou encore d’autres amies que je considérais comme de vraies sœurs, mais au fond, c’était totalement différent. Ces personnes étaient évidemment des personnes que je chérissais plus que tout et en qui j’avais une confiance presque aveugle –un peu trop d’ailleurs – mais la différence avec Victoire, c’est qu’elle, elle comprenait ma douleur. Depuis le début, depuis le jour où nous nous sommes rencontrées, les choses furent comme une évidence entre l’alpha et moi. Pas besoin de beaucoup de mots pour nous comprendre, un simple regard, un simple signe était suffisant pour faire passer le message.
    Dans ma quête de guérison, Victoire aura été un des soutiens les plus forts que j’ai pu avoir, surement parce qu’avec sa propre histoire, si difficile à dire et si dure à entendre, elle me redonnait la force et l’envie de me battre et d’avancer dans la vie. A ses côtés, j’avais le courage de me relever et de reprendre goût à la vie. Evidemment d’autres personnes avaient eu cet effet sur moi, je n’allais certainement pas le nier. J’avais quelques personnes assez fidèles et géniales dans mon entourage qui m’avaient tenus la main lorsque j’en avais eu besoin. Mais c’était réellement différent de Victoire, il n’y avait pas cette compréhension si pure et simple que je partageais avec la jeune alpha.
    Et puis, il fallait avouer que Victoire avait ce petit quelque chose – que peu de gens sont capables de percevoir chez elle - un petit brin de folie qui vous redonnait le sourire qu’importe le moment et le lieu où vous pouvez vous trouver. Et c’était souvent ce petit truc qui me redonnait le sourire, qui me donnait envie de rire, de m’amuser et qui faisait la particularité de la jeune Corse. Peu de gens arrivaient à voir qui était la réelle Victoire, la fille douce et gentille, mais surtout marrante, amusante et aimante comme peu peuvent l’être !

    _ « Evidemment qu’il faudrait t’inventer si tu n’existais pas ! Après tout, il n’y en a pas deux comme toi, et encore heureux d’ailleurs ! Tu es unique et c’est ce qui fait ton charme crazy girl ! »

    La chanson que je leur avais proposé de chanter avait apparemment plus aux enfants puisque ces derniers la chantaient à la perfection ! Ces petits bouts de chou avaient quelque chose de magique en eux, ils illuminaient tout ce qu’ils pouvaient les entourer, comme si tout autour d’eux ne pouvait plus être atteint par le mal, le désespoir ou la désolation. En leur compagnie, en voyant leur petite bouille si souriante, si heureuse et majestueuse chantaient sur un air connu, on ne pouvait que penser que la vie est belle et qu’elle nous réserve de biens jolies surprises.
    Apparemment, je n’étais pas la seule à penser cela puisque Victoire déclara avec un plaisir non dissimulé, qu’elle les trouvait carrément parfait à chanter cette chanson ! Elle semblait même étonner qu’ils chantent si bien pour de si petits enfants. Je ne pouvais être on ne peut plus d’accord sur ce point avec elle. Les enfants étaient vraiment très doués, et je ne pensais pas cela par amour pour eux, c’était totalement sincère !

    _ « Si tu savais, à cet âge là, je crois qu’ils sont tous capables de chanter divinement bien et de faire le carton de l’année en sortant un album ! Rien qu’à la pochette du disque ils feraient un carton tellement on aurait envie de les croquer ! »

    Victoire me prit à part tout en me proposant de changer d’activités. Elle semblait être tentée par un atelier peinture, ce qui me convenait amplement, d’autant plus que comme elle me l’avait fait remarqué, une partie des enfants allait devoir rejoindre leur chambre afin de vérifier leur constante. C’était dans ce genre de moment que je me rendais compte de la chance que j’avais de ne pas avoir grandi dans un hôpital, et surtout d’avoir quitté les chambres d’hôpitaux de mon adolescence. J’avais connu ces tests quotidiens pour vérifier tel ou tel taux de molécule se trouvant dans mon sang, et je devais avouer que je n’en gardais pas du tout un bon souvenir. En plus d’être long et de couper toute activité que l’on pouvait entreprendre au même moment, ce genre de tests était douloureux et avoir ça quotidiennement, devenait plus que lassant.

    _ « Tu as tout à fait raison ! Peinture, ça ne peut qu’être super pour ces petits bouts ! Ceux qui ont perdu de la motricité vont s’éclater avec cet exercice. Au moins, il vont s’entrainer et cela ne pourra que leur faire du bien au moral ! T’as toujours des bonnes idées toi ! Tu me surprendras toujours ! »

    Nous nous exécutions alors, en mettant tout en place : les tables alignées pour que tous les enfants soient ensembles, des pots de peintures un peu partout, des petits récipients d’eau afin de rincer les pinceaux, des essuies-touts en cas de tache et bien sur, les traditionnels tabliers pour ne pas salir les vêtements, chose que nous portions Victoire et moi bien évidemment. Enfin absolument tout était fait pour que les enfants se sentent à l’aise et ne manquent de rien lors de cette activité.
    Je vis d’ailleurs un peu plus loin Victoire attrapait un petit bout et lui demandait quelque chose tout en me montrant du doigt. Je n’avais aucune idée de ce qu’elle avait pu lui demander mais à en juger par le sourire qui se dessinait sur le visage du petit garçon, cela avait lieu de lui faire grandement plaisir. Que pouvais-je donc bien dire contre cela ?
    Soudain me vint une idée. Certes, pas la meilleure du monde, mais j’étais sur qu’un ou deux enfants allaient être d’accord avec moi et m’aider à mettre mon plan au point. Victoire avait le dos tourné, étant occupé à parler avec une infirmière, tout en prenant une gorgée d’eau. Je m’approchais donc d’un petit garçon et d’une petite fille, très proche l’un de l’autre, que je connaissais assez bien pour savoir que les bêtises et eux, ça ne faisaient qu’un. Je leur glissais donc à l’oreille deux trois mots, qui suffirent à faire apparaître un sourire presque sadique sur leur petit visage angélique. Pour allier la parole aux gestes, je pris un peu de peinture bleue que je mis sur mes doigts afin d’en étaler un trait sur chaque joue de mon visage. Les enfants me regardèrent avec un sourire et firent de même. Etant en compagnie d’enfants malades, je m’étais depuis bien longtemps assurée que la peinture était hypoallergénique et que les enfants n’auraient pas de soucis, si celle-ci rentrait au contact de leur peau.
    Doucement, les enfants allèrent vers Victoire, cachant leur main dans leur dos. Lorsque Victoire se retourna pour voir qui l’appelait, les deux petits bouts lui déclarèrent qu’ils voulaient juste lui faire un bisou sandwich pour la remercier de les avoir fait chanter. Victoire tout sourire, se penchant en avant, et sans qu’elle ne comprenne ce qui lui arrive, se retrouva avec de belles traces de peintures sur tout le visage. Je ne pouvais m’empêcher de retenir un gros éclat de rire. Sa tête était tellement hilarante que même un mort en aurait rigolé.
    A voir le regard qu’elle me lançait, la vengeance allait être rude.
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MessageSujet: Re: A little good time for the kids • Viclan A little good time for the kids • Viclan EmptyJeu 1 Déc - 20:36

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Quand on y pensait, depuis que j'avais rencontré Dylan, ma vie était bien mieux bien mieux qu'avant. Personne ne pouvait le nier, elle m'avait beaucoup aidé et c'était vers elle que je me tournais dès que j'avais mal au cœur en pensant à James. Il avait été l'homme de ma vie et au jour d'aujourd'hui j'étais seule sur terre, lui était enterré à Paris auprès de ses grands parents. Ma vie avait littéralement basculé à ce moment là et ma petite sampi avait vraiment été un point d'ancrage à mon arrivé ici. J'aurai totalement la rencontrer ailleurs dans un autre endroit que les quatre murs blancs où nous étions maintenant mais la vie en avait décidé autrement. La vie avait décidé de nous envoyer toutes les deux au même endroit pour un suivi psychologique : Dylan pour son anorexie qu'elle semblait gérer bien mieux que par le passé et moi pour la mucoviscidose. Je n'en pouvais plus de voir cet abruti de psychologue me dire que c'était bien que je n'avais pas craqué pour l'alcool, la beue et tout ce qui allait avec. Il ne me connaissait toujours au bout de trois ans et je perdais plus de temps à lui parler de ma vie qu'autre chose. J'avais déjà voulu arrêter de le voir mais mes parents m'en avaient formellement interdit : c'était une des conditions de notre accord lorsque j'avais voulu quitter la France pour aller faire ma vie ailleurs. C'était mon choix et je ne pouvais pas désobéir à mes parents sinon ils étaient capable de débarquer à San Francisco et de s'installer pour me surveiller. Je n'avais plus cinq ans mais le fait qu'ils avaient failli me perdre il y a trois ans de cela les faisait agir comme si j'étais un petit bébé chétif et sans défense. Enfin, les enfants sans défense étaient les petits coeurs que j'avais devant moi. Quelques uns n'avaient presque plus de défense immunitaire et c'était horrible à voir. Cependant, je ne laissais rien paraître, j'étais une grande comédienne quand je le voulais et pouvais faire croire n'importe quoi à n'importe qui. Enfin, je l'imaginais puisque mentir n'était pas franchement ma passion première. Écoutant Dylan me répondre, je souris. Cette fille était un amour et oui, j'étais folle sur les bords mais ça ce n'était qu'avec elle ou bien Maya, ma meilleure amie. Tout le monde me connaissait comme la fille timide et coincée et c'est ce que j'étais quand on y pensait. J'avais donc bel et bien une face cachée et ces petits gosses aussi. J'étais émerveillée en les entendant une chanson qui était tout de même assez récente. C'était un bonheur de voir cela et je ne pouvais pas m'empêcher de les féliciter, de leur dire qu'ils étaient géniaux parce que c'est ce qu'ils étaient ! Il faudrait presque organiser un petit concours de talent entre eux, histoire de les occuper un peu plus... Des tas d'idées émergées lorsque j'étais en présence de ces bouts de chou alors que chez moi j'étais plus ou moins improductive. C'était d'ailleurs comme cela qu'on était arrivée à discuter de la nouvelle activité que j'avais légèrement imposé en y pensant. Enfin, Dylan était d'accord avec moi et c'était tout ce qui comptait à mes yeux. Lorsque j'étais petite et qu'on me faisait mes prises de sang, je dessinais de l'autre main, histoire de ne pas penser à l'aiguille qui traversait ma peau et il fallait dire que cela m'avait toujours servi. C'était une thérapie comme une autre et une occupation. Pendant qu'on dessinait, on ne pensait à rien et puis, cela ne pourrait qu'égayer leur petite chambre que certains côtoyaient depuis si longtemps « Blonde mais pas si bête que ça tu crois quoi toi » Tout en disant cette phrase en me moquant de mon amie, je me dirigeais vers les infirmières qui avaient déjà tout prévu en fond de salle. Comme à notre habitude, pour montrer le bon exemple, Dylan et moi avions enfilé un tablier pour ne pas nous salir et il fallait avouer que j'avais plus que la classe intersidérale avec mon tablier rose Hello Kitty. Ce personnage était un personnage que j'appréciais pas mal et j'avais même une peluche à son effigie dans mon lit de confrérie. Oui, vingt et un an et je dormais encore avec une peluche. Il ne fallait pas m'en vouloir, c'était juste que je m'ennuyais fortement à la confrérie lorsque Maya était de sortie et Zoey à la bibliothèque. Bien entendu, avant de partir en cours, cette petite peluche prenait sa place dans le placard histoire que personne ne la voit et que Coca, notre chien clandestin, ne l'arrache pas en une quinzaine de morceau. Je me dirigeais rapidement vers un petit garçon pour le divertir puisqu'il semblait plutôt triste et lui proposa de dessiner un petit lapin pour Dylan que j'adorais surnommer Dylanou le lapinou. Oui, j'étais définitivement une vraie gamine mais il fallait avouer que je n'avais pas eu une enfance franchement rose. Tout comme ces gosses j'avais passé plus de temps à l'hôpital que chez moi et qu'on le veuille ou non, cela marquait et on loupait pas mal de chose. Je partais discuter avec les infirmières, histoire d'en savoir un peu plus sur le cas de Sara parce qu'elle n'était pas là aujourd'hui et que cela m'inquiétait énormément. Une des infirmières m'informa qu'elle était sous respirateur maintenant et que ses jours étaient malheureusement comptés. Cette nouvelle me brisa le cœur comme jamais et si j'avais pu, je serai partie à toute allure pour aller la voir, la prendre dans mes bras et passer du temps avec elle. Cependant, j'entendais deux petites crevettes m’appeler à tue tête et je me tournais donc vers eux. Les deux crapules étaient les plus terribles du groupe et je sentais déjà l'entourloupe arriver cependant, je ne pu refuser un joli bisou sandwich qui se transforma rapidement en deux mains de peinture sur chaque jour. Je lança un sale regard à Dylan : elle ne perdait rien pour attendre sauf que là j'avais plus besoin de disputer -gentiment- ces petits monstres histoire que notre atelier peinture ne se transforme pas en bataille de pinceau. « Bande de petits monstres ! Allez vous laver les mains avant que le grand méchant loup vienne vous manger » Je mis mes mains en mode ''griffe'' et les fit vite déguerpir. Je sentais déjà la peinture sécher sur mes joues puisque je sentais quelque chose me tirer la peau dès que j'ouvrais la bouche. Je me dirigeai vers Dylan et lui dit « Espèce de vilaine va. On ressemble à deux indiennes maintenant. Bon, t'as plus le ton coloré que moi » Je ris légèrement et tourna les yeux vers les deux petites terreurs qui éclataient de rire en me voyant avec mes mains sur les joues. Les voir comme cela me faisait doucement sourire. M'essayant à une table, je commençai rapidement un dessin lorsque je vis le petit garçon de tout à l'heure me faire des signes. Me tournant vers Dylan je dis « Mon admirateur secret m'attend » Je lui fis un clin d'oeil avant d'aller vers le petit garçon et de lui épeler comme s'écrivait Dylanou le lapinou. Revenant à ma place, je regardais Dylan peindre et fit de même. Au bout de quelques secondes, je tourna le visage vers elle et dit « Quoi de beau dans ta vie mon australienne ? Comment va mon super meilleur ami ? » Je savais très bien qu'Elyas n'était pas indifférent au charme de la belle brune et qu'elle non plus. Aucun des deux ne m'avait encore rien dit de très concret mais je savais comment ils fonctionnaient, ce n'était pas à moi qu'ils pourraient mentir, je lisais en eux comme dans un livre ouvert.
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: A little good time for the kids • Viclan A little good time for the kids • Viclan EmptyDim 4 Déc - 3:26

A little good time for the kids • Viclan RkztivA little good time for the kids • Viclan 57701535


    Apparemment, la petite blague que j’avais préparé pour Victoire semblait avoir fait son petit effet ! Les deux petits filous étaient totalement écroulés de rire, et l’Alpha même si elle prenait son ton sévère – autant dire que les enfants avaient encore plus envie de rire – montrait à travers son regard rieur que la blague la faisait bien rire sur le coup ! Il fallait l’avouer, Victoire n’avait pas totalement le profil de la fille sévère et méchante. Autant moi, je savais que j’étais capable de faire peur si je le voulais… Inconsciemment je pouvais devenir très colérique sous le coup de l’impulsion et en devenir effrayante. Mais qu’importe, dans ces cas là, j’essayais de me raisonner moi-même. Enfin toujours est-il que ma petite crazy girl était loin d’avoir le profil de la fille colérique, qui réprimandait les enfants à leur en faire peur. En même temps, le but n’était pas de les effrayer. Bien au contraire puisque nous étions là pour leur faire plaisir, les faire sourire, les sortir de leur quotidien morose et certainement pas pour les réprimander de faire telles ou telles choses. Bien sur, un manque de respect ou la violence étaient totalement intolérables mais en règle générale, il n’y avait jamais d’histoires de ce genre. Du moins, jamais Victoire et moi n’avions encore eu à faire à ce genre de cas.
    La jeune Alpha me rejoint et me déclara que maintenant, nous avions l’air fine avec nos faux airs à la pocahantas… La référence au disney me fit rire puisque depuis toute petite, j’étais une fan incontestée de ces dessins animés. J’avais beau avoir vingt et un an, il n’empêchait que lorsqu’un disney sortait au cinéma, je filais le voir avec toujours le même plaisir, toujours les étoiles pleins les yeux. Et contrairement à ce que l’on pouvait penser, j’étais loin d’être un cas isolé car plus d’une fois j’avais vu plusieurs jeunes de mon âge voir le même disney que moi ! Le dernier Disney en date était Le Roi Lion, version 3D. Ce dessin animé avait totalement bercé mon enfance et j’en étais toujours aussi fan. Je ressentais même encore maintenant les mêmes émotions que lorsque j’étais enfant, et j’étais loin de m’en cacher. En même temps, c’était loin d’être dans ma nature de cacher ce que je ressentais pour ne pas passer pour une imbécile. Enfin bref. Lorsque j’avais été voir la nouvelle version du Roi Lion, j’avais tout bonnement pleuré toutes les larmes de mon corps lorsque de la mort de Mufassa alors que le petit à côté de moi me regardait avec un air dépité, ne comprenant pas pourquoi une si grande fille comme moi pouvait bien pleurer face à un si petit truc. J’étais émotive et les dessins animés étaient loin d’échapper à la règle de mon émotivité.

    _ « On ressemble à deux Indiennes comme Pocahantas ! C’est pas un peu la classe ça ? Et je dois remercier le soleil d’Australie pour le beau teint halé que j’arbore ! »
    Répliquai-je en rigolant.

    Il était vrai que depuis petite, je trainais sur les plages à surfer ou à me sécher au soleil. J’étais pratiquement sur d’avoir passé plus d’heures à la plage de Surfer Paradise plutôt qu’à l’école – malgré mes bons resultats – autant dire que le temps passé au soleil expliquait largement les raisons de mon teint si bronzé.
    Le petit bout de chou que Victoire avait pris sur ses genoux quelques minutes auparavant lui fit signe de revenir, l’air un peu penaud. Victoire partit donc voir ce qui le préoccupait, pendant que je partis aider mes deux petits complices à se nettoyer les mains. Après tout, c’était de ma faute s’ils étaient tous sales, c’était donc normal que je les aide à retirer toute cette peinture de leur main et de leur joue. Car évidemment, ces petits garnements ne s’étaient pas gardés de mettre de la peinture sur les joues uniquement à Victoire. Ils s’en étaient bien évidemment appliqués une bonne couche sur leur joue, se donnant un air de tableau digne de ceux de Picasso.
    Une fois les petits bouts nettoyés et repartis autour de la table afin de peindre de manière plus convenable, Victoire et moi recommencions à parler et cette dernière commença à s’interroger sur ma vie, et sur la manière dont allait son meilleur ami.

    _ « Bah ma vie suit son cours quoi… Enfin je fais de mon mieux pour assurer en psycho et en surf, parce que mine de rien, la troisième année c’est pas rien quoi. Puis bon j’ai mon job de barman à côté à ne pas négliger donc voilà quoi je fais en sorte de pas me mettre dans la merde ! Concernant Elyas, dans la mesure où c’est ton meilleur ami à toi, tu devrais plus savoir que moi comment il va ! »

    Bon d’accord, je n’étais pas totalement honnête avec Victoire. Je savais pertinemment comment allait Elyas son meilleur ami mais lui avouer que je le savais lui apporter une satisfaction qu’elle afficherait grandement sur son sourire et il était hors de question que je lui offre cela. En même temps, elle savait évidemment que je voyais Elyas une fois tous les trois quatre jours, dès lors que j’allais chez lui pour passer prendre sa petite sœur, ma filleule. Oui notre relation était belle et bien compliquée et ce depuis que j’avais sauvé la vie de sa petite sœur Shiloh. Je la connaissais pour l’avoir garder quelques fois lorsqu’un jour me baladant au parc, je remarquais qu’elle était tombée dans l’étang et elle semblait être entrain de se noyer. J’avais donc sauter dans l’eau pour la récupérer et ses parents, m’avaient demandé d’être la marraine de Shiloh, ce sauvetage étant le signe pour eux, que j’étais la personne la plus désignée pour prendre soin d’elle en cas de besoin. C’était grâce à cette petite puce que j’avais rencontré Elyas, un jeune sampi de troisième année. Je devais l’avouer, il m’avait de suite tapé dans l’œil et nous nous étions très vite bien entendus. En plus, se voir plusieurs fois par semaine nous avaient rapproché, c’était bien sur une chose évidente. Qui cela n’aurait-il pas rapprocher ? Mais à l’époque, j’étais dans une relation compliquée et tordue, et je commençais déjà à toucher à la drogue – bien sur je n’y touchais jamais en présence de ma petite filleule - , et je n’avais donc jamais vu Elyas comme un potentiel. Et puis la situation s’était inversée. J’avais vu en Elyas un potentiel mais lui avait eu une petite amie. Au final, aucun de nous deux n’avaient jamais dit ce qu’il ressentaient à l’autre. Et cette histoire durait depuis plus de deux ans déjà.
    Victoire en tant que meilleure amie d’Elyas, et l’une de mes amies proches, étaient au courant de notre proximité. Mais j’étais à peu près sur que tout comme moi, le sampi n’avait jamais rien avoué à Victoire, n’osant pas mettre des mots sur nos sentiments. C’était la raison pour laquelle je n’avais jamais été réellement honnête à ce sujet auprès de mon amie Alpha, même si je détestais lui mentir et lui cacher des choses, dans ce cas précis, je ne pouvais m’en empêcher.

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