the great escape
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dylan ✽ friendship is a safe kind of high.

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MessageSujet: dylan ✽ friendship is a safe kind of high. dylan ✽ friendship is a safe kind of high. EmptyMer 19 Oct - 21:15


❝ not necessarily stoned..but beautiful.




Un Dimanche que je pensais comme les autres, inscrits dans une routine partagée entre les cours et les journées qui se répétaient, sous les nuages gris de l'automne soufflant les feuilles orangées et brisées qui s'accordaient à l'humeur lassée de bon nombres d'étudiants. Je me levais le corps courbaturé d'une mauvaise nuit et soupirais devant le peu d'heures que j'avais dormi. Si le ciel n'était pas si uniformément grisâtre, j'aurais sans doute pu voir que le soleil n'était pas encore très haut, alors j'enfilais ma chemise de la veille et un pantalon tout droit sorti du sèche-linge, encore froissé. Sac à la main, je fermais la porte de l'appartement et me dirigeait vers le centre ville, appréciant le léger vent qui secouait mes cheveux. J'avais ce rituel de me retrouver à ce café, le dimanche, lorsque je me levais dans la matinée, je prenais un livre sous le bras et buvais à en avoir mal au ventre et des brûlures amères dans la gorge encore sèche de la courte nuit que je pouvais passé. Je jouais avec mon briquet entre mes doigts, attendant patiemment le breuvage. Je perdais toujours la notion du temps quand j'étais ici, c'était comme d'être dans un autre monde, cigarette entre les lèvres, les doigts froids tournant les pages qui menaçaient de dessiner une coupure sur ma peau, attendant patiemment la fin d'un paragraphe pour engloutir une gorgée qui me tuerait la langue. Une douleur que j'avais toujours apprécié, ne serait-ce que pour m'amuser avec cette impression de ne plus avoir de papilles alors qu'on se colle la langue au palais. L'être humain regorge de jeux, finalement, nous ne sommes pas que des enveloppes fades et fragiles. Je n'aime pas le matin, j'attends toujours que le soleil s'élève avec les humains que nous sommes, nous n'apprécions même plus sa lumière bienveillante tant elle nous aveugle, nous sommes désintéressés de la lumière et des bonnes choses, on se complait dans le malheur et les merdes des autres, en voyant qu'il y a toujours pire que nous alors qu'on s'intoxique jour après jour. On attend notre dernier jour avec impatience, comme une consécration de toute la douleur que la vie nous inflige, comme si cela avait été un test. On passe le niveau supérieur, on affronte le grand méchant du jeu : la faucheuse. Je vais mourir. Tiraillée entre le néant et l'infini. Mes compagnons, que je ferais lâchement tombés avec moi sont la nicotine, le goudron et le monoxyde de carbone. Fumer tue. Vivre tue. Et on se retrouve commes des cons dans notre dernier jour, parce que personne ne passera sur notre lit de mort, futur tombeau. Les gens seuls sont invisibles. Invisibles au bonheur. Alors parfois je m'allonge quelque part, j'explose mon bâton de cancer une énième fois et je regarde les étoiles danser en musique. Et j'imagine. J'imagine que la douleur n'existe pas. J'imagine que cette clope ne sera pas ma dernière, qu'elle ne me tuera pas. On sait qu'on le paiera un jour, qu'on imagine être le lendemain, on aime bien ça, se sentir sur le corde raide entre la vie et la mort, être sur la sellette et pouvoir s'échapper dans la mort à tout moment, on a l'impression de vivre plus intensément, enfermé dans notre quotidien ennuyeux. Et moi, j'imagine que je suis invincible. Éternelle. L'Alpha et l'Oméga. Mais rien n'est vrai et je pourrais m'effondrer sur cette chaise de terrasse. Emportée par un torrent de vie.

Quand je relève les yeux, fatiguée de lire entre les lignes, les gens passent dans la rue, pressés d'aller à des endroits inconnus et ça me désole, personne ne prend son temps. Je regarde mon portable, il est un peu plus de treize heures, ça fait trois heures que je suis assise à m'en donner des crampes et une migraine affolante, pourtant, avec l'habitude, je ne ressens plus rien, comme si j'avais été ailleurs, la bulle vient d'exploser. Alors que je me prépare à partir, je sens une vibration dans ma poche et voit un message de Dylan, affolée par le manque. Synchronisation parfaite, je lui dis de me rejoindre à mon appartement. Je l'avais gardé pour ces moments où rien ne semblait aller et que rentrer dans la maison Silver ne semblait pas attrayant, et pour garder un espace de sécurité, où rien ne pouvait nous atteindre. Alors je refis le chemin inverse et montait deux à deux les escaliers avant de faire bouillir de l'eau, sortir deux sachets de thé vert, des grosses couvertures qui nous ferait sentir quarante ans plus vieilles dès que l'on s'envelopperait dedans et des coffrets de DVD d'une série vieille comme le monde, aux graphismes écœurants qui raconterait les déboires absurdes de personnages banals. Et je restai dans l'attente, l'attente de mon amie, l'attente de donner mon aide à une personne qui en a besoin, l'attente de faire ce que j'aime : profiter du plus infime des moments pour faire jaillir nos pensées affreuses de notre cerveau confronté à une réalité noire que nous provoque la descente de notre piédestal de bien être et d'artificiel bonheur que nous apporte notre vicieuse copine, Marie-Jeanne. Deux coups sur la porte, je me lève et reconnaît la crinière foncée de mon amie d'un œil rapide, les temps sont durs, je la prends dans mes bras délicatement avant de lui demander si ça va d'un murmure. Question rhétorique, quand on veut fumer et que l'on se résiste, renforçant nos barrières, on s'épuise contre nous-mêmes, prêt à retomber sans vouloir chuter.
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June D. J. Martin
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: dylan ✽ friendship is a safe kind of high. dylan ✽ friendship is a safe kind of high. EmptySam 22 Oct - 0:02

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    Je ne le supportais définitivement plus. Il était arrogant, chieur, maladroit, il ne savait pas ce qu’il voulait et en plus il me faisait perdre mon temps. Pourquoi je me triturais la tête pour lui ? Aucune idée et il fallait que ça cesse. Je n’en pouvais plus de penser à lui, à ce que ça aurait pu être, à ce qu’un nous aurait pu donner. Il fallait que je l’oublie, que j’évacue son visage de mes pensées, que j’arrête de penser tout simplement.
    Et le premier réflexe qui me venait à l’esprit lorsque je parlais d’oublier quelque chose, c’était de porter mes doigts à la bouche, comme si je tenais une cigarette entre mes doigts. Evidemment dans mon cas… La cigarette n’aurait pas été bien grave. Non ce à quoi je pensais c’était de l’herbe, un bon joint bien roulé, bien fort.
    J’étais dehors, assise à un café avec mon livre préféré qui en temps normal, me faisait tout oublier. Et bien sur aujourd’hui, il avait décidé de ne pas m’évader l’esprit et de laisser mes pensées allaient vers Zander. Je n’étais pas à l’appartement, et je savais exactement où trouver de la drogue. Je savais où me fournir, à qui, et pour combien. Mais je devais tenir. Je le devais pour Cyrielle, pour Calla, pour Bella, pour ces quelques personnes qui avaient foi en moi, et qui me soutenaient envers et contre tout.
    J’en étais à ma troisième tasse de café en une heure, et cela avait le don de m’énerver plus que de me calmer. La seule solution qui me vint à l’esprit était d’aller voir Bella.
    Elle savait ce à quoi je pensais, ce par quoi je traversais. Elle avait vécu la même chose avec une drogue beaucoup plus forte, il y a quelques années de cela. Certes, elle n’avait pas arrêté toutes ses addictions, mais au moins, la cocaïne appartenait à son passé.
    Notre rencontre n’avait rien eu de bien exceptionnelle. Pour tout dire, c’était même quelque peu pitoyable de savoir comment nous en étions venues à nous parler. En tant que présidente de confrérie, ils nous arrivaient de nous croiser aux réunions sans jamais réellement nous parler. Après tout, qu’est-ce que j’aurai bien pu dire à une jeune mariée et toute jeune maman ?! Pas grand-chose à vrai dire, surtout que les mamans me faisaient un peu peur.
    Pourtant nous en étions venues à nous adresser la parole. Je n’aurai jamais cru entendre ces mots sortir de sa bouche, de la bouche d’une jeune mère. Elle me demandait si elle pouvait tirer une latte sur mon joint… Bien sur, j’acceptais. Ce n’était pas mon genre de jouer l’égoïste et de refuser ce genre de choses aux autres. Ca me surprenait seulement venant d’elle. Mais qu’importe. Cette première latte fut notre premier sujet de conversation, et certainement pas le dernier. Depuis ce jour, nous nous étions revues de nombreuses fois, certes au début pour fumer, mais au fur et à mesure du temps, plus pour parler, s’amuser, entretenir une vraie relation d’amitié. C’était d’ailleurs à partir de ce moment là que j’avais décidé d’arrêter de fumer des joints, de toucher à toute drogue plus concrètement. J’avais certes remplacer cette drogue par la cigarette, mais c’était bien moins nocif à la santé et psychologiquement, c’était aussi plus facile d’arrêter. En prenant la décision d’arrêter la drogue, j’avais eu peur que Belamée ne me rejette, et n’accepte plus de me parler. Pourtant, la sigma me surprit grandement en m’offrant son aide pour arrêter de fumer. Notre amitié avait alors pris un autre tournant, un tournant bien plus grand, bien plus important, bien plus fort que ce que notre amitié avait pu être jusqu’à présent. Elle était devenue une sorte d’ange gardien, toujours là dans les coups durs, et toujours là pour m’empêcher de replonger. Elle était devenue une véritable amie.
    Je devais la voir aujourd’hui… Si je ne voulais pas replonger, je devais la voir. Elle au moins, saurait comment me changer les idées ou du moins me faire parler sans me donner envie de fumer. Je lui envoyais donc un message, lui demandant de la voir, car je ne me sentais pas très bien. Elle comprit très vite ce à quoi je faisais allusion et me proposa de la rejoindre à son appartement. Je savais ce que cela sous entendait. Après midi séries, thé, grosse couverture et confidences. Voilà qui allait me faire le plus grand bien.
    Je me pris donc un dernier café à emporter pour la route et pris la direction de l’appartement de Bella. Il n’était pas très loin du café où je me trouvais et je ne mis que cinq minutes pour l’atteindre. Je montais directement à l’appartement, connaissant le code d’entrée. Je frappais deux coups à la porte et Bella vint m’ouvrir. Elle me prit rapidement dans ses bras, tout en me demandant si ça allait. Elle connaissait d’avance la réponse puisque je l’avais appelé au secours.

    _ « Bof. Aujourd’hui j’ai vraiment du mal à résister. Je me prends trop la tête, je réfléchis trop, je pense trop et ça me mets le cerveau en vrac et je n’ai qu’une envie, c’est que cela s’arrête. Et toi comment tu vas ? »

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MessageSujet: Re: dylan ✽ friendship is a safe kind of high. dylan ✽ friendship is a safe kind of high. EmptyDim 23 Oct - 21:44


❝ not necessarily stoned..but beautiful.




La première fois. On s'en souvient tous de celle-là, la plus impressionnante, la plus puissante, la plus magistrale, celle qui nous foutra en tête que c'est sans risque de recommencer, oui, celle-là même. Cette sadique qui signe notre arrête de mort dès qu'on la connait. Il se passe tellement de choses, on voudrait les oublier, mais ça revient, sans que l'on puisse l'arrêter, parce que notre mémoire est tout aussi vicieuse que la drogue. Ça résonne dans nos têtes comme un tambour. On veut oublier. Oublier tout ça. Oublier que l'on va créer des artifices autour de nous pour me sentir mieux. Mais c'est trop tard. On se met à voir la musique, à entendre les voix des personnages muets du vieux film qu'une personne a foutu sur l'écran, on décolle doucement nos pieds du sols et on vole, on plane. Des bulles de peinture éclatent sur les murs blancs – peut-être un peu sales aussi – de la pièce, et, par la même occasion, de notre cerveau vierge d'hallucinogènes et stupéfiants. On voit tout et n'importe quoi, c'est magique. Puis, après un temps un peu incalculable parce que nous n'avons plus conscience de rien, on ne sent fatigué. Fatigué de tout, fatigué de la vie. On veut rompre avec la belle dame qui nous a amené ici : L'addiction, quelle saloperie. On paye nos erreurs par tout les moyens possibles et inimaginables, tous plus vicieux les uns que les autres. Et on souffre, de plus en plus. On tremble des nos envies de drogue, pire qu'une simple envie, c'est le désir irrémédiable du bien-être. On le sait, on le savait dès les premières doses, qu'on serait perdus dans nos entrailles désormais salies. Pilule avalée. Personne déshumanisée. Drogue administrée. Cobaye foutu. La boucle est bouclée. Et c'est là que le cauchemar continuel commence. Et maintenant, pris comme des rats de laboratoire, nous ne sommes plus que des chiffres sur les statistiques des consommateurs d'illégalité, un marché qui nous déglingue, on cherche le bonheur et on croit l'effleurer de nos membres et organes ridiculement humains. Elles rendent la réalité trop vraie, on voit les horreurs de notre quotidien dans les moindres détails, comme si l'on était plus lucide. Les espoirs nous font tomber si bas. La descente nous fait trébucher puis tomber lourdement dans la poussière de la terre qui nous intoxique les poumons, en plus du goudron de notre cigarette. Une nuit d'égarement, une vie pour en payer le prix. Je me souvenais encore des ces périodes où les marques de piqures abordaient mon bras trop maigre, criant à qui le voyait qui j'étais, une vulgaire héroïnomane, dans un groupe de toxicomanes. Les cernes creusées, le teint pâle et les yeux vitreux, des cadavres avant l'heure, creusant leur tombe en chantonnant gaiment, comme s'ils ne se rendait compte de rien. On désirait juste croiser la faucheuse, la narguer et repartir entre les vivants, où nous n'appartenions plus tout à fait, sans être morts non plus. Les putains de la vie qu'elle se plaisait à baiser, et dans la douleur de ces rapports, nous nous complaisions. Pourris jusqu'à la moelle, ça oui. Vint un jour où on s'attarde devant un miroir, on ne se reconnaît plus, on est devenus quelqu'un d'autre, réduit au simple rang de drogués. Et on se dit qu'on peut arrêter, qu'on est plus fort que tout ça, toute cette merde. Les douces illusions avec lesquelles on se bercent sont fausses. L'enfer commence tant, au dessus de la réalité, dans nos paradis perdus, on se sentait proche de l'extase que nous aurait fourni Éden et sa tranquillité. L'humain n'apprend pas des erreurs de ses ancêtres, on croque à nouveau cette foutue pomme pleine de MDMA et de méthamphétamines, et notre morsure paraît dégager la fumée d'un joint finement roulé, et c'est terminé. Arrêter tout ça, pour un drogué, cela ressemblait à un long bad trip pénible. C'était tout aussi douloureux, au début.

Dylan était là pour trouver un repos nécessaire à toute bonne cure. Ma solution avait toujours été de me couper du monde, me plonger dans le noir, et dormir, dormir, dormir, toute la sainte journée pour oublier les crises qui me saisissaient. Le manque était encore pire que l'addiction. Tout simplement car nous n'avons plus ce que nous voulons, comme un bébé à qui on enlève sa peluche préférée. Je desserrais mon étreinte écoutant sa réponse, avant de lui sourire doucement, montrant ma compassion. Comment j'allais ? Guère mieux. Arrêter de penser, ce serait l'idéal, mais trop facile dans notre cas. Je me contentais de laisser échapper un rire entre mes lèvres, avant de lui expliquer ma situation. « Oh, bof, je divorce donc. » Tentative pour rendre les mots moins importants, moins douloureux, alors qu'à l'instant où il franchir le seuil de la parole, je sentis que je laissais filer une partie de moi, brisée. Je me repris bien vite, l'invitant à rentrer dans le modeste appartement que j'avais gardé le temps de mon mariage, pour les moments tels que celui-là, sortant de l'imprévu. Je passais mon bras autour de ses épaules, pour nous faire aller au salon, où j'avais tout préparé. « C'est normal. T'avais trouvé le moyen de rendre certaines choses plus simples, alors ce serait génial de pouvoir le retrouver, mais on ne peut alors, alors c'est encore pire et au lieu de seulement penser à ce qui ne va pas, on pense aussi à ce qu'on pourrait fumer pour aller mieux. Mais ce n'est pas la solution, ce n'est que temporaire. Allez, on va faire les grands-mères avec un bon thé pour t'éviter d'utiliser les herbes interdites et on va se concerter sur celles qui infusent sur ma table basse, avec toutes sortes de cochonneries, tes hanches seront un moyen de t'occuper l'esprit en te disant qu'elles ne seront jamais plus grosses que celles de Beth dans Amour, Gloire et Beauté, viens. » Les choses simples, un retour aux instants qui nous faisaient tant rires, les moments où l'on oubliait tout et se mettaient à faire les commères devant une série B qui ne savait pas où s'arrêter et s'essoufflait.
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June D. J. Martin
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: dylan ✽ friendship is a safe kind of high. dylan ✽ friendship is a safe kind of high. EmptySam 29 Oct - 16:21

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    La drogue. Cette petite chose vicelarde qui au départ n’est là que pour t’amuser, pour te donner l’impression d’être comme les autres, d’être cool, d’être rentrer dans le moule, cette petite chose qui, au fur et à mesure du temps, finit par te bouffer, te consumer et te rendre tellement accro, que la seule chose à laquelle tu penses dès ton réveil le matin, à ton coucher le soir, c’est à elle.
    Certes, je n’étais pas tombé dans la drogue comme tous les autres. Je n’avais pas cherché à faire comme tout le monde, à rentrer dans le moule, à me fondre dans la masse. Non. Mes raisons étaient bien plus complexes, bien plus dures, bien plus obscures. J’avais hérité d’une famille qui me détestait. Et encore, le mot détester était un euphémisme. Même lorsque l’on déteste quelqu’un, on ne réagit pas de cette manière. On ne fait pas souffrir quelqu’un comme ça.
    Ma famille m’avait lâchement abandonné sous prétexte que je continuais le surf. Ironie de la situation ? Tout en m’abandonnant, cette foutue famille m’apprit que ce n’était pas la première fois que l’on m’avait abandonné, que j’avais été adopté, et que de toute façon, je n’étais pas destinée à être aimer puisque les gens qui auraient du s’occuper de moi avec le plus d’attention, furent ceux qui me délaissèrent avec le plus de précaution.
    Apprendre mon adoption au moment même où ceux que je croyais être mes parents décidèrent de m’abandonner fut le coup de grâce pour moi après des années d’anorexie. Je ne devais pas être assez bien pour mes parents, pour ces deux paires de parents. Je devais être cassé, abîmé dès la naissance pour être autant rejeté…
    Voilà les raisons pour laquelle j’avais plongé à corps perdu dans la drogue. A cette époque, il ne me restait plus rien. J’avais même perdu le goût du surf… Je n’avais rien à quoi me raccrocher, jusqu’à ce qu’Elena arrive dans ma vie sous l’ordre d’Alcide. Elle avait réussi à réparer quelque chose à l’intérieur de moi, quelque chose qui me redonna goût à la vie. Les Sampi en premier lieu m’avaient soutenu du mieux qu’ils avaient pu. C’était eux ma famille. Après tout, le dicton « les amis sont la famille que l’on s’est choisi » n’est pas totalement faux. Et puis après cela, ce fut toute une succession de rencontres, de rencontres qui me sauvèrent en quelque sorte, et qui continuait de me sauver. Parmi ces rencontres, il y avait bien sur Belamée, toujours là à répondre présente. Et des fois, les rôles s’inversaient. C’était moi qui était présente pour Bela, à lui changer les idées, et faire que le temps passé ensemble soit un réconfort pour elle.

    Et aujourd’hui, le moment que nous allions passé ensemble aller être des plus importants pour l’une comme l’autre. Je n’avais pas réalisé à quel point la situation était mauvaise entre Bela et son mari. Je savais qu’il y avait quelques tensions, mais après tout, lorsque l’on est un jeune couple marié, avec un enfant à charge, rien n’est jamais simple. Mais je n’avais pas compris que la situation était telle que le divorce était envisagé… Comme quoi, cette journée allait nous faire du bien à l’une comme à l’autre. Bela oublierait quelque peu ses problèmes avec Charlie, et moi j’oublierai Zander et ma dépendance.

    _ « Tu quoi ? Tu divorces ? Tu dois te moquer de moi non ?! Enfin c’est juste une crise hein ? Vous allez surmonter ça ! Et pourquoi tu ne m’en as pas parlé ? On en aurait parlé, je t’aurai écouté Belisima ! »

    Je n’en revenais pas. Le couple Charlie-Belamée avait toujours été un modèle. Il représentait à mes yeux, la possibilité pour une fille touchant à la drogue, la possibilité d’avoir une histoire d’amour stable, et même plus que stable. Quelque chose de très important avait du se passer pour que la situation s’envenime à ce point ! Et je ne comprenais pas pourquoi Bela ne m’en avait pas parlé. Pourtant, j’étudiais la psychologie, je savais écouter les gens, et même très bien.
    Mais peut-être que Bela ne voulait pas me charger d’autres problèmes, ou peut-être que je parlais trop de moi, que j’étais trop égoïste, que je centrais tout à mon sujet, et que je ne laissais pas la place aux autres de s’exprimer…
    Belamée partit alors dans un monologue sur la drogue et pourquoi je m’étais plongée dedans, à quel point cela m’avait réconforté pendant un temps. Et elle avait raison. C’était exactement cet effet là que m’avait procuré la drogue et cela m’avait fait du bien. Mais maintenant, ce n’était plus que du mal, trop de mal que me faisait la drogue.

    _ « Je sais que la solution n’est que temporaire. Mais je sais que je vais réussir à m’en débarrasser. J’arrive à ne pas y penser, à ne plus me préoccuper de cette merde la plupart du temps. Mais dès que je pense à l’autre abruti de Gamma, j’ai tout qui me revient en pleine face, et je me sens mal…
    Enfin tu as raison ! Devant une bonne série et avec pleeeeeins de cochonneries – que j’éliminerai dès demain en surfant – je sais que toi et moi on va s’amuser et on va se changer les idées parce qu’à mon avis, tu en as autant besoin que moi ! »


    Au moins, quand j’étais en compagnie de Bela, je n’avais plus idée du monde qui nous entourait. L’une comme l’autre on ne pensait à rien d’autres qu’à rire, qu’à s’amuser, qu’à critiquer les gens ou les acteurs de série. On s’empiffrait de sucreries et même si le lendemain on s’en mordait les doigts en montant sur la balance, sur l’instant, ce n’était que du bonheur en barre.
    Je regardais ma petite sigma préférée et je voyais bien qu’elle avait les traits du visage tirés, qu’elle dormait mal. En même temps, son petit bout de chou ne faisait peut-être pas encore totalement ses nuits et cela ne devait pas être de tout repos pour elle et Charlie. Mais je me doutais que ses problèmes conjugaux devaient accentués sa fatigue… J’espérais juste que tout cela n’allait pas enfoncer encore plus Bela dans la drogue… Elle m’aidait peut-être à en sortir, mais elle n’en était pas sorti du tout…

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Jake Fitzgerald
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MessageSujet: Re: dylan ✽ friendship is a safe kind of high. dylan ✽ friendship is a safe kind of high. EmptyJeu 24 Nov - 14:35

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