the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez

I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina Empty
MessageSujet: I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina EmptyJeu 14 Juin - 1:24

I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina Tumblr_lxnxudc9Kg1r9zikio2_500

Les yeux exorbités, le teint blême, la mine déconfite et le regard désemparé, ce n’était que le reflet du jeune homme, dans son propre miroir, dans la salle de bains de son appartement. Ses cernes étaient creusées, très creusées. Il dormait peu et très mal, il pensait, bien trop souvent, à l’homme qu’il avait tué ce jour-là, à cette mare de sang coulant sur le bitume du parking de ce bar, la main de Sloane dans ses cheveux tandis qu’il contemplait l’ampleur des dégâts, ceux qu’il avait causé, en voulant jouer au super-héros, il avait tué cet homme, il avait pris sa vie. Peut-être était-il le fils de quelqu’un, le frère de quelqu’un, le mari d’une femme ou le père d’un bébé ? Il n’y avait pas pensé, quand, pris d’une crise de violence, il l’avait frappé à de trop nombreuses reprises, faisant basculer la vie de cet homme de l’autre côté, vers l’au-delà. Personne n’avait le droit de vie ou de mort et lui avait décidé de se l’approprier, dans une folie furieuse qu’il ne pouvait et ne savait pas contrôler, il en était l’esclave, il vivait sous la servitude de cette maladie, car les cachets qu’il prenait, plusieurs fois par jour, ne faisaient qu’un effet relativement limité, et parfois, il n’avait aucun effet. Il ne pouvait rien y faire, tout simplement, depuis qu’il avait eu le cœur brisé par Koda, depuis ce funeste mois de juillet de l’année deux-mille-sept, lorsqu’elle avait décidé de lui apprendre que leur histoire n’était rien de plus qu’une supercherie, qu’il n’était qu’un bouche-trou et qu’elle ne l’avait jamais aimé. Ce fut un vrai coup dur pour le jeune homme, qui ressentait énormément de sentiments à l’égard de la blonde, de l’amour évidemment mais pas seulement, elle était plus ou moins l’idéal féminin dont il s’était toujours fait l’idée et en quelques phrases, elle avait brisé cet idéal qu’il avait mis si longtemps à façonner dans son esprit. Et par la même occasion, elle avait réveillé toute la violence que le jeune homme avait toujours retenu, au fond de lui. La haine qu’il avait pour son père, décidant de les quitter -lui et sa mère- le jour de son anniversaire et revenant quelques temps plus tard, tout guilleret en voulant présenter son fils à sa nouvelle famille ; la haine qu’il avait pour Koda mêlé à l’amour et la passion qu’il gardait au fond de lui ; tout cela était remonté à la surface et s’était manifesté par cette maladie, qui le rongeait de l’intérieur et prenait le contrôle parfois, Lennon n’avait, dans ce cas là, plus réellement sans mot à dire, c’était une de ses autres personnalités qui prenait le dessus, le laissant spectateur de ses actes, qu’il regrettait une fois réveillé. En se regardant dans le miroir, il avait pitié, pitié de lui-même. De ses actes, de sa façon de vivre, et surtout de la drogue qui se trouvait non loin de son évier. C’était la seule chose qui arrivait à soulager le jeune homme des douleurs qu’il ressentait à l’intérieur. Une fois la poudre blanche en route pour l’organisme du jeune homme, il décida de retourner dans son lit, et s’arrêta, quelques instants. Quelques instants, qui, finalement, durèrent des heures, au nombre de cinq ou six.

La drogue lui permettait d’oublier qu’au fond, il n’était pas une bonne personne. Oui, il donnait de l’argent aux associations. Il ne jetait pas son argent par les fenêtres juste pour le plaisir de le faire, il se sentait mal que des gens soient pauvres alors qu’il ne l’était pas, alors que, pourtant, il ne méritait pas plus d’argent que qui que ce soit d’autre. La déclaration des droits de l’homme dit que tous les hommes naissent égaux en droits, mais, pourquoi ne naissaient-ils pas égaux au niveau des ressources ? Tant de questions pouvant laisser penser qu’il n’était pas une ordure, une mauvaise personne, mais pourtant. Il était une mauvaise personne car il était bien souvent agressif avec les gens sans même chercher à les connaître, il buvait énormément et fumait beaucoup -tabac et drogues- mais, ce qui lui faisait le plus honte et le dégoûtait de sa propre personne, avant tout, était le fait que lors de ses crises, il lui arrivait de lever la main sur les femmes, et cela lui donnait envie de vomir, en se disant qu’il était la salaud faisant du mal aux femmes, mais malheureusement, il ne pouvait rien y faire. Le plus gros exemple était la relation qu’il avait avec Alaina, la belle Alaina. Il lui arrivait, lorsqu’il la voyait, de lever sa main sur elle, car elle refusait ses avances. En dehors des crises, il l’accepterait sans aucun problème, qu’elle veuille prendre son temps, c’eut été son choix et il était tout à fait honorable de sa part. Mais, ces refus de sa part réveillaient le monstre qui se trouvait en lui, et en revenant dans la même pièce, il n’était pas étonnant qu’il lève la main sur elle. Mais, le plus beau et en même temps le plus horrible, c’était que malgré ses coups, elle ne partait pas, au contraire, elle restait et faisait son possible pour pouvoir calmer le jeune homme, car elle ne voulait surtout pas qu’il fasse de choses qu’ils pourraient regretter, ou qu’elle regretterait de l’avoir laissé faire. Elle était si gentille avec lui, et lui si anormal, que cette relation était devenue très spéciale. Lui faisait son possible pour ne pas avoir ses crises, avec l’aide de la demoiselle qui le calmait coûte que coûte. D’ailleurs, aujourd’hui, la demoiselle lui avait fait savoir qu’elle comptait lui rendre visite à son appartement, et, tout en prenant un de ses cachets, il espérait de tout son cœur qu’il réussirait à garder en lui le monstre, et à ne surtout pas le laisser sortir, au moins une fois. Il se prépara après avoir pris sa douche, en enfilant un t-shirt représentant Mohammed Ali et un jean déchiré de toutes parts. Il prit sa plaquette de cachet, et alors qu’il s’apprêtait à en prendre un, il entendit frapper à la porte. Il était violent, il devait bien être poli avec la demoiselle, pour se faire quelque peu pardonner et laissa donc ses médicaments sur le bord de l’évier et se hâta pour ouvrir à la belle qu’il attendait. Il lui ouvrit, sourire aux lèvres, et se détesta, un instant, en voyant une marque violâtre sur le coup de la demoiselle, qui était complètement de sa faute. Il se tuerait, si il le pouvait, à chaque fois qu’il voyait les dégâts qu’il causait sur le corps de la demoiselle. Il déposa un baiser au coin des lèvres de la demoiselle, et l’invita à entrer. « Tu vas bien, rousse ? » Dit-il, sourire aux lèvres, pour cacher le fait qu’il était mal à l’aise quant à la situation entre eux, enfin, surtout par rapport aux coups qu’il lui avait porté auparavant. Il caressa le cou de la demoiselle, non loin de l’hématome qu’il avait causé, l’air triste et désemparé. « Je suis.. Désolé, pour ça. Il était totalement sincère. Malheureusement, il ne savait pas si cela se reproduirait, il ne pouvait pas le dire réellement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina Empty
MessageSujet: Re: I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina EmptyJeu 14 Juin - 14:15






i wish you always could be safe,
but that would mean we should forget each other


“TO LOVE IS TO DESTROY, AND TO BE LOVED IS TO BE THE ONE DESTROYED” • There's something that keeps bringing me back to you. I couldn't explain what, or why, I wish it didn't exist. I know that every time I'll be near you things aren't going to end well. However, there's no way I would want to change things. Because as soon as we're together, the world could fall apart but I won't move, I won't leave. Ever. ALAINA & LENNON

Good Times Gonna Come by Aqualung





L’eau brûlante jaillit sur la peau pâle d’Alaina, marquant celle-ci de plaques rougeâtres jusqu’à ce qu’elle s’habitue à la température. S’adossant contre la paroi de la cabine de douche, laissant l’eau ruisseler sur elle, Alaina ne tarda pas à observer son corps, à contrecœur. Celui-ci revêtait depuis un petit temps bien plus les allures d’un champ de bataille que d’une peau de jeune femme. Sur ses avant-bras et sa poitrine, des cicatrices blanchâtres, difficilement perceptibles mais impossibles à ignorer, qu’elle avait pris l’habitude de ne plus voir tant elles barraient l’ensemble de sa peau, et ce, depuis les mois. Alaina avait pris l’habitude d’éviter les décolletés plongeants, les manches courtes, ou alors, elle portait des dizaines de bracelets à chaque poignet afin de ne rien laisser transparaître. Quelques marques sillonnaient également ses longues jambes fuselées, mais celles-ci étaient plus simples à ignorer. Mais depuis quelques temps, ces cicatrices-là n’étaient plus les seules – et si d’ordinaire elles étaient toujours accompagnées d’autres cicatrices, psychologiques cette fois-ci, il ne s’agissait plus que de cela. Car de nouvelles blessures faisaient systématiquement apparence sur le corps de la jeune femme. Trois hématomes parfaitement circulaires sur son ventre plat, qui épousaient parfaitement la distance entre ses doigts lorsqu’elle plaçait ceux-ci sur les petites tâches violacées. Un autre hématome, plus gros, sur son sein gauche. Une demi-douzaine de marques qui prenaient déjà un aspect jaunâtre sur ses jambes, et surtout, un autre, aussi large que trois doigts aussi, mais cette fois-ci collés, qui trônait sur le côté de son cou et que ses longues boucles rousses avaient coutume de cacher sans pour autant constituer un camouflage efficace. À chaque fois qu’Alaina frôlait une de ces zones, elle se crispait de douleur, une douleur physique mais aussi mentale – car le responsable de ces blessures, c’était un ami, non pas quelqu’un qu’elle détestait. Pourtant, Alaina n’était absolument pas le genre de fille à se laisser battre jusqu’au sang, au contraire, dès que quelqu’un osait ne serait-ce que lui toucher un cheveu, elle se débattait comme une furie et l’envoyait sur les roses. Mais il semblait bien qu’elle était piégée dans un nouveau jeu, et des plus malsains… Sans même s’en rendre compte, la jeune Gamma, qui avait déjà assisté à tant d’horreurs dans sa courte vie, croisa ses bras sur son ventre et laissa couler ses larmes, en se remémorant l’origine de chacune de ces marques.

Elle connaissait Lennon depuis quelques semaines, peut-être un peu plus. Oui, probablement plus, sûrement quelques mois. Ils s’étaient rencontrés dans une de ces soirées réservées aux plus dépravés de l’université et de la ville de San Francisco, non pas parce que les autres ne pouvaient y entrer, mais parce qu’ils ne savaient même pas où se rendre. Alaina, qui n’avait pas tardé à joindre le cercle des personnes les plus avides de toutes les substances possibles et imaginables en soirée, fonctionnait sur les petites pilules d’ecstasy qu’elle avait su se procurer auprès d’un de ses confrères, et elle dansait, dansait, dansait, jusqu’à être hors d’haleine, mais sans jamais s’arrêter, sa crinière de feu virevoltant autour de son visage béat, ses longues jambes quasiment entièrement dénudées, juchées sur des talons de dix centimètres, et sa robe moulant chacune de ses généreuses formes. Rien d’étonnant donc à ce qu’elle sente deux mains se poser sur ses hanches, puis un bassin frôler le sien, au rythme de la musique. Pourtant, lorsqu’on la fit pivoter, elle esquiva subtilement le baiser qu’on tenta de lui voler, riant aux éclats, s’amusant comme une folle, encerclant la nuque du nouveau venu de ses bras diaphanes. Alaina n’était pas une de ces filles qui cherchaient à se donner un genre accessible – elle ne concluait tout simplement jamais, et avec personne. Parfois quelques baisers volés au passage, mais jamais bien plus, même si son comportement était régulièrement des plus suggestifs. Au bout de quelques chansons lascives, elle lui prit la main, le tira avec elle, et passa toute la soirée avec lui… à parler. A parler, à rire, à se lancer des regards qui en disaient plus que tous les mots du monde. Elle pouvait voir qu’elle lui plaisait, elle le voyait au regard qu’il lui lançait, à mi-chemin entre désir et tendresse. Pourtant, elle n’eut pas le moindre geste qui portât à confusion, pas un baiser, pas un mot de ce genre-là, rien.

Ils étaient devenus amis. Une amitié étrange car constamment surplombée d’un air ambigu, qu’Alaina s’efforçait d’ignorer, appréciant Lennon comme un ami et non pas comme autre chose. Pourtant, elle le trouvait des plus attirants, il avait un charme fou et le plus beau sourire du monde. Il était adorable et tendre, mais comme toujours, elle le relégua immédiatement à un autre poste que celui auquel il aurait probablement voulu atterrir. Lennon ne sembla pas s’en formaliser, non, absolument pas. Ils s’entendaient si bien que ce n’était pas plus mal ainsi. Et pourtant… elle avait dû se tromper.


flash-back


C’était un de ces soirs passés devant un film, dans la spacieuse chambre d’Alaina, dans le pavillon de sa confrérie. La jeune femme ne se lassait jamais de Fight Club, et apparemment, Lennon était de son avis, car les voilà en train de visionner une fois de plus le film de David Fincher. Vêtue comme toujours de la nuisette de soie qu’elle portait pour dormir, Alaina avait pris soin de garder ses bracelets sur les bras, et s’était enveloppée dans le gilet qu’avait enlevé Lennon en arrivant chez elle, et qui lui arrivait aux genoux. La tête reposant nonchalamment sur l’épaule de son ami, elle suivait le film avec une attention toute particulière, bien qu’elle connut chacune des scènes qui le composait par cœur et n’avait même plus besoin de se concentrer pour repérer chacune des images subliminales qui avaient été insérées dedans au montage. D’un air absent, elle dessinait des formes indéfinies du bout de deux doigts sur le ventre musclé de Lennon, la peau engourdie à force de se frotter au tissu de son t-shirt. Un petit courant d’air parcourut la pièce en entrant par la fenêtre ouverte, et Alaina frissonna, se collant un peu plus contre Lennon, qui avait machinalement rabattu un bras autour de ses épaules pour l’attirer à lui. Elle releva la tête vers lui et lui sourit en constatant qu’il la regardait également.



Alaina s’arracha à ses pensées dès le moment où cette image lui revint à l’esprit. Elle n’avait guère besoin de se remémorer la suite, cela ne lui ferait pas du bien, au contraire. Elle ouvrit le robinet d’eau froide et s’aspergea le visage d’un liquide glacé pour reprendre contenance, avant de sortir, grelottante, de la douche. Elle avait promis à Lennon de passer chez lui d’ici vingt minutes. Elle se demandait pourquoi elle avait fait ça. Il ne méritait pas qu’elle vînt encore à sa rencontre, après ce qu’il avait fait. Pourtant, elle avait besoin de le voir autant que lui avait besoin d’elle, et elle avait cet étrange sentiment que désormais, se passer de sa présence serait déraisonnable.

Elle s’assit, nue, devant la coiffeuse qui trônait dans sa chambre, et sentit une nouvelle fois les larmes lui monter aux yeux en voyant chacun des hématomes qui marbraient sa peau. Elle s’empara d’un tube de fond de teint et commença méthodiquement à en appliquer sur chacune de ses marques et sur son visage blafard, s’exhorta au calme, acheva de se préparer, et se rendit chez Lennon, ayant pris soin d’abord de laisser ses cheveux flamboyants tomber de sorte à ce qu’ils cachent son cou. Lorsqu’elle sonna à sa porte, elle eut envie de partir en courant. Mais lorsqu’il ouvrit, elle ne put s’empêcher de lui sourire. Elle se raidit lorsqu’il déposa un baiser au coin de ses lèvres vermeilles, et se dégagea doucement, veillant toutefois à rester calme et souriante. « On fait aller. » Étrangement, quand elle était avec lui, elle changeait du tout au tout. Où était la joie de vivre qui l’avait caractérisée lorsqu’ils s’étaient rencontrés ? Cette spontanéité et cet enthousiasme infantiles, qui la rendaient si craquante et irrésistible à la fois ? Maintenant, elle n’était plus qu’une ombre, et une boule se formait en permanence dans sa gorge lorsqu’elle croisait le regard ténébreux de son ami. Elle frissonna lorsqu’il lui frôla le cou, et détourna le regard, inspirant profondément lorsqu’il s’excusa, afin de ne pas craquer. Au lieu de quoi elle se blottit dans ses bras forts, contre son torse musclé, se serrant contre lui, en murmurant : « N’en parlons pas, Lenn. C’est de l’histoire passée. » La boule dans sa gorge grandit, les larmes se faisaient nombreuses derrière le barrage qui les bloquait encore, mais elle parvint à sourire et à paraître parfaitement sereine lorsqu’elle recula et croisa à nouveau le regard de Lennon. « Tu m’as manqué. » Et aussi étonnant que cela puisse paraître, c’était entièrement vrai.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina Empty
MessageSujet: Re: I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina EmptyDim 17 Juin - 12:46

I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina Tumblr_lrba2iHkFi1r2lqabo2_500
Rongé par la culpabilité, le jeune homme ne pouvait se libérer de ce poids qui pesait sur ses épaules, et qui, surement, ne pourrait jamais le quitter, tant qu'il ne serait pas guéri. Et la guérison était lointaine, très lointaine, à son grand désarroi. Celle ci le mangeait, le rongeait peu à peu, détruisant sa chair et faisant disparaître son âme. Il aurait aimé ne jamais la rencontrer, car ne pas la rencontrer, aurait signifié qu'elle aurait toujours été en sécurité, ce qui n'était pas le cas en sa présence. Il ne savait pas réellement si c'était par pu égoïsme ou par réel manque qu'il avait toujours besoin que la demoiselle vienne le voir, mais il pensait sincèrement que c'était la deuxième solution qui le poussait à la fréquenter, même si cela la faisait souffrir physiquement, et que cela le rendait toujours plus mal à l'aise dans sa tête. Voir ce qui lui faisait subir, les hématomes, les cicatrices qui se trouvaient sur le corps de la demoiselle le tuait, réellement. Voir cela et se dire qu'il en était le seul responsable, c'était comme si on prenait son coeur dans la main, et qu'on le serrait très fort, avant de le relâcher, puis de recommencer, encore et encore, sans jamais s'arrêter. Cette maladie était la pire chose qui aurait pu lui arriver, en dehors de cela, il avait toujours été contre la violence et avait toujours respecté les femmes, à tel point que de savoir qu'il avait levé la main sur une d'entre elles, lui donnait envie de retourner en prison, dés maintenant. Que la demoiselle porte plainte, qu'il y retourne et y passe sa vie, cela ne faisait rien, car elle serait saine et sauve, et c'était tout ce qui comptait à cet instant. Il en avait marre d'être cette personne, il en avait marre d'avoir à subir cela mais surtout d'avoir à faire subir cela à la belle rousse, damn it. Il ne comprenait pas, il ne comprenait pas pourquoi elle revenait toujours vers lui, malgré les coups, malgré les hématomes, malgré tout ce qui était mal et qui se passait lorsqu'ils se voyaient. Ce n'était pas rationnel, comment une femme pouvait-elle accepter de se faire frapper, même en sachant que celui qui donnait ces coups ne le désirait pas, pas le moins du monde ? Il n'en avait aucune idée, la seule chose qu'il savait pour le moment, c'était qu'il avait bien trop d'affection pour la belle pour la faire souffrir plus longtemps. Il se jura que c'était la dernière fois qu'ils se verraient, car c'était mieux comme ça, au moins pour elle. Il ne pouvait pas être égoïste plus longtemps avec elle. En la voyant, derrière la porte, il lui offrit un baiser, avant de repenser, inlassablement, à la première soirée qu'ils avaient passés ensemble. Il voulait être son ami, la personne qu'elle désirerait voir lorsqu'elle n'allait pas très bien. Et au final, c'était lui qui la faisait se sentir mal, physiquement comme mentalement. Car, lus encore que la souffrance physique qu'il lui avait déjà fait endurer, cela devait faire réfléchir la demoiselle, car, le considérant surement comme un ami, il était difficile pour elle d'imaginer qu'il était comme ça avec elle, même si c'était sa maladie qui le guidait dans ses actes horribles.

flash-back

Invité chez elle, il en était totalement flatté car, d'après ce qu'on lui avait dit, cela n'arrivait pas tous les jours de voir la demoiselle inviter des garçons dans sa chambre, et il se dit qu'il y avait peut-être anguille sous roche, sans en être totalement convaincu pourtant. Elle ne paraissait pas être le genre de filles à coucher à droite, à gauche, bien au contraire. Il s'installa tandis qu'elle mit le film en route, avant de venir, habillée de son sweat au dessus de sa nuisette, poser sa tête sur le torse du natif de Portland. Il n'avait jamais vraiment été un fan de cinéma, mais pour le coup, il désirait réellement faire un effort, il appréciait tout particulièrement Alaina et si cela lui faisait plaisir, il le ferait sans rechigner. Il fut ainsi, à l'instar de sa compagnie du soir, aspiré dans le film et offrit à celui-ci une attention toute particulière, jusqu'à ce que la demoiselle amorce un nouveau rapprochement, sûrement motivé par le courant d'air de la chambre, et il mit entoura les épaules de la demoiselle de son bras, avant de déposer son regard sur le visage de la rousse. Il lui sourit, tendrement, avant de déposer un baiser sur le front de la demoiselle. « Tu es vraiment belle..» Lâcha-t-il sans vraiment réfléchir, mais cela venait du coeur, car elle l'était, réellement. On pouvait réellement imaginer, en voyant les demoiselles qu'ils fréquentaient habituellement -Leïla, Valentina, Sloane ou encore Koda- que son genre était les filles blondes, mais, ils n'étaient pas si centré sur cet aspect, il voyait plutôt ce qu'il y avait derrière. Une fille réellement bête ne l'intéressait pas. Cela allait bien, donc, car mademoiselle Selwyn était loin de l'être.


L'invitant à rentrer dans son appartement, il se rendit compte à quel point il était malheureux de lui faire vivre tout ça mais aussi à quel point il serait malheureux de ne plus pouvoir la fréquenter. Il semblerait que, quoi qu'il fasse, jamais il ne serait heureux, pas tant qu'il serait atteint de cette maladie qui le rendait si horrible, si violent. Le faisant devenir quelqu'un de si différent à sa personne. Il était gentil, presque niais et si respectueux envers les femmes. Et lors de ses crises, il était horrible, violent et ne regardait même pas sur qui il cognait. Et à son plus grand désarroi, ce fut beaucoup trop de fois sur Alaina, qui ne méritait pas tout cela, bien au contraire. Elle était une personne extraordinaire, une personne comme il n'en existait pas deux, une personne qu'il avait la chance d'avoir rencontré, d'être devenu son ami et maintenant, il brisait tout cela, il allait devoir briser cette amitié, car elle ne pouvait plus souffrir de sa présence, il n'avait pas le droit d'être aussi égoïste, il fallait absolument que tout cela cesse. Il aurait du se douter, avant de lui demander, qu'elle n'allait pas au mieux, pas avec ce qu'il s'était passé lors de leurs dernières rencontres, elle était forcément terrifiée de lui rendre visite à nouveau. Et pourtant, elle était venue, il ne savait pas pourquoi, mais il aurait aimé que jamais leurs regards ne se soient rencontrés, il aurait pu éviter cette honte, supplémentaire, qui le rongeait petit à petit. Il avait l'impression d'avoir tué sa joie de vivre, son sourire, tout ce qui faisait d'elle une personne exceptionnelle, il lui avait volé, pour son plus grand malheur. Il avait encore plus honte que le jour où, sous le regard déconfit de sa mère, il avait écope d'une peine ferme de prison, il aurait du y rester, rien de tout ça ne serait arrivé. Elle n'osait même plus le regarder dans les yeux, alors qu'il s'excusait, et il comprenait évidemment sa réaction, elle avait tout à fait raison, finalement. Il laissa, lentement, un baiser dans le cou de la demoiselle avant qu'elle ne vienne se blottir contre lui, rejoignant ses bras, qui se voulaient être un havre de paix, et non plus un lieu de souffrance. Il voulait la rendre heureuse, et si cela passait par la fin de leur amitié, il devrait faire ce choix, à contre-coeur, pour lui permettre de continuer sa vie, sans souffrir, par sa faute en tout cas. Il la serra fort, elle pouvait sans doute sentir et entendre à quel point son coeur battait fort, pour une amitié qui lui offrait un si grand bonheur mais aussi car ce serait leur dernière soirée, ensemble. De l'histoire passée, c'était le terme exact, c'est ce qu'elle devrait se dire en quittant cet appartement. Que Lennon était de l'histoire passée. Il le voulait, sans le vouloir réellement. Tout se mélangeait dans sa tête, mais il devait faire un choix radical, pour le bien être de la belle. Son coeur s'emballa lorsqu'elle le regarda dans les yeux, et lui dit qu'il lui avait manqué. Elle ne devait pas faire ça, pas remettre en cause le choix qu'il avait fait, avec pour but, de sauver la joie de vivre de la rousse. « Tu m'as manqué aussi, énormément, j'ai pas cessé de penser à toi.» Il avait pensé à elle, mais peut-être pas pour les bonnes raisons, malheureusement. Il vint déposer un baiser sur la joue droite de la demoiselle, avant de l'inviter à s'asseoir. « Tu veux quelque chose à boire, beauté ?» Dit-il, un sourire gêné aux lèvres. Il retourna rapidement vers la salle de bain, prenant un cachet pour empêcher les crises, ainsi qu'un calmant. S'asseyant, ensuite, à ses côtés, il la regarda, avec la plus grande tendresse du monde, mélangée à une tristesse qu'il ne pouvait dissimuler. « Tu sais, j’ai fait des choses dont je suis pas fier, dont j’ai vraiment honte, mais avoir levé la main sur toi, c’est-ce qui me tue le plus, à l’intérieur. J’ai même essayé de me casser la main, j’ai besoin de me punir moi-même, au fond, j’espère que ca calmera mes crises. Mais, tu sais, quand je vois ce que j’ai pu te faire, j’ai envie de mourir. Je mériterais rien de mieux. Et quand je vois ça, je pense qu’ils auraient du me garder, en prison…» Il parlait avec son coeur, et voulait offrir à la demoiselle tout son désarroi, toute sa tristesse et tout ce qu'il détestait en lui. Il ne se souvenait même pas si il avait parlé à la demoiselle de son passage en prison, maintenant, c'était chose faite de toute façon. Il avait besoin de partager avec elle son mal-être, il ne savait pas si elle pourrait le comprendre, mais l'espérait. Après tout, elle était spéciale. Très spéciale.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina Empty
MessageSujet: Re: I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina EmptyVen 31 Aoû - 14:42


I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina Tumblr_m576w5VCiJ1rsz0rco3_500
I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other

LENNON & ALAINA ❦ There's something that keeps bringing me back to you. I couldn't explain what, I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina Tumblr_lreoky4zni1qa2szuo1_500 or why, I wish it didn't exist. I know that every time I'll be near you things aren't going to end well. However, there's no way I would want to change things. Because as soon as we're together, the world could fall apart but I won't move, I won't leave. Ever. • “To love is to destroy, and to be loved is to be the one destroyed.”

Good Times Gonna Come by Aqualung



Etre auprès de Lennon était une torture, il n’y avait pas d’autre mot pour décrire cette situation. Alaina redoutait le moment où Lennon finirait, une fois de plus, par péter les plombs et entrer dans une colère noire aux dépens de la jolie rousse. Elle n’était pas sûre que cela arriverait encore aujourd’hui, mais elle n’osait pas espérer que tout se passerait impeccablement, comme c’était censé être le cas entre deux amis. A chaque seconde passée auprès de Lenny, elle sentait le risque que tout bascule, la crainte de le voir devenir quelqu’un d’autre, cette personne sombre et dangereuse qui était tout l’opposé de son ami. Et pourtant, dès l’instant où elle se blottit dans ses bras musclés, elle se sentit bien. Elle avait l’impression d’être chez elle. D’avoir trouvé son foyer non pas dans un endroit, mais auprès de cette personne. Mais pourquoi fallait-il donc que cette personne fût justement celle qui était également la cause de tous ses tourments depuis qu’elle avait fait sa rencontre ? Alaina ne savait plus quoi penser. Elle savait qu’elle était idiote de continuer à se voiler la face en prétendant que tout allait bien, et que même s’il y avait un problème aujourd’hui, cela finirait forcément par s’arranger tôt ou tard. Alaina savait que cette pensée relevait d’un optimiste proche de la sottise. Mais elle ne parvenait pas à s’en défaire, elle ne parvenait pas à se convaincre d’abandonner. Et même si ce raisonnement semblait relever davantage de l’amour que de l’amitié, elle ne le percevait pas ainsi. Elle ne savait exactement comment qualifier ce qu’ils partageaient, mais ne considérait pas cela comme de l’amour. Pourtant, c’était bien trop intense, bien trop bouleversant et cela avait pris bien trop d’importance pour être quelque chose d’anodin. Alors, comme toujours dans ce genre de situation, Alaina préférait se boucher les oreilles et se cacher les yeux, en attendant que ça passe et qu’elle se change les idées. Mais rien de plus compliqué, lorsqu’elle devait, jour après jour, faire face à son reflet presque défiguré par les marques des traitements que lui avait fait subir Lennon. Alaina, cette fille habituellement dotée d’une volonté de faire et d’une détermination que rien ne pouvait faire flancher, était désormais semblable à un petit oisillon qui, plutôt que de voler dans la meilleure direction, se laissait porter par le vent en espérant ne pas atterrir dans un endroit qui lui serait néfaste. Pourtant, là, elle ne cessait d’atterrir précisément dans un coin qui ne lui promettait rien de bon. Pourtant, elle ne changerait pour rien au monde d’endroit, maintenant qu’elle était blottie dans les bras de Lennon. Etait-il possible de se sentir à la fois aussi effrayée et rassurée auprès de la même personne ? Elle avait l’impression de devenir folle. Pourtant, maintenant qu’elle était avec lui, elle n’avait pas l’impression d’agir de manière absurde ; tout semblait si naturel. Et même si son cœur battait la chamade à l’idée que la situation dérape une nouvelle fois, Alaina pouvait sans mentir dire qu’elle se sentait bien. Le malaise qu’elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver commençait à s’amenuiser au fur et à mesure qu’elle écoutait la voix douce, la respiration et les battements réguliers du cœur de Lennon, et bientôt, elle put l’ignorer au profit de cette sensation bien plus agréable qui commençait à l’emplir – celle qui lui disait qu’elle était enfin chez elle.

Mais une fois de plus, lorsqu’il prit la parole, lui déclarant qu’il n’avait cessé de penser à elle, le malaise reprit de plus belle au creux du ventre d’Alaina, et automatiquement, elle recula de quelques centimètres, confuse. Que voulait-il dire, au juste ? Devait-elle comprendre quelque chose par là, ou sa phrase était-elle anodine ? Elle n’arrivait pas à y croire, même si elle ne savait pas si elle avait raison ou non de voir des sens cachés à chacune des phrases de son ami. Elle se contenta d’esquisser un nouveau sourire, et battit des cils avant de baisser les yeux. Elle finit par reposer à nouveau la tête sur le torse de Lennon, enserrant sa taille de ses bras frêles, mais rompit à nouveau leur étreinte en sentant que le jeune homme l’invitait à entrer. Elle fit comme il lui demanda et s’installa sur le confortable canapé, les bras croisés dans une vaine tentative de masquer son corps abîmé. « Non merci », répondit-elle avec un sourire qu’elle s’efforçait de rendre joyeux, « Je me servirai si j’ai soif, t’en fais pas. » Mais cela n’empêcha pas Lenny de partir malgré tout, alors que c’était ce qu’elle avait espéré éviter en lui disant qu’elle n’avait pas soif, pensant qu’il resterait avec elle. Elle s’enfonça dans le canapé, et dans ses pensées noires, par la même occasion. Scrutant les alentours du regard, elle ressentit une impression désagréable à l’évocation de tous les souvenirs négatifs qu’elle avait vécus dans ce même appartement. Et malgré tout, elle conservait dans son esprit l’impression que dans l’ensemble, cette relation était des plus positives. Malgré tout ce que Lennon lui avait fait endurer, elle ne pouvait s’empêcher de l’adorer et n’imaginait pas un seul instant le délaisser. Dans quel pétrin s’était-elle encore fourrée ? Elle soupira, ferma les yeux.



flash-back


Le temps semblait s’écouler au ralenti, et Alaina fut momentanément happée par le regard noisette de Lennon, ne prêtant attention à rien d’autre aux alentours. Elle se sentait dans un de ces films à l’eau de rose où l’héroïne perd toute notion extérieure dès lors qu’elle croisait le regard de son prince charmant. Sauf qu’elle n’était en rien une héroïne, que cette scène n’avait rien à faire dans un film à l’eau de rose et que Lennon était encore moins son prince charmant. Juste un ami, comme il l’avait toujours été. Alaina tenta de se ressaisir, mais ce fut le moment précis que le jeune homme choisit pour lui souffler qu’elle était belle. Une étrange sensation s’empara d’Alaina, qui ne savait pas comment réagir, ni comment prendre ce compliment. Ce n’était quand même pas le genre de phrases que vous disaient vos amis, si ? Et encore moins sur ce ton, à peine plus qu’un murmure… Elle ferma les yeux, ne put s’empêcher de sourire. On lui disait souvent qu’elle était belle. Sans être particulièrement confiante par rapport à son physique, elle en avait conclu qu’il devait y avoir au moins un fond de vérité dans ce compliment. Objectivement, elle était jolie, même si elle n’était pas à l’image qu’on se faisait de la beauté standard. Elle avait l’habitude de ce compliment, oui. Jamais elle n’y avait prêté attention outre mesure, se contentant généralement de gratifier son interlocuteur d’un sourire pour le remercier. Jamais cette phrase ne lui avait fait l’effet qu’elle ressentait maintenant qu’elle sortait de la bouche de Lennon. Une nouvelle fois, elle sourit, comme toujours. Mais ce n’était pas le même sourire. Elle se sentait réellement touchée par cette simple phrase, avait l’impression d’être la plus belle femme du monde. Elle baissa les yeux, mais sentit aussitôt qu’il cherchait son regard, alors elle riva à nouveau ses prunelles dans les siennes. L’espace d’un instant, encore, le temps et tout ce qu’il y avait autour d’eux disparut. Alaina tenta de revenir à la réalité, à la raison, elle tenta d’effacer toute cette ambiguïté qui était inexorablement en train de se former, mais n’y parvint pas. Au lieu de quoi elle se contentait de sourire, et de regarder Lennon. Il était bien trop près d’elle. Leurs visages se touchaient presque. Elle devait reculer. Mais elle n’y arrivait pas.



Alaina dut s’exhorter au calme pour ne pas laisser les larmes l’envahir une nouvelle fois. Elle ne voulait pas craquer. Pas ici. Pas devant lui. Elle savait que ça le rendrait malade, malade de culpabilité, fou de douleur, et qui sait comment il pourrait réagir. Elle ne voulait pas le contrarier, elle voulait qu’il pense que tout allait bien. Après tout, n’était-ce pas le cas ? Ils étaient amis, et rien ne pouvait entacher leur relation. Elle n’en revenait pas, qu’elle soit capable de penser une chose pareille, même l’espace d’une seconde. Etait-elle réellement stupide à ce point-là ?

Elle fut tirée de ses pensées par le retour de Lennon, qui s’installa à ses côtés. Elle sourit, rassurée. Elle eut envie de murmurer un « enfin », mais se tut, profitant au lieu de cela de la présence de son ami. Sitôt qu’il était revenu, toutes ses pensées noires s’étaient évanouies, et seul lui comptait, seule sa présence comptait. Comment pouvait-elle penser qu’il lui ferait du mal ? Il tenait tant à elle. Elle pouvait le voir dans son regard, dans ce regard triste mais toujours tendre. Elle se lova contre lui, se sentit immédiatement en sécurité. Sa main chercha celle de Lenny, s’en empara, et elle ferma les yeux, humant le parfum de son ami. Elle se sentit sereine. C’était sans doute pour cela qu’elle n’était jamais parvenue à partir. Elle se sentait trop bien avec lui, malgré elle. Elle oubliait tout, toute la douleur, qu’elle fût liée à lui ou non, dès qu’elle était à ses côtés. Pouvait-on réellement la blâmer de rechercher sa compagnie malgré tout ce qu’il lui faisait endurer ? Non, elle était persuadée que non. Elle n’avait pas tort. Ou du moins, rien de ceci n’était de sa faute.

Mais tout s’évanouit, toute cette perfection, cette bulle de sérénité, ce monde de paix, lorsqu’il prit la parole, se dégageant légèrement d’elle pour la regarder dans les yeux. Au fur et à mesure qu’il parlait, le visage de Lanie se décomposa, ses yeux s’écarquillèrent, son pouls accéléra, sa respiration se fit heurtée, son visage devint encore plus livide, sa bouche s’agita en des protestations muettes. Dès qu’il eut fini de parler, elle se jeta à son cou. Elle se serra de toutes ses forces contre lui. Sa voix était étranglée par les larmes qui lui montaient aux yeux, sans qu’elle parvînt à les retenir, cette fois-ci. « Ne dis pas ça, Lenn. Ne dis plus jamais ça, tu m’entends ? J’ai confiance en toi. On viendra à bout de tous ces problèmes, d’accord ? On y arrivera ensemble, je te le promets… Mais ne fais pas de bêtises. Je ne veux pas te perdre. » Pourquoi était-elle obligée de s’accrocher à ce point à lui ? Il lui offrait enfin l’opportunité de se dégager de cette relation malsaine. Mais elle n’en avait pas la force. Elle n’en avait pas l’envie.


Revenir en haut Aller en bas
Swan Cartwright-Hansen
there's no place like berkeley
Swan Cartwright-Hansen
prénom, pseudo : brittany
date d'inscription : 16/04/2008
nombre de messages : 58111
disponibilité rp : open - alicia, nael (flashforward)
avatar : emilia clarke

I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina Empty
MessageSujet: Re: I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina EmptyMar 11 Sep - 18:46

:out:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina Empty
MessageSujet: Re: I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina Empty

Revenir en haut Aller en bas

I wish you always could be safe, but that would mean we should forget each other ʚ alaina

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Forget me...Forget us (Kenzo)
» safe and sound - jayson
» you and i'll be safe and sound ;; jack&ethan
» ❝ someone holds me safe and warm ❞;; eison
» dylan ✽ friendship is a safe kind of high.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-