Les amis c'est comme les étoiles nous ne pouvons pas toujours les voir mais nous savons pourtant qu'ils sont là...★♥

Un rayon de soleil pénétrait dans la chambre universitaire des Alphas et doucement j'ouvrais les yeux. Foutu volait qui ne se fermait qu'à moitié,dormir jusqu'à midi n'était pas donc permit pour les Alphas ? Je grommelais avant de prendre de la main droite mon téléphone. Aucun message, aucun appel. Pour une nuit de vendredi, tout cela me semblait bien calme pour une fois. J'hésitais à sortir de mes draps, la chaleur humaine que j'avais dégagé pendant a nuit avait réchauffé la place ou mon corps était paisiblement installé et tenter de me rendormir ne me semblait pas être une si mauvaise idée. Courage Sloan, pensais-je. Je restais encore quelques minutes à somnoler, avant de saisir mon courage à deux mains et à enfin poser les pieds sur le sol froid. Je passais rapidement une main dans mes cheveux, remarquant alors qu'ils étaient tout simplement décoiffé comme jamais. Le café matinal, le remède au plus difficile des réveils pour certain sauf pour moi. Le café c'était moche, mauvais et en plus ça puait. Alors que tous les Alphas présents dans la cuisine buvaient leur ignoble café matinal, je me préparais mon cappuccino habituel. Enfin prêt, je saisissais un croissant au beurre posé dans un panier brun où plusieurs viennoiseries n'attendaient qu'à être mangées. Je me dirigeais ensuite en trainant mes pieds nus sur le sol de la cuisine, avant d'arriver à la chaise libre la plus proche possible. Tout semblait être bien pour l'instant, mais malheureusement, je venais de parler encore trop vite. Je voyais entrer dans la pièce une Alpha qui rien qu'à sa façon de marcher, je remarquais qu'elle allait me gonfler très rapidement. Elle se positionna à ma gauche et entama les salutations avant de commence un long discours que je ne suivais guère. Elle était peut-être jolie, mais si elle ne voulait pas coucher avec moi alors je ne voyais pas tellement l'intérêt à ce qu'elle entame un monologue sur sa triste vie. Je lui lançais un regard agacé avant de lui répondre simplement. « Tu peux fermer ta gueule ? Merci bien. » Mon regard était posé sur la demoiselle qui depuis quelques minutes c'était transformée en un véritable moulin à paroles. On était assis dans la cuisine commune du bâtiment Alpha, là ou la plupart des étudiants les plus intelligents du campus vivaient. Je reprenais une bouchée de mon croissant au beurre, fixant la fumée mon cappuccino mousseux qui s'évaporait avec le temps. La jolie brune -ou le moulin à parole si vous préférez- restait bouche bée face à ma réponse après les diverses choses qu'elle venait de me dire. Bah oui, elle était chiante et les filles chiantes au réveil quoi qu'elles disent je m'en foutais royalement. En trois secondes, j'avalais d'une seule gorgée mon cappuccino avant de me lever de la chaise en bois. J'étais chez moi, les Alphas étaient ma famille. Je n'avais pas de famille après tout, mon père n'était qu'un salaud sans cœur, ma soeur vivait à des kilomètres de San Fransisco et ma mère quant à elle, était morte. Je ne vous l'apprend sûrement pas, j'avais assisté à sa mort suite à un accident de voiture il y a plus de dix ans. Je remontais dans ma chambre, grimpant les marches des escaliers deux par deux. Une fois dans "mon chez moi", je m'installais sur mon lit avant de saisir une photo qui trainait sur la table de nuit. Sur celle-ci on me découvrait en caleçon, une bierre à la main en compagnie de mon très cher Cameron lui aussi habillé très légèrement. Cameron et moi, on se connaissait depuis tellement longtemps que vous raconter notre rencontre était presque impossible. A vrai dire, je ne m'en souvenais plus mais je sais avec certitude qu'on se connait depuis une belle paire d'année. Je saisissais alors mon téléphone dans ma main, décidé à le voir aujourd'hui. « Bouge ton cul, enfiles un jean et un de tes vieux t-shirt parce que t'as un rendez-vous avez moi dans une heure au starbucks. Si t'es pas à l'heure je te tire pas la peau des fesses, compris ? A plus tard bro. » Le message était envoyé, je recevais quelques secondes plus tard l'accusé de réception. Je savais que Cam n'était pas bien en ce moment, il avait quitté les Alphas après la mort de sa petite-amie pour rejoindre la confrérie des Gammas. Même si en ce moment tout n'était pas rose pour lui, je voulais qu'il sache que j'étais là pour lui. Ça sert à ça les amis, il me semble. J'enfilais alors rapidement une paire de basket, un jean et un t-shirt noir. D'une démarche décontractée je me dirigeais vers ma bmw, prêt à partir vers le point de rendez-vous donné à Cameron. Un quart d'heure plus tard et me voilà installé sur la terrasse du café le plus réputé de la ville. Je venais souvent ici, c'était en quelque sorte mon point de repère. Boire un cappuccino après une dure journée c'était toujours agréable, et puis les serveuses était plutôt canon alors pourquoi ne pas en profité ? Je déposais mon téléphone sur la table, puis une serveuse arriva prendre ma commande. « Non merci, j'attends un ami. » Elle acquiesça d'un simple geste de la tête puis s'en alla vers les autres clients, tous impatients de passer à leur tour une commande. [/size]

→ CAM&SLOAN Parfois les gens sont horribles avec les gens qu'ils aiment le plus au monde, ils sont mauvais. Vous traversiez tous les deux une période très difficile et chacun s'est défoulé sur l'autre, c'est pas juste mais ça arrive à tout le monde, c'est humain, ça ne fait pas de vous un monstre pour autant, ça fait de vous... Un homme qui a fait une erreur.

Mon portable vibra pour m’annoncer l’arrivée d’un nouveau message. Encore profondément ancré dans les ténèbres du sommeil, je mis quelques instants à réagir et à ouvrir les yeux. La lumière du jour vint violer mes pupilles encore embués de sommeil et un profond soupir se dégagea de mes poumons. Bordel qui pouvait bien m’emmerder de si bonne heure un matin ? La soirée de la veille ne m’avait pas donné beaucoup de répit et ce message venait de d’achever une nuit déjà bien trop courte. Je peinais à saisir l’objet convoité qui trônait fièrement sur ma table de chevet, figurant bien plus loin que ce que mes bras pouvaient atteindre. Nouveau soupir avant de prendre une inspiration et un minimum d’élan pour tenter de rouler jusqu’à cet objet de malheur. Encore une fois, mon évaluation de la distance à parcourir fut un échec. Je ne me pensais pas aussi prêt du bord du lit et sans que j’eu le temps de me rattraper, complètement handicapé et ensauciné dans ma couette, je m’écroulais à terre telle une vieille loque complètement handicapé de tous ses membres. « Putain fais chier ». Ce message envoyé si tôt avait déjà eu le don de me chauffer doucement les nerfs, mais cette stupide chute acheva de me foutre de mauvaise humeur pour toute la journée. Je pestais en tentant de me débarrasser de cette couverture qui m’emmerdait pour pourvoir me relever. Assis sur le sol, entre mon lit et ma table de chevet, je relevais la tête en commençant à me relever quand BIIIM ma tête cogna de plein fouet le rebord de cette foutue table de chevet. « PUTAIN MAIS MERDE ! ». La douleur se fit vive et je portais immédiatement ma main à mon front. « C’est quoi ces tables de merde aussi bordel ». Un Cameron de bonne humeur dans toute sa splendeur. Tout cela pour lire un putain de sms qui allait sans doute être un message de son opérateur. Great. Je jurais de fracasser mon cellulaire contre le mur se situant en face de moi si il s’agissait bien effectivement d’un sms d’information. Allez gentil portable, prie pour ne pas mourir. Une fois redressé, je m’asseyais sur le bord de mon lit après m’être emparé de l’objet maudit et je lus le message provenant de Sloan, un de mes meilleurs amis, tout en gardant une main sur la plaie qui s’était formé sur mon front. J’allais être beau tiens. Au moins, j’allais commencer à être habillé pour halloween, je ne perdais pas tout. Haha. Venir le rejoindre, il était sérieux lui ? Avec la gueule de bois et le mal de crâne que je me payais ? Hors de question. J’étais prêt à me recoucher quand un élan de culpabilité me prit. Si je n’allais pas au rendez-vous, Sloan allait m’en vouloir pour une éternité. Et moi qui me plaignais que mes anciens potes me laissaient tous tomber comme une grosse merde depuis que j’avais intégré la confrérie des gammas, ne pas aller voir Sloan était comme avoué que je possédais la pire mauvaise foi de tous le campus. En y réfléchissant, peut-être étais-je moi qui délaissé tout le monde, en leur tournant le dos et en rejetant sans rancunes les mains qu’ils me tendaient. Enfin des mains, tendues, je n’en avais pas rencontré des masses. A part Jack, Andreas et Sloan aujourd’hui. Et Constance, à sa manière. Je me levais, saisissant la motivation qui m’habitait à ce moment-là avant que cette dernière ne prenne la poudre d’escampette. J’attendis quelques secondes que la terre arrête de tourner sous mes pieds avant de me rendre dans ma salle de bain. Une bonne douche achèverait de me réveiller et d’effacer les dernières traces d’alcool présent que ma peau. Une forte envie de me camer me prit, histoire de me détendre de ce réveil de merde, mais une nouvelle fois je me retins, par respect pour Sloan qui n’apprécierait sans doute pas de me voir arriver complètement déchiré en plus d’être d’une humeur massacrante. Le Cameron enjoué et dynamique d’il y a quelques mois avait bien changé depuis. La mort de Rowan ne m’avait pas été bénéfique, loin de là. Trainant comme un zombie jour et nuit, je ne distinguais plus le jour de la nuit et le bonheur du malheur. Tout était fade, triste, morne. Rien ne me donnait envie de refaire surface. Ni personne, ou presque. Le visage de Jack s’imposa à moi quelques secondes avant que je le chasse d’un mouvement de tête rotatif. Ce n’était pas le moment de penser à elle ni de penser une seule seconde qu’un absurde attachement pourrait faire surface.

Quinze minutes plus tard, je ressortis de la cabine de douche, une serviette autour de la taille. Ma gueule me fit peur quand le miroir me renvoya mon reflet. Des cernes tombant jusqu’aux genoux, mon horrible bosse toute bleuté sur mon front, mon rasage qui datait de jérusalem, pouah je me voyais tel l’être pitoyable que je trainais depuis quelques mois. Le rasage ne demeura pas une option ce matin. Une fois à peu près rasé, à peu près parfumé, je me retournai dans ma chambre enfiler le premier jean, le premier tee-shirt et le premier sweat qui rencontrèrent mon chemin. Ma casquette abaissée pour tenter de camoufler au mieux ma blessure de guerre du matin et les lunettes de soleil sur le nez, je sortis en trombe de la maison de confrérie des gammas. Perché sur mon skate, l’air frais s’engouffrant sur mon visage me donnait la sensation d’une soudaine liberté retrouvée. Je virevoltais entre les gens qui tantôt râlaient, tantôt s’écartaient, tantôt me souriaient. Moi, je m’en foutais un peu à vrai dire, j’avançais jusqu’à ma destination, point. Comme tout Cameron qui se respecte, j’arrivais au starbucks avec une moins trente minutes de retard. Mais c’était ça de me réveiller tôt. Enfin réveiller tôt ou non, la ponctualité, je ne connaissais pas. Ce qui en avait toujours fait criser plus d’un. Mais au pire mon gars, tu ne me donnes pas de rendez-vous si t’es pas content. Je descendis de mon skate et poussai la porte du starbucks, l’objet sous le bras et cherchant du regard Sloan. Je décelai sa silhouette assez vite et fonçai dans sa direction. « Ouais ouais je suis en retard, je sais, c’est bon je me suis déjà fait la morale tout seul ». Aujourd’hui, je n’étais vraiment pas à prendre avec des pincettes et malheureusement pour Sloan, il allait sûrement en prendre pour son grade à la première malheureuse parole. Ami ou ami. « Et par contre, si tu pouvais ne pas parler trop fort, j’ai un mal de tête à m’en fracasser le crâne contre le mur, tu seras bien mignon merci ». J’enlevai mes lunettes de soleil, par respect pour Sloan dans un premier temps et surtout parce que j’avais toujours été le premier a critiqué ces pseudos stars qui gardaient leur lunette de soleil sur le nez à tout bout de champs et dans n’importe quel endroit, même qu’il fasse nuit complet. « Bon alors tu voulais me voir pour quoi ? ». Tout en finesse. J’aurai très pu ajouter « parce que j’ai d’autres chats à fouetter », ça en serait revenu au même.