L'avenir, quelque chose d'inimaginable. Personne ne peut jamais savoir ce qui va nous tomber dessus. Je n'aurais jamais imaginé que ce que j'étais actuellement en train de vivre aurait pu un jour m'arriver. La moindre personne qui m'aurait un jour dit que je serais en couple avec Charles-Edouard se serait fait incendier. Lui et moi, c'était du domaine de l'impossible jusqu'à ce que notre relation évolue d'une manière plus que surprenante. La haine profonde qui nous poussait à nous détester toujours plus s'était au cours d'une soirée transformée en autre chose, en quelque chose qui ressemblait à s'y méprendre à de l'amour. Tout ne s'était pas fait en une journée, mais depuis presque un mois, j'étais en couple avec mon corse. Et aucun nuage noir ne semblait assombrir le quotidien à deux. J'étais heureuse, j'avais retrouvé goût à la vie, j'avais retrouvé confiance en moi même et ça, je ne le devais qu'à lui. Si il n'avait pas été là, à m'empêcher de finir cette bouteille de vodka caramel, je ne pouvais pas imaginer ce qui me serais arriver. Mais aujourd'hui, j'avais arrêté de penser à ce qui aurait pu se passer. Ce qui existait entre nous avait eclipsé le reste.

Pourtant, aucun de nous deux n'avait un caractère facile à vivre mais cela ne semblait en rien nous déranger. J'avais appris à connaitre ses défauts, et lui les miens mais encore plus, en un mois, il était entré dans ma vie et je ne le voyais plus ne pas en faire partie. Les premières semaines avaient été des semaines de bonheur total, je passais la plupart de mon temps avec lui, c'était le gros avantage d'être encore en vacances et sur le campus, les cours n'avaient pas encore repris et cela nous permettait de nous voir encore plus. Mais depuis près de dix jours, l'université avait redémarré et avec elle, le flot d'étudiants, de bruits de couloirs et de boulot qui ne nous simplifiaient pas les choses pour profiter l'un de l'autre. Ca nous changeait des semaines précédentes mais les heures que l'on passaient ensemble n'en étaient que plus belles encore.

Malgré tout, qui disait rentrée, disait aussi vieux démons. J'avais encore du mal à me promener sans appréhension de tomber sur Alban dans l'enceinte du campus. J'avais la chance de pouvoir compter sur du monde qui ne portait pas de jugement par rapport à ce qui s'était passé mais je n'avais pas encore retrouvé une sérénité à toute épreuve sur le campus. Et ça Charly le savait. Il avait déjà fait preuve de patience avec moi, quand j'étais quasiment certaine de voir Alban, que je préférais rester dans à l'appartement que je partageais avec Jessie plutôt que de sortir, et qu'il se débrouillait pour venir me voir, me calmer et me pousser à l'oublier, à arrêter d'y penser, de croire seulement en l'avenir... Il était là quand j'avais besoin de lui, sans que j'ai besoin de demander quoi que ce soit. Et lorsque je lui avais un jour demandé pourquoi il lâchait tout pour venir me voir si je l'appelais, pourquoi il était là pour moi alors que je n'avais rien demandé, il m'avait seulement répondu que c'était normal.

Aujourd'hui était un jour comme ça. On était samedi, pas de cours. J'avais comme souvent passé la nuit chez lui et je m'étais réveillée dans ses bras, main dans la main avec lui. J'aurais très probablement dû rentrer bosser mais la proposition que Charles-Edouard me fit était beaucoup plus alléchante que mes bouquins ! Petit-dèj' en amoureux et après, journée en ville, à la plage à se balader à deux. Aux alentours de midi, aucun de nous deux n'était prêt à partir. On venait de finir de manger mais niveau habillage, c'était pas encore ça ! J'avais enfilé un de ses tee-shirts et un short qui me servait de pyjama habituellement alors que Charly était en caleçon et en tee shirt. Une heure plus tard, on était tous les deux douchés, prêts à partir. Mon homme n'avait toujours pas de voiture sur le continent américain, à chaque fois qu'on sortait, on utilisait soit la mienne, soit un chauffeur. Cet après midi, ça serait ma voiture qui nous conduirait à destination. Je n'eus même pas le temps d'entamer un mouvement pour attraper mes clefs qui trainaient dans l'entrée de la maison que Charles-Edouard les avait déjà récupérées. Le quartier de Sunset n'était pas très très éloignés de chez lui mais il nous fallut quand même bien une vingtaine de minutes pour arriver. J'étais appuyée contre la vitre passager, mes yeux commençaient lentement à se fermer. Les trajets en voiture avaient toujours cet effet là sur moi, surtout après une nuit sans beaucoup de sommeil... C'est la voix du corse et sa main sur ma cuisse qui me tirèrent de mon demi-sommeil en me disant qu'on était arrivé. Je descendis de la voiture et le rejoignis de l'autre côté. Je passais mon bras autour de sa taille tandis que lui m'entourait les épaules du sien.

« Ais-je le droit de savoir où tu m'emmènes ? »

L’amour est une chose que je ne comprends pas et que je ne comprendrais sans doute jamais ; du moins quand je l’affrontais seul. Depuis que nous étions ensemble je pensais y croire, les moments que nous partagions elle & moi était magiques, je n’hésitais pas à utiliser ce mot que je ne jugeais pas digne de ma personne mais j’avais changé semble t-il, je regardais certes les autres filles mais une seule avait mon cœur et ce n’était pas ma faute si j’étais un tombeur, mais j’étais amoureux semble t-il ; aurais-je le courage de me l’avouer en face ou étais-ce déjà fait ? Je ne pouvais encore le dire ; mais je savais que ce qui nous liaient étaient bel & bien présent et surtout très fort. Jamais je ne m’étais mis en couple avec sérieux, jamais de ma vie et c’était en venant à Berkeley et en y passant la moitié d’une année qu’enfin je faisais une chose que je n’avais jamais désirer. Je ne disais mots, nous étions chez moi et nous étions nous deux, elle contre moi, je la gardais serrer à mon corps sous les couettes. Nous nous réveillons plus tard, elle une chemise à moi et surement sa petite culotte ou pas, moi seulement muni de mon boxer. Je la regardais, je craquais, mais je ne disais mot. Nous allions passer la journée ensemble après que nous ayons passé la nuit à deux, aussi torride que notre première fois ensemble, voir plus, je l’aimais, je le pensais, mais je ne l’avouerais jamais, c’était trop dur. Je profitais de chaque journée avec elle, je ne me pensais pas capable d’aimer les gens plus que de l’amitié, ça dépassait mon raisonnement, mes envies réels. Nous prenions le petit-déjeuner en amoureux puis nous allâmes prendre une douche à deux par la suite ce fit l’écroulage, elle sur moi, on ne voulait pas se quitter ; Kirsten n’était pas là et nous en profitions. Nous faisions l’amour une nouvelle fois et cela nous donna faim, nous étions une nouvelle fois pas habillés et nous reprîmes une douche avant de manger quelque peu. De quoi avoir des forces et se tenir bien durant l’après-midi que je lui réservais. Je n’en avais pas encore la moindre idée mais je ferais au feeling, à l’instinct et si ça lui plaisait tant mieux, si ça ne lui plaisait pas, je pouvais toujours lui faire des bisou dans le cou en guise de torture de patience, certes ça nous allumer tous deux mais au moins ça marchait et j’arrivais toujours à me contenir. Nous prîmes sa voiture et elle somnolait dedans je le savais, je la regardais. Elle était belle et je me disais chanceux de l’avoir ; j’étais amoureux. C’était indéniable et cela me faisait peur, je ne pouvais le comprendre je ne pouvais le contrôler et je n’aimais pas perdre le contrôle sur ma personne. Elle était si magnifique que je voudrais rester avec elle jusqu’au restant de mes jours, mais je ne pouvais pas c’était instinctif chez moi, je devais faire un choix mais pour l’instant j’aimais trop être avec elle, je ne pourrais m’en passer. Doucement je glissais ma main sur sa cuisse attisant l’envie mais juste pour la réveiller alors que je garais sa voiture en même temps, j’avais pris des automatismes avec elle et je les aimais je l’aimais elle aussi mais ça c’était différent. Elle fit le tour et m’attrapa, je fis de même ; mon regard dans le sien, je m’y perdais. J’aimais trop cette sensation mais au fond de moi je savais que j’avais de plus en plus peur de perdre le contrôle de ma personne. Raisons & Sentiments se faisaient rages en moi, devais-je ? Je ne savais pas. Je souris lorsqu’elle me demandait le lieu d’où je l’emmenais. Je regardais à droite puis à gauche avant de lui donner un baiser, l’embrassant doucement, je l’aimais, c’était indéniable, mais je devrais le garder pour moi pour l’instant. J’étais excité et apeuré en même temps, c’était dur. Je collais son front au mien, qu’est-ce que j’aimais la sentir contre moi, je ne disais mot. Je ne savais pas quoi choisir. Je regardais à gauche puis à droite ; des marchands de glaces et de nourriture, il ne faisait pas vraiment beau mais il ne faisait pas mauvais, et c’était encore mieux, je pris doucement sa main a laquelle j’entremêlais mes doigts avant d’entamer la marcher, marchant vers le marchand de glace, ne la lâchant pas et la laissant sur la curiosité vu que je n’y avais pas répondu de suite. Je demandais une glace à la framboise et une glace au chocolat vanille puis paya et repris la marche.


« Je ne sais pas vraiment, je verrais au feeling mon Amour. On est ici, on marche un peu et après on se baignera.. je sais qu’on a pas prévu les maillots pour mais bon.. on fera avec ? »

C’était un bon programme finalement, mais ce n’était que le début. Alors que je léchais doucement ma glace et ne pouvant m’empêcher de poser mes lèvres dans le cou de ma femme.

Arrivés en ville, j'étais encore légèrement dans les vapes. Je commençais à sentir la fatigue arriver, mais j'étais encore loin de ne pas supporter une journée avec celui que j'aimais. Je me demandais encore parfois comment on en était arrivés là tous les deux. Pas ici, à San Francisco dans ce quartier, mais comment on avait fait pour finir ensemble, en couple. Il y avait des instants où je me demandais ce qui nous avait entrainés l'un vers l'autre, ce qui nous avait enfin décidé à ne plus nous détester, malgré le passé plus que mouvementé qui nous liait. Mais ces instants se faisaient rapidement remplacer par des pensées plus heureuses. Il fallait vraiment que j'arrête de penser au passé pour me concentrer sur le futur et encore plus sur le présent. Je ne savais pas de quoi cet avenir serait fait mais je voulais espérer que le trait que j'essayais de tirer sur un passé à oublier serait définitif. J'espérais que j'avais appris quelque chose des épreuves sentimentales que j'avais traversées. D'un côté, cela m'avait permis de grandir, de mûrir encore un peu plus. C'était grâce à ça que j'avais pris la décision de partir de France pour m'installer aux États-Unis, de quitter ma famille, les amis que j'avais là bas pour tout redémarrer de zéro. Mais les six derniers mois avaient été plus éprouvants que prévus ! Mais aujourd'hui la question n'était pas ou plus là. Je voulais autre chose, je voulais enfin quelque chose, le bonheur et il me semblait que je l'avais trouvé, dans les bras de Charles-Édouard, mon homme.

Il fallait croire que je n'aurais pas le droit à une réponse à ma question ou du moins pas tout de suite, puisqu'à la place d'une réponse, j'avais eu droit à un baiser amoureux. J'étais connue pour ma curiosité, j'avais en permanence besoin de savoir à quoi m'attendre, de savoir ce qui allait déferler sur moi, ce qui allait se passer. Et maintenant, j'avais remarqué que doucement mais sûrement, j'étais soumise à un sevrage ! Dès qu'il le pouvait, le corse que j'aimais me laissais dans le flou, sans m'en dire plus que le strict nécessaire. Et je commençais lentement à m'y habituer, preuve que son idée fonctionnait ! On venait de manger ou plutôt de grignoter avant de partir et on se trouvait dans une rue remplie de glaciers, de cafés et autres. Lorsque Charles-Édouard mêla sa main à la mienne pour m'entrainer à sa suite vers un vendeur de glace. J'avais à peine eu le temps de réaliser ce qui se passait que je me retrouvais déjà avec une glace dans la main. Je posais doucement mes lèvres sur la glace rouge bordeaux pour me rendre compte que c'était de la framboise. Mon parfum préféré. Il me connaissait encore mieux que je ne l'aurais cru, pour se souvenir d'un détail comme ça. J'étais touchée qu'il s'en soit rappelé. Toujours main dans la main, on avançait le long des vitrines au moment où Charly répondit à ma question. Balade puis baignade. Ça semblait plus qu'agréable, un après midi tranquille tous les deux, comme on n'en passait que très rarement.

- Avec je sais pas, mais sans c'est sûr !

J'avais dit ça avec un sourire amusé et coquin. Je ne savais pas ce qu'il se passerait plus tard mais pour le moment, c'était trop tentant de dire ça. Comme deux imbéciles, on avait oublié les maillots de bain, et bien on ferait sans ! Il vint ensuite poser ses lèvres dans mon cou, contact que j'adorais tout particulièrement et après lequel, j'avais du mal à ne pas vouloir aller plus loin... Je profitais de ce moment pour tourner la tête vers lui et le remercier pour la glace.

- Merci pour la glace chéri. Je pensais pas que tu te souviendrais pour la framboise...

Je sentis un sentiment de regret monter en moi, je n'étais même pas sûre que mes parents connaissaient mon parfum de glace préféré alors que j'avais vécu plus longtemps avec eux que je ne connaissais celui que j'aimais plus que tout. Sentiment bizarre et déroutant, je ne ressentais ça que très rarement mais là, je venais de me prendre cette réalité en pleine tête...

Je ne pouvais dire si cette situation me convenait ; j’étais tiraillé par deux choses littéralement différentes qui pouvaient me porter à des conséquences assez graves sur mon quotidien que je vivais avec Aurlanne. Elle est une chose dont j’ai besoin et ça c’est une chose que j’ai du mal à comprendre à assumer. Je ne suis pas du genre à ne pas assumer ce que je fais ou dis. Mais les sentiments que j’éprouve à son égard sont bien trop forts pour que je les assume ; tout cela ne me ressemble pas. Être sérieux et me mettre en couple. Cela ne me ressemblait pas ! Je foutais quoi bordel ? Je n’arrivais plus à penser dans ce contexte carrément romantique ! J’étais bien trop impure pour avoir le rôle que j’avais avec elle ; et je m’en voulais déjà ! Oui, je l’aimais ! C’était un fait indéniable mais comment lui avouait ? Je ne pouvais pas ; je ne le voulais pas ! C’était un secret que je devais taire. Je devais garder ça en moi et ne le dire à personne je ne pouvais pas de toute façon. Nous étions en train de marcher main dans la main sur la plage ; elle sa glace à la framboise dont je répondis par un sourire par l’attention qu’elle avait remarquée. Oui je me souvenais de son parfum préférée car j’aimais lui faire plaisir et son plaisir était mien. Je léchais encore et toujours ma glace au chocolat et je mordillais par moment son cou quand l’envie me prenait. Je souris a sa remarque concernant les maillots et une envie perverse me prit mais je ne devais ça serait trop tôt pour céder et nous nous offrions déjà des gâteries avec ces glaces c’était bien suffisant .. pour l’instant. Oui j’étais pervers, coquin et jamais satisfait mais je l’aimais ; n’était-ce pas ça l’amour ? Certes il n’y avait pas que l’acte il y avait aussi les mots, les regards tout ce qui en faisait la magie mais n’était-ce pas trop me demander ? Personne ne me demandait quelque chose je faisais seulement ça pour moi ; au fond de moi je voulais le crier. Mon amour pour elle. Je me sentis soudain mal à l’aise en pensant que nous nous trouvions sur le même endroit où j’avais failli la frapper qui remontait maintenant à quelques mois mais qui était encore récent dans mon esprit même plus ancré. Heureusement qu’à cette époque Alban avait été présent ; qui sait ce qui serait passé si je l’avais frappé elle et pas lui. J’aurais été détruit intérieurement à vie avant que tout ne soit fait. Mais il avait été là et je l’en remerciais maintenant même s’il me haïrait surement. Je ne pouvais que le comprendre. Mais je doutais en ce moment même mais je ne devais le faire voir. Je devais me changer les idées et ne pensait qu’a nous tant que je pouvais me le permettre. Je m’arrêtai doucement et l’embrassa alors que j’avais déjà fini ma glace alors qu’elle non ; je m’assis par terre et bien entendu elle me suivit dans le mouvement, elle s’assit sur moi ; entre mes jambes alors que je posais mes mains sur son ventre, ma tête dans le creux de son cou que j’embrassais ; regardant le déferlement de vagues sur la plage dans un retentissement des plus romantique. Elle semblait dans ces pensées et je ne dis rien ; du moins sur l’instant. Je me sentais incroyablement bien à cet instant comme si ce que je voulais au fond de moi était réel. Je ne pouvais encore sentir le poids de ma fierté qui m’écraserait pour me rappeler les principes de ma personnalité. Je posais mes lèvres une nouvelle fois sur son cou, pouvant sentir le parfum de framboise qui se dégageait de sa glace qu’elle n’avait pas encore fini.


« A quoi penses-tu mon amour ? Tu as l’air perdue.. et légèrement triste.. je me trompe ? »

J’espère me tromper et ne pas me tromper. Ça montrerait que je n’avais pas tout le temps raison et que je ne la connaissais pas tant que ça. Mais la connaître sur le bout des doigts me ferait plaisir. J’étais partagé entre deux sentiments qui se rapportaient à un plaisir ou une satisfaction personnelle. Je ne savais ce que je devais faire à présent, je devais juste attendre mais je ne pouvais attendre sagement, mes mains vinrent doucement se serrer sur le ventre de ma fesse, je la collais à moi en espérant que mon sexe ne réagisse pas encore à sa présence. Mes mains s’arrêtèrent de monter a la limite de sa poitrine que je ne voulais approcher pour l’instant j’attendais. Nous avions bien eu assez de rapports pour la nuit et en début de matinée. Mais ce n’était pas ma faute ; nous avions une alchimie sexuelle aussi parfaite qu’en amour ; nous étions totalement en phase elle & moi. A croire que nous nous étions détestés pour connaître tous les défauts de nos personnes pour ne plus être surpris. Doucement je posais de nouveau mes lèvres dans son cou et lui mordit doucement puis mordilla légèrement la lobe de son oreille pour la faire réagir ; la ramener sur Terre avec moi.

Un simple sourire de sa part suffit à me rappeler qu'être ensemble et s'aimer comme on le faisait voulait aussi dire se souvenir du parfum de glace préféré de l'autre. Mais est-ce que c'était vraiment ça ce que j'avais vécu avec Alban jusqu'à maintenant ? Je n'en savais rien, j'étais quasiment incapable de m'en souvenir, comme si je me bloquais à évoquer ces moments passés... Arrivés sur la plage, il s'assit dans le sable, à une certaine distance de l'eau. Je le suivais en direction du sol. Je m'installais entre ses jambes, en m'appuyant contre son torse. Ma glace toujours dans la main droite, je posais ma main gauche sur celles de mon homme, qui m'enlaçait. J'avais vraiment la belle vie, tout ce dont j'avais toujours rêvé semblait se réaliser. Les paroles de Charles-Édouard flottèrent dans l'air quelques instants sans que je ne me décide à répondre, parce que je ne savais pas quoi répondre à vrai dire. Est-ce que je pouvais tout lui dire, est-ce que j'avais le courage de tout lui expliquer au risque d'en souffrir ? Pourtant, même si je ne savais pas forcément mettre de mots sur ce que je ressentais précisément à cet instant, je devais lui dire, il avait le droit de savoir, et puis, ça me ferait peut-être du bien d'en parler... Il avait réussi à sentir que j'étais ailleurs, que je pensais à autre chose qu'au moment présent, preuve qu'il me connaissait bien, peut-être trop bien. J'étais incapable de lui cacher quoi que ce soit, il arrivait à lire en moi comme dans un livre ouvert. Était-ce ça que l'on appelait être en parfaite harmonie, ce que l'on qualifiait de compréhension à demi-mot ? Peut-être et même sûrement. Mais j'avais encore du mal à réaliser, à comprendre que tout ça était réel, et surtout comment j'en étais arrivée là, comment on était arrivés là lui et moi...Divagation quand tu nous tiens. J'étais encore une fois partie loin, très loin, trop loin de la réalité. Sentir ses lèvres dans mon cou, puis sentir qu'il me mordillait doucement l'oreille gauche me ramena instantanément ici, sur la plage, avec lui. Je terminais ma glace avant de me tourner vers lui pour l'embrasser. Quelques instants plus tard, je me reculais à nouveau, en me tournant à nouveau en direction de l'océan. Je réfléchis quelques secondes à ce que je devais lui dire, ou pas...

- Perdue, je sais pas, mais triste oui, légèrement... Je pensais à mes parents, j'étais juste en train de me dire que... tu me connais mieux qu'eux pour certaines choses... C'est simplement un sentiment bizarre...

Il fallait que j'arrête d'y penser, sinon j'allais finir en larmes et je n'en avais absolument pas envie. Pas que j'aurais été gênée de pleurer devant mon homme, mais la journée avait tellement bien commencé et elle s'annonçait toujours mieux que je ne voulais plus penser à autre chose qu'à maintenant, qu'à nous. Pour moi, pour passer au dessus de ce qui m'empêchait encore pleinement d'être heureuse, il le fallait. Je fermais doucement les yeux en basculant en arrière, comme pour chasser les mauvais souvenirs. Une fois mes yeux à nouveau ouverts, je me retournais pour me retrouver face à Charles-Édouard, ou plutôt allongée sur lui, puisque je venais de le pousser dans le sable. Mes bras croisés sur le haut de son torse, la tête appuyée sur les bras, je posais mes lèvres sur les siennes avant d'ajouter quelques mots.

- Mais.. j'ai plus envie d'y penser. Et puis, je suis une véritable égoïste, j'ai encore mes parents, je devrais arrêter de râler pour des bêtises comme ça...

J'étais vraiment une gosse qui ne pensait qu'à elle-même, et je m'en voulais. Il avait perdu ses parents et moi, je me plaignais pour des détails pareils. J'aurais dû être contente d'avoir encore mes parents... Je venais de m'en rendre compte et j'étais désolée, je m'en voulais plus qu'autre chose. La plupart du monde avait beau me dire que Charly n'avait pas de cœur, j'avais toujours refusé d'y croire, et même si on n'avait pas du tout parlé de ses parents, je me doutais que c'était un de ses points faibles, vu l'état dans lequel la simple évocation de son père l'avait mis quelques mois plus tôt...

- Je suis désolée... Le plus important c'est que tu sois là. Je veux juste qu'on profite l'un de l'autre, qu'on profite tous les deux des moments qu'on passe ensemble.

Nous commencions vraiment à nous connaître par cœur, même si je ne lui avais pas preuve de la vérité la plus absolue, même si je ne lui avais pas raconté mes plus noirs secrets, ne pas lui dire l’esquisse de mes malheurs semblaient être au-dessus de mes forces et je lui avais donc raconté la mort de mon père qui m’avait détruit, j’étais à présent orphelin mais au fond ça ne me dérangeait pas, je l’avais elle et ça me suffisait, devais-je vraiment en être sur ? Je devenais dépendant d’elle pour mon bonheur, je ne me comprenais vraiment plus, je n’étais pas censé être ainsi et ma fierté me le faisait savoir à grand coup de gueulante dans mon subconscient, mais je ne disais rien, j’avais toujours ma tête sur les épaules alors qu’elle l’avait dans les nuages. Elle se confiait donc à moi lorsque je réussis enfin à attirer son attention, elle était bien triste, je n’avais pas eu tort. A cause de ses proches ou de ses parents sans doute, je ne connaissais pas ce genre de sentiments, ils étaient bien trop enfouies en moi pour que je les comprenne de nouveau comme tel, j’avais tellement haï le monde que je ne me souvenais presque plus de ma mère, de ses conseils, mais je me souvenais du son de sa voix. Mon père je m’en souvenais que trop, j’avais encore des souvenirs bien frais de lui, plutôt à cause de lui. Je n’avais pas eu le choix et ce n’était pas le poids des remords qui allaient m’atteindre, j’étais sans cœur semblait-il, mais il fallait me comprendre. Je haïssais le nom qu’il m’avait donné et encore plus l’éducation et les défauts qu’il m’avait apporté, je ressemblais trop à lui comme l’avait dit si bien celle que j’avais contre moi quelques mois plus tôt. Mais je ne devais plus ressasser le passé et vivre au jour le jour avec elle, mais je pensais tellement à moi, même plus à nous, j’étais tellement bien avec elle, je n’avais besoin de rien d’autre, je m’étais surprise à me faire une préparation supplémentaire lorsque je sortais avec elle, la possessivité et la jalousie que j’avais avec ceux qui osaient la regarder, ça ce n’était pas nouveau, je le faisais avec toutes les filles mais bien sûr, toute n’avait pas eu le privilège de jouir au statut de petite amie. Seule Aurlanne avait eu ce droit, mais ce n’était pas comme une amourette de vacances, c’était bien plus, enfin, d’un côté je l’espérais et d’un autre j’avais peur, j’avais peur de ressembler à Drew, d’être faible et de faire des concessions, des folies pour une femme, d’aimer tout simplement. Ce n’était pas un problème de confiance en elle, mais plutôt de confiance en moi, d’indécision, de doute & surtout de peur. Mais j’étais bien trop fier pour avouer tout cela et que j’étais seulement un humain et que je pouvais jouir des avantages de l’amour, non, j’étais trop fier. Mais peut-être, peut-être qu’un jour je réussirais à me comprendre et à prendre les bonnes décisions, car depuis que j’étais véritablement moi-même, je prenais souvent les mauvais choix et me retrouvait dans des situations qui me plaisaient que trop et me poussait aux vices, je ne pouvais résister à la tentation et j’étais un adepte du proverbe d’Oscar Wilde. Je cédais. Mais avec Aurlanne, je me contentais d’elle, car elle seule me suffisait, c’était vraiment étrange de se dire qu’une seule fille peut changer la vision des choses que l’on a, notre façon de pensée et tellement d’autres choses. Les sentiments que j’ai pour elle sont bien là et forts, tellement forts que mon cœur bat plus rapidement, l’effet que j’ai à chaque fois qu’elle est avec moi, j’ai plus chaud aussi. Ca c’est parce qu’elle se tourne vers moi et me pousse à m’allonger sur le sable alors qu’elle me grimpe dessus. Je l’écoute, elle parle de ces parents, puis elle s’excuse par le fait qu’elle se trouvait égoïste et qu’elle avait encore ces parents elle. Je ressens un léger pincement au cœur, une pensée pour ma mère, je lui souris et doucement, sans qu’elle comprenne je l’embrasse, elle pensait trop, et elle était trop lunatique à mes yeux. Je l’embrassais longuement, mes lèvres sur les siennes alors que mes mains se posèrent sur ces fesses, librement, elle avait l’habitude à présent. Je me devais de lui répondre j’étais à présent là pour elle, j’avais promis de toujours l’être. Mon regard plongea dans le sien alors que je finissais doucement le baiser, mordillant légèrement sa lèvres puis laissant ma tête se posait sur le sable, regardant le ciel, réfléchissant, mes parents me voyaient-ils et avaient-ils des regrets ? Peut-être, ou surement pas concernant mon père, je m’en fichais complètement au fond. Je divaguais à mon tour mais je revins vite sur Terre, je lui offris un léger sourire, la discussion était sérieuse.


« Ce n’est rien.. – A propos de mes parents – C’est quand on perd quelque chose que l’on remarque la valeur qu’il avait a notre cœur, tes parents s’en rendront compte bientôt qu’ils ont une merveilleuse fille. S’il ne s’en rappelle pas je m’en chargerais personnellement mon ange.. . Tu as le droit d’être égoïste avec moi, de me vouloir pour toujours, vu que je le veux aussi, nous sommes deux égoïstes l’un envers l’autre, tu n’as pas a t’en vouloir. »

Je lui souris et m’amusa a frôlez son nez du mien en bougeant ma tête de gauche à droite, espérant lui avoir apporté réconfort et assurance, je ne voulais plus qu’elle y pense, je voulais qu’elle pense à nous. Une de mes mains descendit sur sa cuisse renforçant notre approche et là, je ne pus retenir une légère érection de se faire, elle l’avait cherché en se mettant ainsi sur moi, j’en étais sur. Prolongeant le baiser.

Est-ce que je pouvais me féliciter d'avoir tout ce que j'avais toujours rêvé d'avoir ? Je ne savais plus. Charles-Édouard n'était pas celui que j'avais imaginé à mes côtés, loin de là. Jamais au grand jamais je ne nous avais imaginés ensemble et pourtant, il semblait bien être le seul capable de me redonner le sourire, de me faire oublier ce que je voulais oublier. Mais pourtant, je me rendais compte de la place toujours plus importante qu'il occupait dans ma vie. Je m'étais juré de ne plus m'attacher à quelqu'un mais impossible d'aller à l'encontre des sentiments que je ressentais pour lui. Je ne supportais pas de l'imaginer avec une autre, de voir une autre fille s'approcher de lui. Oui j'étais jalouse, mais ça faisait partie de moi, je n'avais jamais chercher à contrôler cette jalousie et je devais dire que lui non plus. Aucun autre n'avait le droit de poser son regard sur moi... Je le connaissais bien, peut-être même trop bien, je savais qu'il réagissait comme ça avec toutes les autres filles mais je voulais encore croire que j'étais différente de toutes les autres à ses yeux. J'avais du mal à en douter puisque jusqu'à maintenant, je restais la seule qui avait le privilège d'être présentée comme étant sa petite amie. Je ne voulais même pas imaginer ce que je serais capable de dire ou de faire si une autre se disait être sa petite amie... J'avais beau être plus que bien élevée, certaines choses étaient "chasses gardées" et là, mieux valait ne pas trop s'approcher.

J'avais à peine terminé de parler que ses lèvres vinrent se poser sur les miennes et je sentis ses mains descendre le long de mon dos pour rejoindre mes fesses. On était seuls, sur une plage, tous les deux, amoureux... Je commençais à avoir l'habitude de nos ébats pas toujours à l'abri des regards, mais ça nous excitaient tous les deux, je ne le savais que trop bien. Le moindre endroit qui nous plaisait se transformait en terrain de jeu pour adultes... Pourtant, j'avais le sentiment que quelque chose d'autre que juste faire l'amour sur une plage flottait dans l'air aujourd'hui. Était-ce le fait qu'inconsciemment, on s'était dirigés vers autre chose, vers une discussion qui nous laissait voir plus loin que juste maintenant ? Il semblait que je venais d'avoir son autorisation pour être égoïste, dans la mesure où je ne pensais qu'à nous et à rien d'autre. Dans l'absolu, je n'avais strictement rien contre ! Je n'aurais été que trop ravie de n'avoir rien d'autre à penser, rien d'autre à prendre en considération, juste lui et moi, juste nous... et ça à partir de maintenant et pour toujours. Je ne pouvais que dire oui, je ne pouvais qu'être pleinement d'accord.

- Je crois que j'ai pas besoin de te perdre pour savoir à quel point tu comptes pour moi... Et je sais que tu ferais n'importe quoi s'il le fallait. Maintenant que tu m'as dit ça, je ne risque plus de me gêner...

Je savais ce que ça signifiait, qu'il soit prêt à tout faire, qu'il me dise que j'avais le droit de le vouloir pour toujours. Je n'avais rien prévu, rien du tout mais ça faisait du bien de simplement se laisser porter par les évènements. Une de ses mains se posa sur ma cuisse pour me rapprocher encore plus de lui, le nez posé contre le sien, nos lèvres scellées, je sentis qu'une érection animait son corps. Même à travers les vêtements que l'on portait, je l'avais senti et mon corps réagit instantanément. A croire que nos corps, aussi bien que nous se comprenaient sans entrave. Je m'écartais de son visage, avec comme un rire dans le regard.

- Je pensais que la nuit t'avait suffi !

Même si les nuits qu'on passait tous les deux étaient géniales, on ne pouvait se passer l'un de l'autre, tout était prétexte à être encore plus proche l'un de l'autre, à être en permanence en contact, comme si ce contact charnel nous était devenu indispensable. Son regard en disait long sur ce que pourrait nous réserver le reste de la journée... Je posais à nouveau mes lèvres sur les siennes en commençant lentement à glisser mes mains le long de son torse pour finalement arriver au niveau de son pantalon. Je lui défis doucement sa ceinture pour libérer son sexe qui était toujours en érection. Ma main droite se dirigea vers lui, je caressais lentement, peut être et même sûrement trop mais intensément son sexe que je sentais se durcir de plus en plus. Mes lèvres avaient quitté les siennes pour embrasser son cou avant de rejoindre le bas de son corps. Je mêlais mes lèvres et ma langue à mes mains pour lui procurer toujours plus de plaisir. Je levais les yeux vers lui, interceptant son regard et son sourire, avant de prendre son sexe en bouche. Ma langue jouait avec lui, toujours plus, je le sentais excité et je savais qu'il adorait ça. Encore une des choses que j'avais appris à propos de lui...

Aurlanne et Moi étions des êtres assez contradictoires. Nous avions visités les extrêmes des sentiments, de la haine nous étions passés à l’amour, un amour fou. Nous nous désirions mutuellement mais c’était bien plus que seulement du sexe, j’étais amoureux, mais il était bien trop tôt pour que j’en assume toute la lourdeur de ces mots, je ne pouvais tout simplement pas y penser de suite, je n’étais pas comme ça. J’avais déjà fait l’effort d’être en couple, c’était moi qui avais pris l’initiative de cela, c’était la première fois que j’avais désiré quelqu’un avec moi, que je ne sois fidèle qu’a cette personne, mais ça ne me déplaisait pas. La jalousie que l’on provoquait chez tous étaient bien sur là, mais je ne faisais pas défaut à ma réputation, enfin, elle aurait voulu m’avoir, toutes se posaient la question pourquoi elle ? Moi je le savais, car elle & moi c’était bien plus que ça. Nous avions aimé nous haïr, et maintenant nous aimions nous aimer, c’était bien plus mieux, et beaucoup plus avantageux. Mon regard ne quittait pas le sien, si je devais réellement remonter le parcours de nos aventures, cela remontait à la Sorbonne, ou la haine de Maxime & Moi avaient fait naître les sentiments protecteurs de Aurlanne envers son meilleur ami, et moi qui a cet époque ne voulait me taper que des filles, avait voulu avoir Aurlanne dans le mien, ce n’était pas sans compter sur Maxime qu’elle m’avait ouvertement refusé tout cela. Depuis nous nous aimions pas, mais a présent les choses avaient changés, après que j’eusse failli la frapper avec Alban je l’avais enfin en ma possession et j’avais eu ce que je voulais à la base d’elle, mais en plus fort, plus vrai, plus humain. La première fois que nous avions fait l’amour, le premier baiser bien avant tout, celui qui avait éveillé nos désirs, les premiers sentiments, cette première attache après que nous ayons décidé tout deux de prendre un nouveau départ. Maintenant ça faisait un sacré moment, un mois voir plus, et je pensais l’aimé, les sentiments étaient là, tout étaient là et je me posais toujours ces questions, maintenant que j’avais enlever les doutes de son esprit, je l’autorisais a être égoïste avec moi, elle en aurait le droit tant qu’elle voulait, tant que nous étions ensemble, et je voulais que ça soit le plus longtemps possible. Bien sûr les choses que je ne pouvais contrôler ce firent sentir dans ce moment plus que romantique, raah, je ne pouvais contrôler le réveil de mon sexe dans mon boxer, je n’y pouvais rien. Par contre, elle, si. Je souris à ce qu’elle me dit et au regard qu’elle me dit, me dévisageant, comme si j’étais fautif de cela. Je la laissais faire et leva les yeux au ciel lorsque je sentis ces mains glissait sur mon corps, le plaisir et le désir nous guidait dans nos mouvements, et je ne pensais pas qu’elle le ferait vraiment, lorsque je sentis qu’elle défit ma ceinture je la regardais, l’excitation était là comme à l’habitude. Ces lèvres vinrent dans mon cou et j’en frémis alors que je sentais mon boxer libérait et mon sexe libre, gigotant vers son visage, impatient lui aussi. Elle me connaissait bien alors que je sentis une de ses mains sur mon sexe, caressant légèrement mon gland puis le long de ma verge, le masturbant doucement, puis plus rapidement, mais prenant son temps. Doucement Aurlanne me regarda et je me mordis la lèvre, elle me connaissait vraiment trop bien. Elle prit finalement mon gland en bouche, léchant et suçant l’extrémité avant de s’attaque a mon sexe en entier. Je ne pus réprimer un soupir de plaisir suite à cela, c’était tellement bon, je glissais ma main dans ces cheveux et l’aidait dans ces mouvements buccaux qu’elle faisait sur mon sexe, une gâterie pareil sur la plage avec le bruit des vagues ; le pied. J’accentuais par moment les mouvements de sa tête selon l’envie brutale qui pouvait par moment me prendre. Mon regard dans le sien, je ne la quittais pas, mais j’avais par moment l’impression que je soumettais la femme à moi en faisant une telle gâterie, mais je me rattraperais bien, oh oui, et elle savait comment. Je pris sa deuxième main pour lui faire caresser mes testicules lentement et ma propre main vint caresser sa poitrine par-dessus ces habits, caressant ces tétons avec lenteur mais force par-dessus ses habits toujours, les sentant lentement durcir un à un.


« Mon corps est accroc au tien mon bébé.. Hum.. pas ma faute. »

Qu'est-ce qui nous avait amenés là ? Qu'est-ce qui nous avait poussé à avoir une confiance aveugle l'un en l'autre alors que la haine supplantait la moindre tentative de raisonnement il y avait encore quelques semaines ? Je n'avais rien demandé à personne, je n'avais pas été celle qui cherchait à être en couple pour une fois. Moi qui en temps normal avait besoin de sérieux, de stabilité, qui cherchait aussi cette stabilité, c'était pourtant Charles-Édouard qui avait voulu qu'on tente une histoire, notre histoire. Qu'on tourne la page de notre passé pour recommencer à écrire notre futur à deux, un récit à quatre mains qui s'annonçait réussi. Un livre dont je n'étais peut pas à l'origine mais dont je ne voulais en aucun voir la fin arriver. Pourtant, on ne pourrait jamais complètement oublier le passé, puisque c'était grâce à lui qu'on était là aujourd'hui. Si tout avait été différent, on ne se serait jamais rencontré, on ne se serait jamais détesté pour finir par s'aimer comme on le faisait maintenant. Alors j'avais beau regretter certaines choses, je relativisais en me disant que sans ça, je n'aurais pas connu le bonheur que je traversais en ce moment. J'avais tendance à croire au destin, à me dire que rien n'arrivait par hasard. Je restais de ceux qui étaient persuadés que chaque chose, chaque évènement avait une raison d'être. Comme je voulais croire que lui et moi c'était fait pour durer. J'avais beau connaitre sa réputation, je continuais à croire qu'il pouvait changer. Pour moi peut-être, mais pour nous surtout.

Une plage, un lieu magique et magnifique, un endroit souvent qualifié de paradisiaque et d'aphrodisiaque. Et il fallait croire que c'était véritablement le cas... Heureusement pour nous, l'endroit était désert, il n'y avait strictement personne dans le coin. J'avais les yeux qui pétillaient, on était tous les deux, je voulais en profiter pour m'amuser un peu. Je savais que ce qui se passait entre nous restait entre nous et c'était sûrement ça qui nous poussait à aller toujours plus loin... Je léchais doucement l'extrémité de son gland, avant de le lécher sur toute sa longueur avec plus de vigueur. Ma langue glissait lentement le long de son sexe puissant qui s'animait toujours plus au contact de mes lèvres. Je redescendais vers son extrémité quand j'entendis son soupir de plaisir, ça restait l'endroit le plus sensible de son corps... Il me passa la main dans les cheveux pour m'attirer vers ses points sensibles, il accompagnait le mouvement de ma tête vers lui pour essayer d'obtenir le plus de plaisir. Sa main droite se mêla à ma main gauche pour m'entrainer vers ses testicules. J'arrêtais mes caresses sur son sexe en continuant tout de même à l'exciter de ma langue pour caresser lentement mais sensuellement une autre partie de son corps. En attendant, sa main libre était venue se poser sur ma poitrine et il commençait à me caresser les seins. Je ré-accentuais les mouvements de ma langue sur son sexe, cherchant à lui faire ressentir quelque chose de particulier, ce quelque chose qui nous liait pour toujours, un sentiment d'appartenance l'un à l'autre. J'étais sienne et lui était mien, quoi qu'il arrive... Je me sentais électrisée par le désir que je ressentais pour lui, mes tétons durcissaient sans la moindre peine... Témoins de l'ambiance qui régnait entre nous, c'était quelque chose de spécial. « Mon corps est accroc au tien mon bébé.. Hum.. pas ma faute. » Une chose était sûre, je pouvais aussi peu me passer de lui que lui de moi... Mais je savais que ce n'était pas seulement une histoire de sexe entre nous, notre relation reposait sur autre chose, sur une confiance mutuelle qui avait été la base de tout...