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Save me from myself |P.V|

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MessageSujet: Save me from myself |P.V| Save me from myself |P.V| EmptyMar 3 Nov - 22:51


« Soyez toujours sobre pour faire ce que vous vouliez faire quand vous étiez ivre. Celavous apprendra à la boucler. »

Ernest Hemingway



Quelle profonde et piteuse décadence. Seule face à son verre, la jolie jeune femme contempla son étrange partenaire, les ailes du nez poudrées, il lui lança un sourire évocateur avant d’assouvir sa soif. L’état d’euphorie avait totalement disparu et Anna se sentit mal, comme si son être entier la suppliait de cesser ce jeu morbide. Accoudée dans un bar huppé, elle se méprisa en l’espace d’un instant. Comment avait elle pu agir de la sorte ? L’attirance pour un monde auquel elle n’appartient pas sans doute, trouver un jeune homme et en faire de lui son partenaire avait été quelque chose de relativement simple. La réputation de Nicolas le précédait et ravi de pouvoir ajouter une femme à son tableau de chasse, le convaincre de cela s’était avéré réellement amusant. Bien sûr, la jeune femme le quitterait au cours de la soirée, bien trop ivre pour s’en rendre compte, il soulagerait sa peine avec une de ses bimbos qui hantent la piste de danse. Désespérée, Anna contempla une nouvelle fois son verre vide, réalisant cela, le serveur s’empressa de lui en servir un autre. Une jolie couleur orangée vint remplir le verre à cocktail et, machinalement, elle l’avala d’une traite.


L’ambiance battait son plein, de nombreuses femmes des plus aguicheuses se mouvaient avec sensualité sur la piste de danse. Un spectacle des plus écœurants. Comment pouvait-elle encore rester là ? La luxure la repoussait et l’appel de la chair la rendait malade. Jetant un regard discret à son compagnon, elle l’observa un long moment bavarder avec une superbe brune. Le moment était propice à l’échappatoire et ramassant son sac avec difficulté, Anna quitta sa chaise. Cependant, son corps ne répondit plus, faible et étourdie, elle s’effondra sur le sol mollement. Un homme lâcha son verre pour la rattraper, de justesse. S’inquiétant
de son état, il lui demanda comment elle allait. Ne comprenant pas un digne mot, la jolie blonde se contenta de lui lancer un sourire béat avant de se relever avec peine. L’alcool ne faisait pas réellement bon ménage, ce dernier verre de mojito tapait dans sa tête avec force. Quelle douloureuse soirée, suffoquant dans cette pièce fermée et bruyante, elle quitta l’inconnu avant de se diriger vers la porte d’entrée. L’esprit vaporeux, elle posa pied sur l’imposant trottoir. L’air frais lui parcouru le visage et un étrange frisson lui traversa l’échine. Bien trop saoule pour réaliser l’heure, elle avait bel et bien oublié sa veste au vestiaire. Guidée par ses pieds, elle marcha un long moment vers l’inconnu, embrumée par de nombreux verres. Objet de convoitise un groupe de jeunes hommes la sifflèrent sans gêne, mais elle, elle poursuivi sa route vers l’ailleurs.


Cela ne faisait aucun doute, Anna faisait peine à voir, seule et frigorifiée, elle posa pied sur l’imposant boulevard. Passant ses mains fines sur ses bras afin de trouver un peu de chaleur, sa tête se mit à tourner avec violence. Elle s’arrêta net au milieu de la voie et ferma les yeux. Les secondes s’écoulèrent telles des heures et son esprit s’évapora. Dans une étrange transe, le bruit appuyé d’un klaxon la tira de celle-ci. Ouvrant les yeux avec difficulté, Anna vit deux phares se stopper devant elle, éblouie, elle posa ses mains sur le capot avant de nicher son visage dans celles-ci. Triste soir pour une jolie blonde. Une portière claqua et quelqu’un vint s’approcher d’elle, mais quelle image pouvait-elle bien donner d’elle ? Sûrement celle d’une jeune femme totalement ivre vêtue d’une simple robe bustier noire dans une fraiche nuit d’automne.
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MessageSujet: Re: Save me from myself |P.V| Save me from myself |P.V| EmptySam 19 Déc - 23:06


    Spoiler:

    Chaque soir, chaque nuit, détruisait un peu plus la foi qu’Aindrea avait en l’Homme. Il tentait pourtant de trouver, ne serait-ce qu’une infime preuve que l’être humain avait raison d’exister. Chaque soirée n’était qu’une incessante recherche de charme et de saveur dans San Francisco. En vain. Encore aujourd’hui on lui démontrait que tout n’était que médiocrité chez ses semblables. Il était entouré de créatures magnifiques, d’or et d’argent, de mets et de boissons délicieuses. Et pourtant, tout n’était que vulgarité. Luxe et luxure vont de pairs dans ce monde de richesses et de pouvoir. Le jeune homme regardait ces monstres se divertir. Tous, tous étaient séniles et débauchés, ils léchaient et mordaient et mangeaient leurs péchés. Et ils en riaient comme si le bonheur se trouvait dans les interdits. Il n’arrivait pas à savoir s’ils se comportaient ainsi par peur de voir la réalité ou simplement parce qu’ils étaient trop idiots pour la comprendre. Parfois, il se surprenait à les envier ; eux, n’avaient pas à faire face à l’atrocité du monde, eux, souriaient et vivaient sans se soucier de l'horrible vérité. Aindrea resta quelques heures, le temps de vérifier qu’aucune des jeunes femmes présentes n'avait suffisamment d’espoir pour qu’il prenne la peine de la détruire. Elles n’avaient aucun intérêt, lorsqu’elles parlaient, aucune lueur ne s’illuminait dans leurs yeux, ils étaient bien trop rougis par la drogue et par la fatigue. Chose peu commune il décida de rentrer seul. Il était temps d’écrire, de coucher sur le papier cette rage contre l’humanité. Sa plume était dure, violente mais elle lui permettait d’oublier ses maux l’espace de quelques instants. Un dernier rail de cocaïne disparu sous le passage de son nez puis il quitta cet antre pathétique. Sa Porsche noire n’était garée qu’à quelques mètres de là. Il aurait été sage d’appeler un taxi mais Aindrea n’avait rien contre l’idée de périr dans cette voiture. « Un gosse de riche drogué meurt dans un accident de voiture. » C’est si cliché. Sa fin serait alors aussi insignifiante que son existence. Il fut forcé de constater que, cette nuit encore sa recherche de grâce et de beauté avait été un échec. Sans plus d’étonnement il alluma le contact et prit la route alors que L’acte III de La Walkyrie de Wagner débutait. La plupart de ses connaissances rechignaient à l’idée de monter dans sa voiture et de ce fait, de devoir supporter de la musique classique. Aindrea n’était pas né de cette époque c’était un fait avéré.
    Alors qu’il roulait à une vitesse peu raisonnable, il aperçut une jeune femme immobile au milieu de la route. Il freina immédiatement et ne put s’empêcher de klaxonner pour que l’inconnue réalise où elle était et également pour manifester sa colère. Fort heureusement, il réussit à s’arrêter in extremis. La dite personne posa alors la main sur le capot de sa Porsche, elle semblait mal en point. Aindrea n’était que peu ému de la situation, ce n’était pas la première fois qu’il voyait une princesse déchue. Cependant, comme elle ne semblait pas vouloir disparaître de son chemin, il sortit de sa voiture et se dirigea vers la jeune blonde qui s’avéra être également superbe. En un regard il put affirmer qu’elle n’entrait pas dans la catégorie « riche héritière hautaine et narcissique » qu'il connaissait si bien et tant mieux pour elle. Si cela avait été le cas, il l’aurait sûrement laisser sur le bas côté sans éprouver le moindre remord. Comme soulevé par un élan d’altruisme, Aindrea décida d’aider la jeune femme. Il attrapa son bras glacé et, tout en la soutenant de peur qu’elle ne s’écroule, il l’amena côté passager. L’opéra envahissait toujours la voiture tout entière. Sans plus attendre, il retourna à sa place, coupa la musique et se tourna vers l’inconnue.

      Où veux-tu que je te dépose ?


    Sa voix restait glaciale, ses yeux également. Les miracles n’existent pas, Aindrea n’était pas devenu un ange en l’espace de quelques instants. Non, il permettait simplement à la jeune femme de rentrer chez elle en évitant les mauvaises rencontres. Si tant est qu’il n’en soit pas une. Il avait peu d’espoir d’obtenir une réponse claire. La splendide blonde semblait ne pas pouvoir sortir de phrases intelligibles. Peut-être allait-il finalement ramener une fille chez lui… Espérant cependant que ceci n’arrive pas, il attendait patiemment qu’elle lui réponde.
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