Ca lui arrivait souvent en Angleterre et ça ne semblait déranger personne de la voir ainsi. En effet cela faisait quelques minutes déjà que le professeur O’Bannion dansait en pleine rue comme une folle. Ce matin-là, elle avait décidé d’aller à l’université à pieds s’en est suivit l’envie de danser, elle mit donc les écouteurs de son MP3 dans ses oreilles avant de commencer à se trémousser sur la chanson qu’elle écoutait. Une chanson qu’elle adorait ‘Rain over me’ de Marc Anthony. La jeune femme avait commencé doucement avant de laisser libre court à son esprit d’artiste et de se déhancher jusqu’à en perdre haleine, pour toute autre personne, ceci ressemblerait surement à gesticuler mais, pour elle qui était en plein dedans, ceci était tout simplement danser. Les pas s’enchainait en même temps que sa respiration mais, cela lui importait peu, elle en avait eu envie alors pourquoi s’en priver. Elle s’arrêta lorsqu’elle vit un vieil la regarder bizarrement, elle lui offrit un joli sourire avant de continuer sa route vers son lieu de travail en riant. Les américains étaient bien différents des anglais sur bien des points pensa-t-elle. Lorsqu’elle arriva à Berkeley, son sourire était toujours présent, elle marchait gardant ses écouteurs sur les oreilles, ne souciant pas de ce qui se passait autour d’elle. Elle était dans sa bulle, ça lui faisait du bien de pouvoir de temps en temps tout oublier et juste penser à soi. Seulement, le répit fût de courte durée, Calyope sentit un regard sur elle, comme si on l’observait et elle détestait cette sensation, elle détestait être observée à son insu. Ca ne la dérangeait pas qu’on la reluque dans la rue, qu’on la détaille de la tête au pied mais, ce regard semblait plus pénétrant. Elle avait appris avec le temps à faire la différence entre les regards. Retirant les écouteurs de ses oreilles, elle se retourna sur elle-même pour tenter de découvrir l’identité de cette personne. Elle mit quelques minutes avant de tomber sur elle, leurs regards se croisèrent pour ne plus se lâcher, pas d’agressivité, pas de tension, juste deux paires d’yeux qui essayaient de lire en l’autre. Caly n’aimait pas quand on essayait de lire en elle, elle préférait que les gens prennent ce qu’elle leur donnait pour ensuite la laisser tranquille ce qui ne semblait pas être le cas avec ce jeune homme qui ne baissa pas une seule seconde le regard, toujours à la sonder.

« Excusez-moi, y aurait-il un problème ? Vous n’arrêtez pas de me regarder depuis tout à l’heure ! »

Le sourire qu’elle avait en arrivant avait vite laissé place un visage fermé et sans la moindre trace d’émotions. Le professeur excellait dans ce domaine là, passer d’une expression à l’autre et c’était une chose importante surtout quand on était à la tête d’une aussi grosse entreprise que la sienne et qu’en même temps, on faisait du trafic. Elle devait toujours faire attention aux expressions qu’elle laissait passer dans son regard. Gardant son regard froid et distant, elle attendait une réponse.

La jolie brune commençait plus tard aujourd’hui, elle avait donc décidé de passer la matinée à ranger sa maison qui était un vrai bordel. Calyope n’aimait pas laisser sa maison sens dessus dessous mais, elle ne pouvait pas non plus empêcher ses deux enfants de s’amuser, ces deux là semblaient s’entendre à merveille pour le plus grand plaisir de la maman. Elle avait craint à l’arrivée de Zoé dans leur vie que le courant ne passe pas avec son fils, Lukas mais, tout s’était passé à merveille et les deux enfants s’appréciaient énormément. La jeune femme les avait accompagnés à l’école après avoir pris leur petit-déjeuner, elle était ensuite revenue chez elle pour s’occuper de sa maison. Elle n’aimait pas confier cette tâche à une autre personne, elle le faisait elle-même et si à première vue, on pouvait croire qu’elle ne touchait ni de près, ni de loin au ménage, la réalité était tout autre. C’était une femme active tout en étant une femme d’intérieur, elle faisait la part des choses. Une fois qu’elle eut terminée, elle avait pris une douche pour ensuite se préparer pour se rendre à l’université. Le chemin de sa maison jusqu’à Berkeley ne fût pas des plus calme, en effet, la brunette en profita pour danser dans la rue comme une folle, ce qui ne la gênait pas, se souciant peu des regards lancés à son encontre. Seulement, arrivée à Berkeley, elle sentit un regard se poser sur elle ce qui eut pour effet de lui faire changer d’attitude du tout au tout. Apercevant la personne qui ne se gênait pas pour la détailler du regard, elle se dirigea vers elle pour lui demander s’il y avait un problème et la réponse ne se fit pas attendre.

« Si vous pouviez être perdu en regardant ailleurs, je vous en serais reconnaissante. »

Ce n’était pas son genre d’être aussi désagréable. Peut-être que si après tout. Cela dit, elle avait plutôt tendance à ne pas émettre des jugements sur autrui dès la première rencontre seulement, le fait de se sentir observer de la sorte, de sentir un regard insistant sur elle ou encore qu’on essaye de décrypter tous ses faits et gestes avaient tendance à la mettre hors d’elle.

« Je n’aime pas qu’on me regarde de la sorte. » Se sentit-elle obligée d’ajouter afin d’éviter tout malentendu tandis que sa bonne humeur s’envolait comme par enchantement.

Après avoir pris un bon bain bien chaud, d'ailleurs j'ai l'impression de me brûler le bout de orteils quand j'entre dedans mais c'est ça qui est bon. Je reste pendant presque une demi heure et n'en sort que lorsque ma peau commence à devenir légèrement flétrie. J'enroule une serviette autour de ma taille et me dirige dans ma chambre où Joseph à disposer une chemise d'un blanc éclatant ainsi qu'un costume de couleur prune. Je sourit en lisant le mot que mon major d'homme m'a déposé " profitez bien de cette journée de travail et j'espère de tout coeur qu'elle vous portera chance ". Lorsqu'il dit j'espère qu'elle vous portera chance il parle de la rose déposer à la boutonnière de ma veste et je sourit en prenant délicatement la rose noir entre mes doigts. Cette rose est d'une rareté unique, elle ne pousse qu'en de rares bosquets et il se trouve que Joseph possède tous ceux de la côte Est des Etats Unis. Cette fleur est d'une beauté incomparable, mais ses épines sont les plus tranchantes et les plus blessantes de toutes les variétés de roses qui existent. Cette fleur me fait beaucoup penser à Leena que j'ai retrouvée depuis peu. Forte et fragile, douce et dure, chaleureuse et froide. Elle me fait vraiment penser à mon ancienne amie dans le genre magnifique...magnifiquement diabolique. Bref je m'habille et dépose délicatement la rose dans la boutonnière de ma veste que j'enfile ensuite d'un geste vif avant de descendre prendre ce bon café dont seul mon cuisinier à le secret et qui est le seul, sauf celui d'un des meilleurs café de la ville, que je peux avaler en ce moment. Une fois mon café en main je prends le journal que me tend Joseph ainsi que mes clés et je vais chercher ma voiture directement dans mon garage sans demander à mon homme de maison d'aller la démarrer pour moi. Je décide de prendre mon Impala, un vieux modèle assez pourris par rapport aux autres voitures que je possèdes dans mon garage mais celle-ci est une collection unique et c'est ce qui fait son charme. Peut de gens possèdent encore ce genre de voiture de nos jours. Une fois arriver à BCU je me pose dans un parc et c'est là que mon regard se perd sur la jeune femme qui passe. Elle est ravissante et je ne peux m'empêcher de la suivre du regard. Une fois près de moi je reviens sur terre et lui donne un sourire des plus éblouissant.

Désolée jolie jeune femme mais votre visage m'a attirer.