Mon réveil affiché deux heures du matin passé de quarante-trois minutes. Pourtant, je n'arrivais toujours pas à fermer l'oeil. Je tournais en rond dans mon lit, me levait et regardait par la fenêtre et retournait au point de départ. Mais rien. J'avais chaud et alors que j'avais passé une journée épuisante, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Finalement, je décidais de me lever. J'éclairais ma chambre grâce à la petite lampe du bureau et regarda par la grande fenêtre. La ville était illuminée, comme toute les nuits. Ce spectacle était vraiment magnifique. Je quittais la pièce pour me rendre dans la cuisine et me servit un verre de jus d'orange bien frais. De retour dans ma chambre, je retirais mon t-shirt, me retrouvant torse nu. Pourtant, je continuais toujours d'avoir aussi chaud. Je m'installais finalement à mon bureau, ouvrit un des trois tiroir et retira un carnet dont la couverture était encore intact. Pourtant, je possédais ce carnet depuis bien des années.

Mon journal intime.

Je l'ouvris à une page vierge, pris un stylo et me mit à écrire tout ce qui me passait par la tête. Comme je le faisais à chaque fois. Ecrire était une chose que j'aimais faire quand j'étais seul où que quelque chose me tracassait. Il s'agissait d'un repère personnel. Que personne ne pouvait trouver ou atteindre. C'était une partie de moi, regroupant secrets, pensées, idées, tracas et soucis. Et même des fois, des rêves que je faisais à plusieurs occasions. Mon premier journal, je l'ai eu à mon onzième anniversaire. Depuis, je le remplissais comme je pouvais. J'en étais à mon sixième ! Finalement, je commençais à griffonner.

Dear Diary,
Si j'écris à une heure pareille, c'est que je ne trouve pas le sommeil. En réalité, je n'avais pas prévu d'écrire quoi que ce soit aujourd'hui alors je laisse mes pensées s'imprimer sur des feuilles. En ce moment, j'ai une fille en tête. Elle est belle, souriante et d'une compagnie agréable. Nous nous connaissons depuis des années et pourtant, je me rend compte de mes sentiments que maintenant. Pourquoi ? Peut-être avais-je peur de la blesser comme je l'avais fais avec... Bref ! Je ne veux pas en reparler. J'espère juste qu'elle partage les même sentiments que moi car moi, je n'ai plus de doute.
A l'université, c'est très difficile. Je ne pensais pas que ça l'était ainsi mais pourtant, c'est ainsi. Je ne compte pas baisser les bras. Il m'a fallut fournir un immense travaille pour rentrer à Bekeley et je compte bien sortir d'ici avec mon diplôme ! Ce n'est peut-être pas le même désirs que les autres étudiant qui ne sont là que pour faire plaisir à papa. Pitoyable ! D'un autre côté, ils n'y peuvent rien. Pas d'université, pas de papa content et donc, pas d'argent pour se saouler jusqu'au petit matin !
Mais sinon, maman me manque. Papa aussi en faite. Il m'arrive de penser à lui. J'aurai bien voulu qu'il soit fière de moi. Il tenait vraiment à ce que je rentre à l'université. Mais je ne l'oublie pas ! Maman aussi. Elle est loin de moi et ses commentaires sur San Francisco me manquent. Elle me faisait bien rire quand elle est venu ici. Pourtant, tout ça, c'est finis. Elle est à l'autre bout du monde et moi, je suis seul ici. J'ai des amis mais sans la famille, ce n'est pas pareil. Pourtant, je compte bien retourner chez elle avec un diplôme.
Voilà. Je me suis un peu lâché l'esprit. Je ne sais pas quand je me replongerais dans ses feuilles. Je sais juste que je le referais un jour.

It is my story. The one that the life intended me. The one that I saw. I take advantage of it because I know that I can stop living whenever. Wherever.


Je posais mon stylo, refermais le livre et le glissa dans un tiroir que je refermais à clé. Je restais assis un instant là, je regardais la ville. Me perdant durant un instant dans mes pensées. Pourtant, le sommeil ne venait toujours pas mais je décidais quand même de m'allonger dans le lit. Il était toujours un peu chaud. Je fermais mes yeux, en espérant trouver le sommeil.