He was my love right from the start featuring joshua cameron woodsberry

J’avais passé un été merveilleux à Cancun. Un été rempli de débauche, certes. Mais c’était des vacances formidables. Maintenant qu’il fallait retrouver le chemin des pupitres de l’université, je n’étais guère enchantée de repartir en cours, mais il fallait que je le fasse. C’était reparti pour les entraînements jusqu’à n’en plus finir, à l’agitation des pompons pour encourager nos joueurs, pour nos victoires et nos fêtes après victoire. Bref, la vie universitaire quoi. Pendant cet été rempli de débauche, il y avait une seule personne que je n’avais pas vu et ce depuis un moment : Joshua. Ce garçon, c’était une perle. Je me souvenais de notre rencontre comme si c’était hier. C’était il y a à peu près un an, lors d’une soirée organisée par un ami que nous avions en commun. Il m’avait directement tapé dans l’œil. Et heureusement, que je n’étais pas dans ma période marie couche toi là pour pouvoir remarquer à quel point ce garçon et moi, nous avions beaucoup de points en commun. L’heure était venue pour le slow, et malheureusement pour moi je n’avais pas de cavalier. Lui non plus d’ailleurs. Nous avons donc dansé ce slow tous les deux, puis terminés la soirée ensemble à discuter de tout et de rien. Sans que rien ne se passe. D’ailleurs il ne s’était jamais rien passé entre nous. C’était d’ailleurs probablement ça qui me plaisait chez lui. Il ne me parlait pas uniquement pour coucher avec moi, il y avait autre chose. Même si j’avais un mal fou à m’entendre avec les intellos de Berkeley, lui restait l’une de mes exceptions. Peu de personnes restaient dans ce cercle plutôt privé dans mon cœur, tout simplement parce que j’avais du mal à garder une amitié sans que ça se transforme en coup d’un soir dans une chambre n’importe de l’université. Je n’avais visiblement pas envie que Joshua entre dans cette catégorie, j’avais bien trop peur de le perdre pour cela. Nous avions enchaînés les rendez-vous ensuite, jusqu’à ce que je parte à Cancun après notre victoire sur Stanford. Je n’osais pas lui dire que j’enchainais les garçons jusqu’à ne plus en pouvoir… Je m’étais visiblement calmée après avoir rencontré Isaac, qui m’avait ouvert les yeux ou plutôt fait redécouvrir ce que j’avais découvert justement avec Joshua. Bref, c’était tout à fait compliqué. Cela faisait déjà quelques jours que j’avais redéposé mes valises à Berkeley. Je fixais mon téléphone sans arrêt en attendant un sms, ou un coup de fil pour me dire Salut c’est quand qu’on se voit. Par chance aujourd’hui, j’en avais reçu un de lui qui me disait de venir le rejoindre à la Marina. C’était l’endroit où se passaient tous nos rendez-vous en général. Enfin nous changions d’endroits, mais celui-là était notre préféré. Peut-être par son calme légendaire, devant l’eau. Nous y restions pendant des heures, sans se soucier du jour et de la nuit. On rentrait bras dessus, bras dessous à l’université, parfois même à escalader les grands murs parce que tout était fermé. C’était tout simplement, nous. Et j’avais fait l’erreur de passer deux mois sans lui donner de nouvelles croyant tout simplement qu’il débarquait aussi à Cancun. Mais noble erreur de ma part… J’étais aussi peut-être trop cramée pour lui envoyer un message. Ou trop occupée.

A 14 heures pétantes, je débarquais à la Marina. Il était déjà là, à regarder tout autour de lui pour probablement s’occuper, jusqu’à ce que son regard se pose sur le mien. Un immense sourire se dessinait sur son visage. Quant à moi, j’étais légèrement crispée. Je me demandais seulement s’il m’en voulait de ne pas lui avoir donné de nouvelles. J’arrivais à présent devant lui. Bon, au moins il n’avait pas changé depuis tout ce temps. Il m’avait quand même bizarrement manqué durant tout ce temps. Je voyais quand même dans son regard qu’il y avait quelque chose qui clochait mais je n’osais pas vraiment lui demander pourquoi, par peur de représailles de ces deux mois sans nouvelles. « Salut. Tu vas bien ? Comment s'est passé ta matinée ? » Bon déjà, il ne me faisait pas tout un monologue sur mes deux mois de vacances. Je lui répondais tout simplement : « Excellente, j’avais hâte de te revoir en plus… » Et c’est là que nous enchaînions les conversations toutes aussi passionnantes les unes des autres. Les heures passaient, je ne m’en étais même pas rendue compte. Nous étions tous les deux assis au bord de l’eau, les pieds trempés dans l’eau tiède. « Je pourrais te poser une question ? » Je m’attendais au pire. Bien sûr, je n’avais nullement envie qu’il me rappelle toutes mes aventures sans lendemain de cet été, ou alors le fait de me demander pourquoi je ne lui avais pas donné de nouvelles pendant tout ce temps. Sur ce coup-là, je me sentais horriblement mal mais je ne le montrais pas tant que ça. J’arrivais à cacher mes émotions lorsque j’étais dans des situations un peu bizarres comme celle-là. Et vu tous les films que je me faisais, je n’étais pas sortie. Bien sûr je t’en prie… Je le regardais dans les yeux. Il était visiblement gêné. J’étais en train de me demander ce qu’il avait à me demander pour être dans un état de gêne comme celle-là. Je le regardais avec insistance. Il me troublait complètement, surtout quand je le voyais réfléchir comme ça. Je posais ma main sur son épaule, inquiète. « Ça ne va pas Joshua ? » Disais-je avec un ton qui se voulait rassurant. Là, j’avais de sérieux doutes.

He was my love right from the start featuring joshua cameron woodsberry

Je me mordais les doigts à le voir. Je savais qu’il m’en voulait au fond de ne pas lui avoir donné de nouvelles. Mon été de débauche s’était heureusement terminé depuis un moment sinon Joshua m’aurait surement surprise aux bras d’un autre garçon. Je savais qu’il n’allait pas le supporter et qu’il allait me poser plein de questions sur lui. Mais fort heureusement, je ne m’étais engagé aucunement dans une relation sérieuse avec un mec de là-bas. Tout simplement, parce que je n’en avais pas envie. Et parce que c’était une perte de temps. Je n’étais peut-être pas faite pour me caser tout de suite, mais tout simplement pour prendre le temps de réfléchir avant de m’engager avec un garçon. Je ne savais pas. Je me perdais à nouveau dans mes pensées, à mes envies de me caser avec quelqu’un mais aussi cette peur qui m’envahissait, la peur de ne plus avoir de liberté une fois que j’étais bel et bien en couple. A vrai dire, je n’étais pas une fille qui allait courir après les gens. Peut-être que Joshua avait compris que si je ne lui donnais pas de nouvelles, c’était entièrement normal. Parce que je ne cherchais pas à demander des nouvelles, j’attendais toujours que ça soit les autres qui viennent me voir en premier. Finalement, je n’étais pas trop sympathique mais c’était mon caractère et j’avais du mal à le faire changer. Disons que je n’avais même pas envie de changer pour les autres.
Je réalisais à quel point nous avions passés autant de moments ensembles. Je n’avais jamais eu une relation pareille avec un garçon. Je ne savais même pas comment qualifier notre relation. Amitié améliorée ? Amitié amoureuse ? J’étais complètement perdue. Mais lorsque je repensais à nos soirées télévisions qui se terminaient souvent dans les bras l’un de l’autre sans pour autant s’embrasser. Toutes nos promenades nocturnes. Nos soirées sms ou téléphones. Je n’arrivais pas à deviner à quel point Joshua tenait à moi, et moi inversement. Mais je ne comprenais pas encore ce qui était en train de se produire. Je fus surprise par son geste. Il prit sa main dans la mienne. A ce moment précis, je ressentais comme un frisson bizarre un peu soudain. C’était une grande surprise. Malgré que j’aie l’habitude de ce genre de geste, avec Joshua, c’était totalement hors du temps. Je le sentais anxieux, mal à l’aise. Pour le rassurer, je m’arrêtais dans notre marche pour l’écouter. « Tu as rencontré quelqu'un durant les vacances. Quelqu'un de sérieux ? ». Cette question lui semblait importante, rien qu’à voir la tête qu’il faisait. Je me replongeais en arrière… Mis à part Isaac, que j’avais trouvé vraiment sympathique je n’avais pas rencontré grand monde d’intéressant. Je savais qu’avec Joshua, il fallait que je sois avant tout sincère. Il se plaça en face de moi, s’arrêtant aussi dans sa marche. Je n’aimais pas vraiment ce genre d’interrogatoire mais ce n’était pas n’importe qui. C’était lui quoi. Mon Joshua, même si il ne m’appartenait pas. C’était le seul garçon qui ne pensait pas qu’à coucher avec moi aux premiers abords. Je n’avais pas du tout l’habitude de ce genre d’attitude. Quelques années auparavant, je me fichais éperdument de ce que les garçons pensaient de moi tant que je pouvais coucher avec… Ici, c’était entièrement différent. « Non, pas vraiment. Tu sais, j’ai plutôt passé mon temps à m’amuser. » Je lui sortais ça d’une traite. Je savais qu’il allait comprendre que j’avais passé mon temps à coucher à droite et à gauche comme à mon habitude. Mon statut de cheerleader me le permettait et de plus le cadre était suffisamment chaud pour faire monter la température et les vieux démons qui sommeillaient en moi à ce moment précis. Si j’étais à la place de Joshua, j’essaierai de me fondre sous terre. Pour le rassurer, je plaçais ma main sur sa joue pour lui donner une caresse. J’avais l’habitude de faire ça avec lui. « Joshua… Pourquoi tu me poses toutes ces questions ? » Je me sentais mal à sa place. Je n’imaginais pas du tout la vie sans ce garçon. Je me sentais bien avec lui, et pour une fois, c’était quelqu’un de bien. Pas un mec à problème comme j’avais l’habitude de rencontrer. Un vrai petit cœur quoi. « Vas-tu te décider à enfin sortir les mots qui coincent dans ta bouche ? » Je croisais les bras autour de ma poitrine, en le fixant du regard. J’étais à vrai dire plutôt en train de me perdre dans ses yeux plutôt qu’autre chose…