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I miss you so much | Norah&Jordan

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MessageSujet: I miss you so much | Norah&Jordan I miss you so much | Norah&Jordan EmptyDim 7 Aoû - 22:54

I miss you so much | Norah&Jordan Tumblr_lpk3y22WbO1qev0jho1_500

C’était une magnifique journée, un vendredi la fin de la semaine, bientôt le week-end, j’allais pouvoir m’éclater comme d’habitude. C’était bien la partie de la semaine que je préférais. Je sortais généralement à chaque fois, soit pour passer une agréable soirée avec une amie ou alors pour aller draguer un charmant jeune homme et, pourquoi pas, finir dans son lit. Ma vie n’avait pas tellement changé depuis mon arrivée à San Francisco. J’avais directement pris ces petites habitudes de sortir tous les week-ends de draguer les mecs et de ne m’intéresser qu’aux histoires d’un soir. C’était ce qui m’intéressait le plus, enfin disons ce qui me convenait le mieux. Tomber amoureuse ne faisait pas partie de mes priorités ça n’en ferait certainement plus jamais parti. Je n’étais pas capable de faire confiance à un homme, plus jamais. Beaucoup trop déçue, beaucoup trop de mauvais souvenirs, bref c’était impossible pour moi de retomber amoureuse. Les histoires d’un soir c’était donc l’idéal pour moi, aucun engagement, aucun sentiment, bref exactement ce qu’il me fallait. Enfin bref, c’était donc vendredi, bientôt le week-end et je me rendais dans ma petite confrérie des Sigmas. Je marchais d’un pas lent sur le chemin des grecs tout en regardant ce qui m’entourait. J’étais tout de même franchement bien dans cette ville. Beaucoup mieux qu’à Milan c’était évident. J’avais en plus réussi à me faire des amis beaucoup plus rapidement que je ne le pensais. Les gens ici étaient tous franchement sympathique enfin en tout cas pour la plupart et j’avais donc rapidement trouvé mes marques. Depuis trois ans que j’étais ici maintenant il ne m’était arrivé aucun malheur donc c’était plutôt normal que je préfère cet endroit et que je m’y sente mieux franchement. Mais de toute façon il y avait plutôt intérêt que je ne subisse pas les mêmes cauchemars qu’à l’époque où je vivais à Milan parce que franchement je ne sais vraiment pas ce que j’aurais fait à ce moment-là. Enfin tout peut encore arriver, mais jusque-là tout c’est toujours bien passé. J’avais même découvert que Maël dont je me suis méfiée dès les premiers regards étaient en fait quelqu’un de très sympathique avec un passé finalement tout aussi dur que le mien, différent, mais terrible quand même. Je m’étais donc méfiée pour rien du tout et c’était un soulagement que de l’apprendre croyez-moi. Mais quand on a vécu un passé comme le mien il est plutôt normal qu’on ait tendance à se méfier de tout et n’importe quoi et bien c’était mon cas. Enfin maintenant tout était rentré dans l’ordre et je continuais ma petite vie paisible dans cette université. Je rencontrais de plus en plus de monde et mes études en musique continuaient de très bien se passer, je devenais d’ailleurs de plus en plus passionnée par ce domaine. Pourtant je pensais déjà tellement m’intéresser à tout ça depuis tellement de temps, mais j’arrivais encore à découvrir des choses même après toutes ces années d’expérience dans le domaine, c’est tout de même incroyable. Enfin je marchais donc sur ce petit chemin et j’arrivais enfin devant la fameuse maison des Sigmas où je me suis rendue si souvent. Je ne venais jamais pour y faire grand-chose en fait. Souvent je discutais juste avec une personne de ma confrérie et je repartais pour rentrer chez moi. Parfois j’y restais pour réviser mes cours. Enfin bref, j’avais envie d’y faire un tour aujourd’hui j’y passais le plus souvent possible quand même et vu que le jour d’avant je n’avais pas pu y aller il fallait que j’y passe aujourd’hui. Je poussais la porte et j’aperçus rapidement des membres de ma confrérie forcément. Ils étaient souvent en groupes en train de discuter. Je balayais le hall du regard et je fis quelques pas. Quelques pas qui me suffirent pour l’apercevoir un peu plus loin. Une belle chevelure blonde, un regard que je pouvais reconnaître entre mille. C’était ma cousine, ma cousine Norah. Je ne l’avais pas revue depuis un petit moment maintenant et je ne cessais de me demander ce qu’elle était devenue. Nous nous entendions très bien toutes les deux, bien que la distance n’était pas facile à gérer nous arrivions tout de même à nous voir assez souvent et puis avec les moyens de communications qu’on a aujourd’hui il n’est pas trop difficile de pouvoir discuter et ça tous les jours. Elle m’avait manqué cette demoiselle, elle m’avait même énormément manqué et je n’en revenais pas de la retrouver ici. A vrai dire je ne savais même pas qu’elle était ici à Berkeley. Je m’approchais d’elle d’un pas un peu timide et si ce n’était pas elle ? Non mais je ne pouvais pas me tromper j’étais persuadée de l’avoir reconnue. J’avançais donc jusqu’à sa hauteur, allait-elle me reconnaître ? Je n’en savais rien du tout, mais de toute façon si ce n’était pas le cas il me suffirait de me présenter pour qu’elle sache qui je suis. Je lui fis un petite tape sur l’épaule, ne voulant pas la déranger, mais j’étais bien obligée de faire un sorte pour qu’elle me remarque. Maintenant que je savais qu’elle était ici je ne pouvais pas passer une journée de plus dans cette université sans discuté avec elle. J’attendis qu’elle se retourne pour qu’enfin je puisse lui faire face et je lui dis simplement avec un petit sourire. Salut Norah ! Est-ce qu’elle allait me reconnaître ou non à présent c’était une toute autre question. J’attendais donc de voir sa réaction.
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MessageSujet: Re: I miss you so much | Norah&Jordan I miss you so much | Norah&Jordan EmptyVen 12 Aoû - 21:44

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jordan & norah I get lost in the beauty of everything I see, the world ain't half as bad as they paint it to be. If all the sons, all the daughters, stop to take it in. Hopefully, the hate subsides, and the love can begin. It might start now, yeah, or maybe I'm just dreamin' out loud. But until then, come home, cause I've been waitin' for you, for so long. And right now there's a war between the vanities but all I see is you and me and the fight for you is all I've ever known, so come home. one republic - come home ••


    Lorsque pour la plupart des personnes normalement constituées, vacances riment avec évasion, soleil, éventuellement plages et cocktails à volonté, pour d’autres gens, peut-être un peu moins lambdas, ça rimait avec rester chez soi et faire des travaux. Comme moi par exemple, qui depuis plusieurs semaines, depuis que j’avais débarqué à San Francisco en fait, passais le plus clair de mon temps à rénover mon loft, ou dans des boutiques d’ameublement. Voire des antiquaires lorsque l’envie me prenait de chiner de vieilles commandes ou d’antiques lampes qui seraient parfaites pour ma chambre. Même mon colocataire, Callel, m’avait abandonnée devant la tâche à affronter. Non, en réalité, le pauvre ne m’avait pas abandonnée, il avait simplement profité de l’opportunité qui lui était offerte de partir quelques semaines avec d’autres étudiants à Cancun. Un rapport avec l’équipe de football qui avait gagné le tournoi, quelque chose dans le genre. Au bout d’un mois et demi passé dans cette ville et dans cette université – dans laquelle je n’avais pas encore eu la possibilité de suivre mes premiers vrais cours, en fait – j’avais toujours autant de mal à prendre mes repères. En fait c’était plutôt simple, le seul repère que j’avais à peu près, c’était mon appartement, en rénovation donc, et Callel, la seule personne que je fréquentais au quotidien – en tout bien tout honneur bien évidemment. Je n’avais pas imaginé une seule seconde que l’adaptation puisse être un tel souci ici. De nature plutôt sociable, à New-York je n’avais aucun souci pour rencontrer des gens, sympathiser avec eux, mais ici, outre le fait de ne pas arriver à aller vers les gens, même la ville m’effrayait. Vraiment, et pourtant, elle n’était pas de la taille de ma ville natale, bien loin s’en fallait même. Même pas un million d’habitants ici, tandis que chez moi, nous étions près de 21 millions. Et pourtant, je ne m’étais jamais aussi peu sentie à ma place qu’ici, peut-être parce que la décision de quitter mes repères, m’arracher à mon univers pour partir dans une ville inconnue n’était pas tout à fait la mienne et qu’inconsciemment, je regrettais déjà d’avoir suivi l’avis de mes parents. En même temps, on ne pouvait pas dire que j’étais un modèle d’indépendance. Mes parents m’avaient toujours choyée, chouchoutée et même lorsque je vivais avec Adriel, ils n’étaient jamais bien loin pour veiller sur moi et mes changements d’humeur un peu trop exacerbés. Là, d’un coup, je me retrouvais pour la première fois de ma vie à des milliers kilomètres d’eux et plus question de prendre un taxi au premier coup de blues pour les retrouver. Ici, je n’avais plus que moi pour veiller sur moi-même, autant dire que vu mon état pas vraiment stable, la mission risquait de relever plus du fiasco que du succès.

    Néanmoins, on ne pouvait pas dire que je ne faisais pas d’efforts. Outre le fait d’être très connue de la plupart des gérants de magasins d’ameublement où, comme je le disais, je passe la majorité de mon temps, j’essayais aussi d’aller vers les autres de moi-même, puisqu’il semblait qu’ici c’était la condition inévitable pour faire des rencontres intéressantes. Et quoi de mieux pour aller vers les autres que de commencer par un endroit qui allait devenir pour les quelques années à suivre mon foyer, ma deuxième maison ? Résolue à essayer de m’intégrer, j’avais donc décidé d’aller chez les Sigmas. Ma confrérie, où j’avais été acceptée sans trop de difficultés grâce à mon talent pour la peinture. Une confrérie où se mêlait tous les arts, toutes les personnalités, un melting-pot où j’avais une chance de trouver des personnes qui me ressembleraient, ou, à défaut, qui m’apprécieraient. De bonne humeur – pour une fois, ça changeait de mon comportement de déprimée chronique qui me caractérisait depuis mon arrivée à San Francisco – j’étais donc arrivée à ma maison de confrérie. Contrairement à ce que j’aurais pu penser, beaucoup n’étaient pas partis au Mexique faire la fête, mais restaient ici, à Berkeley, entre eux. Ca devait être ça, l’âme d’artiste, ne rien faire comme tout le monde. Poliment, un peu mal à l’aise, je saluais quelques personnes, sans pouvoir m’ôter de la tête le sentiment d’être une intruse. Ce manque évident de confiance en moi finirait par me jouer des tours, je le savais pertinemment. Et pourtant, certaines personnes semblaient bien se moquer que j’ai l’air d’une intruse, puisqu’elles vinrent me voir, me dire bonjour et devant ma mine qui devait probablement paraître effrayée, me proposer de les rejoindre une fois que je leur eus expliqué que j’étais nouvelle dans la confrérie et que je venais faire connaissance. Oh bon sang, je ne ressemblais vraiment plus à la Norah que j’avais été pendant plus de vingt ans, si sociable et capable de se sociabiliser si facilement. Où était passée cette fille-là ? parce qu’honnêtement, j’aurais tout donner pour la retrouver. Une heure plus tard, j’étais en pleine discussion sur l’œuvre de Salvatore Dali – génie ou folie, l’éternelle question – et certains automatismes revenaient tout seul. C’était comme le vélo, ça ne s’oubliait pas. Je parlais avec aisance, glissant quelques petites blagues par ci par là. J’étais tellement absorbée dans ma vive défense du génie de ce cher Dali qu’il me fallait quelques secondes pour comprendre que l’on venait de me taper sur l’épaule. Je jetai un regard avant qu’un sourire ne se dessine sur mon visage. Très démonstrative, comme toujours, je me levai pour serrer dans mes bras Jordan. Mon dieu. J’avais complètement oublié qu’elle était ici, à Berkeley, alors même que c’était l’une des raisons qui avaient conduit mes parents à m’inscrire dans cette université. Pour me lâcher en pleine nature, mais pas trop. Je ne l’avais pas revue depuis quoi, plusieurs années probablement, mais elle n’avait pas changé d’un pouce. « Oh mon dieu Jordan ! » m’exclamai-je, toujours ce grand sourire sur le visage, avant de desserrer mon étreinte. « Ca fait tellement longtemps ! » Je ne saurais même pas dire comment nous avions perdu contact, ou pourquoi, mais qu’est-ce que cela pouvait bien faire, de toute façon. La famille, c’est sacré, et voir un visage connu ici, où j’avais tant de mal à prendre mes repères, était une chance inespérée.
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MessageSujet: Re: I miss you so much | Norah&Jordan I miss you so much | Norah&Jordan EmptyDim 14 Aoû - 13:04

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S’il y avait bien une partie que j’adorais c’était les vacances. En même temps qui n’appréciait pas ça franchement ? Surtout les vacances d’été. Elles sont longues, nous permettent de partir peut-être à plusieurs endroits différents si on a de l’argent et il y a tellement de choses à faire. Entre profiter de la plage, sortir faire la fête le soir avec des amis, bronzer toute la journée, faire les magasins, enfin bref, il y en a des choses à faire et généralement pendant mes vacances d’été je n’avais pas du tout le temps de m’ennuyer. Cette année l’université de Berkeley proposait un petit séjour à Cancun pour tous les étudiants de l’université et autant dire que je n’avais pas hésité une seule seconde pour sauter sur l’occasion. La plage du Mexique tellement connue s’étendait à perte de vue là-bas et en y allant pendant plusieurs jours autant dire que j’étais devenue encore bien plus noir de peau que la dernière fois. Déjà que je suis un peu basanée je n’avais pas tellement de peine à prendre des couleurs, ce qui franchement est génial à mon avis. J’aimais bien avoir la peau toute bronzée, bien que je faisais tout de même attention, trop bronzer n’est pas une bonne idée non plus, loin de là. Ca attire le cancer comme le pollen attire une abeille. Avoir un cancer de la peau à trente ans ne m’intéresse donc franchement pas c’était donc important pour moi de ne pas bronzer trop et je prenais toujours soin de mettre de la crème solaire. Enfin bref, j’avais bien pu profiter de mes vacances là-bas et je comptais bien y retourner d’ici quelques jours afin de profiter un maximum, les chambres de l’hôtel était double et les étudiants avaient été répartis par l’université. C’est donc pour ça que je me suis retrouvée dans la même chambre que Maël au départ je pensais que je n’avais franchement pas de chance, mais finalement tout s’est si bien passé et puis il n’était pas resté très longtemps vu qu’il bossait durant les vacances il ne pouvait pas vraiment rester toutes les vacances là-bas. Je ne l’avais donc pas beaucoup eu dans mes pattes, bien que finalement ça ne m’aurais pas dérangée plus que ça vu que notre relation s’est bien améliorée depuis quelques temps. J’étais revenue à Berkeley afin de régler encore quelques trucs importants qu’il fallait que je fasse avant la rentrée et plutôt que de faire ça au dernier moment j’avais préféré m’en occuper pendant le milieu des vacances. Aujourd’hui je me rendais dans la maison de ma confrérie, celle des Sigmas, histoire de croiser peut-être quelques amis et de venir voir quelques trucs importants qui faisait partie de ce que je voulais faire avant la rentrée. J’entrais donc dans cette fameuse maison et je regardais autour de moi à la recherche de tête connue j’ai toujours été quelqu’un de très sociable donc dès que j’ai l’occasion de croiser quelqu’un avec qui je peux discuter, je n’hésite pas une seule seconde de le faire. Surtout que là c’est les vacances, je ne revois donc pas tout le monde de l’université et c’était l’occasion de discuter avec quelqu’un de ses vacances, savoir comment ça se passe etc. Un sujet très peu épuisable parce qu’évidemment il se passe toujours tellement de choses durant les vacances. En cherchant un tout petit moment et en avançant un peu dans la maison je finis par apercevoir quelqu’un de connu, mais quelqu’un que je n’avais pas revue depuis quelques années certainement. Je savais qu’elle devait venir ici à Berkeley, ses parents me l’avaient dit il y a de ça quelques semaines en arrière, mais je n’avais pas encore eu l’occasion de la croiser par ici malheureusement. Je m’approchais d’elle donc toute contente de la revoir. Je tapais sur son épaule et celle-ci se retourna et elle afficha un sourire dès qu’elle me reconnut. Norah a toujours été quelqu’un d’assez expressif et elle m’a donc prise dans ses bras pour me montrer qu’elle était contente de me voir. Moi aussi j’étais très contente de la revoir, comme elle venait de le dire ça faisait longtemps qu’on ne s’était plus revue et c’était bien le moment qu’on se retrouve. Je me rappelle encore à quel point nous étions proche à l’époque, même que nous ne vivions pas au même endroit on trouvait toujours des moyens pour se voir, pour parler et il faut dire qu’avec les moyens de communication qui existe de nos jours nous n’avions vraiment pas de peine à trouver un moyen pour se parler. C’était presque tous les soirs que nous avions une conversation toutes les deux et Norah était sans aucun doute ma cousine favorite. Malheureusement nous avions fini par perdre contact il y a quelques temps en arrière. Pourquoi ? Je ne savais plus exactement, ce sont des choses qui arrivent ma fois, certainement qu’avec mon départ pour Berkeley j’avais eu tellement de choses à penser que je n’avais plus eu le temps de reprendre contact avec elle. Enfin je ne savais plus exactement, mais il est vrai que lorsqu’on arrive dans une autre ville on a parfois un peu tendance à oublier le reste et à se concentrer que sur notre intégration dans ce nouvel endroit. Mais enfin tout ça n’était finalement pas très important, dans tous les cas je savais et elle aussi que quoi qu’il arrive on pouvait toujours compter sur l’autre, même après trois années de non communication. En tout cas pour ma part je savais que quoi qu’il arrive elle pouvait toujours m’appeler et que je serais prête à l’aider sans aucun problème. J’affichais toujours un immense sourire en regardant ma cousine. Oui comme tu dis ça fait longtemps ! Comment tu vas depuis le temps ?Ah bah oui la première chose à faire c’était certainement prendre des nouvelles de la demoiselle. Je voulais tout savoir sur sa petite vie depuis que nous avions perdu contact, je voulais savoir aussi quand elle est arrivée à Berkeley et si elle a bien réussi à s’intégrer ici ou bien si elle a un peu de peine. Je me souviens qu’en arrivant ici je m’étais sentie perdue. Je venais aussi d’une grande ville donc ce n’était pas ça le problème, mais arriver dans un endroit avec une toute autre langue et avec que des têtes inconnues ce n’est franchement pas toujours évident pour tout le monde. Mais aujourd’hui je ne regrette certainement pas mon choix, j’apprécie ma vie à San Francisco et certainement beaucoup plus que ma vie à Milan qui n’avait été faite que d’une succession de malheur finalement.
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MessageSujet: Re: I miss you so much | Norah&Jordan I miss you so much | Norah&Jordan EmptyMer 17 Aoû - 14:36

    Lorsqu’elle me posa la question de savoir comment j’allais, je dois admettre que pendant quelques secondes, je ne sus quoi lui répondre. C’était une vaste question, ça, comment j’allais. Spontanément, comme toujours, j’aurais eu tendance à dire que j’allais bien. Vous connaissez beaucoup de gens qui disent qu’ils ne vont pas bien quand on leur pose la question ? En fait, c’est même une question rhétorique, que l’on pose pour meubler la conversation, en réalité, on se moque toujours de la réponse et lorsque la personne en face commence à dire plus que oui et toi, on se dit que cette question, on n’aurait jamais du la poser. Je n’ai pas pour nature d’être introvertie, bien au contraire, sensible et émotive, j’ai du mal à cacher mes émotions et je serai très mauvaise joueuse de poker ou espionne, incapable de masquer mes sentiments sur mon visage. Tout me trahit, c’est assez frustrant d’ailleurs. Dès que je mens, tout le monde le voit, dès que je vais mal, presque tout le monde le voit aussi. Mais cette question, j’ai appris à y répondre, en n’étant jamais vraiment honnête, ni avec les autres, ni avec moi-même. « Ca va bien et toi ? Milan ne te convenait plus ? » Ces dernières années, j’avais eu tendance à me renfermer, étrange pour une fille d’ordinaire aussi extravertie et sociable que moi. J’avais vécu dans une bulle, une bulle dans laquelle je me plaisais et dont je n’aurais pas voulu sortir, pour rien au monde. Adriel et moi filions le parfait amour, au-delà même de mes espérances. Nous venions tout juste d’emménager ensemble et étudiions tous les deux à Columbia, chacun dans nos filières respectives. Mes constantes sautes d’humeur ne le dérangeaient pas outre mesure, même s’il avait pris l’habitude de s’éloigner de moi dès que je tenais quelque chose de pointu dans les mains, encore qu’il se pourrait bien que ça ne soit pas parce qu’il avait peur de mes sautes d’humeur mais plutôt de ma maladresse légendaire. Oui, à bien y réfléchir, la deuxième version était peut-être la meilleure. Toujours est-il que mon cercle d’amis, pourtant immense à l’époque du lycée, se réduisait considérablement, jour après jour. C’était le même rituel, à chaque fois, taxi, fac, Adriel, avec une variante lorsqu’occasionnellement nous sortions dans les rues de Manhattan. Sans vraiment m’en rendre compte, j’avais fini par m’éloigner de tout le monde, et perdre le contact avec la plupart de mes proches, y compris Jordan. Pourtant, elle était l’une des rares pour qui la distance ne comptait pas. Elle vivait à l’époque à Milan, moi à New-York, et pourtant nous communiquions régulièrement, mails, lettres, parfois téléphone lorsque l’on pouvait se permettre de dépenser une somme déraisonnable dans une facture de téléphone. Au fil des années, nous n’avions jamais perdu contact, pas une seule fois. Peut-être était-ce aussi parce que je vivais avec mes parents et que ma mère était toujours aussi proche de ma tante, aussi donner de mes nouvelles à ma cousine me semblait être l’évidence même. Lorsque j’ai pris un peu plus d’indépendance en emménageant seule, bien qu’en couple, petit à petit les responsabilités nous ont rattrapés. Les contacts se sont faits moins importants, jusqu’à devenir quasiment inexistants. J’aurais pu dire que ça me manquait mais pour être honnête, je n’y pensais pas vraiment. Mes parents m’ont un jour annoncé qu’elle était à Berkeley, pour ses études mais même après ça je n’ai pas vraiment cherché à donner de nouvelles. Le coup de grâce a bien entendu été la rupture et ses conséquences. Je n’avais aucune envie de me rapprocher de qui que ce soit, en fait j’aurais tout donné pour que l’on me laisse seule, et qu’on m’oublie une bonne fois pour toutes. Si je me suis retrouvée à Berkeley, ce n’était pas du au hasard. Outre les contacts que mes parents possédaient, notamment avec l’administration de l’université, ils savaient aussi que d’avoir au moins une connaissance là-bas m’aiderait. Ils voulaient que je m’éloigne de New-York, sur conseil du médecin, mais ils savaient pertinemment que m’envoyer dans un endroit sans n’avoir aucun contact serait comme de me jeter directement dans la fosse aux lions. « Psychologiquement instable », c’est ce que les médecins et mes parents ne cessaient de répéter, en boucle. Ils auraient tout aussi bien pu dire que j’étais folle, je voyais dans leur regard un je ne sais quoi qui ressemblait à de la pitié plus qu’autre chose. Pourtant, j’avais beau être arrivée depuis plusieurs semaines à présent, je n’avais pas encore repris contact avec elle. Je me plaignais sans arrêt de ne pas réussir à m’adapter, mais pour être parfaitement honnête, je n’avais pas vraiment cherché à l’être. Je ne savais même pas que Jordan était une Sigma, à vrai dire. Le hasard avait voulu que l’on choisisse la même confrérie, si ce n’était pas un signe du destin ça. J’avais eu maintes fois la possibilité de l’appeler, après tout j’avais toujours son numéro, mais peut-être par honte, je n’avais jamais osé le faire. Cependant, à en juger par le sourire sur son visage, elle n’avait pas l’air de m’en vouloir le moins du monde et c’était une pensée réconfortante. Je savais pertinemment qu’elle me demanderait de mes nouvelles, qu’elle voudrait tout savoir de ma vie, ces trois dernières années, ce qui était somme toute parfaitement compréhensible. Seulement je n’étais pas sûre de vouloir lui raconter. Elle n’était probablement pas au courant de ma maladie, à moins que par un quelconque hasard, mes parents aient raconté aux siens mes mésaventures. Jordan avait beau être ma cousine, et j’avais beau savoir qu’elle ne porterait aucun jugement sur moi ou sur ce qui m’était arrivé, j’avais toujours autant de difficultés à admettre, ne serait-ce qu’à moi-même, que j’étais malade. Et pas du genre malade qui attire la compassion des gens, maladie grave, physique. Non, moi j’étais malade mentalement, et ce n’était pas quelque chose d’évident à vivre. Ma dernière envie était bien que l’on s’éloigne de moi, comme si j’étais une pestiférée, de peur que je puisse contaminer les autres. Adressant un nouveau sourire à Jordan, j’essayai de noyer le poisson en lui posant la question la première. « Alors, raconte-moi tout, qu’est-ce que tu as fait de ces trois dernières années ? Je veux tout savoir ! »
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MessageSujet: Re: I miss you so much | Norah&Jordan I miss you so much | Norah&Jordan EmptyJeu 18 Aoû - 16:12

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Les conversations commencent toujours de la même façon, la même question revient à chaque fois, une question qui ne sert d’ailleurs strictement à rien, mais qu’on repose quand même à tous les coups histoire de faire bonne figure, d’entamer une conversation ou je ne sais pas quoi. Il est rare que je sois honnête lorsque je réponds à cette question, à part lorsque je parle avec une personne très proche de moi comme Holly par exemple. Je n’hésiterais pas à lui dire si quelque chose ne va pas parce que généralement j’aurais envie de lui en parler. Mais sinon c’est plutôt rare que je sois honnête. Avec Norah je pourrais l’être après tout c’est ma cousine et pendant bien des années on se confiait l’une à l’autre et il est vrai que je pourrais être honnête avec elle sans trop de problèmes. Mais pourtant il y a tout de même des choses que je lui ai cachées et depuis mes neuf ans je n’ai jamais répondu avec honnêteté à cette question étant donné que ça n’allait pas du tout. Je me faisais frapper par mon père et je ne lui en ai tout simplement jamais parlé et encore aujourd’hui elle ne le sait pas. Je m’étais demandée le jour où j’en avais parlé à ma mère, quand j’avais donc quatorze ans. Je m’étais demandée si elle en avait parlé à sa sœur, soit la mère de Norah. Toutes les deux étaient toujours très proches, c’était d’ailleurs certainement pour ça que Norah et moi avions réussi à garder contact aussi longtemps l’une et l’autre, et j’avais donc pensé que ma mère lui en parlerait. Mais non elle avait menti à sa sœur, elle avait simplement dit qu’elle n’arrêtait pas de s’engueuler avec mon père et qu’ils avaient besoin d’air tous les deux et que mon père était donc parti vivre quelques temps ailleurs. Mais malheureusement il est tombé malade et il est décédé. C’est l’histoire que ma mère a raconté à tout le monde et lorsqu’on me pose des questions sur mon père c’est toujours l’explication que je donne d’ailleurs, en même temps je ne vais pas commencer à raconter une autre histoire ça risquerait de semer le doute sinon. Norah était donc certainement au courant de l’histoire que ma mère racontait et elle devait donc penser que mon père était simplement mort d’une maladie. Mais personne ne se doute qu’il s’est en réalité suicidé. Je n’ai jamais su exactement comment ça s’est passé. Il faut dire que la police a simplement appelé à la maison lorsqu’ils ont retrouvé son corps, nous savions juste qu’il s’était tiré une balle dans la tête mais nous ne savions pas quand ça s’est passé en réalité, mais il était évident pour nous que c’était un suicide. En même temps le revolver qui avait mis fin à ses jours était juste à côté du corps de mon père quand ils l’ont retrouvé d’après les policiers. Il était dans une forêt et je m’imaginais parfois aux raisons qui l’ont mené à faire ça. Pour moi et pour ma mère elles sont tout simplement évidentes. Je savais bien que mon père avait dû se retrouver quelques jours sobres, en même temps il était en fuite et il avait certainement autre chose à penser que d’aller chercher une bouteille d’alcool dans un magasin, surtout quand on sait qu’il était recherché il n’avait plutôt pas intérêt à se montrer s’il souhaitait qu’on le laisse tranquille. Je pensais donc bien qu’il avait dû repenser à ce qu’il a fait, une fois sobre il avait réalisé les effets de l’alcool, il avait compris qu’il avait tout simplement détruit la vie de sa fille et de sa mère et franchement quand on réalise tout ça on n’a certainement pas d’autres solutions que mettre fin à ses jours. Enfin bref, Norah ne savait donc rien de tout ça et ce n’était pas étonnant qu’elle me demande donc ensuite si j’en avais marre de Milan. J’étais habituée par ce genre de questions. En même temps dès que les gens apprennent que vous venez d’un autre pays que les Etats-Unis ils souhaitent tous savoir pourquoi j’ai décidé de venir ici ! C’est compréhensible et j’avais rapidement appris à répondre à cette question. Oui je vais très bien et effectivement j’en avais marre de Milan, la vie là-bas c’était plus pour moi j’avais besoin de changement ! Et toi t’as décidé de quitter New York ? Je ne lui mentais pas du tout dans ma réponse. Effectivement aujourd’hui j’allais bien, en fait depuis que j’étais arrivée ici il était plutôt rare que je me sente mal. En plus de ça c’était totalement vrai que j’avais besoin de changement et que j’en avais marre de la vile à Milan, après elle ne savait pas ce qui m’avait menée à en avoir marre de cette ville et si elle poserait la question je me sentirais bien obligée de lui mentir. Je n savais pas vraiment si j’étais prête à lui avouer la vérité, tout comme ma mère n’avait pas réussi à l’avouer à ma tante. Depuis trois années en tout cas je n’avais plus de nouvelles de Norah et il est vrai que je me demandais ce qu’elle était devenue depuis le temps, ce qui s’est passé dans sa petite vie durant toutes ces années et je ne savais pas que moi aussi j’étais loin de connaître tous les petits secrets de ma cousine. C’était bien dommage, mais de toute façon je ne pourrais pas le lui reprocher étant donné que moi aussi je gardais mes petits secrets pour moi. Peut-être que les choses finiront par sortir au grand jour une fois ou l’autre, mais pour le moment je ne préférais pas m’étaler sur ce genre de sujets, non je préférais que nous rattrapions le temps perdu sans s’attarder sur les petits malheurs de nos vies respectives. Elle me demanda alors de lui raconter tout ce qu’il s’est passé dans ma petite vie depuis que je suis ici à Berkeley. Durant trois années il s’en passe des choses honnêtement et tout lui raconter risquait d’être difficile, mais enfin je passerais les détails pour lui raconter en gros, bien que finalement en y repensant il ne s’est rien passé de très incroyable pour ma part. J’affichais cependant un petit sourire, normal en même temps j’étais tellement contente de retrouver Norah je me demandais souvent quand j’allais pouvoir la revoir, et je répondis. Ah bah il s’en est passé des choses pendant ces trois années, enfin je fais des études de musique j’ai pas arrêté la guitare depuis le temps ni le chant d’ailleurs je me suis même bien améliorée et j’ai commencé à composer mes propres chansons. Sinon je suis toujours célibataire, à vrai dire je n’ai pas envie d’avoir de petits copains je suis très bien toute seule. Sinon bah écoute rien de bien particulier, je me suis fait vite pleins d’amis et je t’ai enfin retrouvée ça me fait plaisir ! Et toi alors il s’est passé quoi pendant ces trois dernières années dans ta vie ? Je voulais aussi tout savoir, c’était important pour moi de savoir où elle en était dans sa vie, comment elle se portait, quels études elle faisait, si elle avait un petit copain, si quelque chose de particulier lui est arrivé depuis quelques temps. Enfin bref, je voulais vraiment tout savoir, après tout c’est ma cousine, je l’ai toujours adorée et il est important pour moi de tout connaître de sa vie. Même si ce n’est pas vraiment possible parce qu’encore une fois on a tous nos petits secrets malheureusement. Je ne savais pas moi-même si j’arriverais vraiment à être totalement honnête avec elle, si j’arriverais à lui parler de mon père, de Roman et de ce masque que je me suis créée pour que personne ne connaisse mon histoire. Mais je préférais ne pas trop me poser de questions là-dessus après tout je verrais bien comment se passe la suite de la conversation et ces prochains jours vu que maintenant j’allais certainement la voir plus régulièrement.
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MessageSujet: Re: I miss you so much | Norah&Jordan I miss you so much | Norah&Jordan EmptyVen 19 Aoû - 18:11

    C’est dingue ce que l’on pouvait changer, d’attitude, de comportement, de caractère, en l’espace de quelques mois. J’en avais fait l’expérience ces derniers temps et je devais bien avouer que je n’étais pas certaine d’aimer la Norah que j’étais devenue. Moi qui avais toujours été incapable de mentir convenablement sans que je ne sois trahie, qui avais toujours été incapable de dissimuler mes émotions ou de faire des cachotteries à mon entourage, je devenais exactement l’inverse de ce que j’avais été pendant près de 20 ans. Et j’avais beau essayer de redevenir la jeune femme épanouie, joviale et extravertie que j’avais été durant toute ma vie, un rien m’en empêchait. Un rien nommé bipolarité, connu sous le nom de trouble maniaco-dépressif, qui faisait de moi une pauvre folle, perdue et qui, et c’était là le pire, le savait parfaitement, et devait vivre avec malgré tout. Si au moins j’avais été de ces gens qui ne savent même pas qu’ils sont à moitié dément, peut-être qu’il aurait été plus simple de continuer à vivre sans se soucier des autres, mais dans mon cas, je savais tout, je ressentais toutes ces émotions qui ne demandaient qu’à prendre de l’ampleur et qui finiraient d’une façon ou d’une autre par se répercuter sur mon comportement, et à ce moment là seulement, je n’aurais plus conscience d’être malade, je me contenterai d’être un automate, guidée par ses émotions et ses pulsions, et non par un raisonnement logique. Oui, résumé comme ça, autant dire que ça ne fait pas très envie et l’on comprend mieux pourquoi je ne souhaite pas raconter mes déboires au premier inconnu qui passe. Toujours est-il qu’il n’était pas vraiment dans mes habitudes d’être presque réservée, mal à l’aise, et de faires ce genre de cachotteries, surtout pas à ma cousine, à laquelle j’avais l’habitude de confier toute ma vie ou presque, un peu comme un journal intime, sauf qu’elle au moins pouvait me répondre – c’est vrai, quoi, c’est frustrant un journal intime, personne pour te dire quoi faire quand ton premier petit copain t’a largué pour la pimbêche que tu ne supportes pas. De toute façon, il fallait que je relativise, un petit mensonge ne me tuerait pas, et ne la tuerait pas non plus. Même si le petit mensonge était en réalité une partie intégrante de ma vie et que ce n’était pas comme si je pouvais négliger ce genre de détails. J’étais néanmoins relativement soulagée de voir que mes parents n’avaient pas été raconter à tort et à travers mes exploits et péripéties. Certes, ce n’était pas leur genre de parler de ma vie aux autres, surtout ce genre de choses, mais enfin, on aurait pu supposer que vu la proximité entre ma mère et ma tante, elle ait été mise au courant de ma bipolarité. Bon, rien ne disait qu’elle n’avait effectivement rien raconté, mais j’étais à peu près sûre que si tel avait été le cas, Jordan ne m’aurait pas regardé de la façon dont elle le faisait maintenant, mais avec bien plus de compassion, voire même, soyons honnêtes, de pitié. Intérieurement, j’étais contente que mes parents aient su tenir leur langue. Et je savais également qu’ils ne l’avaient pas raconté parce qu’ils avaient honte de moi, mais parce qu’ils voulaient protéger leur fille unique, la prunelle de leurs yeux, la personne qu’ils chérissaient tous deux plus que tout au monde, du regard des autres, même si une petite partie d’eux n’assumaient probablement pas d’avoir à la maison une fille malade doublée d’une suicidaire.

    Lorsque Jordan me demanda si j’avais décidé de quitter New-York, la première réflexion qui me vint en tête fut que ce n’était pas vraiment mon choix. Je revoyais encore parfaitement le moment où mes parents étaient venus me voir, tandis que j’étais dans mon lit, presque entièrement cachée par ma couette. Cela faisait alors un bon moment que je n’en étais pas sortie, refusant presque de m’alimenter. Ils avaient abordé le sujet avec décontraction, presque nonchalamment, peut-être pour me faire avaler la pilule. Ma mère s’était assise à mes côtés, sur mon lit, et d’une voix calme et posée, m’avait annoncé qu’ils venaient d’avoir mon psychologue au téléphone. Elle laissa glisser l’idée que prendre un nouveau départ serait peut-être une bonne chose, attendant de voir ce que je répondrais. Face à mon mutisme, elle avait continué, m’expliquant qu’elle avait des connaissances à Berkeley, en Californie, qui me permettraient peut-être d’intégrer l’université de renom pour y finir mes études de macro-économie. Je n’avais pas prononcé un mot durant dix bonnes minutes, tandis que mon père m’expliquait le pourquoi du comment du bien-fondé de leur proposition. Prendre un nouveau départ, passer à autre chose, aller de l’avant, chasser mes vieux démons, redevenir la fille joyeuse que j’avais toujours été. Pour qu’ils me laissent tranquille, j’avais fini par prononcer un « j’irai » avant de retourner à mon silence presque monacal. Levant les yeux vers Jordan, je lui adressai un sourire auquel même moi je ne croyais pas vraiment. « Oui, il était temps pour moi de quitter le nid familial ». Je ne précisais pas que l’idée ne venait pas de moi et qu’en fait si j’avais réellement eu mon mot à dire, j’aurais refusé net la proposition de partir de chez moi pour venir vivre à San Francisco, où je n’avais rien, aucune attache, aucun repère. J’écoutais Jordan me résumer ces trois années passées l’une sans l’autre, attentive. J’eus un sourire lorsqu’elle parla de petit-ami. Ce concept me paraissait maintenant à des années lumière de moi et de mes envies. Disons qu’à l’heure actuelle, c’était tout sauf une priorité pour moi, surtout parce que le souvenir de cinq années passées aux côtés d’Adriel continuait de me hanter, chaque jour un peu plus. Il m’arrivait même la nuit de me réveiller en sursaut, après un cauchemar qui n’avait rien d’irréel, bien au contraire. Je crois que le moment où j’ai trouvé cette lettre resterait gravé en moi jusqu’à la fin de mes jours, ce qui ne m’arrangeait pas vraiment. Alors, je regardais Callel, mon colocataire, pelotonné dans son duvet tandis que nous mourions de froid, avant d’essayer de retrouver une respiration normale et de sombrer à nouveaux dans les bras de Morphée. On ne se rend pas toujours compte de l’impact que des histoires de cœur peuvent avoir sur soi. Jordan finit par me poser la question fatidique. Qu’avais-je fait de mes trois dernières années. Pas grand-chose, fus-je tentée de répondre. Ce qui n’était pas totalement faux, si l’on exceptait les six derniers mois de ma vie où pas mal d’événements s’étaient produits, tous liés les uns aux autres. Prenant une grande inspiration, je finis par lui répondre. « Oh, tu sais… pas grand-chose, la vie d’une jeune new-yorkaise. J’ai commencé mes études d’économie à Columbia. Je ne te raconte pas la tête des parents quand je leur ai dit que j’allais suivre ce cursus, ils ne devaient pas penser que c’était une grande passion chez moi. Sinon, pour poursuivre sur la passion, je continue de peindre. Je me suis légèrement améliorée, surtout ces derniers temps, mais je ne peins que pour mon plaisir. En fait, je n’ai pas vraiment de projet d’avenir, je me cherche encore un peu, disons. En espérant que je finisse par me trouver. » Je me mis à rire. Tu parles, je n’étais pas vraiment prête à me trouver sachant que ma bipolarité me donnait l’impression d’avoir plusieurs personnalités distinctes. Oui, presque schizophrénique, pauvre de moi. « Pour le reste… j’ai rompu avec Adriel. Ou plutôt il a rompu avec moi. On est restés cinq ans ensemble, on vivait dans le même appartement, et puis disons qu’il a préféré prendre un autre chemin loin de moi. Autant dire que même encore maintenant c’est assez douloureux. C’est aussi pour ça que je suis partie de New-York ». Ce qui n’était pas tout à fait faux, si l’on exceptait la partie où je tentais et réussissais de sauter du toit de mon université. Mais je préférais passer ce genre de choses sous silence, au moins pour l’instant. « Alors, on dirait qu’on a les mêmes goûts ! Pour la confrérie, je parle ».

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MessageSujet: Re: I miss you so much | Norah&Jordan I miss you so much | Norah&Jordan EmptyLun 29 Aoû - 12:10

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Retrouver quelqu’un après quelques années fait toujours plaisir, surtout quand on s’entendait vraiment parfaitement bien avec cette personne et qu’on a perdu contact pour des raisons un peu inconnues ou pour des raisons idiotes. J’étais donc forcément carrément excitée de revoir ma cousine Norah. Surtout que lorsqu’il s’agit quelqu’un de la famille c’est encore bien différent que lorsqu’il s’agit d’un ancien ami tout simplement. Elle fait partie de ma famille et dès le moment où j’ai perdu contact avec elle je dois dire que ça m’a fait plutôt bizarre. J’avais toujours besoin de ma cousine, j’avais toujours besoin d’elle pour discuter. Depuis longtemps je lui confiais tout sur tout et en perdant contact avec elle j’avais dû me résoudre à ne plus me confier à qui que ce soit. Bon il est vrai que je ne lui confiais pas tout sur tout et que je gardais quand même quelques petits problèmes pour moi, enfin petit, je devrais plutôt dire quelques gros problèmes. Mais ma fois c’est comme ça je n’ai jamais été capable de lui parler de tout ça. Pourtant lorsque j’ai avoué à ma mère que mon père me frappait depuis cinq ans elle m’avait ensuite proposé d’aller voir un psychologue. C’est vrai que lorsqu’on a subi un traumatisme comme celui que je venais de subir il était peut-être mieux pour moi d’aller en voir un même si je ne croyais pas vraiment qu’ils étaient vraiment capable de me faire oublier tout ça et de m’aider à avancer vu que finalement le psychologue que j’aurais ne connaîtra rien de ma vie, il ne saura pas comme je suis vraiment et je pense que les amis sont mieux placés dans ces cas-là pour m’aider. Mais à eux je n’arrivais pas à me confier et on dit souvent qu’il est plus facile de se confier à un inconnu. Je m’étais donc confiée à ce psychologue qui m’avait proposé de me faire un journal intime si je n’arrivais pas à parler à mes amis ou à ma famille histoire de laisser sortir ce que je ressens en moi, mais le fait de simplement écrire dans un journal qui finalement n’éprouve aucun sentiment face à mon histoire me dérangeait et c’est là que j’ai commencé à composer et que j’ai appris à laisser échapper ce que je gardais en moi par la musique, par le chant et c’est ça qui m’a le plus aidée. Je n’ai plus vu très longtemps mon psychologue après ça, je me suis débrouillée avec la musique et il avait beau me conseiller d’en parler à ma cousine ou à ma meilleure amie Sabrina je n’y arrivais tout simplement pas et je gardais le tout pour moi, en parlant juste dans mes chansons que personne n’ont jamais entendue en réalité. Si ce n’est une seule qui parle de mon ex petit copain et que j’ai chantée à Aaron un charmant garçon que j’ai rencontré dans une salle de musique. Enfin bref, il était temps pour Norah et moi de rattraper le temps perdu et elle m’avoua donc qu’elle avait eu besoin de quitter le nid familial ce que je comprenais tout à fait, quand on arrive à un certain âge on a qu’une seule envie c’est partir d’ici le plus rapidement possible. Je me contentais de lui sourire pour toute réponse après tout je n’avais pas grand-chose à ajouter face à tout ça si ce n’était que je comprenais son besoin de partir de chez elle. Je lui expliquais ensuite en gros ce qui m’est arrivée durant les trois ans où nous avions perdu contact et je lui retournais bien évidemment la question. J’avais vraiment envie de tout savoir sur elle. Elle avait décidé de partir dans des études d’économie à Columbia au départ ce qui avait été un choc pour ses parents qui ne s’attendaient certainement pas à la voir partir dans ce domaine. Elle n’avait pas arrêté de peindre et elle s’était en plus bien améliorée. Je me souvenais que c’était déjà une passion chez elle quand nous étions plus petites, comme la musique et le chant pour moi et j’adorais vraiment tous les dessins qu’elle me montrait. S’il y a bien une chose qui est évidente pour moi c’est que Norah est très douée en peinture et si en plus elle s’est améliorée depuis que je ne l’ai plus revue je n’ose même pas imaginer le niveau qu’elle doit avoir. Je continuais de sourire alors qu’elle me disait qu’elle ne savait pas vraiment ce qu’elle souhaitait faire plus tard, elle se cherchait un peu encore et elle espérait qu’elle allait finir par trouver sa vocation. Elle m’expliqua aussi qu’elle avait rompu avec Adriel avec lequel elle est restée cinq années, d’ailleurs ils vivaient ensemble tous les deux. Mais tout était terminé maintenant et c’était aussi pour ça que Norah avait décidé de quitter New York ce que je comprenais tout à fait aussi. Ah t’es en économie ? C’est intéressant ça, ça te plaît vraiment ? Et pour la peinture je compte sur toi pour me montrer une de tes œuvres tout bientôt parce que tu sais à quel point j’adorais ce que tu faisais alors si en plus tu t’es améliorée ça doit certainement être magnifique ce que tu fais ! Puis pour ton avenir je comprends que ce n’est pas évident à trouver dans quoi tu peux partir ce n’est pas facile pour qui que ce soit en fait, mais tu finiras par trouver ce qui te convient vraiment ! Trouver ce qu’on souhaite faire plus tard n’a vraiment rien de facile et ce n’est surtout pas une décision à prendre à la légère car il faut bien penser que c’est quelque chose qu’on risque de faire durant bien des années. C’est dommage pour Adriel.. Mais ma fois tu te trouveras bien un autre petit copain par ici qui sera même encore mieux qu’Adriel j’en suis persuadée ! Je lui fis un petit clin d’œil. J’ai toujours pensé que Norah était une fille vraiment géniale et qu’elle avait tout pour elle. Je ne voyais donc vraiment aucune raison pour qu’elle n’arrive pas à se retrouver un petit copain à la hauteur de ses espérances. Elle fit ensuite une remarque sur le fait qu’on se trouve dans la même confrérie. Il est vrai qu’on partage du coup les mêmes goûts, mais en même temps pour moi ça n’avait rien d’étonnant je savais qu’elle était bien passionnée par la peinture et de mon côté avec la passion que j’ai pour la musique il n’y avait rien d’étonnant à ce que je me retrouve chez les sigmas, le groupe qui me correspond le mieux sans aucun doute. C’est vrai que j’aurais pu appartenir à d’autres groupes, il y a des facettes de moi qui font que des gens ne m’auraient pas vue dans les sigmas, mais dans une autre confrérie. Mais ma fois c’est comme ça, pour moi c’est ma passion avant tout, donc la musique avant tout. Il était évident que les sigmas devraient donc être ma confrérie dans ces cas-là. Apparemment on a les mêmes goûts oui, mais je suis fidèle à ma passion pour la musique que veux-tu. Les sigmas étaient la confrérie parfaite pour moi c’est évident et à mon avis elle est parfaite pour toi aussi.
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MessageSujet: Re: I miss you so much | Norah&Jordan I miss you so much | Norah&Jordan EmptyMar 20 Sep - 19:46

    C’était une sensation étrange, nouvelle pour moi, d’avoir l’impression que ma cousine était une complète inconnue. Comme ces personnes que l’on rencontre parfois, lors de soirées, ou après plusieurs verres bus dans un bar glauque, et auxquelles on se met à raconter tout ce que l’on a sur le cœur, tout en se gardant bien de raconter les plus importantes, et sans même rentrer dans les détails parce qu’après tout, la personne ne nous connaît pas et on tente simplement de trouver quelque chose à lui dire. Après toutes ces années passées à rire avec Jordan et à lui raconter tous mes petits secrets, ressentir ce genre de choses pour ma cousine était déstabilisant. Et je n’aimais pas ça. Bien sûr, nous avions nos raisons de nous tenir éloignées l’une de l’autre, même si ce n’était pas volontaire, après tout, inconsciemment, nous l’avions cherché. Pourtant, pour moi, la famille avait toujours été la chose la plus importante de ma vie. Peut-être parce que je n’avais jamais connu le moindre problème avec, ou parce que j’avais été choyée pendant toute mon enfance et même après, mais je plaçais mes relations familiales bien au-dessus de toutes mes autres relations, sentimentales ou même amicales. Aucune ne tiendrait jamais la comparaison. Je n’avais aucune difficulté à dire que mes parents étaient les personnes les plus importantes de ma vie et que j’aurais été prête à sacrifier tout et n’importe quoi pour leur bonheur à eux deux. J’étais fille unique, mes parents avaient été un modèle d’amour et de soutien pendant toutes ces années et encore maintenant, j’avais du mal à ne pas m’énerver contre ces personnes qui reniaient leurs parents ou même leur famille. Avant de me retenir, en me rappelant que tous n’avaient pas vraiment la même chance que moi, malheureusement. Moi, mes parents étaient toujours aussi amoureux qu’au premier jour, plus amoureux peut-être même, et même si tout n’avait pas été rose, ils avaient toujours pu compter l’un sur l’autre, et ils m’avaient appris que s’il y a bien une chose qui compte, c’est la famille, qui elle au moins sera toujours là en cas d’erreur, d’échec, ou que sais-je encore. Et même si j’avais tendance à accorder ma confiance et mon amitié très facilement – soyons honnêtes, trop facilement – j’avais toujours gardé ce précepte en mémoire. Même lorsque mon oncle s’était suicidé dans notre appartement familial, même lorsqu’ils avaient appris pour ma bipolarité, après ma tentative de suicide, mes parents avaient toujours fait front, unis dans l’adversité, me rappelant à chaque fois que c’était ça le plus important. L’union. Et les paroles de ma mère me revinrent en mémoire tandis que je continuais de sourire à Jordan. « Norah, écoute-moi. Toute cette histoire, avec Adriel, je sais combien c’est difficile pour toi, mais tires-en un enseignement utile. Tes amis ont-ils été réellement là, sont-ils venus te voir tous les jours, quand tu étais à l’hôpital ? Hormis quelques uns, non. Je ne te demande pas de ne pas leur accorder ta confiance ou ton amitié, simplement de ne pas oublier… » et moi de continuer des paroles que je connaissais par cœur « les seules personnes qui seront toujours là pour moi peu importent les problèmes, ce sont les personnes de ma famille, oui, je sais ».

    Et pourtant. Il m’était difficile de renouer contact avec une cousine que j’avais chérie des années durant. De toute façon, à Berkeley, tout me semblait difficile, tellement plus compliqué qu’à New-York. Ici, faire la moindre chose relevait d’une épopée, et même ce que j’aurais fait en un clin d’œil là-bas me paraissait insurmontable ici. Loin de moi l’idée de me plaindre, après tout, j’aurais tout aussi bien pu ne pas retrouver de cousine ici, et être réellement, complètement, désespérément seule dans une confrérie où je ne trouvais pas vraiment mes marques, mais tout de même. Cela me faisait constater une chose : on ne réduit pas trois années d’une vie en deux minutes d’explications. Oh bien sûr, je lui avais dit l’essentiel, le gros de l’histoire, amour-rupture-déménagement, une histoire qui ne semblait même pas avoir tant d’importance que ça, dit sur le ton de l’anecdote plus qu’autre chose, mais il manquait les détails. C’étaient les détails qui faisaient l’importance de notre histoire, à Adriel et moi. Comment l’on était passé du statut d’amis à celui de meilleurs amis, puis de couple. Comment notre relation n’avait pas pris la tournure que l’on aurait pensé, comment elle était devenue aussi sérieuse, les crises de rire lors de notre déménagement, comment il m’avait offert une bague qui n’était pas une bague de fiançailles mais avait pourtant exactement la même signification, ou même à quoi ressemblait la lettre dans laquelle il avait rompu, et quelles sensations j’avais ressenti lorsque mes pieds avaient décollé du toit de Columbia. Des détails, qui, aussi minimes soient-ils, mis bout à bout, prenait toute leur importance. Et en y réfléchissant, je n’avais pas envie de partager ce genre de souvenirs, toujours aussi douloureux pour moi, en le résumant en deux minutes, le temps suffisant à expliquer la raison de ma présence à Berkeley. Aussi je me contentais de rester dans les explications superficielles, en sachant très bien que ma cousine ferait de même. J’étais à peu près certaine qu’elle ne me disait pas tout, mais c’était de bonne guerre. « J’imagine que oui, sinon je n’en serais pas à ma 4ème année » j’eus un petit rire avant de reprendre. « Je pensais pas me fasciner pour ça, mais… c’est plus intéressant qu’il n’y paraît, comprendre l’économie mondiale, tout ça… Oui, non, j’irai probablement pas jusqu’à dire que c’est magnifique. C’est pas trop mal j’imagine, sinon je ne serais pas là, mais Picasso et Matisse n’ont rien à craindre de moi ! Ouais, je finirai par trouver, d’une manière ou d’une autre » lâchais-je sans toutefois réellement y croire. Lorsqu’elle me dit ce que les trois-quarts de mon entourage m’avait dit concernant Adriel, j’émis un rire nerveux. Mon ex petit ami était loin d’être ce qu’on pouvait qualifier de parfait, mais trouver quelqu’un de mieux pour moi que lui, et pour lequel je puisse avoir des sentiments aussi importants me paraissait franchement peu probable, ce que je me gardais de lui expliquer. « Oui, j’imagine », admis-je sans cesser de penser que dieu finirait par me punir de mes mensonges et autres cachotteries. Que Jordan et moi nous retrouvions dans la même confrérie n’était pas si surprenant en réalité. Il fallait croire que toutes les deux nous avions cette fibre artistique très présente dans notre famille. De toute façon, je crois qu’aucune autre n’aurait pu me convenir. « Si elle tient toutes ses promesses, j’imagine qu’elle le sera, oui ! Et… tu y connais beaucoup de gens ? Comment est l’ambiance ? Il y a des soirées organisées, parfois ? On n’est pas trop détestés des autres confréries ? Enfin, comment ça marche, quoi. A Columbia, on n’avait pas de confréries, comme ça, on avait juste des espèces de groupes secrets qu’on ne pouvait découvrir que sous certaines conditions et j’avoue que ce nouveau système me laisse vraiment perplexe » expliquais-je en fronçant les sourcils, signe d’une intense réflexion – ou de nervosité, ça dépendait des jours.
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MessageSujet: Re: I miss you so much | Norah&Jordan I miss you so much | Norah&Jordan EmptyMar 27 Sep - 12:11

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Chacun a sa vision des choses, en même temps chacun a vécu une vie différente. Pour certaines personnes la famille est ce qu’il y a de plus important, ce sont les seules personnes qui ne les laisseront jamais tomber alors que d’autres personnes sont presque en train de renier leur famille tellement ils ont pu les décevoir. C’est triste, mais c’est comme ça chacun à sa vie, chacun sa famille, chacun ses problèmes et lorsqu’on a eu un problème avec sa famille à mon avis c’est bien le plus difficile. Parce que finalement les personnes qui pensent que la famille c’est ce qu’il y a de plus important ils n’ont pas tords on s’attend à ce qu’ils ne nous laissent jamais tomber parce que c’est censé être comme ça. Mais quand même notre famille nous laisse tomber je ne peux imaginer à quel point ça doit être difficile, on a toujours nos amis mais eux aussi peuvent nous laisser tomber à n’importe quel moment et ces gens se rendent vite compte que finalement on ne peut compter que sur soi-même. Pour ma part je ne sais pas vraiment dans quel catégorie je pourrais me placer, disons plutôt que je suis entre deux. Ma famille ne m’a certainement pas laissée tombée, ma mère a toujours été présente et la femme la plus incroyable que j’ai connue sans aucun doute. Je ne sais pas vraiment comment elle fait pour être aussi forte, mais c’est certain je l’admire, elle a su me protéger. Par contre mon père m’a déçue, énormément déçue. Je pensais aussi que c’était quelqu’un de bien, mais du moment qu’il a commencé à lever la main sur moi j’ai compris que je ne pourrais plus jamais le voir comme quelqu’un de bien. Je ne considère donc plus mon père comme quelqu’un de ma famille, bon vous allez me dire il est décédé et c’est certain que sur le coup ça fait bizarre, mais après les horreurs qu’il m’a fait subir peut-être qu’il n’a eu finalement que ce qu’il méritait. Ma mère m’a protégée après ça et personne ne connaît les vérités de cette histoire, à part les personnes à qui j’ai décidé d’en parler qui sont franchement très peu nombreuses par ici. Me confier ce n’est pas vraiment mon genre, mais parfois il arrive que je n’arrive plus à me retenir et que j’aie donc vraiment besoin de vider mon sac une bonne fois pour toute. C’est ce qui est arrivé avec ce jeune Lefevre par exemple, un jeune homme que je détestais pour des raisons totalement idiotes et à qui j’ai fini à me confier plus que je me suis confiée à qui que ce soit. C’était étrange, mais tout sortait beaucoup plus facilement lorsque je me trouvais à ses côtés et je devais avouer que je n’ai toujours pas vraiment compris pourquoi. Mais enfin pour moi la famille est très importante c’est certain, mais je sais aussi que la famille peut aussi vous décevoir et qu’avoir une confiance aveugle en eux n’est pas toujours une bonne idée. Avec ma vie j’en suis venue à la conclusion qu’il ne fallait plutôt pas faire confiance aux hommes, vu que c’est toujours eux qui m’ont déçue et qui m’ont fait du mal et non pas les femmes. Pourtant je sais que je risque aussi un jour d’être déçue par les femmes. Enfin bref, finalement il faut peut-être toujours rester sur ses gardes et n’accorder sa confiance qu’à très peu de personnes. Mais dans ce cas-là je ne comprenais encore moins pourquoi je m’étais confiée à Maël alors que c’était certainement la dernière personne en qui je pensais pouvoir avoir confiance. Mais jusqu’à présent il ne m’a pas déçue, ça peut encore venir, mais vu comme il s’est confié à moi lui aussi je ne vois pas pourquoi il essayerait de me faire du mal. Enfin bref, quoi qu’il en soit j’avais fait confiance à ma cousine Norah pendant bien des années pourtant je me retrouvais là aujourd’hui devant elle et je mentais, enfin pas vraiment pour le moment mais je savais que si elle venait à me poser des questions plus précises sur mon père et son décès je ne lui parlerais pas du fait qu’il me frappait. Pourtant je sais que je peux lui faire confiance, mais je n’aime pas en parler à qui que ce soit et depuis tout ça j’ai beaucoup plus de peine à me confier aux autres. C’est malheureux, mais c’est comme ça. Comme j’ai de la peine à parler de mon histoire avec Roman qui a su me rendre heureuse, mais qui m’a aussi totalement brisée et de la même façon que mon père qui plus est. Enfin pour le moment nous parlions des études avec Norah. Je veux bien te croire que ça doit être intéressant, il semblerait bien que t’as trouvé une voie qui te plaît et c’est le plus important. Ton côté artiste restera ta passion et même si tu restes modeste pour moi t’as du talent et peut-être bien que Picasso et Matisse devrait se faire du souci. J’éclatais de rire, dire qu’elle avait autant de talent que des artistes pareils était peut-être exagéré pour le moment, mais enfin je pensais quand même qu’elle était capable de faire de grande chose, depuis le temps que je la connais et qu’elle me montre ses œuvres je n’ai pu voir que de l’évolution. Après il est vrai que je n’ai pas vu ses exploits récents, mais je ne doute pas une seule seconde que ça doit être d’autant plus magnifique qu’avant. Le sujet se dirigea ensuite sur l’ex de Norah. Je savais bien à quel point elle était heureuse avec lui, mais je ne connaissais pas les détails des dernières nouveautés qu’il y avait entre eux. Je savais juste à présent qu’ils ne sont plus ensemble et je me doutais que ce ne devait pas être facile pour la demoiselle. J’essayais de la réconforter du mieux que je pouvais, mais pour ça je n’étais pas franchement douée, voire même pas du tout. Je me contentais de sourire pour la réponse qu’elle me donna, il était peut-être mieux que je ne m’attarde pas sur le sujet. Parler des confréries était peut-être un peu plus réjouissant. Nous faisions toutes les deux parties de la même confrérie et autant dire que ça ne m’étonnait pas plus que ça vu que je connaissais très bien son talent de peintre. Elle me posa alors quelques questions quant au fonctionnement de ces confréries, de toute évidence ce n’était pas la même chose dans son ancienne université et elle devait certainement être plutôt perturbée par tout ça, ce que je comprenais tout à fait. J’affichais un petit sourire tout en regardant ma cousine droit dans les yeux. Je ne connais certainement pas tout le monde non, mais je peux te dire que ceux que je connais sont tous franchement géniaux. L’ambiance est géniale et oui il y a des soirées organisées mais ça fait un petit moment qu’il n’y en a plus eu il me semble. Après pour les autres confréries c’est clair qu’il y a toujours quelques rivalités, mais en général on est assez bien vu par les autres. Enfin en tout cas je n’ai jamais eu de réel problème avec quelqu’un d’une autre confrérie. Enfin je pense bien que ça doit bien te changer, mais si t’as des questions je suis là pour y répondre de toute façon tu sais bien !
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