the great escape
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❝ why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin

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MessageSujet: ❝ why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin ❝  why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin EmptyVen 29 Juil - 22:03


Jayan C. Peerson-Barckley

❝  why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin 3002986585_1_17_KDa9damN

❝ so fuck you anyway ❞
Fuck U by Archive
There's a look on your face I would like to knock out, see the sin in your grin and the shape of your mouth, all I want is to see you in terrible pain, though we won't ever meet I remember your name, can't believe you were once just like anyone else, then you grew and became like the devil himself.


Mon regard se perdait au loin. Fixant un point invisible sur le paysage devant moi. Le Soleil pouvait bien rayonner à l’extérieur, mon corps tout entier baignait dans une averse de désespoir. Les fins de journée possédaient une certaine quiétude à laquelle je m’étais habitué. Un instant de répit durant l’Apocalypse de mon existence. Le front appuyé contre la baie vitrée d’un couloir, je contemplais sans un mot les étudiants quitter l’université. Les cours à peine terminés, certains regagnaient leurs dortoirs, d’autres sortaient faire la fête. Quant à moi, j’attendais paisiblement que mon heure vienne. Si je lui avais promis de tout faire, tout donner pour pouvoir passer le plus de temps possible à leurs côtés, désormais je perdais peu à peu l’envie de continuer. Nous avions beau être heureux lorsque nous nous retrouvions, chaque seconde passée à ses côtés la détruisait un peu plus, et ce par mon unique faute. Ma culpabilité n’arrangerait pas les choses, mais elle me permettait au moins d’y voir clair dans le rôle que jouait au sein de notre famille. Quels que soient mes efforts, j’étais condamné à voir souffrir la femme que j’aime, et voir dépérir notre petit trésor de fille. Qu’on m’apporte un miracle sur un plateau d’argent, par pitié. Pourquoi n’était-ce pas moi qui avais été retrouvé mort dans cet accident de voiture, il y a deux semaines ? Je soupirais, formant ainsi un cercle blanchâtre de buée sur la vitre. Oh.. quel doux souvenir. Le soir où je lui ai demandé sa main en l’inscrivant sur la vitre. Comme quoi, ne dit-on pas que le battement d’aile d’un papillon peut engendrer un typhon à l’autre bout du monde ? En voici la preuve même. Mon reflet se dessinait sur le vitrage, je guettais d’un œil distrait les égratignures et cicatrices qui marquaient mon visage. En voilà une jolie gueule, et tout ça pour un coup de frein donné trop tard. Je fermais les yeux. Une voiture, deux voitures, un bruit assourdissant, un cri… Et leurs corps allongés au sol, inconscients. Jamais je ne pensais pouvoir être responsable d’une catastrophe de cette ampleur. Comme quoi, tout est possible… Si Dieu peut donner la vie, nous, nous avons le pouvoir de la prendre.. Une boule se forma au creux de ma gorge. J’aimerais être un papillon, et m’envoler loin. Quitter ces lieux et disparaître. M’envoler pour ne plus revenir… Veiller sur elles sans leur faire de mal. Petit schmilblick à tout ça : je n’étais qu’un Homme.

Voilà une bonne heure désormais que les courts étaient terminés. Et pas un chat dans les couloirs. La solitude n’était pas une chose qui me dérangeait, bien au contraire. Néanmoins… En cet instant, une mouche serait venue m’embêter que je me serais sans doute confiée à elle. Garder enfoui des ressentiments, jour après jour… Tâcher de sourire lorsque les larmes ne désirent que couler… J’étais las de ce jeu auquel je m’étais prêté. Mentir n’était pas une solution, mais j’avais espoir qu’un jour je me noierai dans mon mensonge, et finirai par m’en convaincre. En soit, l’idée n’était pas si mauvaise après tout. A force de faire semblant d’être heureux, je finirai bien par l’être pour de bon. Seulement, ce soir, j’admettais que j’avais bien du mal de maintenir cet éternel masque d’indifférence. Mon regard fatigué trahissait ces nuits à retenir mes cris de douleurs. Les battements oppressant de mon pouls me faisait perler de sueur. Et j’avais de plus en plus de mal à contenir ces quintes de toux qui me brûlaient les poumons. Foutues clopes. Elles finiraient fatalement par avoir ma peau.

Un bruit résonna au loin, me sortant de mes pensées. Mon attention dévia du paysage extérieur pour se tourner vers le couloir. Un vieil homme se dirigeait droit sur moi, brandissant un vilain balai dans ma direction. Hé merde, le concierge de l’université. Ce machin-là était donc encore assez solide pour faire le ménage dans les sales de classe ? C’est qu’il tenait le coup notre papi. Levant les yeux au ciel, je me retournais vers lui, et c’est sans surprise que je dû reculer furtivement le visage afin de ne pas me prendre une brosse à balai en pleine figure. Vieux, mais aussi aveugle, bah bien. « Hey vous ! Vous n’êtes pas au courant qu’une fois les cours terminés il vous faut quitter l’établissement monsieur ?! Et vous direz à votre camarade là-bas d’en faire de même !! » Camarade ? Je tournais distraitement la tête… Pour entrevoir la silhouette d’un étudiant qui ne m’était pas inconnu.. Et c’était le moins que l’on puisse dire. Si en règle générale je n’appréciais pas tellement les Epsilons et leurs conceptions de la vie, Jayan était loin –très loin même- d’être une exception. Fric, femmes, et réputation. Hallelujah. Mais enfin.. Comme on dit, il faut de tout pour faire un monde, même des idiots. Haussant naïvement les épaules, je ne quittais pas mon ‘’camarade’’ des yeux. « Oops.. Bah mon correspondant qui est là-bas ne m’avait pas expliqué ça. Si faut punir un gens, c’est lui hein. » Un coup de tête en direction du dit Epsilon, et j’affichais une bouille innocente et désolée aux yeux du vieil homme. Prendre une option théâtre à mon cursus universitaire pouvait finalement m’être utile. Et puis après-tout, j’avais pris l’habitude de mentir. « Faut l’excuser, il est un peu à la ramasse, en général il doit se payer des cours particuliers pour saisir la moindre petite phrase en rapport avec l’éducation ou le règlement de l’université. » Petit sourire en coin, un signe de la main en guise d’au revoir, et je tournais les talons. Les lèvres pincées, je dévisageais sans un mot l’étudiant vers qui je m’avançais. Pouvait pas aller traîner dans un autre couloir. Il avait fallu que ce soit celui-ci. Lui envoyant une tape ‘’amicale’’ –mais néanmoins assez forte pour m’en arracher un léger rire-, je contournais le jeune Barckley sans un mot. Pépère le concierge avait beau être vieux, sa réputation en tant que chieur n’était plus à faire, mieux valait ne pas traîner.

En l’espace de quelques minutes, je m’étais enfoncé à nouveau dans les couloirs de l’université. Parcourant les lieux, l’esprit à nouveau égaré. Au pire, ce n’était pas ici qu’il me retrouverait. Me revenait en mémoire les tous premiers jours où j’avais mis les pieds dans cette imposante bâtisse. Nostalgique d’une époque où je souffrais, plus seul que jamais. Puisqu’auparavant je n’avais personne, si ce n’est peut-être ma cousine vers qui je me tournais dès que quelque chose me tracassait. Nous avions beau être dans la même confrérie désormais, cela semblait presque nous avoir éloignés. Ma foi… Appuyé contre un casier, je m’étais laissé emporter par ces pensées et ces souvenirs… Perdu dans un univers qui n’appartenais qu’à moi. « Encore vous ?! Ah non, c’est assez cette fois ! » Putain. J’eu dû mal à rouvrir les yeux. Finalement, j’avais sans doute dû m’assoupir à trop penser. Un bras ferme me releva d’un coup sec et je devinais sans trop de mal de qui il s’agissait. Je me frappais le front avec la main. Manquait plus que ça. Je ne sais comment ni pourquoi exactement, mais en l’espace de quelques minutes, je me retrouvais assis devant une table, une feuille face à moi et un stylo en main. Dans une salle de classe éclairée par une unique lampe, je puisais mon heure de colle nocturne… Hé bah au moins je savais que je ne rentrerai pas à l’appartement ce soir. La joue posée contre la table, je soupirais. La nuit avait gagné l’extérieur, et on ne parvenait à percevoir que les lampadaires qui éclairaient le parc. Comble de l’ironie, j’étais tellement dans les vapes que je n’avais pas aperçu que j’avais un charmant voisin en guise de compagnie sur la table d’à côté…
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MessageSujet: Re: ❝ why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin ❝  why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin EmptyDim 7 Aoû - 12:32

Dead And Gone (Feat. Justin Timberlake) by T.I.

        I've been travellin' on this road too long, just tryna find my way back home The old
        me is dead and gone, dead and gone. I've been travellin' on this road too long. Just
        tryna find my way back home..The old me is dead and gone, dead and gone, dead
        and gone


    Il y a des rencontres qui nous marquent et d'autres beaucoup moins.. Aujourd'hui, je m'étais ramassé deux heures de colle parce que j'avais eu l'audace de me pointer en cours avec un retard d'une demi heure et de rentrer sans m'excuser, comme si de n'était. Je n'étais pas d'habitude malpoli. Néanmoins ce prof de littérature étrangère avait toujours l'audace de me taper sur le système. Entre nous, les premiers contacts n'avaient pas été des meilleurs et on dit que se sont les premières secondes qui marquent les esprits. On avait commencé du mauvais pied et sans aucun doute ça allait continuer. Il avait pris l'habitude de me prendre en grippe. De faire comme si je n'existais pour au final, se retourner et me poser la question à un million. Vous voyez, cette question qui pourrait mettre votre vie en jeu, tellement elle ne coule pas de source. C'est loin de ressembler à la question : quelle est la couleur du cheval blanc de Napoléon ? Non loin de ce type de questionnement, il se retourne à chaque fois devant moi, histoire de m'enfoncer un peu plus, me faire lâcher prise et je suppose changer d'option. Seulement, la littérature coule en moi depuis trop d'années maintenant. Je ne pourrais plus la mettre de côté ou faire comme si elle ne m'avait jamais aidé. Au cours du temps, j'ai grandi. J'ai fais des conneries. J'ai pris des choix et j'ai surtout continué d'avancer. Alors que j'avais perdu l'un des principaux piliers de mon existence. Je ne sais comment me soigner, comment aller mieux quand son image se reflète en moi. Quand je reconnais ses traits sur mon visage et que j'entends encore sa voix raisonner dans les murs de cette maison. Mon père avait du comprendre que c'était pour cette raison que j'évitais notre maison familiale. Ma mère n'avait pas eu de seconde chance. Le cancer l'avait contaminé et l'avait emporté. Trop petit pour comprendre ou réagir, on peut sans aucun doute penser que j'avais subit cet évènement. Cependant l'innocence de l'enfance finit toujours par nous être enlevée. On commence à se tracasser, à se poser trop des questions, à douter. On perd confiance en nous ou en nos proches et tout se chamboule, tout nous touche car on devient plus réceptif. Par conséquent, sans compter les cicatrices du passés continuent de s'enflammer. Il n'y a pas de remède à nos peines sauf la persévérance. On doit trouver au plus profond de nous même la force qui peut nous emmener vers le haut qui peut nous aider à tourner cette lourde page du passé. Il faut savoir que seul le présent et l'avenir peuvent nous appartenir. Le passé est déjà joué et s'y promené n'est pas conseillé.

    Dans cette salle de colle, je me perds. Assis face à une feuille blanche et fixant toute mon attention sur l'imposante horloge face à moi. Je me dis que le temps est compté et que je devrais pas à être à cette place, dans cette pièce. La vie n'attendait plus que moi. Je n'avais qu'à m'accrocher au train en route, bien me tenir et ne pas me laisser faiblir. C'est à ce moment là que je remarquais une autre présence près de moi. A croire que j'avais été renfermer dans ma bulle pendant assez longtemps pour ne pas le remarquer. Je le connaissais bien ce gars, c'était un sampi. En même temps, je ne sais pas quelle autre confrérie aurait pu l'accepter. Je n'étais pas du genre à lancer les apriori à la tête de mon prochain. Seulement, je dois avouer avoir remarquer que Benjamin agissait de la sorte quand il posait son regard vers moi. On avait la chance de souvent se croiser. Enfin la chance, c'est de l'ironie bien sûr.. J'avais pu remarquer assez de fois, la froideur dans son regard. Ce gars semblait carrément à part. Même si je pouvais comprendre l'image qu'il s'était donné de moi. Je l'entendais déjà m'appeler le petit bourg, le gros collectionneur de femmes et pourquoi pas aussi le gars avec la grosse tête. Cette tête tellement grosse que je devrais avoir du mal à passer dans les portes. Alors j'essayais de ne pas me préoccuper de lui. Néanmoins, je dois avouer qu'il m'intriguait malgré tout. Il devait être ce genre de gars torturé et qui n'arrivait pas à s'exprimer. Mais bon, je n'allais pas m'en tracasser. Après tout, il n'avait rien à me dire, on ne se connaissait ni d'eve, ni d'adam.

    L'heure me semblait si lente à passer. Comme si chaque seconde durait une éternité. J'avais autre chose à faire, autre chose à penser que d'être renfermé entre ces quatre murs. C'est alors qu'il sursauta devant moi. Benjamin avait du s'assoupir. Alors comme naturellement, je marmonnais. « et l'autre qui s'endort, il ne manquait plus que ça.. » J'étais en compagnie, ce n'était pas facile pour faire des heures de colle. Ici doit régner le silence et c'est clair qu'à nous deux, on allait respecter cette règle. Pour moi, il n'y avait aucun soucis. Mon téléphone vibrait à cet instant même dans ma poche. Quand je regardais l'écran, je remarquais le numéro sur mon écran. Joshua devait s'ennuyer sans moi et pour cette raison, il allait surement sortir. J'en conclus qu'il avait pensé à mon compagnie pour la soirée. Cependant, là je ne savais pas quoi lui répondre. Si j'avais été seul, j'aurai décroché. J'ai quand même bien été éduqué alors je n'allais pas le faire. Benjamin aurait inconsciemment le réflex d'écouter, étant donné que seul l'un de nous pouvait élever le ton. Je ne sais quelle mouche m'avait piquée mais j'avais ce besoin de dire tout haut, ce que je pensais tout bas. Alors je continuais sur ma voie. « Je crois que tu as bavé sur le banc, juste là..» Peut être qu'il allait m'ignorer, peut être pas.. Peut m'importait car dans un sens, ça m'aurait un peu libéré, bouger la bouche pour ne pas la laisser s'endormir. Les heures de colle sont vraiment ce que je dois détester le plus dans cette université. On y perd du temps et au final quand on ne se retrouve pas aux côtés d'une demoiselle, on se fait royalement chier. Ce n'est pas comme si avec Benjamin, on allait discuter de la pluie et du beau temps. On semblait si différent que commencer à discuter serait juger dangereux. Qu'avait - on à se raconter ? Il en pensait déjà assez à mon sujet, je ne souhaitais pas en rajouter. Alors je me disais que m'arrêter resterait la solution la plus appréciable pour nous deux. Benjamin est le genre de gars avec qui je pourrais déclencher une bagage. Ah moins que ça aie déjà été fait, ça. Détournant mon attention vers la fenêtre légèrement mouillée par les gouttes d'eau qui tombaient du ciel, depuis une grosse demi heure. Je pensais soudain à Vraona, à ce qu'elle pouvait bien faire. Des souvenirs, j'en avais tant près d'elle. Cet instant me rappelait tendrement, cette nuit où il y avait eu l'orage et où on avait décidé de courir dehors comme pour se foutre de l'avenir, de ce qu'on faisait et puis tant pis si on tombait malade. Les gouttes glissant sur son visage me rappelant combien je l'aimais, combien elle m'était précieuse. C'est dingue comme une fille peut vous changer, vous faire évoluer et avancer..

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MessageSujet: Re: ❝ why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin ❝  why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin EmptyLun 22 Aoû - 15:13


Jayan C. Peerson-Barckley

❝  why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin 2984662099_1_5_7BHYoYW6

❝ turning tables ❞
Turning Tables by Adele
Close enough to start a war, all that I have is on the floor. God only knows what we're fighting for all that I say, you always say more. I can't keep up with your turning tables under your thumb, I can't breathe


Lorsque la lassitude nous gagne, on peut difficilement lutter. A bien des reprises, j’ai tenté de me battre. Je sais que jamais nous n’aurons vécu suffisamment longtemps. Le temps est une chose qui file tellement vite… Il nous pose si souvent problème. A côté de ça, l’éternité n’est qu’une miette de pain sur l’échelle de la vie. Je voudrais pouvoir croire que derrière cette première existence se cache un paradis extraordinaire dans lequel nous pourrons paisiblement nous retrouver. Mais tout cela restera sans nul doute l’illusion de nos pensées égarées. J’ai cette chimère en moi qui me ronge jour après jour. Qui consume mes poumons, mon cœur et mon souffle. Des traitements miracles n’existent malheureusement pas contre la mort… Quel dommage. Néanmoins, contre une dizaine de pilules avalées à chaque repas, j’ai l’espoir d’y gagner quelques jours… Quelques mois peut-être ? Comment admettre à sa bien-aimée qu’on va l’abandonner d’ici un an, tout au plus. Lassitude. Je me redresse en posant mon visage entre mes deux mains. Le souci quand on est malade, c’est que nos journées se résument à dormir, se reposer. L’Université était devenue pour moi un loisir, lorsque je ne savais pas quoi faire de mes après-midi. Etonnant par ailleurs que je n’aie pas été encore viré, du fait de mes nombreuses absences. J’en rigole intérieurement. Histoire de l’art, dans le but d’un jour devenir peintre. Foutaise, je n’ai pas d’avenir. Lorsque l’on a pu rien, on cesse d’espérer. Il y a bien longtemps que je ne crois plus en grand-chose… Si ce n’est en l’amour.

J’aurais aimé m’endormir. Plongé dans cet univers merveilleux que sont les comptes et merveilles. Ici au moins, je peux l’enlacer et regarder du coin de l’œil notre petit ange. En pleine santé tout les deux. Sur un air de Coldplay, nous nous promenons au bord d’une plage, main dans la main. La petite devant nous, faisant ses premiers pas toute seule. Oui, j’aurais aimé m’endormir. Mais une voix me sorti assez soudainement de mes songes. « Je crois que tu as bavé sur le banc, juste là..» Mon cœur loupa un battement, je grognais en me retournant vers mon charmant interlocuteur… J’aurais menti si j’admettais qu’il s’agissait là d’une agréable surprise. Levant les yeux au ciel, je dévisageais l’Epsilon. Fils à papa. En voilà un qui n’aurait eu aucun mal à se payer les soins nécessaires s’il avait été porteur d’une maladie semblable à la mienne. Il m’était relativement difficile à admettre que je pouvais envier la richesse d’un garçon comme celui-ci. Je ne manquais certes de rien, mais dans la normalité des choses, c’était au garçon de combler sa belle, et non l’inverse. Et il était clair que question argent, j’étais loin d’être un très bon parti. Un soupire m’échappa, je ne relevais même pas la phrase que m’avait adressé Jayan. Dans le fond, si je ne parvenais pas à l’apprécier, sans doute était-ce dû à la jalousie que je lui portais. Merde, il avait tout pour lui. Beauté, argent, réputation… Gentillesse ? Bah, il ne semblait pas bien méchant… Si ce n’est peut-être l’excès de confiance qu’il ne manquait pas d’afficher un peu partout. Jamais nous n’avions pris le temps de parler, peut-être était-ce le bon moment d’entamer quelque chose. Guettant machinalement d’un œil distrait l’extérieur, je lâchais quelques paroles à mi-voix : « Journée de merde. ». Inconsciemment, je parlais plus pour moi que pour lui. Et puis, je me suis levé.

L’orage commençait à se faire entendre au dehors. Quant à moi, je déambulais entre les rangées de tables. Direction le bureau, où je me posais sans le moindre mot. Les mains posées contre le bord du meuble, je relevais le visage vers lui. Ce n’est pas comme si nous avions grande occupation à faire pour passer le temps… Et puis, j’étais trop las pour avoir le courage de râler ou entamer un quelconque conflit avec mon camarade. J’inspirais un bon coup, la moue sceptique, avant de lâcher finalement quelques mots : « T’as fait quoi pour te retrouver ici Barckley ? Et qu’est-ce tu fiches encore à l’université à l’heure-là ? » Tant qu’à faire, autant engager une conversation. Ou tout du moins… Essayer. J’ignorais si oui ou non il allait me répondre, mais à vrai dire, j’avais l’esprit un peu ailleurs ce soir. Vu que monsieur n’avait pas l’air d’accord pour vouloir me laisser dormir, bah autant que j’essaye de rester éveiller. Le regard vide, je tâchais de resonger à la dernière fois que j’avais été en salle de colle. Oh ça devait remonter à quelques mois. Absences régulières, et vlan. Un devoir en classe à faire. J’avais rendu copie blanche. Un léger sourire releva mes lèvres en cet instant. Ladite heure de colle, je l’avais passé en compagnie de mon bon ami, Guillaume. Il me manquait. Un des seuls rares amis que je pouvais avoir, qui s’était envolé du jour au lendemain, sans un mot. Une touche de nostalgie me frappa de plein fouet. C’était la belle époque, lorsque nous rigolions ensembles, en se foutant complètement du reste. Allez savoir pourquoi, dans un certain sens, Jayan me le rappelait tellement. J’ai quitté mon emplacement pour m’avancer dans sa direction. Le pas certes chancelant, mais aucune chute. Hallelujah. J’étais tellement las, tellement désespéré, qu’en fait, j’aurais bien serré mon pire ennemi dans mes bras. Les mains appuyées contre sa table, je m’accordais quelques secondes pour souffler. Il allait me prendre pour un junkie, pauvre Jayan. Et puis finalement, j’ai croisé son regard, un léger sourire aux lèvres : « Dis-moi, ça te dirait pas qu’on essaye de foutre le camp d’ici, sans se faire repérer ? » Occupation à la con, pour une soirée à la conne.

Certaines rencontrent nous marquent à vie. D’autres ne sont là que pour combler une journée, ou deux. J’ignorais pourquoi, mais j’avais l’étrange impression que bien que nous ne soyons pas forcément en accord tout deux, la soirée s’annonçait pleine de surprises. Je n’avais plus rien à perdre. Alors au moins, rire avec mon pire ennemi pourrait être une distraction pour le moins originale. Contournant lentement sa table, je me plaçais juste derrière lui. Et vlam, je tirais d’un coup sec sa chaise. « Aller lève tes fesses mon grand, j’ai pas envie de rester moisir ici avec toi. » Une tape ‘’amicale’’ dans le dos, et j’étais parti pour frauder en me dirigeant vers la porte de la salle de classe. Un coup d’œil en direction de mon compagnon de soirée, et j’ouvrais sans un mot la porte.

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MessageSujet: Re: ❝ why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin ❝  why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin EmptyLun 29 Aoû - 16:30

❝  why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin Tumblr_lperr26yWS1qbz75wo4_250 ❝  why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin Tumblr_lperr26yWS1qbz75wo1_250
We'll do it all everything,on our own. We don't need anything, or anyone. I don't know where. Confused about
how as well.. Just know that these things will never change for us at all



    Quel chemin m'avait mené jusqu'ici ? Assis sur cette chaise dans cette classe qui sentait le renfermé et le vieux. Qu'est ce que j'y foutais ? Je n'avais rien faire ici, rien du tout. La vie continuait son cours et je devais la laisser me filer entre les doigts.. Non pas la moindre envie d'avoir des regrets ou des remords car j'ai respecté les règles. Quand on grandit, on nous apprend ce qui est bien et ce qui est mal. Aujourd'hui, j'en ai pleinement conscience. Je sais ce que je peux faire ou non. Cependant, je ne suis pas le genre de personne qui suit ce que l'on dit. Je ne suis pas le chien que l'on siffle et qui revient fièrement. J'aime faire mes choix, prendre mes responsabilités sans douter. J'avance et s'il m'arrive de me trébucher que voulez vous que je vous dise d'autre qu'à part, le fait que je me relève. Parfois, j'ai besoin d'aide mais dans la plus part des cas, je ne me laisse pas avoir par les tourments de la vie. J'ai des faiblesse comme toute personne humaine. J'ai mes forces également pour avancer et toujours voir plus loin. Seulement, il ne faut pas se limiter à ce que l'on peut voir. Il faut avoir la persévérance d'arriver jusque là. On tombe, on se relève et on avance. La vie n'a aucun mystère. J'ai arrêté de me voiler la face. Je sais qu'un jour, je peux devenir l'homme le plus heureux du monde et le lendemain voire tout cela s'écrouler devant mes yeux. J'en ai conscience. Alors assis sur cette chaise, je suis face à un choix. Agir ou laisser passer. La gauche ou la droite. Notre vie est semée de choix. Oui ou non. Avance ou reculer. Aimer ou haïr. Crever ou survivre. Donne ou recevoir. Des choix dont nous sommes les seuls maitres à avoir le mot de la fin, à avoir ce qui peut tout changer. Prendre une nouvelle direction, ne pas avoir peur de découvrir des terres inconnues et de parfois trébucher dans ses lacets. On est ici, autant en profiter. Autant s'amuser et ne pas laisser le temps nous échapper. Il vaut bien plus que ce que l'on peut imaginer. Il vaut plus que l'or, plus que l'amour, plus que la vie. Le temps est le capitaine de nos choix, de notre existence, de notre souffle. Inspirer, expirer. Voilà à quoi peut se résumer l'histoire de l'être humain..

    Dans cette salle, je ne suis pas seul face à mon heure de colle. Il y a Benjamin. Ce garçon torturé de l'intérieur qu'on sait remarquer avec son extérieur. Il a l'air vraiment mal en point. Il s'était endormi sur le banc et je n'y avais même pas prêter attention. C'est lorsqu'il avait relever la tête que j'avais compris. Avec sa silhouette si fine, si maigre, je me demandais comment il allait faire pour passer l'hiver. Enfin, j'étais loin de faire partie de sa tribu alors je n'avais rien à me demander, le temps ferait les choses et Benjamin n'aurait peut être aucun soucis. Alors que je l'entendais marmonner entre ces dents. Je compris qu'il y avait encore de la vie sur le banc en face du mien. Après tout, s'il ne voulait pas faire la causette, je n'allais pas continuer. En même temps, qu'avait - on à se dire, à se raconter ? On est loin de faire partie du même groupe de personnes. Il est un sampi. Je suis un epsilon et c'est la vie. Si nous sommes à Berkeley, c'est avant tout pour avoir un bon commencement dans le secteur professionnel. Faire quelque chose que l'on aime et aussi apprendre d'autres facettes de la vie. On n'est pas là pour se refaire une famille ou régler les problèmes de tout le monde. Faut rester logique et parfois, certains ont mis leurs barrières bien trop prêt de leurs envies. Au point même de se couper du monde pour avoir la meilleure note, le diplôme le plus valorisant et un parcours sans faute. Le jeune homme en face de moi se leva. Étonné, je le poursuivais du regard sans trop insister. Je ne voulais pas non qu'il m'accuse de le chercher, de le fixer. Je le voyais déjà venir m'agresser en me demandant : Quoi qu'est ce qu'il y a, j'ai un bouton sur le bout du nez ? Je finissais par déposer mon attention sur l'autre côté de la pièce qu'il m'accosta de façon détournée. « T’as fait quoi pour te retrouver ici Barckley ? Et qu’est-ce tu fiches encore à l’université à l’heure-là ? » Comme ça, il était intéressé de savoir ce qui m'avait mené jusqu'ici. Je ne savais pas quelle tournure allait prendre la situation et notre discussion mais malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de sentir son côté froid et distant dans ces propos. Comme s'il se donnait l'impression de ne pas vouloir être approché, ni apprécie. Je n'allais pas en faire tout un plat, mais histoire que le temps ne me paraisse pas une éternité, je lui répondis : « J'ai fait, ce que je n'aurai pas du.. et toi ? Tu as été trop gentil alors on t'a marché sur les pieds et tu lui as foutu ton poing en pleine face ? » Il est clair que les sampi sont loin d'être des ressources à problème. Pour eux, le monde est beau mais surtout, le monde est stone. Ils ont rarement des soucis. Sauf quand on va à l'encontre de leurs idées et qu'on commence à les chauffer. Ils en ont dans le ventre et je pense même que Vilammée pourrait être à la tête de manifestation de son groupe. Je serais loin d'être étonné.

    Ce n'était pas si bien dire quand je l'entendis me faire sa proposition. Qui avait envie de rester enfermer deux heures dans ces locaux ? En plus avec le temps à l'extérieur si on restait ici trop longtemps, on risquerait de ne pas en sortir. Un vent agité et une pluie abondante semblaient se réveiller pour la soirée. Toujours assis face à la même vue depuis une demi heure, ma seule réponse fut une question. « Le génie a peut être une idée pour nous sortir d'ici? » Depuis notre dernier accrochage, je ne pouvais m'empêcher de repenser à la droite qu'il m'avait mise dans ce bar. Je n'avais plus conscience de la raison de cette bousculade et de ce qui avait suivi. Cependant, je me rappelle la douleur que j'avais pu ressentir à l'arcade. Cette fois - ci, peut être que ça allait recommencer ou peut être pas. Au pire, il m'en filait une et disparaissait tout seul. Ou secondo, il me tournait le dos et me laissait finir mes heures de colle tranquillement. Seulement Benjamin est loin d'être le type de personne qu'on sait cerner. Sans que je m'y attendes, je le sentis derrière moi. Il avait essayé de tirer ma chaise et de me foutre le cul à terre. « Aller lève tes fesses mon grand, j’ai pas envie de rester moisir ici avec toi. » « Je ne demande pas mieux, mais ne touche plus à jamais à la chaise où je pose mon cul, stp. » Néanmoins, debout maintenant, le jeune homme avait réussi à me foutre en boule et la seule chose que je voulais, c'était de ne plus voir sa face. Sérieusement, je me demandais pour qui, il pouvait se prendre en agissant de la sorte. Faisant quelques pas vers la porte, je l'ouvris sans faire le moindre bruit et observa ce qui se passait de l'autre côté. « Il n'y a personne dans le couloir. Tu sais me dire, c'est quoi ton idée, maintenant ? » D'un air interrogatif, appuyé contre le mur, je posais mon regard sur lui. Me demandant quelle superbe idée, il allait me sortir. Mais avant tout, c'était de savoir si c'était possible. S'il me sortait un truc, on saute du premier étage. Je le pousse en premier.. Sans hésiter.
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MessageSujet: Re: ❝ why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin ❝  why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin EmptyDim 18 Sep - 20:16

    jayan & benjaminbad day, looking for the great escape.• Hey child, things are looking down. that’s okay, you don’t need to win anyways. don’t be afraid, just eat up all the gray and it will fade all away. don’t let yourself fall down ;; patrick watson - the great escape


Parfois, il parait que l’amitié débute d’une drôle de manière. On peut haïr son meilleur ami ; on peut tomber amoureux de son pire ennemi. En ce qui nous concernait, Jayan et moi-même n’avions jamais réellement prit le temps de bavarder… Ou même de s’apprécier. Il était Epsilon, j’étais Sampi. Il idolâtrait le libertinage, j’encourageais on ne peut plus la monogamie. Il était né avec une cuillère en or dans la bouche, j’ai galéré à trouver l’argent nécessaire pour m’inscrire à Berkeley. En bref, tout nous opposait en apparence. S’intéresser ne serait-ce qu’un minimum à ses activités me répugnait d’avance. Néanmoins… Aller savoir pourquoi en le voyant se diriger vers la porte de la salle de classe, je lui ai adressé un léger sourire. Comme deux bons vieux camarades qui préparaient un mauvais coup, je lui accordais en cet instant une once de confiance. Après-tout, pour une fois que nous avions la possibilité d’apprendre à nous supporter, ce n’était peut-être pas une si mauvaise chose pour notre relation qui était au plus bas. Amusé de la moue qu’il m’adressait, je me surprenais à rire. En voilà, une journée riche en surprise. J’ai entrouvert la bouche avec l’intention de lui répondre… Avant qu’une vive douleur m’empoigne soudainement. Le seul bruit qui s’échappa de mes lèvres fut un gémissement à peine audible. Les environs semblaient s’êtres vidés autour de nous. Mon esprit partait à la dérive et je le laissais divaguer sans lutter. J’entrevis au loin la silhouette de l’Epsilon qui se brouilla en l’espace de quelques secondes. Ici et là, d’imposants flash de lumières venaient éblouir ma vue. Au loin, j’entendais mon compagnon répondre à mes quelques précédentes paroles… Sans pour autant parvenir à cerner ce qu’il me disait. Un épais voile venait couvrir mes yeux, et j’en perdais doucement l’équilibre. Je pu sentir mon dos heurter un mur et mes jambes céder sous mon poids. Mon souffle quant à lui se coupa brièvement. Mais je n’avais pas mal. Etrangement, je n’éprouvais ni ne ressentais plus rien. Aucune douleur, pas la moindre souffrance. Comme si chacun de mes sens avait été noyé dans une brume de confusion. Comme si ma peine avait été balayée d’un revers de manche. Et puis, sur ce magnifique tableau blanc qui se dessinait devant moi, je l’aperçu. Une vision angélique qui fit redémarrer mon cœur en pause. Ses yeux bleus me fixaient d’un air apaisant. Elle s’agenouillait devant moi en posant l’une de ses mains contre ma joue. Ne pars pas, reste avec moi… Un tendre sourire relevait la commissure de ses lèvres. Un sourire semblable à celui qu’elle m’avait adressé lorsque je lui ai demandé sa main, ce soir-là. « Peu importe l'instant, regarde en toi... autour de toi, je serai là. Tu n'es pas seul » Ses mots irriguèrent mon esprit, apaisaient inlassablement mon âme déchue. J’aurais tant aimé lui murmurer un ‘merci’ et la serrer dans mes bras. Mais le temps était compté… Et notre Paradis imaginaire n’était qu’une brève illusion de ma part. Son visage s’est alors rapproché du mien, et nos souffles se sont rencontrés. Une dernière fois au moins, je l’embrassais. Humant son parfum, et frissonnant à la chaleur de sa peau. Encore une fois, une toute dernière fois… Je l’aime tellement. Elle qui fait battre mon cœur et qui me pousse à sourire jour après jour. Reste à mes côtés mon ange… J’ai tant besoin de toi. Dans notre étreinte, j’ai refermé délicatement les yeux.

Une vive inspiration. Et je crachais une nouvelle fois mes poumons. Quelques traces rouges au creux de ma paume qui était venue couvrir mes lèvres. Putain. Ma cage thoracique se soulevait au rythme des pulsations irrégulières de mon cœur. Cet organe qui vraisemblablement n’était toujours pas prêt à rendre l’âme. Un gémissement m’échappa : ma poitrine me brûlait. Douleur, douleur… te revoilà. Toi qui as osé me laisser en paix l’espace de quelques secondes. Du coin de l’œil, je guettais rapidement les alentours. Déboussolé et perdu. Mon regard croisa alors celui de l’Epsilon et sa présence me fit presque sursauter. Une vague panique s’empara de moi, et j’ai baissé le visage. Que m’arrivait-il… Pourquoi ici, pourquoi maintenant ? Satané mal de crâne… Et puis, peu à peu, je reprenais conscience de l’instant présent. Berkeley, heure inconnue mais vraisemblablement un soir pluvieux. Salle de colle. Jayan. Les morceaux du puzzle de ma soirée se recollaient un à un. Que m’était-il arrivé… Dans un certain sens, je préférais ne pas m’attarder sur la question. Ce cancer me tuera, quoique je puisse faire. La seule certitude que j’avais pour l’heure étant que ma prochaine visite à l’hôpital serait peut-être plus proche que je ne le pensais. Satanés hôpitaux… J’allais terminer sur un lit blanc, à contempler une infirmière qui m’annoncerait ma mort prochaine. Quant à mes incertitudes… Je préférais ne pas y songer. Avant-même d’arriver au Paradis, je me brûlais les ailes, pour retomber aussi-sec en Enfer.

Essuyant d’un revers de manche les quelques perles de sueur qui marquaient mon front, j’ai relevé les yeux vers lui. Inutile d’aborder le sujet, il allait sans nul doute se demander ce qu’il m’arrivait. « Tu pourrais m’aider s’il te plait.. Il fait une chaleur à crever dans cette salle. Faut vraiment qu’on sorte d’ici au plus vite ou tu vas devoir me porter sur tes épaules bonhomme. »Une touche d’humour qui n’en était pas réellement une. Faire passer une baisse tension pour un léger malaise dû à la chaleur. Bah voyons. S’il était aussi stupide que je le pensais, il ne poserait pas de question. Quant à moi, si je parvenais à regagner mon appartement sans me retrouver sur un trottoir à moitié mort, ce serait un miracle. Tentant de me relever tant bien que mal, je fini par me débrouillé. Une main posée contre un pan du bureau face à moi, la vue floue et instable. Merde. Une légère panique s’était emparée de moi, je préférais l’ignorer promptement. Inspirant un dernier coup, je me suis dirigée d’un pas incertain vers la porte où était resté mon compagnon. Un rapide coup d’œil au dehors, et je m’aventurais dans le couloir sans un mot. « Avoir des idées n’est pas dans mes habitudes. Allons-y à l’improviste, en priant pour ne pas nous faire prendre. » Me retournant furtivement vers Jayan, je lui adressais un naïf haussement d’épaule, légèrement amusé. Depuis le temps que je fraudais, j’avais appris à ne plus me baser sur d’éventuels planifications, mais seulement à y aller tête baissée. Et bien heureusement pour moi, je n’avais pas encore eu l’occasion d’être foutue dehors. « Au pire des cas, tu n’auras qu’à dire que tu m’accompagnais jusqu’à l’infirmerie. Avec ma gueule de zombi, je doute que monsieur le surveillant nous pose mille questions. » Ce n’était pas une infirmière dont j’avais besoin. C’était d’une nouvelle vie. Sans ajouter quoi que ce soit, je me dirigeais les mains dans les poches à travers les corridors de l’université.

La foudre éclairait notre passage. Et pas un bruit n’osait pointait à l’horizon. Vraisemblablement, le gardien de nuit n’était pas dans les parages. Seuls nos pas perturbaient le silence pesant de l’obscurité. Mais dans un certain sens, cela était également synonyme de repos. Quelques minutes où je pouvais fermer les yeux, et me laisser aller. Qu’il ose parler et rompre ce moment l’autre tête de bourge, et il finirait sans doute contre les casiers qui bordaient notre marche. A vrai dire, j’avais en tête la toute première fois où Elle et moi nous sommes croisé. A cet endroit même. Mes prunelles s’attardèrent quelques instants sur l’endroit où il y a un peu plus de deux ans nous nous sommes rencontrés. Et puis je continuais. Guettant quelques fois mon camarade. Et puis, sans raison particulière, j’ai lâché quelques mots dans un soupire : « Dis-moi, tu es déjà tombé amoureux d'une femme ? »
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MessageSujet: Re: ❝ why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin ❝  why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin EmptyJeu 29 Sep - 16:36


▬ Why do we say things we cant take back ? And why do we miss what we never had ? Both of us
fell to the ground and love was so lost it couldnt be found. What would it take to for who's blame ?
Empty glasses and tables.. Echo's through these walls. The memories go were we go there like the
suitcase that you never lose. If the good lords eye is upon me i swear to make things right..


    Tout nous éloignait. Cependant, ce soir, j'avais la conscience de faire face à un autre Benjamin. Comme si j'y prêtais plus attention que d'habitude, comme s'il avait ôté son armure le temps d'une soirée. Le jeune homme se laissait aller et les traits de son visage ne mentaient pas. Il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond chez lui. Au premier regard, je vous aurais dis qu'il était malade ou en tout cas en mauvais état. Maintenant, je ne peux pas en être sûr. Je ne peux pas m'avancer sur de tels propos sans savoir s'ils sont parfaitement collés à la réalité. C'est comme le genre de situation où on salue une femme et qu'on lui dit félicitation pour sa grossesse. Alors qu'en fait de compte, la demoiselle n'est pas enceinte mais juste enrobée. C'est le genre de situation que j'essaye d'éviter quand je le peux. Car je dois avouer que dans certains moments ma langue agit plus vite que mon cerveau. A cet instant précis, où je pus entendre un gémissement étranger venir de lui. Mon attention se retourna sur sa personne. Je le voyais perdre ses moyens, faiblir. Mon dieu. Qu'avait - il en lui qui pouvait le mettre si bas ? Je n'étais pas bête, ni dupe. Je me doutais que quelque chose ne tournait pas rond. Avait - il un virus ? Ou était ce la cigarette qui avait pu le rendre si atteint ? Je n'en avais pas la moindre idée et je ne souhaitais pas marché là où on ne me souhaitait pas. Seulement, je ne peux retenir quelques paroles lorsque je m'approche de lui pour l'aider et voir s'il ne perd pas connaissance. « T'es sûr que ça va toi ? » Il semble si faible, si mal que j'en éprouve de la compassion. Après tout, je ne sais pas d'où il vient et où il va. Je ne connais rien de lui, comme il ne connait rien de moi. Ce tête à tête est si complexe que je m'y perds moi - même. Nous étions de parfaits inconnus et on savait l'un pour l'autre que rien ne nous rapprochait. Bien au contraire, je dirai. Alors je l'observais se relever et prendre un bol d'air frais. Cela pourrait effectivement lui faire le plus grand bien. Il pourrait aussi se donner quelques gifles, histoire d'avoir les joues légèrement rosées. C'est un bon moyen pour faire paraitre une mine plus saine que celle qu'il porte depuis que je le connais, enfin depuis que l'on se croise dans les couloirs de l'université. Néanmoins, le destin se jouait de nous, les frères ennemis malgré tout réunis pour le pire et le meilleur. Le plan se formait sous leurs pieds.

    Reprenant ses esprits, il se remit vite en selle et lança son " plan " pour sortir de cette salle de colle incognito. De cette manière, personne ne saurait que nous n'avons pas fait nos heures et qui plus est, on sera à l'extérieur en train de profiter de la pluie agitée. Tout d'un coup, je me disais que peut être resté ici n'était pas la plus mauvaise idée. A mon habitude plus aventuré, je n'aurais pas hésité. Sauf que là, je n'ai pas envie de sortir et me retrouver mouillé comme un vieux torchons. J'imaginais déjà les grosses gouttes s'attacher à mes vêtements, donner du poids à mes chaussures et qui sait peut être glisser dans une belle plaque de boue. Avant que je puisse réagir, Benjamin avait déjà pris le large. « Avoir des idées n’est pas dans mes habitudes. Allons-y à l’improviste, en priant pour ne pas nous faire prendre. » Pourquoi cette réflexion ne m'étonnait pas ? Telle était la question. Alors qu'il avait déjà mis un pied dehors, je n'avais pas d'autre choix que de le suivre ou de finir moisir ici. La balle était dans mon camp. J'en conclus que le temps passerait dix fois plus vite une fois sorti. Je n'étais pas du genre non plus à rester comme un cobaye renfermer dans cette cage. La salle de colle n'est pas mon endroit préféré.. Même si parfois, j'avoue qu'on peut y faire de surprenante rencontre. J'engageais le pas derrière le sampi et comme on dit : " qui ne tente rien, n'arrive à rien". Haussant les sourcils, je me disais que c'était bien une drôle de nuit qui s'annonçait devant moi. Aucun bruit ne se fit entendre, hormis mes pas avançant sur le sol. Le couloir était désert et l'ambiance plutôt étonnante. Je m'étais habitué aux couloirs bruyants de l'université, aux regards charmants se posant sur ma personne ou encore les jaloux qui ne pouvaient pas s'empêcher de me regarder. Enfin, je ne vais pas me la jouer modeste mais je pense avoir beaucoup d'armes dans mon sac pour faire craquer la plus belle des filles de l'université. Néanmoins, cela peut se révéler étonnant mais s'il est doit me plaire, cela ne se fait pas seulement sur l'image qu'elle reflète mais aussi sur l'intérieur qu'elle protège. Écoutant alors les quelques mots mon acolyte, je me rendis compte que ses idées n'étaient pas mauvaises. Avec la tête qu'il se payait, je pense qu'on pourrait lui donner un petit nombre de maladies courantes. « Je dois avouer qu'avec la mine que tu te payes, on ne doutera pas des mes propos si je dis que tu n'es pas au mieux de ta forme. » Je souriais légèrement en coin car je réalisais peut être le frisson m'atteindre. Ce n'est pas tous les soirs qu'on s'enfuit de la salle de colle. D'habitude, il y a ce mec balaise comme une armoire à glace qui coince toutes voies de sortie lorsqu'il se place devant la porte. Je réalisais que l'idée de Benjamin avait été la meilleure de la soirée, sinon je serais toujours en train de pourrir sur ma chaise. D'humeur passive aujourd'hui, je n'aurais pas penser à devenir un évadé dès que le surveillant se serait éloigné pour régler quelques affaires. En tout cas, autant en profiter pleinement. Je continuais d'avancer quand je me rendis compte que lui s'était arrêté. Il semblait comme figé, cloué au sol de la pièce. Puis je l'entendis réagir.. « Dis-moi, tu es déjà tombé amoureux d'une femme ? » Mon attention se posa sur lui et je pouvais remarquer qu'un sourire se dessinait sur son visage. Il se moquait de moi ou quoi ? C'était le moment des confidences entre deux potes où on prenait réellement la fuite.. Je m'interrogeais et me demandais si je devais lui répondre ou éviter. Je prenais alors les devants sans ajouter directement quelque chose. Passant devant le meneur de notre fuite, j'entendis d'autres pas dans le couloir. Poussant la première porte qui se trouvait à ma gauche, je pénétrais dans la bibliothèque et Benjamin en fit de même. Cela devait être le concierge ou le surveillant qui revenait à son poste. Me laissant glisser le long de la porte, j'ajoutais : « Oui, une seule fois. Mais pourquoi tu me poses ça, là, maintenant ? » Il me voyait complétement paumé dans cette discussion. Nous étions de grands voyageurs, perdus à l'abandon. Avançant vers la sortie, notre projet était bien tracé. Ses propos ne faisaient que me surprendre.. Se jouait - il de moi pour ensuite tout raconter et me rabaisser ou était - il sincère, est ce qu'il souhaite en apprendre plus sur moi ? Je sais que certaines personnes ont le besoin de savoir ce qu'on ressentit ou vécu d'autres pour comparer avec leur parcours commun.. Était ce le cas du jeune homme ? Je n'en avais pas la moindre idée. Même si je me doutais que la suite de la soirée m'aiderait à tout éclairer, histoire d'y voir plus clair.



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MessageSujet: Re: ❝ why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin ❝  why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin EmptyDim 9 Oct - 20:18

    jayan & benjaminFriends are the Bacon Bits in the Salad Bowl of Life.• Two are better than one; because they have a good reward for their labour. For if they fall, the one will lift up his fellow: but woe to him that is alone when he falleth; for he hath not another to help him up. ;;


A l’horizon, l’obscurité se dessinait. Un long et sombre couloir… sans lumière au bout du tunnel. Et puis, sans un bruit, une pluie d’éclairs s’abattait soudainement à nos côtés. Une seconde. Deux secondes. Et le typique vacarme de l’orage remontait jusqu’à soulever nos poitrine de stupéfaction. J’admirais le spectacle d’un œil admirateur. Dire qu’à l’époque où je n’étais qu’un enfant, je fuyais ces scènes comme la peste. Préférant me cacher sous mes couvertures, le visage planqué sous l’oreiller. Mon père avait toujours tendance à me faire des blagues pourries, puis à se moquer de moi pendant des heures. Le coup du ‘’attention Benjamin, tu vas être foudroyé si tu restes trop près de la fenêtre !’’ n’y faisait pas exception. Connard. Je levais les yeux au ciel. Il était vrai que je n’avais pas eu une enfance des plus bisounours. Bien sûr, je ne m’en plaignais pas. Après tout, j’avais une mère, j’avais un père. Il fut un temps, je possédais même une sœur jumelle… Avant qu’elle ne disparaisse pour de bon de mon champ de vision. En bref : je n’avais réellement su quelle était l’ambiance qui régnait au sein d’une famille sans conflit. Et ironie du sort : désormais, j’en ai une à protéger. Marié, et un enfant. J’avais beau ne pas être le géniteur de Max, ce petit ange restait malgré tout la perle de mon existence. Un petit bout de personne qui me pousse continuellement à dépasser mes limites, et par-dessus tout à sourire. A lui sourire. A cette banale pensée, mes lèvres se courbent. Je revois ses petites billes bleues. Ses minuscules mains s’agitant dans le vide. Oh mon trésor, comme tu es belle. Un léger pincement au cœur. Je laisse mon regard vagabonder autour de nous. Et une voix me sort subitement de mes songes. « Je dois avouer qu'avec la mine que tu te payes, on ne doutera pas des mes propos si je dis que tu n'es pas au mieux de ta forme. » Et c’était peu de le dire. L’infirmière de Berkeley était au courant de mon état de santé. Après tout… Il fallait bien justifier les absences récurrentes aux quelques cours que j’avais ici. Mes journées se résumaient davantage à des visites à l’hôpital qu’à des heures de révisions. Je doute que beaucoup d’étudiants puissent en dire de même. Un soupire sourd m’échappa. Mon attention avait tellement dérivée que je n’entendis même pas le concierge s’approcher. Jayan passa à mes côtés avant de pénétrer sans un mot dans la bibliothèque. J’arquais silencieusement un sourcil avant de le suivre. D’un rapide coup d’œil, j’entrevis au loin la silhouette du vieil homme se balader dans le couloir d’en face. Oops. Il n’allait pas tarder à sonner l’alarme s’il constatait que ses deux prisonniers s’étaient échappés. Au pire, l’université était tellement grande qu’il ne se donnerait sans doute pas la peine de nous pourchasser.

L’Epsilon s’affaissa contre la porte. Je laissais mes yeux divaguer l’espace de quelques secondes. Je ne me souvenais pas avoir mis les pieds dans cette bibliothèque depuis un long moment. A l’époque de mon arrivée, j’étais mordu de livre, de bouquin en tout genre. J’avais laissé cette passion de côté pour me concentrer sur la musique et le peu d’intérêt qu’il me restait. « Oui, une seule fois. Mais pourquoi tu me poses ça, là, maintenant ? » Sa voix rauque brisa le silence. Il venait de répondre à ma question. Une seule fois ? J’ai souri. Bien que j’ignore tout de mon camarade, il semblerait que nous ayons un nouveau point commun. Le premier amour reste en général le plus fort. Impossible d’y échapper. Je pris mon temps avant de répondre. M’agenouillant juste en face de lui, j’entrouvrais la bouche tout en cherchant mes mots. A vrai dire, je n’avais plus la force ni l’envie de me cacher ou faire semblant. De là après à me confier au premier venu… peut-être pas. « Bah, on risque de rester un moment coincés ici. Autant faire la conversation non ? » D’un geste amical, j’ai posé une main sur son épaule en le secouant à peine. Ne restons pas à nous endormir ici. Au moins, ce genre de sujet avait pour avantage de garder les gens éveillé. Qui plus est, j’aimerai avoir le point de vu d’un parfait inconnu sur ce thème en général. Est-ce qu’un homme qui a tout pour lui aurait plus de facilité à aborder une femme qu’il aime ? Comment voit-il son avenir ? Espérait-il avoir une famille, devenir père ? Mille questions. Après… il n’était pas dit que j’obtienne toutes mes réponses. Je devais être masochiste pour vouloir admirer un homme qui a l’exacte vie que je souhaiterai avoir. « Elle s’appelle comment ? » Seconde question. Allait-il y répondre ? « J’ai juste envie d’en savoir plus sur toi. La seule facette que je connais de monsieur l’Epsilon c’est l’éternel coureur de jupons et le gosse de riche qui adore se promener avec des liasses plein les poches. » Au moins il ne s’imagerait pas que je me renseigne sur lui parce que j’ai des tendances gay… Encore heureux d’ailleurs. J’ai croisé son regard l’espace de quelques dixièmes de secondes avant de me relever rapidement. A trop rester au sol, je finirai par retomber dans les pommes me connaissant. Esquissant un bref sourire, je me détournais de lui tout en traçant ma route.

Des étagères entières de livres, illuminées de temps à autre par les éclats blancs de l’orage. On se croirait presque à Halloween. Après tout, nous pouvions tout aussi bien sortir de l’université en empruntant la bibliothèque. Au moins nous serions sûrs d’atterrir sur le terrain de foot de l’université. Sans même guetter si mon camarade me suivait, je m’aventurais en grand solitaire dans les allées désertes. Mes pas s’arrêtèrent finalement face à une table sur laquelle je grimpais tout en jetant un bref coup d’œil derrière moi. « Dépêche-toi vieil escargot ! Ou tu vas réussir à te paumer ici et on te retrouvera momifié d’ici quelques siècles. » Soit je devenais fou, soit j’avais réellement envie de devenir ami avec mon pire ennemi. Bah, au point où j’en étais, plus rien ne pouvait me surprendre. Et puis, dans le fond, jusqu’à présent le jeune Barckley ne s’était jamais avéré être un vilain monstre mangeur de Sampi. Finalement, cette petite escapade aurait le luxe de nous permettre de papoter de tout et de rien. Restait encore à prier pour que le surveillant ne nous mette pas la main dessus. Mais j’étais on ne peut plus confiant. Trop peut-être d’ailleurs. La preuve puisque désormais je ne murmurais même plus en m’adressant à l’Epsilon. Les mains dans les poches, je traînais du pied le long de la table boisée. Table où j’avais autrefois étudié. Ouff. Ca remontait tout ça. Dire que la journée, cet endroit est plein à craqué et on ne peut guère y mettre un pied devant l’autre sans culbuter quelqu’un ou renverser une pile de bouquins. M’asseyant au bord du meuble, j’attendais mon nouveau complice, l’air faussement impatient. L’avantage de traîner avec Jayan : je n’avais pas à me cacher. Ce n’était pas lui qui me jugerait, étant donné la situation dans laquelle on se trouvait actuellement. Dans un certain sens, je me réjouissais d’être tombé sur lui ce soir. C’aurait été un ami ou même tout simplement Esthell, il aurait fallu que je passe ma soirée à faire semblant de tout. Je vais bien ne t’en fais pas. Pour une fois, cela faisait du bien de ne pas se couvrir d’un masque d’indifférence. Si j’avais mal, je grimacerai. Si je me sentais partir, je me laisserai aller. Et bien heureusement pour moi –et pour lui-, présentement, je pouvais affirmer ‘’aller bien’’ malgré les cernes qui se dessinaient sous mes yeux. Un exploit.
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MessageSujet: Re: ❝ why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin ❝  why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin EmptyJeu 20 Oct - 15:45



Benjamain & Jayan
I've been walking in the same way as I did, missing out the cracks in the pavement and tutting my heel and strutting my feet. Is there anything I can do for you dear? Is there anyone I could call? No and thank you please madame. I ain't lost just wandering Round my hometown, memories are fresh..


    Je éraie dans les couloirs derrière un gars qu'hier encore, ne me supportait pas. Du coup, je m'étais fais une raison qu'il ne serait jamais une connaissance juste un ennemi. Sauf que ce soir, nos chemins prenaient une direction différente. J'étais conscient de l'image qu'il s'était construit de ma personne et je n'avais ni l'envie, ni le courage de me défendre. S'il était assez bête pour se forger des trucs tout seul dans le crâne sans de véritables preuves, il n'avait qu'à continuer. Je sais qui je suis et c'est tout ce qui compte. Il y aura toujours quelqu'un pour nous critiquer, nous dire que c'est mal et qu'on ne doit pas agir de la sorte. Mais pour les gens qui fondent leur propre opinion sur des ragots, manquent cruellement de maturité et de personnalité. Enfin, je n'allais pas jeter la première pierre. Je ne fais que constater vu étant donné les circonstances de notre relation. Benjamin et moi en étions déjà devenus au main lors d'une bagarre dans un café. Peut être qu'il se souvenait pas mais moi, je n'oubliais pas. Je n'allais pas lui remettre en pleine face car ce n'était ni le lieu, ni le moment. Puis pour une fois, je ne voulais pas revenir sur le passé. Même si chaque jour qui passait, je pouvais m'empêcher à mes choix, à mes actes. A cette histoire avec Vraona, cette femme qui m'a montré une autre facette de moi, cette femme qui a su briser la glace, celle que j'ai pu aimer. En réalité, ma vie avait suivi son cours toujours accompagné d'une femme. La première fut la principale, celle qui m'avait donné la vie. Elle avait fini par prendre fin mais jamais je n'oublierais la délicatesse et l'attention qu'elle me portait. Elle était la plus parfaite, la plus belle. Ma mère était mon repère lorsque je fis mes premiers pas lorsque j'appris à parler. D'ailleurs, le premier mot que j'arrivais à prononcer fut celui là, maman. Même si ce n'était pas encore bien claire, on se doutait que c'était elle que j'appelle, elle dont j'avais besoin pour continuer d'avancer et de grandir. Une mère, on n'en a qu'une et malheureusement, la mienne s'en est en aller.. Heureusement que je peux compter sur la deuxième femme de ma vie, ma petite soeur. Je me rappelle encore le jour où elle a vu la vie s'ouvrir à elle. J'étais si heureux, si comblé. Je l'attends cette soeur, avec qui je pourrais jouer, ennuyer mais surtout protéger. Et à l'heure d'aujourd'hui, je dois avouer que je ne peux m'empêcher de la sur protéger. Je ne supporterais pas l'idée de la voir s'éloigner, de la sentir malheureuse ou en détresse. Elle est mon reflet, ma meilleure partie de moi. Reagan est devenu une priorité dans mon quotidien même si elle ne s'en doute pas, elle est vraiment celle à qui je peux tout donner. La seule à qui je pourrais confier ma vie. Il y a eu aussi Ebony, que je viens tout juste de retrouver. Après des années où on s'était eloigné. Cette femme qui avait fait le mauvais choix mais que je ne pouvais pas raisonner. L'amour rend fou et elle avait été contaminée. Quelle chance j'aurais pu avoir face à ce sentiment ? La raison ne fait pas partie des engagements qu'elle comprend.. Donc je peux qu'affirmer le cours de ma vie a été suivi avec à chaque fois, une femme à mes côtés. Puis que serions nous sans elle. Même si nous ne sommes pas du genre le déclarer tout haut, on en a besoin. Besoin de les ressentir, de les avoir près de nous.

    « Bah, on risque de rester un moment coincés ici. Autant faire la conversation non ? » C'est qu'il est intelligent le petit. Après qu'on ait pris la fuite de la salle de colle et qu'il n'avait pas prononcé un mot avant de m'entrainer dans son plan d'évasion, voilà qu'il avait envie de combler le vide. Je ne savais pas si je devais le prendre au sérieux où s'il voulait juste se foutre de moi. Benjamin est un sampi mais ça ne m'étonnerait pas qu'il y ait un peu de gamma en lui. En même temps, je réfléchissais et peut importe ce que j'allais lui dire, je n'avais rien à cacher. J'affirme ce que je pense et ce que je dis, maintenant s'il veut en faire une autobiographie à mon effigie, autant de plaisir pour lui. Je sentis à cet instant; le frisson me parcourir quand je prononçais son prénom. « Vraona, et sache que je ne suis pas celui que tu viens de décrire. Tu devrais d'avoir t'informer avant de me coller cette étiquette. D'accord, je suis un epsilon et oui, j'aime les femmes. Mais ce n'est pas pour autant que je me promène avec toute ma richesse et que je le crie au monde entier. Il y en a qui ont de la chance et d'autre moins, c'est juste le hasard de la vie. » Je n'y allais pas par quatre chemins, car je sais que ça n'en valait pas la peine avec lui. D'ailleurs, d'un coup, je me disais que j'étais bien idiot de lui avoir dis le prénom de la gamma. Peut être qu'il la connaissait et qu'elle lui avait dit que j'étais qu'une rature de la vie. Je n'en savais strictement rien et moi je lui avais balancé le prénom en moins de deux secondes, alors que lui s'éloignait, genre " ouais, c'est bien " Je me rendis compte que peut être qu'il jouait un jeu et qu'il s'en fichait pas mal de faire la conversation. Puis surtout cette question, qui me tourne en tête. Pourquoi elle ? Assez intime, assez secrète et moi comme un con, j'y pensais après lui avoir confié cette grosse partie de moi. Car en sachant que j'avais pu aimer, il pouvait comprendre que j'étais devenu un homme fragile. L'amour que l'on porte au sexe opposé, peut tout changer chez une personne. La rendre plus forte mais aussi plus faible. Alors qu'il était monté sur cette table. Je me demandais ce qu'il faisait. Un singe avait - il pris possession de son corps ? Alors que nous essayons de ne pas nous faire remarquer par le concierge, il n'avait aucune autre idée que de faire ça.. « Dépêche-toi vieil escargot ! Ou tu vas réussir à te paumer ici et on te retrouvera momifié d’ici quelques siècles. » D'un coup, j'avais cette impression qu'on était dans un autre monde. Il n'était plus lui et j'avais le sentiment qu'on pouvait donner l'image de deux potes qui se connaissaient depuis des années. Alors qu'en vérité, nous étions tout sauf proche.Ou même encore que nous étions totalement seul quand il articulait sa phrase, si fort qu'il balayait toutes les craintes qu'on se fasse choper. Quelle mouche l'avait piqué ? « Tu ne sais pas lire. A l'entrée, il est mis silence à cet endroit, si besoin murmurer. » Je m'avançais alors vers lui, espérant qu'il allait diminuer le son. Le jeune homme n'affichait pas la plus belle de ses mines. Pourtant, j'avais l'impression qu'au fond de lui, un certain combat demeurait. Est ce que c'était le moment à mon tour d'en savoir plus ? Qu'avais - je à perdre ? Que dalle. « Tu as déjà côtoyer l'amour ? » ajoutais - je, tout en prenant place sur une chaise non loin. Après tout, il pouvait me rendre l'appareil, alors que moi je lui avais clairement exposé le prénom de cette femme qui comptait différemment par rapport aux autres. Malheureusement pour mon cas, nous, c'était de l'histoire ancienne. Aucun retour possible, je pense. Je ne me vois pas être la source de son bonheur, être à la hauteur de ce qu'elle mérite. C'est très étrange de se rabaisser comme ça par rapport à une personne. Mais je ne pense pas que je sois sa pantoufle de verre. De plus, j'ai même l'idée qu'elle ait rencontré quelqu'un d'autre et si elle est heureuse, jamais je n'oserais briser ça. De plus qu'il a des personnes autres qui comptent pour moi. Je suis du genre à avancer la tête en avant même si je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'oeil derrière car on n'oublie pas d'où on vient. Parfois, c'est même le meilleur moment de savoir où on va.. « Si j'avais su que ce soir, j'aurais été là. Je n'y aurais pas cru. » Je disais juste ça car pour moi, c'était imaginable d'avoir une conversation avec le sampi. il semblait camper sur ses opinions et j'étais trop têtu pour essayer de lui montrer qui je suis.. Comme quoi le destin réserve bien des surprises..
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MessageSujet: Re: ❝ why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin ❝  why the fuck are you looking at me ❞ jayan&benjamin EmptyJeu 27 Oct - 21:56

L’amitié s’avère parfois être surprenante. Nous rencontrons des milliers de personnes tout au long de notre vie, et ne nous attachons qu’à seulement une poignée d’entre-elles. Moins d’un quart de nos connaissances deviendront d’intimes amis. Les années s’écouleront, et nous perdrons contact avec certains de ces compagnons.. Pour en retrouver de nouveaux. La vie est faite ainsi. De choix, de rencontres. Aussi anodin cela puisse paraître, ils guideront nos pas, nos actes, et c’est ainsi que notre vie défilera à toute vitesse. En bons ignorants que nous sommes, nous ne pouvons lutter éternellement contre notre destin. Ce soir, j’apprenais avec étonnement qu’il était également possible d’éprouver de la compassion envers son ennemi. Et Dieu seul savait à quel point les relations que Jayan et moi pouvions avoir auparavant étaient à des années lumières de notre conversation relativement posée de cette nuit. Il m’écoutait, je faisais de même. Sans préjugés. De toute façon, même si j’avais voulu être hautain à son égard, j’étais tellement las et épuisé qu’à vrai dire, j’en aurais été incapable. Il me distrayait. Occupait le peu de pensées que je pouvais avoir en cet instant. Qui plus est, je savais pertinemment que si je devais m’effondrer une seconde fois, j’aurais besoin de son aide. Il n’était pas dans mes habitudes de réclamer l’assistance d’autrui, mais je n’avais plus vraiment le choix dans de telles situations. Les yeux rivés vers l’obscurité, je contemplais un point invisible face à moi. Songeant ici et là à plusieurs choses. Des questions sans grand intérêt et auxquelles je n’obtiendrai guère de réponse. Une main posée contre ma poitrine, je baissais machinalement les yeux. Dire qu’à cet endroit-même j’avais fait tatouer le nom de celle qui faisait battre mon cœur. Très poétique comme geste. J’en souriais brièvement moi-même. C’est d’ailleurs cet instant que choisit Jayan pour répondre à ma précédente question posée à l’égard de la femme qu’il aimait. « Vraona, et sache que je ne suis pas celui que tu viens de décrire. Tu devrais d'avoir t'informer avant de me coller cette étiquette. D'accord, je suis un epsilon et oui, j'aime les femmes. Mais ce n'est pas pour autant que je me promène avec toute ma richesse et que je le crie au monde entier. Il y en a qui ont de la chance et d'autre moins, c'est juste le hasard de la vie. » Vraona ? La Gamma ? J’esquissais un furtif regard dans sa direction avant de méditer sur la suite de ses paroles. Ahh nous y voilà. Et en même temps, il était loin d’avoir tord, je l’admettais. Nous avions tendance à bien trop nous préoccuper de notre confrérie avant de voir quelle personne nous faisait face. Je l’avais toujours considéré comme l’éternel fils de riche, coureur de jupon incapable d’aligner une phrase gentille à l’égard d’un étranger. Et je m’étais réellement vautré pour le coup. Arquant un sourcil, j’ai vaguement rigolé de soumission. Certes, j’admettais qu’il avait raison. De là à dire que j’allais m’excuser et lui avouer tout ça à voix haute… Zéro chance. Fierté oblige (et quelle fierté !). J’ai hoché la tête, fermant les yeux en posant une main sur mon front alors qu’il s’avançait lentement vers moi. « Tu ne sais pas lire. A l'entrée, il est mis silence à cet endroit, si besoin murmurer. » Plait-il ? Je me suis surpris moi-même en lâchant un rire étouffé. Murmurer, murmurer. Ho hé, ça va hein. J’avais suffisamment mis les pieds dans cette bibliothèque pour savoir qu’il ne fallait pas hausser la voix.. la journée. Levant les yeux au ciel, je me suis passé de tout commentaire tout en posant mon propre index contre mes lèvres en guise de ‘’ok, muet comme une carpe’’.

« Tu as déjà côtoyer l'amour ? » Mon regard se figea. La bouche entrouverte, j’ai grimacé. Il était tout à son honneur de me retourner la question que je venais de lui poser. Après tout, il ne connaissait rien de moi, et je supposais qu’il désirerait en apprendre plus. Néanmoins… peut-être avais-je mal choisi le sujet à aborder. La respiration irrégulière, je tâchais de reprendre mon calme tout en détournant mon attention à l’opposé de l’endroit où se trouvait l’epsilon. Jamais je n’avais évoqué le sujet d’Esthell. A personne. En vérité, je n’avais pas pour habitude de me confier à qui que ce soit. Hormis les rumeurs que rependaient Watch Out, peut de gens étaient au courant du couple que nous formions depuis bientôt deux ans. Deux années.. mon dieu, que le temps passait vite. « Je l’ai côtoyé oui… En fait, nous nous sommes même mariés, mais.. Je n’suis pas certain qu’on ait pris la bonne décision finalement. » J’ai épousé une femme que je ne parviens plus à rendre heureuse… Elle a épousé un mourant. Être veuve à l’âge de 22 ans n’était pas une chose commune. Chacune de nos rencontres était désormais rythmée par nos doutes, nos hésitations. Nous ne savions plus où donner de la tête. Avions-nous fait le bon choix ? Ce n’était plus une question de sentiment, mais de temps. Un dilemme se dessinait devant moi, le plus difficile, le plus improbable. Toute lueur disparue de mes prunelles. J’ai lâché un soupire, reposant ma main contre mon genoux. C’aurait été une autre personne que Jayan, j’aurais sans doute envoyé mon interlocuteur sur les roses. Ou je lui aurais foncé dessus, arme en main. Aller savoir pourquoi, je n’avais aucune honte à lui avouer cette triste vérité. Mon couple partait en dérive, bien qu’en apparence tout aille pour le mieux. Nous ne pouvions le nier, ni elle, ni moi. Et c’était sans doute cela qui faisait le plus mal. Alors au fond, parler de problème amoureux à mon pire ennemi, c’était loin d’être une épreuve insurmontable. Qui plus est, il ne s’étalait pas sur le sujet.. cela trahissait un amour malheureux, inutile d’en dire davantage. Mais ma curiosité pris le dessus et je ne pu m’empêcher de continuer sur ma voie : « Et que représente-t-elle pour toi cette Vraona ? » Chacun son tour comme on dit !

Je me relevais doucement de l’endroit où je siégeais. Faisant au passage craquer mon dos douloureux en étouffant un gémissement. Accostant mon accolyte d’un vague coup d’œil, je lui ai souris en lui adressant une tape amicale sur l’épaule. Et avant-même que je n’ai eu le temps de tourner les talons, le voilà qui sortait une phrase qui me déstabilisa pour le coup. « Si j'avais su que ce soir, j'aurais été là. Je n'y aurais pas cru. » En effet. C’était peu de le dire. La soirée à peine entamée, j’aurais tout fait pour l’assassiner. Désormais, j’en venais à me confier à lui, à lui raconter mes histoires. Une chose que jamais je n’aurais crue possible. Comme quoi… L’amitié reste un bien beau mystère, et le hasard fait bien les choses. Le pire dans tout ça, c’est que j’étais persuadé que Jayan et moi-même étions parfaitement sur la même longueur d’onde. Mystérieux, distant, nous n’étions pas du genre à nous montrer sous notre véritable facette à tout le monde. Et j’avais eu l’agréable surprise de pouvoir m’adresser à un tout autre epsilon. Etonnant, mais plutôt sympathique et reposant. « Et moi donc. » Détaillant un instant son visage, j’ai cligné d’un œil avant de me détourner de lui. Longeant d’un pas mou la longue table de la bibliothèque. L’heure était aux avoeux donc ? Ainsi soit-il. « Tu sais, finalement je t’aime bien. C’est reposant de pouvoir parler à quelqu’un, et pour être franc.. j’en ai pas eu l’occasion depuis un long moment. » Une vérité comme une autre. Je n’avais que peu d’amis. Et les quelques rares que j’avais, j’y étais bien trop attaché pour avoir la force de leur évoquer le sujet si délicat qui me touchait actuellement. Comment avouer à sa meilleure amie que vous avez de grandes chances de décéder d’ici quelques années, voir quelques mois ? Il fallait être d’un égoïsme pur pour oser le faire. Mais il était difficile de vivre avec un tel poids sur les épaules. Guillaume avait été le seul à qui j’en avais parlé en dehors d’Esthell. Résultat des courses : il s’en était allé, je ne sais trop où. Aucune nouvelle, rien. Disparu. Mes deux mains posées derrière ma tête, je songeais. Arrivé au bout de ma table, je sautais d’un coup sec afin de regagner le sol. Chancelant, je ne suis d’ailleurs pas parvenu à me réceptionner correctement. Mes jambes tremblèrent et je dû me rattraper contre l’une des chaises à proximité. Même mon corps avait décidé de me lâcher ce soir. L’inconvénient avec un cancer, c’est qu’il bouffait la moindre petite énergie que notre pauvre corps osait fournir. La secousse me souleva la poitrine. Une main contre mon buste, je m’abandonnais à une nouvelle quinte de toux. Fichue toux. Bras posé contre ma bouche, une tâche de sang marquait ma manche. Je crachais littéralement mes poumons. Je grognais avant de reprendre mon calme en me tournant vers mon collègue. A mi-voix, je lui adressais quelques mots tout en retroussant mon vêtement tâché. « Ca te dérange si on fait un saut à la cafétéria ? J’aurais besoin de boire une boisson chaude au distributeur, je meurs de soif. » Je meurs tout court. Légèrement essoufflé, je lui ai adressé un signe de tête afin de l’inviter à me suivre. La main sur la poignée de la porte menant aux couloirs du réfectoire, j’attendais qu’il regagne mes côtés avant de continuer. Finalement, j’avais beau vouloir le nier, Jayan restait un type bien. J’étais plutôt satisfait du compagnon de colle qu’on m’avait refilé. Après tout, j’aurais tout aussi bien pu tomber avec la présidente des rouges –quoiqu’encore là, toute amitié fût impossible vu le scénario qui nous liait-. Quand on le connaissait un temps soit peu, il n’était pas si méchant que ça. Pour preuve : il s’intéressait même à un sampi. L’exploit du siècle. Le dos posé contre la porte, je tapais du pied, un air faussement impatient et mi-amusé sur le visage. Bah aller Jayan, on se dépêche ! « Au fait, je t’ai toujours détesté parce que j’ai toujours jalousé tout ce que tu représentais. J’ai un peu de mal avec les epsilons.. enfin.. pas tous. » Non, pas tous en effet. Un sourire mi-amusé s’étira sur mes lèvres. Au moins il saurait désormais quelle était l’origine de ma haine envers lui.
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