the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez

Welcome to my life ♣

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Welcome to my life ♣  Empty
MessageSujet: Welcome to my life ♣ Welcome to my life ♣  EmptySam 30 Avr - 16:57

Les soeurs De Suza ♥




    On ne peut pas croire qu’il y a un côté blanc ou un côté noir dans la vie, parfois il y avait un peu de gris ou encore quelques couleurs, mais on ne peut jamais être soit du bon côté soit du mauvais côté. Avec Flavia en ce moment c’était ça, depuis que nous nous sommes revues, les moments où ça pouvait aller se comptait sur les doigts d’une main, mais alors nos voisins ne peuvent à plus compter le nombre de fois où nous avons plus nous disputer. Je trouve même étonnant que l’administration ne nous ait pas encore demandé de plier bagages et d’aller voir ailleurs où faire nos crises de nerfs.
    Aujourd’hui, j’étais de sortie chez une de nos tante, je ne l’avais pas revu depuis un moment et je n’en pouvais plus qu’elle harcèle mon répondeur de message en tout genre. Décidément, certains auront du mal avec le fait que je ne sois plus cette petite fille colombienne. Enfin bon. Donc j’étais chez Malicia, en train de prendre un café et à parler de tout est de rien. J’avouerai que le sujet Flavia me brulait les lèvres, mais bien la rancœur qui existait encore entre nous deux, je ne voulais pas parler à la famille de son retour sans même avoir l’accord de Flavia, et de toute façon, je sais très bien que je ne l’aurai pas, d’où le fait de ne pas avoir parler d’elle. Malicia sentait que quelque chose n’allait pas, elle me posa des tonnes et des tonnes de questions sur ma vie en ce moment. Mais je ne répondis pas toujours vraiment ce qu’elle attendait, si elle connaissait toute ma vie à Berkeley, je pense qu’elle m’offrirait un retour direct pour la Colombie. Plutôt me pendre plutôt que de retourner là bas, excepter pour les vacances.
    Le séjour chez Malicia s’écourta très vite, je reçu un appel de l’un des employeurs chez qui j’ai pu déposer des lettres de motivation ou encore des curriculum vitae, un des bars assez tendance où souvent les jeunes de Berkeley se donne rendez vous pour boire un verre après les cours. Je quittais donc ma chère et tendre tante et repris la direction des alentours de Berkeley. Le bar me semblait encore plus branché que je ne le pensais, et je sens que je pourrais m’y plaire pour travailler. Un signe de tête en guise de bonjour aux serveurs présents, ils me répondirent par un sourire. Le patron me reçu très vite en entretien, répondant à divers questions, mais le feeling passait plutôt bien. Et peu après, je ne serai plus quantifier le temps passé dedans, le boss m’accorda une réponse positive, j’étais prise pour six mois dans le bar, évidement un contrat renouvelable. J’aurai pu sauter de joie si je ne devais pas me contrôler, enfin une réponse positive dans ma petite vie ne fit aucun mal. « Je commence quand ? – Ce soir vous êtes disponible ? – Bien sur ! – Ce soir 20h30 vous commencez alors Melle De Suza ». Un coup d’œil sur ma montre, il était dix sept heures, il fallait donc que je me dépêche un peu si je voulais être à l’heure pour mon premier jour de travail. Le poste n’était qu’à quinze minutes en voiture de chez moi, enfin de chez nous. Je rentrais chez nous, il n’y avait personne, je pris une douche rapidement, et pendant que j’étais en train de me maquiller, la porte de notre chambre étudiante s’ouvrit, Flavia était au téléphone apparemment car elle parlait, à moins qu’elle ne soit folle et qu’elle se parle toute seule à voix haute. Je me fis donc silencieuse dans la salle de bain donc, je passais une bonne journée, je n’avais pas envie de la gâcher en m’interposant lorsqu’elle est au téléphone. Mais j’aurai peut être du montrer ma présence, car je suppose que ce que je viens d’entendre je n’aurai pas du l’entendre justement. Flavia parlait de son voyage à New-York assez bref, mais qu’elle avait revu à Berkeley son ex-mari. Son ex-mari ? Flavia mariée ? Et divorcée en prime ? Elle m’avait entendu pour faire une blague aussi pourri ce n’est pas possible. J’étais prête, maquiller, coiffer, habiller, je n’avais plus qu’à manger un bout, et patienter avant d’aller au travail. Une espionne de la CIA, c’est ce que j’avais l’impression d’être. J’espionnais ma sœur, et je ne supportais pas ça, mais alors pas du tout, bien que ça soit pas vraiment moi qui l’ait choisit. J’entendis Flavia dire au revoir et qu’elle rappellerait bientôt. Il était donc temps pour moi de montrer ma bouille d’hispanique et de déclencher une énième fureur de ma tendre sœur. En faite j’espérais juste qu’elle décide de repartir aussi vite de la chambre, mais non. Je soufflais un bon coup et ouvra la porte de la salle de bain. « Salut » lui adressai-je mais j’étais gênée, gênait par ce que je venais d’entendre, et encore je suis sur qu’il y avait bien des choses encore alors que je ne connaissais pas. J’attendais la foudre qui allait s’abattre sur nous là, je la sentais bien venir la fureur des De Suza.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Welcome to my life ♣  Empty
MessageSujet: Re: Welcome to my life ♣ Welcome to my life ♣  EmptyDim 1 Mai - 20:04

flavia & elena de suza
Welcome to my life ♣  Tumblr_llgaraT5IU1qc1tiso1_500


La famille. Il n’y à rien de plus important parait-il. Alors comment faire quand vous n’en avez plus ? Comment faire quand du jour au lendemain vous faites comme de nombreux adolescents une petite crise qui vous emmène à des kilomètres de chez vous et que personne ne demandez de vos nouvelles, que personne n’essaie de vous chercher, de savoir ce que vous êtes devenus ? Comment faire quand un jour vous avez une sœur avec qui vous partagez tout, des frères avec qui vous faites les 400 coups et que le lendemain vous n’avez plus rien, plus personne ? La famille est une valeur sûre, les liens du sang sont les seuls liens indestructibles, les gens de votre famille sont les seules à qui vous pouvez faire confiance quoi qu’il arrive, les seules personnes qui ne vous trahiront jamais. Chaque matin, je me demandais si j’arriverais à supporter cette situation encore longtemps et déjà, comment j’arrivais à la supporter ? J’étais tout sauf une personne solitaire, j’avais besoin d’être entourée et de me sentir aimée, protégée. J’avais beau avoir des tonnes d’amis, ramener un mec différent chaque soir dans ma chambre pour ne jamais être seule, au fond je l’étais. Combien y avait-il réellement de personne dans mon entourage sur lesquels je pouvais réellement compter ? En tout cas, aucune ne remplacement une sœur. Une sœur. La simple évocation de ce mot me donna des frissons. Une sœur. Une autre version de vous-même, une personne qui vous protégera toujours, une personne à qui vous pourrez toujours tout confier, une confidente, une meilleure amie.
Alors que j’étais en train d’envoyer un mail à une amie newyorkaise afin de lui donner de mes nouvelles je décidai de jeter un coup d’œil à ses anciennes photos. Possédant cet ordinateur depuis quelques années je m’attendais donc très bien à y retrouver des photos de famille. Auparavant je n’avais jamais osée regarder ses clichés à nouveau. La peur peut être. La peur de réaliser tout ce que j’avais perdue, de réaliser que tout ça n’était plus que de simples photos, de simples souvenirs et rien de plus. Je les avais d’ailleurs placés dans un dossier bien défini pour être sûre de ne jamais tomber dessus par hasard. J’étais incapable de décrire ce que je ressentais actuellement, mon cœur battait tellement fort, mes mains tremblaient. Après mes retrouvailles avec Elena, je me sentais enfin prête à affronter ces autres souvenirs, à affronter le reste de mon passé. Les photos, un nombre incalculable de souvenirs défilèrent sous mes yeux. Je m’attardais plus particulièrement sur une photo de mon frère ainée et moi-même, dans les bras l’un de l’autre. Cette photo datait de quelques mois avant mon départ. Il faut croire qu’à cette époque encore, tout aurait pu changer si le destin en avait décidé autrement. En regardant cette photo je réalisai alors le nombre incalculable de chose qu’Elena ignorait et repensai au dernier échange que j’avais eu avec mon frère. Du moins, le dernier échange que j’avais eu en face de lui car en réalité, nous avions gardés contact durant cette année et c’était lui qui m’avait renseigné sur l’établissement que fréquenterait notre sœur à la rentrée.

FLASHBACK


Je m’apprêtais à sortir de ma chambre un sac contenant quelques affaires à la main quand mon frère fit irruption dans ma chambre et me claqua la porte au nez.

PEDRO : Assied toi, il faut qu’on parle !

Il avait dit ça avec une froideur que je ne lui connaissais pas, et d’un pas lent et nonchalant je me dirigeai en direction du lit. Je n’étais pas particulièrement ravie qu’il me retienne de la sorte mais si je commençais à râler, il râlerait plus fort, si je commençais à essayer de sortir de force, je ne gagnerais pas alors je préférais m’asseoir et l’écouter tout simplement.

PEDRO : Un conseil, dépêche toi …
FLAVIA: Un conseil, baisse d’un ton ! Et pourquoi ?

En guise de réponse, il me tendit simplement une enveloppe. Je l’ouvris en fronçant les sourcils et découvrit un billet allé simple pour New York.

FLAVIA: C’est quoi ces conneries, tu m’expliques ?
PEDRO :Je vois que tu as déjà préparée un sac, tant mieux, ça ira plus vite. Je t’emmène à l’aéroport, je t’enverrais le reste de tes affaires plus tard.
FLAVIA: Tu te fout de moi ? T’as pas le droit de me foutre dehors !
PEDRO :Maintenant si, on ne peut plus te faire confiance, tu joue avec ta vie, ta santé et maintenant avec notre famille, ces quelque chose que je ne pourrais jamais accepter alors si c’est la seule façon que tout rentre dans l’ordre autant pour toi que pour nous, je te le demande : vas t’en !

Alors que mon frère était désormais en train de me crier dessus, mes yeux se remplirent de larmes et je commençai enfin à réaliser que j’étais allée trop loin, beaucoup trop loin.

FLASHBACK


Des larmes coulées désormais le long de mes joues quand la sonnerie de mon téléphone me tira de mes pensées. Je refermai l’ordinateur et le posai au pied de mon lit. Coïncidence, c’était justement la personne à qui était adressé le mail que je m’apprêtais à envoyer qui était en train de m’appeler. « Ma chérie, ça me fait tellement plaisir d’avoir de tes nouvelles ! Comment vas-tu ? … J’étais en train d’y répondre justement… Oui on fait aller, tu imagines que les retrouvailles n’ont pas été de tout repos.. Oui ça y est je suis officiellement redevenue une De Suza, enfin de nom du moins… Oui j’ai reçue les papiers officialisant le divorce cette semaine ! … D’accord pas de soucis, je t’appelle demain alors, bisous ma chérie, tu me manques aussi ! » . Alors que je venais de raccrocher et d’essayer les dernières larmes qui étaient encore sur mon visage j’entendis des pas derrières moi. En me retournant je découvris ma sœur, qui venait de sortir de la salle de bain. Mon cœur s’accéléra. Depuis quand était elle dans la chambre ? J’étais pourtant sûre et certaine d’être seule. Pourvu qu’elle n’ait rien entendue de ma conversation téléphonique. L’alcool commençait vraiment à me ruiner le cerveau. Je n’avais pas revenue ma sœur depuis nos retrouvailles plutôt mouvementées. Nous nous étions croisées mais les horaires auxquelles je rentrais et ceux auxquels elle se levait faisaient qu’on avait bien du mal à se croiser. Enfin du mal, c’était plutôt tant mieux aussi bien pour elle que pour moi. Lors de notre dernier échange nous avions toute deux menacées de quitter la chambre illico. Ca paraissait étrange et impossible mais ça faisait déjà une semaine que nous cohabitions. Si nos parents savaient ça.. Bon d’accord, nous ne nous étions jamais croisées où alors que de très courts instants mais tout de même, si j’avais crut ça quand nous avons échangées nos premiers mots la semaine dernière… « Salut » . Et voila, il fallait bien que l’une d’entre nous brise ce long silence. Je ressentis un peu de gêne, autant dans la voix d’Elena, autant dans son regard, qui n’osait pas affronter le miens. « Salut » . Je marquai un léger temps de pause avant de reprendre : . « Tu.. tu es là depuis longtemps?» . Bon, d’accord, nous n’allions pas aller bien loin mais j’étais bien trop paniquée à la simple idée qu’elle ai pu entendre ma conversation téléphonique pour en dire plus.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Welcome to my life ♣  Empty
MessageSujet: Re: Welcome to my life ♣ Welcome to my life ♣  EmptyJeu 5 Mai - 1:55

Les soeurs De Suza ♥



    Tout ce sait un jour. Une chose qu’on ne cesse de répéter au enfant pour ne pas qu’ils disent de mensonges, car c’est évident que quand on ment, quelqu’un fini forcément par l’apprendre et cela éclate au grand jour, pour finalement faire pire que mieux. Je ne peux pas dire que je n’ai jamais menti, bien au contraire, et ça m’a sauvé la vie plus d’une fois. Mais il y a des fois où ça m’était bien retombé sur le nez également. Voilà pourquoi je ne le faisais plus, ou pratiquement plus, il ne faut pas se voiler la façon. Bizarrement, on ne voit pas le mensonge de la même façon quand c’est à nous même que l’autre ment, un sentiment de trahison qui nous envahit prend soudainement place à tout autre sentiment qui était implanté là juste avant. J’avais conscience que je ne connaissais pas tout de ma famille, avec ces secrets de famille qui nous bouffent l’existence, et qui finit par la détruire.
    Ma famille est mes deux yeux, je ne pourrai pas tenir sans eux, et retrouver ma sœur malgré ce qui nous unissait rester la plus belle chose qui pouvait m’arriver de mieux, je devais le reconnaitre. Enfin je le reconnaissais dans ma tête, je ne me voyais absolument pas lui dire une chose pareille. Oh que nous, soit elle me le ferait regretter d’avoir enlevé cette carapace même l’espace d’une simple seconde, soit moi-même je l’aurai regretté quand je l’aurai vu me faire comprendre que ce n’était pas forcément réciproque. Décidément, je me posais beaucoup trop de questions mais c’est dans mon naturelle, ça m’avait déjà joué des tours à plusieurs reprises, et là encore. Enfermée dans cette salle de bain, je ne savais plus si je devais en sortir ou non avant la fin, ça nous aurait surement évité une énième dispute à venir, mais voilà c’était tout, la conversation téléphonie était finie, et je me présentais face à Flavia, qui apparemment était aussi gênait que moi, enfin du moins c’est ce que moi j’y ai entendu en entendant le simple « salut » qui sortait de sa bouche. Je rangeais rapidement mon bordel que j’avais emmenait dans la salle de bain, sans pour autant adresser un regard à Flavia, je me suis dit qu’elle m’ignorerait, et que ça serai vraiment bien ainsi. Mais non. « Tu... Tu es là depuis longtemps?». C’était une question piège ? Je me retournais vers elle, et mes pas me guidaient directement dans mon lit juste en face du sien, avant de m’assoir lourdement dessus. « Un petit moment oui … Mais je te jure Flavia, je ne voulais pas t’espionner... Je … Je ne voulais pas entendre, je te jure, je te promets… Je … » . J’agitais mes bras dans tous les sens, comme une gosse qu’on avait surprise en train de faire une grosse bêtise et qui dirait presque « Je jure que j’ai rien fait. ». Je n’avais pas fini ma phrase tellement j’étais paniquée à l’idée d’avoir sa réaction. Je pense que la colère des De Suza n’avait pas dit son dernier mot.
    C’est étrange cette sensation qui m’envahissait, je savais que je me risquais à sa colère, mais en même temps, j’allais peut être enfin en savoir plus sur ma sœur, comme pour la redécouvrir à nouveau, enfin une fois l’orage passait ça va s’en dire. Pour une fois, j’avais l’impression d’avoir fait une bonne bêtise. Non, je ne déraille pas, bien qu’une bonne bêtise, ça ne doit pas ce voir beaucoup. « Flavia, je suis … désolée. » . Je mis un temps avant de dire le dernier mot, c’était bien la première fois dans mon souvenir que je m’excusais comme ça au près d’elle, et je n’étais pas sur que je serai capable de lui dire à nouveau. Je jouais avec mes cheveux comme d’habitude où j’étais stressée, en plus du stresse de mon premier jour de boulot qui m’attendait d’ici quelques heures. Mon travail ! Je jetais un coup d’œil sur l’horloge qui ornait notre pièce commune. Dix huit heures. J’avais encore une marge de presque deux heures, voire un petit peu moins, je voulais être là un peu avant pour vraiment bien prendre connaissance du bar. J’étais donc là, plantée devant elle comme une gosse attendant sa punition. J’avais baissé les yeux, mais je m’en voulais tellement d’avoir entendu sa conversation, ou du moins une partie. Son ex-mari. J’étais toujours sous le choc de cette information, j’avais eu un beau frère sans même le savoir, et un ex beau-frère dans le même temps. Mais comment en avait-elle pu arriver là, j’espérais vraiment avoir des réponses sur mes questions. Depuis le temps où l’on s’évite l’une et l’autre, on allait afin avoir une discussion à nouveau. Je repliais mes jambes en dessous de moi, montrant tout simplement que moi je n’allais pas bouger. J’avais passé l’âge de fuir dès qu’une conversation déplaisante aller me tomber sur le coin de la tête, et j’avais déjà fuis la dernière fois, je n’allais pas recommencer à nouveau tout de même. Surtout que ça ne correspond vraiment pas avec mon attitude et mon caractère.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Welcome to my life ♣  Empty
MessageSujet: Re: Welcome to my life ♣ Welcome to my life ♣  EmptyMer 11 Mai - 12:25


flavia & elena de suza
Welcome to my life ♣  Tumblr_llgaraT5IU1qc1tiso1_500



Mentir. Voici quelque chose que j’avais été obligé d’apprendre à faire quand j’ai commencée mes conneries. Je mentais à mes parents en prétextant un mal de ventre pour ne pas aller en cours, à mes parents en disant que j’allais faire un exposé à la bibliothèque alors que j’allais me bourrer la gueule avec des amis, quand je rentrais des heures après le couvre feu ou quand je séchais les cours. Mentir. Voilà ce que je faisais de mieux, voila ce que je faisais perpétuellement. C’était aussi ce que j’étais en train de faire avec ma sœur. Ou plutôt avec Elena car vu la dégradation de notre relation je ne savais même pas si je pouvais encore la considérer comme tel. Je lui manquais à chacun de mes sourires, à chaque fois que je la regardais dans les yeux en lui disant que je ne l’aimais plus, et encore plus en lui cachant les raisons de mon départ. Encore une raison pour que mes parents ne soient pas fière de moi. Eux qui m’avaient toujours apprit à être honnête et à dire la vérité. Il parait que notre famille peut tout comprendre, qu’on peut tout lui dire mais je ne crois pas. Du moins plus aujourd’hui. Un regard en dit long, on ne peut empêcher personne de nous juger et ça fait d’autant plus mal de voir du mépris dans le regard de quelqu’un qui à le même sang que le votre. Je ne savais pas combien de temps encore ma sœur serait dans l’ignorance, je ne savais même pas si un jour elle connaitrait les réelles raisons de mon départ, si un jour elle prendrait connaissance de ce qui s’était passé à New York. En le regardant devant moi, je m’en rendis compte que la fille qui était là n’était plus ma sœur. Nous partagions le même sang certes mais nous étions loin de partager les mêmes secrets et cette fille là était une étrangère pour moi. Ou plutôt, même si elle n’en avait pas conscience, j’étais une étrangère pour elle.
Ma sœur sortis de la salle de bain et se dirigea vers son lit pour faire un peu de rangement. Rangement inutile bien évidement, la seule et unique raison étant de m’éviter. Au bout d’un moment qui me parut durer une éternité elle se décida enfin à briser ce silence : « Un petit moment oui … Mais je te jure Flavia, je ne voulais pas t’espionner... Je … Je ne voulais pas entendre, je te jure, je te promets… Je … » . Je n’avais jamais vue ma sœur dans un état pareil. On aurait dit une petite fille qui venait de se faire prendre en train de faire une bêtise. Elle n’arrêtait pas de gigoter dans tous les sens, ce qui devenait légèrement stressant. De mon côté je n’étais pas mieux, j’avais la bouche ouverte, incapable de répondre quoi que ce soit. La réaction de ma sœur parlait d’elle-même et elle n’aurait jamais réagit de cette façon si elle n’avait pas entendu ma conversation. Je n’étais pas spécialement énervée car je savais bien qu’elle n’y était pour rien mais je ne pouvais pas imaginer une seule seconde qu’elle ait pu entendre ma conversation. Ces petites mimiques commençaient sérieusement à m’énerver. Et puis, elle n’aurait pas pu faire du bruit au lieu de rentrer comme ça discrètement, elle n’aurait pas pu me montrer qu’elle était là au lieu de rester cachée en attendant que je finisse de déballer ma vie au téléphone. Mon fort caractère de latina reprit le dessus : « Tu te fout de moi, tu m’espionnais ? » Je me calmai quelques instants en réalisant que malgré la merde dans laquelle j’étais et le fait qu’une fois de plus j’avais des envies de meurtres vis-à-vis de ma sœur, elle n’y était pour rien au fond. Elle n’avait surement pas voulue faire ça et puis, c’était mes problèmes et elle n’y était pour rien. Du moins pas entièrement. Je baissai d’un ton histoire de ne plus lui crier à nouveau dessus. « Tu ne voulais pas mais tu l’as quand même fais.. » Qu’est ce que j’allais faire moi maintenant si elle avait tout entendue ? Elle n’allait pas pouvoir le garder pour elle, elle allait surement faire des recherches et tout découvrir. Ensuite, elle en parlerait surement à mes parents et à nos frères et Pedro viendrait surement me voir dans l’unique but de me tuer, histoire que cette fois ci je ne revienne plus dans leur vie. Pedro était le seul avec qui j’étais resté en contact, c’était celui qui m’envoyait un peu d’argent au début et qui s’assurait tout de même que malgré ce que j’avais fais, sa petite sœur ne meurt pas de faim. Seulement, à lui non plus je ne lui avais rien dis. J’avais trop honte, j’étais trop en colère d’avoir tout gâché une nouvelle fois. « Flavia, je suis … désolée. » C’était une déception de plus, une raison de plus pour nous engueuler, comme s’il n’y en avait pas assez mais c’était aussi la première fois que j’entendais Elena prononcer ces mots et ils avaient l’air sincère. La première fois, oui car quand j’étais à la maison nous ne nous sommes pratiquement jamais disputées alors nous n’avons jamais eu de raison de nous présenter des excuses. C’est peut être pour cela qu’aujourd’hui nous avons tant de mal à nous en faire. C’est surement une question d’habitude. Et puis, j’étais bien trop fatiguée pour me battre contre ma sœur aujourd’hui. « Rien, écoute oublies ça, ok ? » J’avais essayée de dire cette phrase d’une façon ferme pour qu’elle comprenne bien que si ce qu’elle avait entendu sortait de ces quatre murs elle était morte mais pas trop tout de même pour ne pas lui faire peur. En réalité je n’avais aucune idée de ce qu’elle avait entendue exactement et je me montais peut être la tête pour rien mais ma sœur savait tellement peu de choses sur ma vie après mon départ de la maison qu’elle comptait surement saisir la moindre information sur ce sujet. Je mourrais d’envie de savoir ce qu’elle avait entendue mais je n’osais pas lui demander de peur qu’elle pense que j’avais quelque chose à me reprocher, je préférais simplement prendre un air détaché et faire comme ci j’avais parlé de la pluie et du beau temps avec cette amie. Seulement, selon moi, ça ne faisait aucun doute, ma réaction m’avait déjà trahie.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Welcome to my life ♣  Empty
MessageSujet: Re: Welcome to my life ♣ Welcome to my life ♣  EmptyDim 15 Mai - 17:58

Les soeurs De Suza ♥



    Jouer cartes sur table. Le moment était enfin arrivé. Peut être que le « enfin » était de trop, je ne sais pas à vrai dire, mais en tout cas il était là. Je ne connaissais tellement plus ma sœur, qu’au final, et dans ce moment vraiment pas approprié, je me réjouissais de me dire que peut être enfin j’apprendrai à la connaitre et qu’enfin, je comprendrai ce qui l’avait poussait à prendre la porte de notre maison à Barranquilla, et à ne plus m’adressait la parole jusque ici.
    En faite, un tas de question se bousculait dans la tête : est-ce que c’était ma faute ? Est-ce que si j’avais pris conscience de tout ce qui allait arriver, est-ce que j’aurai pu faire quelques choses ? Flavia et moi nous avions déjà eu cette discussion le jour de notre arrivée dans cette chambre, et à vrai, ça faisait toujours échos dans ma tête, me redemandant sans cesse si j’avais pu aider à Flavia, si grâce à moi, elle aurait pu rester ma sœur que j’aimais tellement. Enfin je l’aimais toujours, parce qu’on aime toujours une sœur quoi qu’il arrive, mais je l’aimais car nos liens du sang nous y obligé quelque part. Je venais de prendre déjà conscience à travers son appel de chose que je n’aurai jamais du entendre, ou tu moins pas comme ça, je voulais qu’elle me le dise d’elle-même et pas de le découvrir à travers un appel téléphonique planqué dans la salle de bain. Non, je ne voulais pas apprendre qu’elle avait été mariée comme ça. Et moi sa sœur, je n’avais même pas été présent, personne n’avait pu représenter notre famille à son mariage, en imaginant que c’était un mariage d’amour. Sans compte qu’il y avait surement des tonnes de choses que je ne connaissais pas. En y repensant, je n’étais pas vraiment sur de vouloir tout savoir, mais il fallait bien qu’on se parle sérieusement, sans hausser le ton à un moment ou un autre. Finalement, j’étais peut être resté enfermé dans cette salle de bain en connaissance de cause, en sachant très bien ce que ça allait entrainer. Je sais qu’on aurait dit une gosse qui avait fait la plus grosse bêtise de toute sa vie, que je m’agitais, et que je pouvais être la femme la plus stressante qui soit, je n’y pouvais rien, je m’agitais d’instinct. « Tu te fous de moi, tu m’espionnais ? » .Je l’attendais cette réflexion, je la sentais venir à dix milles et je baissais la tête quand elle avait élevé la voix. Honteuse, être espionne n’était pas dans mon caractère, oui j’étais curieux mais non je n’espionnais pas pour avoir une quelconque information. Et espionner ma sœur, rien que l’idée, je la trouvais absolument horrible, alors l’appliquer. Mais je comprenais totalement sa réaction mais je ne pouvais m’empêcher de me défendre. « Non, je te le répète, je ne t’espionnais pas ! ». Ma voix était aigue, je n’avais pas crié, mais ma voix avait pris un ton bizarre que moi-même, je n’arrivais pas à identifier. Je ne pouvais pas lui en vouloir de me crier dessus, je comprenais parfaitement sa réaction, je pensais que dans le cas contraire, j’aurai eu exactement la même réaction. « Tu ne voulais pas mais tu l’as quand même fais.. ». Oui je l’ai fait tout de même… Comme si je pouvais lui dire un truc pareil, je ne voulais pas qu’on parte au conflit comme nous savions si bien le faire, non je ne voulais vraiment pas que cela nous arrivait de nous, la discussion avait beaucoup trop d’importance à mes yeux pour recommencer à nouveau. Toujours assise sur le lit, je redressais la tête pour voir le regard de Flavia, peut être que j’y discernerai une petite étincelle qui me montrait qu’elle ne m’en voulait pas, j’espérais. Les miens inspiraient le regret, pathétique ma fille. A vrai dire, Flavia était vraiment la seule à qui je pouvais vraiment montrer ce que je ressentais, peu de personne n’ont pu me voir dans les états auxquels elle avait pu me voir : les larmes, la colère, le regret. « Pardonne-moi, vraiment … » . Je ne pouvais pas faire mieux, je ne voulais pas qu’elle se mette en colère maintenant, je pense que j’étais dans un état encore pire que le sien, ou peut être pas, mais j’étais tout de même dans un état que je ne voulais pas qu’une vrai relation sœur à sœur ne nous échappe. Moi qui me disais que je m’excuserai qu’une seule fois, rater ! « Rien, écoute oublies ça, ok ? ». Non non, je ne puvais pas oublier ça, il n’en était pas question, je ne voulais et de toute façon, je ne pourrais pas oublier les quelques mots que j’avais pu entendre. Alors non, je n’oublierai pas, et je ne voulais pas faire l’impasse dessus, enfin sauf dans le cas contraire où elle ne voudrait pas me parler, là je ne pourrai rien faire, mais je voulais aborder cette conversation avec elle. Maintenant ou dans les mois futurs, peu importe. Dans un élan, je m’installais à côté d’elle et lui pris sa main. J’eus un éclair de souvenir, Flavia et moi avions la même réaction quand l’une des deux se fessaient disputer par nos parents et qu’on allait consoler l’autre pour qu’elle aille mieux. Je savais qu’elle avait employé un ton dur pour que je ne me sauve et que je ne cherche pas à comprendre ce qui s’était passée, mais je suppose que Flavia avait déjà anticipé ma réaction, elle me connaissait tout de même, bien qu’on ne voulait pas se l’avouer. « Je ne peux pas oublier ce que j’ai entendu Flavia, tu as été marié tout de même ! » . Je venais de lâcher la seule information que j’avais entendue, ça elle ne le savait pas. J’avais serré sa main, intentionnellement, et ma voix donnait réellement l’impression que j’étais inquiète pour elle, après tout, pourquoi il était un ex mari, pourquoi elle avait divorcé ? C’était une tout autre multitude de questions dans ma tête. « Je te promet de n’en parler à personne, je ne suis pas aussi conne que tu pourrais le penser. Est-ce que tu veux m’en parler ? Flavia s’il te plait … » . Je lui laissais les cartes en mains pour que notre vrai relation entre sœurs commence enfin maintenant.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Welcome to my life ♣  Empty
MessageSujet: Re: Welcome to my life ♣ Welcome to my life ♣  EmptySam 18 Juin - 13:25


flavia & elena de suza
Welcome to my life ♣  Tumblr_llgaraT5IU1qc1tiso1_500


Elena. Cette jeune femme qui avait fait partie de ma vie. Cette personne qui avait été l’une des personnes les plus importante de l’histoire de ma vie, cette personne qui, il a quelque temps faisait uniquement partie de mon passé était désormais en phase de devenir mon présent ainsi mon avenir. Elena, ma sœur, celle qui était autrefois ma vie, mon souffle, mon tout. Celle pour qui j’aurais tout donné jusqu’à ma propre vie et bien plus encore. Elena, cette personne qui était autrefois indissociable de moi. En l’observant je m’en rendis compte que malgré tout, malgré la distance, nos différentes fréquentations, nos différents styles et la différence des lieux dans lesquels nous avions toutes deux évoluées ces derniers mois, elle n’en restait pas moins mon sosie parfait. Malgré tout, elle était tout simplement moi en plus jeune et ça ne faisait aucun doute, même pour un parfait inconnu qui nous croiserait dans la rue : nous étions sœurs. Bien que nous soyons parfaitement semblable physiquement, à l’intérieur c’était tout autre chose seulement une petite part de moi était persuadée que nous aurions pu nous regarder et nous mettre à rire, comme ça, sans raison, comme au bon vieux temps. Nous aurions beau tout faire pour essayer de cultiver la différence que j’ai tant essayée de prouver au cours de ces derniers moi, rien n’y ferait, rien ne changera. D’une certaine façon, nous étions liées à jamais. Maintenant un choix s’offrait à nous. Nous pouvions très bien décidée de nous détester pour toujours et de ne plus jamais nous reparler. Nous pourrions très bien essayer de tout faire pour briser ce lien aussi indestructibles soit-il ou nous pourrions aussi arrêter cette petite guerre stupide qui nous fatiguait autant l’une que l’autre et laisser de côté cette haine qui nous consumait. Car oui, le plus difficile ce n’est surement pas le bonheur, l’amour, ce sentiment de bien-être intense. Non, le plus difficile c’est d’être malheureux, de détester et d’éprouver ce sentiment atroce, qui vous consume qu’on appelle la haine, la rancœur. Cependant une partie de moi, qui avait malheureusement toujours le dessus ne pouvait se résoudre à tourner la page, à pardonner et à l’heure actuelle je sentais que bien malgré moi, ce sentiment allait m’habiter pendant un bon moment encore.
La voix aigue de ma sœur me tira de mes pensées : « Non, je te le répète, je ne t’espionnais pas ! ». Avec Elena, j’avais tout simplement l’impression que nous tournions en rond. A chaque fois que j’éprouvais à nouveau de la sympathie pour ma sœur, il suffisait qu’elle ouvre la bouche pour que toute la haine que j’avais réussie à enfouir en moi pendant ces moments de silence refasse surface. Celle qui autrefois la personne qui comptait le plus pour moi était désormais une étrangère. Celle dont j’aimais absolue tout était désormais une personne dont je pouvais à peine supporter la simple présence. Je commençais à croire que plus jamais, rien ne serait comme avant. J’avais envie d’hurler, de faire enfin sortir une bonne fois pour toute toute cette colère. J’avais besoin de me libérer où je sentais qu’un beau jour j’allais exploser. « Arrête s’il te plait, merde à la fin ! Tu ne m’espionnais pas pourtant tu es restée derrière la porte pendant toute ma conversation ! Tu ne pouvais pas me montrer que tu étais là ? » . Je me levai enfin de mon lit, je ne pouvais pas rester assise une minute de plus. La tornade Flavia allait définitivement exploser. Je commençai d’abord à marcher en direction de la porte en lançant un : « Et puis merde, ça me soule ! » avant de me stopper. Avec toutes mes crises de nerfs les gens du couloir me prenaient déjà pour une hystérique, je ne voulais pas leur faire plaisir en confirmant leur dire et puis, je ne voulais pas reproduire à nouveau le même schéma et fuir. Lors de notre premier et dernier entretien, c’était Elena qui était partie et je ne voulais pas lui faire le plaisir de lui montrer que moi aussi j’étais aussi faible. Cette fois ci j’avais décidée de l’affronter une bonne fois pour toute. J’avais décidée qu’à la fin de notre échange nous serions toutes les deux fixées sur la suite que prendrais notre relation. « Pardonne-moi, vraiment … » . Quand ma sœur prononça ces mots, je réalisai alors que j’avais tant de choses à lui pardonner. Elle en avait aussi bien entendu, je ne lui laissais pas non plus tout les tords mais j’aurais eu tant de choses à lui pardonner. « Te pardonner pour quoi, parce que tu vois Elena, tellement de choses me vienne en tête, aide moi ! » . Cette phrase fut à peine prononcée et d’un ton si agressif que je la regrettai aussitôt. Si je voulais que ma sœur oublie ce qu’elle avait entendue, bien que pour le moment je n’avais pas la moindre idée de la proportion de la conversation qu’elle avait pu entendre, ou plutôt écouter je préférais me calmer et que l’on reprenne toutes les deux nos activités. « Non rien, écoute oublie ! On ne va pas faire toute une histoire pour ça, il ne faut peut être pas exagérer. » C’était la meilleure quand même. Ma sœur ne s’était pas excusée une seule petite fois depuis mon retour et elle me demandait de lui pardonner, là, maintenant pour une banale histoire. Effectivement ça pouvait prêter à rire. D’ailleurs il me semble que je laissai échapper un léger petit rire nerveux.
Alors qu’au fur et à mesure de l’avancée de cette conversation, nos voix s’élevaient et que les gestes qui accompagnaient nos paroles se faisaient de plus en plus nombreux je finis par me rassoir sur le lit aux côtés d’Elena. Pendant quelques instants aucune de nous n’osa parler. Pendant quelques secondes, les tensions s’étaient apaisées alors que quelques minutes auparavant j’étais prête à en venir aux mains avec celle qui était autrefois ma sœur, mon tout. Elena posa alors sa main sur la mienne. Ma première réaction fut de la retirer immédiatement. Non, je n’étais pas encore prête pour ça, c’était beaucoup trop tot. « Je ne peux pas oublier ce que j’ai entendu Flavia, tu as été marié tout de même ! » . Alors ça y est on y été. Le moment des révélations avait sonné. Je savais enfin ce qu’Elena avait entendue et disons que ce n’aurait pas pu être pire, du moins il me semblait. « Écoute j’ai pas envie d’en parler merde » Je marquai un léger temps de pause. Ma voix commençait à m’abandonner, maintenant, alors que c’est là que j’avais le plus besoin de crier, de lui montrer que ça allait, de tricher. « Je n’ai pas envie d’en parler.. J’ai pas envie.. » Le regard dans le vide, j’étais totalement perdue. Une larme coula sur ma joue, j’étais désormais tout simplement incapable de parler. Plus aucun son n’émanait de ma bouche. Moi qui m’étais toujours montrée forte, glaciale j’étais désormais complètement sans défense. Ma sœur me prit alors la main de nouveau et la serra encore plus fort. Cette fois ci, je n’eus même pas la force de résister. Le simple fait qu’Elena soit désormais au courant d’une partie de mon passé m’empêcher désormais de faire semblant, de mentir, de tricher, de faire comme ci tout allait bien car non, rien n’allait plus depuis mon départ de la maison. « Je te promet de n’en parler à personne, je ne suis pas aussi conne que tu pourrais le penser. Est-ce que tu veux m’en parler ? Flavia s’il te plait … » . Non, à vrai dire je n’avais absolument pas envie d’en parler, pas maintenant, pas dans ces conditions. J’avais imaginée la scène de cette révélation des centaines de fois dans ma tête mais jamais, pas une seule fois celle-ci ne se déroulait de cette façon. Pas comme ça, pas dans ces conditions, pas parce que ma sœur avait entendue une conversation. Peut être qu’au final c’est mieux comme ça ? Peut être qu’il est grand temps pour moi d’arrêter de jouer et de me confier enfin sur cette période de ma vie qu’au final très peu de gens connaissait. Je réalisai soudain que quand ma sœur serait au courant de cela, il n’y aurait plus de secrets et elle aurait le pouvoir de me briser. Je ne pouvais arrêter les larmes qui coulaient le long de mes joues. Je n’avais pas pleurée durant ces mois, n’en ayant parlé à personne, personne ne m’en parlait jamais et je pouvais faire semblant. C’était désormais impossible. Cette fois ci, c’est moi qui, de ma main libre vient presser la main de ma petite sœur. Le moment que j’attendais était enfin arrivée. J’inspirai profondément.
Alors que j’étais assise à ses côtés, un flot de larme dégoulinant sur mes joues et tenant la main de ma sœur je repensai à la même chose qu’il y a quelques minutes et à ce moment-là, je réalisai alors que malgré tout, si je devais encore donner ma vie pour elle, je le ferais, sans hésiter.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Welcome to my life ♣  Empty
MessageSujet: Re: Welcome to my life ♣ Welcome to my life ♣  EmptyVen 24 Juin - 0:00

Les soeurs De Suza ♥




    Pourquoi fallait-il que quoi que l’on se dise cela tourne à la guerre ? Elle ne me croyait vraiment plus, quoi que je lui dise, cela ne lui irait jamais. Pourtant jeune, on pouvait se faire toutes les confidences possibles et inimaginable, on comptait toujours l’une sur l’autre. Aujourd’hui il n’existait plus rien de tout ça entre nous. Pour une fois qu’elle pouvait se confier, pour une fois que l’on pouvait être des vraies sœurs, encore une fois elle envoyait balader tout ça. Je ne serais dire si je méritais vraiment le mépris dont elle faisait preuve envers moi. Je sais que depuis son arrivée à Berkeley, je n’ai pas été tendre avec elle, que je lui ai rarement laissé l’occasion d’être importante à mes yeux. Notre seul moyen de communication était les cris. Je crois que si une psychologue venait et nous analyser, elle ferait appel à un centre psychologique pour nous réserver une chambre et d’avoir un suivi médical. Car oui, on ne devait pas être très net pour ne pas savoir communiquer comme il fallait. Même pour demander si l’autre n’aurait pas un crayon qui fonctionne, on se le demandait sur un ton froid. Pathétique n’est-ce pas ? Ne vous en faite pas, je pensais absolument pareil. Cette rancœur qui existait entre nous deux, n’était pas près de s’en aller. Je ne sais pas si dans toutes les familles c’était comme ça, si entre frères et sœurs, il y existait forcément un moment dans leur vie qui les emmener à se détester. La plupart d’entre eux se remettait non ? Ceux qui se détestent au fond s’adorent non ? Sinon à quoi bon se détester s’il n’existe pas un minimum de sentiment dans le fond. Enfin ça, c’était l’excuse que je voulais bien me donner pour me dire que tout n’était pas perdu avec Flavia. Si elle ne ressentait absolue rien, elle ressentirait une chose qui s’appelle l’indifférence. Dans le fond, je restais persuader que j’étais toujours sa sœur, que les deux petites filles n’étaient pas si loin. Moi sentimental ? Juste avec ma sœur. Je n’étais pas très positive c’est dernier temps, pas grand-chose n’allait, et je voulais au moins réussir ma relation avec ma sœur avant de partir pour les vacances. Des vacances chez mes parents d’ailleurs. Je ne savais toujours pas comment j’allais réussir à passer ses vacances sans parler de Flavia, lui dire que je l’avais vu, que je partageais le même appartement qu’elle. Ça allait vraiment être dur devant eux, mais je devais le faire, si je voulais au moins garder le contact avec ma seule sœur que j’avais.
    « Arrête s’il te plait, merde à la fin ! Tu ne m’espionnais pas pourtant tu es restée derrière la porte pendant toute ma conversation ! Tu ne pouvais pas me montrer que tu étais là ? » . Je pouvais dire tout ce que je voulais, elle avait décidé de faire la sourde, mais je ne comptais pas me mettre au même niveau qu’elle. Non hors de question. Je resterais calme coute que coute, je ne comptais pas élever la voix. Flavia, elle faisait ce qu’elle voulait, crier, hurler, taper du pieds si elle veut. J’avais décidé de prendre sur moi. C’était un jeu auquel je jouais avec mes parents également, ça avait le don de les énerver encore plus. « Toute ta conversation ? Ne soit pas parano s’il te plait… J’étais en train de me préparer dans la salle de bain, je t’ai entendu quand j’allais sortir de la salle de bain. C’est dingue l’insonorisation qu’il y a ici n’est-ce pas ? » . J’avais dit ces derniers mots en regardant autour de moi dans la chambre. Evidemment, c’était purement ironique dit comme ça. Franchement, j’avais autre chose à faire que d’espionner Flavia. Ce n’est pas comme si je devais aller travailler, et faire quelque chose de mes dix doigts. Flavia se levait, j’étais surement en train de lui taper sur le système, mais je me rejetais pas la faute. Pas le moins du monde. «Et puis merde, ça me soule ! » dit-elle avant de s’arrêter peu de temps après s’être mise debout. Je ne savais ce qui se passait dans sa tête à l’instant même, mais ça avait eu le don de la ralentir dans ce qu’elle entreprenait de faire. Ah Flavia, et si pour une fois tu allais au bout des choses ? ça m’ennuyais sérieusement de la voir aussi énervée. Avec la conversation que j’avais entendu, j’avais enfin envie d’une vraie discussion stable. Même moi j’avais mis ma fierté de côté pour qu’on puisse arriver à quelque chose. « Pardonne-moi, vraiment … » lui avais-je dis des plus sincèrement. J’avouerais que ça réaction me mis mal pendant quelques instants. «Te pardonner pour quoi, parce que tu vois Elena, tellement de choses me vienne en tête, aide moi !» . J’avais baissé la tête, comme si je me sentais coupable du pire des péchés. Moi-même, je ne savais pas vraiment de quoi je devais lui présenter des excuses. Pardonner d’avoir entendu quelque chose contre mon gré ? En faite, je crois que je m’excusais pour tout ce qui se passait depuis le début. Et si je lui avais ouvert les bras grands ouverts lorsque l’on s’est vu, lorsque l’on a su que l’on allait partagé le même appartement, peut être que les choses auraient pu être différentes. Mais bon, là à l’heure actuelle, j’avais fait des choix qui nous avaient emmenés là, et c’était tout. Je ne prenais pas la peine de répondre, parce que je ne savais quoi dire, et qu’elle ne m’en avait pas laissé le tems. «Non rien, écoute oublie ! On ne va pas faire toute une histoire pour ça, il ne faut peut être pas exagérer.» . Allo la Terre ? Ici la Lune, je crois que je suis perdue. Là, on touchait le fond, en aucun cas je voulais en faite toute une histoire, mais ce n’était pas ma moi qui m’énervait. Enfin on pouvait me voir toute rouge tout de même tellement je sentais en moi une certaine ébullition qui n’attendait qu’à exploser. Je ne lui ferai pas ce plaisir. Par contre ma chère sœur, si cette tentative était une façon de faire comme il ne s’était rien passé. Perdu ! Je ne comptais pas passer au dessus de ce que j’avais entendu. Si j’abandonnais ça ne serait plus moi, la petite Elena De Suza, curieuse comme pas deux. Et ça Flavia le connaissait ce trait là, je l’avais depuis petite, et la curiosité ne s’en va pas en grandissant, bien au contraire, il ne va qu’en s’amplifiant. « On va pas en faire toute histoire pour ça ? Flavia ce n’est pas moi qui m’énerve depuis tout à l’heure je te rappelle. Mais bon, si tu ne veux pas de mes excuses, pas de souci, je les récupère. » . Entre deux paroles, Flavia s’était assise de nouveau à côté de moi. Je ne saurais dire par quel instinct j’avais osé un geste comme celui là, mais j’avais pris la main de ma sœur entre les miennes. Une façon non verbale de lui dire « Ecoute, je suis là, je suis toujours la même, fait moi confiance ». Mais c’était surement trop prématuré pour lui dire, et même pour faire un geste pareil. De toute façon Flavia retira sa main aussi. Je plaçais mes mains entre mes jambes croisées, je regrettais déjà mon geste, et j’avais peur qu’elle se mette de nouveau en colère. J’avais peur. Une chose que je ne connaissais pas depuis le retour de Flavia, ou depuis toujours en faite. Jamais dans ma vie je n’avais eu crainte de ses réactions. Mais les circonstances avaient changé. Je lui avais enfin avoué ce que j’avais entendu à travers cette porte beaucoup trop fine lorsqu’il n’y avait aucun bruit. Et la réaction de Flavia ne se fit pas attendre. «Écoute j’ai pas envie d’en parler merde. » . La voix de Flavia se faisait plus tremblante, elle commençait à faillir. Non pas que je me sentais heureuse de cette situation, mais c’était une preuve qu’elle commençait tout doucement à baiser les armes. Je laissais le silence lourd de sens faire son travail, et lui laissait définitivement me dire ce qui la pesait autant pour qu’il y ait cette guerre entre nous. «Je n’ai pas envie d’en parler... Je n’ai pas envie..» . Je la sentais fléchir à côté de moi, et je n’avais qu’une envie : la prendre dans mes bras, mais déjà lui prendre la main s’était prématurée, alors la prendre dans mes bras. J’osais un regard vers elle, cette larme sur ce visage mate me rendait malade. D’un revers de main, j’aurai essayé cette larme, mais je n’osais toujours pas. Par contre, j’osais lui reprendre la main pour lui montrer mon soutien. Même si elle criait, au moins elle récupérerait ses forces. C’est à ce moment là que j’ai pu comprendre que je l’aimais encore, que quoi qu’elle ait fait dans sa vie, même si elle a été mariée, même si elle est divorcée, cette femme assise à côté de moi est et restera celle que j’aime plus que tout. J’étais en train de lui faire une promesse et j’étais sur de la tenir. « Tu sais Flavia, je t’en ai beaucoup voulu de ton départ. Mais quoi qu’il se soit passé, tu restes ma sœur. Même si ça ne représente rien pour toi, pour moi ça veut dire beaucoup plus que ce que tu ne peux imaginer. » . J’étais partie à mon tour dans la confidence, histoire que chacune notre tour, on puisse en faire. Une autre façon de lui faire comprendre que voilà, je voulais moi aussi faire des efforts, et que je n’attendais pas juste des efforts de sa part. « Je pense qu’il est tant pou toi comme pour moi de mettre les choses en ordres, ça ne nous être que bénéfique » . Car oui, pour moi si Flavia se décidait à se confier, on allait enfin pouvoir aller de l’avant, passer à autre chose. Mais surtout comprendre une partie de notre passé qui nous échappe. Durant tout ce temps sans nouvelles d’elle, jamais je n’aurai pensé qu’elle aurait pu se marier. Et qui savait encore ce qui avait pu se passer à New York. Peut être que pour une fois depuis bien des jours, des mois, nous allions pouvoir être franche l’une pour l’autre. Et ça ne pouvait pas nous faire de mal, du moins je ne croyais pas, je ne savais pas en faite. Je maintenais toujours sa main, pas une seule seconde sans qu’elle ne me quitte cette fois-ci, bien au contraire, elle me serrait la main à son tour au dessus de la mienne. Notre premier vrai contact. Qui aurait pu croire que ça allait se passer comme ça. Je ne savais combien de temps notre échange allait durer, mais j’en profitais pleinement. Je pouvais même dire qu’intérieurement, je souriais. L’espace de quelques instants, nous étions des sœurs. Des sœurs avec des secrets qui les bouffés, mais espérons le. Plus pour longtemps.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Welcome to my life ♣  Empty
MessageSujet: Re: Welcome to my life ♣ Welcome to my life ♣  EmptyLun 27 Juin - 17:17

flavia & elena de suza
Welcome to my life ♣  Tumblr_llgaraT5IU1qc1tiso1_500

    Souvent, les amitiés les plus fortes, les relations les plus fusionnelles sont celles constituées de personnes qui se détestaient auparavant. Et inversement, les relations les plus conflictuelles sont souvent entre deux personnes qui s’aimaient à la folie par le passé. On ne peut pas passer de l’amour absolu à de l’indifférence, c’est tout bonnement impossible alors on déteste. On fait naitre un nous un sentiment affreux et dévastateur qu’on appelle la haine. On ne peut pas ignorer une personne qu’on à aimé, on ne peut pas faire comme si elle n’existait plus du jour au lendemain, alors qu’avant vous étiez tout l’une pour l’autre alors on cherche à garder avec cette personne un contact et qu’importe par quelle solution. Cette solution se nomme souvent ainsi : la haine. J’avais pourtant essayée de rayer Elena de ma vie et j’avais brillamment réussie pendant un an, pourtant je n’avais pas échappée à cette règle et l’indifférence à très vite laissé place au mépris, à la colère. Au fond, je me rends compte que je préfère cela et de loin. C’est bien plus simple pour moi d’avoir ma sœur au près de moi, même si c’est pour lui hurler dessus et nous balancer des atrocités à la figure que de ne plus la voir du tout, ne même pas savoir ce qu’elle fait, où elle est et si elle va bien. Retrouvailles qui ne s’étaient absolument pas passées comme je l’espérais, ne m’attendant pas à ce que ma sœur ait accumulée tant de haine, de rancœur à mon égard. Enfin bref, quoi qu’il en soit cette situation ne me dérangerait pas plus que ça et je préférais ce contact, aussi violent soit-il à ce long silence qui dura une année. Cependant, du côté de ma sœur, c’était tout autre chose. Elle n’avait pas mes épaules, ma force et encore moins mon caractère et, bien qu’elle ne me le montrait pas, la jeune femme vivait cette situation bien plus difficilement que moi-même. J’avais même parfois l’impression d’être devenue une étrangère pour elle. Elena n’était pas habituée à cette nouvelle Flavia, cette véritable tornade brune, cette Flavia impulsive, colérique et craignait mes réactions alors qu’auparavant, jamais une seule fois même dans mes plus profondes colères ma sœur n’avait eu peur de moi. Cette année avait creusée un immense faussé entre les sœurs De Suza et il faudrait du temps, beaucoup de temps pour que nous puissions enfin nous retrouver. C’est fou comme le temps et la distance peuvent laisser des traces et à quel point il est bien plus difficile de défaire une relation que de recréer à nouveau des liens solides. Seulement, une différence était de taille : Elena était ma sœur, sur les papiers, dans les faits, elle était ma sœur, mon sang et je savais pertinemment que malgré tout, si quelqu’un avait le malheur de lui faire du mal, je lui ferais payer, comme avant. Comme quand nous étions encore deux jeunes adolescentes et que quelqu’un avait le malheur d’embêter MA petite sœur au collège. Oui, je n’en venais jamais aux mains, excepté quand il s’agissait de ma sœur et ayant eu moi-même trois grands frères, autant vous dire que la bagarre ça me connaissait ! Pour la première fois, depuis toujours, je ne pouvais décrypter les pensées de cette fille, dont je connaissais absolument tout auparavant. Petite, un seul regard nous suffisait tant dis que là, même les mots ni faisaient rien. « Toute ta conversation ? Ne soit pas parano s’il te plait… J’étais en train de me préparer dans la salle de bain, je t’ai entendu quand j’allais sortir de la salle de bain. C’est dingue l’insonorisation qu’il y a ici n’est-ce pas ? » Voila quelque chose que je détestais et que j’avais toujours détestée. Comme quoi, j’avais tord, malgré la distance et le temps certaines choses ne change jamais. Je ne supportais pas quand ma sœur faisait de l’humour – enfin, peut-on vraiment appeler ça de l’humour ? – quand nous étions en train de nous disputer et ça avait le don de me mettre encore plus en colère. A croire qu’elle ne pouvait pas avoir une conversation sérieuse cinq minutes et qu’il fallait toujours qu’elle trouve un moyen de changer de sujet, de se défiler. A croire qu’elle avait encore cinq ans. C'est sur le même ton ironique que je débutai ma phrase : « Oui, bien sûr, c’est ça, c’est l’insonorisation. De toute façon, ce n’est jamais toi mais toujours autre chose ! » Au fur et à mesure qu’avançait notre conversation, elle s’envenimait, comme à notre habitude. Où pourtant comme depuis nos retrouvailles car à l’époque où je vivais encore à la maison, pas une seule fois nous ne nous étions engueulées. C’est peut être pour ça qu’avec Elena nous avons temps de mal avec ça, les conflits, les reproches, les excuses, ce sont des choses que nous ne connaissions pas avant, sauf avec nos amis bien entendu mais entre nous, non. Voilà que je continuais encore dans mes reproches, et cette fois ci, Elena baissa la tête. Elle devait sans doute enfin réaliser que j’avais tout autant de raison de lui en vouloir et surtout que le chemin était encore long, très long avant de pouvoir nous re-comporter comme des sœurs. De mon côté, je profitai de ce silence pour faire quelque chose qui m’arrivait très peu, voir jamais : me remettre en question. Je cherchais les erreurs que j’avais pu faire depuis nos retrouvailles mais ma mauvaise fois ne cessée de trouver celle d’Elena alors j’abandonnai très vite pour ne pas rajouter de l’huile sur le feu. Sa première erreur avait sans doute été de m’avoir rejetée dès mon arrivée. Ma fierté était tel que j’avais déjà eu bien du mal à venir jusqu’à Berkeley pour retrouver ma sœur et j’avais beaucoup de mal à avaler le fait qu’elle m’ait rejetée de la sorte et je ne comptais plus faire aucun effort, c’était terminé, j’avais déjà fais le plus gros en venant jusqu’ici. Avait-elle cherchée à me retrouver, à venir jusqu’à New-York pour me revoir ? Je ne crois pas. « On va pas en faire toute histoire pour ça ? Flavia ce n’est pas moi qui m’énerve depuis tout à l’heure je te rappelle. Mais bon, si tu ne veux pas de mes excuses, pas de souci, je les récupère. » Elle était rouge écarlate, aucun doute, le volcan Elena allait bientot entrer en ébullition. Je voyais bien qu'elle essayait de se contenir et de rester calme mais son attitude trahissait son ressentie. Quoi qu’il en soit, je commençais à réellement croire qu’elle avait cinq quand « tu ne veux pas de mes excuses, je les récupère » mais oui Elena, mais oui. Sinon on joue à la marelle aussi pour se réconcilier ? Pathétique. Et puis des excuses ça ne se récupères pas à ce que je sache, non ? Ce n’est pas un pull, un sac ou quelque chose que l’on prête, non ? « J’ai de très bonnes raisons de m’énerver tu ne crois pas ? » Je passai la main dans mes cheveux, – signe de mon agacement et de ma nervosité - réfléchis un instant mais pas assez car je sortis encore une fois une belle connerie : « Elena, comprend moi, tu ne fais plus partie de ma vie et avec ce que tu as entendue tu refais intrusion dans cette vie, cette bulle que je m’étais construite sans toi » . C’était nul en effet – bon pas plus naze que les blagounettes de ma sœur mais c’était bas – même si elle si prenait mal, elle essayait simplement de nous rapprocher à nouveau. Seulement, j’aurais aimée que ce soit d’une autre façon et pas avec une histoire qui ai un lien avec ma vie à New-York.
    Alors que nous étions toute deux assises sur le lit, côté à côté et main dans la main, Elena posa un regard plein de tendresse sur moi. Je regardais droit devant, dans le vide mais je l’aperçus et resserrai encore un peu plus ma main sur la sienne. Alors que nous étions en train de nous hurler dessus à peine dix minutes avant, nous étions maintenant plus proches que jamais. Du moins jusqu’à la prochaine dispute. Si quelqu’un était entré dans la chambre, pour la première fois il n’aurait pas seulement vu deux colocataires mais bien deux sœurs. « Tu sais Flavia, je t’en ai beaucoup voulu de ton départ. Mais quoi qu’il se soit passé, tu restes ma sœur. Même si ça ne représente rien pour toi, pour moi ça veut dire beaucoup plus que ce que tu ne peux imaginer. » . Une nouvelle larme roula le long de ma joue et pour la première fois ce ne fut pas une larme de tristesse, mais une larme de joie, de soulagement. Pour la première fois je déposai enfin les armes et décidai de sortir de l’arène, de faire une pause et d’arrêter de tricher, de faire semblant, de me protéger. J’attendais ces mots depuis si longtemps et ils me firent tant de bien. Bien plus que je n’aurais pu l’imaginer. J’étais incapable de dire quoi que ce soit, ni même de bouger et je restai donc là, sans rien faire, le regard toujours perdu, la tête pleine de souvenirs qui refaisaient surfaces. J’étais partagée entre les souvenirs des moments douloureux vécut à New-York et ceux de ma paisible enfance passée aux côtés de ma sœur. J'étais heureuse qu'elle ait fais un pas vers moi et qu'elle m'ait enfin ouvert son cœur en me disant ce que je voulais entendre depuis maintenant plus d'un an. « Je pense qu’il est tant pou toi comme pour moi de mettre les choses en ordres, ça ne nous être que bénéfique » . Plus que jamais j’étais d’accord avec elle, je séchai mes larmes et du mieux que je le pouvais, avec ma gorge nouée, prononçai ces quelques mots en la regardant droit dans les yeux : « Je suis d’accord. » Un léger sourire se dessina sur mon visage, le premier adressé à ma sœur et ce depuis mon départ de la maison. J’étais heureuse de pouvoir pour la première fois depuis mon retour envisager un rapprochement, des retrouvailles. J’étais si impatiente de découvrir ce qui avait pu se passer durant toute cette année de séparation. Seulement, j’évitais de le montrer, il était encore beaucoup trop tôt. J’espérais simplement qu’Elena le comprenne d’elle, c’était ça aussi le rôle d’une sœur et je lui faisais confiance. Tout en gardant nos mains liées car pour rien au monde je n'aurais voulue briser ce contact, je m’assis en tailleur sur le lit et commençai mes explications « Oui, j’ai bien été mariée, pendant un peu plus de neuf mois. » J’avais du mal à parler, et je sentais les larmes remontaient encore un peu plus, il faudra attendre un peu pour les détails. « Et il est ici, à Berkeley » . Je fermai les yeux, laissant encore couler une nouvelle larme sur ma joue. Peu de gens étaient au courant de cette partie de ma vie, et j’étais en train de la confier à l’une des personnes les plus importantes à mes yeux, la seule dont le jugement m’importait et dieu sait à quel point ça me faisait paniquer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Welcome to my life ♣  Empty
MessageSujet: Re: Welcome to my life ♣ Welcome to my life ♣  EmptyLun 4 Juil - 20:30

Welcome to my life ♣  2exqzrb
Les soeurs De Suza

    « Le chagrin, à certaine dose, prouve beaucoup d'affection; mais à trop forte dose, il prouve toujours quelque faiblesse d'esprit. » disait William Shakespeare dans l’un de ses romans les plus beaux que l’histoire est pu donné, Roméo et Juliette. Je me sentais complètement en accord avec ce passage. Bien qu’elle pensait surement le contraire, j’avais de la peine pour cette situation avec Flavia. Le fait que Flavia et moi n’arrivions pas à nous entendre, ça me fendait le cœur, plus que personne ne pouvait l'imaginer je pense, je n'étais pas du genre à me plaindre, donc personne n'en avait connaissance. J’étais la reine pour rester impassible, de faire comme si je ne ressentais rien. Et nos cris avaient remplacé nos conversations. Pourtant, il y a quelque temps, je nous croyais dans une impasse, que rien ne nous referai redevenir des enfants, qu’il y a des choses qui reviendraient comme avant. Il y a des fois où je pouvais me demander comme ça se serait passé si ma famille, et moi-même, n’avions pas été aussi durs avec elle. Dans le fond, je me demandais quel rôle essentiel il avait joué dans son départ, car je pouvais mettre ma main au feu qu’elle n’était pas partie sur un coup de tête comme ça. Mais ça restera toujours un doute en attendant d’avoir une réelle réponse de sa part. Car au final, seule Flavia détient la vérité sur les raisons de son départ. A l’heure actuelle, nous étions là dans cette chambre en train de se dévisager de temps en temps, à essayer de communiquer. Je savais, et j’avais conscience de la différence entre moi et ma sœur aujourd’hui. J’avais un caractère beaucoup plus effacé par rapport au sien, en même temps, rien que nos confréries pouvaient parler d’eux-même, elle était assez explosif, alors que moi j’étais la bombe à retardement. J’étais plus capable d’encaiser les coups, Flavia il fallait qu’elle explose de suite. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que j’étais impulsive également, enfin elle avait eu un aperçu, mais un aperçu tout doux, tout gentil. C’était d’ailleurs un point de caractère auquel je devais faire attention étant donné que mon travail dans ce bar me demandait un minimum de tact en cas de souci avec un client. Il ne fallait pas que je démarre au quart de tour et risquer de perdre mon travail. Un des points de mon caractère, l’ironie. Je m’en servais comme façade, mais ça peu de gens en avait réellement confiance, pour d’autres c’était que je me moquais d’eux ouvertement. Je l’avais ouvertement utilisé, et ma sœur n’était toujours pas habituée, il fallait dire qu’elle ne m’avait pas connu comme ça. Connaissant Flavia, ou du moins ce que j’en savais, je me doutais fortement qu’elle fulminait à l’intérieur d’elle, que mine de rien, cet humour noir la rendait folle. C’était ma façon de répondre à son agression, au fait qu’elle avait élevé la voix sans même me laisser le temps de réagir. Ce que j’aimais, c’est qu’au final, elle tombait aussi bas que moi dans la provocation car pour me répondre, elle utilisait le même procédé. Au final, on n’était pas si différente qu’elle voudrait le croire, ou qu’elle aimerait le croire plutôt. « Oui, bien sûr, c’est ça, c’est l’insonorisation. De toute façon, ce n’est jamais toi mais toujours autre chose ! » . Alors là, c’était un coup bas ! A croire que j’avais l’art et la manière de toujours remettre la faute sur les autres. C’était une blague non ? Je me retenais de m’énerver, mais je sentais le rouge me monter un peu plus aux joues. Et de toute façon, je ne tenais pas à lui répondre. Nous connaissant ça finirai juste par finir encore sur un coup de gueule tellement fort que les voisins auraient un énième épisode des engeulades des De Suza. Et puis quoi répondre a un truc pareil, encore me justifier, lui prouver par A + B que j’avais raison, et provoquer sa colère encore une fois. Je lâchais juste un « Tu m’énerves… » à peine audible ou du moins j’avais essayé. Car oui, je m’énervais, je bouillonnais et elle le savait très bien. Malgré le fait qu’elle cherchait tant que ça à renier le fait que j’étais sa sœur, il y a des choses qui ne trompaient pas. Ça faisait plus d’un an que l’on ne s’était pas vu, on avait changé, et pourtant, elle arrivait toujours aussi bien à deviner mes pensées, mes réactions, et elle était apte à les anticiper. Elle me connaissait contre son fait. Après tout, les liens du sang sont indestructibles à ce qu’on dit. Et ce qu’on avait dans nos gènes faisaient qu’on se comprenait mieux que personne. Je me souviens encore des ces moments à table, où Flavia et moi on avait juste besoin de se regarder droit dans les yeux pour se comprendre ou pour parler. Oui, on communiquait avec les yeux. On devinait rapidement si l’un ou l’autre prévoyait de faire une bêtise, ou si ça n’allait pas. On se comprenait, et au final on se comprend toujours. Voilà les raisons qui m’amenaient à dire que j’étais énervée intérieurement. J’avais dit ça, sur un ton assez calme, mais j’avais involontairement serré les points. Je réalisais qu’il fallait qu’on stoppe cette histoire là, et tout sans trop trainer. Ironique encore n’est-ce pas ? Ne vous en faites pas, je pensais exactement la même chose. J’étais moi-même en train de m’énerver, et je lui disais que ce n’était pas moi justement qui était en train de m’énerver. On dira que ce n’était pas moi qui étais en train d’élever la voix. La rougeur de mes jours trahissait mes pensées, je commençais à chauffer, et pour une fois, je ne voulais vraiment pas en arriver là. « J’ai de très bonnes raisons de m’énerver tu ne crois pas ? » . Je la voyais se passer la main dans ses cheveux, elle passait toujours la main dans ses cheveux petite quand elle était en colère, elle les tenait, elle jouait avec. Apparemment, c’était une autre habitude qu’elle n’avait pas perdu. Et ce n’était pas pour me déplaire, au moins c’était un signe que même si elle, elle me connaissait, moi aussi je la connaissais encore sur certain traits de sa personnalité. Oui, elle avait de bonne raison d’être énervé, j’avais entendu des choses de sa vie qu’elle ne m’aurait surement pas dit, ou du moins, pas comme ça. J’allais ouvrir la bouche, mais je la refermais aussitôt, Flavia continuait son discours. « Elena, comprend moi, tu ne fais plus partie de ma vie et avec ce que tu as entendue tu refais intrusion dans cette vie, cette bulle que je m’étais construite sans toi » . Je sentais une boule se faire dans ma gorge. Une boule tellement énorme qu’elle m’empêchait de prendre la parole tout de suite. Je ne faisais plus partie de sa vie, mais si seulement elle n’était pas partie comme ça de la maison, si elle avait pris soin de décrocher le téléphone pour me dire que ça n’allait pas, j’aurais toujours fait partie de sa vie. Ok, moi-même j’aurai pu faire tout ça, mais je n’étais pas toute seule à devoir porter le poids de cette culpabilité sur les épaules. De toute façon, je me l’interdisais. Je me sentais au plus mal avec ce qu’elle venait de me dire. Je savais pertinemment que cette discussion n’amènerait pas forcément que des bonnes choses, qu’on allait parler d’une partie de sa vie qu’elle aurait préférer que j’ignore. Mais les faits sont là, aujourd’hui, j’étais au courant. Si elle ne voulait pas que tout ça s’apprenne, elle n’avait tout simplement pas qu’à revenir à Berkeley. Elle-même m’avait dit qu’elle savait que j’étais ici. Alors je ne me sentais responsable en rien. « Je t’ai jamais demandé de revenir tu sais, tu revenu dans ma vie, avant que je n’intervienne dans la tienne. D’accord c’était des choses que je ne devais surement pas entendre, que tu ne m’aurais pas dit. Mais il fallait bien te douter à un moment où un autre qu’en partageant la même chambre, c’était un risque que tu prenais. Alors énerve toi tant que tu veux, mais ce n’est pas après moi que tu dois en vouloir, pas là !» . Au fond de mon cœur, je me persuadais que j’avais raison. J’attendais vraiment ses arguments qui me mettraient face à un mur. Je savais que Flavia n’était pas du genre à se faire moucher, à me laisser avoir le dernier mot. J’agitais nerveusement mon pied qui ne touchait pas le sol, mais jambes étaient croisées, mes mains coincées entre mes cuisses.
    Mais en entrant dans les confidences qui font mal, j’avais retiré l’une de mes mains pour prendre l’une des siennes entre les miennes. Un contact prématuré, mais j’en ressentais le plus grand besoin, lui montrer mon soutien, et que je ne souhaitais pas faire intrusion dans sa vie, mais la comprendre, juste comprendre ce qui nous avait amené à en arriver là aujourd’hui. Je sentais sa main se reserrai sur la mienne, je ne pouvais pas m’en empêcher d’en faire autant pour la garder le plus longtemps possible. Intérieurement, je rigolais, on se serrait tellement fort les mains que la circulation sanguine finira par plus se faire et qu’on aurait les mains toutes bleus. Les voisins n’ont surement jamais entendu l’appartement si calme alors que l’on était toutes les deux dedans. Pour une fois, je lui faisais des confidences sur ce que je ressentais vraiment, pas avec des cris. Non, mais avec des mots clairs et dans le seuil d’audition qui ne dépassait pas celle de la douleur. Au contraire, j’étais calme, je savais parfaitement ce que je devais lui dire. J’avais tellement rêvé de fois de ce scénario là, Morphée avait imaginé tellement de discours possible et inimaginable. Je me souvenais de certains mots que j’avais pu dire dans les rêves, et je me surprenais moi-même à imaginer ce que je lui dirai le jour où l’on pourrait se parler enfin de sœur à sœur. Je voyais une larme coulait le long de sa joue, et de ma main libre, j’allais dans la table de chevet en espérant qu’un paquet de mouchoir en papier s’y trouver. Par chance oui. J’en sorti un de son emballage que je donnais à Flavia. Je l’aurai bien fait d’un revers de la main, mais je ne me sentais pas capable de le faire. Si c’est pour faire un pas en avant, trois en arrière, ça ne servait strictement à rien. Je préférais prendre des pincettes tout de même, je ne voulais pas avoir tout à recommencer. Je lui expliquais que de toute façon, ça ne pouvait que nous être bénéfique d’avoir à ce parler, de raconter ce qui pèse tellement sur nos cœurs. Je ne retrouvais pas cette étrangère qu’elle était jusque là à mes yeux, je retrouvais ma sœur. Et le fait qu’elle soit d’accord avec moi sur ça ne pouvait me faire plus plaisir. Au point même qu’il me semble avoir sourit, nous avons même sourit en même temps. Pour la première fois depuis des années maintenant, on se regardait en se souriant. Comme quoi, on en avait fait des progrès, semblant de rien. Il y avait tellement de chose qui nous séparer, mais qui à l’heure actuelle pouvais au final nous réunir. Les faits de la vie sont vraiment étranges par moment. Après un moment de silence, Flavia le brisa enfin en sortant quelques mots. « Oui, j’ai bien été mariée, pendant un peu plus de neuf mois. » . Un peu plus de neuf mois, le temps où ma sœur avait retrouvé le bonheur ailleurs que dans notre famille, sans que nous allions pu partager ce moment avec elle, sans même que nous soyons au courant de cette union. Je sentais sa voix ce tordre, et chez moi, je sentais ma tête s’envahir de questions diverses. « Tu as au moins été heureuse avec lui ? » . J’aurai aimé poser plus de questions, mais je m’abstenais pour le moment, je voulais d’abord savoir si elle avait été heureuse avec cet homme, si a défaut de sa famille, lui avait su lui redonner le gout de la vie. Je ne la bousculerai pas, il fallait que les choses viennent d’elle-même. « Et il est ici, à Berkeley » . Ah bin ça pour une surprise, on enchainait les surprises. A Berkeley, il était ici, mon ex beau frère se trouvait ici. L’espace d’un instant j’ai essayé de me mettre à sa place, mais je me rendis vite compte que jamais je ne pourrai ressentir ce qu’elle ressent en ce moment. « Tu lui as demandé de te rejoindre ? Il t’a suivi ? » . Je ne demandais pas volontairement le prénom du jeune homme ou du petit vieux, après tout je ne sais pas qui était son ex mari, il parait que la douleur s’intensifie quand on prononce le prénom de la personne. Je voyais encore les larmes coulaient sur son visage, je pris donc son mouchoir, en libérant l'une de mes deux mains qui étaient maintenant scotchées l'une à l'autre, et essuyait les larmes pour elle avant de lui remettre entre les mains.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Welcome to my life ♣  Empty
MessageSujet: Re: Welcome to my life ♣ Welcome to my life ♣  Empty

Revenir en haut Aller en bas

Welcome to my life ♣

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» ♣ Stanley D. Davis Feat Eminem ♣ Thug Life ... ♣
» pv ♣ change your life.
» "Life is a bitch" ♣ Cecune
» They say life's what happens when you're busy making other plans. But sometimes in New York, life is what happens when you're waiting for a table.
» ♣ Je n'aime pas attendre, j'ai l'impression que je perds mon temps ♣

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-