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C'était le moins que je puisse faire ... My Hero [Pv Kienan]

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MessageSujet: C'était le moins que je puisse faire ... My Hero [Pv Kienan]  C'était le moins que je puisse faire ... My Hero [Pv Kienan] EmptyDim 15 Mai - 9:45


     C'était le moins que je puisse faire ... My Hero [Pv Kienan] Tumblr_lh3kyjoLF81qcnhhzo1_500

    " Mais comment est-ce que j'en suis arrivée là ? " C'était les pensées qui traversaient Ana alors que la jeune femme marchait d'un pas lent vers les portes d'entrée du San Francisco General Hospital. La soirée avait si bien commencée...

    Flashback :

    Une fête étudiante, rien de plus basique ! La jeune femme s'était vu forcée de faire acte de présence par une camarade de classe qui voulait la sortir de ses bouquins. Après une semaine de harcèlement, la brune avait fini par lâcher l'affaire et consentir à accompagner son amie. Ana n'avait jamais été adepte des fêtes que ce soit au lycée ou à l'Université. Elles les trouvait trop bruyante, trop nombreuses et surtout l'alcool coulait à flot ce qui entraînait des débordements en fin de soirée. Le début de sa soirée avait pourtant tout pour être parfaite : L'étudiante en médecine dansait tranquillement avec son ami qui lui parlait d'un blond qui ne cessait de la regarder. Un sourire se dessina sur les lèvres d'Ana : Son amie était vraiment une croqueuse d'homme ! Tout le contraire de Ana...
    Après plus d'une heure de blabla inutile, Ana regarda son amie passer à l'attaque et se diriger d'un air sûre d'elle vers le jeune homme en question. Se sentant d'un seul coup bien seule, elle se dirigea vers une des tables où étaient entreposées la nourriture et la boisson lorsque son regard capta un visage familier... Enfin, une personne avec qui elle avait échangé trois phrases et pas sur un ton désagréable. C'était plus fort qu'elle : Dés qu'un garçon s'approchait de trop, il fallait qu'elle se protège ! Elle avait déjà assez souffert à cause d'eux et elle ne voulait pas souffrir à nouveau... Elle se doutait qu'il se trouverait ici : Après tout, c'est un Gamma !

    Malgré sa réticence à être proche de lui, elle ne pouvait s'empêcher de le regarder. Elle le trouvait incroyablement sexy et son côté dangereux et joueur lui donnait un certain charme. Quand on savait que c'était surtout pour ça qu'elle le fuyait, c'était paradoxale ! Alors qu'elle continuait sa contemplation, elle entendit une voix lui parler ! Puis une deuxième... Détournant la tête, elle soupira en voyant le visage de deux garçons. Rien qu'à leur tête, elle avait compris qu'elle était leur intention... Pas besoin d'avoir été à MIT pour savoir quand une fille plaisait un mec ! Souhaitant s'échapper, elle se retrouva pris en sandwiche quand l'un des deux individus se posta devant elle. Passant une mèche de cheveux derrière elle, signe de sa nervosité, Ana n'eût d'autres choix que d'écouter leur baratin.

    " T'es jolie toi..."
    " C'est gentil maintenant si tu pouvais me laisser..."
    " Attends, on vient à peine de commencer... On a envie d'apprendre plein de choses sur toi !"
    " Oui et bien, le sentiment n'est pas réciproque alors s'il vous plaît..."
    " Tu sais que j'aime quand une fille me résiste ! Ça m’excite !

    Sentant que la suite allait dégénérer, Ana essaya de se faufiler quand une main lui attrapa le bras l'obligeant à se retourner.

    " Lâchez moi ! "
    " On veut juste s'amuser ..."

    Se débattant, Ana finit par se libérer la main avant que le deuxième mec vienne s'en mêler. Se sentant incroyablement seule malgré la foule, elle se demandait comment elle allait sortir de cette impasse. C'est alors que quelqu'un vient à sa rescousse. Et aussi surprenant que ça soit, c'était justement le garçon qu'elle évitait soigneusement. Après quelques paroles échangées, une bagarre éclata sous les yeux interdits de la jeune femme. Après quelques minutes, la sécurité vînt séparer les trois garçons et Ana observa Kienan grimacer. Elle ne savait pas pourquoi il avait fait ça et elle resta immobile, observant les trois garçons se faire emmener au poste. La fête qui avait été interrompue par cet incident, reprit comme si rien ne s'était passée. Ana quand à elle, ne savait plus trop quoi faire. La seule chose dont elle était sûre, c'était qu'elle ne voulait plus être ici ! Prévenant son amie par un texto, elle sortit et se dirigea vers le poste de police. Elle voulait le voir, le remercier de ce qu'il avait fait pour elle.

    Arrivée au poste, elle discuta avec un des agents en poste lui expliquant la situation et les faits. A sa grande surprise, il fut compréhensif et après avoir passé un sermon à Kienan, il le laissa sortir. Ce dernier semblait avoir un peu de mal à marcher mais ils sortirent du poste côte à côte. Aucune paroles furent échangées... Ana ne savait pas trop quoi dire et elle ne savait pas comment agir après ce qu'il s'était passé.

    Je vais t'emmener à l'hôpital ! Tu as dû te casser quelque chose...

    Le gamma ne discuta même pas et les deux étudiants se dirigèrent vers l'hôpital dans un grand silence.

    End Flashback

    Ana entra dans le hall, prenant soin de regarder si son sauveur la suivait toujours. Il marchait avec difficulté mais la jeune femme hésitait à lui proposer son aide. Elle savait que les hommes étaient fiers et elle se doutait que c'était le cas pour le Gamma. Arrivant à l'accueil, elle jeta un dernier regard à Kienan qui s'était appuyé contre le bureau. Expliquant la situation, l'infirmière leur demanda d'attendre dans la salle d'attente le temps qu'un médecin vienne ausculter Kienan. Remerciant la jeune femme, ils se dirigèrent vers les sièges mis à disposition. Une fois assis, Ana commença à jouer avec ses doigts. Le silence la gênait et mis à part, les bruits des portes qui s'ouvraient ou qui se fermaient, aucun son ne se fit entendre. Jetant un regard au garçon assis à ses côtés, elle finit par prendre son courage à deux mains :

    Tu... Tu as mal ?

    C'était le mieux qu'elle pouvait faire... Toute cette situation la rendait confuse.
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MessageSujet: Re: C'était le moins que je puisse faire ... My Hero [Pv Kienan]  C'était le moins que je puisse faire ... My Hero [Pv Kienan] EmptyLun 16 Mai - 20:36



– KEEP CALM AND CARRY ON
On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans, et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade. KIENAN&ANA




— Lâchez moi !

Son sang ne fit qu'un tour. Il était bien trop près, Kienan le spectateur. Il était bien trop près pour ne pas intervenir. Oh, il avait vu les regards qu'elle lui avait lancé. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas les voir. Mais Kienan n'était pas près d'aller draguer cette fille qui paraissait plus timide qu'une gamine de cinq ans. Elle ne l'intéressait pas plus que ces bêta qui le reluquaient avec insistance quand il passait près d'elles. Le Gamma était un salaud. Un vrai salaud, sauf lorsqu'il aimait - et à part ses amis, il s'était promis de ne plus jamais aimer personne. Mais il n'était pas vraiment un salaud, au fond. Un salaud aurait regardé la scène se passer avec un sourire en coin. Un salaud ne s'en serait pas mêlé. Un salaud aurait laissé tomber dès qu'il aurait vu la carrure des deux pourritures en train d'emmerder la jeune fille. Kienan se leva. En trois enjambées il fut dans la foule. Les deux crétins venaient d'encercler la jeune fille, et l'un d'eux lui attrapa le bras. Darlyle ne parvint pas à cacher sa répulsion. Il détestait qu'on batte les femmes. S'il détestait ça, c'est parce que lui même avait battu son ex pendant longtemps, ne s'en rendant pas compte parce que c'était pendant ses black out. Le jour où il s'en était rendu compte, il s'était détesté. Il avait eu envie de mourir. Envie de se tuer.
Une main ferme s'abattit sur le bras de celui qui avait retenu Ana.

— Elle t'a dit de la lâcher, je crois. Alors tu la lâches.

Le mec protesta mais s'exécuta. Son copain renchérit. Kienan était entre eux deux. Tous les trois grands, forts, musclés. Kienan avait beau être shooté très souvent, cela ne l'empêchait pas de se nourrir. Ni de faire du sport... en se frottant un peu trop souvent aux autres - et aux forces de l'ordre.

— On veut juste s'amuser..

Il vit rouge. Très rouge ; et l'alcool n'aidait rien. Je ne saurais dire de quel côté partit le premier coup, mais au fond cela importe peu. Kienan envoya un coup de poing fulgurant dans la mâchoire du premier type, poussant Ana sur le côté. Mais il ne vit pas le coup de coude du second arriver. Un craquement significatif, la DOULEUR et puis plus rien que le noir, le vide, les coups encore et encore. Et le silence. Les flics débarquèrent vite, plus vite que prévu ; aucun des trois n'eut le temps de réagir. Kienan était ceinturé par l'un des deux, l'autre en profita pour le frapper au visage. Mais très vite ils furent séparés par les policiers ; menottés, conduits sans ménagements dans un fourgon grillagé. Il aperçut Ana très vite, ne sachant même pas son prénom, rassuré tout de même qu'elle n'ait rien.
Et ils roulaient.

______________________

— DARLYLE ! Tu sors, ça va pour cette fois. Mais la prochaine fois je m'assurerai que tu restes en garde à vue pendant les trente heures règlementaires, c'est bien compris ? Et vous feriez mieux d'aller le faire soigner, dit un policier en ouvrant la porte de la cellule.

Kienan ouvrit de grands yeux. Déjà ? Mais comment... Il aperçut alors celle à qui le flic s'était adressé. Elle. Elle était là. Il ne sourit pas, se contentant de la regarder, sortant de la cellule avec ce soulagement caractéristique lorsqu'il sortait d'un endroit clos. Ses yeux disaient merci. Merci de m'avoir tiré de là.

— Oui, monsieur, marmonna t-il en prenant la porte du commissariat.

Ils marchaient. Dans la nuit noire ils marchaient. Et dans le silence. Il avait mal, mal partout. Mais c'était surtout ses côtes. Et son nez, rouge, qui pissait le sang. Cassé, très certainement. Déjà la cicatrice de son visage lui donnait un air d'aventurier ; mais il n'avait plus rien d'un aventurier, couvert de sang et le visage tuméfié. Il n'avait plus l'air de rien. Rien du tout.

— Je vais t'emmener à l'hôpital ! Tu as dû te casser quelque chose...

Il ne protesta pas, ne dit rien, ne commenta même pas. L'hôpital n'était pas si loin. Dans la nuit noire pourtant, et dans son état, cela semblait le bout du monde...
Assis. Enfin assis dans ce qui semblait le hall d'attente. Partout des médecins , des blessés, des mères inquiètes au beau milieu de la nuit avec leurs rejetons, et lui. Gueule cassée. Il leur faisait presque peur, malgré sa beauté. La douleur. Il en chiait, ça oui. Mais il ne disait rien, ne gémissait pas. Non. Bien trop fier, bien trop Kienan.

— Tu... Tu as mal ?

Il la regarda longuement. Et se força à sourire d'un sourire qui sonnait très faux.

— Non, ça va. T'as rien ?

Mais il n'eut pas le temps d'entrevoir une réponse, on vint les chercher. Ils avaient donné son nom à l'accueil, et ce n'était pas la première fois qu'il venait. Un médecin entra dans la salle d'examen.

— Bonsoir. Je suis le docteur Baker.

Il portait un badge avec son nom dessus mais Kienan n'arrivait pas à lire. Il lui serra la main.

— Aujourd'hui, c'est moi qui vais m'occuper de vous. Comment vous sentez vous ?

Son regard était bienveillant.

— J'en ai marre de cette question.

Il rit.

— Je veux bien vous croire. Kienan, une importante dose de drogue a été retrouvée dans votre sang. Vous le savez, n'est-ce pas ?

Kienan sourit. Hocha la tête. Un peu honteux tout de même qu'elle sache qu'il se drogue parfois.

— Nous allons faire des radios, vous avez probablement les côtes cassées. Et vous garder ici. Mais d'abord, il faut qu'on essaie de vous rafistoler un peu.

Dans la salle, il y avait des néons fluorescents et une grande table d'opération, et des boîtes pleines de matériel. Pourtant il laissa Ana entrer aussi. Comme s'il avait senti qu'il ne fallait pas les séparer. Kienan s'assit sur le lit, et le docteur sortit des gants en latex puis examina le nez du jeune homme. Puis son arcade sourcilière, profondément ouverte. Son doigt pénétra dans l'orifice. Il prit une aiguille et du fil et dit à Kienan de bien serrer les poings et de fermer les yeux. Kienan rencontra une main. Celle de la jeune fille. Il la tint. Fort. Très fort. Il garda les yeux ouverts et regarda l'aiguille le transpercer. De part en part. Vingt et une fois.
Assis sur la table, il tremblait de douleur. La main d'Ana toujours dans la sienne. le docteur enfila une nouvelle paire de gants et se retourna.

— Maintenant il faut que je m'occupe de votre nez.

Kienan bloqua sa respiration. Serra la main d'Ana plus fort. Le docteur vint vers lui, observa son nez. Le toucha et Kienan fit la grimace. Il ne sentait presque plus son visage.

— C'est pas terrible.

— Je sais.

— Il va falloir que je le casse et que je le redresse.

— Je sais.

— Le plus tôt sera le mieux, mais si vous voulez on peut attendre.

— Le plus tôt sera le mieux.

— Très bien.

Il écarta les pieds, se campa solidement sur ses jambes, posa ses deux mains sur le nez du jeune homme. Kienan s'agrippa à la main d'Ana. Ne me lâche pas. ne me lâche surtout pas maintenant. Il ferma les yeux. Attendit.

— Prêt ?

— Ouais.

Le docteur avança les mains puis les remonta d'un geste brusque, ça fit un craquement sonore. Une lumière blanche se répandit dans les yeux de Kienan, sa colonne vertébrale ses pieds et remonta. Ses yeux étaient clos mais il pleurait. Le sang coulait à flots de ses narines.

— Maintenant il faut que je le redresse.

Il fit glisser ses mains sur le côté et Kienan sentit le cartilage qui les suivait - ne me lâche pas, surtout pas, surtout pas maintenant. Il les déplaça à nouveau. Il les sentait. il appuya vers le haut, on aurait dit que ça se mettait en place. Il le sentait. Voilà. Baker attrapa du sparadrap, Kienan ouvrit les yeux. Il plaça le pansement sur l'arrête de son nez pour maintenir le cartilage en place. Ça lui semblait solide. Il saisit une serviette, essuya le sang sur son visage, son cou, Kienan fixait le mur. Il sentait son coeur battre sur son visage et s'accrochait à la main d'Ana et ça faisait mal. Il voulait lâcher mais il ne pouvait pas.

— Ça va ?

— Non.

— Je ne peux pas vous donner d'analgésiques. Juste des médicaments pour favoriser la désintoxication. Diapézam et librium.

— Je m'en doutais.

On n'a pas le droit de donner d'anesthésiants aux drogués. Il le savait. Ce n'était pas la première fois qu'il atterrissait à l'hôpital.

— Le librium et le Diapézam vont un peu atténuer la douleur, mais vous allez morfler.

— Je sais.

— Je vais chercher l'infirmière pour les radios. Attendez moi ici. Merci d'avoir été si courageux.

Il sortit. Les laissant seuls. Kienan regarda longuement Ana. Leurs deux mains. Il tremblait. Ils tremblaient.

— Merci.

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MessageSujet: Re: C'était le moins que je puisse faire ... My Hero [Pv Kienan]  C'était le moins que je puisse faire ... My Hero [Pv Kienan] EmptySam 21 Mai - 12:27


     C'était le moins que je puisse faire ... My Hero [Pv Kienan] Tumblr_lh3kyjoLF81qcnhhzo1_500

    Se retrouver à l'hôpital n'était pas vraiment la fin de soirée dont avait rêvé Ana. La thêta se doutait que c'était le cas aussi pour Darlyle même si elle avait le sentiment que ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait... La jolie brune ne cessait de repasser le film de cette soirée et elle se demandait quand est-ce que tout avait basculé ? Quand les choses ont-elles dégénéré ? La réponse était toute trouvée : Ces deux abrutis ! C'était eux les responsables de ce débordement et Ana était bien contente de savoir qu'ils resteraient au moins en cellule pour la nuit ! Le temps qu'ils décuvent et qu'ils prennent un peu de plomb dans la cervelle même si à ce sujet, elle avait un doute.
    Si les troubles fêtes étaient derrière les barreaux, eux se retrouvaient dans une salle d'attente d'un hôpital qu'Ana avait souvent eu l'occasion de visiter. Non pas qu'elle soit du genre casse cou mais, de par ses études, la jeune femme avait souvent eu l'occasion de s'y rendre pour effectuer quelques stages... Elle s'imaginait déjà arpenter les murs blancs du San Francisco hospital avec une blouse blanche et des dossiers pleins les mains. Peut-être que ce sera elle qui s'occupera des cas comme son sauveur ? D'ailleurs, elle ne connaissait même pas son prénom et ça la frustrait un peu. Ana aimait même un nom sur les gens qu'elle connaissait.... Bien entendu, ce n'était pas le cas pour son chevalier servant mais elle voulait réellement connaître le nom d'un homme aussi téméraire et gentil.

    Le silence était pesant entre eux et Ana avait tenté une approche bien timide avec son voisin. Ce dernier ne rendait pas la chose facile mais il devait simplement souffrir le martyre et s'il ouvrait la bouche, sûrement que ce ne serait que pour gémir de douleur ce qu'il ne voulait pas. Ana sourit inconsciemment en pensant à l'orgueil masculin. Le dénommé Darlyle ouvrit finalement la bouche pour lui dire qu'il n'avait pas mal. Ana haussa un sourcil et se retînt de rire. Qu'est-ce que ça pouvait être bête un garçon ... Elle le voyait qu'il souffrait mais lui, préférait s'inquiéter sur elle. C'était mignon ! Ils furent tous les deux interrompus par une infirmière qui les mena jusqu'à une salle d'examen. La pièce était rempli d'appareils en tout genre et Ana ne put s'empêcher de jeter un œil jusqu'à ce qu'un médecin fasse son entrée. Ce dernier se présenta sous le nom de Mr Baker et commença son interrogatoire. Ana s'approcha voulant soutenir son sauveur et elle était également intéressée par le diagnostique que ce Mr Baker allait donner.
    Ana apprit pas mal de choses sur le jeune homme : Il s'appelait Kienan et il n'était pas étranger à la drogue. Ana ne tiqua même pas et ne regarda pas le patient. Elle ne voulait pas le mettre encore plus mal à l'aise avec un air désapprobateur. Après tout, il l'avait sauvé et puis, elle n'avait pas à le juger. Chacun était libre de faire ce qu'il veut de sa vie.

    Lorsqu'elle comprit ce qu'allait faire le médecin, Ana offrit sa main à Kienan. Après avoir rafistoler son arcade sourcilière, il allait s'attaquer au nez du jeune homme. Elle n'avait jamais eu le nez cassé mais elle savait que le Gamma allait morfler. Morfler à cause d'elle alors elle pouvait au moins partager ne serait qu'un dixième de ce qu'il allait endurer dans les minutes qu'arrivent. Ana ne quittait pas des yeux le médecin. Elle avait l'impression d'être dans un cours et elle se sentait honteuse d'agir de cette façon. Kienan lui broyait la main mais elle n'esquissa même pas une grimace. Lorsqu'elle entendit le bruit lorsque le médecin eût remis en place le nez de Kienan, Ana ne pût s'empêcher de fermer les yeux et de serrer aussi fort qu'elle pouvait la main de ce dernier. Finalement, Mr Baker leur annonça que c'était fini et qu'il allait devoir désormais attendre pour passer des radios. Ana n'avait même pas remarqué qu'elle avait retenu son souffle pendant l'intervention... Elle soupira et remercia le médecin qui sortit de la pièce après avoir donné quelques instructions à Darlyle. De nouveau, un silence s'installa entre les deux avant que Kienan ne lui souffle un "Merci". Ana secoua la tête et lui sourit tristement :

    Pourquoi tu me remercies ? Tu me remercies d'être la cause de tout ça ? D'être responsable du fait que tu souffres ?

    La jeune femme avait très bien compris pourquoi il lui disait Merci. Il la remerciait de l'avoir amené et de ne pas l'avoir abandonné pendant l'intervention. Mais en même temps, avait-elle le choix ? Non, sa raison l'aurait poussé à rester ici ! On abandonne pas un homme qui vous sauve d'une agression alors qu'il a besoin de vous. Même s'il ne le reconnaîtra jamais. Elle sentait la main tremblante de Kienan dans la sienne et Ana détourna la tête quelques secondes, n'osant pas affronter le regard du Gamma :

    Tu... Tu n'étais pas obligé d'intervenir tout à l'heure ! C'est à moi de te remercier. Je ne sais pas comment ça aurait fini sinon et honnêtement, je ne veux pas le savoir...

    Elle s'arrêta et retira doucement sa main de celle de Kienan. Cette expérience n'allait pas la réconcilier avec les garçons même si Kienan était l'exemple même du fait que tous les mecs n'étaient pas des salauds. Enfin, même s'ils se droguaient...

    Pourquoi ?... Pourquoi es-tu intervenu alors qu'on ne se connaît même pas ? Je ne savais même pas ton prénom avant que le médecin ne le dise ...

    Ana regardait Kienan dans les yeux et ce n'est que le bruit de le porte qui s'ouvre qui interrompit le contact. C'était une infirmière :

    " Mr Darlyle ? Je viens vous chercher pour votre radio..."

    Ana regarda l'infirmière puis Kienan. Ce dernier n'avait pas eu le temps de répondre à ses questions si toutefois, il y avait une réponse. Ana esquissa un geste pour suivre l'infirmière et Kienan mais l'infirmière ouvrit la bouche :

    " Je suis désolée Mademoiselle mais il va falloir que vous attendiez ici... On en a pas pour longtemps !"

    Frustrée, Ana se contenta de hocher la tête et regarda Kienan sortir de la pièce en titubant légèrement. Une fois la porte refermée, la jeune femme s'appuya contre le mur et se mit à pleurer. Elle avait besoin de pleurer pour laisser sortir toute la tension qui l'habitait depuis l'incident. Elle posa son front contre le mur et sanglota quelques minutes avant que la porte s'ouvre de nouveau. Ana ressuya ses larmes avant de se retourner. Il était de retour et ils étaient à nouveaux seuls.

    Déjà terminé ?
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MessageSujet: Re: C'était le moins que je puisse faire ... My Hero [Pv Kienan]  C'était le moins que je puisse faire ... My Hero [Pv Kienan] EmptyDim 22 Mai - 16:52



– KEEP CALM AND CARRY ON
On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans, et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade. KIENAN&ANA


— Pourquoi tu me remercies ? Tu me remercies d'être la cause de tout ça ? D'être responsable du fait que tu souffres ?

Kienan leva le regard doucement vers celle qui lui parlait. Fatigué. Épuisé. Il mit quelques secondes à analyser ce qu'elle avait dit, quelques secondes pour comprendre qu'elle s'en voulait, qu'elle n'était que gêne et remords. Quelques secondes de trop. Darlyle se redressa un peu, essayant d'ignorer la douleur, essayant d'ignorer les sentiments qui lui rongeaient le coeur et la honte de lui-même. Elle le prenait pour quelqu'un de bien. Une sorte de chevalier servant, quelqu'un de gentil. De bon. Mais il n'était pas bon ; il était mauvais, il le savait le sentait le ressentait le devinait le soupçonnait. Mauvais. Mauvais, mauvais, mauvais. Le pire des connards. Il avait battu une fille. Une fille. Longtemps, plusieurs fois. Non, il n'était pas conscient à ce moment là. Et non, il ne s'en souvenait pas. Mais le fait restait le fait ; il avait levé la main sur un être qu'il aimait, il l'avait blessée, il lui avait fait du mal. Consciemment ou non, dans son esprit la faute était la même. Mais il ne pouvait pas revenir en arrière.
Mais il ne pouvait pas effacer ce qui avait été fait.
Juste regretter.
Juste se haïr.
Profondément.
Le plus profondément possible.

— J'ai fait souffrir trop de monde, Ana.

Une constatation. Rien de plus. Juste une constatation assez terrible, mystérieuse. Connard, connard.

— Tu... Tu n'étais pas obligé d'intervenir tout à l'heure ! C'est à moi de te remercier. Je ne sais pas comment ça aurait fini sinon et honnêtement, je ne veux pas le savoir...

Elle n'osait pas le regarder. Et il se sentait encore plus mal, encore plus monstrueux, encore plus flou. Un peu comme s'il devait se reprocher tellement de choses qu'il n'aurait jamais assez d'une vie pour tout expier. Jamais assez d'une vie.
Et elle lâcha sa main. Doucement, mais c'était comme une confirmation inavouée de ce qu'il pensait. Elle lâcha sa main et tout s'écroula. Mais la douleur l'empêcha de croire qu'il était parti ailleurs. La douleur lui rappelait qu'il était toujours vivant, qu'il était toujours dans cette salle d'hôpital, qu'il était toujours Kienan Samuel John Darlyle Jr.
Mais il n'eut pas le temps de répondre quoi que ce soit. Après tout, qu'aurait-il répondu ?

— Pourquoi ?... Pourquoi es-tu intervenu alors qu'on ne se connaît même pas ? Je ne savais même pas ton prénom avant que le médecin ne le dise ...

Il sourit légèrement. Et ne répondit pas à sa question. Son sourire s'effaça quand il passa une main sur les points de suture.

— Je suis encore passé pour un idiot, n'est ce pas...?

L'infirmière qui entra dans la pièce lui demanda de la suivre. Radios. Il connaissait. Tremblant, il se leva. Vertiges. Douleur. Il se rattrapa à la table d'opération pour ne pas tomber. Vertiges. Douleur. Vertiges. Douleur. Ana ne put les suivre ; l'infirmière lui proposa son aide mais il la refusa. Il devait être fort. Fort, fort comme il n'avait pas su être avec Belammée. Fort. Kienan suivit la jeune femme en boitant, essayant quand même de se tenir droit, bien que ça ne soit ni facile ni faisable. Blessé. Mais il méritait de souffrir et il prenait la chose comme une expiation relativement juste de ses fautes. Quand on est un monstre, on ne peut redevenir quelqu'un de bien. Sauf si, à son tour, on souffre. Autant que l'on a fait souffert. Même plus. Beaucoup plus.

— Installez-vous comme ça.. Là, ne bougez pas. Ça ira vite.

Elle sortit de la pièce. Vertiges. Douleur. Vertiges. Douleur. Vertiges, vertiges. Après un temps très court le Dr Baker revint. Son sourire était une façade cette fois. Il n'avait pas l'air content. Pas l'air confiant. Il poussa un soupir, jetant un dernier coup d'oeil aux radios étalées devant lui sur le tableau blanc lumineux. Kienan n'y comprenait rien. Ses yeux se voilaient. Ce n'étaient que des formes plus ou moins précises, du bleu au blanc, du noir. Comme un tableau de maître qu'on aurait exposé en plusieurs exemplaires. Rien de concret. Rien du tout.

— Kienan, je dois vous dire que ça aurait pu être pire.

Ha, une bonne nouvelle en soit. Le jeune homme leva les yeux, un peu tremblant.

— Mais ça n'est pas très bon quand même.

— C'est quoi, Docteur ?

Un silence. Putain c'est quoi.

— Fracture pluricostale. Ça veut dire que vous avez 5 côtes cassées. En soit ça n'est pas très grave parce qu'à votre âge ça se remet bien. Mais...

— Mais QUOI ?

Il avait presque crié.

— ... Mais ça va nécessiter une immobilisation totale pendant plus un mois. Et trois semaines complètes à l'hôpital. Pas moyen d'y échapper cette fois.

C'était tombé comme ça, boum, pas moyen d'y échapper. La tête de Kienan se mit à bourdonner sérieusement. Non... Putain de merde. Et donc pas moyen de cacher la chose à ses parents. À son père. À son parrain. À tout Berkeley. Bienvenue en enfer, bienvenue à l'hôpital. Il avait passé plusieurs mois en cure de désintox. Il détestait cet endroit. Il détestait l'idée de devoir rester alité. Il détestait tout ce que le Dr. Baker venait de lui dire.
Essayant de faire bonne figure, il se redressa. Voulut marcher, trébucha, se raccrocha au médecin. Le lâcha immédiatement.

— Mais je.. je veux dire je n'ai pas mal c'est.. Putain. Je peux pas rester là, comme ça trois semaines. C'est pas possible vous comprenez ?! C'est pas possible, je vais bien j'ai pas mal je...

Le Docteur le soutint. Sourire bienveillant. Le raccompagna dans l'autre pièce. Il n'y avait rien à faire. Merde. PUTAIN DE MERDE. Fait chier.

— Déjà terminé ?

Le docteur les laissa seuls.

— On va venir vous chercher pour vous trouver une chambre. Ça passe vite, trois semaines. Vous y arriverez, j'en suis sûr.

Kienan posa son regard abattu sur Ana.

— Ça va, c'est rien. Je sors demain.

Mentir, tu crois que ça va changer quelque chose ?
Toi, ta gueule.

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