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« Excusez-moi, on se connaît ? »

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MessageSujet: « Excusez-moi, on se connaît ? » « Excusez-moi, on se connaît ? » EmptyDim 6 Mar - 22:25

« Excusez-moi, on se connaît ? » Sfhugh33 « Excusez-moi, on se connaît ? » I28h10mathhhh




Deux semaines. Deux semaines se sont écoulées depuis que je suis arrivé à l'université de Berkeley, et à San Francisco par la même occasion. Je ne suis pas encore très bien intégré à l'équipe des professeurs de l'établissement. Je les connais tous vaguement, mais j'ai plus ou moins des relations conflictuelles avec eux, ou bien difficiles à définir. Oh, il y a aussi Addison, j'ai couché avec elle quelques jours après mon arrivée aux États-Unis. J'ai passé un très bon moment. Mais de là à dire que nous sommes amis, non, je ne pense pas. Je ne suis pas encore prêt à me faire de nouveaux amis apparemment. Durant deux semaines, j'ai cherché à revoir Samuel, mon ainé. Durant deux semaines, aucune nouvelle. Je ne l'ai pas croisé une seule fois dans les couloirs de l'université et finalement, j'ai entendu dire qu'il n'était plus professeur ici, suite à un problème qu'on ne m'avait pas confié. On m'expliqua également qu'il était reparti pour la France. Et bien bravo, je venais de tout gagner. Je ne reverrais pas mon grand frère à ce rythme là. Au fond, c'était peut-être le destin qui voulait ça. Encore aurait-il fallu que je crois en lui. Mais je ne comptais pas partir. Kilian, mon fils de dix-neuf ans était dans cet établissement. Je l'avais croisé à quelques reprises dans les couloirs, mais nous n'avons pas échangé un seul mot. Pour le moment, je me fais tout petit et je serais incapable de dire s'il est au courant de ma présence. Mais même si c'est le cas, je préfère garder mes distances pour le moment, je ne me sens pas encore prêt pour venir lui parler, pour refaire mon apparition après douze années d'absence où mon seul signe de vie n'était qu'un compte en banque lui étant destiné pour ses dix-huit ans, dans lequel je glissais une petite somme tous les mois pour qu'il puisse s'offrir des études. Chose qu'il a apparemment faite et j'en suis très fier d'ailleurs. De toute façon, serait-il en mesure de me reconnaître si je me plantais là, devant lui ? Je n'en étais pas certain. La dernière fois qu'il m'a vu, il allait à peine avoir sept ans. Quant à moi, les deux seules raisons pour laquelle je pourrais le reconnaître entre mille, sont : a) le fait que j'ai demandé quelques photos ces dix dernières années, à mes anciens beaux-parents, ceux qui ont élevé Kilian ; et b) sa flagrante ressemblance avec sa mère. C'est à la fois bouleversant et difficile à voir, même si je ne peux retenir un sourire quand je le vois vaguement au détour d'un couloir, ou bien devant l'université, lorsqu'il parle avec des amis à lui. Il semble bien se porter et au final, c'est le plus important à mes yeux. Probablement j'aurais été capable de rester dans cet état durant des années, jouer le fantôme, garder un œil sur lui sans que nous puissions nous reparler. De toute façon, il est clair qu'il ne m'accueillera pas avec les bras grands ouverts, ce serait bien trop simple.

Le second endroit que je fréquentais assez souvent, n'était autre que le cimetière. Sasha a été enterrée au Sunset District, dans un petit cimetière de son quartier paisible lorsqu'elle était encore gamine. Je m'y rends assez souvent depuis mon arrivée à San Francisco, afin de m'y recueillir. C'est un des seuls moments que je m'accorde avec moi-même où je me laisse repenser à tous ces moments passés. Et aujourd'hui, me voilà y remettre les pieds. La plupart du temps, je me pose devant la tombe, m'assois, apporte quelques roses, ses fleurs préférées, observe le petit portrait sur lequel elle sourit, et lui raconte ma journée, les années que j'ai passé loin d'elle. Ses parents, Kilian et d'autres personnes la connaissant semblent souvent venir lui rendre visite dans la mesure où des bouquets de fleurs y sont souvent posés. Quelque part, ça me fait plaisir, cela prouve qu'on ne l'a pas oubliée malgré toutes ces années. Je m'y rendais donc aujourd'hui encore. Vêtu d'un pantalon de costume noir, et d'une chemise blanche, je poussais doucement la barrière. Il faisait beau, le soleil tapait gentiment, accompagné d'un petit vent agréable. Le silence total. Je m'approchais en faisant quelques pas en avant, jusqu'à ce que mes yeux marrons, qui viraient au vert au contact du soleil, se posent sur une personne, de dos, face à la tombe de ma femme. Mes sourcils se froncèrent. Qui était-ce ? Les cheveux légèrement grisonnant, ça ne pouvait pas être Kilian, ni mon ancien beau-père. Au niveau de la corpulence, ça ne collait pas du tout. Je restais un instant immobile. Étrange. Peut-être que je ne le connaissais pas au final. Je continuais de m'approcher et avant d'être à quelques pas seulement de la pierre tombale, j'interpellais calmement la personne, de ma voix rauque. « Excusez-moi, on se connaît ? »
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MessageSujet: Re: « Excusez-moi, on se connaît ? » « Excusez-moi, on se connaît ? » EmptyLun 7 Mar - 16:19

« Excusez-moi, on se connaît ? » Mhughj9 « Excusez-moi, on se connaît ? » Bb_10_053

    La France, le pays natal de Samuel. Il avait eu besoin d’y retourner, de retrouver ses origines, mais aussi d’avoir des conseils de la part de sa mère. Oui malgré ses 51 ans, il avait besoin des conseils de sa maman. Elle était la seule qui le connaissait assez pour pouvoir le conseiller au mieux. Samuel avait eu beaucoup de problèmes ces derniers temps et il avait eu besoin de changer d’air. Addison, sa meilleure amie avait été là pour lui et lui avait fait prendre conscience qu’il ne devait pas baisser les bras. Il pouvait mener sa vie loin de tout ce qu’il avait tout considéré comme important, l’amour. Il avait construit une vie, sa vie, mais il pouvait s’adapter et être un autre. En parlant avec sa mère, elle tenait à peu près le même discours. Alors aujourd’hui Samuel avait décidé qu’il était temps pour lui de changer. Il ne serait plus le gentil professeur à qui on peut tout demander. Il ferait du tri sélectif et il ne comptait pas être tendre. Evidemment avec Ambre, Antoine, Lucie, Abbygail et Nelligan ses enfants, il serait un bon père. Il ferait en tout cas de son mieux pour cela. Mais avec les autres, ça serait un tri plus que sélectif. Il ne donnerait plus sa confiance facilement, il serait individualiste et il ne se laisserait plus avoir. Il avait décidé de changer et aujourd’hui, il était de retour aux Etats-Unis. Avant son départ, il avait eu la visite de Maria qui lui avait proposé de retrouver son poste au sein de Berkeley. Il lui avait demandé du temps. Il avait eu besoin de réfléchir, de se mettre à jour avec lui-même. Comme pour l’informatique, il avait besoin d’enlever tous les virus qui essayait de le pirater. Mais aujourd’hui il était bel et bien de retour et il espérait que Maria serait toujours d’accord pour le reprendre dans son équipe d’enseignant. Etant arrivé la veille au soir, Samuel avait retrouvé sa maison et il était plutôt content. Il n’avait pas donné de nouvelles à ses enfants, mais là il le ferait, aujourd’hui même. De toute façon la première chose à faire était d’aller voir Maria pour lui parler.

    Seulement, sur le chemin, il fit un détour. Un détour pour aller au cimetière et pas voir n’importe qui. Un bouquet de fleurs à la main, il avança vers une tombe sur laquelle il venait souvent. Il s’agissait de Sasha, sa belle sœur. Il la considérait toujours ainsi et ça ne changerait pas. Déposant les fleurs sur la tombe, il croisa les bras et fixa la pierre tombale. Samuel venait la voir assez souvent, mais parfois il venait aussi avec Kilian, son neveu. Mais comment pouvait-il avoir une belle sœur et un neveu sans frère ou sœur ? Samuel avait une famille nombreuse. Il était l’aîné ensuite il avait deux frères et trois sœurs. Dans ses deux frères, le plus jeune était Logan. Un jeune homme avec qui Samuel s’était toujours très bien entendu et ils avaient souvent été là l’un pour l’autre. Quand Logan et Sasha avaient décidés de garder leur bébé, il les avait aidés. Quand Samuel était tombé dans l’alcool, ils avaient été là pour lui. Samuel avait toujours gardé un œil sur Logan, mais ce dernier avait tout quitté du jour au lendemain. Il n’avait plus donné de nouvelles et ça Sam ne lui avait pas pardonné. Il avait également laissé son fils Kilian, mais Sam n’avait jamais cessé de voir le jeune homme. Ce dernier était étudiant à Berkeley aujourd’hui et Sam avait suivit le jeune homme tout au long de sa vie, ne lui cachant pas son identité vis-à-vis de Logan et Sasha. Kilian ne l’avait pas tout de suite voulu dans sa vie, mais il avait voulu avoir d’autres propos au sujet de ses parents, venant d’une autre personne que ses grands-parents. Samuel avait alors accepté d’être cette autre personne et depuis ils se voyaient le plus souvent possibles. Face à la tombe de Sasha, Samuel esquissa un sourire.

    Tu devrais être encore ici Sasha. Tu aurais pû me remettre les idées en place, me dire que le comportement que j’aurais désormais ne sera pas le bon ou au contraire sera ce qu’il me faut. Mais j’aurais aimé t’entendre me le dire.

    Souriant, il soupira doucement. Il n’entendit pas le moindre bruit, seulement au bout de quelques minutes, il entendit une voix d’homme et il se demandait si c’était bien à lui que l’on parler. Mais vu que la voix était proche, il enleva ses lunettes de soleil et se retourna.

    Je suis le beau frère de Sasha et vous ?

    Fixant l’homme qui se tenait là, Sam le reconnu tout de suite. Serrant les dents, il hésitait sur la réaction à avoir. Devait-il s’énerver sur cet homme qui n’avait pas donné de nouvelles pendant des années ? Devait-il le prendre dans ses bras vu qu’il était son frère ? Il ne savait pas très bien. Faisant alors simplement un pas sur le côté, il regarda à nouveau la tomba, laissant une place à Logan pour qu’il vienne lui aussi face à la tombe.
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MessageSujet: Re: « Excusez-moi, on se connaît ? » « Excusez-moi, on se connaît ? » EmptyMar 8 Mar - 21:16

« Excusez-moi, on se connaît ? » Sfhugh33 « Excusez-moi, on se connaît ? » I28h10mathhhh




C'était la première fois que je revenais sur la tombe de ma femme depuis son enterrement. Cela remontait donc à environs douze ans. J'hésitais. Je scrutais la petite barrière du cimetière. Étais-je prêt à faire face à sa tombe ? À l'imaginer les yeux rivés vers moi, de là-haut, à me juger, à m'en vouloir d'avoir abandonner ainsi notre fils parce que je n'étais pas en mesure d'accepter sa mort et la défaite face à la maladie ? Oh oui, si le Paradis existe, il est clair qu'elle doit m'en vouloir depuis bien longtemps. Dans le fond, c'était normal. Quel père serait capable de faire ça ? Certes je faisais tout pour que son avenir soit assuré financièrement, je prenais discrètement de ses nouvelles, mais je le privais du plus important, de ma présence. Dans un égoïsme pur, je lui avais fait endurer la mort de sa mère, et en quelque sorte celle de son père. J'aurais très bien pu mourir en faisant l'armée, et comme je ne donnais pas de mes nouvelles, il était incapable de savoir si j'étais encore en vie. Bien sûr, ses grands-parents auraient pu le lui dire, mais je leur demandais à chaque fois de garder le silence sur mes appels ou bien sur mes lettres. J'étais sorti de sa vie, et je voulais que ça reste ainsi. Ce n'était probablement pas la bonne solution, j'en étais conscient.

Je restais un bon quart d'heure sur place, devant cette barrière, hésitant à la pousser pour pénétrer dans ce lieu sacré où reposait en paix ma femme. Et finalement, je prenais mon courage à deux mains, puis avançais. Je me revoyais, douze ans auparavant, en larmes, les cheveux un peu plus longs, un visage beaucoup plus gamin, de grosses cernes sous les yeux, vêtu d'un costard. Ça me brisa le cœur, car j'avais l'impression d'assister une nouvelle fois à son enterrement. Rien n'était plus douloureux que cela. Et à peine je fus face à cette pierre tombale où étaient inscrites les dates de ma femme, accompagnées d'un portrait et de quelques bouquets de fleurs, je perdais pied. Je me laissais tomber à genoux sur le sol, alors que les larmes coulaient le long de mes joues silencieusement. Je ne me serais pas crû pleurer de nouveau, j'avais trop eu cette sensation d'avoir perdu trop d'humanité, trop de sentiments pour un tel acte qu'est celui de pleurer. Et je la revoyais arborer ce magnifique sourire, même à la fin de sa maladie, les cheveux courts ayant repoussé peu à peu après les nombreuses chimiothérapies, quand elle me faisait promettre de continuer à vivre si elle devait quitter cette Terre. Je n'ai jamais promis, car à chaque fois, je lui expliquais qu'elle guérirait, parce qu'elle était forte, parce que ça ne pouvait pas être autrement, parce qu'elle avait un mari qui l'aimait et un gamin qui la considérait comme la personne la plus importante de sa vie. Et pourtant, même si le mental semble faire beaucoup contre le cancer, pour le cas de Sasha, ça n'était pas suffisant. « Salut mon amour... », murmurais-je en faisant glisser mes doigts sur la petite photo. Puis je passais le revers de ma main contre mes yeux, pour essuyer les larmes qui ne cessaient de couler. « Je n'ai pas passé une seule journée sans penser à toi... »



Je m'arrêtais à quelques pas de l'homme alors que ce dernier me répondait. « Je suis le beau frère de Sasha et vous ? » Je fronçais un instant les sourcils, alors qu'il finissait par se retourner. Là, mon cœur fit un bond. Samuel. Ses yeux bleus, les traits de son visage. Il venait de prendre une décennie dans la figure, tout comme moi en fait. J'avais reconnu sa voix à l'instant même où il m'avait adressé la parole. Il était là, devant moi. Revenu de France. Mon Dieu. Je restais un instant immobile, les lèvres entre-ouvertes, incapable de décrocher un simple mot. C'était... c'était comme si on venait de me couper les cordes vocales et que je tentais néanmoins de crier, avec un certain désespoir. Et là, j'avais envie de pleurer à nouveau comme un gosse, en revoyant mon frère, là, devant moi, après tant d'années de séparation. Mais je me retenais. L'air qu'il affichait me glaça le sang. Visiblement, il m'en voulait, il m'en voulait même beaucoup. « Demat frangin... » Un bonjour en breton, lâché dans un chuchotement timide, anxieux.
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MessageSujet: Re: « Excusez-moi, on se connaît ? » « Excusez-moi, on se connaît ? » EmptyJeu 10 Mar - 19:32

« Excusez-moi, on se connaît ? » Mhughj9 « Excusez-moi, on se connaît ? » Bb_10_053

    Face à la tombe de sa belle sœur, Samuel fixait la photo. Il aurait aimé que Sasha soit encore là, qu’elle lui donne des conseils comme elle savait si bien le faire. Il se souvenait encore de la fois où elle lui avait dit qu’il devait parler avec Antoine. C’était à Paris, elle n’avait que 19 ans, mais elle avait vu qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas entre Antoine et Samuel. Apparemment, elle avait parlé avec le jeune homme et elle avait ensuite parler avec Sam. Elle avait donc leurs points de vue et elle lui avait dit de ne pas trop en demander à son fils. C’est vrai que Sam, en temps que père veuf ne savait pas comment s’y prendre avec son fils. Il lui en demandait beaucoup, mais Sasha avait réussit à faire se rééquilibrer les choses. Elle réussissait toujours à se faire s’entendre les gens. Samuel avait toujours aimé passer du temps avec elle et il s’était toujours dit que son petit frère avait trouvé la perle rare. Esquissant un sourire, il soupira doucement. Il aurait aimé savoir ce que Sasha aurait dit de tout ce qui lui était arrivé ces derniers temps et surtout de la façon dont il avait décidé de reprendre sa vie en main. Il aurait vraiment aimé avoir son avis et pouvoir en parler avec elle. Entendant finalement une voix derrière lui, il enleva ses lunettes de soleil et se retourna en se présentant avant de tomber nez à nez avec son frère. Il ne s’était pas du tout attendu à le voir là et il devait avouer qu’il ne savait pas vraiment comment réagir. Logan avait coupé les ponts et avec tout le monde. Quand il avait été en France, ses parents n’avaient pas eus de nouvelles non plus depuis des années. Samuel en voulait à son frère de ne pas lui avoir assez fait confiance pour accepter son aide. Alors le voir là était assez déstabilisant. Se poussant sur le côté, il laissa une place à Logan pour qu’il s’approche également de la tombe.

    Digemer Mad Logan.

    Posant son regard sur la pierre tombale, il ne regarda plus son frère. Que lui dire ? "Mont A Ra ?" Rien que lui demande comment il allait été trop pour Samuel. C’était Logan qui avait coupé les ponts, c’était donc à lui de faire le premier pas. Sam lui ne le ferait pas. Il avait donné des nouvelles, il avait cherché à en avoir, mais sans résultat, alors il ne comptait pas se prendre une nouvelle claque. Il en avait eu trop depuis quelques temps et désormais plus il penserait à lui mieux il se porterait. Soupirant, il fit le signe de croix et remit ses lunettes de soleil.

    Content de t’avoir revu.

    Tournant les talons, il marcha pour sortir du cimetière. Il préférait laisser Logan seul avec Sasha. Ils avaient été mariés, c’était donc normal pour Samuel, mais c’était aussi au-dessus de ses forces de pouvoir lui parler après tout ce qu’ils avaient vécus. Lui qui avait reprit le dessus sur ses problèmes, revoir son frère était un nouveau coup dur et il avait besoin de penser avant tout. Un petit tour chez Addison pour son retour ne serait pas pour lui déplaire non plus d’ailleurs.

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MessageSujet: Re: « Excusez-moi, on se connaît ? » « Excusez-moi, on se connaît ? » EmptySam 12 Mar - 12:37

« Excusez-moi, on se connaît ? » Sfhugh33 « Excusez-moi, on se connaît ? » I28h10mathhhh




J'avais l'impression que mon cœur était en train de se retourner en voyant Samuel là, en face de moi. Il m'avait terriblement manqué, et même si je n'avais donné aucune nouvelle durant toutes ces années, je pensais beaucoup à lui. Le soir, quand je trouvais difficilement le sommeil, je pensais à plusieurs choses s'étant passées durant la bonne époque. Parmi elles, des anecdotes avec mon aîné. Il a toujours été très important pour moi, bien plus qu'il ne peut le penser. Ce qui m'a poussé à partir, à commencer une autre vie, c'était la souffrance. Je n'avais plus goût à rien, je sombrais dans une longue et cruelle dépression. J'avais besoin de me sentir utile, et probablement de risquer ma vie, peut-être pour la perdre. Ça aurait probablement été le mieux qu'il puisse m'arriver, mais sincèrement, je n'avais pas eu assez de courage pour en finir avec moi-même, tout seul. Je pense que pour se suicider, il faut avant tout être désespéré, mais aussi avoir les couilles de le faire. Et là-dessus non, je ne les avais pas.

Quoi qu'il en soit, je voyais très bien que Samuel m'en voulait. Au fond, c'est normal non ? J'aurais réagi de la même façon si j'avais été à sa place. J'étais parti du jour au lendemain, laissant un enfant derrière moi, ainsi que toute ma famille. Du jour au lendemain, je n'avais plus donné un seul signe de vie, sauf aux parents de Sasha pour pouvoir garder un œil, même très lointain, sur Kilian, savoir comment il allait, ce qu'il pouvait faire de sa petite vie. Sinon, personne n'aurait été capable de dire si j'étais encore vivant ou non. Peut-être même que Samuel s'est posé plusieurs fois la question. Je m'en voulais de l'avoir ainsi torturé, mais ce n'était pas le but recherché. Mes parents avaient certainement l'impression d'avoir perdu un fils et devaient même souffrir de cette situation, mais ça, je m'en fichais pas mal. Mon père n'est qu'un connard, et je n'ai pas envie de le revoir, à moins que ce soit pour lui rendre chacun des coups qu'il a pu donner à Samuel. Peut-être le ferais-je un jour ? Mais je savais que je pourrais me montrer très violent, laisser la haine s'échapper de mon corps, et le frapper, encore et encore, jusqu'à le faire saigner et qu'il aille en urgence à l'hôpital, juste pour lui faire comprendre ce que c'est de s'en prendre à plus faible que soit. Oui, je hais cet homme et j'éprouve une grande honte à l'idée qu'il soit mon géniteur, et ce, même s'il n'a jamais levé la main vers moi. Le fait est que Samuel a toujours été mon modèle, une personne bien trop importante à mes yeux pour que je reste de glace face à cette situation. Non, c'était impossible. Toucher à mon frère, c'est me toucher aussi. Le frapper, c'est me frapper aussi. C'est comme ça, et pas autrement. Pour ce qui est de ma mère, je l'aime, ça oui, et je l'aimerais toute ma vie, elle est celle qui m'a mis au monde, qui m'a élevé, qui a toujours été là, mais qui malheureusement, à fermer sa gueule bien trop longtemps. Et malgré tout l'amour que je peux éprouver pour elle, je ne peux m'empêcher de lui en vouloir énormément.

« Digemer Mad Logan. » L'entendre m'appeler Logan me fit l'effet d'un choc électrique dans la poitrine. Oui, c'était bien mon frère. Je faisais un pas en avant, et me plaçais un instant face à la tombe. J'y déposais un court instant les yeux, alors que la douleur encore vive devait se lire facilement sur mon visage. Puis je reportais ce dernier sur mon frère, alors que mon cœur battait rapidement. « Content de t’avoir revu. » Oui, il m'en voulait définitivement pour parler de la sorte, et se montrer ironique. Je le connaissais bien assez pour le savoir d'ailleurs. Et avant même que je ne puisse dire quelque chose, il avait déjà remit ses lunettes de soleil pour tourner les talons et s'avancer vers la sortie du cimetière. Je me retournais vers lui, en me mordillant la lèvre inférieure. J'hésitais à le rattraper. Mais la même question fatidique montrait le bout de son nez dans mon esprit : est-ce que je pouvais me permettre de refaire surface dans sa vie, comme ça, après plus d'une décennie d'absence ? Était-ce également un manque de respect ?

Je le regardais un instant s'éloigner, alors que j'abandonnais l'idée de le rattraper. Il n'avait pas envie de me voir, et je pouvais le comprendre. Et je pensais sérieusement lui manquer de respect en m'imposant ainsi dans sa vie, alors que je l'avais blessé à un très haut point. Je... je ne pouvais pas lui faire ça, après tant d'années sans donner de nouvelles. C'était bien trop simple. Je passais mes deux mains dans mes cheveux bruns, alors que les larmes me montaient aux yeux au même moment où je les reposais sur la tombe de ma femme. Bon Dieu, c'était de la torture.
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MessageSujet: Re: « Excusez-moi, on se connaît ? » « Excusez-moi, on se connaît ? » EmptySam 12 Mar - 15:15

« Excusez-moi, on se connaît ? » Mhughj9 « Excusez-moi, on se connaît ? » Bb_10_053

    Le passé, les souvenirs, c’est ce qui ronge une personne. Pour Samuel c’était le cas. D’avoir toujours sû que Nathan n’était pas son père, mais que c’était le meilleur ami de Nathan, ça avait rongé Samuel. A 12 ans, il avait dit à Nathan qu’il n’était pas son père et qu’il n’avait donc aucune autorité sur lui. Avec le recul il savait que ça pouvait faire mal d’entendre ça, mais sur le moment il avait simplement voulu blesser cet homme qui ne se comportait pas comme un père. Par la suite Nathan lui avait fait la tête pendant plusieurs mois et Samuel avait trouvé la force d’aller approcher son véritable père. Il avait passé du temps avec cet homme, avant de le voir mourir. Ca avait été une des expériences les plus difficiles qu’il avait vécus. Après il y avait eu la mère de sa mère, la mère d’Antoine, l’infidélité de la mère de Lucie, la claque mise par Caroll. Il en avait assez bavé et il ne voulait plus que ça recommence. Aujourd’hui, face à Logan, il savait que lui aussi avait eu mal dans sa vie. Seulement Sam aurait aimé avoir de ses nouvelles. Savoir que son frère était toujours en vie, c’était ce qu’il voulait. Ne disant rien, il regarda la photo de Sasha et finalement il expliqua à Logan qu’il était content de l’avoir vu avant de tourner les talons et de partir. Les lunettes de soleil sur le nez, il avança vers la sortie. Arrivant à sa voiture, il y entra, mais il ne pû démarrer tout de suite. Tournant la tête, il ne pouvait pas voir son frère de là, mais il ne pouvait pas non plus partir sans avoir parlé avec lui. Soupirant, il frappa le volant et se passa une main sur la nuque. Sortant de la voiture, il la referma derrière lui et repartit vers le cimetière. Regardant son frère, il hésita tout de même à avancer. Logan n’avait même pas essayé de le stopper, Samuel se demandait alors si c’était une bonne idée d’aller le voir. Le grand frère ne savait pas si Logan avait eu des nouvelles de son fils depuis toutes ses années. S’approchant à nouveau, il garda ses lunettes, mais il resta tout de même derrière son frère.

    Malgré les années mon instinct de grand frère reste intact.

    Il soupira et fixa son frère.

    Je suis venu voir Sasha dès que j’en avais l’occasion. Kilian est aussi venu avec moi.

    Parler de son fils n’était peut-être pas la meilleure chose à faire, mais Samuel préférait que son frère soit au courant de tout. Les mains dans les poches, Sam en tira une pour enlever ses lunettes et il soupira en fixant son frère.

    Maman et Nathan n’ont jamais eux de nouvelles. Je n’en ai jamais eu, notre frère et nos sœurs non plus.

    Oui c’était un reproche, mais il voulait comprendre. En tout cas, il voulait essayer de comprendre et d’avoir une ou des explications au comportement qu’il avait eu. Pourquoi avoir coupé les ponts ? Pourquoi avoir voulu tout abandonné ? En même temps Sam n’était pas très bien placé pour s’en prendre à Logan. C’était lui qui avait déménagé de Landerneau à Paris après la mort de la mère d’Antoine. C’était aussi lui qui avait plongé dans l’alcool quand la mère de Lucie l’avait trompé. Il s’était renfermé sur lui-même, n’ayant pas donné de nouvelles. C’était Antoine et Lucie qui le faisait, mais il avait ensuite reprit contact avec tout le monde et reprit son rôle au sérieux, sans aucune faille par la suite.

    Tu repars quand ?

    Autant savoir tout de suite s’il restait pour plusieurs jours, semaines, mois, ou s’il repartait rapidement.

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MessageSujet: Re: « Excusez-moi, on se connaît ? » « Excusez-moi, on se connaît ? » EmptySam 12 Mar - 20:18

« Excusez-moi, on se connaît ? » Sfhugh33 « Excusez-moi, on se connaît ? » I28h10mathhhh




Je restais un instant immobile, à observer la pierre tombale juste en face de moi. Puis je me laissais tomber à genoux, doucement. Je me fichais pas mal de la douleur que les cailloux plus ou moins imposants, assénaient à mes jambes. Une larme coula le long de ma joue, se frayant un chemin entre les poils de ma barbe de trois jours. Elle s'échoua sur mes lèvres, laissant un léger goût salé avec elle. Mes doigts se posèrent un court instant sur la pierre, la caressant avec une certaine tendresse, comme j'avais l'habitude de le faire avec le visage de Sasha, lorsqu'elle commençait à s'endormir. Je l'aimais encore, et je me demandais si je serais un jour capable de tourner la page, de trouver une autre femme, connaître un amour aussi fort. Probablement pas. Le fait est que je n'en avais pas non plus envie. Non, je n'avais pas envie de connaître encore une telle souffrance, car intérieurement, j'étais mort, mort depuis une décennie, bien que physiquement, je fus encore là, en pleine forme.

Soudain la voix de Samuel parvint de nouveau jusqu'à mes oreilles. Je ne tournais même pas la tête vers lui, ne voulant pas qu'il voit mes larmes, alors que je ressentais un fort frisson le long de ma colonne vertébrale. « Je suis venu voir Sasha dès que j’en avais l’occasion. Kilian est aussi venu avec moi. » Kilian. Entendre son nom me donna l'impression qu'on venait de m'envoyer une grosse claque en pleine figure. Je l'ai vu à plusieurs reprises à l'université, mais j'ai toujours fait en sorte de ne pas entrer dans son champs de vision. Je n'étais pas prêt et quelque part, je me demandais si ce n'était pas mieux de jouer uniquement l'ange gardien, tout en restant un être fantôme. « Maman et Nathan n’ont jamais eux de nouvelles. Je n’en ai jamais eu, notre frère et nos sœurs non plus. » Je ressentais clairement ses reproches. Je restais un instant silencieux, puis passais le revers de ma main sur mes yeux, afin d'en chasser les larmes. Enfin je tournais la tête vers Samuel, avec mon regard encore rougi. Puis je me relevais, me tenant là, debout devant la tombe. « Tu repars quand ? », continua-t-il alors qu'il ne m'avait pas encore laissé le temps d'en placer une seule. Glissant ma main dans mes cheveux bruns, je me grattais ensuite la nuque avec une certaine force, due à l'anxiété, laissant ma peau arborer une petite plaque rouge sous mes ongles.

« Je me suis installé ici, donc je ne compte pas repartir. »
, lançais-je sur un ton sûr de moi, qui donnait une impression de dureté, même si mon visage me trahissait, en vue de la souffrance qui y était inscrite. Je faisais un pas en avant, me plaçant face à mon grand frère. Nous nous regardâmes dans les yeux, et, l'un aussi arrogant que l'autre, je soutenais son regard, la tête haute. Lui aussi avait changé, je le voyais, je le sentais. Il semblait plus dur. Ça oui, bien plus dur. « Pourquoi j'aurais donné des nouvelles à maman et Nathan ? », lui demandais-je en fronçant vaguement les sourcils. Oui, cela fait de très longues années que je ne l'appelais plus papa, tout simplement car je n'admettais pas ce qu'il avait pu faire à Samuel. Ainsi, je ne le pensais pas assez bon pour lui donner un tel statut qu'est celui de père. « J'ai seulement gardé contact avec les parents de Sasha, pour avoir des nouvelles de leur part, sur Kilian. J'avais besoin de savoir comment il se portait. », lui avouais-je alors que je glissais mes mains dans mes poches. Je tournais un peu la tête vers la tombe pour reposer mes yeux marrons, qui viraient à moitié au vert avec le rayon du soleil qui me frappait le visage, sur la photo de l'amour de ma vie. « Je suis désolé. », tout en prononçant ses paroles de ma voix rauque, je reportais le regard sur mon frère, alors que mes sourcils étaient toujours froncés. C'était devenu une habitude depuis tant d'années qu'au final, mais quand mon visage était détendu, ma ride du lion restait un minimum creusée au-dessus de l'arête de mon nez. « Je sais que j'ai mal agi, qu'il y avait d'autres solutions à tes yeux. Quand Sasha est partie... », je baissais un instant les yeux, avant de reprendre la parole. « Quand elle est partie, j'ai voulu changer de vie, tout abandonner, me rendre utile parce que je n'étais plus bon qu'à ça. J'espérais pouvoir me faire tuer à l'armée, parce que je n'étais pas capable de mettre fin à mes jours moi-même. Je n'en avais pas le courage. » J'avais prononcé ces mots avec une certaine dureté. Samuel devait comprendre que l'ancien Logan était mort en même temps que Sasha.
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MessageSujet: Re: « Excusez-moi, on se connaît ? » « Excusez-moi, on se connaît ? » EmptySam 12 Mar - 23:32

« Excusez-moi, on se connaît ? » Mhughj9 « Excusez-moi, on se connaît ? » Bb_10_053

    Quand un élève est absent une minute après la première sonnerie, on lui téléphone pour savoir pourquoi il n’est pas encore là. Quand une personne ne peut pas aller au travail, il appelle pour donner une raison. Quand un frère part à l’armée, lui ne donne pas de nouvelles et coupe les ponts. Samuel en voulait à son frère de ne plus avoir donné de nouvelles. C’est pour cela qu’il le laissa seul sur la tombe de sa femme. Là Sam savait ce que ressentait l’homme. Il était dans le même état quand il allait sur la tombe de sa femme, la mère d’Antoine. Seulement en temps que grand frère, il s’était fait du mouron pour Logan et il revint voir l’homme au bout de quelques minutes. Expliquant qu’il venait sur la tombe de Sasha le plus souvent possible et qu’il y venait aussi avec Kilian, il ne vit aucune réaction de la part de son frère. Il restait regarder la tombe, sans bouger. Puis, parlant de leur famille, Samuel expliqua que personne n’avait eu de nouvelles. Oui, c’était clairement un reproche et il voulait avoir des réponses. Regardant l’homme se lever, il fut surprit de le voir les yeux rougis, mais il pouvait le comprendre. Ce pendant, il ne montra pas sa surprise et lui demanda seulement quand il comptait repartir. Vu qu’il n’avait pas été là pendant des années, il n’allait pas revenir, si ? Apparemment si. Logan s’était installé ici. Quelque part, ça faisait plaisir à Samuel de savoir son frère dans les parages et le fait qu’ils pourront se voir. Mais d’un autre côté, il voulait ses réponses. Voyant l’homme s’avancer vers lui, Sam le fixa dans les yeux. A la question qu’il venait de poser, Samuel fronça les sourcils.

    Parce qu’ils sont tes parents.

    Samuel lui ne donnait plus de nouvelles à Nathan, mais uniquement à sa mère. Evidemment, elle en parlait avec l’homme, mais Samuel s’en fichait. Lui, prenait uniquement des nouvelles de sa mère et pas de ce substitut de père qui n’en était même pas un. Ecoutant alors Logan dire qu’il avait gardé contact avec ses beaux-parents pour avoir des nouvelles de Kilian, Sam soupira. Ne disant rien, il l’écouta s’excuser et il le fixa. Il regardait et Sasha et Samuel. L’écoutant à nouveau parler, Samuel fronça les sourcils et serra les dents.

    Mais tu as un fils Logan ! Tu avais des responsabilités et tu avais prit ça au sérieux depuis le début. Seulement tu as baissé les bras et tu n’avais pas le droit.

    Se rapprochant de son frère, il l’obligea à la regarder. Fixant son regard au sien, il serra les dents avant de reprendre.

    Tu m’as vu sombrer après la mort de la mère d’Antoine, tu m’as vu sombrer quand la mère de Lucie m’en a fait baver, tu m’as voulu lâcher prise quand je me suis mit à boire. Qu’est-ce que tu me disais à chaque fois ? De tenir bon parce que j’avais une famille. De ne pas me laisser aller et de m’accrocher. Tu n’as rien fait de tout ça Logan. Tu as abandonné ton fils. Parce que prendre des nouvelles de temps en temps, ça ne fait pas de toi un père. Tu l’as carrément abandonné et tu es partit, laissant tout et tout le monde derrière toi.

    Il n’avait pas haussé le ton, il n’avait pas crié. Il avait dit les choses calmement, même si la veine au niveau de sa tempe battait rapidement.

    J’ai cru que mon frère était mort. A chaque fois que maman m’appelait je pensais que c’était parce que l’armée venait de lui annoncer que tu étais mort. Tu peux comprendre la peur que j’avais à chaque fois ? Tu peux comprendre que je t’en veuille aujourd’hui ?

    Soupirant, il se passa les mains sur le visage, pour fixer à nouveau son frère.

    Mais tu es mon frère, mon petit frère.

    Haussant les épaules, il se résignait. Samuel savait qu’il pourrait ne pas avoir de réponses. Il aurait dû mal à l’accepter, mais il ferait avec.

    Qu’est-ce que tu vas faire comme travail aujourd’hui ?

    Autant savoir ce qu’il voulait devenir et surtout s’ils pouvaient avoir une chance de renouer contact.

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MessageSujet: Re: « Excusez-moi, on se connaît ? » « Excusez-moi, on se connaît ? » EmptyDim 13 Mar - 11:39

« Excusez-moi, on se connaît ? » Sfhugh33 « Excusez-moi, on se connaît ? » I28h10mathhhh




« Parce qu’ils sont tes parents. » J'esquissais un sourire jaune en l'entendant parler. Mes parents ? Oui, aux yeux de la loi et de la nature, ils l'étaient. Mais moralement, c'était tout autre chose. Qu'allait-il me sortir ? Que Nathan était également son père ? Que même s'il n'était pas son sang, il restait un parent ? Trêve de plaisanteries. Le vieux Salaun n'est qu'un pourri et si je devais le revoir, il passera un sale quart d'heure, si ce n'est plus. Je lui ferais comprendre avec mes poings, qu'un enfant peut se retourner contre lui, lorsqu'on agissait mal à une certaine époque. C'était un peu simple de s'en prendre à Samuel. Il n'était qu'une crevette à côté de lui. Il savait que jamais ce dernier ne pourrait s'en prendre à lui. Mais ce que Nathan a oublié, c'est qu'aujourd'hui, ses fils ont grandi. Mon aîné n'avait peut-être pas envie de nourrir une vengeance. Pour ma part, je serais capable de sauver son honneur. Il serait bien étonné de savoir que Logan, son fils adoré, est capable de se retourner contre lui. Que pouvais-je faire plus jeune ? Je n'avais pas la force pour défendre mon frère. Aujourd'hui, j'avais une carrure imposante et je savais très bien m'en servir. Oui, Nathan avait alimenté une grande haine de ma part envers lui.

« Mais tu as un fils Logan ! Tu avais des responsabilités et tu avais prit ça au sérieux depuis le début. Seulement tu as baissé les bras et tu n’avais pas le droit. » Je serrais les dents en l'entendant. Pensait-il que je n'étais pas au courant de tout cela ? Néanmoins, je le laissais continuer à déblatérer tous les reproches qu'il avait besoin de me faire. Il en avait besoin, ça lui ferait un minimum de bien de m'en foutre plein la gueule, même s'il ne haussait pas plus que cela la voix. Et lorsqu'il en eut finit, et que j'avais serré le poing, je décidais de lui répondre, de m'expliquer, sinon, nous ne nous trouverons jamais un terrain d'entente. « Je sais que j'ai un fils ! Mais que voulais-tu que je fasse ?! Dans cet état, j'étais incapable de m'occuper de moi-même, donc encore moins de lui ! Je serais resté pour faire bonne figure ? Et s'il s'était retrouvé livré à lui-même ? Tu penses que c'est une vie que de s'occuper de soit même et d'un père en dépression ?! Je pense avoir fait le bon choix en le confiant aux parents de Sasha. Je savais qu'ils s'occuperaient très bien de lui, comme s'il était leur propre enfant. C'était la meilleure chose que je pouvais lui offrir, même si ça peut te paraître totalement stupide. »

La veine au-niveau de ma tempe ressortait également, montrant un certain énervement. D'habitude, je pense que je n'ai pas à me justifier de mes actes. Mais là, c'est différent. Samuel est mon grand frère et j'ai assez de respect pour lui pour lui donner plus d'explications. Après, je ne pouvais deviner s'il les comprendrait. Probablement pas. Là, je n'y pourrais plus rien. « Je sais très bien que tu m'en veux, et c'est tout à ton honneur. Je ne te demande pas de comprendre mon comportement face à tout ça. Je peux seulement te dire que lorsque Sasha est décédée, je n'avais plus goût à rien. Je venais de perdre la femme que j'aimais, nous venions de perdre contre le cancer alors que nous avions lutté le plus possible. Toi tu as sombré dans l'alcool. Moi j'ai voulu crevé, je me suis engagé dans l'armée. C'est quoi la différence ? Tu en as fini avec tout ça, et te revoilà. Pour ma part, j'en ai fini avec l'armée, même si je n'ai pas encore tourné la page. Donc non, nos deux histoires n'ont peut-être pas eu les mêmes proportions, mais tu n'y trouves pas quelques points communs ? »

Je laissais un soupir s'échapper mes lèvres. Samuel pouvait me blâmer autant qu'il le voulait, mais lui aussi s'était enfermé dans sa bulle avec quelques bouteilles de bourbon. Il était le mieux placer pour me comprendre, enfin ça, c'est que je pensais depuis longtemps. « Je suis professeur de théâtre maintenant. À l'université de Berkeley. Je savais que tu y étais enseignant aussi, je t'ai cherché pendant deux semaines, mais tu étais introuvable. Maintenant, je crois bien que nous sommes collègues. »
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