Allongé sur son canapé Sam savait qu’il venait de faire une énorme bêtise (pour rester poli). En effet il avait passé la nuit avec Caroll, mais ça n’était pas ça la bêtise. Non ça c’était devenue quelque chose qu’il aimait vraiment. Mais la bêtise s’était que quand elle avait été prendre sa douche, il lui avait emprunté son portable pour envoyer un message à Damian. Demandant donc au jeune homme de le retrouver sur le toit de l’université une heure plus tard. Damian avait répondu qu’il y serait ce qui avait fait sourire l’ex enseignant de Berkeley. Caroll n’avait pas vu le message vu que Sam avait tout effacé du portable. Il espérait juste qu’elle ne croiserait pas le jeune homme dans un couloir. Laissant son l’étudiante partit pour Berkeley, il alla se préparer rapidement. Il lui restait une demi-heure et surtout une excuse pour retourner au sein de l’université. Il n’était plus le bienvenue, il devait donc trouver un moyen d’y aller avec une excuse au cas où il croise Maria et Carl. Ne trouvant pas d’excuses, il préféra relire les lettres de motivation et les CV qu’il allait poster sur le chemin de l’université. Il devait trouver un nouvel emploi depuis qu’il était au chômage. On était mercredi et depuis la veille il était sans emploi, il était donc temps de postuler ailleurs. Une fois tous les papiers en ordre, il sortit de chez lui. Il avait trouvé une vague explication au cas où il tombe sur Maria ce qui fut le cas. En effet, après avoir été posté ses demandes d’emplois, il alla se garer en dehors du parking de l’université. Une fois fait, il essaya de passer inaperçu, mais Maria l’avait repéré rapidement. Il avait donc expliqué qu’il avait oublié des choses dans son casier. Elle l’avait laissé aller dans la salle des professeurs et il avait ainsi pû partir dans les couloirs et au lieu d’aller dans la salle des professeurs, il était partit sur le toit. Ouvrant doucement la porte, il ne vit personne et il pû donc attendre Damian. Il restait encore dix bonnes minutes avant que l’étudiant n’arrive, Sam avait donc le temps de se préparer. Devait-il commencer par s’énerver ou finalement rester calme ? Il ne savait pas très bien quoi choisir.

Tout en réfléchissant, il se souvint de tout ce qui s’était passé jusqu’à aujourd’hui. En effet, à Paris, lors de l’échange entre Berkeley et La Sorbonne, il avait rencontré Damian. Ils avaient discutés tout les deux un jour et leur sujet premier était les femmes. Il avait apprécié de parler avec le jeune homme et il pensait qu’ils pourraient avoir encore des conversations comme celle qu’ils venaient d’avoir. Puis les jours avaient passés sans qu’il ne le croise, seulement il avait entendu parler de lui avec Caroll. En effet les deux jeunes avaient pariés sur Sam. Damian avait dit à Caroll de coucher avec l’enseignant français. Elle avait fait de son mieux, mais ils n’avaient rien fait. Sam s’était retrouvé avec Caroll dans son lit sans savoir pourquoi, mais elle lui avait expliqué pour le pari. Malgré tout il l’avait aidé en prenant des photos. La première où Sam faisant semblant de dormir, la seconde où Caroll était dans ses bras alors qu’il faisait semblant de dormir et la troisième où ils s’embrassaient. Le français avait demandé à la jeune femme à ce qu’elle ne montre les photos qu’à Damian, car il risquait son poste. Seulement Damian avait envoyé les photos à tous les étudiants qu’il avait dans son répertoire de téléphone portable. Caroll avait donc dû partir et Sam avait faillit perdre son poste. Mais c’est aussi ce jour là que le français et l’étudiante c’étaient rapprochés et que depuis ils avaient une relation. Evidemment ça n’était pas simple, mais oui ils avaient une relation. Sortant de ses pensées, Sam ne pû pas trouver de façon de réagir face à Damian, car il entendit la porte s’ouvrir et il vit l’étudiant arriver. Le fixant, il savait que Damian n’allait pas s’attendre à le voir et l’effet de surprise serait donc en faveur de l’enseignant. Laissant Damian avancer, Sam se montra finalement et fixa le jeune homme. Sam eu alors un souvenir. Le jour où Caroll avait été parler avec le directeur de La Sorbonne pour lui dire que Sam n’y était pour rien. Elle avait expliqué pour le pari et Sam n’avait pas voulu qu’elle prenne tout sur ses épaules. Il avait donc été voir Damian et il l’avait violemment plaqué au mur en lui demandant des explications. Le jeune homme avait dû être surprit parce que Sam avait pû avoir l’entière vérité. Sam n’est pas un homme violent, mais là il n’avait pas apprécié ce que Damian avait fait. Depuis ce jour il ne l’avait pas revu, mais aujourd’hui il voulait que les choses soient mises aux claires. Fixant donc le jeune homme qui était face à lui, Sam esquissa un sourire.

Ca faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu tout les deux. Il faut encore qu’on parle.

Hochant la tête positivement, il ne voulait pas faire peur à l’étudiant, quoi qu’un peu tout de même. Seulement il voulait aussi lui faire comprendre qu’une d’une part, il avait mal agit en divulguant toutes les photos et d’autre part il avait bien fait vu qu’il était avec Caroll aujourd’hui. Seulement Sam éviterait de dire qu’il était avec Caroll. Il n’en parlerait à personne, il savait que ça ne serait pas bon pour lui et que Caroll ne voudrait sans doute pas qu’une personne soit au courant.

Je sais que tu devais voir Caroll, mais je lui ai emprunté son portable pour t’amener un message.

Oui, il valait mieux expliquer tout de même pourquoi c’était lui qui était là.

Alors, comment ça va depuis la dernière fois ?

ft. damian san mercury & samuel salaun.

« Alerte rouge, alerte rouge. Ennuis dans les parages ! »

Ce jour-là était une journée comme une autre et elle commençait particulièrement bien pour Damian. De bonne humeur, il vagabondait entre les couloirs entre deux cours, observant les étudiants vaquer à leurs occupations. En tout cas, la journée avait bien commencé. Il s'ennuyait ferme et il fallait avouer qu'un peu d'action ne lui aurait pas fait de mal. A croire qu'il ne se passait jamais rien à Berkeley. De la bêtise. Pourtant, alors qu'un léger soupir se faisait entendre de la part du jeune homme, il sentit son portable vibrer. Une bonne nouvelle ? Peut-être plus ? Agrippant son portable, il ouvrit ses derniers messages pour se rendre compte que ce n'était autre que Caroll, qui lui demandait de la rejoindre un peu plus tard sur le toit de l'université. Cela faisait un bon moment que ces deux-là ne s'étaient pas revus et ce n'était pas plus mal qu'elle lui propose un rendez-vous là-bas. Damian ne se fit pas prier pour y répondre favorablement. Avec Caroll, il était presque certain que le peu d'action qu'il avait demandé quelques minutes auparavant, se réaliserait. Qu'est ce qu'elle avait encore pu trouver comme étrange défi ? Sa curiosité le poussa à se poser des questions durant les minutes qui suivirent. Il était pressé. Pressé d'en apprendre plus. La dernière fois, il fallait avouer que le jeune homme s'était bien amusé avec ce défi totalement décalé mais qu'elle avait réussi à relever. Elle était prête à tout et c'était ce qu'apprécier Damian. Elle n'avait aucune morale et coucher avec un professeur tel que Samuel avait été la preuve de sa détermination. Cela avait presque été jouissif de voir les photos du couple et de les révéler aux autres étudiants. Cruel mais amusant. Immoral mais amusant. Il n'aurait peut-être pas dû mais il l'avait fait. Il est vrai que Samuel n'avait pas particulièrement apprécié, mais il ne regrettait pas son geste. C'était ça aussi Berkeley. Et de toute façon, si cela n'avait pas été Damian, quelqu'un d'autre aurait fini par les faire circuler. Bon évidemment, c'était tombé sur le jeune homme et forcément, il avait eu une belle frayeur lorsque Samuel l'avait plaqué contre le mur. Juste le temps de réaliser la situation et le cœur du jeune homme avait repris une fréquence un peu plus normale. Depuis, il n'avait pas eu de nouvelles de ce professeur. Cet ancien professeur. Qu'était-il devenu ? Aucune idée. De toute façon, Damian ne souhaitait pas forcément le savoir.

Son regard se tourna vers sa montre qui indiquait qu'il était l'heure pour lui de rejoindre la demoiselle à la chevelure brune. Il ne s'attarda pas dans les couloirs de l'université, faisant un signe de la tête à certains de ses amis et arriva rapidement à destination. Personne en vue, elle n'était pas encore arrivée. Il en profita donc pour balayer le paysage aux alentours du regard. Il faisait étrangement beau ce jour-là. Aucun nuage dans l'horizon, il était certain que le soleil serait au rendez-vous toute la journée. Alors que Damian se laissait emporter par ses pensées, il eut un mouvement de recul lorsqu'il put remarquer un mouvement de la part d'un homme, qui apparaissait comme par magie devant lui. Il devait s'être caché pour que l'effet de surprise soit la plus totale et c'était apparemment un franc succès. Il crut mourir sur place et un sursaut s'était fait ressentir. Il y eut un long silence, le temps que les deux jeunes gens s'observent du coin de l'œil, avant que Samuel se décide à le briser. Que faisait-il ici ? Et comment avait-il su qu'il serait dans les parages ? Probablement parce que Caroll lui avait fait un sale coup... elle le payera. Mais il dut tout de même se résoudre à s'avouer qu'il ne s'était pas attendu à cette surprise... « Ca faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu tout les deux. Il faut encore qu’on parle. » Ennuis dans les parages... ennuis dans les parages. Il n'avait aucune envie de se battre, surtout pas avec un homme comme Samuel. Cette journée avait pourtant si bien commencé... malheureusement, les nuages venaient de faire leur apparition, alors que le jeune homme ne s'y attendait absolument pas. Pour toute réponse, il haussa des épaules, décidant de le laisser parler. « Je sais que tu devais voir Caroll, mais je lui ai emprunté son portable pour t’amener un message. » Ah ouais, tout s'expliquait... et pourquoi Caroll avait-elle accepté ? Et depuis quand les deux jeunes gens passaient du temps ensemble ? Damian ne répondit toujours pas, continuant de l'observer, les mains croisés. « Alors, comment ça va depuis la dernière fois ? » Une question piège ? Le jeune homme passa doucement une main dans ses cheveux, sans quitter pour autant le regard du professeur. Ou de l'ancien professeur. « C'est sincère ? Ou je suis censé répondre normalement en jouant l'ignorant jusqu'à ce que vous vous décidiez à me faire la leçon ? » Silence. « Je vais bien merci... et vous ? Vous... avez réussi à avaler la pilule ? »

Il avait réussit à avoir le portable de Caroll pour envoyer un message à Damian et lui demander de venir sur le toit. Y allant le plus discrètement possible, il attendit la venue du jeune homme. Une fois que ce fut le cas, il lui expliqua donc pourquoi c’était lui qui était là et pas Caroll. Demandant finalement au jeune homme comment il allait, il le fixa, attendant sa réponse. En écoutant sa réponse, il garda son sourire et le laissa parler.

Quelle pilule ? Celle que tous les étudiants de La Sorbonne ait vu la photo ? Celle là est passée oui.

En effet tout le monde avait vu y comprit les enseignants et la direction. Samuel avait donc vu ses propres enfants débarquer. Sa fille, Lucie, lui avait collé une magnifique gifle d’ailleurs et depuis ils étaient en froid. Antoine, son fils, lui avait fait la morale. Pour César, le directeur de La Sorbonne, il avait eu le droit à une explication claire, mais le fait que Caroll ait prit sa défense avait joué en sa faveur.

Où bien alors le fait que j’ai failli perdre mon emploi ? Cette pilule là à eu du mal à passer même si je n’ai pas été renvoyé et que j’ai un poste ici désormais.

Bon d’accord il s’était fait virer, mais ça Damian n’avait pas besoin de le savoir. Soupirant doucement, il continua de fixer le jeune homme.

Je voudrais te remercier Damian.

Il savait que ça risquait de se faire poser des questions au jeune homme, mais il préférait tout de même lui dire la vérité.

Grâce à toi et ton pari, j’ai pû connaître Caroll qui est une jeune femme plutôt agréable. Grâce à vous j’ai pû me rendre compte de l’imbécillité de certains jeunes également.

Gardant toujours son sourire, il ne voulait pas parler du fait qu’il avait une relation avec Caroll. Il préférait soit tourner les choses en dérisions, soit rester sérieux, mais sans mentionner la relation.

Je voudrais quand même bien savoir comment t’es venu cette idée de vouloir que Caroll couche avec moi ?

C’est vrai que ça il voulait bien savoir. Il y avait plein d’autres enseignants au sein de La Sorbonne, alors pourquoi lui ? Parce qu’il avait une alliance et il avait pensé que Sam était marié ? Parce qu’il avait des enfants au sein de l’établissement et qu’il voulait voir une sorte de drame familiale ? Il ne savait pas et il voulait bien avoir une réponse à cette question.

ft. damian san mercury & samuel salaun.

« Alerte rouge, alerte rouge. Ennuis dans les parages ! »

« Quelle pilule ? Celle que tous les étudiants de La Sorbonne ait vu la photo ? Celle là est passée oui. » Pourquoi ? Parce que y'en avait une autre ? Damian ne répondit rien. Dans tous les cas, cela ne servait probablement plus à rien d'en mettre une seconde couche. Il semblait bien l'avoir pris... du moins, il n'était plus en colère contre lui et c'était une bonne chose. Son visage garderait toujours cette peau de pêche et ce petit sourire au coin qu'il avait comme ce jour-là. Ce petit sourire qui pouvait intriguer plus d'une personne mais qui ne voulait finalement rien dire. Damian fit un signe de la tête. D'un côté, il était plutôt rassuré. Il n'avait aucune envie de se prendre des coups un tel jour. Il n'était pas d'humeur. « Où bien alors le fait que j’ai failli perdre mon emploi ? Cette pilule là à eu du mal à passer même si je n’ai pas été renvoyé et que j’ai un poste ici désormais. » Hmm... Intéressant. Bon, il n'y avait donc pas de problème entre eux. Lui qui avait pensé que le professeur lui en voulait jusqu'à sa vie... il s'était fait trop de films, comme d'habitude. Il aurait pu en profiter, lui casser la figure et Damian n'aurait rien eu à dire. Il n'aurait pas pu se défendre, il était fautif. Et dans tous les cas, il n'aurait pas pris la peine d'aller se faire plaindre. Il aurait surement tout raconter à Caroll et aurait préparé une belle vengeance mais rien de plus. Oui, rien de plus, parce que cela aurait pu être pire. Un meurtre tant qu'on y est. Le meurtre parfait selon Damian et Caroll. Pas sûr que Caroll fusse de la partie mais ça, il ne le savait pas. Il ne savait rien à propos d'eux et s'il l'avait su, il ne l'aurait pas cru. Une rumeur de plus dans tout Berkeley que certains auraient cru. Pas lui. C'était trop gros. Et lorsque tout le monde aurait découvert que tout ceci n'était que pacotille, ils se sentiraient tous légèrement honteux. Quant à Damian, il serait victorieux, comme à chaque fois qu'une histoire de ce genre passer par lui.

Un léger soupir se fit entendre de la part de Samuel, alors que le jeune homme ne l'écoutait déjà plus. Relevant doucement les yeux pour croiser son regard, il revint à la réalité. « Je voudrais te remercier Damian. » Il crut soudainement mal entendre. Le remercier ? Mais pourquoi donc le remercier ? Le remercier d'avoir foutu en l'air sa réputation ? Quoique... il était plutôt monté dans l'estime de certaines personnes à présent... Il leva un sourcil, intrigué, cherchant à en savoir plus. La curiosité l'avait finalement une nouvelle fois emporté. « Grâce à toi et ton pari, j’ai pû connaître Caroll qui est une jeune femme plutôt agréable. Grâce à vous j’ai pu me rendre compte de l’imbécillité de certains jeunes également. » Son sourire était toujours en place, comme s'il cherchait à faire rire Damian. Pour toute réponse, il ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel mais un sourire s'était à présent dessiné sur ses lèvres. Imbécilité... on s'amusait comme on pouvait. Comme si môsieur Samuel Salaun n'avait jamais fait ce genre de chose plus jeune. C'est vrai, ce n'était pas la même époque. Lui s'amusait avec un bout de ficelle et il était content. A cette pensée, Damian ne put s'empêcher de sourire de plus belle. N'importe quoi. « Je voudrais quand même bien savoir comment t’es venu cette idée de vouloir que Caroll couche avec moi ? » Tiens, mais très bonne question ! C'était sans doute l'euphorie de l'arrivée des petits français qui avaient fait qu'il avait voulu s'amuser un peu. De toute façon, cela avait toujours été ainsi avec Caroll. Il suffisait d'un sourire et tout partait à la dérive. Ils se comprenaient et s'amusaient de cette façon-là. De vrais gamins. Il haussa des épaules. « Et encore, vous n'avez pas vu le pire. Ce pari était peut-être même un peu trop simple. » Répondit-il ironiquement non sans garder son petit sourire au coin de ses lèvres. Il mentait. Il s'était immédiatement dit qu'elle n'y arriverait jamais. Un pari stupide qui serait trop difficile à accomplir. Mais non. Elle avait réussi. Allez savoir comment. C'était un adversaire redoutable finalement.

« Pourquoi vous ? Aucune idée. Je me suis dis que votre alliance et vos enfants au sein de l'établissement rendraient la tache plus difficile. Cela n'aurait pas été amusant sinon, vous ne croyez pas ? » Il n'avait sans doute pas la même définition de l'amusement... c'était même certain. Cette question était stupide. « Mais je me suis trompé, c'était encore trop facile. Comment résister à Caroll, n'est ce pas ? » Sous-entendu, sous-entendu... Damian observait attentivement le professeur, fixant ses gestes à la recherche de la petite faille qui pourrait sans doute être le scoop de l'année. « Évidemment, je ne juge pas. Je ne fais que constater. » Il s'était néanmoins préparé à une réaction plus ou moins violente de la part de Samuel. S'il avait été à sa place, il aurait surement déjà sauté au cou du jeune homme.