Ce n'était pas nouveau je me sentais perdu, je ne savais plus qui j'étais. Je ne me reconnaissais plus lorsque je me regardais dans la glace, celle que je voyais ce n'était pas moi, elle ne ressemblait physiquement, mais ça arrêtait là. Depuis que j'avais fait la rencontre de Woody tout était devenu encore pire. J'étais prête à tout pour me faire remarquer par tous, je voulais en quelque sorte me prouver. Prouver au monde entier que je n'étais pas la jeune fille sage que tous croient que je suis. Depuis quelques semaines déjà j'avais prévu aller voler un dépanneur, pas parce que je manquais d'argent pour arriver à acheter ma drogue, mais seulement pour le ''trill'' de commettre un vole. J'avais tout prévu dans les moindre détails, le seul détail qu'il me manquait c'était mon complice, je ne pouvais accomplir cette acte seule. C'est lorsque j'ai reçu une lettre de ma correspondante, une jeune fille d'environs le même âge que moi que j'avais connu lors d'un voyage en France avec ma famille alors que je n'avais que seize ans. À l'époque j'avais déjà un gout très prononcer pour la fête, c'est donc dans une rave party que j'ai fait la rencontre de Jordane, tout de suite nous nous sommes bien entendu. Sans même le savoir nous avions plusieurs points en commun. Je ne me rappel plus vraiment de cette soirée, mais j'imagine que c'est à ce moment là que nous avions décidé de correspondre ensemble, ça avait beau être une promesse de soûlonnes, mais nous l'avions honoré toutes ces années. J'avais reçu une lettre récemment, Jordane était en Californie, elle fessait ces études à Berkeley tout comme moi. J'avais trouvé ma complice, je l'avais connu prête à tout alors j’imaginai qu'elle allait être partante pour venir avec moi. C'est dans une ruelle sombre que je lui donnai rendez-vous, un peu glauque, mais je n'aimais pas que trop de gens posent leur yeux sur moi, pas dans cette état, je fessais peur à regarder. Je ne dormais pas, ne mangeais plus et j'étais couverte de bleus. Entre moi et un monstre il n'y avait aucune différence. J’arrivai un peu en retard, j'avais pris un taxi et nous avions été prit dans le trafic, je savais que le métro aurait été un meilleur choix, mais je n'aimais pas prendre ce genre de transport remplit de germes. Jordane était déjà là à mon arriver, elle avait l'air un peu dégoutter par l'endroit, mais il n'avait rien à y avoir peur, une rue très passante se trouvait juste à coté, un cri et une foule de gens allait venir à notre secours en cas de problèmes et puis j'avais mon couteau dans mon sac. « Hey! Mon dieu tu n’as pas changé! Ça va? » J’essayais d'avoir l'air le plus heureuse possible, depuis le temps je commençais à devenir une très bonne actrice, j'arrivais à faire croire à quiconque ne me connaissait pas bien que j'étais la fille la plus heureuse sur terre.

Jordane n'avait aucune idée à quel point j'avais réellement changé. Adolescente, oui je fessais des conneries, mais rien comparé à ce que je peux faire maintenant. On ne peut pas vraiment comparé un petit joint de temps à autre avec la prise de plusieurs pilules par jour ainsi que les lignes de coke que je m'étais mise à faire il y a peu. En effet elle avait raison de croire que j'avais changé parce que s'en était bel et bien le cas. De la jeune fille souriante qui était promut à un avenir brillant j'étais passé à la jeune femme drogué prise dans une relation tumultueuse. Je n'avais plus vraiment d'avenir, en fait je ne voyais plus mon avenir. Je voulais être diplomate, je voulais rendre mon père heureux, je voulais qu'il soit fier de moi. Mais maintenant c'était comme si j'avais oublié que j'avais déjà voulu tout ça. Tout ce que je voulais depuis quelques mois c'était ne plus faire partie de la réalité, je voulais m'évader. Je ne pensais plus avant d'agir, agissais et c'était tout les conséquences viendrons plus tard et je m'en foutais. « Ben t'as vieillis, mais t'as toujours les mêmes traits, bref ...tu trouve? Faut dire qu'on avait 16 ans la dernière fois qu'on sait vu. Je vais bien et toi? Je n’avais pas trop de plan en fait, mais le shopping ça me vas. » Je m'apprêtais à commettre un vole, ce n'était pas la première fois. J’ignorais si mon amie avait déjà fait ce genre de chose, mais je me devais de lui dire ce que je voulais réellement faire avec elle. Mais j'allais laisser retomber la petite gêne qu'il y avait entre nous, nous nous n’étions pas vu depuis plusieurs années alors il était un peu normale que nous ne soyons pas tout à fait à l'aise dès les premières minutes. Nous commencions alors à marcher vers une petite boutique, je n'aimais pas me retrouver au milieu de la foule. J'avais l'impression d'étouffer, de manquer d'air. J'avais encore l'envie de prendre l'une de mes pilules de speed, je savais que cela allait me calmer. Mais comme je venais à peine d’en prendre une avant d’arriver je me dis qu’il serait sans doute bien que je patiente un peu, mais si j’en avais pas envie du tout.