La matinée a été chargée pour moi. Ne parlons pas du réveil en fanfare par mes confrères d'EPSILON qui, après s'être couchés pour la plupart vers les 7h du matin, ont eu la bonne idée d'aller balancer un sceau remplit d'eau dans chaque chambre ou les gens dormaient. Dommage pour moi je n'ai réussit qu'à tenir jusque 4h mais c'est sûr que je me suis levé plus rapidement que d'habitude.Ne parlons pas non plus de l'état du batiment rempli d'oeufs superposés avec du papier toilette en forme de $ américain sur tout les murs et bien entendu ne parlons pas de ce mal de crâne qui trahit tant de jeunes étudiants quand ils sont en lendemain de soirée et qu'ils vont en cours avec leur paquet de doliprane en main.

Bref, les cours ont commencés sans moi aujourd'hui, une petite vingtaine de minutes de retard. Un regard du prof, un doux mélange entre pitié pour le manque de sérieux de ma génération et le fatalisme que rien ne changera jamais avec ses jeunes. Mais je vais pas le contredire donc je pars m'asseoir dans un coin de l'amphi ou le son de son micro ne résonnera pas trop dans ma tête. Croyez le ou non, après deux heures de cours et 4 cachets je me sentais mieux, surement dopé comme un sportif j'ai sentit l'énergie revenir miraculeusement dans mon corps et mon esprit. C'est seulement à ce moment là que je décide de sortir une feuille de mon sac qui traine avec un stylo en vrac au fond du sac et de prendre des notes de ce que le prof tente tant bien que mal de nous inculquer.

Petite pause d'un quart d'heure avant de reprendre pour deux heures de théories sur l'histoire géopolitique américaine. Autant dire que j'ai besoin de force parce que je ne suis pas sûr que les dolipranes vont me couvrir longtemps donc direction le distributeur le plus proche pour un bon jus d'orange que je qualifierais de moitié orange, moitié eau mais je n'ai pas vraiment le choix si je veux assurer encore toute la matinée.
Je tiendrais le choc, c'est pas ma première soirée et puis moi qui suis tellement convaincu d'être un guerrier, autant le prouvé pour la situation, c'est un challenge de tenir deux heures devant un mec plus endormi qu'une marmotte en hibernation qui, de plus, a tendance a baver et a perdre son dentier quand il se met à rire. Je vous rassure il ne rit pas souvent et ses blagues viennent d'un autre monde.

Deux heures, je m'accroche! On est partit et je trouve une coccinelle sur le bord de ma chaise, je la pose devant moi sur la feuille de cours et là, j'ai totalement perdu le cours en route, j'ai buggé sur la coccinelle pendant ses deux foutues heures. C'est limite si je me suis pas fait une nouvelle amie, une sorte de confidente pour la fatigue et l'ennui qui me prenait ce matin là. Et voilà le moyen le plus improbable pour passer des heures de cours sans s'en rendre compte et sans voir le temps passé. Quand j'ai vu les autres se lever, j'ai mis une bonne minute avant de comprendre que le cours était déjà finit. Moi qui est d'habitude à fond dans les études et les cours, là je sens que la vie étudiante est en train de me faire changer.

Bref je prend mes affaires et je laisse la coccinelle avec un minimum de regret sur ma table et je sors sous un regard désespéré de mon prof qui devait avoir suivit ma scène d'amitié depuis deux heures. J'ai soudain eu un moment de honte et de culpabilité mais qui fût court puisque le fait de sortir pour manger m'a réveiller en quelques secondes. C'est peut etre les cours en fait qui font cet effet soporifique!

Une fois arrivée devant le restaurant universitaire, je cris intérieurement victoire en voyant le menu de la journée: pizza ou hamburger/frite. La malbouffe quand on est jeune, on en rêve jour et nuit et je remercie le ciel, c'est un des seul repas qui se mange facilement. Le reste étant en cours d'analyse dans la section scientifique de l'université.

Les yeux sur mon plat, mes fesses bien installées, je souris de satisfaction à la vue de ce bon moment. Les trois jeunes à côté de moi sont dans la même confrérie et ils plaisantent en reparlant de la soirée qui vient de se passer. Je les écoute, toujours les yeux rivés sur mon plat et ma fourchette quand soudain je suis sorti de mes pensées..

La douce mélodie qui signifiait le réveil de Lokenai, l'heure d'aller en cours, l'heure de la torture. Lokenai avait du mal comme chaque matin à se décrocher de son lit, tout simplement car l'idée d'aller étudier l'a tué. Ce matin elle était quand même un peu plus active que les autres matins, parce qu'elle commençait à 11h au lieu de 9h, donc elle avait quand même eu le temps de se réveiller doucement,même si elle avait entendu toute la nuit, le raffut du couple de la chambre d'a côté, comme si il était obligée de faire ça tous les soirs. Elle glissa sous la douche, et en ressortit aussi vite, déjà prête à se maquiller. Son blush et son mascara mit, elle commença à fouiller dans son armoire, comme si une tempête venait de tout dévaster, elle ne trouvait pas son bonheur. Le temps était beau aujourd'hui pourtant, enfin beau, ça pouvait aller, Lokenai opta pour un jeans moulant, et un top noir assez basique, mais bon pour aller en cours, il ne faut rien d’extraordinaire, loin de là. Une fois habillait, son premier cours allait commencé quand Lokenai arriva en courant le sourire aux lèvres et alla s'installer à sa place préférée au fond de la classe, là où personne ne peut venir l'embêter. Elle sortit son cahier et un stylo, et commença à faire mumuse avec son style, personne n'écoutait vraiment le cours, tout le monde dormait ou bien faisait mumuse avec leur stylo, chacun son truc. Les cours passèrent et Lokenai s'ennuyait de plus en plus, aujourd'hui était une journée plutôt lente et ennuyante à ses yeux, elle espérait que quelque chose d'extra aller arrivé comme un big bang.

Trimbalant son sac de cours comme un sac à patates, l'heure de la pause cigarette avait sonné, la seule petite pause qui allait embellir le visage de Lokenai. Elle passa vite au casier puis déjà sa cigarette en bouche, elle sortit avec ton clans de copines, fumait sa clope. Cette petite pause passa vite, et Lokenai fut désespérée de se dire qu'elle avait encore cours avant de pouvoir avoir la grande pause déjeuner. Les cours se terminaient et la sonnerie qui signifiait l'heure de manger sonna, Lokenai ne put s'empêcher de sourire. Elle se dirigea alors avec ses copines vers la cafétéria restaurant, et comme chaque jour, le menu était très diététique, hamburger ou pizza, tout cela bien gras, Lokenai décida la pizza, car leur pain de hamburger était immangeable. Une fois dans la cafétéria, elle suivit le flot de Epsilons et se mit à une table parallèle aux autres epsilon, les hommes. Elle commença à manger, ne se préoccupant pas des autres, juste à papoter avec ses copines de tout et n'importe quoi, quand l'une des ses copines, commença à lui expliquer qu'il y avait un epsilon, un mec, qui arrêtait pas de regarder Lokenai, avec insistance, Lokenai rigola vaguement et leva les yeux et vit de plus ou moins loin, quelqu'un qui lui était familier, Matthew, un copain d'enfance, elle se demanda alors qu'est-ce qu'il faisait là. Mais elle reste bouche bée à le regarder.

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