La soirée qu'elle avait passé avec Lia, avait marqué les pensées de la demoiselle. Elle ne pouvait pas le nier et ne pouvait qu'être étonnée d'avoir remarqué le déhanché de la brunette. La jeune femme n'avait pas eu peur de se jeter sur la piste et de tenter Lia. Elle avait déjà vu son visage dans l'université, toute suite, elle avait capté son attention. Mais elle avait été plus qu'étonnée cette nuit là. La belle brune bougeait merveilleusement bien. Cependant, elle ne faisait pas partie des iotas. Pourtant sa place aurait été faite très vite quand on voyait la passion qui dégageait de chacun de ses gestes. Seulement, elle s'était également enfuie de la boite de nuit.. Aislynn espérait au plus profond d'elle - même de ne pas l'avoir blessée. Elle avait toute suite accroché avec sa personnalité, sa façon d'agir mais surtout de s'exprimer. La danse est une passion qui aide beaucoup de personnes à avancer dans la vie et de se libérer à chaque fois que leur moral semble encombré. Miss Woobleforth n'était pas capitaine des cherleaders pour rien. Elle savait mener son équipe à la victoire et d'ailleurs, elle était prête à tout pour garder cette place en or dans son corps. Même dans les moments les plus durs, elle peut toujours se rassurer de cette importance qu'elle apporte dans la confrérie. Aislynn s'est vite installée à Berkeley et ne regrette pas le chemin qu'elle a parcouru. Alors ce soir, elle décide d'aller voir si tout va bien chez elle, si elle sourit et si elle n'a pas pris mal la suite de cette soirée, de cette confrontation. Elle enfile alors un de ses jeans préférés de couleur noir. Choisi l'un de ses pulls chauds et relâche ses cheveux, la jeune femme attrape son sac et décide de faire un pas vers elle, un pas vers cette demoiselle qu'elle connait tout juste. Elle ne veut pas avoir de remords. D'un autre côté, Aislynn sait les rumeurs qui courent sur elle. Elle se doute de ce que pense les étudiants de son image. Sauf qu'en apprenant réellement à la connaitre, on voit apparaitre une toute autre personne. Cette personnalité qu'elle a ne plait pas à tout le monde et elle s'en fiche parce qu'aujourd'hui, elle est devenue un vrai petit bout de femme. Seulement et uniquement grâce à elle, des parents absents, un manque d'amour inconsidérable.. Elle n'est pas celle qu'on croit voir dans les couloirs de l'université. C'est également pour cette raison qu'elle décide, elle - même de prendre des nouvelles de cette demoiselle, cette jeune femme plus que intriguante à son égard.

Face à cette porte, elle fait savoir sa présence et se voit ouvrir la porte par une toute petite chose. Il semble déjà connaitre son prénom ou plutôt son surnom. Aislynn se permet donc d'entrer. « Hey coucou toi! Comment tu vas depuis l'autre jour? Qu'est ce qui t'amène? Tu restes manger avec nous j'ai préparé à manger pour un régiment, je devais sentir que tu allais venir nous voir! » Elle fut étonnée d'être si bien accueillit alors qu'aux derniers contacts, les choses ne s'étaient pas terminées comme elle l'avait imaginé. Ôtant sa veste, elle suit Lia qui fuit de suite dans la cuisine. « Je vais bien et toi, comment vas - tu ? Je me demandais si tu allais bien et si tu me fuyais pas depuis cette confrontation amicale à la boite. Se serait un plaisir de me joindre à vous. » La jeune femme ne voulait pas s'incruster et elle n'était même pas au courant que Lia avait un enfant. Elle ne connaissait pas beaucoup de réelles choses à son sujet, en vérité. Les rumeurs avaient couru sur elle et préférant en savoir plus de sa vraie personne. Aislynn se fiait toujours à elle - même, malgré qu'elle était trop curieuse pour ne pas se boucher les oreilles. La demoiselle observait les lieux où la petite famille vivait et toute suite, elle se sentait à l'aise et non étrangère.. « C'est joli, chez toi et je m'excuse d'être arrivée sans prévenir. »

En arrivant ici, la jeune femme était loin de se douter qu'une véritable petite famille vivait derrière cette porte. Déjà qu'elle avait du faire du charme à celui qui tient les dossiers des étudiants à l'université, Aislynn pénétrait dans la vie de Lia et se sentait légèrement mal à l'aise. La blondinette n'était pas le genre de personne à taper l'incruste ou mener une enquête sur quelqu'un. Enfin, des enquêtes, elle en a déjà mené par mal et dans le secret de beaucoup de personne. Elle est curieuse et c'est plus fort qu'elle. Ayant du mal à contrôler cette envie d'en savoir toujours plus, il fallait bien s'attendre un jour à rester sur le cul. Ce soir, elle était loin à s'attendre à voir un petit garçon lui ouvrir la porte et appeler la demoiselle, maman. Peu de mère savent assembler université et vie de famille. La demoiselle sait déjà que des adultes ont du mal à savoir trouver un équilibre dans leur vie professionnelle et sans mettre leur famille sur le côté. Miss Woobleforth n'a pas une belle image du cocon et pas de somptueux souvenirs qu'elle pourrait raconter à ses enfants si un jour, elle décide d'en avoir. Un peu froussarde des aiguilles, la demoiselle a une vraie phobie. Mais comme elle le dit si bien, chacun être humain à sa part de secret et c'est pour cela qu'on appelle cette chose, le jardin secret, celui dans lequel personne ne doit pénétrer. Sauf que ce soir, elle se sentait pénétrer dans deux vies où elle n'avait pas été invitée. Trop tracassée à savoir comment se portait la belle brune, Aislynn n'avait pas réfléchit aux conséquences et maintenant, elle ne pouvait plus revenir en arrière. Pénétrant de leurs vies, la demoiselle se sentit légèrement mal à l'aise. Mais cacha son regret comme elle le pouvait. Enfin, Lia ne l'avait pas tapé dehors à coups de pieds au fesses. Pourtant, elle aurait pu croyez - moi. Assise à table, la demoiselle répondit à ces interrogations et toujours en gardant le sourire. Ce petit garçon avait tout pour faire craquer n'importe qui. Aislynn lui accorda un large sourire.

« T'inquiètes pas tout va bien, l'autre jour tu as juste fait remonter trop de souvenir d'un coup, des souvenirs que j'empêche tout le temps de remonter et que là j'arrivais pas à les empêcher, c'est pour ça que je me suis enfuie un peu lâchement je dois dire, je m'en excuse... » Sans réfléchir, Aislynn capta le moindre de ses paroles et ne perdit pas une seconde pour y répondre. « Tu n'as pas à t'excuser, on a tous nos façons de réagir face à certains instant. La seule chose que je tenais à te dire, c'est que tu as un réel talent, Lia. » Ce soir là, Aislynn fut étonnée du talent que cachait cette demoiselle. Elle avait également été loin dans ces gestes et l'avait provoqué tout en pensant que cela était simplement amical. Son but était loin de désirer de la blesser. « Tu sais avec mon petit bout on aime bien avoir de la visite et ça nous dérange pas de ne pas manger en tête à tête alors ne t'excuse pas d'être passé ça nous fait plaisir et puis je t'aurais pas dit de rester si tu avais gêné! Et puis merci pour l'appart, on a tenté au mieux de se faire un petit cocon familiale pour se sentir bien et pas avoir envie de rentrer en Angleterre à chaque fois qu'on a un coup de blues. » Perdue dans ses pensées, Aislynn fut interrompue alors qu'elle mangeait et savourait le plat qui lui avait été soigneusement préparé. D'un regard amical, elle observait la parfaite petite famille et n'arrivait toujours pas y croire. Là, à cette table dans ce cocon, elle se sentait vite à l'aise et ne pouvait pas le nier. « Ton talent est donc anglais. » souriante plus que jamais, elle restait fidèle à elle - même et ne pouvait pas oublier ce qui l'avait unie à la demoiselle. Ce bonheur de se laisser s'exprimer, vivre. La danse est une grande passion mais aussi un moyen de vivre les instants à fond, de crier au monde quand ça ne va pas sans avoir le besoin de prononcer un mot. « Tu danse depuis longtemps ? »Toujours curieuse, elle désirait en savoir plus sur cette passion commune. Cette envie d'avoir le monde dans sa main en bougeant sur une piste, entouré de monde. Passionnées, elles ne peuvent pas le nier. Aislynn tourne son visage et sourit une nouvelle fois à cet enfant, il semblait si fort et on aurait pu lui confier le rôle d'homme dans cette maison. Elle fut étonnée de sa maturité, sa façon d'être et la simplicité qui brillait dans son regard.

Toujours aussi détendue, Aislynn ne regrettait pas d'être venue, elle ne regrettait pas d'avoir franchi le pas de la porte. Elle ne pouvait qu'apprécier le fait que son courage l'ait porté jusqu'ici. Même si c'était involontaire, elle était heureuse de voir que Lia réservait d'autres surprises, comme ce petit garçon. Étonnée, au début, notre jolie blonde restait sous la réserve, ne voulant pas être indiscrète. Mais si vite à l'aise, elle laisse parler sa curiosité et en apprend davantage sur la petite famille. « Merci pour le compliment Ais' et oui on vient d'Angleterre. On entame notre troisième année ici, j'entame ma troisième année à Berkeley et je dois dire que je m'y sens plutôt bien mais en Amérique personne ne sait que je danse à part toi qui l'a découvert il y a peu, et puis même si je ne cache pas Shown et que je ne cache pas que je suis mère, tout le monde est un peu étonné, comme tu l'as été en le découvrant, parce que j'ai bien vu t'as surprise même si tu as tout fait pour la cacher! » L'Angleterre, elle aurait du deviner. Même si c'était l'un des rares pays en Europe que la jeune femme n'avait pas visité. Ayant peur des rumeurs et du froid qui y vivait. Elle n'avait jamais osé s'y frotter. De plus, la belle brune était perspicace, elle avait découvert mon étonnant quand ce petit bout de chou était venu ouvrir la porte pour m'accueillir. Mais une chose attirait mon attention plus que les autres, c'était l'anonymat de son talent. Pourquoi vouloir le cacher ? Et pourquoi s'être enfuie comme ça la dernière nuit ? Enfin Aislynn était assez polie pour ne pas la bombarder de questions. Dégustant ce diner avec beaucoup de plaisir, je compris que Lia avait beaucoup d'autres talents cachés comme ce don peut être pour la cuisine. Miss Woobleforth n'était pas la reine du fourneaux mais après avoir connu des restaurants à la pelle avec ses parents, elle sait reconnaitre ce qui est bon et ce qui ne l'est pas..

« Alors j'ai commencé la danse à 4 ou 6 ans je me souviens plus et j'ai arrêté et je n'ai pas repris lorsque je suis tombée enceinte de mon fils donc à 17 ans à peu près donc ça fait une dizaine d'année mais j'ai pas fait des concours tout de suite j'ai commencé vers les 12 ans les concours et j'en ai perdu très peu...» Pas étonnant qu'elle en ait raté peu quand Aislynn avait eu la chance d'être aux premières loges lors de leur dernière soirée. En effet quand on a ça dans les veines, c'est dur de la cacher. La jeune femme sait de quoi elle parle. Elle sait beaucoup de choses et sait que la danse est aussi une manière de vivre, de s'exprimer. Profitant de la fin de ce fabuleux repas, elle continue et ajoute : « Tu as de quoi faire tomber quelques unes de mes cheerleaders avec ton talent. » Aislynn laissa ces lèvres former l'un des plus beaux sourires et sincères qu'elle pouvait donner tout en finissant son assiette. De plus, étant la capitaine des pompoms, elle était bien placé pour savoir sur une échelle de dix où se situait le talent de la demoiselle. « Donc tu danses, donc tu vies, comme je peux le remarquer.. » Faisant une approche avec cette métaphore, elle suppose que la demoiselle l'aura comprise. Observant cette dernière se rapprocher de son fils et de l'amener jusqu'à sa chambre. Pendant ce temps là, la jolie blonde débarrasse la table, tout en regardant les photos sur les murs. Lia semble assumer sa vie et c'est remarquable surtout quand on sait à quel âge, elle est tombée enceinte. Après avoir tout rangé dans l'évier. Elle vient se placer sur le canapé et attend le retour de la jeune femme.. Aislynn sent que cette soirée va être enrichissante qu'elle pourra certainement penser à autre chose qu'à son Joshua. Néanmoins, elle s'imaginerait bien dans quelques années, avec lui et un enfant, pourquoi pas.. La vie nous réserve des surprises et Aislynn ne demande qu'à être surprise tout en précisant cela avec modération..

Aislynn n'était pas le genre de personne que beaucoup de choses gênaient. Elle n'avait pas calculé le fait de débarquer à l'improviste, ou encore de débarrasser la table quand la demoiselle était allé coucher son petit bout. Après tout, elle ne faisait que aider. Lia n'avait pas eu la vie facile. Tomber enceinte, continuer l'université et toujours sourire, c'étaient des choses remarquables. La jolie blonde ne sait pas si elle aurait tenu le coup. Il y a ce vieux souvenir de l'an passé qu'elle préfère oublier. Cet accident d'une nuit, surement celle de trop. A l'époque, miss Woobleforth profitait de la vie et ne calculait pas les conséquences qu'elle pourrait s'attirer. Seulement avec ce delta, les choses tournaient au vinaigre. Elle était enceinte de cet homme pour qui elle n'éprouvait aucun sentiment. C'était juste l'instant d'un manque d'affection qui les avait rapproché. La jeune femme avait préféré gardé cette situation secrète et pour elle seule. Sauf que les choses se sont accélérées, elle devait faire des choix. Décidant d'en parler à un ami, elle finit par hésiter. Tuer ce bébé n'était pas l'épreuve la plus simple qu'elle avait pensé. En elle, un être grandissait et elle pouvait assumer. Malgré toutes ces interrogations, c'est le destin qui choisira et Aislynn fera une chute dans les escaliers de l'université. Elle ne sait pas comment elle est tombé et si on l'a poussé. Elle ne souvient plus de rien, hormis le regard de Damian dans l'ambulance. Il n'arrêtait pas de lui répéter que ça allait aller et elle ne pouvait que le croire. Après tout, il était là tenant sa main si fort qu'elle avait une seconde chance de tout recommencer. De vivre à son rythme en faisant très attention à ce qui peut se ramener sans prévenir. Aislynn ne connaissait pas l'histoire de Lia et de son enfant. Mais une chose est claire, elle savait s'en occuper et l'avait très bien éduqué. « Tu es capitaine des cheerleaders si j'ai bien compris non? Je ne me suis jamais vraiment penchée sur ce sport, j'ai toujours fait de la danse pure et simple mais je suis assez curieuse et pourquoi pas découvrir ce sport si tu me dis que c'est toi qui est la capitaine de l'équipe de l'université. » Très vite à l'aise, Lia avait mis à sa disposition de quoi grignoter et limiter sa soif. Cette soirée s'annonçait plus que plaisante même si Aislynn se disait qu'elle aurait juste dû prévenir avant de débarquer et de toquer à cette porte. C'est la moindre des politesses, seulement la jeune femme a ce vilain défaut de réfléchir quand elle a agit. « Oui en effet, j'ai réussi à me situer en haut de l'équipe. C'est vrai que le sport de cherleaders est particulier mais c'est une façon aussi de continuer de bouger devant des spectateurs à l'université. » La demoiselle appréciait le fait de pouvoir danser et aussi encourager les sportifs de l'université. Les habitués étaient toujours dynamiques quand l'équipe de cherleaders se décidait de bouger. Elle n'avait pas longtemps hésité à se ranger dans l'équipe et aujourd'hui, elle avait la plus grande chance de la diriger avec l'aide de Constance.

« Je dirais plutôt que je dansais comme je vivais, maintenant je suis maman comme je vis, la danse a été rayée de ma vie quand j'ai été enceinte, enfin rayée en apparence parce qu'en ce moment j'ai de plus en plus envie de reprendre et je ressens de plus en plus le besoin de reprendre la danse, ça me permettait de me défouler, de faire passer mes émotions, mes pensées. Je pense franchement que la danse est le meilleur moyen d'expression qu'il existe. Enfin et toi comment en es tu venue au cheerleading? Tu as fait de la danse toute simple avant ou jamais? » Les deux jeunes femmes étaient vraiment sur la même longueur d'onde. Pour elles, la danse s'était révélé être une vraie passion, un vrai moyen de laisse s'échapper toutes ces mauvaises ondes. Maintenant, il était compréhensif que Lia eus une petite baisse de régime en étant enceinte. Aislynn se serait surement aussi mis en pause. Même si ça l'aurait démoralisé, on n'a pas vraiment le choix dans ce genre de situation. « ça n'a pas du être facile. C'est sûr que la danse peut nous redonner la force de continuer. Elle a souvent été là quand j'en avais besoin. En arrivant à Berkeley, la confrérie des sportifs est celle qui me convenait le mieux. Sans vraiment calculer, je suis allé à auditions par curiosité et j'ai vite pris le goût. J'ai fais de la danse depuis toutes petites et dans tous les styles. Les cherleaders s'était le moyen de ne pas lâcher prise. » Pas besoin de faire des romans, Lia pouvait la comprendre. Elles étaient le même genre de danseuse.