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Tu es mon plus beau Noël - Evan

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Tu es mon plus beau Noël - Evan Empty
MessageSujet: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan EmptySam 25 Déc - 23:21


Tu es mon plus beau Noël - Evan Poesy2

Ce qui compte à Noël, ce n'est pas de décorer le sapin, c'est d'être tous réunis.

    Je venais de raccrocher et de poser mon téléphone sur le bar. Je n'en revenais pas. J'étais au téléphone avec Evan pour lui souhaiter un joyeux noël à elle ainsi qu'à notre fils et un miracle venait de se produire. Elle venait de m'inviter à passer chez elle. J'allais pouvoir voir mon fils pour Noël. J'allais pouvoir lui offrir ses cadeaux et profiter de lui. La magie de Noël ? Probablement. Evan ne pouvait pas me rendre plus heureux à vrai dire. Il fallait dire que je n'avais pas vraiment passer un merveilleux réveillon. En fait c'était même carrément l'inverse. Ma soeur était toujours chez nos parents et moi je n'avais aucunes envie d'y aller. De plus il avait pas mal neigé par chez eux et ce fut une excuse pour ne pas prendre la voiture. Seextine le faisait avec sa fille et les autres, ils le faisaient tous avec leur famille ou avaient quelque chose de prévu. Alors hier soir j'avais mangé un peu de foie gras, j'étais ensuite sorti en ville m'amuser un peu et ça s'était arrêté là. Et aujourd'hui, j'avais eu le bourdon en me levant. Mon fils n'était pas avec moi et tous ses cadeaux étaient encore dans ma chambre, à attendre qu'ils viennent les chercher. Evan m'avait supplié d'avoir notre petit ange pour son premier noël et je n'avais pas pu refuser. Je les imaginais tous les deux, dans le salon d'Evan, Andrea voulant attraper tout ce qu'il a sous la main, Evan le regardant les yeux remplis d'amour et de magie et moi j'étais là comme un con, à boire un misérable chocolat devant des misérables programmes de télé bidons. Ah il était bien loin le William fêtard, arrogant, prétentieux, qui n'en a rien à foutre de personne. Là j'étais plutôt une loque, à me morfondre et à penser à la femme que j'aime et à mon fils, étant très heureux sans moi, et ça, ça me minait carrément le moral. Je savais très bien que tout était de ma faute si en ce moment je n'étais pas avec eux. Si en ce moment, mon fils passait son premier noël loin de moi. Si je n'avais pas fait le con avec mon histoire avec Evan, en ce moment je serais avec eux. Moi je m'occuperais de filmer notre petit bout cherchant à déchirer les papiers cadeaux et Evan me tirerait la langue ou se cacherait le visage pour ne pas que je la filme. Et moi, je sourirais, niaisement, amoureusement à la femme de ma vie, la suppliant de faire au moins un sourire à la caméra. Et je l'embrasserais, après avoir posé la caméra, tout en surveillant Andrea du coin de l'oeil. Nous serions probablement très heurex, oh oui, ça c'était certain.
    Alors, quelle ne fut pas ma surprise quand au téléphone, elle me proposa de passer chez elle aujourd'hui, pour que notre fils puisse profiter de moi et que je puisse lui offrir mes cadeaux. J'avais mis quelques secondes à réaliser mais là, c'était bon, j'allais pouvoir voir mon fils aujourd'hui ! J'étais l'homme le plus heureux sur terre à ce moment précis. Je m'empressais d'aller prendre une douche, histoire de ne pas trop sentir le fauve. Ma douche fut expédiée en 10 minutes chrono en main. Devant le miroir, je me passais la main dans les cheveux, histoire qu'ils ne ressemblent pas à rien, me lavais les dents et ressortais de la salle de bain pour m'habiller. Après avoir enfilé un jean, un polo et un pull par dessus, je mettais une dernière touche de parfum et partais charger ma voiture des cadeaux d'Andrea, sans oublier le petit cadeau que j'avais fait à Evan. Le portable dans la poche, les clés de ma maison dans l'autre, je grimpais dans ma voiture et partais en direction de la maison d'Evan. Elle m'avait envoyé son adresse par texto et je réalisais qu'on habitait à seulement cinq minutes en voiture l'un de l'autre. Encore un signe du destin ? Je ne sais pas. A ce moment là, j'étais trop occupé par la joie de passer un moment avec Andrea et Evan pour me poser d'autres questions. L'espace de quelques instants, nous allions être une vraie famille. J'avais tellement rêvé de ça depuis mon retour que ce cadeau de Noël tombait du ciel. Arrivé à destination, après avoir fait un détour en ville pour acheter des patisseries dont je savais qu'Evan serait folle, je me garais dans la cour la maison d'Evan. C'était une charmante petite maisonnette vue de l'extérieur. J'ouvrais le coffre et en sortais les deux sacs pleins de cadeaux que j'avais pour les deux personnes qui avaient une part toute particulière dans mon coeur. Le sourire accroché aux lèvres, je sonnais chez Evan. La porte s'ouvrit, et apparut Evan, tenant dans ses bras Andrea, qui apparemment avait reconnu son papa puisque j'eus droit au plus beau sourire que pouvait m'offrir mon coeur. Mon coeur était au bord de l'implosion, ce Noël s'annonçait parfait. « Salut Evan ». Je luis offrais un sourire avant de me pencher vers mon fils pour lui déposer un baiser sur le front : « Salut mon bonhomme ! Joyeux Noël à toi mon bébé, et à toi Evan ». Je la regardais, puis levait mes bras pour lui montrer les sacs de cadeaux. « Tu me laisses entrer ? ». J'imaginais bien qu'elle n'allait pas me laisser sur le perron mais je n'avais pas vraiment trouvé d'autre chose à dire. J'avais le coeur, le cerveau et mes sentiments en vrac face à elle, la seule qui me faisait cet effet-là.
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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan EmptyJeu 30 Déc - 0:58


    « Mais c’est pas possible d’être aussi stupide ! ». Si elle avait eu quelque chose contre lequel se cogner, elle l’aurait fait immédiatement. Elle venait tout juste de raccrocher le téléphone, juste alors qu’elle venait tout naturellement de proposer à William de venir chez elle fêter Noël. Elle aurait presque pu voir ses yeux briller rien qu’à entendre sa voix joyeuse. Elle inspira profondément, reposa son portable et leva les yeux vers Andrea, son fils, par terre. « Ta maman est bête, tu le sais ça mon cœur ? ». Au moment même où elle avait prononcé ces mots, elle les avait instantanément regrettés. Proposer à William de venir, et pourquoi pas lui dire qu’elle acceptait ses excuses, tant qu’à faire ? Pourtant, il aurait été difficile de trouver une phrase plus sincère, sortie du fond de son cœur au jeune homme. Elle devait admettre que de s’être accaparée son fils pour Noël la faisait un peu, voire beaucoup, culpabiliser. Priver un père de son fils pour une fête aussi familiale, ce n’était quand même pas particulièrement glorieux. Mais avec tout ce qu’il s’était passé entre eux, il n’avait même pas osé broncher. L’inviter chez elle, c’était un peu lui renvoyer l’ascenseur, le remercier de le lui avoir laissé. Ce qui ne changeait cependant rien au fait que c’était une erreur, une erreur monumentale. Elle n’était pas prête à passer du temps seul à seule avec lui. Evan craignait d’être un peu trop guidée par ses émotions, or comme elle avait choisi, pour une fois, d’écouter sa raison, il était tout à fait déraisonnable d’inviter chez soi son ex petit ami pour lequel on éprouvait toujours de forts sentiments, malgré le fait de lui avoir dit le contraire à peine quelques jours avant.

    Ceci dit, maintenant que l’irréparable était commis, elle devrait faire avec. Et puis, cela permettrait à William de passer du temps avec Andrea, c’était bien ce qu’elle voulait non ? Et ce que lui voulait aussi ? Alors pourquoi cela la mettait-elle aussi mal à l’aise ? Peut-être parce que ce Noël avait un goût amer ? Lui proposer de venir, c’était faire semblant qu’ils étaient tous les trois une belle famille, unie, joyeuse, et rien n’était plus faux. Et elle, si possessive, avait du mal à accepter qu’elle puisse partager son fils avec son père, elle qui avait déjà passé six mois seule avec lui. Que cela lui plaise ou non, elle devrait quand même le faire, pour Andrea. Elle soupira à nouveau, observant son fils se débattre avec les papiers cadeaux, parfois plus grands qui lui. Elle ne pouvait s’empêcher d’afficher un air niais chaque fois qu’elle le voyait, en train de s’amuser, ou de la fixer de ses grands yeux bleus. Des yeux qui lui rappelaient violemment, et chaque fois plus, qui était son père. Evan embrassa son front, tendrement, dans un geste très maternel qu’elle n’aurait jamais imaginé avoir ne serait-ce que quelques mois plus tôt. Un bébé, ça vous changeait une femme. Et une vie, aussi. Pour son premier Noël, la jeune femme avait mis le paquet, sans mauvais jeu de mots. Elle qui n’avait jamais goûté aux joies d’un vrai Noël familial, et pour cause, vu l’état de ses relations avec ses parents, voulaient rattraper toutes ces années perdues en offrant à Andrea ce qu’elle n’avait jamais eu : de l’amour. Et des cadeaux aussi. Une montagne de cadeaux en fait, qui, pour la plupart, ne provenaient même pas d’elle. Il y en avait plusieurs offerts par Catahleen, sa marraine, par Liam, par Matthew, évidemment, Manon qui n’avait pas résisté à l’envie de lui offrir une layette absolument divine, ainsi que bien d’autres personnes qui, comme elle, étaient incapables de résister au sourire charmeur du bambin. Trop petit pour ouvrir lui-même ses cadeaux, encore que, c’était elle qui s’en était chargée, découvrant en même temps qu’Andrea tous les jouets et vêtements qu’on lui avait offert. Sa plus grande satisfaction fut de voir les yeux de son fils briller lorsqu’il comprit que oui, tous ces cadeaux étaient bel et bien pour lui. Elle avait résisté à la tentation d’utiliser son argent à Paris dans le simple but de pouvoir s’assurer qu’il aurait des cadeaux dignes de ce nom, et pour le coup, elle n’était pas déçue. Elle en aurait presque oublié que William venait, si son estomac n’était pas aussi noué. Comment faire en sorte que tout se passe bien, alors même que quelques jours avant, ils se disputaient à moitié dans un magasin, elle l’accablant de reproches, lui tentant vainement de s’excuser ? La jeune femme fut tentée d’appeler quelqu’un à la rescousse mais par un ultime regain de détermination, ne le fit pas. Non, c’était un Noël familial, elle, Andrea et William, rien de plus, rien de moins. Elle entendit une voiture se garer, laissant présager qu’il venait tout juste d’arriver. « Mon amour, je crois que le moment est arrivé pour toi de connaître ton papa ». Elle le prit dans ses bras, pile lorsqu’il sonna à la porte, qu’elle ouvrit, le cœur battant si vite qu’elle pensait qu’il allait exploser. « Salut Evan ». Un sourire, puis il baissa les yeux vers son fils, qu’il voyait pour la première fois. Le tableau aurait pu, aurait du, même, être parfait. « Salut mon bonhomme ! Joyeux Noël à toi mon bébé, et à toi Evan ». Elle tenta de lui sourire, difficilement, mais elle aurait été bien incapable de parler. Elle restait sur le perron, stoïque, incapable de faire ou dire quoique ce soit. Elle était pétrifiée, d’autant plus qu’Andrea semblait avoir déjà adopté son père. Quelle ironie. « Tu me laisses entrer ? » Evan sembla reprendre vie. « Oui, oui pardon, bien sûr, entre. Tu peux poser les sacs dans le salon si tu veux ». Elle le laissa passer, avec son fils toujours dans ses bras, puis ferma la porte, avec la mine de celle qui se prépare à affronter la plus grande des épopées.

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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan EmptyJeu 30 Déc - 11:28


Tu es mon plus beau Noël - Evan Poesy2

Ce qui compte à Noël, ce n'est pas de décorer le sapin, c'est d'être tous réunis.


    Je n'ai jamais cru en la magie de Noël. Je n'ai jamais cru en la bonté des gens à cette période de Noël, tout comme j'ai très tôt cessé de croire au Père Noël. Pour moi, c'est une débilité de faire croire à un gamin qu'un homme peut faire le tour du monde en une soirée. Ben voyons, et moi je suis superman. Rabat-joie ? Oui peut-être. Mais je n'avais jamais vraiment aimé cette période, trop d'amour de partout, trop de niaiseries, trop de tout en fait. Le 24 au soir, il fallait manger avec les grands-parents d'un côté, le lendemain c'était avec le reste de la famille, il fallait se coltiner les oncles, les tantes, les cousins, les sourires forcés et l'hypocrisie et j'avais toujours redouté et détesté cela. Mais cette année, c'était complètement différent. Noël prenait une autre tournure, certes c'était toujours très commercial, mais quand on avait un petit ange à gâter, ça changeait la vision de voir les choses. Je voulais voir mon petit ange s'émerveiller sur tous les cadeaux qu'on lui offrirait, le voir se débattre avec les papiers cadeaux, le voir s'amuser, le voir profiter de cette journée si particulière pour les enfants, tout simplement. Quel parent n'attend pas la fête de noël juste pour ce la ? Juste pour voir son enfant avoir des étoiles dans les yeux et être heureux. N'importe quel parent pense comme moi, moi le premier. D'accord, j'ai raté six mois de la vie de mon fils, mais ça ne m'empêche pas de l'aimer et de vouloir son bonheur. Ca ne m'empêche pas de vouloir rattraper ce temps perdu, passé loin de lui. Et ce n'était pas parce que j'avais été absent au début de sa vie que je devais être encore puni le jour de noël, c'était injuste. Comme c'était injuste qu'Evan le garde pour elle toute seule alors que normalement il aurai du être moi et si il avait été avec moi, pour ce jour si spécial, j'aurais invité Evan. Mais comme je suis le petit salopard qui n'a jamais rien su faire d'autres que fuir, partir et quitter tout le monde, alors non je n'ai pas le droit à mon fils le jour de noël. Comme si je n'avais pas été assez puni par Evan, par sa façon de me rejeter, de me balancer tous ces reproches et de me bousiller le coeur alors que j'essayais sincèrement de m'excuser, comme je ne l'avais encore jamais fait auparavant. Mais vu l'état de ma relation avec Evan, j'aurais du deviner qu'elle ne pas de fleur même pour le réveillon de Noël. J'aurais du aller voir ma jumelle, même si je n'avais pas très envie de voir mes parents, au moins j'aurais peut-être passé un noël moins pourri. Ah elle est belle la star Carmichael, tout seul un jour de noël. Pour moi, c'était clair qu'Evan ne me pardonnerait jamais et que je pouvais faire une croix sur notre couple. Elle me l'avait d'ailleurs annoncé très clairement, elle ne voulait plus être avec moi. Bam, prends toi ça dans ta gueule William. En même temps, je ne m'attendais pas à grand chose d'autre avec la jeune femme, je connaissais son caractère et si je voulais qu'elle me fasse à nouveau confiance, j'allais devoir être patient, très patient et surtout ne pas repartir à l'autre bout du monde au bout de trois mois, ça ne j'en avais plus le droit si je voulais récupérer ma famille. Mais merde, j'avais beau avoir tous les torts du monde, je pouvais au moins appeler mon fils, enfin plutôt Evan pour savoir si il allait bien et si il passait un bon noël.C'est donc ce que je fis et qu'elle ne fut pas ma surprise quand Evan me demanda si je voulais passer chez elle. Bien sur que je voulais passer, je n'attendais même que ça ! La jeune femme venait de me redonner du baume au coeur. Mais j'étais conscient qu'il ne fallait pas que je m'emballe, elle me détestait toujours autant et ça, ça n'allait pas changer en quelques jours. Je venais pour Andrea et uniquement lui. Mais pour moi, c'était dur de ne pas être un minimum heureux dans ces circonstances là. J'espérais tellement qu'Evan voit mes efforts, prenne conscience du fait que j'avais ou du moins j'étais entrain de changer pour elle, pour eux. J'avais tout arrêté, ma carrière, mes projets, j'avais acheté une maison ici, je n'étais même pas encore allé voir ma soeur qui allait mal, parce que je n'osais plus bouger d'ici, sous peine de ne pas être cru par Evan. J'avais besoin qu'elle croit en moi, en mes efforts. Je n'avais pas toujours été le petit ami parfait, c'était vrai. J'étais même à des années lumières du bon petit ami, mais le plus important, c'est de reconnaitre ses erreurs non ? Et d'essayer de les réparer ? Alors pourquoi personne n'essayait de voir que j'étais de bonne foi et que cette fois-ci j'y m'étais vraiment toute la volonté du monde ? Peut-être parce que j'ai souvent tenu se discours dans tenir mes promesses ?
    En prenant la voiture pour la maison d'Evan, j'étais presque euphorique. Mais il fallait absolument que je me calme. Evan avait fait cela pour que je sois avec Andrea et rien de plus. La connaissant, elle devait même regretté de m'avoir proposé cela. Mais tant pis, j'étais maintenant dans la voiture et je voulais voir mon fils. De toute manière, j'avais prévu de me comporter normalement avec Evan, comme si elle n'était qu'une simple amie. J'avais décidé de mettre mes sentiments de côté, voir d'essayer de les oublier comme avait déjà fait la jeune femme, même si je savais pertinemment que cela allait me prendre beaucoup de temps. C'est quand on perd quelque chose qu'on se rend compte de sa véritable valeur n'est-ce pas ? Et bien c'est ce que j'avais fait. Je m'étais rendu compte trop tard de l'importance qu'avait pris Evan dans ma vie. J'avais toujours pensé que l'amour n'était pas pour moi, que je rendrais malheureusement celle qui m'aimerait et bien cela n'avait pas loupé. J'avais rendu malheureuse Evan en plus de me rendre malheureux moi et rien que pour cela, je voulais cesser de l'aimer. Je lui avais déjà fait trop mal, je n'avais pas le droit de revenir dans sa vie comme cela et d'espérer qu'elle me pardonne alors que je l'avais tant fait souffrir. C'était affreusement égoiste et je m'en rendais compte. Mais pourtant, j'étais incapable de me passer d'elle, elle était ma drogue et je n'étais qu'un vulgaire dépendant à cette jeune femme. J'avais pourtant vainement tenté de couper ses foutus liens qui me ramenait sans cesse à elle, j'avais essayé de faire taire mon coeur, sans succès, elle m'était désormais vitale à mon bonheur, mais mon bonheur n'était pas compatible avec le sien. Pourtant malgré toute notre bonne volonté à nous éloigner, à s'oublier, à éteindre nos sentiments, tout tendait à nous rapprocher. Malgré toutes notre lutte pour se défaire de cet amour qui nous empoisonne la vie, le destin s'acharne à nous forcer à nous aimer. Nous sommes deux poisons et l'un sans l'autre, nous n'existons pas. Même si ne voulons pas de cet amour, il est trop tard, il nous a capturé et malheureusement il ne veut pas que l'on s'en aille.
    J'étais maintenant devant Evan et devant Andrea mon fils, le plus beau bébé du monde. A ma grande et chaleureuse surprise, je vis que ce petit ange avait hérité de mes yeux bleus. Il était magnifique. j'espérais juste pour lui qu'il n'hérite pas de ma passion et de mon caractère. Si seulement il pouvait être aussi doux et intelligent que sa maman, je serais entièrement comblé. Evan semblait pensive, stoique, alors que j'embrassais notre fils. Je la tirais enfin de ses pensées. « Oui, oui pardon, bien sûr, entre. Tu peux poser les sacs dans le salon si tu veux ». Je lui souriais, entrant dans la maison en passant devant elle et en allant directement au salon qui ne fut pas difficile à trouver. Je regardais son chez elle, petit mais très cosi, cela ressemblait bien à la jeune femme. Je voyais le nombre de cadeaux qui jonchaient le sol, ah ça, Andrea n'avait pas du tout été gâté, ça c'était clair ! Et dire que j'avais encore deux sacs pleins de jouets et de vêtements pour lui. Je posais les sacs par terre, près du canapé et me retournais vers Evan que j'avais entendu arriver derrière moi. Elle semblait.. pas très heureuse de me voir, voilà, c'était tout à fait ça. Je sentais que je gênais et que je n'étais pas forcément le bienvenue mais pourtant c'était elle qui m'avait invité non ? Je lui fis un petit sourire gêné en me passant la main dans les cheveux, tic de nervosité. « Écoute, je ne vais pas rester longtemps, je voulais juste amener les cadeaux d'Andrea mais je ne veux pas déranger ». J'étais prêt à quitter la maison d'Evan sur le champs, je détestais l'ambiance pesante qu'il y avait entre nous et je ne voulais absolument pas gâcher leur noël à cause de cela. Je mis mes mains dans les poches en la regardant. « Tu verras, il y a un peu des cadeaux de tout le monde, il y en a de William, Massie, Seextine, ma soeur, je crois que même mes parents lui ont pris un petit truc. Il y en a de moi bien entendu, enfin tu verras, mais avant de m'en aller, je voulais t'offrir quelque chose ». Je sortais de ma poche une petite enveloppe qui contenait un bon pour aller deux heures dans l'un des meilleurs centre de thalasso de la ville, dont une heure de massage compris. Je lui tendais et afin qu'elle puisse l'ouvrir doucement, je me proposais pour prendre Andrea dans les bras. « Tu viens avec papa mon petit ange ? ». Je lui tendais les bras et le prit dans les miens pour qu'Evan puisse ouvrir son cadeau de noël. J'en profitais pour embrasser mon fils et l'avoir tout contre moi l'espace de quelques minutes. Puis je relevais la tête vers Evan qui avait ouvert son cadeau. « Bien entendu, le jour où tu prends rendez-vous là-bas, je me ferais une joie de garder Andrea pendant ces deux heures ». Je lui souriais puis embrassais encore une fois mon fils avant de le redonner à Evan. « Bon je vais y aller moi, encore joyeux noël à vous deux » mes amours. Je donnais encore une dernier baiser à Andrea, n'arrivant pas à quitter ce petit ange, puis me dirigeais vers la porte d'entrée.
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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan EmptyJeu 30 Déc - 23:32

    Etrange comme une seule personne pouvait changer à jamais tout ce qui aviez pris jusque là pour la vérité vraie, refusant d’accepter une autre réponse. Ainsi, Evan faisait partie de la catégorie des « jamais ». Et comme le disait si bien ce bon vieux dicton, jamais dire jamais. Par exemple, elle s’était toujours promis de ne jamais toucher à la drogue, et il lui avait fallu un bon bout de temps pour en sortir, si elle s’en était sortie. De ne jamais faire confiance aux autres, résultat son petit ami du lycée l’avait trompé parce que justement elle la lui avait accordé sa confiance. De ne jamais, au grand jamais, tomber amoureuse, parce que l’amour, ça fait mal. Bingo, en plein dans le mille. La prêtresse du jamais s’était retrouvée amoureuse de la pire personne qu’elle aurait pu aimer, et mieux, durant de longs mois, elle avait fait partie de ces personnes niaises, un sourire mièvre coincé aux lèvres, alors qu’elle s’était juré de ne jamais devenir ce genre de personnes. Elle était ce que l’on appellerait couramment un paradoxe ambulant. Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais, cela aurait pu tout à fait être son leitmotiv. C’était ainsi qu’elle se retrouvait, par exemple, à inviter son ex chez elle de façon tout à fait banale, inspirée au cours d’un appel de cet ex en question. Alors que bien sûr, elle s’était promis de ne jamais le faire. Et il s’avérait qu’elle s’en mordait un peu les doigts. La situation était en fait assez gênante. Au final, qu’étaient-ils l’un pour l’autre ? Même des ex un tant soit peu normaux auraient eu un comportement un peu moins étrange. William était le père d’Andrea, donc d’une certaine façon ils étaient probablement plus que de simples ex. Mais ils n’étaient pas, et ne seraient probablement jamais amis. Pas ennemis non plus, toutefois. Même coller une étiquette sur la relation qui les unissait à présent était une mission proche de l’impossible pour Evan. Mais comment avaient-ils pu en arriver là ? Après avoir traversé autant d’épreuves, de disputes, de tempêtes, de joie, de peur, de pleurs et bien d’autre chose, ils en étaient réduits à se comporter comme deux inconnus qui seraient tombés l’un sur l’autre par le plus grand des hasards. Un inconnu qu’elle aurait sur un coup de tête invité à passer Noël en sa compagnie. Un geste qu’elle regrettait du plus profond de son être. Evan Paige Callaway, ou comment maudire son caractère impulsif, chapitre 1. Mais le mal était fait de toute façon, et un coup d’œil à Andréa lui faisait comprendre qu’elle n’avait pas à faire passer ses problèmes avant les besoins de son fils. Et celui-ci avait désespérément besoin d’un père, de ses deux parents, en fait, et ce qu’elle, elle n’avait jamais eu la chance d’avoir, elle était bien déterminée à faire en sorte qu’Andrea l’ait. Même si cela voulait dire passer du temps avec quelqu’un pour qui ses sentiments étaient franchement loin d’être clairs. Et surtout si cela voulait le dire qu’elle aurait le cœur brisé en mille morceaux chaque fois qu’elle le verrait. De toute façon, maintenant qu’elle lui avait dit que tout était bel et bien fini entre eux, ce n’était pas comme s’il était possible de faire marche arrière. Et quand bien même cela l’aurait été, elle était bien trop fière pour vouloir que les choses s’arrangent. Il lui avait fait du mal bien trop souvent et si lui souffrait à son tour, ce n’était que justice, pas vrai ? De toute façon, quoiqu’il arrive, leur couple était voué à l’échec. Ce n’était pas faute d’y avoir cru, ou même d’avoir tout fait pour que ça marche, ils n’étaient juste pas faits pour être ensemble. C’était ainsi, que pouvait-on y faire ? C’était cruel, et profondément injuste, car ils s’étaient aimés, et s’aimaient probablement encore, mais chaque nouvelle tentative serait marquée par un échec encore plus douloureux et Evan n’était plus prête à vivre ça, que William tente d’arranger les choses ou non. La seule solution qui restait encore possible était qu’ils deviennent amis. Mais si la jeune femme était honnête avec elle-même, elle savait pertinemment que ce n’était pas vraiment dans leurs cordes. Au final, ils n’avaient jamais été amis, ils se détestaient à leur tout début, puis ils s’aimaient. Entre les deux, aucune amitié ne s’était établie. Il y avait toujours eu une attraction indéniable entre les deux, ils avaient déjà eu de longues conversations sur eux, leur vie, leur passé, leur futur, même, mais jamais la notion d’amis n’avait pu leur être appliquée. Et ils avaient un passé commun bien trop lourd pour qu’elle ne croie ne serait-ce qu’une seule minute que cela leur était possible. Ils pouvaient soit s’aimer, soit se détester, éventuellement s’ignorer, mais il serait bien trop dur pour elle, et pour lui aussi probablement, passer du temps l’un avec l’autre en prétendant qu’ils n’étaient rien de plus que de simples amis. Parce que de toute façon, leurs sentiments étaient et seraient toujours aussi présents. Ils n’avaient pas de base, tout restait à reconstruire. Et de quoi parleraient-ils ? De la pluie, du beau temps, sans manquer d’évoquer leur couple, brisé en plein vol. Quoiqu’ils tentent, tout les ramènerait toujours à leur passé, y compris et surtout Andréa. Mais tant pis, si elle essayait d’être au côté de William sans sourciller, c’était uniquement pour son fils, son bout de chou, qui méritait d’avoir ses deux parents près de lui, à défaut d’être ensemble. Et c’était mieux que rien, non ?

    Ou pas, à en juger par la gêne qui régnait entre les deux. L’un comme l’autre semblait mal à l’aise, comme s’ils savaient qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Evan restait plantée comme un piquet, sans trop savoir quoi faire de son corps, et encore moins de sa tête. William ne semblait pas plus à l’aise qu’elle, nerveux, il ne cessait de passer sa main dans ses cheveux, un geste qu’elle l’avait vu faire des dizaines de fois, surtout lorsqu’il lui annonçait quelque chose qui n’allait pas lui plaire, soit fréquemment. D’un autre côté, elle ne pouvait pas le blâmer, on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle y mettait du sien. Elle semblait aphone, amorphe même. Elle observa le jeune homme poser les deux gros sacs qu’elle soupçonnait d’être remplis de cadeaux à côté du canapé, incapable de dire quoi que ce soit. Le silence commençait à être embarrassant. Même Andréa ne faisait pas des siennes. Dans les bras de la Sigma, il observer cette scène assez particulière sans mot dire. Finalement, ce fut William qui rompit le silence. « Écoute, je ne vais pas rester longtemps, je voulais juste amener les cadeaux d'Andrea mais je ne veux pas déranger ». Aucune réponse. Evan était incapable de répondre quoi que ce soit, sa tête engagée dans un furieux combat entre lui dire de rester et lui crier de partir. « Tu verras, il y a un peu des cadeaux de tout le monde, il y en a de William, Massie, Seextine, ma soeur, je crois que même mes parents lui ont pris un petit truc. Il y en a de moi bien entendu, enfin tu verras, mais avant de m'en aller, je voulais t'offrir quelque chose ». Enfin, elle sembla capable de retrouver l’usage de la parole. Elle lui adressa un sourire des plus timides. « Oui de mon côté, c’est pareil, mes amis l’ont pourri gâté ». Elle regretta presque aussitôt d’avoir prononcé le « de mon côté » qui voulait tout dire. Ils étaient séparés, avaient chacun leur vie, leurs amis, de préférence pas en commun, et ils faisaient tout « de leur côté », chacun pour soi. Où s’était enfui son désir de réunion de famille ? Loin, très loin, cela faisait bien longtemps qu’il avait pris la poudre d’escampette. Elle haussa un sourcil, perplexe à l’annonce du cadeau qu’il lui avait fait. Elle au contraire n’avait absolument rien prévu, ni même envisagé de lui offrir quoi que ce soit, ce qui la fit se sentir coupable. « Tu…tu peux me tenir Andrea ? ». Il ne se fit pas prier, prenant son fils dans ses bras avec joie tandis qu’elle ouvrait l’enveloppe. Elle n’aurait pas été surprise de trouver un chèque, pour compenser les mois d’absence, mais au lieu de cela, c’était un bon pour un massage dans un centre esthétique qui s’y trouvait. Beau cadeau, à vrai dire, auquel elle ne s’attendait absolument pas. « Woh. Merci, mais tu n’aurais vraiment pas du ! ». Ca pour une surprise… Elle ne s’y attendait vraiment pas, encore moins vu la façon dont elle l’avait traité à peine quelques jours plus tôt et lui malgré tout cela lui offrait un cadeau, et pas des moindres. « Bien entendu, le jour où tu prends rendez-vous là-bas, je me ferais une joie de garder Andrea pendant ces deux heures ». Elle hocha la tête, un peu confuse, surtout très perplexe. William lui rendit Andrea. « Bon je vais y aller moi, encore joyeux noël à vous deux ». Il fit un dernier baiser à son fils, se dirigeant vers la porte d’entrée. Ce fut à ce moment précis qu’elle comprit à quel point elle avait pu s’être trompée. Ce n’était pas lui, l’égoïste, c’était elle. Elle, qui refusait qu’on chamboule son univers, encore moins par des fantômes du passé. Lui tentait de bien faire, et ce cadeau en était la preuve. Etait-elle à ce point un monstre pour le laisser partir aussi vite ? Au diable l’orgueil, c’était Noël après tout. «William attends ! Tu ne vas pas partir si vite si ? Enfin, je ne sais pas, tu as quelque chose d’urgent à faire ? Parce que si ce n’est pas le cas, tu peux au moins rester prendre un café et regarder Andrea ouvrir ses cadeaux… ». Et tant pis pour ses bonnes résolutions, après tout, elle pouvait bien tenter une amitié, improbable, certes, mais cela ne lui coûtait absolument rien. Et si le jeune homme était prêt à faire des efforts pour lui prouver qu’il avait changé, elle se devait de lui rendre la pareille et d’en faire également, en mettant toute sa rancœur et sa fierté de côté, au moins pour cette fête familiale.

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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan EmptyVen 31 Déc - 1:58


Tu es mon plus beau Noël - Evan Poesy2

Ce qui compte à Noël, ce n'est pas de décorer le sapin, c'est d'être tous réunis.

    Comment faire comprendre à Evan que j'avais réellement changé. Comment lui montrer que j'étais pleins de bonnes intentions et que je souhaitais plus que tout réunir ma famille, notre famille. La vérité était qu'elle me manquait, plus que tout. Son odeur, ses sourires, ses mimiques, tout me manquait chez la jeune femme. Je ne m'étais jamais aussi rendu compte à quel point j'étais amoureux d'elle et à quel point j'avais besoin d'elle. Mais maintenant nous avions chacun nos vies de nos côtés, nos amis, nos loisirs et la seule chose, ou plutôt la seule personne qui nous liait était désormais notre enfant Andrea. Mais je pense que si Andrea n'était pas là, Evan m'aurait déjà rayé depuis longtemps de sa vie et moi, je ne sais même pas si je serais là en ce moment. A mon avis, j'aurais quand même fini par revenir mais ça aurait surement pris plus de temps si Andrea n'était pas né. Ou alors je ne serais jamais revenu, partant du principe que de toute façon Evan ne me pardonnerait jamais mes absences et qu'elle avait sans doute du déjà m'oublier donc j'aurais probablement essayé de l'oublier aussi même si une part de moi et de mon coeur lui appartiendront toujours. Mais voilà, grâce à mon petit ange aux yeux bleus, j'étais là, j'avais tout quitté pour lui, pour eux et j'étais là. Bien sur tout n'était pas simple. Bien sur quitter ma passion ne se faisait pas sans douleur. Mais la douleur était moins forte que d'être loin des personnes les plus importantes de ma vie. Néanmoins, je n'avais pas réellement imaginé que de quitter le métier pour lequel j'étais fait allait être aussi dur. Je comprenais vraiment pourquoi j'avais toujours été incapable de choisir en l'amour et ma passion quand on m'avait demandé de faire un choix. Et maintenant que j'avais fait un choix car j'estimais que l'amour était plus fort, j'étais mal. Voir même malheureux. Je n'avais pas encore repris totalement mes marques au sein de l'université, au sein de ma famille et au sein de ma vie. Je voulais changer pour prouver à Evan que j'étais un autre homme, plus mûr, plus responsable, mais à vrai dire, j'avais du mal à habituer à ce nouveau moi comme si un inconnu avait pris place dans mon corps. Je crois qu'Evan ne se rend pas compte de tous les efforts que j'essaye de faire. Elle ne se rend pas compte comme c'est dur de changer, de modifier sa façon de penser, d'être. Si tout ça n'étaient pas des preuves d'amour pour elle, alors autant que je retourne immédiatement en tournée. C'était aussi maintenant que je me rendait compte que la comédie et la chanson faisaient vraiment partie intégrante de ma vie. J'étais fait pour ça, j'avais toujours été fait pour ça, ça me faisait vivre, vibrer depuis des années et là, c'était comme si la petite étincelle que j'avais en moi s'était éteinte. A vouloir garder l'amour, j'avais éteint une partie de moi. Mais malheureusement quoique je choisisse, j'étais condamné à avoir une partie de moi éteinte, c'était ainsi, il m'était impossible d'être pleinement heureux avec mes deux passions car elles étaient pleinement incompatible. Alors j'espérais qu'avec le temps et surtout si je retrouvais ma famille, elle allait pouvoir atténuer le trou et la douleur que je ressentais dans ma poitrine. Il allait surement me falloir du temps pour trouver mes marques et ma place dans la nouvelle vie d'homme lamba que j'essayais de me faire et malheureusement ce n'était pas simple, loin de là. Tout mon entourage faisait tout pour empêcher ma blessure de se refermer en notamment me rappelant sans cesse que ma décision n'était pas la bonne à prendre et que je faisais une réelle connerie. Tout ça pour une fille, ne cessait-on de me répéter sans cesse. Pas n'importe quelle fille maman, LA fille. Celle qui fait battre ton coeur comme personne ne l'a jamais fait battre avant. Celle qui a le pouvoir de te détruire rien qu'avec un regard ou des mots. Celle qui peut te faire changer, comme ça. Celle pour qui je me battrais envers et contre tous. Oh oui, j'aurais pu écouter tout ceux qui m'ordonnait de ne pas la revoir, de ne pas reprendre contact avec elle. Oui j'aurais pu en effet. Mais j'ai préféré écouter mon coeur et me mettre à dos mon producteur, mon manager, mes parents qui ne comprennent pas. Pour eux, je fous ma vie en l'air. Mais papa, c'est en étant loin de mon fils que je fous ma vie en l'air. Mais maman, c'est en passant à côté de la femme de ma vie que je risque de risque de me foutre en l'air. Ils ne comprennent pas, et moi je m'en fous.
    L'ambiance entre Evan et moi était pesante, lourde et je détestais cela. C'était comme si nous n'avions plus rien à nous dire, nous qui avant passions des heures à parler, de tout, de rien, de nos projets, ensemble. Ce mot, ensemble, qui ne voulait plus rien dire désormais. Nous n'étions plus un nous, mais un lui et un elle. Chacun de notre côté, essayant de notre construire l'un sans l'autre. « Oui de mon côté, c’est pareil, mes amis l’ont pourri gâté ». Mon côté, mes amis, dieu que je détestais cette distinction. Comme si elle voulait bien me faire voir et comprendre que désormais nous étions séparés et que chacun avait sa vie. Oui merci Evan, je crois que maintenant j'ai compris que tu ne veux plus de moi. Je répondis tout de même à ses petits sourires par un petit sourire en coin. « En même temps, comment résister à sa petite tête d'ange ». C'était tout bonnement impossible à vrai dire. Mon fils était la plus belle créature qu'il pouvait exister sur terre. Il nous fixait, avec ses grands yeux bleus, mes grands yeux bleus que j'étais fier de lui avoir transmis. Vu l'ambiance qu'il régnait dans la pièce depuis que j'étais arrivé, ma joie s'était finalement évapora face à la froideur d'Evan ou plutôt son état de passivité et j'avais décidé de finalement m'en aller après lui avoir offert son cadeau. J'avais pris Andrea dans mes bras le temps qu'elle ouvre la petite enveloppe où se trouvait un bon pour 2h de soin en thalasso. J'attendais sa réaction et à priori elle semblait contente. Ouf, je n'étais pas encore totalement à côté de la plaque avec la jeune femme. « Woh. Merci, mais tu n’aurais vraiment pas du ! ». Je lui souriais, très content que mon cadeau lui plaise. « Ca me fait plaisir, et puis ça ne doit pas être facile tous les jours avec Andrea, alors je me suis dit que c'était l'occasion de prendre du temps pour toi ». Après un dernier sourire, une dernière embrassade pour Andrea, je m'apprêtais à quitter la maison. J'avais la main sur la poignée de la porte d'entrée quand j'entendis Evan m'interpeller. « William attends ! Tu ne vas pas partir si vite si ? Enfin, je ne sais pas, tu as quelque chose d’urgent à faire ? Parce que si ce n’est pas le cas, tu peux au moins rester prendre un café et regarder Andrea ouvrir ses cadeaux… ». Je me retournais vers Evan qui me regardais, tenant notre fils dans ses bras. Lui aussi me regardait et même si mon coeur me hurlait d'accepter la proposition, j'avais peur de ne pas être à ma place ici et de ne pas savoir quoi dire à Evan. Mes yeux passait successivement de la jeune femme au bébé et c'est avec un grand sourire que j'acceptais sa proposition. « Oh tu sais, moi en ce moment je n'ai plus grand chose à faire. Et va pour un café ! Mais avant, il faut que j'aille chercher quelque chose dans la voiture que j'ai oublié, je reviens ». Bien sur, le fait que je n'ai plus rien à faire de particulier se référait au fait qu'ayant arrêter ma carrière, mes journées étaient beaucoup moins chargées qu'avant. Je retournais donc rapidement à la voiture, pour aller prendre les pâtisseries que j'avais acheté et que je n'avais pas pris avec moi. Une fois le tout entre les mains, je retournais à la maison d'Evan. Je rejoignais la jeune femme et notre fils au salon en posant les pâtisseries sur la table basse. « J'avais acheté ça avant de venir. Il me semble que c'est tes préférés si je me souviens bien ». Je lui adressais un sourire sincère et chaleureux. « Je peux prendre Andrea ? » . Après avoir eu l'accord d'Evan, j'attrapais le bout de chou que je plaçais entre mes jambes alors que j'avais pris place par terre. J'attrapais un des premiers cadeaux de la pile et commençais à l'ouvrir avec lui. « Regarde mon coeur, c'est de papa ce beau cadeau. Un beau jouet pour toi mon ange ». Bébé gazouillait, entre mes bras et moi j'étais heureux d'être avec mon fils le jour de Noël.
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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan EmptySam 1 Jan - 23:26

    Evan était le genre de personnes qui ne croyaient pas à la possibilité que l’on puisse changer. Elle pensait possible d’évoluer, en bien ou en mal, mais changer du tout au tout, quasiment du jour au lendemain, lui paraissait improbable. Peut-être était-ce du au fait qu’elle revenait rarement sur l’avis qu’elle se faisait d’une personne. Elle jugeait quelqu’un trop ceci, ou pas assez cela, et croire que son impression puisse être chamboulée parce qu’une personne disait avoir changé était impensable. Son jugement, souvent bon, avait toutefois été plus d’une fois mis à mal, des personnes qui s’étaient révélées être bien plus mauvaises que ce qu’elle avait imaginé, le plus souvent. Seule une personne lui avait fait l’effet inverse, et cette personne se trouvait en face d’elle. Au final, ce n’était pas William qui avait changé, mais bel et bien la façon dont elle le voyait. Elle l’avait toujours considéré comme la star narcissique, imbue d’elle-même, et s’était retrouvée surprise de voir qu’il pouvait aussi être quelqu’un comme tout le monde, pas si narcissique que cela, moins arrogant que ce qu’elle avait prévu, en un mot : humain. C’était de ce William-là dont elle était tombée amoureuse un an et demi auparavant. Et pourtant, maintenant qu’il était de retour, qu’il assurait qu’il avait tout abandonné pour être avec Andrea, et avec elle, sa croyance selon laquelle on ne pouvait changer, pas comme ça en tout cas, reprenait le dessus. Même au tout début de leur relation, elle avait toujours su qu’il y aurait une chose plus importante qu’elle dans la vie du jeune homme : sa carrière. Même si elle s’était trompée sur son compte de jeune vedette capricieuse, elle avait visé juste en sachant, dès le départ, qu’elle ne ferait pas le poids contre sa passion. Après tout, que représentait-elle, comparée à plus de dix années de carrière ? Pas grand-chose, quoiqu’il en dise. Gérer une relation, ou au moins tenter de la gérer, lorsque l’on sait que l’on ne sera jamais la priorité de la personne, c’était une chose à laquelle elle s’était peu à peu habituée, non sans mal, ceci dit. Ce qui ne lui empêchait pas de lui en vouloir pour toutes les fois où il l’avait privilégiée à elle, sa petite amie. Aussi, le voir débarquer, prétexter qu’il avait changé et abandonné sa carrière pour elle, pour lui, pour eux, c’était quelque chose que la jeune femme avait beaucoup de mal à imaginer. Elle savait à quel point la musique et le cinéma comptaient pour lui, et n’arrivait pas à concevoir qu’il puisse tout plaquer pour qu’ils soient enfin réunis. Elle qui avait toujours cru qu’apprendre une telle nouvelle l’emplirait d’une joie sans précédent se retrouvait perdue, perplexe même. Et quand bien même William aurait effectivement décidé de tout plaquer, elle n’était plus vraiment certaine que c’était ce qu’elle désirait, ce dont elle avait besoin. Ces six mois sans lui, si durs soient-ils, lui avaient permis avant tout d’ouvrir les yeux. Il était bien incapable de vivre sans sa carrière, et elle ne serait pas celle qui le priverait de sa passion. Il comptait pour Evan, compterait toujours, et l’obliger, même indirectement, à tout abandonner ne la ferait que se sentir coupable, plus encore. Il avait beau dire que c’était sa décision, qu’il ne reviendrait pas dessus, pas pour le moment du moins, il finirait par le regretter un jour ou l’autre. Pire, il finirait par lui en vouloir à elle ainsi qu’à son fils d’être la cause de tous ses problèmes, de l’avoir forcé à faire un choix qu’il ne voulait pas faire. La jeune femme refusait de se sentir coupable à cause de ça. Le repousser, même contre sa volonté, c’était aussi un moyen de lui faire comprendre que la seule amante fidèle de William serait toujours sa notoriété. On ne passait pas du jour au lendemain de star à père de famille. Elle avait plusieurs fois voulu le faire choisir, et en avait payé le prix, mais c’était une chose qu’elle n’était plus prête à faire. Il n’aurait pas du revenir. Ils étaient tout aussi bien loin l’un de l’autre. Etre de retour à Berkeley était la pire chose qu’il pouvait faire. Même si une partie d’elle était heureuse de le revoir, flattée de voir à quel point elle comptait pour lui, contente qu’il puisse partager la vie de son fils, même si elle ne le montrait pas plus que cela, elle aurait préféré, pour tous les deux, tous les trois même, qu’il ne soit jamais revenu de sa promotion.

    Mais à présent qu’il était bel et bien de retour, prétendant avoir changé, ses désirs ne rentraient plus en ligne de compte. Elle devrait faire avec. Elel était toujours aussi partagée que lorsqu’elle l’avait revu dans le magasin de vêtements, partagée entre deux sentiments qui bataillaient ferme pour prendre le dessus dans son esprit. Mais s’il y avait au moins une chose dont elle était certaine, c’est que malgré tout ce qu’elle avait pu dire à tout le monde, malgré tout ce qu’elle s’était dit à elle-même, elle était encore profondément amoureuse de lui. Le voir ici chez elle lui en faisait prendre pleinement conscience. Que c’était injuste. Voilà que de nouveau il entrait dans sa vie et faisait s’écrouler un château de cartes si durement construit. La question était de savoir si l’amour qu’ils se portaient mutuellement était capable de survivre après tant de doutes, si elle était encore capable de lui accorder sa confiance. On disait que l’amour était plus fort que tout, et bien celui qui avait pensé cela se méprenait. Certaines choses étaient encore plus fortes : la volonté et la déception, par exemple. Mais elle était amusée, touchée, même, de voir à quel point la proposition d’un simple café, qui en soi n’engageait à absolument rien, pouvait d’un seul coup faire renaître le sourire sur le visage du jeune homme. C’était un sourire franc, tranché, rien à voir avec les maigres sourires qu’il lui avait accordé jusqu’alors. Dieu qu’il lui avait manqué. C’était comme se retrouver face à un immense gâteau au chocolat, être tentée de le déguster, et résister à la tentation en sachant que ce n’était pas raisonnable, William étant le gâteau au chocolat bien entendu. Elle lui retourna un sourire, sincère, pour une fois, et un peu moins mal à l’aise que les précédents. « Oh tu sais, moi en ce moment je n'ai plus grand chose à faire. Et va pour un café ! Mais avant, il faut que j'aille chercher quelque chose dans la voiture que j'ai oublié, je reviens ». Elle hocha la tête tandis que William sortait de la maison. Elle n’avait pas bougé d’un centimètre lorsqu’il revint à l’intérieur. Il tenait entre ses mains un paquet sur lequel elle nourrissait quelques soupçons. Soupçons qui furent confirmés par William, une fois le paquet déposé sur sa table basse. « J'avais acheté ça avant de venir. Il me semble que c'est tes préférés si je me souviens bien ». Un éclair d’amusement passa sur son visage. Il la connaissait encore parfaitement, même après tout ce temps loin d’elle. C’était ce genre de petits détails qui lui faisaient aimer autant l’Epsilon, qu’il pense à tout, comme bien souvent. « Je peux prendre Andréa ? »Elle hocha la tête, lui donnant la permission. « Merci pour les pâtisseries. Et oui tu as bonne mémoire ce sont toujours mes préférés ». Elle eut un petit rire, qui s’était fait bien trop rare ces derniers temps. « Regarde mon coeur, c'est de papa ce beau cadeau. Un beau jouet pour toi mon ange ». Elle l’observa faire, peinant à masquer un sourire rempli de tendresse. Ils formaient un beau tableau, tous les 3 ensemble le jour de Noël. Quiconque serait passé par là aurait cru voir une famille unie, des parents amoureux, alors que la réalité était bien différente. « Toujours partant pour un café ? Expresso, il me semble ? ». Elle n’attendit pas la confirmation, elle se souvenait parfaitement de toutes ces fois où elle l’avait vu en boire, accro à cette boisson. Elle se dirigea vers la cuisine, laissant William un peu seul avec Andréa. C’était la première fois qu’il avait la possibilité de passer du temps avec, elle lui devait bien ça. Arrivée dans la minuscule cuisine, elle sortit son portable, qu’elle avait pris avec elle. Elle ne résista pas à la tentation d’envoyer un sms à Catahleen. ‘Tu penses que je suis folle ? Je viens de proposer à William de rester passer Noël chez moi. Non, en fait ne réponds pas, oui je suis folle !’ Elle prépara deux cafés, attendant que Catahleen lui réponde mais n’ayant toujours pas de nouvelles dix minutes plus tard, elle estima qu’elle ne pouvait pas rester plus longtemps dans la cuisine sans alerter les soupçons du jeune homme. Prenant les deux tasses de café, elle revint dans le salon. « Et voilà, un expresso pour toi. Un café serré pour moi, comme au bon vieux temps ». Elle se maudit d’avoir prononcé cette phrase. Elle espérait que le jeune homme ne voie pas cela comme une marque de nostalgie, mais simplement comme un constat. Qu’il était difficile de passer du temps avec son ex, à faire comme si de rien n’était lorsque la situation était aussi complexe.

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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan EmptyDim 2 Jan - 17:05


Tu es mon plus beau Noël - Evan Poesy2

Ce qui compte à Noël, ce n'est pas de décorer le sapin, c'est d'être tous réunis.


    On m'avait toujours traité d'égoiste de toujours partir et de préférer ma carrière à mes proches, à l'amour. Mais eux, n'étaient-ils pas plus égoistes que moi à me forcer à faire un choix entre eux et ma passion ? Ne pensaient-ils pas qu'à leur bonheur avant de penser au mien ? J'avais toujours été fait pour chanter et jouer la comédie, c'était pour quoi j'étais le plus talentueux. J'étais même excellent et j'aimais ça. Et je ne comprenais pas les gens qui me le reprochait. Chacun avait sa passion et personne ne leur disait, alors pourquoi moi je n'avais pas le droit d'exercer la mienne sereinement ? Pourquoi je devais toujours choisir entre mes proches et ma passion ? C'était un choix tout bonnement impossible à faire et j'avais toujours choisi ma passion, au détriment des autres. Au détriment d'Evan. Quand je l'avais rencontré, j'avais tout de suite su qu'elle serait un problème pour moi. Elle m'avait tout de suite plu alors j'avais tout fait pour qu'elle ne s'intéresse pas à moi. Je jouais mon rôle de mec méprisant et arrogant pour l'éloigner de moi et la dissuader de venir me parler mais malheureusement le destin s'en était mêlé. Il se mêlait de beaucoup de choses dans notre relation d'ailleurs. Nous avions du faire un projet ensemble en cours et c'était à partir de ce moment-là qu'à force, chacune de nos barrières étaient tombées et nous étions finalement tombés amoureux l'un de l'autre. A mon plus grand malheur. Tous mes doutes et mes peurs s'étaient concrétisées, j'étais bel et bien amoureux. Et je savais dès le départ que le problème de ma carrière et de ma notoriété allait entraver mon couple. Et cela n'avait pas manqué. Pour ma carrière, j'avais du quitter Evan une première fois. Et je l'avais fait, anéantissant mon coeur. Quand je vous disais que l'amour et ma carrière n'était tout bonnement pas compatibles ! J'avais toujours tout fait pour éviter de tomber amoureux et ainsi pour m'éviter le terrible choix. Enfin je pensais que si je tombais amoureux de quelqu'un qui était du métier, cela serait plus simple puisqu'elle me comprendrait et que je n'aurais peut-être pas à faire de choix. Oui mais voilà, j'avais toujours le don pour m'embraquer dans des histoires compliquées et résultat j'étais amoureux d'une femme, étudiante, pour qui je devais choisir entre elle ou ma passion. Au départ, je ne pensais pas être réellement amoureux d'elle. Ou du moins je ne soupçonnais pas l'importance de mes sentiments à mon égard. Alors je repartais en tournée, en promotion et notre histoire s'arrêtait là. Certes quand on m'avait demandé de la quitter, j'avais été détruit, mais je restais persuadé que j'allais m'en remettre, que finalement ce n'était qu'une fille. Du moins, c'est ce que tous les autres me disaient. Et moi j'essayais de les croire. Jusqu'au jour où ne pouvant plus vivre sans elle, je suis revenu à Berkeley, apprenant sur place que j'allais être papa. Cette simple fille qu'était Evan n'allait malheureusement plus être une simple fille. Elle ne l'était pas depuis le début dans mon coeur mais je n'avais jamais voulu le réaliser, préférant faire taire mes sentiments. Elle avait chamboulé ma vie et elle allait chamboulé tous mes plans. Moi qui ne vivait jusqu'à sa rencontre que de ma passion, me voilà imprégnée d'une autre passion, Evan. Quelque part, je lui en voulais de ne pas comprendre mon désir d'indépendance, de vivre ma passion à fond. Je lui en voulais de ne pas être fière de moi, de ne pas me soutenir. Je lui en voulais de ne pas comprendre à quel point mon métier était quelque chose d'important pour moi. Aussi important qu'elle et c'était pourquoi je n'arrivais pas à choisir entre les deux. Je voulais qu'elle m'aime pour ce que je suis, qu'elle accepte mes déplacements, mes absences, mes contraintes. Mais quelque part, je savais que c'était trop lui demander, je n'avais pas le droit de gâcher sa vie. Moi, tout ce que j'avais à lui offrir, c'était une vie en décousu, des je t'aime et des retrouvailles jusqu'aux trois petits points de suspension. Ce n'était pas une vie pour elle et je n'avais pas le droit de lui demander une telle chose. Si je faisais ça, j'étais alors l'homme le plus égoiste du monde. Mais moi je n'arrivais pas à choisir entre elle et l'autre amour de ma vie. Alors il valait mieux que je la quitte, pour la libérer de mon emprise et pour qu'elle puisse m'oublier. C'est plus facile d'oublier un connard qui ne vit que pour sa passion, alors je me faisais passer pour le connard de service, sans lui montrer que faire ce choix m'était insupportable. Je l'aimais à en crever et j'essayais de tout faire pour la rendre heureuse, même si elle devait être loin de moi. Mais c'était moi qui était malheureux et je finissais toujours par revenir, ne supportant plus cet éloignement. Et en revenant, je la faisais souffrir aussi. Je l'empêchais de m'oublier correctement et je nous tenais prisonnier dans un amour qui nous pourrissait la vie à tous les deux. Nous étions des amants maudits, incapable d'être heureux ensemble mais étant encore plus malheureux éloignés.
    L'ambiance entre Evan et moi semblait s'être détendue. Elle venait de m'offrir un magnifique sourire après que je sois allé chercher les pâtisseries que j'avais acheté pour elle dans ma voiture. C'était un de ses sourires qui me faisait fondre. Cela faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu me sourire d'une telle manière que j'en avais presque oublié à quel point elle était merveilleuse quand elle souriait. « Merci pour les pâtisseries. Et oui tu as bonne mémoire ce sont toujours mes préférés ». J'étais fier de ne pas m'être trompé et de voir que cela lui faisait réellement plaisir. Bien sur que je la connaissais par coeur et que je connaissais ce qu'elle n'aimait pas ou non. J'avais beau être souvent absent, cela n'enlevait rien à mes sentiments pour la jeune femme et à mes connaissances envers elle. J'étais maintenant assis par terre, mon fils entre les jambes, entrain de l'aider à déballer ses cadeaux. Je voyais ses petites mains essayer d'attraper le papier cadeau pour le déchirer sans y parvenir. Il me faisait littéralement craquer. Andrea était le plus beau bébé du monde, mon petit ange à moi. Celui qui me donnait la force de me battre pour reconquérir sa mère. « Toujours partant pour un café ? Expresso, il me semble ? ». Je tournais la tête vers Evan, hochant la tête pour confirmer. « C'est ça ». Elle non plus ne semblait pas avoir oublié mes préférences. Elle se retira dans la cuisine pour préparer les cafés et moi je me reconcentrais sur mon fils. Je l'embrassais sur le joue, le tenant contre moi alors que j'ouvrais ses autres cadeaux, les mains devant lui pour qu'il puisse les voir. Evan revint au bout d'une dizaine de minutes, j'avais d'ailleurs failli aller voir si elle s'en sortait, vu le temps qu'elle mettait à préparer deux malheureux cafés. Avec Andrea, nous étions désormais au milieu de tous ses cadeaux et de tous les papiers cadeaux qui jonchaient le sol, et nous avions fini de tout déballés. J'avais posé les vêtements pour lui sur le canapé pour ne pas les salir et pour qu'Evan puisse les ranger. « Et voilà, un expresso pour toi. Un café serré pour moi, comme au bon vieux temps ». Je levais le regard vers elle. Comme au bon vieux temps, qu'est-ce que ça voulait dire ? J'avais vraiment du mal à suivre la jeune femme. Un coup elle m'envoyait bouler, me balançant qu'elle ne voulait plus rien avoir à faire avec moi et là elle me proposait un café, ajoutant un "comme au bon vieux". Je ne savais plus quoi penser et préférait ne rien aucunes traces de nostalgie là-dedans. Je n'avais pas envie de me monter la tête alors que ça ne voulait surement strictement rien dire pour la femme. Elle ne voulait plus de moi, il fallait bien que je le garde à l'esprit. Je me levais en prenant Andrea avec moi pour m'assoir à côté d'Evan sur le canapé. « Merci beaucoup. Tiens, je t'ai mis là les vêtements que j'ai et que les autres ont offert à Andrea. Désolé, on a mit un peu le bazar. D'ailleurs, je le met où Andrea ? ». Je cherchais un transat ou un parc des yeux pour pouvoir poser mon fils et ainsi boire le café tranquillement avec Evan. Après qu'elle m'ait indiqué où le mettre et m'assurer que tout allait bien, je revins près d'Evan. Je pris la tasse de café pour en boire une gorgée. « Tu as passé un bon réveillon ? ». Je m'insultais intérieurement immédiatement après avoir posé cette question. Plus naze tu meurs. Mais c'était la seule question qui m'était passé par la tête pour rompre le silence entre nous. Finalement, attendant sa réponse, je me penchais pour prendre un sucre à mettre dans mon verre, mais Evan fit la même chose et ma main effleura la sienne. Immédiatement mon coeur s'affola et je retirais brusquement ma main, n'osant pas regarder la jeune femme. Finalement je me risquais à la regarder, elle semblait aussi gênée que moi. « Qu'est-ce qui nous arrive Evan ? J'ai l'impression que nous sommes que deux inconnus l'un pour l'autre et je déteste cela..» . J'en avais marre d'avoir l'impression de n'être qu'un étranger pour elle. J'en avais marre de cette situation entre nous même si j'étais pleinement conscient que nous en étions arrivé par ma faute. Je voulais retrouver ma Evan, celle qui me murmurait des mots d'amour à l'oreille et qui me jurait de m'aimer pour la vie. Je voulais retourner à l'époque où nous étions heureux ensemble. Cela me semblait si loin à présent.
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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan EmptyMer 5 Jan - 22:54

    Il aurait été tellement plus simple qu’Evan soit comme lui. Une star internationale, avec un sacré paquets de films à son actif, quelqu’un d’adulé dans le monde entier. Peut-être qu’alors on n’aurait pas reproché à William de la choisir elle plus qu’une autre. Parce qu’après tout, il aurait été normal qu’il sorte avec une star, ils auraient formés un couple idyllique, tous les jours victimes des tabloïds, certes, mais au moins ils se seraient compris. Ils auraient compris l’importance de la passion de l’autre dans sa vie, ne lui en aurait pas tenu compte et surtout aurait admis qu’il parte à l’autre bout du monde pendant six mois, parce qu’elle aurait fait la même chose. Oui mais voilà, que les gens l’aient compris ou non, il l’avait choisi elle. Elle plus qu’une star de cinéma, ou une chanteuse réputée, ou qui que ce soit d’autre. Il avait choisi Evan Paige Callaway, la pauvre étudiante de Berkeley, ancienne droguée, qui n’avait en soi absolument rien de plus qu’une autre. Elle se rappellerait probablement toujours les regards plein de mépris que lui avaient adressé d’autres étudiantes lorsqu’elles avaient appris que tous deux sortaient ensemble. Et ce jour-là, elle aurait voulu se cacher dans un coin et ne plus jamais en ressortir. Il n’était pas toujours facile de sortir avec quelqu’un dont la réputation le précédait où qu’il aille. On n’aurait pas donné cher de leur couple à l’époque. Pour tout le monde, y compris pour elle d’ailleurs, elle n’était qu’une de plus. Une autre crétine prête à vendre père et mère pour obtenir un peu de sa célébrité. Et pourtant dieu qu’elle s’en fichait, de sa célébrité. Il aurait tout aussi bien pu être pauvre qu’elle serait probablement tombée amoureuse de lui de toute façon. C’était ainsi, c’était presque le destin. Elle se rappelait encore la manière dont il l’avait rassurée, lui garantissant que les ragots finiraient par cesser. Et il avait raison, bien sûr. Une fois le « scandale » passé, tout le monde était retourné à sa vie et personne ne se souciait plus du couple Carmichael/Callaway, hormis quelques fans hystériques qui ne trouvaient décidément rien de potable chez elle. Sacrée chute pour l’égo. Elle s’était toujours sentie sûre d’elle et maintenant qu’elle était confrontée aux regards et aux messes basses, elle trouvait la situation insupportable. Mais elle faisait avec, parce qu’au final, il s’était avéré qu’elle n’était pas une de plus, pas une des conquêtes que l’on jette le lendemain et de toute façon elle ne l’aurait pas accepté, elle tenait bien trop à sa dignité pour cela. Et pourtant, malgré tout cela, il était parti. A croire que lui non plus n’avait pas misé un copeck sur leur couple atypique qui semblait pourtant bien marcher. Le plus douloureux pour Evan avait été de se dire qu’elle n’avait rien vu venir. Etait-elle aveugle au point de s’être fait à ce point avoir ? Cette question, elle se l’était posée des dizaines, des centaines de fois, peut-être. Avec cette sale manie de vouloir toujours tout comprendre, elle n’avait fait que réussir à agrandir la plaie béante qui lui servait de cœur. Mais apparemment elle s’était trompée. Ce n’était pas tant qu’il ne croyait pas en leur couple, c’était juste qu’il ne croyait pas en leur couple autant qu’il ne croyait en sa passion. Là résidait toute la simple, et pourtant ténue différence. Ce qui ne l’avait pas empêché de repartir, encore, et toujours, la blessant chaque fois un peu plus, jusqu’à atteindre un point de non-retour. Maintenant qu’il était revenu à Berkeley, les messes basses avaient repris de plus belle. Mais cette fois-ci, ce n’était plus elle que l’on critiquait, mais lui, lui qui avait abandonné sa petite amie enceinte jusqu’aux yeux, évidemment, il était politiquement correct de trouver cela lamentable alors que certains auraient probablement fait pareil pour des raisons moins importantes que toute une vie dédiée à sa passion. Pourtant, ce n’était absolument pas ça qui la faisait se sentir mieux, bien au contraire. Il avait beau être revenu, pour elle et pour Andrea, elle savait pertinemment que rien ne pourrait plus être comme avant. Pas uniquement à cause du regard des autres, mais pour elle. Parce qu’elle s’était sentie trahie, une fois de plus. Une fois de trop. Et les remarques acides de ses amis concernant William ne l’aidaient pas à trouver une réponse à ses questions. Presque tous le détestait, du moins ceux qui ne le connaissaient pas, car ceux qui le connaissaient préféraient tout simplement ne pas prendre parti. Elle ne pouvait les blâmer pour cela, ceci dit. Mais à force d’entendre un tel bourrage de crâne, elle finissait par se habilement convaincre que ce qu’il avait fait était inadmissible et impardonnable.

    Pourtant, elle avait beaucoup de mal à trouver cela aussi inadmissible et impardonnable maintenant qu’il était en face d’elle, chez elle, même. Il semblait toujours aussi fidèle à lui-même, la culpabilité en plus. L’espace d’un bref instant, tandis qu’elle préparait le café en fait, les moments forts de leur relation lui revinrent en mémoire, les meilleures comme les pires, qui franchement ne manquaient pas. De leur première rencontre à leur premier baiser, de leur première dispute à leur première rupture, bref, autant de premières fois qui resteraient de toute façon gravé dans son esprit, qu’elle le veuille ou non, surtout si elle ne le voulait pas d’ailleurs. Elle se sentait toujours aussi mal à l’aise de le savoir ici, alors que la situation était aussi compliquée. Mais elle s’en voulait aussi à elle. Leur rencontre au magasin de vêtements restait encore fraîche dans son esprit. Elle avait été terriblement dure avec lui. C’était un moyen de lui faire comprendre qu’elle était blessée, et elle n’avait trouvé encore aucun meilleur autre moyen que celui-ci, qui en plus semblant avoir fonctionné au-delà de toutes ses espérances – ce qui était loin d’être rassurant. Il faisait tout pour trouver grâce à ses yeux et pourtant cela semblait ne jamais être suffisant. Elle aurait voulu être capable de lui accorder une… troisième chance, et de croire encore que leur couple avait un avenir ensemble. Après tout, ils avaient quand même eu un enfant, ce n’était pas rien, ce n’était pas quelque chose qui s’improvisait. Bien qu’imprévu, cet événement avait forcément changé quelque chose et ils seraient obligés de rester en contact l’un avec l’autre. Lorsqu’elle revint dans le salon, son premier réflexe, après avoir tendu le café à William, fut de s’asseoir sur le canapé. Parce qu’elle se sentait stupide, debout, incapable de savoir quoi faire de ses bras et de ses jambes. Au moins elle n’était rien obligée de faire assise là. « Merci beaucoup. Tiens, je t'ai mis là les vêtements que j'ai et que les autres ont offert à Andrea. Désolé, on a mit un peu le bazar. D'ailleurs, je le met où Andrea ? ». Oui effectivement c’était peu dire que de dire qu’ils avaient mis le bazar. Mais en voyant Andrea gigoter dans tous les sens, l’air de s’amuser comme un fou, elle ne pouvait pas les blâmer. « C’est parfait. Ne t’en fais pas je rangerai, ce n’est pas un souci. Met-le dans le parc, si tu veux », fit-elle en désignant de la main l’endroit où il se trouvait. William s’exécuta, avant de revenir s’asseoir sur le canapé. « Tu as passé un bon réveillon ? » Elle hocha la tête. Elle avait fait un bref détour par le Bal organisé par les Iotas et les Deltas, exprès pour le réveillon. Elle l’avait d’ailleurs aperçu là-bas, au bras de Massie, qu’elle connaissait plus ou moins. Mais lorsque son cavalier du soir, en l’occurrence Matthew, son meilleur ami, lui avait envoyé un sms pour lui dire qu’il ne pourrait finalement pas venir, elle s’était bizarrement sentie de trop, au point de repartir presque aussi rapidement qu’elle n’était arrivée. Au final, elle s’était retrouvée seule chez elle, Andrea étant gardé par une amie qui elle non plus n’avait rien à faire de sa soirée. Elle avait fini devant la télé, à regarder un vieux film en noir & blanc, se souhaitant à elle-même intérieurement un joyeux Noël. « Oui, ça a été. Et toi ? Le bal était bien ? » Demanda-t-elle, dans une vaine tentative de paraître nonchalante. Elle tendit la main pour prendre un sucre mais William eut la même idée qu’elle et leurs mains se frôlèrent. Il la retira aussi sec, comme s’il s’était brûlé. Evan prit un sucre et le laissa tomber dans sa tasse, n’osant pas croiser le regard du jeune homme qui de son côté semblait réduit à faire la même chose. Finalement ce fut lui, une fois de plus, qui rompit le silence gênant qui s’était à nouveau installé entre eux. « Qu'est-ce qui nous arrive Evan ? J'ai l'impression que nous sommes que deux inconnus l'un pour l'autre et je déteste cela..» Il marquait un sacré point. Voilà, ils en étaient réduits à être deux parents, se croisant lorsqu’ils se confiant la garde de leur enfant, mais n’ayant plus rien à se dire. Elle eut un sourire triste. « Je ne sais pas. Je pensais pas qu’on pourrait se comporter comme ça un jour l’un avec l’autre. Pas après tout ce qu’on a vécu. C’est ça, on est deux étrangers, on ne dit que des banalités pour meubler le silence, parce qu’au final, qu’est-ce qu’on a à se dire ? Que peut-on se dire ? J’ai l’impression que tous mes mots sonnent creux et que je suis fausse. Qu’est-ce qui ne va pas chez nous ? » dit-elle avec un petit rire gêné. Ils étaient tous les deux mal à l’aise, à tel point que la situation en devenait difficilement supportable. D’un autre côté, que pouvaient-ils faire d’autre ? « Je pensais que d’être dans un endroit neutre, seule avec toi, me délierait la langue mais apparemment pas. Je suis nulle ». Incapable de rester assise plus longtemps, à côté de lui, elle se leva à nouveau, faisant les cent pas dans le salon, comme si le fait d’être en mouvement comblerait les moments de gêne.

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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan EmptySam 8 Jan - 1:02


Tu es mon plus beau Noël - Evan Poesy2

Ce qui compte à Noël, ce n'est pas de décorer le sapin, c'est d'être tous réunis.


    J'aurais pu écouter tous ceux qui me disaient de ne pas revoir Evan. J'aurais pu écouter ceux qui me disaient qu'elle n'était pas une femme pour moi. J'aurais pu les écouter et ne jamais revenir sur Berkeley. J'aurais pu m'intéresser à toutes le femmes que mon producteur tentait de me présenter "pour mon image" disait-il. J'aurais pu et j'aurais du tout faire pour oublier Evan. Mais le coeur a ses raisons que la raison ignore n'est-ce pas ? Alors pourquoi ne comprenait-il pas qu'il fallait qu'ils me foutent la paix et qu'ils me laissent libre d'aimer Evan comme je le souhaitais. J'aimais mon travail, ma carrière par-dessus tout. Mais quelquefois, qu'est-ce que j'aurais aimé n'être qu'un simple homme lamba. J'aurais tellement aimé ne pas avoir autant de contraintes dans ma vie. J'aurais surtout aimé ne jamais avoir à choisir entre la femme de ma vie et ma passion. C'était surement le choix le plus difficile que j'avais eu à faire. Mais je l'avais fait, j'avais écouté tout ceux qui prétendaient que sortir avec une étudiante allait plus me compliquer la vite qu'autre chose, au détriment d'une partie de mon bonheur. Parce qu'à la minute où j'avais commencé à connaitre Evan, j'avais su qu'elle changerait ma vie. On ne choisit pas de qui l'on est amoureux, cela vous tombe dessus, comme cela, sans que vous y attendiez. Et du jour au lendemain, vous vous apercevez que cette femme devient désormais indispensable à votre vie. Et vous avez beau tout faire pour l'oublier, pour la chasser de votre esprit, c'est tout bonnement impossible. Mais choisir Evan à ma carrière était aussi tout bonnement impossible. J'avais grandi dans ce milieu, j'aimais ça et pour rien au monde je n'aurais voulu en changer. J'étais sans cesse tiraillé entre les dires des uns, les dires des autres, les douloureux choix à faire et dès que je prenais une décision, je la regrettais généralement immédiatement après. J'en avais beaucoup voulu à ma soeur quand elle m'avait gentiment imposé de quitter Evan la première fois. Je n'avais pas compris sa réaction, mais je l'avais écouté, malgré tout, parce que je pensais qu'elle connaissait mieux que moi-même ce qui était bon pour moi, pour nous, pour notre destin. Mais je mettais trompé puisque cette première rupture avec Evan avait été le début de l'enfer. Le début de la fin pour le couple William/Evan. A partir de cette première rupture imposée, j'avais toujours privilégier ma carrière car je m'étais persuadé qu'Evan pouvait me faire du mal à tout moment en me quittant alors que je savais que ma passion ne me quitterait jamais. Je jouais les égoistes, venant, repartant, laissant une Evan désemparée et mon coeur bousillé. A essayer de me protéger, c'était Evan que je détruisais. Mais j'écoutais tout ceux qui me persuadaient que j'avais raison, tout ceux qui me poussaient à ne plus reprendre contacts avec elle, tout ceux qui me proposaient encore et encore des contrats, des films, comme s'ils s'étaient tous passer le mot de m'empêcher de repartir à Berkeley en m'occupant le plus possible. Le pire, c'est qu'ils réussissaient puisque j'étais incapable de refuser des nouveaux contrats et j'enchainais les promotions de films, les micros retours à Berkeley et dans la vie d'Evan pour mieux repartir. Je voulais croire qu'Evan m'attendrait, qu'elle me pardonnerait et surtout qu'elle comprendrait qu'il m'était impossible de quitter tout ce qui constituait ma vie et ma raison de vivre. Mais à force de jouer avec la patience de la jeune femme, de lui tenir des promesses que je n'arrivais pas à honorer, malgré toute ma bonne volonté, ce qui devait arriver arriva et Evan ne fut plus mienne. Elle était désormais la mère de mon fils mais nos rapports s'arrêtaient là. Elle en avait eu marre de mes absences et je ne pouvais pas lui en vouloir. J'avais carrément merdé et je devais assumer. Mais mon amour pour elle était toujours présent et tous mes souvenirs avec elle ne me quitteraient jamais.
    Mais si l'ambiance entre Evan et moi s'était quelque peu détendu depuis que j'étais chez elle, nous étions quand même toujours assez mal à l'aise l'un envers l'autre, j'étais toujours assez mal à l'aise. J'avais toujours le poids de la culpabilité sur mes épaules, la culpabilité d'avoir été absent durant des mois sans donner de nouvelles à personne et encore moins à Evan qui était alors enceinte jusqu'aux yeux. La culpabilité d'avoir manqué la naissance de mon fils et d'être un mauvais père. Et surtout, j'avais encore en tête notre dernière et première rencontre depuis des mois. Rencontre qui ne s'était pas vraiment bien passée, c'était le moins que l'on puisse dire. Je connaissais le caractère très rancunier de la jeune femme et j'étais conscient en revenant sur Berkeley qu'elle ne m'ouvrirait pas grand les bras mais dans un naif espoir, j'avais pensé qu'elle ne serait pas aussi dure qu'elle l'avait été. Sa manière de me regarder, de me balancer toute sa haine et son mépris au visage m'avait pris de court. Et ce qui m'avait le plus prit de cours était son invitation aujourd'hui. Je me doutais qu'elle avait du regretter ses paroles après avoir raccroché mais j'étais surpris qu'elle m'ait tout de même proposé de passer. Certes c'était Noel et maintenant il y avait notre petit ange qui était là pour nous rappeler qu'il ne s'agissait plus de William et Evan, mais de William, Evan et Andrea mais je ne pensais pas qu'Evan serait prête à boire un café avec moi après notre dernière entrevue. J'avais comme l'impression d'être un inconnu pour elle. Comme si nous n'avions plus rien à nous dire, comme si la seule chose qui nous reliait désormais était notre fils. Pour essayer de relancer la conversation, j'avais été réduit à lui demander comment s'était passé son réveillon, plutôt pathétique non ? Mais c'était la seule chose qui mettait passé par la tête pour anéantir ce silence qui me mettait de plus en plus mal à l'aise. « Oui, ça a été. Et toi ? Le bal était bien ? ». Mon réveillon à moi ? Je l'avais plus passé chez moi à penser à elle qu'au bal. Néanmoins, il était vrai que le peu de temps où j'étais resté là-bas, je m'étais assez amusé avec Massie qui m'avait lancé des paris débiles à faire. Je m'étais bien ridiculiser et nous avions bien ri. « C'était bien mais je n'y suis pas resté très longtemps. Je me suis bien ridiculiser d'ailleurs. Je t'ai aperçue, mais tu es partie bien vite.. ». J'osais un petit regard vers elle. Je l'avais trouvée somptueuse quand je l'avais entraperçue au bal. Bien entendu j'aurais aimé aller lui parler mais elle s'était éclipsé trop vite pour que j'ai eu le temps de la trouver. Un nouveau silence s'était installé après que nos mains se soient frôlés. Rien qu'avec ce petit contact, mon coeur s'était affolé et j'essayais de lui parler mentalement et de lui dire de se calmer mais malheureusement, il avait aussi mauvais caractère que moi et il ne voulait jamais m'écouter. Foutu coeur. Je détestais la situation dans laquelle nous nous trouvions, comme si nous étions que de vulgaires étrangers l'un pour l'autre. Je ne voulais pas n'être qu'un étranger pour elle, j'étais plus que ça merde ! « Je ne sais pas. Je pensais pas qu’on pourrait se comporter comme ça un jour l’un avec l’autre. Pas après tout ce qu’on a vécu. C’est ça, on est deux étrangers, on ne dit que des banalités pour meubler le silence, parce qu’au final, qu’est-ce qu’on a à se dire ? Que peut-on se dire ? J’ai l’impression que tous mes mots sonnent creux et que je suis fausse. Qu’est-ce qui ne va pas chez nous ? ». Je ne savais pas. J'étais incapable de répondre à sa dernière question. Si nous avions été capable d'y répondre, cela ferait un moment que nous aurions réglé nos problèmes et que nous nous serions retrouvés comme avant. Mais malheureusement, tout n'est pas si simple. C'était typiquement nous ça, toujours faire dans le compliqué et dans le mélodrame. Nous ne vivions qu'à cela, le mélodrame. « Je ne sais pas ce qui ne va pas chez nous. Je crois qu'on s'aime trop. Je crois qu'on est incapable de faire face à ses nombreux sentiments que nous oppresse et tu es incapable de me pardonner mes fautes. Voilà c'est ça ce qui ne va pas chez nous. On est incapable de s'aimer normalement ». Je levais les yeux vers Evan et nous nous fixâmes pendant quelques instants. « Je pensais que d’être dans un endroit neutre, seule avec toi, me délierait la langue mais apparemment pas. Je suis nulle ». Je la regardais se lever, puis faire les cent pas. Du Evan tout craché ça, incapable de rester assise à ne rien faire. « Je pense qu'il faudrait que l'on ait une véritable conversation à coeur ouvert de tout ce qu'il s'est passé entre nous. Pas comme au magasin où tu as du partir alors que nous n'avions pas fini notre discussion. Là au moins, nous avons tout notre temps. Tu m'en veux encore pour beaucoup de choses et tant qu'on en aura pas discuter, tant qu'on aura pas crever l'abcès, on ne pourra pas se comporter normalement l'un envers l'autre ». En disant cela, je prenais le risque qu'elle m'en mette plein la tête, d'ailleurs j'essayais de m'y préparer, mais je savais que c'était la seule façon pour qu'on avance. Il fallait qu'on se débarrasse de toute cette rancoeur, ces regrets, ces questionnements qui nous bouffaient la vie et qui nous bloquaient dans la situation dans laquelle nous nous trouvions en ce moment.
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