Comme à l’habitude depuis maintenant un mois, je passais le weekend chez Pacey. La semaine étant un peu compliqué vu nos horaires distincts, nous avions décidé de dormir chacun de notre côté, quoi que nous ne nous privions pas d’une soirée au cinéma ou d’un rendez-vous secret dans son bureau entre de classes. De plus, je devais jouer le jeu; seul Eirik savait que j’étais amoureuse et en couple avec le professeur de cinéma. Callum et Felina savaient que j’occupais la chambre, au paravent vide, car mon jumeau m’avait fait la demande apeuré de le rejoindre en Amérique. Mon comportement depuis ma rupture avec Mikael avait été parsemé de haut mais surtout de bas. Et j’avais parfois l’impression que je n’avais pas touché le fond. Avant que Pacey entre dans ma vie et la chamboule complètement, j’avais même été jusqu’à me perdre dans les bras de Callum. Si ce soir là Felina n’était pas entré dans l’appartement, j’aurais fini par coucher avec un ancien amant de mon frère. Avec du recul, j’avais l’impression de réellement me perdre depuis un moment. J’essayais de garder le nord mais sans cesse je déroutais pour terminer tout droit dans un mur. Ce pourquoi ce petit moment d’écart entre Callum et moi était demeuré secret. Il n’y avait techniquement rien de mal, nous ne nous étions qu’embrassé et très légèrement chauffé. Mais je me sentais honteuse face à mon frère. Il voulait que je sois plus forte que je ne l’étais réellement et lui parler de toutes mes frasques depuis mon arrivée à San Fransisco ne ferait que le décourager d’avantage. Moi qui mourait de peur en ce moment qu’il ne m’abandonne complètement pour sa belle Payson, j’évitais le plus possible de mal paraitre aux yeux de mon jumeau.

Mais là n’était pas le point. Ce matin là, je m’étais éveillée dans les bras de Pacey. Nous venions de passer le cap du un mois la veille et il m’avait comblée à plusieurs niveau. Un souper romantique, une danse, une rose, un collier…même une audition pour un Broadway. Des cadeaux déjà faramineux pour le couple que nous débutions d’être. Mais le cadeau le plus extraordinaire qu’il m’avait fait fut tout autre. Nullement monnayable, j’allais être la seule dans ce bas monde à y avoir droit; Pacey m’avait offert sa virginité. J’étais sa première. Le simple fait d’y penser me rendait dingue alors que des millions de papillons explosaient en mon ventre pour faire battre à tout rompre mon cœur. Levée très tard après la nuit d’amour que nous avions eu, nous avions déjeuné, parler, remis le couvert pour un peu d’amour charnel puis il me quitta pour aller à rencontre avec Swenn. Il avait un projet de cinéma ou je ne savais quoi… J’en profitai alors pour terminer certains travaux à remettre avant les examens finaux qui approchaient à grands pas. La cafetière était à moitié vide et je posais le point final sur mon travail d’histoire du théâtre. Un coup d’œil à l’heure. Satisfaite de ma productivité, je m’étirai longuement avant d’aller dans la douche. J’avais rendez-vous avec Callum pour faire les boutiques. Franchement l’idée me plaisait. Je n’avais pas réellement d’ami en Amérique. En fait, dans mon état psychologique, je n’en voulais pas vraiment. Je devais terminer mon chagrin d’amour –car même avec Pacey, je pensais parfois à Mikael- et j’avais blessé mon frère comme jamais face à ma réaction devant sa petite amie. Alors l’idée d’aller faire les boutiques, seule avec un type qui me faisait rire et qui ne me donnait pas cent millions de tracas était le plus que bienvenue. J’adorais Callum. Il m’avait manqué. Nos sessions Skype, bien que rares, étaient tellement agréable que de l’avoir dans ma vie en vrai maintenant était une bénédiction.

Après m’être coiffée, habillée (il me fallu cinq ensembles avant d’être satisfaite) et avoir laissé un mot tendre à mon amoureux, je sorti de l’appartement pour aller au point de rencontre. Éternelle retardataire, il était déjà présent. Nous parlâmes donc un moment avant de faire les boutiques. Je ne connaissais pas beaucoup le centre commercial ici, mais j’adorais les nombreuses boutiques qui s’y trouvaient. Le choix était tellement plus vaste et magnifique qu’à Narvik. J’adorais la mode américaine. Quoi que parfois elle était trop osé pour absolument rien. «Je ne sais pas quoi acheter à ton frère et je me disais que tu pourrais sans doute m’y aider.» Je fis une moue, essayant de trouver un cadeau à mon jumeau. Moi-même je m’étais cassée la tête pour trouver quoi lui donner. Trouver une seconde idée pour Callum allait devoir me demander un temps de réflexion. «D’ailleurs, si tu avais aussi une idée pour toi, ça m’arrangerait bien.» Je le regardai, totalement surprise. «Pour moi? Tu veux rire Callum..» J’avais beau aimée Callum, j’avais toujours eu l’impression d’être la sœur de son pote et rien d’autre. «Allons ne m’achète rien, tu me fais rire et déjà c’est un exploit en ce moment. Alors je ne veux rien. » Je souris et lui embrassai doucement la joue. L’attention était si délicate qu’elle me flatta. «Et pour Eirik, pourquoi pas un parfum. J’aime quand il sens bon.» Je rigolai, marchant tranquillement, regardant rapidement s’il n’y avait pas un endroit où on vendait du parfum. J’espérais qu’il apprécie l’idée, car sinon la seule autre que j’avais c’était un pull. Et entre garçon, on ne se donne pas de pull…non?

Dans le centre commercial, des dizaines de personnes stressées et nerveuses à l’idée de ne pas avoir acheté leur cadeau de noël à temps. J’adorais la frénésie du temps des fêtes. Certes on pouvait y voir tout le discours de consommation et de la vraie valeur de ce temps de l’année et bla bla bla… Mais au fond, moi je me fichais de tout cela. Oui les valeurs de partages et d’amour je les endossais. Mais j’aimais donner des présents le vingt-quatre au soir. Et j’adorais en recevoir aussi. Savoir ce que quelqu’un avait pu acheter en pensant à moi. Parfois on devenait surpris par le lien que la personne avait fait dans sa logique pour nous acheté un cadeau x, mais jamais dans ma vie je n’avais reçue un présent qui m’avait déçue ou fait piquer une crise. Vraiment je ne voyais pas le point d’être odieux avec une personne qui avait déboursé de son argent personnel pour faire plaisir à autrui. M’accrochant au bras de Callum, je chantonnais la mélodie de noël que la radio centrale jouait, un sourire niais au visage. Mes pensées s’envolèrent quelques instants vers Pacey et a tout ce qu’il avait fait pour moi la veille. Je sentis des papillons exploser dans mon ventre. Posant mes yeux sur Callum j’eu un petit sourire tendre. J’étais vraiment heureuse qu’il m’aie invité à faire les boutiques avec lui. J’étais bien avec lui.

«Pas mal l’idée du parfum.» Je lui fis un clin d’œil. J’avais creusé ma tête pour trouver ce que je voulais offrir à mon frère cette année. Un quelque chose qui montrait tout mon amour et qui à la fois le remercierait pour tout ce qu’il avait fait pour moi récemment et enterrerait la hache de guerre. Je pouvais alors comprendre mon ami avec ses difficultés pour des idées de cadeaux. C’était le plus stressant de cette période; espéré tomber dans le mile et réellement faire plaisir à l’autre. «Payson ne va pas lui en offrir ? Enfin c’est elle qui sera plus près de lui. Sinon je lui offre un parfum, mais pas un truc de mauvaise qualité, sinon ça va vite finir à la poubelle.» Je réfléchi un instant, la question était bonne. «Écoute, au niveau Payson tu la connais sans doute cent fois mieux que moi. La seule fois que je l’ai croisée, ca a terminé en troisième guerre mondiale par ma faute, ‘Rik t’en a surement parler.» J’eu un petit sourire triste à la mémoire de ce repas désastreux où j’avais fini par vouloir quitter l’Amérique et vivre en Angleterre pour me faire oublier de tout le monde. Mon cœur se serra légèrement, mais je devais enchainter pour éviter que Callum ne se pose trop de question. «Mais je suis certaines que Payson ne lui donnera pas de parfum. Je sais pas pourquoi…intuition de fille. Comme ‘Rik l’emmène à Narvik, elle voudra surement marquer le coup. » Je lui fis un sourire encourageant et je le laissai me guider vers une boutique de parfum non loin de nous. «Mais pour toi je ne lâcherai pas. Tout comme Eirik tu es quelqu’un qui m’est proche, alors je compte bien te faire un cadeau.» Je souris attendrie. «Merci Callum.» Dis-je, touchée par son intention. «Il faudra alors que tu me dise ce que tu veux pour noël. » Je lui fis un sourire espiègle. Nous pouvions être deux à ce jeu. «De toute façon, la chanson qui passe te le dis ce que je veux pour noël écoute…. » Je rigolai et pris sa main pour me faire pivoter avant de retourné à ses cotés en rigolant. «All I want for chirstmas it’s youuuuuuu» Éclatant de rire je l’embrassai sur la joue et je rentrai en gambadant dans le magasin très odorants.

Je me mis à fouiller dans la section des hommes, essayant de me rappeler une odeur distincte que j’aimais sur mon frère. Je me souvins d’un moment au lycée où il avait porté un type de parfum que j’avais adoré. Je lui avais même volé la bouteille pour en mettre sur mon oreiller sans qu’il ne sache. M’endormir avec l’odeur de mon frère était la chose la plus réconfortante au monde. Je continuai à chantonner et à me dandiner dans le magasin. Depuis mon arrivée de Narvik, je n’avais jamais été aussi heureuse qu’en ce moment. Je rayonnais de bonheur. La véritable raison; Pacey. Mais mon ami l’ignorait. Pour moi, l’important c’était de lui montrer ma joie. Vivre avec moi les derniers temps avait été pénible pour Eirik et sans doute pour Callum. Alors aujourd’hui je montrais ma joie et j’allais lui montrer comment je l’appréciait en passant un après midi magnifique. Je ne trouvai finalement jamais le-dit parfum, mais je dénichai une odeur que j’aimais bien. J’allai donc rejoindre Callum. «Tu en dis quoi de ça?» Dis-je en présentant la bouteille bleutée. C’était autant important qu’il aime le parfum, après tout c’est lui qui allait l’acheté non?

L’histoire était celle-ci. Je ne savais pas que Callum avait flashé sur moi en Italie. Dans mon histoire, mon frère m’avait avoué avoir le béguin pour l’Anglais avec qui nous voyagions. Trop timide pour faire les premiers pas, j’avais réussis a cuisiné Callum pour lui faire comprendre l’intérêt de mon jumeau à son égard. Alors que les deux avaient vécu une légère idylle, de mon coté le sol italien me fis rencontrer un type qui m’avait occupé. Je n’avais appris que la vraie version des lèvres de Callum juste avant notre baiser interdit. Touchée et en besoin d’amour c’est moi qui s’était emparer de ses lèvres. Et les dires de mon jumeau étaient vrais; il embrassait comme un dieu. Ce pourquoi je n’avais rompu le baiser que parce que Felina nous avait ramené à la réalité. J’avais luté ce soir là, lorsque tout le monde dormait, pour ne pas me glisser dans sa chambre pour recommencer ce que nous avions trop rapidement terminé et peut-être même finir au lit avec lui. Cette pensée de ce baiser m’avait longtemps hantée et c’est lorsque je jurai à Pacey la fidélité de mon cœur que je ne m’autorisai plus ce genre de toute en ma tête. Callum était mon ami et je ne pouvais pas penser notre relation allé autrement. Au fond de moi, j’aimerais tomber pour une fois sur ce sujet de conversation tabou entre nous, mais je ne savais pas trop comment. Car j’avais peur que si je parlais du baiser j’aurais des envies impulsives de voir si lorsqu’il m’avait embrassé il avait eu de la chance ou s’il était si bon que ça. Et de plus, le sujet pourrait déraper sur Pacey. Je ne savais jamais mentir lorsque j’étais en amour et le problème était que j’étais dans une relation interdite avec un de mes professeurs d’école. Le problème n’était pas simple. Je me promis qu’un jour, lorsque mon amour serait mis à jour, je pourrais lui ouvrir mon cœur et donc mes questions sur ce fameux baiser qui ne m’avait pas laissé indifférente et qui avait posé en moi des tas de questions. Mais en ce moment, je devais me concentré sur le présent. Sur lui et moi dans un centre commercial inconnu. «A ce point là ? Eirik m’a juste dit que ça n’était pas toujours simple, mais pas que c’était si tendu entre vous deux.» J’eu une petite moue triste. Je m’en voulais à mourir d’avoir traité de la sorte mon frère l’année dernière. Et rien que je ne fasse ou dise ne pourrait me faire pardonner. Depuis ma dernière crise où Eirik m’avait arraché le couteau des mains, j’avais voulu changer. Il m’avait dit de grandir et de me battre, et si je ne le faisais pas pour moi, je le ferais pour lui. Car j’aimais mon frère, plus que tout. C’était mon héro. Bien qu’il ne me croyait jamais quand je disais ça. «J’exagère un peu. J’suis un peu drama queen tu vas le découvrir. Mais ouais, ca jamais été si mal entre Eirik et moi. Et tout est de ma faute. Et chaque fois que j’essaie de corriger le tir, bah je fais juste le blessé encore plus. » Je soupirai doucement en baissant les yeux au sol. Mon cœur se serra. «T’sais Callum, j’aime mon frère. Beaucoup plus qu’il ne le croit.» Je ne devais pas pleurer. Pas là. Ce n’était pas le moment. «L’année dernière sans lui ca été… horrible. C’est pas pour rien que je me suis mise avec un connard qui me faisait croire que j’étais une princesse. C’est car l’homme de ma vie était loin. Je vivais sous intraveineuse de nos conversations skype, c’est ce qui me permettait de survivre là bas. Avec du recul… c’est ça que je réalise»

Et nous voilà à changer de sujet et à être dans une boutique de parfum. Le cœur moins lourd de ne pas penser à mes méfaits envers mon jumeau et même léger de penser à mon amoureux. Je trottinais vers Callum pour lui faire sentir ma découverte qu’il sembla apprécier. Puis me présenta les autres qu’il avait trouvé. Le doute s’installa en moi. «Ohhh punaise t’a du gout Callum ca sent bon ces trucs. » Je brassai rapidement mon nez pour y faire sortir le trop plein d’odeur du moment et puis je senti de nouveau les trois cartons qu’il y avait en choix. Je fini par prendre le deuxième choix de Callum. L’odeur me rappelait la Norvège avec ses tendances aromatique. «Celle là» Finis-je par dire en tendant le carton élu vers mon ami. Je lui fis un grand sourire en le regardant aller chercher le flacon. Alors qu’il était à la caisse mon portable vibra. Je le regardai. Mon cœur fis un bon en y voyant un petit mot d’amour que Pacey venait de m’envoyer. Un sourire niais sur le visage, je lui répondis. Puis j’allai rejoindre Callum qui venait de payé son du. M’accrochant de nouveau à son bras, nous quittâmes la boutique. «alors, il te manque quoi à acheté? » Demandais-je, le cœur battant toujours rapidement. Bon sang, j’aimais Pacey.

Nous étions enfin sorti de l’endroit le plus odorant de la terre, un sac en main. Même pas trente minute et déjà un cadeau de fait, pour moi c’était un exploit. J’avais toujours vu faire les boutiques comme un sport olympique. Et j’y avait beaucoup de pratique. C’était une chose que j’adorais faire, flâner dans un endroit remplis de boutique, trouver du linge, du maquillage, des tenues, des jeux et tout autre babioles impossible. Il va sans dire que ma carte de crédit, elle, n’avait pas réellement ça. «Un cadeau pour toi et un cadeau pour un ami.» J’eu un sourire amusée, roulant les yeux vers le ciel. Pour moi ce n’était pas gagnée, j’ignorais réellement ce que je voulais. Alors je devais éviter qu’il me demande ce que je désirais. Plutôt opté pour la seconde option. «Un ami?» Dis-je curieuse. «C’est qui? Je le connais? Pourquoi un cadeau? Mais surtout... est-ce qu'il est beau?» Je lui fis un sourire intriguée. Niveau potin en amour, j’étais la pire des commères. J’adorais tout ce qui concernait les vues amoureuse des mes amis. Or je savais Callum bisexuel, tout comme mon frère. Notre baiser avait surement été une erreur pour lui comme pour moi. Bien que troublant, moi j’avais avancé pour aller me plonger dans les bras de Pacey. Alors je voulais savoir sur qui mon ami avait jeté son dévolu. Si c’était le cas. Enfin… Je m’emballais sans doute. Amoureuse, je voulais que tout le monde autours de moi le sois. Or Callum était célibataire. Chose que je me jurerai d’arranger dès le retour des fêtes. J’eu un sourire à l’idée de projet. Je marchai prenant son bras, souriant« Qui t’as envoyé un message ?Au vu de ton sourire, c’est une personne que tu apprécies beaucoup. J’éliminerai donc Payson, Eirik et Sullivan, ainsi que moi vu que je suis là. C’était qui ?» Je le regardai en plissant les yeux, amusée. Une réponse pour une réponse. Okay. Le problème, c’est que la mienne devait être un mensonge. La relation que j’avais Pacey était fusionnelle, passionnelle mais surtout interdis. Si jamais on venait à savoir notre unions de cœur, mais aussi charnelle, il perdrait son emplois et moi mon droit d’accès à l’école. C’était la première fois que j’étais confronté à cette situation, et probablement pas la dernière. Je m’étais préparer mentalement à cette situation, mais je ne peu m’empêcher d’être prise un peu au dépourvue. Je mis alors le masque de l’actrice que j’étais pour répondre à la question. «Ouais… un type que j’ai rencontré à l’école. Dans ma classe de cinéma. Et bon, disons que le courant passe entre nous.» Ma réponse devait être tout autre, mais je n’arrivais pas à mentir à Callum. Je n’arrivais jamais à mentir à ceux que j’aimais. «On a passer la nuit ensemble…tu vois.» J’étais rouge comme une tomate. «Et il veut remettre le couvert ce soir.» Je rigolai bêtement. Essayant de ne pas regarder le regard que Callum me faisait «ENFIN, c’est pas la question. Ton ami, tu l’aimes comment? Beaucoup cadeau cher ou moyen cadeau à cinq dollars?»

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