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Tu es mon plus beau Noël - Evan

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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan - Page 2 EmptyDim 9 Jan - 22:05

    Evan avait toujours été rancunière. C’était d’ailleurs l’un de ses plus grands défauts. Ce n’était pourtant pas faute d’essayer de pardonner, mais il arrivait fréquemment que cela soit au-dessus de ses forces. Pouvait-on la blâmer de ne pas réussir à oublier la peine que pouvaient lui causer les gens ? Depuis son enfance, jusqu’à présent, rares étaient les personnes auxquelles elle avait pu pardonner leur conduite à son égard. Le pire étant bien sûr sa petite sœur, Chelsea, à laquelle elle vouait une haine au-delà de l’imaginable et ce depuis toujours, ou presque. Chelsea qui quelques jours auparavant était venue l’air de rien lui parler d’Andrea, et du fait qu’une tante devrait toujours être là pour son neveu. Bas les pattes, espèce de garce, elle avait ruiné sa vie, il ne manquerait plus qu’elle essaye de ruiner celle de son fils. Elle avait déjà beaucoup de mal à accepter que William puisse revenir comme si de rien n’était, elle n’allait pas en plus accorder ce privilège à sa sœur. Et puis, l’Epsilon avait une excuse de taille, il était son père, forcément ça jouait. Mais que William lui demande, même tacitement, de le pardonner, de passer outre, était quelque chose qu’elle était bien incapable de faire. Elle aurait bien voulu pourtant, elle aurait aimé être ce genre de personne, capable de toujours tout pardonner, de faire passer ses sentiments avant tout le reste mais elle n’y arrivait pas. Alors elle se contentait de ce combat intérieur, à chaque fois, entre cette envie de passer à autre chose et une fierté qui l’en empêchait à chaque fois. Le jeune homme avait fait une seule fois seulement l’expérience de la victoire de son cœur sur sa raison, lorsqu’il était revenu d’Europe après son tournage. Elle lui avait pardonné, parce qu’elle pensait sincèrement que ce serait la nouvelle chance dont leur couple aurait besoin. Mais à présent, c’était une fois de trop. Elle était bien trop lucide, quel avenir avait leur couple ? Quel avenir avait leur famille ? Aucun. Elle l’aimait, l’aimerait toujours, mais passer son temps à l’attendre, à attendre qu’il revienne de promotion, à le voir partir, revenir, l’empêchant, elle, de vivre une vie plus ou moins normale, pour peu qu’elle l’ait un jour été, était quelque chose qu’elle ne pouvait envisager. Alors quoi, elle serait une potiche, seulement bonne à rester attendre le prince charmant qui lui de son côté passait plus de temps loin d’elle qu’avec elle ? Un certain dicton disait que l’on ne choisissait pas les personnes dont on tombait amoureuse. La personne qui avait prononcé ces mots ne savait pas à quel point elle pouvait avoir raison. Parce que si elle avait eu le choix, elle n’aurait certainement pas choisi d’aimer William. Elle aurait plutôt choisi quelqu’un sans histoire, qui n’ait aucun problème à la faire passer avant les autres et surtout, une personne qui ne jouerait pas à l’homme invisible, disparaissant puis réapparaissant, l’empêchant de passer à autre chose même lorsqu’elle le voulait. Mais malheureusement, ce choix, elle ne l’avait pas eu, et elle se retrouvait à la croisée des chemins, hésitant à aller de l’avant, ce qui aurait signifié mettre un point final à leur relation mouvementée, ou lui accorder une nouvelle chance, une dernière chance, à lui, à leur couple, à une véritable famille, mais mettre sa fierté de côté, et accepter d’être un simple pantin dépendant de son bon vouloir. Alors oui, elle aurait pu choisir la simplicité, mais comme bien souvent, le cœur et la raison ne faisant pas bon ménage, ses sentiments avaient eu raison du reste.

    Lorsque William répondit à sa question – qui au final était plus un moyen de relancer la discussion qu’autre chose – elle eut une furieuse envie de lui répondre que c’était parce qu’il était là qu’elle était partie. Parce qu’il était là avec quelqu’un d’autre, tandis qu’elle faisait tâche dans le décor, lorsque son meilleur ami venait de lui poser un lapin. Ce n’était pas une question de jalousie, elle n’était pas jalouse de Massie, malgré toutes les raisons qui auraient du la pousser à l’être. Mais elle la connaissait, l’appréciait et Massie était une des rares personnes à connaître plus ou moins la relation si tumultueuse qui liait les deux. Elle n’aurait jamais osé quoi que ce soit, ça elle en était persuadée. Il était venu avec sa meilleure amie, au même titre qu’elle, du moins si son cavalier ne l’avait pas laissé tomber à la dernière minute. Elle allait répondre, mais l’effet « je touche ta main par erreur » avait fait s’accélérer son cœur à une telle vitesse qu’elle craignait qu’il ne l’entende si jamais elle devait parler. Elle se maudit intérieurement. Le retour de l’amoureuse transie, volume 1. « Oh tais-toi, merde ! » pensa-t-elle, non pas pour William, mais simplement pour elle, l’intimant d’une de garder son calme, de deux de garder son calme, de trois de garder son calme et d’arrêter de se comporter comme une adolescente face à un amour de jeunesse. Elle ne s’attendait pas à ce que William réponde à sa question, qui au final n’en était pas vraiment une. « Je ne sais pas ce qui ne va pas chez nous. Je crois qu'on s'aime trop. Je crois qu'on est incapable de faire face à ses nombreux sentiments que nous oppresse et tu es incapable de me pardonner mes fautes. Voilà c'est ça ce qui ne va pas chez nous. On est incapable de s'aimer normalement ». Pour le coup, il marquait un point. Il venait de mettre le doigt sur le grain de sable qui venait perturber la mécanique. Ils étaient incapables de s’aimer normalement. A croire qu’ils étaient fait pour le mélodrame, les complications, les problèmes, les prises de têtes, mais jamais pour le bonheur. Bien sûr que non, ça aurait été trop beau qu’ils puissent s’aimer sans jamais se compliquer la vie. Debout, faisant les cent pas, Evan réfléchissait à ce qu’elle pouvait bien lui répondre. Que répondre à quelqu’un qui vient en trois mots de résumer un an et demi de doutes ? Mais de toute façon il ne lui en laissa pas le temps, poursuivant. « Je pense qu'il faudrait que l'on ait une véritable conversation à coeur ouvert de tout ce qu'il s'est passé entre nous. Pas comme au magasin où tu as du partir alors que nous n'avions pas fini notre discussion. Là au moins, nous avons tout notre temps. Tu m'en veux encore pour beaucoup de choses et tant qu'on en aura pas discuter, tant qu'on aura pas crever l'abcès, on ne pourra pas se comporter normalement l'un envers l'autre ». Elle aussi ne demandait que ça, après tout, c’était la base d’un véritable couple, la communication, ce que eux n’avaient jamais eu. Ou du moins que lui n’avait jamais eu. Car au final elle n’avait jamais demandé que ça, de pouvoir s’expliquer, à chaque fois, à chaque dispute, à chaque départ, à chaque retour. S’expliquer, à cœur ouvert, arrêter les faux-semblants et les mots creux, et se dire une bonne fois pour toutes ce qu’ils ressentaient. Mais maintenant que c’était ce qu’il voulait, elle se retrouvait muette, incapable de dire quoi que ce soit. Que pouvait-elle ajouter ? Elle avait déjà dit tout ce qu’elle pensait, et même plus encore, au magasin. Elle n’avait pas grand-chose à dire de plus, au final. Tout ce qu’elle taisait, elle le transmettait au moins par le regard. S’arrêtant en plein milieu d’une nouvelle traversée de son salon (autant dire 3 pas en longueur), elle l’observa, se mordant la lèvre. « Je ne sais pas ce que je peux te dire de plus. Je pense que tu sais déjà tout, je t’ai déjà tout dit au magasin, je ne sais pas quoi ajouter de plus que tu ne saches déjà. Pour moi, notre discussion était terminée, je t’ai dit tout ce que j’avais à te dire, et ça n’a pas changé… » Elle eut un sourire triste. « Tu connais toutes les raisons pour lesquelles je t’en veux. Je t’en veux parce que tu es parti encore une fois, comme un lâche, je t’en veux parce que tu as abandonné Andréa, parce que tu m’as abandonnée moi, et ça c’est dur à avaler. Bon sang mais j’aurais tout donné pour toi William, absolument tout, mais j’avais l’impression que mon amour n’était pas suffisant. J’ai l’impression que je ne te satisfais pas, et que je serais toujours l’éternelle seconde, parce que tu choisiras toujours ta passion. Je t’en veux parce que c’est plus simple de t’en vouloir à toi que de trouver ce qui tourne pas rond chez moi ! » Elle s’arrêta, incapable de poursuivre, sous peine de fondre en larmes. Inspirant profondément, cela ne suffit toutefois pas à l’en empêcher et c’est en pleurant à moitié qu’elle poursuivit. « La deuxième fois, j’ai cru que ça serait différent. Tu sais comment je suis, tu sais à quel point c’est difficile pour moi d’accorder ma confiance, plus encore quand je me sens trahie, mais je l’ai fait parce que je t’aimais. Et toi t’as tout gâché… Tu voulais que je parle à cœur ouvert ? Et bien voilà William, c’est pour ça que je t’en veux, parce que tu arrives toujours à me faire me sentir comme une moins que rien, qui se fera toujours abandonner par tout le monde. Tu me rends toujours faible. Et je ne supporte pas cette Evan-là. » Elle n’ajouta plus rien, se forçant à ne pas sangloter, pour ne pas paraître plus pathétique qu’elle l’était déjà. Elle jeta un regard à Andréa, qui s’était endormi en plein milieu de son parc, un jouet dans sa toute petite main. Et voilà, c’était tout ce qui restait d’un amour aussi fugace que le leur. Et l’admettre, c’était admettre qu’elle s’était plantée sur toute la ligne.


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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan - Page 2 EmptyDim 9 Jan - 23:44


Tu es mon plus beau Noël - Evan - Page 2 Poesy2

Ce qui compte à Noël, ce n'est pas de décorer le sapin, c'est d'être tous réunis.


    J’avais toujours su que je n’étais pas fait pour l’amour. J’avais toujours su que je ne serais bon qu’à décevoir la personne dont je tomberais amoureux. Il est tellement difficile de s’ouvrir à l’autre, de tout abandonner pour lui. Comment être sur que cette personne vous aimera à vie ? Comment être sur qu’elle est votre âme sœur et qu’il n’y en aura jamais d’autres ? Comment savoir si cela vaut la peine de sacrifier votre passion, votre carrière pour elle ? Je n’en savais strictement rien ? Enfin si. Maintenant, après tant d’efforts pour tenter d’oublier et de tourner la page, j’étais arrivé à la conclusion qu’Evan était la femme de vie, la seule que je ne cesserais jamais d’aimer. Mais je n’étais pas sur de ses sentiments à elle. Elle disait m’aimer, mais si dans deux jours, elle rencontrait quelqu’un d’autres pour qui elle aurait le coup de foudre, comment savoir que cela n’arriverait jamais ? On est jamais sur de rien en amour. Moi j’étais sur que ma passion ne me quitterait jamais et que le succès serait encore au rendez-vous pendant un moment. Donc je préférais ne pas prendre de risques et de ne tourner vers la seule chose qui me faisait me sentir vivant : la comédie. J’étais meilleur acteur que petit ami, ça c’était certain. C’était comme cela, je n’y pouvais rien. Il y avait toujours quelque chose qui penchait en faveur de ma passion au grand désarroi d’Evan. Il y avait toujours ce doute que la jeune femme ne soit plus amoureuse de moi. Je préférais donc me consacrer pleinement à mon métier, quitte à en souffrir, le soir quand je serais seul dans ma chambre d’hôtel. Mais ces soirs de mélancolie, de nostalgie et d’amour pour la jeune femme avaient toujours eu raison de moi puisqu’ils m’avaient forcé à revenir. Mon amour pour Evan m’avait toujours fait revenir. La passion ou l’amour ? Tel était toujours le combat dans mon esprit. Toujours le même combat. Fallait-il sacrifier mon couple ou ma carrière ? Pourquoi n’avais-je pas le droit d’avoir les deux ? Si tu sortais avec quelqu’un du métier, tu aurais pu avoir les deux, ne cessaient de me répéter mes proches, mon producteur. Mais je ne voulais personne d’autre. Moi je voulais Evan. La seule qui avait su regarder là où personne ne regardait. Celle qui avait su lire en moi. Celle dont j’étais tombé amoureux tout simplement. Je savais que revenir après de longs mois d’absences et surtout après avoir raté la naissance d’Andrea allait être deux facteurs impardonnables aux yeux d’Evan. Je connaissais son caractère et si je voulais prouver ma bonne foi et mon envie de changer, j’allais devoir m’armer de patience. Mais cela ne me faisait pas peur. J’étais certain que je voulais passer le reste de ma vie avec elle et j’étais prêt à attendre le temps qu’il faudrait et à me battre pour la reconquérir. Elle était tellement importante pour moi qu’il était hors de question que je baisse le bras. De plus, je voulais connaître mon fils, le voir grandir et l’entendre un jour m’appeler papa. Et si Evan ne voulait plus de moi, je pouvais au moins me raccrocher à l’amour de mon fils.
    J’avais beau être heureux qu’Evan m’ait proposé de passer aujourd’hui et de boire un café avec elle, je détestais l’ambiance qu’il y avait entre nous. Nous n’étions plus que des étrangers l’un pour l’autre avec pour seule chose qui nous reliait, notre enfant. Je savais aussi que si Andrea n’était pas né, je ne serais jamais ici en ce moment. Pas parce que je ne serais pas rentré de promotion non, tout simplement parce qu’Evan ne ferait aucuns efforts pour essayer de m’écouter et de me pardonner. J’avais encore une fois tenté de briser le silence. Nous en étions revenu au même point, au même problème, notre couple. Qu’est-ce qui n’allait pas chez nous ? Pourquoi n’avions-nous pas droit au bonheur pur et simple ? C’était la question que je me posais et probablement Evan aussi. « Je ne sais pas ce que je peux te dire de plus. Je pense que tu sais déjà tout, je t’ai déjà tout dit au magasin, je ne sais pas quoi ajouter de plus que tu ne saches déjà. Pour moi, notre discussion était terminée, je t’ai dit tout ce que j’avais à te dire, et ça n’a pas changé… Tu connais toutes les raisons pour lesquelles je t’en veux. Je t’en veux parce que tu es parti encore une fois, comme un lâche, je t’en veux parce que tu as abandonné Andréa, parce que tu m’as abandonnée moi, et ça c’est dur à avaler. Bon sang mais j’aurais tout donné pour toi William, absolument tout, mais j’avais l’impression que mon amour n’était pas suffisant. J’ai l’impression que je ne te satisfais pas, et que je serais toujours l’éternelle seconde, parce que tu choisiras toujours ta passion. Je t’en veux parce que c’est plus simple de t’en vouloir à toi que de trouver ce qui tourne pas rond chez moi ! ». Je la regardais faire les cent pas dans son salon, écoutant la moindre de ses paroles. J'essayais de me préparer une réponse dans ma tête mais ce n'était pas chose aisée. « Je.. Evan, si tu savais comme je m’en veux.. J’étais vraiment sincère quand tu m’as pardonnée la deuxième fois tu sais. Je ne voulais pas t’abandonner, vous abandonner. Je voulais encore moins rater la naissance d’Andréa. J’ai essayé de venir tu sais. J’ai tout fait pour être présent pour la naissance de notre ange mais.. Mais même si je te disais la raison du fait que je ne sois pas venu, tu ne me croirais pas ». Je me levais, m’approchant d’Evan. J’étais véritablement peiné de ses dernières paroles. Comment pouvait-elle croire qu’elle ne me satisfaisait pas ? Comment pouvait-elle croire cela ? Je décidais alors de laisser parler mon cœur, une bonne fois pour toutes. C’était la dernière fois que je m’ouvrais totalement à la jeune femme si ensuite elle ne voulait toujours pas me croire. Au moins, j’aurais essayé, une dernière fois. « Evan, je crois que tu n’as pas conscience de l’amour que je te porte. Ce n’est pas toi le problème, c’est moi. Bien sur que tu me satisfais, tu es la seule à autant me satisfaire, je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne. C’est moi qui n’aie pas su gérer notre couple et ma carrière. Je t’avoue que pendant un certain temps, j’étais incapable de choisir entre vous deux. Mon cœur était sans cesse tourmenté entre la seule chose pour laquelle j’étais excellent et toi, celle que j’avais l’impression de ne pas mériter. Oui voilà, j’ai toujours su que je ne te méritais et je n’ai jamais compris pourquoi tu étais amoureuse de moi. Et comme j’avais peur que tu te rendes compte de ton erreur et que tu me quittes, c’est moi qui te quittais dès qu’on me proposait un nouveau contrat. Parce que j’étais heureux quand je donnais la réplique et je savais que ce bonheur serait encore présent longtemps, chose que je doutais par rapport à l’amour. Mais quand j’ai appris que tu attendais mon enfant, notre enfant, je ne voulais plus de cela tu sais. Je voulais changer pour toi, essayer d’être un petit ami présent. Je t’assure que j’étais plus que sincère quand je t’ai promis d’être présent pour toi et Andrea, mais mon métier m’en a empêché. Et si je suis parti, c’est à cause de lui, pas pour lui. Je.. Il fallait que je fasse cette promotion de film, cela faisait parti de mon contrat. Et un contrat, cela ne se rompt pas comme cela. J’ai essayé de ne pas y aller, de leur expliquer qu’il fallait que je reste pour ma femme qui allait accoucher et que j’aimais. Mais mon producteur n’en avait rien à faire. Je devais terminer mon contrat point. Et si je n’y retournais pas, il m’a en quelques sortes menacé. C’était soit je finissais au moins ce contrat et j’étais tranquille, soit il annonçait à la presse entière que tu étais ma petite amie et que tu étais enceinte de moi et je t’assure que tu aurais vécu un véritable enfer. Hors je ne voulais que cela arrive. Il fallait que je vous protège, c’était mon rôle. Alors j’ai endossé l’habit du connard de petit ami qui part sans donner de nouvelles et j’ai fini ce contrat. C’est aussi pour cette raison que je n’ai pas pu venir à ton accouchement. J’étais tiraillé entre le désir d’être présent et les menaces de mon producteur. Et je n’ai pas voulu prendre de risque, alors j’ai préféré ne pas venir et attendre que tout cela se termine, officiellement. Je devais revenir plus tôt mais la promotion et la signature de la fin de tous mes contrats ont pris un peu plus de temps que prévu. Sans compter la dépression de ma sœur et du fait qu’elle avait besoin de moi. Je sais que ça n’excuse pas tout ce que j’ai fait. J’aurais pu t’appeler, te tenir au courant. Mais je savais que tu ne voulais, que tu ne voudrais plus me parler après ce départ qui était le départ de trop. Et surtout j’avais peur que tu ne me croies pas, comme je doute que tu ne me croies aujourd’hui. Je t’assure que je ne t’ai pas révélé tout cela pour me faire passer en victime. Je suis pleinement conscient de toutes mes erreurs mais j’avais besoin de te le dire ». Je baissais doucement les yeux. Je ne supportais plus qu’elle croit que je n’en avais rien eu à faire d’elle et de notre fils alors que c’était tout le contraire. J’avais pleinement conscience que croire mes paroles allait être quelque chose de difficile pour la jeune femme, mais j’espérais au moins qu’elle voit que j’étais terriblement sincère et confus de toutes mes erreurs, de tous mes choix qui m’avaient conduit loin d’elle. Si j’avais pu faire autrement, croyez moi que j’aurais agis autrement. Mais dans la vie, on ne décide pas toujours de tout malheureusement. Je ne supportais pas de la voir comme cela. Alors, même si je prenais le risque qu’elle me gifle par la suite, je ne pus m’empêcher de la prendre dans mes bras en voyant ses larmes. Je la serrais contre moi, lui murmurant à l’oreille. « Excuse moi. Je n’ai jamais voulu que tu te sentes comme cela, bien au contraire. Je n’aurais jamais du entrer dans ta vie et dans ton cœur, tu aurais été bien plus heureuse avec un autre ». Je desserrais mon étreinte d’Evan et la lâchais. Je n’osais même pas la regarder, préférant lui tourner le dos pour récupérer ma veste que j’avais posé sur son canapé quelques instants plus tôt. Je l’attrapais et commençais à l’enfiler en me tournant vers Evan. « Ecoute, je crois que je vais y aller. Ce n’était peut-être pas une très bonne idée de venir ici aujourd’hui ». Je me tus, observant une quelconque réaction de la jeune femme avant de quitter les lieux.
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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan - Page 2 EmptyLun 10 Jan - 1:13

    Pouvait-on lui reprocher d’avoir peur ? Pouvait-on la blâmer de vouloir se protéger ? Bien sûr que non. Elle n’était qu’humaine après tout. Elle avait eu peur à partir du moment-même où elle s’était abandonnée complètement à lui, à partir du moment où elle avait compris qu’elle ne pouvait plus faire machine arrière, quand bien même elle le voudrait. Des images s’imposèrent à son esprit, elle les revoyait, dans ce couloir d’un somptueux palace lors de l’anniversaire d’Heavynne, le début d’une histoire bien trop compliquée, même pour elle. Ce temps lui paraissait si lointain… Ils en avaient parcouru du chemin depuis, un peu trop même. Pourtant, elle aurait encore pu dire ce sentiment si étrange qui s’était insidieusement installé en elle sans jamais plus la quitter. Et elle savait que même vingt ans plus tard, elle se souviendrait dans les moindres détails de tout ce qui s’était passé dans sa tête lorsqu’ils s’étaient embrassés. C’était cela qu’elle voulait, cela dont elle avait besoin. Elle était lasse des disputes, des non-dits, des départs hâtifs, lasse d’être toujours aussi faible face à lui et face à tout l’amour qu’elle avait pour lui. Parfois, elle se haïssait d’être incapable de vouloir tourner la page alors qu’elle aurait tout donné pour cela, d’autres fois, elle réalisait qu’elle était si profondément amoureuse de lui que vouloir passer à autre chose aurait été comme briser une partie de son cœur, une partie d’elle-même. Et à l’heure actuelle, elle ressentait les deux. Incapable de pardonner et bien plus incapable de ne plus l’aimer. Dieu qu’elle l’aimait, oh oui, au-delà même des mots, et elle s’en voulait, d’être aussi faible. Alors elle se nourrissait de fausses bonnes excuses pour se rassurer. Peut-être qu’il était sincère, peut-être qu’il l’aimait réellement. Après tout, des filles, ce n’était pas ce qui manquait, encore moins dans la vie du jeune homme, il aurait tout à fait pu choisir n’importe quelle autre fille de préférence, n’importe qui plutôt qu’elle, la pauvre fille tombée enceinte, ayant déjà du mal à gérer sa propre vie pour pouvoir gérer celle de quelqu’un d’autre. Mais c’était devant elle qu’il se trouvait, devant elle et personne d’autre. Alors le duel se poursuivait dans sa tête, que devait-elle faire, que pouvait-elle faire, même ? S’il savait parfois faire ressortir le meilleur en elle, là tout de suite, c’était plutôt le contraire. Il faisait ressortir toutes ses peurs, tous ses doutes, toutes ses faiblesses qu’elle peinait à masquer et il y parvenait d’un seul regard. C’était cela le plus frustrant, être incapable de résister même lorsqu’elle le voulait.

    Maintenant qu’elle avait dit ce qu’elle avait sur le cœur, elle se sentait incroyablement vide, comme si elle avait contenu tellement de temps cela à l’intérieur d’elle-même qu’elle n’avait de la place pour rien d’autre. Elle se sentait stupide. Evan avait l’impression d’être une adolescente en face de son premier amour, elle se sentait gauche, tellement maladroite qu’elle aurait préféré s’enfoncer six pieds sous terre plutôt que de croiser le regard de William. Mais ce n’était pas comme si elle pouvait y échapper de toute façon. Elle se sentait fragile, comme elle ne l’avait pas été depuis bien longtemps. Elle mettait son cœur à nu, révélant ses propres torts, ce qu’elle n’arrivait généralement pas à faire. C’était bien ce qu’il lui avait demandé, pourtant, mais elle avait l’impression d’être allée trop loin, justement. De toute façon, il n’y avait pas de demi mesure avec elle, c’était le défaut de sa qualité, elle était entière, bien trop entière. Mais heureusement pour elle, William ne semblait pas partager cet avis. En fait, il avait surtout l’air de se sentir coupable et pourtant ce n’était pas le but qu’elle recherchait. Dans le magasin de vêtements, c’était son but, le faire culpabiliser, le faire regretter d’être parti, pour qu’il se rende compte de tout ce qu’il avait perdu en allant faire sa promotion de malheur. Mais là, elle aurait juste voulu qu’il vienne la réconforter, ce qu’il avait su bien faire à une époque. Elle aurait voulu qu’il sèche ses larmes, qu’il la rassure en lui disant que tout irait bien. Tout comme elle savait que s’il venait à le faire, elle n’en croirait pas un seul mot. C’était là tout le paradoxe de l’histoire. Elle n’arrivait plus à le croire, malgré une envie tenaillante de le faire. C’était un de ces moments suspendus dans le temps, où l’on sent que tout peut basculer du bon comme du mauvais côté d’une minute à l’autre. Evan savait que la réponse de William serait déterminante. Réponse qu’il ne tarda pas à lui donner. « Je.. Evan, si tu savais comme je m’en veux.. J’étais vraiment sincère quand tu m’as pardonnée la deuxième fois tu sais. Je ne voulais pas t’abandonner, vous abandonner. Je voulais encore moins rater la naissance d’Andréa. J’ai essayé de venir tu sais. J’ai tout fait pour être présent pour la naissance de notre ange mais.. Mais même si je te disais la raison du fait que je ne sois pas venu, tu ne me croirais pas ». Il marquait un point. Non, en effet, elle ne le croirait probablement pas, mais d’un autre côté, mieux valait qu’il essaye de lui avouer la vérité plutôt que de continuer à vivre dans des secrets perpétuels. Elle avait toujours estimé que la vérité, aussi blessante soit-elle, était largement préférable au mensonge. Et c’était tout ce qu’elle demandait, qu’il lui dise tout, et qu’elle choisisse après de le croire ou non, d’accepter ou non ses excuses, de tout recommencer à zéro. Elle ne prononça pas un mot, attendant qu’il poursuive ses explications. « Evan, je crois que tu n’as pas conscience de l’amour que je te porte. Ce n’est pas toi le problème, c’est moi. Bien sur que tu me satisfais, tu es la seule à autant me satisfaire, je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne. C’est moi qui n’aie pas su gérer notre couple et ma carrière. Je t’avoue que pendant un certain temps, j’étais incapable de choisir entre vous deux. Mon cœur était sans cesse tourmenté entre la seule chose pour laquelle j’étais excellent et toi, celle que j’avais l’impression de ne pas mériter. Oui voilà, j’ai toujours su que je ne te méritais et je n’ai jamais compris pourquoi tu étais amoureuse de moi. Et comme j’avais peur que tu te rendes compte de ton erreur et que tu me quittes, c’est moi qui te quittais dès qu’on me proposait un nouveau contrat. Parce que j’étais heureux quand je donnais la réplique et je savais que ce bonheur serait encore présent longtemps, chose que je doutais par rapport à l’amour. Mais quand j’ai appris que tu attendais mon enfant, notre enfant, je ne voulais plus de cela tu sais. Je voulais changer pour toi, essayer d’être un petit ami présent. Je t’assure que j’étais plus que sincère quand je t’ai promis d’être présent pour toi et Andrea, mais mon métier m’en a empêché. Et si je suis parti, c’est à cause de lui, pas pour lui. Je.. Il fallait que je fasse cette promotion de film, cela faisait parti de mon contrat. Et un contrat, cela ne se rompt pas comme cela. J’ai essayé de ne pas y aller, de leur expliquer qu’il fallait que je reste pour ma femme qui allait accoucher et que j’aimais. Mais mon producteur n’en avait rien à faire. Je devais terminer mon contrat point. Et si je n’y retournais pas, il m’a en quelques sortes menacé. C’était soit je finissais au moins ce contrat et j’étais tranquille, soit il annonçait à la presse entière que tu étais ma petite amie et que tu étais enceinte de moi et je t’assure que tu aurais vécu un véritable enfer. Hors je ne voulais que cela arrive. Il fallait que je vous protège, c’était mon rôle. Alors j’ai endossé l’habit du connard de petit ami qui part sans donner de nouvelles et j’ai fini ce contrat. C’est aussi pour cette raison que je n’ai pas pu venir à ton accouchement. J’étais tiraillé entre le désir d’être présent et les menaces de mon producteur. Et je n’ai pas voulu prendre de risque, alors j’ai préféré ne pas venir et attendre que tout cela se termine, officiellement. Je devais revenir plus tôt mais la promotion et la signature de la fin de tous mes contrats ont pris un peu plus de temps que prévu. Sans compter la dépression de ma sœur et du fait qu’elle avait besoin de moi. Je sais que ça n’excuse pas tout ce que j’ai fait. J’aurais pu t’appeler, te tenir au courant. Mais je savais que tu ne voulais, que tu ne voudrais plus me parler après ce départ qui était le départ de trop. Et surtout j’avais peur que tu ne me croies pas, comme je doute que tu ne me croies aujourd’hui. Je t’assure que je ne t’ai pas révélé tout cela pour me faire passer en victime. Je suis pleinement conscient de toutes mes erreurs mais j’avais besoin de te le dire ». Evan resta muette, incapable de répondre quoi que ce soit. Elle aurait voulu qu’il s’arrête à la première partie de sa réponse, celle où lui disait combien il l’aimait. C’était de cela dont elle avait besoin. Le problème de la suite, c’est qu’elle ne faisait que soulever d’autres questions, et n’aidait pas la jeune femme à vouloir le pardonner. Parce que même si elle pouvait croire tout cela, ça n’excusait en rien son comportement. Qu’il ait voulu la protéger, elle ne le mettait pas en doute, car c’était tout à fait le genre du jeune homme, voulant la préserver de tous les dangers d’une célébrité soudaine et surtout très mal gérée. Mais pour le reste… « Pourquoi William ? Pourquoi ? Il te suffisait de me le dire avant que tu ne partes ! J’aurais pu le comprendre, j’aurai pu comprendre que tu fasses tout ça pour nous, pour Andréa & moi, pour nous protéger. Mais si ce que tu dis est vrai, alors pourquoi tu ne l’as pas fait ? » Sa voix se brisa. Doutait-il à ce point d’elle pour ne pas être capable de tout lui raconter ? Ca avait déjà été le cas auparavant, et la douleur qui s’en était suivie avait été presque intolérable. C’était le problème de ses mensonges, il pensait bien faire, mais au final ils lui faisaient plus de mal que de bien, laissant un trou béant à la place de son cœur. Comment voulait-il qu’elle le croie s’il n’était pas capable de lui dire la vérité avant qu’il ne soit trop tard, et non après ? Les larmes coulaient toujours, qu’elle ne s’efforçait même plus de masquer. William la prit dans ses bras, comme il l’avait fait un millier de fois auparavant, mais ce geste n’avait plus le même sens à présent. Il avait un triste goût d’adieu, plutôt que de nouveau départ. Mais instinctivement, elle se laissa bercer, parce qu’elle en avait besoin. Et voilà, au final elle se retrouvait toujours aussi faible, se débattant avec ses sentiments. Et pourtant, quelque part au fond d’elle, elle savait qu’elle venait de prendre une décision, bien qu’elle n’en fût pas pleinement consciente. La jeune femme voulait croire que tout n’était pas perdu entre eux, que le plus gros des obstacles était derrière eux. L’Epsilon prononça quelques mots de réconfort, qui ne firent que la blesser davantage. Bien sûr qu’elle aurait été mieux avec un autre. Mais ce n’était pas un autre dont elle avait besoin, ce n’était pas d’un autre dont elle était désespérément amoureuse. C’était de lui. Il finit par desserrer son étreinte, rompant le silence qui s’était installé, faisant pencher la balance d’un côté. Il se dirigea vers le canapé, prit sa veste avant de l’enfiler et de lui dire qu’il valait mieux qu’il parte. Ce fut la goutte de trop. Aussi meurtrie qu’elle fût, elle avait encore un semblant de dignité qu’elle ne laisserait pas échapper. « Non mais j’y crois pas. C’est dingue ça, tu peux pas t’en empêcher hein ! Prendre la fuite, toujours, sans arrêt, tu pars encore et encore, et tu me laisses derrière. Comment tu veux que je croie à tes discours si tu n’arrêtes pas de me prouver le contraire ?! Tu sais quoi ? T’as raison ! C’est ça, vas-t-en, tu me dégoutes, t'es qu'un lâche, pars de chez moi tout de suite. » Furieuse, elle ouvrit la porte, montrant le chemin à William, lui faisant comprendre que cette fois-ci, il était encore allé trop loin.

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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan - Page 2 EmptyLun 10 Jan - 10:29


Tu es mon plus beau Noël - Evan - Page 2 Poesy2

Ce qui compte à Noël, ce n'est pas de décorer le sapin, c'est d'être tous réunis.


    Tout ce que j’avais voulu faire était de protéger ma famille. Je n’avais pas voulu qu’Evan soit au cœur d’un buzz médiatique, il en était hors de question. Elle était bien trop importante pour moi pour l’entraîner dans cet univers là. La célébrité, si on ne sait pas la gérer, si on ne s’entoure pas des bonnes personnes, cela peut vite dégénérer et n’être qu’un véritable enfer. Il fallait avoir un moral d’acier, ne pas se faire marcher sur les pieds et savoir ce faire entendre. Si on était incapable de cela, on ne faisait pas long feu. Depuis l’âge de neuf ans où je suis rentré dans ce monde, je peux vous dire que j’en ai vu des gens se faire descendre publiquement, se faire écraser, humilier. Le pire c’est qu’ils se laissaient faire. Moi jamais je ne me laisserais faire, c’était tout bonnement hors de question. Je m’étais forgé un caractère, je savais me faire respecter et je savais être respecté. Même si pour cela, j’avais du devenir quelqu’un d’orgueilleux, de lunatique, d’arrogant et de prétentieux. Oui, j’étais devenu cette personne là, pour mon bien en quelque sorte. Mais ce n’était qu’une image pour le boulot. Certes j’aimais m’en amuser et à l’époque je me servais de ces traits de bad boys pour attirer les filles qui m’intéressaient dans mon lit mais quand j’ai connu Evan, elle a su aller au-delà des apparences et elle a été la seule capable de voir le meilleur en moi. Elle a toujours fait ressortir le meilleur. Comme si elle était ma magicienne. Mais comme on dit, chassez le naturel, il revient aussitôt au galop. Le début de notre histoire a été idyllique. Trop idyllique. Je l’aimais et j’avais peur. Ma carrière m’appelait et à l’époque j’étais incapable de choisir entre Evan et ma passion. William l’égoiste était là. Mais je n’oublierais jamais tous les moments que nous avons vécu ensemble, les bons comme les mauvais. Ils sont tellement ancrés en moi qu’il m’est impossible de les oublier. Je n’imaginais pas pouvoir aimer une fille à un tel point que ce que j’étais arrivé avec Evan. Et pourtant je l’aimais, comme un fou. Mon amour nous détruisait, j’en étais conscient. Je la détruisais. Je ne cessais de penser que si je n’étais pas dans sa vie, si elle n’était pas dans la mienne, tout serait tellement plus simple. Mais avec la jeune femme, nous étions abonnés au compliqué, incapable de se quitter, incapable de ne plus s’aimer. Ca fait mal de ne plus aimer. Mais ça fait mal d’aimer aussi. Aimer est une tragédie. Une tragédie que je voudrais revivre avec la jeune femme. Je voudrais tellement qu’elle voit à quel point je suis misérable sans elle. A quel point je m’en veux. Si elle voyait comme je me traine à ses pieds dans l’espoir d’un sourire de sa part. Le problème, c’est que me connaissant, me trainer à ses pieds, cela ne va pas durer très longtemps. J’ai beau avoir tous les torts, cela n’empêche pas que je reste le William fier. Elle est la première femme à qui je rampe pour qu’elle me redonne une nouvelle chance. Mais je ne compte pas ramper 107 non plus malheureusement. Je ne suis pas masochiste et si elle n’arrive pas à me pardonner, il me faudra tourner la page un jour ou l’autre. Page qui n’arrive pas à se tourner pour l’instant mais s’il faut je l’arracherais. Même si je n’en ai pas envie. J’espère de tout cœur qu’elle saura me pardonner un jour, même si j’en doute. Je connais le caractère rancunier de la jeune femme et je sais que ce départ a été le départ de trop, même s’il était pour les protéger, elle et Andrea. Je vis donc dans l’espoir qu’elle s’aperçoive que je suis sincère et que je ne compte plus repartir. Comme on dit, l’espoir fait vivre.
    J’avais enfin tenté de tout lui dire mais je ne me sentais pas mieux à vrai dire. Je doutais qu’elle me croit et je doutais qu’elle veuille bien entendre mes paroles. De plus, tant que la jeune femme ne me pardonnerait pas toutes mes fautes, mes non-dits et mes erreurs, la culpabilité ne partirait jamais. J’avais besoin d’entendre de sa bouche qu’elle me pardonnait. J’avais besoin d’entendre les trois mots. Mais je doutais qu’ils arrivent un jour. Malheureusement. Je regardais Evan. « Pourquoi William ? Pourquoi ? Il te suffisait de me le dire avant que tu ne partes ! J’aurais pu le comprendre, j’aurai pu comprendre que tu fasses tout ça pour nous, pour Andréa & moi, pour nous protéger. Mais si ce que tu dis est vrai, alors pourquoi tu ne l’as pas fait ? ». Parce que je suis un imbécile, parce que je ne sais pas pourquoi je ne l’ai pas fait, cela suffit comme réponse ? Bien sur que non. Maintenant qu’on était dans les explications, il fallait aller jusqu’au bout. « Parce que j’étais certain que tu ne m’aurais pas cru. Non mais franchement Evan, tu m’aurais cru si je t’avais dit « bon chérie il faut que je reparte en promotion, mais ne t’inquiètes pas, c’est uniquement pour vous protéger et je reviens dans quoi, allez 6 mois ». Tu m’aurais plutôt insulté et tu aurais plutôt pensé que ce n’était que des excuses pour partir la conscience tranquille. Je t’avais fait une promesse quelques jours avant, comment allais-tu réagir si je repartais déjà, mal bien entendu. Alors je ne sais pas, j’ai préféré ne rien dire, m’occuper seul de tous mes problèmes avant de pouvoir revenir à Berkeley et de m’occuper des problèmes liés à l’université et surtout liés à toi. Parce que je savais que quand je reviendrais, tu ne me ferais pas de cadeaux et qu’il allait falloir que je gère nos retrouvailles, mes excuses tout ce qui s’en suit ». Je serrais Evan dans mes bras, ne supportant pas de la voir dans cet état là. Et comme d’habitude c’était de ma faute, tout était de ma faute, tout le temps. Je ne cessais de penser que si je n’étais pas dans sa vie, elle irait beaucoup mieux et elle aurait bien moins de problèmes. Mais je l’aimais tellement que j’étais incapable de vivre loin d’elle. J’étais son poison, elle était ma drogue. Je n’étais qu’un vulgaire dépendant de la jeune femme. Cela faisait une éternité que je ne l’avais pas tenue dans mes bras. Son odeur m’avait manquée. Tout m’avait manqué chez la jeune femme. J’avais comme l’impression que notre couple était arrivé à un point de non-retour. Evan n’arriverait jamais à me pardonner et moi je n’arriverais jamais à être l’homme qu’elle voulait. Je faisais sans cesse des erreurs, me confondant en excuses alors que je voulais juste bien faire. C’était ça mon problème, je voulais bien faire mais je faisais toujours tout très mal. J’étais maladroit dans mes gestes, mes paroles. Où était passé le William sur de lui ? Il était parti loin, très loin, à partir du moment où je me trouvais devant Evan. Et encore une fois j’agissais en parfait imbécile. Croyant qu’elle allait vouloir être seule après ce que je venais de lui dire, je pris les devants pour quitter la maison mais encore une fois j’avais tout faux. « Non mais j’y crois pas. C’est dingue ça, tu peux pas t’en empêcher hein ! Prendre la fuite, toujours, sans arrêt, tu pars encore et encore, et tu me laisses derrière. Comment tu veux que je croie à tes discours si tu n’arrêtes pas de me prouver le contraire ?! Tu sais quoi ? T’as raison ! C’est ça, vas-t-en, tu me dégoutes, t'es qu'un lâche, pars de chez moi tout de suite ». Dieu que j’en avais marre de faire toujours tout de travers. Dieu que je me haissais. Qu’est-ce qui m’avais pris de vouloir venir chez elle aujourd’hui, on savait tous les deux comment ça allait se finir. Je n’étais qu’un crétin, doublé d’un abruti, qui ne savait pas réconforter et rassurer la femme qu’il aimait. Je ne réfléchissais pas avant de parler et encore une fois cela allait me porter préjudice. J’étais debout, face à Evan alors qu’elle me montrait furieusement le chemin de sa porte qu’elle venait d’ouvrir. Je voulais trouver les bons mots, lui dire que je n’étais qu’un crétin mais à force de tourner tout ça dans ma tête, d’avoir l’impression que cette dernière allait éclater, je fus pris d’un vertige et je dus me rattraper à l’accoudoir de son canapé pour ne pas tomber. Ma veste était désormais par terre et je me pris la tête entre les mains alors que je m’étais assis sur l’accoudoir. Je venais de me chopper un mal de crâne terrible, comme si tout allait exploser là-dedans. « Evan.. Je peux avoir un verre d’eau.. ». J’osais à peine demander cela. Je n’osais même pas la regarder, fermant les yeux pour tenter de calmer ces marteaux piqueurs qui avaient pris la place de mon cerveau. J’entendis les pas d’Evan allant à sa cuisine puis le robinet couler et enfin je l’entendis revenir vers moi. J’attrapais le verre qu’elle me tendait et en but quelques gorgées. Cela ne semblait pas atténuer la douleur mais tant pis. « Je t’aime Evan. Je t’aime et je sais que je fais sans cesse des erreurs. Mais je suis déconcerté face à toi. Je ne sais plus ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Il faut que tu m’aides. Moi je t’ai tout dit et j’essaye de tout faire pour que tu me pardonnes. Je fais encore des erreurs j’en suis conscient, comme le fait de vouloir partir là alors qu’en fait je n’en ai pas envie. Je pensais juste que tu allais vouloir rester seule mais tu vois encore une fois je me trompe. Je me trompe tout le temps à ton sujet de tout façon. Alors entends juste ces paroles là, celles qui disent que je t’aime plus que n’importe qui. Ecoute les une bonnes fois pour toutes. C’est toi qui a les cartes en mains désormais. Moi je t’aime, mais j’ai l’impression que cela ne suffit plus ». Ma dernière phrase avait été dite sur un ton las, morne, comme si j’allais pleurer. Mais j’étais à deux doigts de le faire. J’avais mal à la tête, mal au cœur et ça c’était surement le pire. Je n’osais pas relever la tête vers Evan. J’attendais simplement qu’elle me gifle ou qu’elle me sorte de chez elle à coups de pieds, à coups de poings qu’importe. J’étais son pantin, elle pouvait faire ce qu’elle voulait de moi. Puisque j’étais mort de l’intérieur depuis qu’elle m’avait quitté.

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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan - Page 2 EmptyLun 10 Jan - 12:46

    Comment en arrivaient-ils à aussi mal se comprendre ? A ne plus savoir agir face aux réponses de l’autre ? A ne plus savoir quoi dire pour que tout s’arrange ? C‘était cela aussi leur problème, ils ne savaient pas comment interpréter les paroles de l’autre. C’était vrai dans les deux sens. Une accumulation de non-dits, de quiproquos qui ne faisaient que les enfoncer encore plus, alors qu’ils tentaient de sortir la tête de l’eau. Comment sauver son couple, volume 1. Cela passait forcément par ces explications qu’ils étaient en train de se donner. Des explications qui permettaient à Evan de mieux comprendre, sans toutefois savoir qu’en penser. Alors quoi, elle devrait prendre le risque, à chaque fois, qu’il parte pour mieux la protéger ? Elle savait que son monde à lui était un monde de requins, mais cela voulait-il dire pour autant qu’elle était incapable de se débrouiller par elle-même, incapable de s’en sortir sans qu’il ne soit là pour l’aider ? Bien sûr que la perspective de passer du jour au lendemain de l’inconnue à la fille la plus détestée au monde n’était pas quelque chose qu’elle voulait, mais dans ce cas, cela devait-il dire qu’ils ne pourraient jamais être officiellement ensemble ? Cela devait-il dire qu’il devrait jouer la comédie à chaque fois et qu’il ne serait jamais capable de s’afficher au grand jour avec elle ? Au final, elle avait l’impression que celui qu’il essayait de protéger, ce n’était pas elle, mais bel et bien lui. Il était plus facile de garder son masque de prétentieux, arrogant, plutôt que de montrer à tout le monde qu’il pouvait aussi être humain et tomber amoureux de personnes normales. Mais, en regardant Andréa, elle comprit. Serait-ce une vie pour un petit bout comme lui d’être exposé aux yeux de tout le monde ? Non, évidemment que non. Et puis, si Evan pouvait se fier à ce qu’il disait, William était bel et bien de retour, coupé de son monde de strass et paillettes. Pour combien de temps…

    Le jeune homme semblait douter de la sincérité de la Sigma. Après tout, la connaissant, ce n’était pas si choquant. Effectivement, il paraissait peu probable qu’elle puisse croire ne serait-ce qu’une seule seconde à tout cela, qu’elle puisse croire qu’il avait été obligé de faire tout cela pour être enfin avec eux. Et pourtant, oui elle le croyait, aussi difficile que cela puisse sembler, elle était intimement persuadée de la véracité de ses propos. « Parce que j’étais certain que tu ne m’aurais pas cru. Non mais franchement Evan, tu m’aurais cru si je t’avais dit « bon chérie il faut que je reparte en promotion, mais ne t’inquiètes pas, c’est uniquement pour vous protéger et je reviens dans quoi, allez 6 mois ». Tu m’aurais plutôt insulté et tu aurais plutôt pensé que ce n’était que des excuses pour partir la conscience tranquille. Je t’avais fait une promesse quelques jours avant, comment allais-tu réagir si je repartais déjà, mal bien entendu. Alors je ne sais pas, j’ai préféré ne rien dire, m’occuper seul de tous mes problèmes avant de pouvoir revenir à Berkeley et de m’occuper des problèmes liés à l’université et surtout liés à toi. Parce que je savais que quand je reviendrais, tu ne me ferais pas de cadeaux et qu’il allait falloir que je gère nos retrouvailles, mes excuses tout ce qui s’en suit ». Il n’avait pas entièrement tort. S’il lui avait dit cela, elle aurait probablement pensé qu’il faisait cela dans son propre intérêt, pour pouvoir être loin d’elle, loin de tous les engagements qu’il avait pris. Mais peut-être cela aurait il mieux valu que de rester ici, à Berkeley, sans savoir tous les tenants et les aboutissants de son départ précipité, obligée d’émettre toutes sortes d’hypothèses. Elle avait passé des jours sans quitter son portable une seule seconde, dans l’espoir qu’il l’appelle, à un moment ou à un autre, qu’il lui dise pourquoi il était encore parti, qu’il lui donne des nouvelles, qu’il demande des siennes et de celles d’Andrea. Mais au bout de quelques semaines, elle avait été obligée de se rendre à l’évidence, il ne reviendrait pas, il se fichait complètement d’elle. Toutes ses paroles étaient des promesses en l’air, comme toujours. Comment croire quelqu’un lorsque cette personne passe son temps à ne rien révéler ? Elle aurait préféré qu’il lui dise, quitte à ce qu’elle ne le croit pas, parce qu’alors, elle aurait eu une bonne raison de le haïr, d’être en colère contre lui, et de passer plus rapidement autre chose. Tout aurait mieux valu que cela. Pendant des semaines, elle avait plus ressemblé à une loque qu’à autre chose. Elle avait fait front, pour Andréa, parce que ses premiers mois étaient les plus importants et qu’elle se devait de garder la tête haute. Mais elle aurait eu envie de crier sa douleur ou de s’enfermer pendant des jours, pour ne pas avoir à affronter la vérité : il l’avait simplement abandonnée. Et le pire, c’était qu’il n’avait même pas rompu officiellement avec elle. Alors qu’aurait-elle du faire ? Rester comme ça sans rien dire ? Ce n’était pas son genre, et le quitter une bonne fois pour toutes avait encore été le meilleur moyen de garder le peu de dignité qui lui restait. Elle ne répondit pas à William, savourant simplement le fait d’être dans ses bras et de se sentir protégée, ce qu’elle n’avait plus ressenti depuis des mois. Mais comme toujours, elle bascula très vite d’un sentiment à un autre et ce fut la colère qui prit le dessus. Elle était écoeurée, écoeurée qu’il puisse se comporter comme ça, à souffler le chaud et le froid, sans même se rendre compte des dégâts qu’il causait autour de lui. Laissant éclater sa clère, lui montrant le chemin de la porte, elle aurait eut envie de lui balancer au visage n’importe quel objet, n’importe quoi qui aurait pu le blesser, le blesser comme il venait de le faire avec elle. Elle s’attendait à le voir partir mais dut se calmer en voyant que celui-ci semblait être pris d’un vertige. Il s’assit sur l’accoudoir, la tête dans ses mains, comme s’il souffrait de graves maux de tête. Une fois de plus, elle eut ce sentiment d’être stupide. Elle aurait eut l’air maline s’il faisait un malaise juste chez elle après qu’elle se soit violemment emportée. L’observant, confuse et un peu coupable, elle se calma, presque aussi rapidement qu’elle s’était énervée. Elle ferma la porte un peu trop brusquement, surtout inquiète pour William. « Evan.. Je peux avoir un verre d’eau.. ». Il avait demandé cela d’un ton si bas qu’elle se demanda si elle avait bien compris. Dans le doute, elle ne répondit pas, se dirigeant vers la minuscule cuisine. Elle sortit un verre du placard, dans lequel elle fit couler de l’eau du robinet. Elle sentit son portable vibrer mais décida qu’elle s’en occuperait plus tard. Elle revint sur ses pas et tendit le verre à un William assez mal en point. « Tiens, bois, ça te fera du bien. ». Le jeune homme s’exécuta avant de lui donner des explications, ses dernières, probablement." Je t’aime Evan. Je t’aime et je sais que je fais sans cesse des erreurs. Mais je suis déconcerté face à toi. Je ne sais plus ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Il faut que tu m’aides. Moi je t’ai tout dit et j’essaye de tout faire pour que tu me pardonnes. Je fais encore des erreurs j’en suis conscient, comme le fait de vouloir partir là alors qu’en fait je n’en ai pas envie. Je pensais juste que tu allais vouloir rester seule mais tu vois encore une fois je me trompe. Je me trompe tout le temps à ton sujet de tout façon. Alors entends juste ces paroles là, celles qui disent que je t’aime plus que n’importe qui. Ecoute les une bonnes fois pour toutes. C’est toi qui a les cartes en mains désormais. Moi je t’aime, mais j’ai l’impression que cela ne suffit plus ». Son cœur s’accéléra rien qu’à l’entendre dire qu’il l’aimait. Ces mots qu’elle aurait voulu entendre des mois auparavant. Comment pouvait-il dire que cela ne suffisait plus alors qu’en réalité c’était la seule chose dont elle avait besoin ? Bien sûr qu’elle lui en voulait, bien sûr qu’elle ne passerait pas à autre chose si facilement, bien sûr qu’elle ne retomberait pas dans ses bras aussi facilement, mais cela voulait-il dire pour autant qu’ils devaient mettre un véritable terme à leur histoire ? Dans un geste tendre, Evan saisit la main du jeune homme. « William, regarde-moi. Quand est-ce que tu vas comprendre ? Ce n’est pas à toi de prendre les décisions qui me concernent. Je ne t’ai jamais demandé de le faire, et je ne te le demanderai jamais. Je suis assez grande pour prendre moi-même mes responsabilités, ou au moins pour savoir ce que je veux et ce que je ne veux pas. Et là, tout de suite, ce que je veux, c’est que tu arrêtes de réfléchir à ma place, et que tu me laisses moi-même choisir la solution qui me convient. ». Il fallait vraiment qu’il arrête de vouloir choisir lui-même ce qu’il supposait être la meilleure chose pour elle. Il n’était pas son père, ni son frère et elle était assez âgée pour pouvoir faire ses choix seule, comme une grande. D’autant plus qu’il se trompait à chaque fois, tout comme là, voulant partir, pensant que c’était ce qu’elle désirait alors que non. Le voyant toujours aussi faible, elle jugea toutefois qu’il serait plus raisonnable pour lui de rentrer et de se reposer, elle n’avait aucune envie de passer la journée à l’hôpital. Lâchant sa main, elle lui adressa un semblant de sourire. « Ecoute, je pense qu’il vaudrait mieux que tu rentres, tu m’as l’air bien trop faible. De toute façon on sera amenés à se revoir assez souvent. Je ne peux pas te promettre que tout sera simple, ou que je te pardonnerai du jour au lendemain, parce qu’honnêtement je ne sais pas si j’en suis capable. Mais je suis prête à faire des efforts, pour te laisser regagner ma confiance. » Cela devait mettre un point final à une discussion assez chaotique. Elle se dirigea vers la porte, lui faisant comprendre cette fois-ci qu’il ne pourrait pas y échapper.

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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan - Page 2 EmptyLun 10 Jan - 22:09


Tu es mon plus beau Noël - Evan - Page 2 Poesy2

Ce qui compte à Noël, ce n'est pas de décorer le sapin, c'est d'être tous réunis.


    J’avais toujours eu ce désir de tout endosser sur mes épaules. Je me sentais sans cesse responsable de tout et de tout le monde. Pour moi il était clair que c’était en mon devoir de protéger ma famille, mes proches, ceux que j’aimais. J’avais comme l’impression que si je n’étais pas fort pour eux, ils tomberaient. Ce n’était pas vraiment de la prétention, non, je me sentais juste responsable envers eux. De quoi, je ne saurais le dire. C’était assez lourd à porter au quotidien mais je ne pouvais m’empêcher de le faire. C’est comme avec ma sœur. Combien de fois avais-je tenté de la dissuader de sortir avec Nathanael, qui était son professeur, sachant pertinemment que si leur relation venait à être dévoilé au grand public, ils allaient tous les deux en subir les conséquences. Qui avait eu raison encore une fois ? Ce besoin de protection était encore plus fort envers ma jumelle. Elle était tellement importante pour moi que la voir aller aussi mal me fendait le cœur. Ses problèmes étaient les miens et je n’arrivais pas à la réconforter comme je le voudrais. Ca c’était surement le pire. Je voulais qu’elle se sente mieux, qu’elle oublie toute cette histoire avec Watch Out et Nathanael et qu’elle tourne la page une bonnes fois pour toutes mais elle ne cessait de me répéter qu’elle l’aimait et qu’il lui était impossible de l’oublier. Estrella, ma Estrella, si tu savais comme je te comprends. Nous étions tous les deux pris au piège dans une relation qui nous détruisait plutôt que de nous revivifier l’âme. Finalement je me rendais compte qu’avec Nathanael, nous n’étions pas si différent que cela. Je l’avais détesté quand j’avais appris sa relation avec ma sœur et surtout quand il l’avait quitté, mais après avoir eu une discussion avec lui, certes houleuse au départ, je m’étais aperçu qu’il l’avait quitté pour les mêmes raisons que j’avais quitté Evan et surtout qu’il en souffrait autant que ma sœur et autant que moi je souffrais de ma séparation avec Evan. Je souffrais comme je n’avais jamais souffert dans ma vie. Mon cœur me rappelait sans cesse la perte de la femme de ma vie par la douleur qu’il m’infligeait jour après jour. Quelques jours, j’arrivais à oublier cette douleur quelques instants. Mais dès que je croisais une jeune femme dans la rue qui ressemblait à la Sigma, cette douleur revenait immédiatement. Quelques fois, j’étais même obligé de m’asseoir et d’attendre que la douleur veuille bien s’estomper temporairement. Je détestais me sentir aussi faible à cause d’une femme. Je détestais l’état de léthargie dans lequel me plongeait Evan, sans le savoir. Je voulais redevenir le William fort, sur de lui, quelques peu arrogant. Mais je n’y arrivais plus. Sans Evan je n’étais plus rien. De plus, j’étais fatigué de faire sans cesse des erreurs avec Evan depuis que j’étais revenu, fatigué de me battre envers et contre tous, fatigué de devoir répéter haut et fort que j’étais vraiment de retour, fatigué de tout en fait. J’allais plus mal que je ne voulais le prétendre et mon corps commençait à me le faire sentir.
    Des vertiges, rien que cela. J’avais l’impression de n’être qu’une pauvre petite chose fragile. Et autant vous dire que je détestais être dans cette posture. Mais les nuits blanches à répétitions, les doutes, les combats intérieurs commençaient à avoir doucement raison de moi. Il allait falloir absolument que je dorme ou que je me bourre de médocs mais je ne pouvais pas rester comme cela. Tenir Evan dans mes bras quelques instants auparavant m’avait remis du baume au cœur mais il fallait croire que ce n’était pas suffisant. J’attrapais désormais un horrible mal de crâne qui me martelait dans toute la tête. Je n’arrivais même plus à m’entendre penser. Evan venait de m’apporter un verre d’eau. L’eau fraiche me fit du bien quand elle passa dans ma gorge mais cela s’arrêtait là. Je ne me sentais pas mieux pour le moment. Il me fallait une bonne nuit de sommeil pour essayer de récupérer un peu mais trop de choses tournaient encore dans ma tête pour que j’arrive à m’endormir sereinement. « William, regarde-moi. Quand est-ce que tu vas comprendre ? Ce n’est pas à toi de prendre les décisions qui me concernent. Je ne t’ai jamais demandé de le faire, et je ne te le demanderai jamais. Je suis assez grande pour prendre moi-même mes responsabilités, ou au moins pour savoir ce que je veux et ce que je ne veux pas. Et là, tout de suite, ce que je veux, c’est que tu arrêtes de réfléchir à ma place, et que tu me laisses moi-même choisir la solution qui me convient ». J’étais surpris qu’Evan ne m’ait pas encore jeté dehors à coups de pied au derrière. Je n’osais même pas la regarder mais quand elle me le demanda, je levais doucement mes yeux vers elle. Je devais être assez blanc parce que je me sentais faible. Mais cela ne m’empêchait pas d’écouter tout ce qu’elle me disait. Oui je le savais tout ça, mais je voulais tellement bien faire, je voulais tellement qu’elle me pardonne que j’étais prêt à faire n’importe quoi pour elle et souvent j’interprêtais mal les choses, je pensais agir pour son bien alors qu’en fait c’était tout le contraire. « Je sais mais.. mais j’ai tellement l’impression de n’être plus rien pour toi, j’ai tellement l’impression d’être inutile depuis que je suis revenu à Berkeley que je comble ce vide en essayant de t’aider, de savoir que je te connais toujours aussi bien mais j’ai tout faux. Je te promets que je vais arrêter cela ». Je me sentais comme un gamin pris en flag entrain de voler un bonbon. Mais c’était tellement vrai ce que je venais de dire. J’avais tellement l’impression de n’être plus rien, de ne servir plus à rien depuis mon retour que j’avais du mal à accepter tout cela. J’avais surtout beaucoup de mal à accepter qu’Evan n’ait plus besoin de moi, qu’elle ait tourné la page et m’ait oublié définitivement. C’est dur à admettre quand on est encore fou amoureux de la personne qui n’a plus besoin de vous dans sa vie. C’est dur de n’être plus rien aux yeux de cette personne. J’ai l’impression d’errer dans ma vie. Il me manque quelque chose. Il me manque l’étincelle que m’apportais mon métier. Il va falloir que je me trouve une autre occupation, et vite. Sinon j’allais à coup sur tomber dans la déprime, puis dans la dépression. Et si je tombais là dedans, qui allait remonter le moral à ma sœur ? Il fallait que je sois fort pour elle, parce qu’elle avait besoin de moi. Je n’avais donc pas le droit de me relâcher ni d’être faible. « Ecoute, je pense qu’il vaudrait mieux que tu rentres, tu m’as l’air bien trop faible. De toute façon on sera amenés à se revoir assez souvent. Je ne peux pas te promettre que tout sera simple, ou que je te pardonnerai du jour au lendemain, parce qu’honnêtement je ne sais pas si j’en suis capable. Mais je suis prête à faire des efforts, pour te laisser regagner ma confiance ». Evan avait tout à fait raison. Il fallait que je rentre, que je m’allonge et que j’essaye vraiment de dormir, sinon je n’allais pas tenir longtemps dans cet état là. Et puis je crois que tout ce que nous avions à nous dire avait été dit. Il fallait maintenant que le temps fasse son effet et qu’Evan me pardonne, doucement, mais surement. D’ailleurs, sa dernière phrase ne me laissa pas indifférent. Bon tous mes efforts n’étaient pas vain, c’était déjà ça. Je me relevais doucement, posant le verre d’eau sur la table basse et attrapant ma veste que j’enfilais. J’aurais voulu embrasser mon fils mais celui-ci semblait si bien dans les bras de morphée que je n’eu pas le cœur de le réveiller. Tant pis, je l’aurais bientôt pour moi tout seul, j’allais pouvoir en profiter. « En tout cas merci de l’invitation Evan. Je viendrais vendredi soir chercher Andrea. D’ici là, si tu veux m’appeler, je n’ai pas changé de numéro. Bonne fin de journée ». Après cette dernière parole, je lui déposais un baiser sur la joue avant de quitter son domicile. Je montais dans ma voiture, démarrant puis m’arrêtant quelques secondes au bout de la rue d’Evan pour respirer, chasser toutes mes pensées de ma tête et tenter de calmer ce mal de crâne. Sur ce, je repartais chez moi, après avoir passé un drôle de réveillon.

    FIN
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MessageSujet: Re: Tu es mon plus beau Noël - Evan Tu es mon plus beau Noël - Evan - Page 2 EmptyVen 3 Juin - 12:02

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