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too late to apologize • a&b.

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MessageSujet: too late to apologize • a&b. too late to apologize • a&b. EmptySam 14 Aoû - 19:42

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© isabelle_ici@lj • takens@lj

Tout était bien trop calme. Le minuscule pinceau noir plongea dans le vernis, et en ressortit coloré d’une teinte rosée, corail. Alors qu’Autumn s’apprêtait à l’appliquer sur ses ongles, un bruit suspect l’en empêcha. S’arrêtant, le pinceau à quelques centimètres de sa main posée sur le bureau, elle se retourna. Personne. Étrange, voilà qu’elle devenait paranoïaque. Haussant les épaules, elle refit pivoter sa chaise de bureau, et termina de se vernir les ongles, avant de souffler dessus, telle une manucure professionnelle. Rien de plus important que d’avoir de beaux ongles. Elle se leva, ramassa ses affaires dans la chambre de résidence vide, balança son portable dans son sac, son portefeuille, sa trousse à maquillage, le tout bien délicatement, les doigts exagérément écartés pour éviter de faire des taches et de gâcher cette œuvre d’art. Puis, le bruit se fit à nouveau entendre. Un tapement, comme si quelqu’un cognait à la porte, utilisant uniquement son petit doigt. Deux tapements, trois. Puis ils se firent plus rapides, plus réguliers, et plus violents. Levant la tête, la jeune femme réalisa enfin ce qu’il se passait. C’était de fines gouttes de pluie qui venaient taper contre la fenêtre de la chambre, gouttes qui se transformèrent bientôt en grosse averse des temps de mousson. Merde, pourquoi il pleuvait ainsi, ils n’étaient pas dans l’un de ces pays connus pour les inondations ! Deuxième merde, elle allait devoir sortir sous la pluie, serait trempée malgré son parapluie, ses cheveux inondés et bouclant sous l’effet de l’eau, c’était un désastre. Même si elle n’avait pas de rendez-vous particulier, pour une fille comme elle, Bêta qui se respecte, sortir sous la pluie équivalait à mettre un ver entier dans sa bouche pendant deux minutes. C’était dégueulasse, et après on avait l’impression d’avoir besoin d’une bonne douche..et d’un bain de bouche.

Frissonnant sous la pluie qui tombait en cascade des nuages sombres, Autumn resserra les pans de sa veste noire autour d’elle. Elle traversa, après un rapide coup d’œil, la grande Market St. Tout autour d’elle, les gens se bousculaient, se précipitaient pour s’abriter dans le centre commercial, ouvraient leur parapluie, rabattaient les capuchons de leurs vestes sur leurs cheveux, ou utilisaient carrément leur veste comme parapluie, ce qui, il faut le dire, les rendait vraiment ridicules. Une femme la bouscula, et Autumn lui lança un regard glacial tandis qu’elle se débattait pour essayer de refermer son parapluie. Après plusieurs atroces minutes à batailler parmi le troupeau de personnes qui s’étaient donné rendez-vous devant le centre commercial, ouvraient et fermaient leurs parapluies en donnant des coups à tout le monde, ou simplement attendaient que la pluie cesse ; Autumn finit par pousser l’une des portes de verre, elle rangea son parapluie encore humide dans son sac, se regarda et recoiffa au passage dans l’une des glaces se trouvant dans l’entrée, puis pénétra dans le centre commercial. Enfin à l’abri, au paradis.

412 magasins dans une seule et immense grande surface, s’étendant sur plus de trois étages, vieille d’un siècle, possédant tout ce dont Autumn puisse rêver. Pour elle, le Westfield San Francisco Centre équivalait presque au paradis, si ce dernier existait. Cet endroit ne désemplissait jamais, si bien qu’à l’heure de la fermeture, certains agents de sécurité étaient forcés de virer la trentaine de personnes qui continuaient à arpenter les immenses allées emplies de magasins, à la recherche de LA perle rare. Ce jour-là n’était pas une exception, mais Autumn savait éviter la foule et les connaissances lorsqu’elle désirait être seule. Elle ne manquait pas de contacts et de ressources, aussi l’un de ces amis qui travaille dans ce centre lui avait fourni, dès le début de ses études à Berkeley, un pass pour prendre les escaliers de secours à la place des escalators/ascenseurs/escaliers ordinaires, toujours bourrés de monde et de touristes qui ont les yeux emplis d’étoiles, si bien qu’ils semblent avoir perdu l‘usage de leurs jambes. Autumn marcha un moment parmi la foule, se fondant dans la masse, avant d’abandonner la civilisation pour passer cette carte spéciale dans une machine, qui cligna vert d’approbation. La lourde porte blanche marquée d’un sens interdit s’ouvrit, et la blondinette s’évanouit dans les ténèbres. Elle qui déteste attendre avait prit son petit raccourci.

Moche, moche, moche..dieu que la mode est bizarre, de nos jours. Voilà deux heures qu’elle arpentait les boutiques du dernier étage, ses talons claquant sur le parquet au rythme de la pluie battante sur la coupole. Et voilà deux heures qu’intérieurement, elle se plaignait des horreurs qui pouvaient se trouver dans certains magasins. Elle avait tout de même les mains pleines de sacs de shopping, ayant déjà dépensé pour pas moins de $300 de fringues/chaussures/accessoires..et elle n’avait même pas encore exploré les autres étages du centre commercial. Alors que, dans un soupir de soulagement, elle dénicha un petit short en jean qui avait tout de la merveille du stylisme du XXIe siècle, l’obscurité l’engloutit. Toutes les lumières du magasin s’étaient éteintes. Autumn leva les yeux vers ces néons colorés qui teintaient quelques minutes auparavant les visages des clients de rose et doré. Des murmures commencèrent à s’élever, puis les lumières se rallumèrent. Petite coupure de courant classique, qui n’avait duré qu’une fraction de seconde, et qui était sans aucun doute due à la pluie annonciatrice d’orage d’été approchant.
Une demi-heure plus tard, passée sans autre incident, et Autumn sortit du magasin avec un sac de plus. Si seulement elle avait trois bras, ça serait plus pratique. Elle leva les yeux vers la coupole qui se dressait au-dessus d’elle, et à travers laquelle on apercevait les couleurs floues et incertaines du ciel, de plus en plus sombre, ainsi que la pluie qui continuait à faire rage. Elle déposa ses sacs et s’adossa quelques instants au petit balcon qui traçait le contour du centre commercial, et duquel on pouvait observer la foule qui se trouvait tout en bas, à négocier des achats aux petits stands installés au milieu de l’allée. Elle observa quelques instants les couples qui passaient, se moquant intérieurement d’eux et de leurs manies ridicules, détailla les vêtements des personnes qui passaient, examinant au peigne fin les moindres de leurs défauts. La pluie ne cessait pas, et un premier éclat de tonnerre se fit entendre. Une personne, un étage plus bas, poussa un petit cri semblable à un oisillon perdu. Autumn, quant à elle, ramassa tous ces sacs, passa une main dans ses cheveux, réajusta les bretelles de sa robe bleue océan et reprit son chemin. Elle marcha quelques mètres seulement, les yeux rivés devant elle, sans véritablement voir ce qui se passait. Si bien qu’elle ne vit pas cette personne en travers de son chemin, et qu’elle lui fonça droit dedans, à l’instant précis, comme calculé, ou un second éclair traversa le ciel, et un grondement de tonnerre craqua. Tous les sacs de la jeune femme tombèrent au sol, étalant leurs divers contenus au milieu de l’allée. Les lumières clignotèrent une fois encore, moment surnaturel, mais se stabilisèrent rapidement. Quant à Autumn, elle n’esquissa pas un geste pour ramasser ses sacs, sa bouche s’était entrouverte pour engueuler cette personne, mais aucun son ne sortit. Elle resta béate, interloquée, comme un poisson privé de son aquarium sur le point de suffoquer. En voila une surprise. Agréable, ou désagréable, cela restait à voir.
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