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just for a moment - evan & benji'

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MessageSujet: just for a moment - evan & benji' just for a moment - evan & benji' EmptySam 26 Juin - 0:10

      just for a moment - evan & benji' Poe20_marim_-1 just for a moment - evan & benji' Ae5m34-1dabde1

    Evan & Benjamin



    Il était une fois un garçon. Non pas un prince charmant, non pas un héros : un étudiant, heureux. Qu’y a-t-il de plus magnifiques dans l’existence que d’éprouver la joie d’aimer ? Sans nul doute une telle allégresse ne peut être égalée. Ou quel qu’en soit la manière, Benjamin ne daignait guère vouloir la connaître. Plongé dans l’abysse de leur Paradis, il vivait désormais aux côtés de sa famille, un sourire accroché constamment sur les lèvres. Le cœur enveloppé dans une douceur infinie de tendresse. Au réveil, il contemplait en silence la silhouette de sa fiancée à ses côtés. Lui murmurant de temps à autre quelques « Je t’aime » qu’elle ne pouvait décemment pas entendre car plongée dans ses rêves. Et le regard perçant de ce petit ange qui dort, à quelques pas d’eux. Une perle rare dans un monde où les archanges se font peu nombreux. Et ce matin-là pourtant, il croisa son regard. S’empourprant l’âme d’une délicieuse et chaleureuse tendresse à l’égard de celle qu’il avait apprit à considérer comme sa fille. Une délicate caresse sur sa minuscule joue, un baiser déposé sur son petit front, et l’homme se reculait en douceur. Les premiers rayons d’un été frappant illuminaient déjà les lieux, leur Paradis sur Terre. S’attardant néanmoins sur la silhouette allongée de la jeune femme, Benjamin en vint soudainement à sourire comme un enfant. Une admiration secrète mais l’atteignant droit au cœur. A ses côtés, il se pencha simplement et docilement pour embrasser sa joue. Un ‘au revoir’ comme un autre pour une journée qui commence seulement. Et reposant ses prunelles sur l’horizon, une étincelle brilla au fond de ses yeux. Une sublime journée, comme les précédentes, comme celles à venir. « Je t’aime » . Et il quitta à pas légers l’appartement, regagnant d’une démarche lente l’extérieur qui s’offrait à lui.

    Soleil frappant sans relâche alors qu’à peine levé. Oiseaux murmurant quelques airs doucereux de chansons nouvelles. Et un campus aux allures d’université abandonnée. Qui donc venaient mettre les pieds à Berkeley aussi tôt en dehors d’une paire d’Alpha aussi ? Sans doute les fous, comme lui. Levant les yeux au ciel, le jeune homme ne s’attarda cependant pas sur sa réflexion, aussi philosophique soit-elle. Visitant l’air de rien les lieux, il longeait les allées du petit parc menant aux bâtiments. Quelques silhouettes, parfois, faisaient leurs apparitions. Une aubaine pour lui qu’il soit devenu invisible aux yeux d’autrui : il fallait avouer que depuis quelques temps, Benjamin ne rencontrait guère plus grand monde. Ni même Sasha, ni même Tom. Qu’étaient devenus ceux-ci ? Le temps était-il peut-être aux nouvelles à prendre. Un soupire franchit les lèvres du concerné alors qu’il se posait sur les marches de l’université, cigarette à la main. A-t-on le droit ou non de fumer ici ? Regard à droite, regard à gauche. Personne n’en serait témoin, à quoi bon s’en priver ? Levant machinalement les épaules, c’est en allumant sa sèche que Benjamin manqua néanmoins de s’étouffer. Crachant quelques hoquets de toux, le jeune homme reprit bien vite conscience de ce qu’il venait d’entrevoir. Minute, la silhouette au loin qui s’approchait… N’était-ce pas… ? Quelle aubaine… Une étincelle s’illumina au creux des iris du Thêta alors qu’il reprenait son sac sur une épaule, tirant un coup sur sa drogue avant de gravir une fois pour toutes les marches et entrer dans le bâtiment. Que le Diable le punisse de fuir… Il s’en fichait éperdument. Cette femme, aussi charmante soit-elle, ne devait pas croiser sa route. Au fond, tel était le comportement habituel du garçon : fuir les fantômes d’un passé trop douloureux à accepter. Chassant finalement cette idée de son esprit, l’étudiant s’en alla poser ses affaires dans le casier portant son nom.

    Le temps passait tellement vite... Et ils étaient rares à prendre conscience de cela : qui en cet univers se souciait-il de savoir qu'en cet instant, une seconde de sa vie venait de s'écouler ? A dire vrai, c'est uniquement après avoir vu la mort venir vers soit qu'on comprend toute la beauté des choses. Respirer est un honneur, c'est une chance. Tous ne l'ont pas : certains plus que d'autres. Max en aura été une victime : pourquoi un tel ange est-il si brutalement condamné à la naissance ? Et son frère, son jumeau... Quelle atroce destinée. Satané Dieu. A dire vrai, s'il avait juré de veiller sur les deux femmes de sa vie, sur Esthell et sa fille, s'éloigner d'elles apparaissait aujourd'hui comme une atroce et douloureuse souffrance. Parce que vivre, c'est aussi dépendre de ce que l'on aime. Une nouvelle taffe qui s'engouffre dans ses poumons déjà déglingués, et Benjamin referma d'un geste brusque la porte de son casier.

    « Hey vous ! » Mince… Oui bien sûr, si les élèves n’étaient pas encore arrivés, le concierge, lui, en revanche demeurait bel et bien présent. Fermant doucement les yeux, exaspéré, Benjamin referma mollement son sac tout en tirant une nouvelle – et dernière ? – fois sur sa cigarette. Fichue drogue, celle qui allait l’avoir et le consommer jusqu’au bout finalement. « Vous voulez être renvoyés ou quoi ?! Il est formellement INTERDIT de fumer dans le bâtiment ! Quel est votre nom ?! » Un coup d’œil rapide au casier se trouvant juste à côté du sien, et Benjamin recula d’un pas en dévoilant celui-ci, un sourcil arqué : « Edward Hildebrand m’sieur. » « Parfait, monsieur Hildebrand, assurez-vous que vous recevrez d’ici peu un billet de colle dans vos courriers ! Et éteignez moi ça ! » Un petit chauve exaspérant ce concierge… Mais enfin. S’exécutant sans râler, Benjamin s’empara de sa sèche, la déposant sans un sourire dans la petite poche de la blouse du vieil homme. N’écoutant même plus les grognements de son interlocuteur qui s’en allait en balançant le mégot au sol, le plus jeune admirait avec malice sa victoire. C’que les employés peuvent être imbéciles en ces lieux. Heureusement pour les étudiants dans un certain sens. Finalement, pinçant entre ses lèvres une nouvelle sèche, le garçon s’apprêta à l’allumer avant de se retourner. Une nouvelle fois, tout cela frôla la catastrophe puisque le concerné manqua ce coup-ci de se brûler le pouce avec son propre briquet. Quelle belle journée… Laissant tomber sa drogue au sol, il refermait les yeux, signe de défaite. Evan se trouvait à quelques pas devant lui, venant de franchir le seuil de la porte d’entrée. Première rencontre depuis… Un peu plus d’une année d’ignorance accrue. Grimaçant légèrement, le garçon pencha le visage en arrière avant de lâcher un vague « Salut Evan. ». Un soupir, et puis finalement un léger sourire en coin alors qu’il s’avançait cette fois vers elle, la démarche pour une fois étrangement hésitante. La douleur d’une ancienne histoire refaisant subitement surface au creux de sa poitrine.
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MessageSujet: Re: just for a moment - evan & benji' just for a moment - evan & benji' EmptyLun 19 Juil - 22:02

  • Maudite grossesse ! Qu’avait-elle donc fait pour mériter cela, bon dieu ! Ce furent les premières pensées d’Evan lorsqu’elle se réveilla, une douleur lancinante dans le bas du dos. La jeune femme était entrée dans son neuvième mois de grossesse et celui-ci lui paraissait encore plus inconfortable que les précédents. Motif ? Des douleurs et autres contractions fréquentes, la sensation d’être plus grosse qu’une montgolfière, l’amertume de ne plus pouvoir rentrer dans aucun vêtement, une fatigue chronique qui l’empêchait de faire autant de choses qu’elle le voulait et j’en passe et des meilleures. Heureusement, son cauchemar finirait bientôt, dès lors qu’elle aurait accouché de son petit garçon, ce qui ne devait probablement plus être bien long. Cependant, sa mauvaise humeur s’envola bien vite lorsqu’elle sentit des petits coups dans son ventre déjà bien arrondi. Depuis quelques semaines, plusieurs fois par jour, elle pouvait le sentir donner des coups de pied, de plus en plus fréquemment. Le futur bébé serait sans aucun doute quelqu’un de très dynamique – comme son père, en fait. La Sigma s’autorisa un sourire en pensant au futur père, William. Leur relation, bien qu’instable, commençait à prendre un nouveau tournant, bien plus sérieux. Depuis son retour d’Europe, elle trouvait qu’il avait considérablement changé, il semblait avoir acquis plus de maturité. Et semblait également plutôt satisfait de son futur rôle, pourtant imprévu. Dans un certain sens, cela rassurait la jeune femme, qui avait tenté de se persuader six mois durant qu’elle devrait faire face à sa situation seule, et que son bébé ne connaîtrait probablement jamais son père. Dire que leur relation était complexe était un doux euphémisme, c’était bien pire que cela encore. Et malgré tout, tels deux enfants découvrant ce sentiment, tous deux s’émerveillaient chaque jour un peu plus de l’attachement qu’ils portaient l’un à l’autre. Plus encore avec la perspective que bientôt, ils ne seraient plus seulement un couple, mais aussi et surtout une famille, une vraie de vraie, avec son lot de galères, de disputes, d’incompréhension et tous ses côtés positifs. Si la jeune femme n’avait pas vraiment eu de chance côté famille, maintenant qu’elle était sur le point de fonder la sienne, elle était décidée à ne pas laisser le schéma se reproduire. Devenir mère. Une perspective plutôt effrayante. Elle avait déjà tellement de difficultés à se gérer elle-même, elle se demandait souvent si elle réussirait à gérer deux personnes. Et puis la sensation qu’elle réussirait, quoiqu’il arrive, la rassérénait quelque peu, l’empêchant de laisser ses craintes prendre le dessus.

    Sous la douche, Evan laissa ses pensées vagabonder une fois de plus, sur William, son couple, le bébé, mais aussi sur ses échecs cette année, comme par exemple le fait qu’elle ait à redoubler son année, parce qu’elle avait eu une note un peu trop juste à l’un de ses examens. Cela l’avait d’ailleurs passablement frustrée, elle qui avait pourtant tendance à être une excellente élève. Mais elle ne pouvait décemment pas mener de front sa vie privée et sa vie scolaire. L’université lui avait déjà accordé bien trop de privilèges pour qu’elle puisse se permettre d’en demander d’autres. Ils l’avaient autorisée à continuer ses études, malgré sa « situation » comme ils disaient, lui avaient offert une montagne de privilèges pour qu’elle puisse gérer les deux. Malheureusement, cela n’avait pas vraiment eu l’effet escompté et la jeune femme devait à présent passer une nouvelle troisième année. Mais, espérait-elle, cet échec serait une chance de repartir à zéro et de se construire un nouvel avenir, qu’elle espérait moins sombre que les mois qu’elle venait de passer. En parlant de construire, un rapide coup d’œil à sa montre à la sortie de sa douche informa la jeune femme qu’elle devait s’activer quelque peu. Elle avait rendez-vous dans l’après-midi avec un promoteur immobilier supposé lui faire visiter un appartement. En effet, avec l’arrivée imminente du bébé, elle n’avait plus la possibilité de rester dans la chambre qu’elle partageait avec Dakota. Malgré plaintes et cris, sa demande avait été refusée, l’obligeant alors à se mettre en quête d’un nid douillet. Jusqu’à présent, sa demande avait été des plus infructueuses, à son grand regret, et après avoir visité 7 appartements, la jeune femme était dorénavant persuadée qu’elle ne trouverait pas chaussure à son pied. Son rendez-vous était en début d’après-midi, aussi avait-elle un peu de temps devant elle. Il lui fallait passer par son casier, dans les couloirs de Berkeley, pour récupérer quelques papiers nécessaires à sa future visite, aussi se mit-elle en route en direction des couloirs de l’un des nombreux bâtiments que comptait l’université. Elle traversa le campus lentement, s’accordant le droit de flâner, d’observer autour d’elle ce qu’il se passait. Les parcs étaient étrangement vides. Bon, certes, ce n’était pas si étrange que cela, puisqu’il était encore relativement tôt, la plupart des étudiants ne commenceraient pas les cours avant une heure. Etant donné qu’elle savait déjà qu’elle allait redoubler, Evan ne jugeait même pas utile de continuer à aller en cours. Elle se dirigea machinalement dans le couloir, et prit la direction de son casier.

    Perdue dans ses pensées, des éclats de voix l’en tirèrent toutefois. Elle revint sur ses pas avant de prendre la direction du couloir à sa gauche. Elle n’eut pas besoin d’aller bien loin : les éclats de voix provenaient d’ici. Parmi ces voix, l’une d’elle la stoppa plus qu’une autre. Une voix qu’elle avait entendue maintes et maintes fois auparavant, dans un passé qui lui semblait tellement irréel qu’elle en venait même à se demander si celui-ci avait bel & bien existé. Cette voix, avec le temps, ramenait de moins en moins de souvenirs avec le temps mais elle aurait été capable de la reconnaître entre milles. Préférant rester dans l’ombre, en attendant que le concierge finisse d’engueuler copieusement l’étudiant. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle entendit sa réponse. Edward Hildebrand ? Tu parles, pour elle, il était surtout mieux connu sous le nom de Benjamin Vilammée. Lorsqu’elle fut certaine que le concierge se soit éloigné, elle fit quelques pas incertains vers lui. Après tout, cela faisait des mois qu’ils s’évitaient. S’arrêtant à mi-distance, l’observant non sans un sourire narquois, elle l’entendit la saluer. Bon, c’était un début après tout. Elle n’avait jamais pensé à l’éventualité que la tension entre eux puisse disparaître, mais ce n’était pas si impensable que cela, si ? Elle le vit faire à son tour quelques pas en sa direction, bien qu’elle-même restât stoïque.
    « Salut Benjamin. Ou plutôt devrais-je dire Edward non ? »
    Nouveau sourire narquois. Décidément, le pauvre Hildebrand n’était clairement pas aimé.
    « Le pauvre, j’imagine sa tête lorsqu’il recevra un papier lui annonçant qu’il a le droit à des heures de colles gratuitement. Je le plains. Ou non, peut-être pas en fait. »
    Il était de notoriété publique que les deux étaient loin de s’apprécier.
    « Tu…vas bien ? »
    Cette phrase sonnait faux, comme si quelque chose clochait. Mais à défaut de trouver autre chose à dire, elle devrait se contenter de prononcer des banalités de la sorte.
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