Maxence avait reçu un appel d’Edward qui lui expliquait que Maria avait eue une rupture d’anévrisme. Sachant de quoi il s’agissait le professeur de philosophie se demandait comment elle pouvait aller. Parlant donc au téléphone avec Edward, ce dernier semblait bouleverser, ce que Maxence comprenait. Lui aussi l’était, mais il ne voulait pas que son collègue le comprenne. C’est pour cela qu’il avait joué les insensibles, mais après avoir raccroché, il se demandait ce qu’il pouvait faire. Edward lui avait dit de venir, mais comment pouvait-il faire ça ? Il avait encore mal de tout ce qui s’était passé, mais il était encore amoureux de Maria. Maxence était chez lui et alla sur internet pour voir s’il pouvait avoir un vol pour aller à Berkeley. Une fois qu’il réussit à trouver ce qu’il désirait, il alla prendre des affaires qu’il mit dans une valise et il partit jusqu’à l’aéroport. Prenant le vol qu’il avait choisit, il dû attendre tout de même l’avion. Seulement pour une fois sa patience était mise à rude épreuve. Finalement une des hôtesses appela les passagers du vol pour les USA et Maxence y partit comme une flèche.

Ayant du mal à avoir des pesées cohérentes, Maxence se rendit compte qu’il valait mieux qu’il dorme un peu le temps de se calmer avant d’aller à l’hôpital. Dormant donc comme il pouvait dans l’avion, il fut réveillé par l’hôtesse de l’air qui lui précisa qu’ils étaient arrivés. La remerciant, il alla dans l’aéroport pour prendre ses valises. Mais encore une fois cela mit du temps, apparemment sa valise ne voulait pas arriver dans les premières. Mais une fois qu’il réussit à l’avoir, il donna l’adresse de l’hôpital dont Edward avait parlé. Soupirant durant tout le trajet, il se demandait ce qui allait se passer une fois qu’il serait là-bas. Il espérait surtout que Maria serait encore en vie. Arrivé à l’hôpital, Maxence hésita et finalement paya le chauffeur, pour ensuite aller dans le hall de l’hôpital. Demandant à une infirmière la chambre de Maria O’Berkeley, il s’attendait à ce qu’on lui dise qu’il était trop tard ou qu’elle était encore en salle d’opération, seulement la jeune femme lui indiqua la chambre.

Maxence fut quelque peu soulagé, mais il restait encore l’avis du médecin à avoir. Marchant dans les couloirs, il y alla doucement, ne sachant pas vraiment comment les choses allaient se passer. Une fois devant la porte de la chambre, il frappa et entra doucement. Voyant Maria allongée, il fronça les sourcils et vit alors Edward dans un des fauteuils. Avançant dans la chambre, il ferma la porte derrière lui et posa son sac un peu plus loin. Regardant alors Maria, il soupira et se demanda ce qui allait se passe. N’osant pas regarder Edward, le professeur de philosophie, prit la parole.

Que t’a dit le médecin ?

Maxence m'avait prévenu par message qu'il prenait le premier avion pour arriver jusqu'à San Francisco. Cela m'avait fait sourire malgré mon inquiétude pour Maria. L'opération s'était bien passée, heureusement d'ailleurs. Néanmoins, il était encore trop tôt pour dire s'il y aurait des séquelles. Quoi qu'il en soit, il fallait qu'elle se repose. Le médecin m'avait confié que dés lors de son réveil, elle n'aurait pas toutes ses facultés. Après tout, la journée avait été difficile pour elle. J'avais eu le droit finalement de rester dans sa chambre et de la veiller, le temps qu'elle se réveille. Après tout, je ne comptais pas faire la fête dans sa chambre et vu dans quel état j'étais, les infirmières avaient accepté de me laisser faire. Ainsi j'ai passé toute la nuit dans ce fauteuil, impossible de fermer l'œil. Je préférais l'observer, guetter le moindre de ses gestes, afin d'être présent lors de son réveil. Néanmoins, un poids était tombé de mes épaules, elle était hors de danger. Maintenant, il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle n'aurait pas de séquelles. Saloperie de rupture d'anévrisme !

Malgré moi, j'ai un peu somnolé en début de matinée, le sommeil léger, me faisant sans cesse réveiller en sursaut par les infirmières de nuit qui passaient régulièrement voir si tout allait bien. Elles me disaient de rentrer chez moi, que ce n'était pas avec ma présence près d'elle qu'elle se réveillerait plus vite. Mais que je sois là où ailleurs, le fait était le même, je n'allais pas réussir à dormir, donc, autant rester ici. « Allez prendre un petit déjeuner monsieur, vous n'allez pas tenir bien longtemps comme ça. » Je hochais faiblement la tête. J'avais de petits yeux, montrant que je manquais terriblement de sommeil. Sarah me rejoignit à l'hôpital afin de prendre des nouvelles de Maria. Je lui expliquais brièvement, alors que nous prenions notre petit déjeuner ensemble à la cafétéria de l'hôpital. Maxence devrait arrivé dans la matinée. Mon ex-femme n'aimait pas me voir dans cet état de fatigue extrême et pourtant, même si je l'aurais voulu, j'aurais été incapable de m'endormir tant que Maria ne se serait pas réveillée. C'était ainsi et pas autrement, je n'y pouvais rien. Je ne serais tranquille que lorsqu'elle ouvrira les yeux pour m'adresser un beau sourire.

Dans la matinée, j'étais de nouveau dans la chambre de la jeune femme, affalé dans le fauteuil, les yeux mi-clos, luttant contre le sommeil. J'avais retiré ma chemise pour me retrouver en marcel blanc. C'était un peu plus agréable en vue de la chaleur. Maria semblait apaisée, ce qui me rassura. Soudain j'entendis une porte s'ouvrir et sincèrement, je n'eus même pas la force de tourner la tête pour apercevoir Maxence. Je compris que c'était lui, uniquement lorsqu'il m'adressa la parole. « Que t’a dit le médecin ? » Enfin mes yeux bleus se posèrent sur lui. J'étais heureux de le voir et un faible sourire s'était affiché sur mes lèvres. Mais je ne pouvais décidément pas le serrer dans mes bras. Quoi qu'il en soit, je me contentais de lui répondre sur un ton bas, la voix feutrée. « L'opération s'est bien passée... maintenant il faut attendre qu'elle se réveille puis ils lui feront des examens pour voir si tout va bien et si elle n'a pas de séquelles... » Il y avait une autre chaise dans la chambre, mais après un voyage en avion, je préférais proposer à Maxence de prendre le fauteuil. « Tiens assieds toi dans le fauteuil. » Lui lançais-je en me levant.

Mais qu'est-ce qui se passait ?! Elle avait l'impression d'être folle. Elle dormait, depuis quand, rien n'était moins sûr à vrai dire, tout ce dont elle se souvenait c'est avoir prit son petit-déjeuner avec son meilleur ami, puis avoir eu un gros mal de tête et à partir de là, tout était flou. Décidément, il y avait un problème, mais pour le coup, la brunette ne savait pas expliquer ce qu'elle vivait en ce moment. Ce qu'elle savait, c'est que depuis un paquet d'heures, elle entendait des voix, elle ne savait pas du tout d'où elle provenait, mais elle entendait des voix diverses et variées... Maria avait reconnue celle d'Edward, pas difficile en même temps, elle connaissait sa voix par cœur, elle pourrait la reconnaître entre mille d'ailleurs. Sinon, les autres voix, elles ne les reconnaissait pas le moins du monde et ça avait pour effet de la frustrer à un tel point que s'en était insupportable. Et puis...hop hop hop, stop ! C'est qui ça ? Attendez mais....ne serait-ce pas...non, impossible, qu'est-ce qu'il ferait aux États-Unis présentement ? Non, elle devait se tromper. Seulement, cette voix ; Maria la connaissait comme celle d'Edward, c'est-à-dire par cœur. Maxence était là, oui il était bien là elle le sentait, elle l'entendait, elle le savait. Il fallait qu'elle le voit, il fallait qu'elle lui parle, elle avait besoin de lui parler pour s'expliquer...

Ses doigts furent la première chose qu'elle arriva à bouger, c'était toujours cela, mais qui lui disait que l'un des deux hommes remarquerait son geste on ne peut plus furtif. Elle ne pouvait pas être certaine de la réussite de sa tentative, alors elle devait en faire plus, malgré la difficulté de la situation, certes. Il fallait qu'elle ouvre les yeux, mais bon dieu cela lui semblait tellement difficile...elle avait l'impression d'avoir des plaques de béton armé à la place des paupières, c'était tout bonnement insupportable. Bon sang, tout lui semblait d'une difficulté navrante en ce moment, et malgré le mal de tête qu'elle se tapait en ce moment, Maria commençait à en avoir sérieusement marre, elle voulait ouvrir les yeux, elle voulait les voir, tout les deux maintenant !

Vous croyez au miracle ? Pas moi. Cependant, Maria après plusieurs minutes eut enfin la possibilité de bouger ses paupières pour ensuite les ouvrir progressivement. Waouh ! Quelle lumière dans cette chambre ! Hé ! Les rideaux ça sert à quoi ?!! Faisant la grimace, le premier regard qu'elle croisa fut celui d'Edward qui avait les yeux rougis sans aucun doute par les pleurs et la fatigue. Merde, depuis combien de temps dormait-elle ? Et puis, qu'est-ce qui s'était passé pour qu'elle se retrouve ici ? D'ailleurs, où était-elle exactement ? Dans une chambre pour sûr, mais où exactement, elle n'en savait rien.

Il n’aurait jamais pensé qu’il reviendrait ici, mais encore moins parce que Maria allait mal. Après tout ce qu’il avait vécu, il n’avait pas envie de revenir, seulement il savait aussi qu’il s’en ferait pour elle, alors autant aller sur place. Prenant donc l’avion, il dormit à l’intérieur et arriva finalement à l’aéroport pour se rendre ensuite à Berkeley. Une fois là-bas, il alla à l’hôpital de la ville. Edward lui ayant donné l’adresse, il pouvait y aller directement. Une fois dans la chambre de la jeune femme, il vit Edward assit dans un des fauteuils, mais Maxence ne fit pas attention à lui sur le moment. Son attention était totalement bloquée sur Maria. Il devait savoir si elle allait bien ou pas. Sans ça il ne serait pas calme et il aurait du mal à penser rationnellement. Ecoutant la réponse d’Edward, le professeur de philosophie se tourna vers son collègue. Il semblait vraiment fatigué et quand il se leva du fauteuil, Max alla vers lui.

Assieds-toi, tu dois te reposer.

Il le regarda pour lui indiquer qu’il n’avait pas besoin du fauteuil, il ferait sans, ça n’était pas grave.

Je prends la relève.

Maintenant qu’il était là, il resterait tant que Maria ne serait pas bien. Il devrait aller en vile pour se trouver un hôtel, mais ça il aurait le temps de le faire le soir même ou alors de rester là pendant qu’Edward irait se reposer dans un bon lit. Regardant à nouveau Maria, Maxence soupira. Il ne vit pas ses doigts bouger, à ce moment là il parlait avec Edward. Puis, regardant la feuille accrochée au pied du lit, il essaya de la comprendre. Dommage qu’il n’ait pas finit ses études de médecine, sinon il aurait pû comprendre. Il avait quelques petits détails qu’il comprenait mais ça n’était sans doute pas le plus important. Posant à nouveau le dossier au pied du lit, il regarda Maria, mais rien ne semblait changer. Maxence soupira et alla à la fenêtre.

Tu veux que j’aille te chercher un café ?

C’est alors qu’il vit au visage de son collègue que quelque chose avait changé. Fronçant les sourcils, Maxence tourna la tête pour voir que Maria avait les yeux ouverts. Laissant les deux adultes de leur côté, Maxence sortit de la chambre pour chercher une infirmière ou un médecin. Revenant finalement avec les deux, il les laissa regarder Maria. Se mettant en retrait, il ne dit rien et attendit bien sagement de connaître l’état de Maria.

J'avais l'impression que mes yeux allaient se fermer d'un instant à l'autre. Je me serais volontiers donné deux gifles, si ça pouvait m'aider à me réveiller totalement. De toute façon, j'étais tellement en proie à l'inquiétude que j'arriverais seulement à somnoler et à sursauter au moindre bruit, comme durant toute la nuit. « Assieds-toi, tu dois te reposer. » Je ne me fis pas prier, et retombais tranquillement dans le fauteuil. Je portais ma main contre mon visage, tout en me mordillant la lèvre inférieure. Quand est-ce qu'elle allait se réveiller à la fin ?! Ça commençait sérieusement à m'inquiéter. « Merci d'être venu... pour elle. » En effet, elle devrait être heureuse de le voir lorsqu'elle ouvrirait enfin les paupières. Mes yeux bleus se posèrent un instant sur Maxence qui tentait de comprendre les feuilles concernant Maria. Je reportais mon regard sur elle et eut la vague impression que ses doigts avaient bougé. Je fronçais les sourcils. Non, c'était mon imagination. Je voulais tellement qu'elle bouge un de ses membres ne serait-ce que d'un petit millimètre que je devais me l'être imaginé. Edward... t'as vraiment besoin de sommeil là... Je secoue négativement la tête pour me remettre les idées en place. « Tu veux que j’aille te chercher un café ? » Je baille, je baille tant que j'en ai les yeux qui s'humidifient. « Non merci, ça va aller. » Soudain Maria ouvrit les yeux. Les miens s'écarquillèrent, mes lèvres s'entre-ouvrèrent afin de dire quelque chose mais aucun son ne daigna sortir de ma bouche. Bon Dieu ! Elle était réveillée ! Et, alors que Maxence sortait d'un pas rapide pour aller chercher un médecin, je me levais du canapé et attrapais vivement la main de la jeune femme, la serrant doucement entre les mienne. « Merci, merci, merci... » Chuchotais-je à répétition alors qu'une larme s'écrasait sur la main de Maria. J'y déposais un baiser puis caressais doucement sa joue en esquissant un sourire. « Salut. » Lui lançais-je en souriant, sur un ton faible. Puis je tournais la tête vers Maxence qui venait de rentrer de nouveau dans la chambre en compagnie d'un médecin ainsi que d'une infirmière. Ainsi, je me relevais, restant debout, tout en m'écartant des deux professionnels. Je me postais à côté du professeur de philosophie et attendis, le regard ne quittant pas une seule seconde Maria. « Alors, comment va-t-elle ? » Me risquais-je alors que j'essuyais mes yeux rougis par les larmes, d'un revers de la main, tant j'étais soulagé qu'elle soit réveillée. Oui, vous pourrez dire ce que vous voulez, j'ai l'impression d'être une véritable gonzesse à chialer de cette façon, mais que voulez-vous, j'ai un peu eu une des plus grosses peurs de ma vie.

Bon sang, que c'était bon que d'être confrontée à autre chose qu'à un noir persistant, enfin de la lumière, enfin des visages familiers, enfin la vie ! Seulement, même si la vie semblait bien plus attrayante que toute autre chose, le fait est que tout semblait aller beaucoup trop vite, elle avait à peine ouvert les yeux qu'elle sentait déjà une main prendre possession de la sienne, des lèvres se poser sur celle-ci et quelque chose d'humide tomber pour finir sur sa main. Une larme, mais ça elle ne le comprit pas vraiment, il fallait dire aussi que Maria n'avait pas encore vraiment les idées en place. Hé, laissez-lui un peu de temps aussi la pauvre, elle avait comaté pendant plusieurs jours certainement.

« Alors, vous revoilà parmi nous mademoiselle O'Berkeley. »

Ouh la, c'était qui celui-là maintenant ? Tournant un tout petit peu la tête, elle vit un homme d'une quarantaine d'années, brun avec des yeux verts assez étonnants. Elle ne comprenait pas tout ce qu'il disait, il semblait content de la voir les yeux ouverts, génial c'était toujours ça de gagné. Et puis était-il franchement obligé de lui dire “mademoiselle” ? Elle avait passé la quarantaine quand même, alors ce terme là ne lui était plus vraiment attribué ni attribuable. Enfin bref, ce n'était pas si important après tout, le plus important étant qu'elle soit bel et bien réveillée présentement. Entendant soudainement son meilleur ami demander comment elle allait, Maria avait l'impression qu'elle assistait à une scène sans pouvoir y prendre parti. Elle aurait voulu parler, mais elle ne s'en sentait à vrai dire pas encore tellement capable, elle était exténuée. Mais comment était-ce possible ça ? Merde, elle avait dormi pendant elle ne savait trop combien de temps.

« Je vais vous dire cela de suite monsieur. »

Soudain, Maria sentit le médecin passer ses doigts autour de ses yeux pour ensuite se sentir fortement aveuglée. Si elle avait pu, elle lui aurait sans doute gueulé quelque chose du genre « monsieur je suis sexy en blouse blanche, ce n'est pas parce que vous avez de beaux yeux que vous pouvez vous permettre de me foutre votre putain de lumière dans les yeux comme ça ! » mais comme elle n'avait pas la force de parler, elle ne put que prendre sur elle-même et subir ce qu'il lui faisait.

« J'ai l'impression que ça va. Mademoiselle O'Berkeley, est-ce que vous pouvez parler ? »

Elle essaya, vraiment, mais rien ne put sortir de sa bouche, oh qu'elle n'aimait pas ne pas être en mesure de parler ! Elle qui ne faisait que cela en temps normal, ça allait finir par la rendre totalement chèvre !

« Hmm...j'espère que ses fonctions cérébrales à la parole ne sont pas touchées. »

Hein, pardon, quoi ? Touchées ? Mais qu'est-ce qu'il entendait par “touchées” exactement, non parce qu'elle commençait à panique là ! Mon dieu, et si elle ne pouvait plus parler ? Elle ne pourrait plus bosser, elle ne pourrait plus rien faire de sa vie nom de dieu ! Bon, d'accord elle y allait peut-être un peu fort mais c'est exactement ce qu'elle ressentait en ce moment, elle avait peur, il fallait la comprendre.

Dans la chambre, Maxence parla avec Edward, mais surtout vit que l’homme était fatigué. Quand ce dernier lui proposa de prendre son fauteuil, Maxence le lui laissa. La laissant ainsi reprendre sa place, le professeur de philosophie ne savait pas trop quoi faire. Entendant alors les propos de son collègue, il le regarda. Il ne fit que hocher la tête à ses propos. Il n’aurait pas pû rester loin de Maria en sachant qu’elle allait mal. Puis, essayant de comprendre le dossier médical de Maria, il soupira parce qu’il ne comprenait vraiment pas ce qui devait être important. Puis, allant face à la fenêtre, Max proposa à Edward d’aller lui chercher un café. Ecoutant sa réponse, il fut tout de même surprit en le regardant. Tournant alors la tête vers la jeune femme, il la vit avec les yeux ouverts. Allant chercher un médecin, il en trouva un et laissa également une infirmière arriver. Se mettant dans un coin, il ne préféra pas parler ou même bouger. Il voulait les laisser faire comme ils le voulaient. Après tout, il ne fallait pas qu’il intervienne alors que les professionnels semblaient avoir la situation en mains.

Entendant alors Edward poser une question, Maxence resta toujours en rentrait et serra la mâchoire. Il avait peur qu’ils lui disent qu’elle avait de gros problèmes. Il savait que les médecins ne pourraient rien savoir avant d’avoir fait une batterie de tests, mais il voulait au moins un premier diagnostic. Ecoutant le médecin parler, il le laissa travailler tout de même. Puis, le voyant avec sa lumière, il ne dit toujours rien. La laissant donc toujours faire, il ne pû s’empêcher de sourire à sa remarque.

Ne vous inquiétez pas pour ça docteur. Elle adore parler, elle fera tout pour ça.

Gardant un léger sourire sur ses lèvres, il arrêta de parler. Il ne valait mieux pas parler pour le moment sans doute. Attendant donc les dernières constatations du médecin, il garda son sourire, regarda et attendit donc que le médecin finisse.

« Je vais vous dire cela de suite monsieur. » Je ne pouvais plus attendre, il fallait que je sache qu'elle allait bien pour pouvoir enfin m'endormir sereinement. J'observais le médecin avec insistance, alors qu'il s'approchait de Maria pour observer ses yeux. Il lui demanda de parler et à ma grande surprise, elle n'y arriva pas. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Mon cœur se mit à battre plus rapidement. « Hmm... j'espère que ses fonctions cérébrales à la parole ne sont pas touchées. » Je déglutis en faisant de gros yeux. Quoi ?! Je faisais un pas en avant pour poser mes yeux sur la jeune femme. Oh par pitié, ne me dites pas que je vais devoir apprendre le langage des signes... « Ne vous inquiétez pas pour ça docteur. Elle adore parler, elle fera tout pour ça. » Je n'aurais pas pu dire mieux que Maxence. En effet, Maria adorait parler, c'était un de ses passe-temps favoris. Un vrai moulin à paroles, mais c'est ce que j'aimais chez elle, dans la mesure où j'étais tout autant bavard. Ainsi, nos discussion étaient plus qu'intéressantes. A qui je parlerais si elle n'était plus capable de le faire ? J'avais envie de m'allonger sur le lit, à côté d'elle, et de la blottir dans mes bras, afin de la rassurer. La directrice adjointe avait les yeux ouverts et pourtant, elle donnait l'impression d'être totalement à l'ouest. Allez savoir pourquoi, mais ça me rassurait dans la mesure où elle n'arrivait peut-être pas à prononcer un mot à cause de cela. D'ailleurs, j'exposais bien vite mon idée. « Euh... c'est peut-être parce qu'elle vient de se réveiller. Enfin... elle est faible, c'est pour ça qu'elle n'arrive pas à parler. » Je croisais le regard du médecin qui lisait clairement sur mon visage une inquiétude. Je semblais sûr de moi, comme si j'essayais de me rassurer moi-même. Bien évidemment, mieux valait ce problème à une mort. Un soupir s'échappa de mes lèvres. « Seul le temps nous le dira. » Je détestais son air si détacher. D'accord, il peut voir ça tout les jours mais tout de même ! Bon d'accord, j'étais sur les nerfs, mais j'étais fatigué et terriblement inquiet. Je ne lâchais pas Maria des yeux, comme si j'espérais que de cette façon, elle aille mieux. Je reposais finalement mon regard bleu sur le médecin et attendis qu'il termine de l'examiner.

Mais qu'est-ce qui se passait exactement ? Pourquoi n'était-elle plus en mesure de parler ? C'était tout simplement impossible ça, elle avait besoin de parler, elle adorait parler, elle ne faisait que ça parler ! Mais sortez-la de cet enfer !

Écoutant son meilleur ami paniquer gentiment quant au soudain mutisme dont elle faisait preuve involontairement, Maria croisa de multiples fois le regard bleu de l'homme qui semblait réellement crevé. Non, il fallait qu'il aille se reposer, c'était lui qui avait besoin de repos, pas elle après tout, enfin ça c'est ce qu'elle pensait mais elle se trompait évidemment. Laissant le médecin faire divers tests pour vérifier les capacités mentales de la brunette, tout semblait aller, excepté la parole. Mon dieu, personne ne semblait rassuré présentement par rapport à cela, alors comment devait-elle être elle franchement ? Elle devait paniquer ? Peut-être bien oui.

« Bon, tout semble à peu près aller. »

Là, franchement, si elle l'avait pu, elle l'aurait égorgé vif. Enfoiré ! Non tout n'allait pas bien non, loin de là même. Elle était à l'hôpital, allongée dans un putain de lit sans pouvoir parler alors que cela était on ne peut plus important au vu de la présence de Maxence dans la salle en ce moment.

« Messieurs, pour un souci de paperasse, j'aimerai savoir lequel des deux est son compagnon. »

Mais quel con, mais quel con ! Ah il avait beau avoir une belle gueule, il était franchement con celui-là ! Maria était hors d'elle, mais vu combien la fatigue la guettait, elle n'avait même pas la force de le montrer en fronçant des sourcils, elle n'arrivait à rien et c'était tout à fait insupportable à vrai dire. La brunette tourna la tête vers Edward d'abord qui était pâle comme pas possible, ah non hein, qu'il ne nous fasse pas un malaise ici, ce n'était vraiment pas le moment là ! Quoi qu'il pouvait se permettre de tituber, il y avait pleins de médecins ici, ce serait toujours cela de gagné en soi pour lui. Puis, elle regarda ensuite Maxence qui avait volontairement ou non baisser la tête. Alors quoi ?! Aucun des deux n'allait être assez sympa pour se dire comme son mec et signer deux trois papiers pour son bien ? Mais qu'ils se bougent nom de dieu ! Elle avait besoin d'eux là, et non pas qu'ils la bouclent comme ils s'évertuaient à le faire.