the great escape
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p v ♦ I can't stand the way we could take.

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p v ♦ I can't stand the way we could take.  Empty
MessageSujet: p v ♦ I can't stand the way we could take. p v ♦ I can't stand the way we could take.  EmptyDim 8 Aoû - 4:26


Charlie&Bela
“ because without you there is no me ; there's no me at all ; sometimes love dies like a dog ; so why don't we just let this one take care of itself„



    Depuis ce matin, j'ai l'impression d'avoir quelqu'un dans ma tête. Ce n'est pas moi. Je me suis réveillée dans cette chambre, neutre, individuelle, blanche et froide. En fait, il était déjà 17h30. La jambe et la tête endolorie, j'aurais presque préférée crever. J'ai trop dormi alors maintenant j'ai la tête reposée, les idées claires et ça, c'est la plus mauvaise chose qui me soit arrivée depuis... Bien longtemps. Je me sens sale, j'ai pas faim, j'ai envie de dormir et ne plus me réveiller, entendre mon estomac gronder et le laisser souffrir, me dévorer de l'intérieur et finir par me détruire. J'ai besoin de personne pour ça, j'ai besoin de rien. Comme un Sims qu'on enferme dans une pièce sans porte ni fenêtre. Il pourrit, comme un fruit trop mur laissé au soleil. L'odeur est nauséabonde et la seule que l'on peut dire en regardant le tas de décomposition humaine, c'est que cette personne était « malade. ». Mais je regarde autour de moi, le Bip incessant de la machine. J'ai envie qu'il s'arrête, de le débrancher, de débrancher la poche de sang, celle de morphine, tout. A vrai dire, je ne sais même pas à quoi correspond tout ça.

    Je me souviens avoir donné rendez vous à Kienan, l'avoir poursuivi, lui avoir dit que si il me demandait, je pourrais me jeter sur la route, il m'a dit de le faire et... J'ai couru. Je crois qu'au fond, je voulais vraiment le faire, sinon je ne me serais pas proposé, je veux me foutre en l'air. Sauter d'un pont, sous une voiture, dans un lac, boire trop d'alcool et me noyer dans mon vomi – ce qui est assez dégueulasse -, prendre trop de drogues, m'ouvrir les veines, n'importe quoi tant que je ne reste pas là, éternellement. Personne a une corde ? Que s'est-il passé ensuite. Je me souviens du Klaxon, sonore, comme si j'avais pensé une seule fois à me pousser de ce bitume sans vie. La voiture était grise, comme toutes celles que vous croisez, à tout les feux, tout les passages piétons, les mêmes images qui se répètent sans cesse. Et il y a cette fille, cette brune, suicidaire, peut-être qu'on dira qu'elle est conne, mais elle vous répondra « amoureuse » ce qui revient au même. Alors elle, elle vient, elle apparaît dans votre champ de vision si vite que nous ne pouvez l'éviter et son regard désespéré vous hurle « Accélères, je t'en supplie, accélères, j'en peux plus de cette vie. » et vous la voyez se retournez, dire ses dernières paroles, elle les crie si forts que vous pouvez les entendre « T'ES HEUREUX LA ? » et vous êtes rentrés dedans. Vous avez sentis ses jambes céder, sa tête cogner le capot et son corps de marionnette s'écraser sur le macadam comme... Comme une merde. Ce truc, c'était moi.

    Ensuite ? Je me suis réveillée là, pansement à l'arcade et à la jambe, Kienan qui arrive, le médecin qui vient en même temps. « Cela vous dérange si Mr. Darlyle reste ? ». Une phrase. J'avais haussé la tête négativement, marre de cacher des trucs à tout le monde, cela ne m'attirait que des merdes. « Ce ne sont que des égratignures, un bon hématome à la jambe qui s'est déboitée et l'arcade ouverte, vous avez eu de la chance. Vous et votre enfant. » Wow, quoi ? Encore ? Au moins, je n'ai pas de doute, il est bien de Charlie... J'ai fermé les yeux, j'ai cru entendre un « Si vous avez besoin de quoi que ce soit, appelez-moi. » j'avais envie de crier ces paroles de Frehel : je veux de la coco, ça trouble mon cerveau. Mais j'ai somnolé sur mon matelas. Après je ne sais plus combien de temps avec lui, il est parti, autre chose à faire, seul la culpabilité l'avait amené ici. Je le savais. Connard.

    Tiens, en parlant de ça. J'entends des pas dans le couloir, je reconnais la voix de Charlie qui parle avec le médecin. J'avais oublié qu'officiellement, on est encore liés par le mariage. Mon alliance me brûle le doigt, c'est faux, tellement faux ! J'ai presque la gerbe. Je l'enlève de mon annulaire et la pose sur la table de chevet. Je l'aurais bien balancé par la fenêtre mais on aurait pu croire que je l'avais perdu. Si je ne veux plus la porter, c'est volontaire. J'en peux plus de tout ça. Je t'ai vraiment aimé Charlie et sans doute que je t'aime encore et que ça va pas s'arrêter comme ça, mais il faut croire que ça ne suffit pas. Je te vois, les cheveux en désordre, j'associe vite ça à Maxence. Je l'aime beaucoup aussi, mais je ne peux pas supporter l'ensemble que vous vous plaisez à former. Ça me rend malade. Je peux même plus te regarder dans les yeux, je te déteste, j'ai envie de te hurler tes quatre vérités à la gueule et sauter par la fenêtre. Mais il y a encore un autre problème : l'enfant. Je le sais que tu veux être père, j'ai toujours dis que c'était pour ça que tu aimais aussi les femmes à mon avis, juste pour ne pas fermer la porte de la famille, famille qui a beaucoup compté pour toi. Je suis presque orpheline vu l'attention que mes parents ont sur moi, alors je vais te dire, ce gosse, pour le moment, j'en ai rien à foutre. La seule raison qui pourrais jamais me pousser à le garder se trouver devant mes yeux : je pourrais te dégouter. Je tourne mon regard vers la fenêtre, les gens qui guérissent sont heureux, je suis la seule mal à l'aise ici ou quoi ? Je tripote le tube de ma perfusion, comme si cela pouvait me chatouiller la veine et me faire rire. Ça ne marche pas. La tête fixée vers la vitre, je ne peux pas m'empêcher d'être froide. Mais estimes-toi heureux, si j'avais eu une arme, je t'aurais tué sur le champ Charlie.

      b e l a ; T'étais pas obligé de venir.


    J'aurais préféré que tu ne viennes pas. Ou pas. Aucune idée. Adieu la voix stable que je viens d'avoir, je sens les larmes me monter aux yeux. C'est vrai ça, qu'est-ce que tu fous là ? Qu'est-ce que tu viens chercher bordel ? Mais retournes de là d'où tu viens, retournes avec Maxence, Swen ou peut-importe qui, éloignes toi de moi, ne me touches plus. Je ne veux plus te voir. J'en ai marre de toi, de ta perfection assommante, de ta gentillesse incomparable, des tes paroles qui tombent toujours sous le sens. J'en ai marre de t'aimer alors que je sais très bien que jamais, jamais tu ne pourras me le rendre. J'ai envie de te coller une balle entre les deux yeux, que tu souffres en voyant ton enfant dans mes bras. Je vais peut-être le garder. Si je te dis qu'il n'est pas de toi, t'en voudras quand même ? Je ne pense pas. Soit. Je ne préfère rien dire du tout. Si il faut que je te parle d'un truc, si je ne le fait pas, je vais imploser. Je ne veux toujours pas le regarder en face, ou je vais craquer.

      b e l a ; Eh, Charlie, tu crois pas qu'il faudrait qu'on annule le mariage ?


    J'ai voulu avancer ça lentement, à la cool, mais je me suicide là. J'ai le cœur qui lâche, la tête qui explose, le ventre qui se tord et les boyaux qui se nouent. Je sais que tu me diras oui, il y a pas de soucis pour ça, et c'est peut-être ça qui me fait le plus mal. J'aurais aimé compter pour toi, tu sais. Que tu me dises non, qu'on s'en aille ailleurs. Mais on sait tout les deux que ce n'est pas le cas. Il n'y a plus rien à faire. Vous êtes sur que vous n'avez pas de pistolet sur vous ? Je me planterais bien une balle, là.
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p v ♦ I can't stand the way we could take.  Empty
MessageSujet: Re: p v ♦ I can't stand the way we could take. p v ♦ I can't stand the way we could take.  EmptyVen 13 Aoû - 3:40

     En ce moment, je me fous éperdument des coups de téléphone interurbain, surtout d'une cabine téléphonique, je vais être papa.

    C'était pourtant une journée ordinaire au départ. Je m'étais réveillé, dérangé dans un rêve magnifique par la sonnerie stridente de mon réveil matin. Je rêvais d'un monde fait de barbe à papa et de pommes d'amour, ça m'avait fait penser a ma femme, avant de me rendre compte que je m'étais endormis avec un ourson offert par mon maxence. Le pire de tout cela, c'était le fait que je ne pouvais pas me plaindre; c'était ce que j'avais voulu, même si ça s'avérait une idée tout à fait idiote. Je devais donc faire comme si tout était parfait à mes yeux, même si j'avais l'impression de détruire tout ce qui m'entourait. Je pensais à tout cela sans même avoir prit mon café matinal, une chose que je croyais tout à fait impossible. Je m'assois dans mon lit, en tailleur. Mon alarme crie toujours, comme si j'allais me rendormir. Pff, j'avais eu du mal, de toute façon à m'endormir. Je m'étais senti trop vide, un vide profond, que même un smootie au tofu/chocolat ne peut pas combler. J'étais épuisé, probablement. Je l'étais encore, d'ailleurs. Même avec ces six heures de sommeil, ce rêve tout sucré, je me sentais encore comme une vielle chaussette trouée, en laine en plus, celle qui pique, que personne ne veut porter.

    Je sortis du lit, j'avais des trucs à faire de ma journée. Une longue liste, à vrai dire. Je préférais m'occuper pour en quelques sorte oublier quel salopard je suis. J'allais faire un Jack Bauer de moi, pour la journée, même si les actions que j'allais faire n'avaient pas pour but de sauver le monde. Je devais prendre ma soeurette Hannah à l'aéroport, manger avec elle, passer une bonne partie de la journée avec elle, être fou, un peu. On devait faire ses courses, belle maman y tenais, et comme Casey avait un truc de danse... Alors, c'était à moi de m'y coller. Son avion, en partance de chez mon papa arrivait vers midi, j'avais d'autres petites choses a faire, avant son arrivée, genre aller lui acheter des ballons, une boîte de chocolat et un ourson; vengeance, vu le cadeau qu'elle m'avait fait à mon anniversaire ; un barre de chocolat caramilk, dans lequel on pouvait trouver une clef et gagner des prix, en lien avec mon prénom, encore, je m'étais contenté de lui faire une grimace et de lui offrir la collection remarsterisée des bealtes. L'intention qui compte.

    Il était 10 heures, je devais arrivé un peu d'avance, vers 11h30, à l'aéroport, j'avais donc une heure et demi devant moi. Je me levais et fit ma routine habituelle, par automatisme. Je commençais par mon habituelle douche froide, avec shampoing à la menthe et au thé, gel de corps au chocolat, comme d'habitude, je n'avais pas envie de faire trop compliquer. Je me séchais, fit le reste de ma routine rasage-brossage-coiffage-parfumage et je m'habillais. Marcel noir, avec une belle chemise en flanelle à carreaux rouges et noirs, avec mes pantalons noirs tout déchirés. La classe. Je pris un de mes chapeaux ; en paille, un truc chouette. Et je sortis. Je n'avais pas manger, je le ferais en cours de route. J'avais clef et porte feuille dans les poches. Clefs pour ma nouvelle voiture. Un cadeau d'anniversaire, encore. Ils étaient tous arrivés le week-end d'avant, quand j'avais été visiter mes parents. Nous avions un peu sauté mon anniversaire, avec mon voyage de l'autre côté de l'océan. Un Volkwagen, un tigan. J'aurais de loin préféré une Westfalia, mais c'était plus difficile à garer. Je me mis donc en route, faisant un arrêt dans un petit restaurant, juste le temps d'attraper un café et un baguel. Je repris le chemin, clope au bec, café à la main, cherchant la plus mignonne des chocolateries, que je trouvai, dans le sunset.

    La dame avait été beaucoup trop charmante, du coups, j'avais acheter de tout, montant une facture énorme et ayant une tonne de chocolat pour hannah, et pour ses hanches. Je trouvais ensuite un magasin de jouet, au hasard, et lui achetait un petit Panda, parce que c'était plus chou qu'un ourson, et je courus acheter des ballons, parce qu'avec la dame de la chocolaterie, j'avais perdu un temps fou. J'arrivais tout de même à temps. J'attendis un peu, puis je vis son joli minois. Ma petite sœurette qui était beaucoup trop grande. Je la rejoint, avec mes ballons, chocolat et peluche. Elle riait, ça me faisait du bien, vraiment. On se fit notre super câlin de frangins végétariens et nous quittâmes l'aéroport.

    Maman nous avait fait une liste énorme. Par chance, Hannah savait exactement où aller pour chaque chose, nous ne mirent que trois heures pour faire le tour des demandes, il était 15h, nous avions faim. Un restaurant, ce ne fut pas trop dur à trouver, un végétarien, un peu plus difficile, mais une salade allait nous suffire. Nous mangeâmes, en discutant de tout et de rien. J'étais à peu près heureux, Hannah avait ce pouvoir sur moi. Le reste de mon après midi passa assez vite, nous prîmes même une glace, c'est à ce moment là que me téléphone sonna. Bela. J'avais l'impression que j'allais écraser. Je ne pouvais tout simplement pas répondre, c'est Hannah qui le fit à ma place. Je pris la route vers le sunset, l'hôpital. Hannah était toujours là, j'en avais besoin.

    Nous arrivâmes, nous furent accueillit assez rapidement, les infirmière nous amenèrent vers une petite pièce, la « salle de réconfort » , nous disant qu'un médecin allait arriver sous peu. Il était moche, le médecin, mais au moins, il n'avait pas la tête basse d'un mec qui vient annoncer une mort. Je tremblais en malade, ma petite hannah qui me tenais la main. Elle était toujours là au bon moment, celle là. Je me rappelais encore du jour où je lui avais crier d'aller chercher papa et maman, quand nous avions vu cet accident. Je ravalais ma salive, attendant que l'homme m'annonce un truc énormément difficile à avaler. Je n'entendais plus rien, que le mot enceinte, qui faisait comme un écho dans ma tête. Je sentis Hannah me faire un énorme câlin. Elle avait le plus beau des sourires sur les lèvres.

    Merde, elle était vraiment enceinte? Je demandais à ma soeur si j'avais bien entendu, elle se contenta de hocher la tête. Papa, c'était mon rêve, et il était vivant, cette fois ci. Je m'imaginais déjà acheter des couches, des biberons et me réveiller la nuit pour m'occuper d'un petit être qui serait mien. Je volais. Je regardai l'heure; 18 heures. Nous nous dirigeâmes vers un téléphone, où j'annonçais la nouvelle à mon père. Je ne pouvais pas m'en empêcher, tout simplement. Hannah me laissa, elle voulait aller chercher un truc pour Bela, pour la divertir durant son séjour. Je la laissait donc partir, et je montais les escaliers; l'ascenseur ce n'était pas pour moi. J'étais distrait, trop, même. Tellement que je manquais une marche, une chance que ce médecin était là, le même, le moche. Il m'aida à me relever, nous parlâmes un peu, puis, j'entrais dans la chambre de ma femme, qui avait l'air... en colère.

      CHARLIE NOAH SILVER Bonsoir mon amour, tu as eu une bonne journée? Quand même Bela, je serais qui pour ne pas venir voir ma chérie. Comme ça tu es... tu sais.. ça!


    J'adorais imiter les femmes de ménage qui accueillent cordialement leur mari, surtout pour l'énerver, elle. J'étais tellement heureux, rien n'allait me faire tomber, pas maintenant, sachant que dans moins de neuf mois, j'aurais un bébé, une photo à mettre dans mon porte feuille. Je m'approche et m'assois sur son lit. Je ne dois pas attendre qu'elle m'invite, elle ne le fera jamais, pas avec la façon dont elle m'a parler plus tôt. Une fois installée, elle me posa une question que j'avais envie d'oublier, tout simplement. Mettre ça sur le dos des médicaments, n'importe quoi, mais pas cela. Elle avait l'air bouleversée, moi, j'étais calme. Comme si je l'avais prévu, ou que je n'y croyais pas.

      CHARLIE NOAH SILVER Non, je ne crois pas. Surtout pas avec ça qui vient, mais je crois que si c'est ce que tu veux, eh bien on fait ça. Je peux pas te retenir, c'est tout, mais c'est pas ce dont j'avais rêvé, c'est tout.


    je suis stressé, je joue avec des draps du bout des doigts. Je dois lui annoncer que ma soeur va arriver sous peu, non? Question qu'elle ne soit pas en crise de larmes, bien que ce ne soit pas le genre de chose qui fait peur à ma banane.

      CHARLIE NOAH SILVER Ma soeur va passer... elle voulait t'apporter un truc, pour que tu te sentes mieux... si tu veux, je lui dis de partir dès qu'elle arrive.
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MessageSujet: Re: p v ♦ I can't stand the way we could take. p v ♦ I can't stand the way we could take.  EmptyVen 13 Aoû - 5:21

    Je l'entendais parler. J'avais l'impression de faire face à un décès avec les différentes phases. Le décès de l'adolescente. « Choc, déni cette courte phase du deuil survient lorsqu'on apprend la perte. C'est une période plus ou moins intense où les émotions semblent pratiquement absentes. C'est en quittant ce court stade du deuil que la réalité de la perte s'installe. » Je n'étais pas enceinte. Ce n'était juste pas possible. Des tas de femmes en rêvent et c'est bien la dernière chose qui me fait envie. Je suis parfois tellement dégoutée par certaines personnes que j'en viens à me me détester moi-même. Je n'étais pas assez responsable, je venais de me jeter sous une voiture et il veut laisser quelqu'un grandir en moi. Où est la caméra, franchement ? Lorsque que je me souviens de ces reportages, que je regardais tard le soir, parce qu'il n'y avait personne à la maison, que j'avais peur, que j'ai développé mes insomnies... Ces femmes, elles s'injectaient des tas des trucs chimiques pour réussir à enfin pour donner la vie, moi je voulais juste l'enlever à cet embryon qui commençait déjà à me faire du mal.

    « Colère : phase caractérisée par un sentiment de colère face à la perte. La culpabilité peut s'installer dans certains cas. Période de questionnements. » Mais qu'est ce qui t'as pris aussi, d'aller me faire un gosse ? Tu le savais, tu savais très bien que j'en voulais pas. Toi, c'est tout ce que tu souhaites alors oui, forcément, toi t'es heureux et moi je fais quoi maintenant ? Je fais quoi sans toi ? Je fais quoi ? Tu me laisses, je sais que je demande le divorce mais dans neuf mois, c'est fini. Je te verrais pour transporter un truc avec une grosse tête, des bras et des jambes potelées, des yeux globuleux qui vous regardent et une bouche qui vous bave dessus, je transporterais ça de mes bras aux tiens, et chaque fois, je sentirais que je vous perds un peu plus alors je sais qu'un jour, je craquerais et je ne reviendrais pas le chercher, ce truc. Je serais lâche, je repartirais me défoncer à Miami et je me noierais dans le caniveau. Ou je me ferais bouffer par les alligators. Là, je le souhaiterais presque. «  Dépression : phase plus ou moins longue du processus de deuil qui est caractérisée par une grande tristesse, des remises en question, de la détresse. Les endeuillés dans cette phase ont parfois l'impression qu'ils ne termineront jamais leur deuil car ils ont vécu une grande gamme d'émotions et la tristesse est grande. » Qu'est-ce que je t'ai fait Charlie ? Il y a un truc que j'ai raté, je sais pas, peut-être que j'ai trop voulu faire croire que je m'en foutais et que tu l'as vraiment pensé. Je t'entends parler, je déglutis. Je m'en fous tellement pas, si tu savais. T'es la seule chose à peu près saine qui me soit arrivé, alors imagines le reste. Avec toi, j'ai presque l'impression d'avoir un futur, de réussir à faire quelque chose de ma vie, devenir quelqu'un, pas forcément quelqu'un d'important... Juste quelqu'un de bien. Oubliée, l'image de Junkie adolescente, terriblement amoureuse, terriblement dépendante et trop défoncée. Je ne voyais pas la vérité en face, je n'avais pas envie de la voir. Et maintenant, regardes la, la vérité, je vois clairement, parce que mon sang est propre. Je payerais cher pour de la drogue, je le jure. Gosse ou non. La vérité c'est que tu ne m'aimes pas. Tu ne penses pas à autre chose que ce gosse. Ça me bouffe de l'intérieur de t'aimer tant. Je me demande comment je vais encore pouvoir mettre un pied devant l'autre sans toi. Je ferais sans doute semblant le temps que tu surveilles cette grossesse, ne ment pas, on sait tout les deux que tu le feras. Je te connais. Quand même. Je sens une légère pression sur le matelas. Même si ça fait un mal de chien de t'avoir près de moi, ça me rassure. C'est trop compliqué.

    Je laisse parler, je regarde sa chemise, je l'ai toujours aimée.Ma journée ? Je me suis fait percutée par un taxi, Kienan m'a poussé au suicide, ouais, tout va bien dans le meilleur de monde. Mais de quoi tu rêves Charlie ? Demandes-toi. La seule chose que tu veux de moi, c'est cet enfant. Et tu veux Maxence. Tu partiras avec ces deux choses et tu oublieras le reste. Tu seras amoureux, père et heureux. Aller crever comme un rat mort ne me pose pas plus de problème. Ma prochaine vie sera meilleure, c'est tout. Je me rends compte, lorsque tu parles de ta sœur, que je n'ai pas de famille à te présenter, je n'ai pas de famille. Je suis jalouse. De voir à quel point des petites choses comme ça, des institutions et des concepts exagérés peuvent te remonter le moral. Si l'on prend ça comme ça, tu sais ce qui, pour moi, s'est jamais plus rapproché de la famille ? Tu sais quel à été le substitut de vie qui m'a rendue la plus heureuse ? La drogue. Voilà pourquoi je ne peux pas être mère. J'ai le sang qui pourrit un peu plus tout les jours. Je sens mes épaules se lever, signe d'indifférence. Je chuchote un bref : « non, c'est bon, ça ira. » Tes mains me stressent, t'es nerveux encore. Lâche ces draps, ils ne t'ont rien fait, sans déconner. T'as pas l'air décider. Je tente de me redresser, je grimace. Mais j'avais vraiment l'impression d'être infirme. Le bruit de la machine s'accélère, ma fréquence cardiaque augmente, déjà que je suis hyperactive... Bouger ma jambe encore une peu déboitée et mon bras qui n'a plus de peau sur les os, rien qu'un pansement teinté de sang, ce n'était pas ma meilleure idée. Je ressens les pulsions de mon cœur dans ma tempe, comme quand vous êtes trop énervé mais c'est juste mon corps qui me crie « Stop, Bela, Stop. » Je bouge mon bras bandé, l'épaule n'a rien, mais mince, ça tire. Un peu comme si vous aviez une coupure et que les deux bords tentaient de se rejoindre par eux-mêmes, en tirant. Vous voyez ? Imaginez ça sur la longueur de votre épaule jusqu'à votre coude. Tout de suite, ça pique un peu plus, pas vrai ? Je lui souris doucement. J'ai plus envie de m'engueuler avec lui. Mais ça me tue de faire ça. «  C'est pas ce que je veux, c'est pas ce dont je rêve non plus. Cette décision n'a pas à être influencé par... ça, car même si on reste mariés, on sera pas plus heureux. Tandis que si tu peux être avec... la personne que tu veux, tu seras plus heureux que si je te force à rester. » Je n'arrive même pas à dire son nom, c'est trop officiel. Je continue de sourire, je me dis que ça passera mieux, plus vite, si je le fais. Mais je sens les larmes qui montent. Je ne veux pas les lâcher. J'observe la chaise en fer, dans un coin de la pièce. Je dois lui dire. Je replace quelques mèches de ses cheveux. J'ai le bras qui crie presque. Rien à foutre. C'est Charlie. C'est pas pareil. J'ai juré de pas lui mentir, après tout, on est encore mariés. Plus pour longtemps,certes. «  Charlie... Il y a encore un truc qui me pousse à faire ça... » Je ne peux plus le regarder dans les yeux, ça fait trop mal, j'ai honte.  « Je me suis pas retrouvée là parce que j'ai traversé quand le bonhomme était rouge. J'ai délibérément dit à Kienan de dire un truc, même si c'était de me jeter sous une voiture. Je savais qu'il me dirait de la faire, je suis pas conne. Et je quand je dis un truc que je fais. Et je sais que c'est pas ce qu'il te faut. » Je sens juste une unique larme qui s'échappe. « Je suis pas le personne qu'il te faut. » Je sèche nerveusement ma joue, j'ai la main qui tremble légèrement, l'avant bras qui s'enflamme parce que je bouge. Je me sens comme un pantin rouillé. Dernière étape : l'acceptation. « Donc je pense que c'est mieux pour toi si on se sépare. Complètement. »
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MessageSujet: Re: p v ♦ I can't stand the way we could take. p v ♦ I can't stand the way we could take.  EmptyVen 13 Aoû - 22:18

     Elle était muette comme une carpe. Elle ne fait que m'écouter, comme si j'étais intéressant. Pourtant, je ne fais que parler de nous... Nous, comme si ce mot allait durer pour l'éternité, mais non. Il se dégradait. Bela voulait lui donner le coup de grâce. Moi qui croyait que l'on était partit pour la vie. Je voyais déjà Hannah débarquer avec son sourire habituel, en plein dans la tempête. Au moins, sa présence ne gênait pas trop Bela, enfin, probablement, mais elle ne voulait pas l'avouer. C'était déjà un bon pas, elle avait dit un truc. Tout doucement. Mais ça prouvait qu'elle n'était pas partie. Je n'avais pas envie qu'elle parte. Qu'elle fasse un long voyage dans le pays de la haine, même si je le méritais. J'étais le parfait idiot, encore et toujours. Tout les défauts du monde pouvaient m'être attribué. Elle bouge un peu, ça m'énerve. J'ai l'impression qu'elle va tenter de fuir, comme dans les films, mais elle en serait incapable, elle a du mal à s'asseoir. La machine fait le même bruit qu'un réveil matin, à la différence que la machine qui est branchée à ma Bela à un bruit plutôt irrégulier, qui s'accélère sans arrêt. Je ne lui répond pas, de toute façon, je n'aurais rien à dire. Elle continue de se tortiller, j'ai bien envie de lui dire que ça suffit, qu'elle doit se reposer un peu, pour elle, et puis pour notre bébé, mais je me sens trop imbécile. Elle le sait, de toute façon, si elle a mal. Notre bébé. Un tout petit truc. Tout rond, pour le moment, probablement. Le truc dont je rêvais depuis si longtemps. Il arrive maintenant, en plein milieu d'un cauchemar, comme un brin d'espoir.
    Je me vois déjà, aller aux premières échographies et pleurer en malade. Apprendre si c'est un garçon ou une fille à la troisième. Aller à l'accouchement, m'évanouir comme un con. Être totalement gaga devant un petit être tout fripé. Acheter tellement de vêtement qu'il ou elle n'aurait même pas le temps de tous les mettre. Donner des biberons, changer des couches. Me lever en pleine nuit et adorer cela. Lui chanter des centaines de chansons, espérant qu'il ait de bons goûts en grandissant. Le voir percer ses premières dents, manger ses premières purées. Avoir peur, trop peur, quand il se met debout pour la première fois. Le voir passer de ramper a marcher. Aller passer des heures au parc à marcher, et faire une sieste en plein milieux. Fêter son premier anniversaire, le voir tout plein de gâteau. Manger une première glace. Aller au super marché. Je me voyais faire plein de trucs, simples, mais simplement trop merveilleux. Bela? Je n'y pensais même pas. Elle n'avait jamais voulu de bébé, et si on divorçait... de toute façon, personne ne m'enlèverais mon bébé. Personne, pas même un médecin pratiquant l'avortement. Jamais, pas une deuxième fois. Ma future ex femme me sort de mes pensée en parlant de notre divorce. Elle dit n'importe quoi. Comme si ce bébé n'avait pas sa place. Si j'étais du type violent, je l'aurais probablement frappé, mais comme j'étais pacifiste, je me contentai de plonger mon regard dans le sien, essayant d'afficher un air sévère.
      CHARLIE NOAH SILVER Eh bien il n'y a pas de raison de le faire, alors. Eh oui, Belammée, on doit penser au bébé dans tout ça. Il va vivre dans quoi après? Tu veux qu'il vive entre deux foyers, qu'il ait deux cartes de bus, qu'il ait droit à deux types d'éducation totalement différente? Qu'il se sente mal toute sa vie, aillant l'impression d'être le truc qui a mis fin au mariage de ses parents? Quand même Bela, c'est pas un jouet, ce truc, c'est un humain. Il faut réfléchir, c'est ça vie qui est en jeu. Eh qui te dis que l'on ne peut pas avoir une vie heureuse, ensemble? La vie, c'est pas toujours rose, surtout pas en couple Bela, tout ne peut pas toujours aller bien, et mettre fin à une relation, c'est pas se qui règle les choses, on peut pas toujours fuir, faut affronter parfois. De toute façon, si j'aurais voulut partir, je l'aurais fait, Bela.

    Elle sourit en me replaçant les cheveux. J'ai envie de la repousser, mais je ne peux pas, ce ne serait pas correct, elle essai seulement d'être gentille. Je ne dis rien, je me contente de me concentrer sur le positif et sur les draps, en me disant que j'ai beaucoup trop envie que ma Hannah arrive, maintenant. Elle parle, disant qu'elle a d'autres raisons. C'est quoi la prochaine? Elle est tombée amoureuse d'une fille qui vit au Népal et elle veut aller la rejoindre? Elle a rejoint une secte dans la quelle il est interdit d'avoir des maris dont le prénom débute par C? C'est n'importe quoi, j'en suis sûr, mais je l'écoute tout de même, malgré que je n'en ai aucune envie.
    Lui, encore. Je ne pouvais pas passer une journée sans en entendre parler. Comme s'il était un Dieu ou toute chose du genre. Heureusement pour elle, je n'eus pas le temps de répondre, on cognait à la porte de la chambre. Un mec, les bras plein de marguerites en bouquet. Je les pris et lui donnai un pourboire, il parti sur le champ. Je revins au lit de mon épouse avec le gigantesque bouquet. Je lui montrais et sortit la carte qui y était accrochée, la lisant à voix haute. « Prompt rétablissement petite Bela. Nous sommes impatient de te rencontrer, surtout avec ce pou en route. Xxx, Richard & Pearl, Papa et Maman de Charlie » Ils avaient fait vite, mais c'était totalement leur genre. Elle devait s'attendre à recevoir des tas de truc de la sorte, ça m'étonnais même qu'il n'y ai pas une file de fleuristes devant la porte. Ma mère n'allait surement pas tarder à envoyer un bouquet hors de prix avec des tas de petits trucs, même chose pour mes grands parents, mes tantes et toute la famille. Les rumeurs allaient vite, chez moi.

      CHARLIE NOAH SILVER Premier d'une longue lignée. Tu veux que je le déposes quelque part ou tu veux le regarder?
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MessageSujet: Re: p v ♦ I can't stand the way we could take. p v ♦ I can't stand the way we could take.  EmptyVen 13 Aoû - 23:58

    Le problème avec Charlie, c'est qu'il n'a jamais tord. Pas sur les questions de famille et de trucs « normaux. ». C'est une homme qui peut vivre, quelqu'un qui saura quoi faire en cas de problème. Dans la vie pratique, je sais rien faire, je suis une handicapée relationnelle parce que j'ai le don de faire de la merde. Ce gosse est même pas encore né que c'est écrit que je vais lui faire du mal. Je devrais crever à l'accouchement, il n'y aurais plus de problème. Non, j'ai pas envie de ce que tu me décris comme presque deux vies séparées l'une de l'autre. Comme si on allait habiter à des kilomètres l'un de l'autre, qu'on ne se reverrait plus jamais. Dans l'idéal...

    L'idéal, ce serait d'oublier cette conversation. De fuir vers... vers je ne sais où, un endroit à nous, qui nous suffirait. Avec une maison, blanche, en bordel, avec un piano, une guitare, une chambre noire dedans. Une terrasse, un balcon, qu'on puisse rêver devant les étoiles. Fumer une cigarette ou deux, mais pas trop, parce que ce serait mauvais que l'air soit plein de nicotine. Je rêve d'une chambre colorée, fraiche, où l'on veuille trainer le matin, des jouets un peu partout, des meubles cassés, des rires qui résonnent, avoir enfin une maison qui pue le bonheur. J'ai plus grand chose à quoi me rapprocher si je tombe. Les amis, les amours, la famille, la vie, je l'ai pas. Elle a disparue. Avec Maman, Papa, Hugo, Adam, Capryce, Jhia, Nina. Puis Jeff', Joshua, Dixten, Bradyn, Kienan... Et maintenant Charlie et ce truc. Je me sens décalée. J'aimerais fais croire que je me sens dedans, dans ce que vous appelez vos meilleurs moments, mais j'ai juste envie de m'allonger. Alors je rebouge. Mais je n'ai pas mal. Pas physiquement. Je me sens trop molle pour avoir mal, je suis devenue un objet rouillé, qu'on a cassé et tenté de réparer, alors qu'il manque encore et toujours une pièce. Une pièce qui change tout. Elle a bien tenté de se façonner, cette poupée, mais elle ne trouvait plus ses robes de princesses alors elle a arrêté de chercher, elle s'est laissé faire. Et la poupée se retrouve enceinte, alors qu'elle pensait qu'un jouait ne pouvais pas avoir d'enfant. Je ferme les yeux, je réfléchis.

    Qu'est-ce que je veux ? L'école, un point d'eau pour se baigner, de beaux paysages alors que l'objectif sera braqué sur cet enfant, que j'avais aimé dès le début. Et bien sur, on aurait jamais besoin de rien, pas besoin de se tromper, juste de se sourire et de regarder je ne sais pas son prénom tenter de manger de la colle, et l'en empêcher, alors que l'un de nous dira qu'il a déjà essayé. A partir de ce moment, on pourrait rire et se dire qu'il est temps de préparer le dîner. Une vie sans problèmes, toi, moi et... bref, tu sais quoi. Mais non, il faut que je sois différente, que je ne veuille pas d'enfant, que je ne crois pas au mariage. Tu me fais changer de jour en jour, mais je ne sais pas si c'est en bien ou en mal. Je n'ai pas encore répondu, je préfère prendre mon temps, choisir les bons mots. Je sens que tu te lèves, même si je ne le vois pas. J'ouvre les yeux. Je les trouve drôle tes parents. Mon père saura jamais ce qui s'est passé. Il s'en fout. Tant que je suis vivante et que je fais connaître le nom de Canterburry, il s'occupera pas de moi. Connard. Je prends les marguerites entre mes doigts, comme je peux. Comme je me suis allongée, je dois avoir l'air de ce gosse dans les cartoons qui veut toujours le pot de cookie au dessus du frigo. L'odeur me remplit les poumons, ça m'apaise. En fait, j'ai rien à répondre à ses arguments sur le divorce, parce que je sais qu'il a raison. Je me contente de lui dire « Ouais mais voilà. » Je peux toujours lui mentir de toute manière, lui dire que je ne l'aime plus, que je lui refourgue le gosse si il veut et après je pars me pendre.

    Ouais, cool, je vais faire ça. Ah non, j'ai pas envie de mourir en fait. Mais je peux garder la première partie. Je peux pas te le dire dans les yeux, ça fait trop mal à l'intérieur. Alors je regarde le ciel, par la fenêtre, comme si j'en avais quelque chose à foutre. « Non, je veux les garder parce que si je meurs, je ressemblerais à Fiona dans Shrek avant qu'elle devienne verte et grosse. Mais en moins rousse. Tu sais que j'ai jamais réussi à arracher les pétales des marguerites ? Je croyais que j'allais leur faire mal. T'imagines si on te prenait les cheveux et qu'on t'épluchait la tête comme une banane ? Pour en revenir au divorce et à... à cet enfant, tu sais comme moi qu'il est fort possible que je te le laisse totalement. Je ne sais pas où j'en serais d'ici huit mois et demi. Peut-être même que je pourrais mourir pendant l'accouchement. Je crois que ça a un certain mérite. Je sais pas. Mais c'est juste que je ne veux pas que tu sois marié par obligation, tu comprends ? » Je tourne ma tête vers lui, je me sens drôlement bête vu que je n'ai plus d'argument. Mais la fille qui revient sur sa décision, ça fait fille facile alors je n'ai pas trop envie de donner cette impression, encore moins à Charlie. C'est juste un peu la personne la plus importante dans ma vie en ce moment. Plus pour longtemps, je le sais. J'ai l'intime conviction qu'il trouvera quelqu'un de mieux, qui saura lui donner ce qu'il mérite. Alors je le laisse partir, parce que je lui ai demandé, en espérant le voir se retourner, qu'il me dise qu'il peut pas me laisser faire une connerie pareille. Ce qui n'arrivera pas. Non pas parce que c'est « trop beau pour être vrai » c'est parce qu'on est dans la vraie vie et qu'ici, on doit attendre les taxis, les gens ne vous courent pas après, les médecins ne s'occupent pas de vous tout de suite, vous n'avez pas de relation privilégiée avec les commerçants, personne ne vous dit bonjour. Non, ici on est dans le réel. Et dans le réel, Charlie ne m'aime pas.
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MessageSujet: Re: p v ♦ I can't stand the way we could take. p v ♦ I can't stand the way we could take.  EmptyMar 24 Aoû - 1:50

    Belammée Olympe Canterburry. Elle n'avouerait jamais qu'elle avait tord, que ce n'était pas la meilleure des idées, elle était beaucoup trop orgueilleuse pour cela. J'aurais bien aimer que ça marche, ce mariage, c'était seulement arrivé au mauvais moment. Non, le divorce n'était certes pas la meilleure des choses, mais c'était mieux pour elle, pour bela. Je la tuais à petit feu, en jouant au yoyo avec mon Maxence, de retour. C'était moi le stupide dans cette histoire. Je n'avais même pas le droit d'essayer de la faire changer d'idée, en fin de compte, je l'avais mérité, voilà tout. Je ne la méritais pas, je ne méritais pas non plus Maxence, je méritais de croupir seul, ou encore, de vivre avec une femme, ou un homme qui me violerais, me maltraiterais, question de me rendre la monnaie de ma pièce. J'étais une mauvaise personne. J'avais une vie trop bien pour quelqu'un de mon genre.
    J'avais envie qu'on devienne roi et reine de l'imagination, j'avais envie de gravir toutes les montagnes du monde avec elle... mais ce n'était pas le bon moment. Plus tard, quand je serais plus vieux, si je n'avais plus de sentiments pour mon bébé, quand j'aurais fait le tri dans ma vie, en espérant que d'ici ma mort, je me serait trouvé... enfin. Ce qui n'était pas prêt d'arriver. Je n'étais pas capable de me choisir une couleur favorite. J'étais du genre perdu, mais qui ne l'avouera jamais. Un peu comme une une photo floue. J'avais beau aimer Bela comme un malade, il fallait que je la laisse partir.
    J'étais comme du vin qui avait besoin de vieillir encore un peu.
      CHARLIE NOAH SILVER Mais c'est mieux de s'arrêter là. On a eut nos 15 minutes de gloire... et puis, je te détruis.

    Je soupirais plutôt fort. Je savais trop bien que j'allais m'en vouloir, mais je ne pouvais pas la laisser rester. Elle méritait mieux, quelqu'un qui lui ferait tout voir, avec qui elle ne s'ennuierait jamais, avec qui elle n'aurait jamais de problème, mais si je resterais avec son nom de tatoué. Même si j'aurais envie de lui chanter toutes les chansons du monde sans le pouvoir. Mais il le fallait. Je devais tourner la page, bien que c'était affreusement dur, me mettre un beau sourire sur les lèvres pour un moment, être heureux, un jour. J'avais cru que l'on n'était bon pour l'éternité, que l'on allait brûler pour toujours, devenir maître de l'univers... Mais l'on a perdu à un jeux qui devenait de plus en plus compliqué. Elle aurait du me laisser dès le moment où un autre joueur est venu joindre la partie. J'étais un con, je ne la méritais pas. Point.
    Elle voulait garder les fleurs près d'elle. Elle n'arrêtait pas de parler de mort. Comme si elle allait mourir. Je ne la laisserais jamais ce tuer, je ne pouvais pas, même si tout était fini, qu'elle me prenait pour le dernier des idiots... je n'avais pas envie de laisser son sourire s'effacer. Jamais. Je place les fleurs où elle les désire et je bouge un peu sur place. Les couvertures bleues pâles sont déprimantes, mais en même temps, je ne peux pas leurs en vouloir, avec tout ce qu'elles ont vues, toutes les crises de larmes qu'elles ont du supporter... J'aimerais avoir leur force. Je l'écoutais parler, Bela, avec sa petite voix. J'essaie de sourire, comme si tout allait bien, j'y suis habitué, après tout, m'accrocher un beau sourire comme si tout allait bien, comme si je n'avais rien fait de mal, mais j'en suis incapable.
      CHARLIE NOAH SILVER Tu ne mourras pas. Eh puis, on s'en fiche à quoi tu ressembles lors de ton décès, Bela. On s'en fiche parce que la mort, c'est triste, on a pas le temps de faire « waaaaaah elle ressemble à Fiona dans shrek quand elle était toujours une princesse! » parce que l'on est trop occupé à pleurer, eh puis, ça, t'aurais du le comprendre après avoir vu le film, on s'en fous de l'apparence, l'important c'est d'aimer l'autre, parce que l'amour est aveugle. Tellement aveugle qu'il nous laisse faire les pires conneries... je m'en veux tellement... Tu as raison, je veux dire, de ne pas enlever leurs pétales aux marguerites, parce qu'elles sont jolies avec leurs pétales. Sans elles, elles ne seraient qu'un bouton jaune trop semblable à des pissenlits. Bien que ce soit génial, des pissenlits. Ils sont toujours heureux, et puis, des qu'ils deviennent trop vieux, ils s'éparpillent partout, comme si on rependaient leurs cendres... Ils sont humains, dans le fond. Je ne sais pas du tout où j'en serais non plus, Bela, je ne sais même pas où je serais demain matin, où je vais dormir ce soir, si je vais dormir... mais je peux t'assurer que tu ne mourras pas. J'ai vu des tas d'accouchements live, dans mon salon, des gens qui n'avaient pas l'argent pour aller à l'hosto, alors, ils venaient voir mon papa médecin... c'est pour ça que l'on a pas de table basse ni de tapis dans le salon, et je t'assure que tue ne mourra pas. Et si il arrive un truc horrible, je te promet que j'y ferait attention à ce bébé, comme la prunelle de mes yeux. On est jamais obliger de resté Bela, toutes les fois que nos yeux se croise, il est possible que ça soit la dernière fois... mais il faut l'oublier et penser à autre chose, vivre le moment présent. Être heureux.

    J'ai l'impression qu'elle ne comprend pas à quel point j'ai mal, mais je n'ai pas le temps de me baigner dans la tristesse. On cogne encore à la porte, c'est Hannah, de retour, les bras pleins. Derrière elle, un autre livreur, maman cette fois, je le devine juste aux orchidées. Elle entre, souriante. Elle est comme un soleil, toujours pleine de vie. Elle me donne envie de vomir ma peine pour avaler des tonnes de joies. Elle pose tout ce qu'elle a dans les mains sur la petite table près de Bela. Je la regarde, elle est pareille comme sa mère, plaçant tout de manière hyper organisée. Je crois qu'elle est un peu mal à l'aise, alors, je lui demande ce qu'elle a amené, pendant que je vais chercher les orchidées.
    Oh plein de trucs, mais tu peux apporter le sac fushia près de la porte? Il y a d'autres choses pour Bela.
    J'aurais du m'en douter. Arriver les bras pleins ne suffisait pas. J'amenai le tout vers elles, le sac devait peser 20 tonnes, et Hannah commerça à tout déballer.
    Alors, J'ai pris: du chocolat, parce que c'est un classique, des fraises, des framboises, parce que c'est super bon, comparé à la bouffe d'hôpital, enfin, comparer à l'hosto où papa travaille, bien que Germaine cuisine super bien, hein, Charlie, si tu lui dit que j'ai dit du mal de sa cuisine, je dis à maman que tu avais fait poussé de l'herbe dans le jardin. Sinon, J'ai pris... des amandes, un livre de jeux, des sudokus, un livre ordinaire, un journal – parce que l'on sait jamais si tu veux avoir des mémoires, Bela – Un panda en peluche, parce que j'adoooooore les pandas, un petit tigre parce que je veux être la première a offrir un cadeau au bébé, des bouteilles d'eau, parce qu'elle a mauvais goût ici, hum... le reste, c'est des trucs du genre serviette, pantoufles, brosse à dent, pyjama, des trucs utiles, quoi.
    Je regarde Hannah, elle a aligné tellement de mots sans respirer que je me demande comment elle fait pour continuer à vivre. Je me contentais de regarder Bela, regarder tout les trucs que ma soeur avait pu apporter.
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MessageSujet: Re: p v ♦ I can't stand the way we could take. p v ♦ I can't stand the way we could take.  EmptyMer 25 Aoû - 5:50

    Vas-y Bela, fais comme si de rien n'étais. Non, ton cœur n'est pas en train de se déchirer en deux, ou en un nombre indénombrable de morceaux, qui se détachent tous des uns des autres, qui résonnent dans un bruit sourd. Non, tu ne sens pas cette boule amer dans ta gorge, que tu n'arriveras jamais à avaler et encore moins à digérer. Peut-être qu'un instant, j'avais espérer que Charlie tente encore de me faire changer d'avis. Mais non. Alors j'ai lâché prise. Je ne sais même plus si je tenais quelque chose, mais je n'avais plus envie de rien, même plus de lui. Pas envie de fleur, de la bouffe dégeu, de mariage, d'enfant, de photo, de famille. J'ai envie de me jeter par la fenêtre. Mais c'est plus de mon âge, mourir par amour. Quelle blague. Pourquoi je suis ici d'abord ? Parce que j'aime Kienan ? Mais je me fous de ma gueule. Si je suis là, c'est juste parce que je suis une conne qui fait ce qui lui passe par la tête. Je me dégoûte. Se marier pour un voyage, bravo, quelle preuve de maturité. Je me donne envie de vomir. J'ai envie de remonter le temps, de dire à mes parents de ne jamais se rencontrer, ne jamais avoir d'enfant, ne jamais me faire naître. Je suis née pour faire chier mon entourage. D'abord maman, puis Hugo, Papa, Capryce, Nina, Jhia, Adam, Autumn, Kienan, Maxence, Dixten, Bradyn, Jeff', Dakota, Evan,, Kienan, Chelsea, Sterling... & Charlie. Et ce truc dans mon ventre. Beurk. Bordel, pourquoi je suis là ? Bordel de merde. J'en peux plus. La fenêtre était pas une si mauvaise idée. Je me permets un haussement d'épaules. J'observe la plafond, fissuré. Comme nous. Il voulait tenir, ce machin, mais les gens ont trop marchés dessus, en haut, ça l'a enfoncé vers l'enfer. Voilà, notre mariage est un plafond prêt à céder, il était mal construit, faible, et les gens s'en sont donnés à cœur joie pour nous aider à la casser, comme si on était pas assez de deux. J'ai le regard fixé sur cette ombre. Sur la fissure. J'ai peur. Que le plafond me tombe dessus. Ah oui, je dois te dire que je m'en fiche, de divorcer. C'est vrai, je dois te faire sentir que je ne t'ai jamais aimé, que non, tu ne m'as pas détruit, que t'as pas de pouvoir sur moi. Je dois te mentir. J'ose même pas te regarder, si je le vais, je ne pourrais dire que la vérité. Je suis trop honnête, mais que avec toi. Bizarrement. Mais il y a pas de réciproque, c'est encore mieux. C'est vachement plus marrant, non ? Oh ouais, tu dois bien te marrer. Connard. «  C'était marrant mais ça s'arrête là. On dit toujours que les blagues les plus courtes sont les meilleures non , Bah moi je crois que celle là, elle a duré assez longtemps. Du coup, elle est plus bonne, comme le lait qui tourne quand on le laisse à l'air libre. Alors on met le lait à la poubelle, logique. Mais tu sais Charlie, je t'ai dit de faire ce que tu veux, tu m'as écoutée. Je m'en fous un peu de ce que t'as fait, c'est pas mon problème. Je m'en serais un peu intéressée, si je t'avais aimé, mais comme c'est pas le cas... Bah je peux que te souhaiter d'être heureux. » Salope. Salope. Salope. Je l'entends soupirer.

    Ah non mais tu peux te casser si tu veux, je te retiens pas une seconde. Je me demande même ce que tu fous encore là. Tu veux signer les papiers maintenant peut-être ? Tu seras content comme ça ? Allez, files moi un stylo, que je me perce le cœur avec. Ah non, il est même plus en étant de se faire transpercer, il est dans un état de décomposition. En train de pourrir mais de mes poumons qui se rempliront de nicotine avec les années. Tu me feras crever Charlie. Mais pas de bonheur. Je t'entends parler, ça rime à rien. Pourquoi tu te la fermerais pas deux secondes ? Tu crois sincèrement que j'en ai quelque chose à foutre d'être heureuse ? Tu penses sincèrement que je suis heureuse ? Bah non. Je veux pas de ça moi. J'ai envie de couper court à la conversation. « Je sais pas, je me suis endormie avant la fin du film. » Tu sais que c'est faux. Déjà, dormir, c'est pas mon genre. Mais pendant un film, tu sais que je considère ça comme un sacrilège. T'as compris. T'as arrêté de parler. J'ai répondu à ton monologue en une phrase. J'aurais dit « Ta gueule. », ça aurait été la même chose. C'est juste que je veux pas non plus le dire explicitement. Parce que malgré tout, j'aime encore ta voix.

    Peut-être que je n'avais pas espérer assez fort. J'ai le cœur lourd d'avoir dit ça. Si tu savais seulement à quel point je peux t'aimer. Peut-être que ça aurait pu marcher. J'ai souhaité que ça marche avant de comprendre. Comprendre que non, finalement, peut-être qu'on était pas fait l'un pour l'autre, que t'es plus heureux ailleurs. Peut-être qu'aujourd'hui, ce sera la dernière fois que nos yeux se croiseront. Surement parce que je n'oserais plus te regarder en face, j'aurais trop de regrets. Je ne pense qu'à moi. Je suis horrible. Je te rejete la faute dessus parce que je ne veux pas admettre que j'ai merdé. Je veux encore être la petite fille parfaite. Des conneries. T'es quelqu'un de bien Charlie, je sais que si jamais je crève dans l'année, que ce machin arrive à me sortir du corps malgré tout, je sais que tu t'en chargeras. Bah tu vois, ça je peux pas. Je te verrais vivre à travers lui, ça insupportera. Tu sais pourquoi ? Parce que je me souviendrais à quel point je peux te regretterais lorsque je te verrais avec Maxence, le sourire aux lèvres. Heureux. Je veux pas te voir heureux, non. Ou alors, juste avec moi. Égoïsme, quand tu nous tiens. Je t'aurais presque proposé de rester dormir là cette nuit, demain, toute ta vie même si tu ne savais pas quoi faire. Mais je ne pense pas que ce serait logique. Je veux rester seule, dans mon piètre mensonge. Je me sens presque en sécurité. J'entends quelqu'un frapper, je vois Charlie bouger, je ne saurais pas le faire. Je suis paralysée de l'intérieur. J'ai un trou béant à la place du cœur, que je voudrais remplir mais tu t'éloignes de moi, alors il restera vide. Toujours. En t'attendant. Je te hais. Au lieu d'ouvrir, tu pourrais pas juste passer cette porte et ne plus revenir ? Je pourrais attendre d'être tellement morte mentalement que je le deviendrais physiquement.

    Mais ce serait trop beau pour être vrai. Au lieu de crever comme un pneu usagé en te voyant partir, je vois presque ton modèle réduit qui rentre. Je lui fouterais un poing dans sa gueule, juste parce qu'elle est comme toi. Elle rayonne, elle pue le bonheur et là, ça me dégoute. J'ai envie de vomir. Elle a l'air hyper active, elle parle beaucoup trop aussi. J'ai pas besoin de tout ça, j'ose pas lui dire. Elle à l'air de s'être fait chier à acheter tout ça, je vais pas tout jeter. Pas devant elle, en tout cas. Des choses. Encore et toujours. On devient trop matériel. L'eau, qu'elle soit dégueulasse ou non, reste de l'eau. Bela enceinte, avec ou sans son accord, reste enceinte. Charlie amoureux de Maxence, marié ou non, reste amoureux de Maxence. Merde, ça fait mal. Je souris à Hannah. Pas de toute mes dents, non. Comme je peux. Quelque chose de faible. J'arrive pas à être heureuse. Je trouve ça hypocrite de faire croire que tout va bien. Si elle savait ce que je venais de dire à son frère, elle aurai pas cet air con et heureux sur le visage. Les cons sont heureux, ils se rendent pas compte de l'horreur de la vie. Et les heureux sont cons, parce qu'ils pensent que le bonheur dure. Moi, ça me fait rire tout ça. Elle verra qu'on lui a mentit, que la vie, c'est pas cool. Pour le moment, je suis assez gênée. Je chuchote un « merci. » mais je me sens pas à ma place. Vous êtes sur que la fenêtre est fermée ?
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MessageSujet: Re: p v ♦ I can't stand the way we could take. p v ♦ I can't stand the way we could take.  EmptyMar 7 Sep - 0:00

    Afiou Afiou.
    Respire, respire. La violence n'est pas une bonne façon de régler les conflits. Pleurer, ce n'est pas mieux non plus Charlie, tu ne veut pas paraître pour un de ses idiots hyper sensible. Pourtant... Je sais que j'en aurait envie. J'aurais envie de la giffler. Peut importe qu'elle soit une femme, peut importe qu'elle soit enceinte, peut importe les serments que j'ai fait, peut importe qu'elle ait raison ou pas. Ça fait mal. Horriblement mal. Elle n'a pas le droit. Pas le droit de dire que tout ça n'était que de la poussière, pas le droit de nous comparer à une blague répétée trop souvent, pas le droit de nous comparer à du lait tourné. Elle n'a pas le droit de me faire ça elle aussi.
    * * *
    Quelques années plus tôt
    Juillet. Le début de ma vie. Quitter mes parents. Enfin. Quitter ce trou perdu. Enfin. Vivre pour vrai. Ne plus jamais avoir à ce cacher, faire ce que je veux. Ne plus être poursuivit par tout le monde qui essaie de me mettre sur le droit chemin. Être libre. Être appelé Charlie. Plus de « le fils de monsieur silver », finit les « le frère de Casey », partis les « le fils de cette russe, vous savez, la pianiste», bye bye les « Le petit copain d'Emma». Enterrés les « petit garçon étrange de Florence St.» Bonjour Charlie. Bonjour Berkeley. Salut la Californie. Je poussais une de mes valises dans la voiture de mon père quand je senti une pression sur mon épaule. Elle était fâchée, je le sentais. Ses ongles pénétraient presque dans ma peau.
    « Emma?
    - Oui, c'est ça, Emma la connasse.»


    On lui avait dit. Même si j'avais tennu à garder cela secret. Vous voyez, je n'avais pas du tout envie qu'elle m'empêche de partir, ou pire, qu'elle me suive. Je n'en pouvais plus d'elle. De sa façon de me dire « tu sais,mon chaton, nous sommes libres, tu peux faire tout ce que tu veux » puis de se retourner, et de m'obliger à faire ceci ou cela. J'avais besoin de gouter à la vie sans elle. Voilà tout.

    « ne dit pas ça.» je n'étais pas non plus pour approuver qu'elle se détruise quand j'avais vécu pour elle si longtemps.
    « pourquoi je me retiendrais, c'est exactement ce que tu penses, connard.» elle n'avait pas tout à fait tord, même si j'aurais utiliser des mots bien différents. Depuis peu, j'avais ouvert les yeux, réalisé certaines choses. Par exemple que l'embrasser était comme avaler des rasoirs. J'avais réalisé que ce n'étais pas normal que ma petite soeur me demande quand ma petite amie allait quitter la maison, parce qu'elle ne l'aimait pas trop, et quand le vrai charlie allait revenir, parce qu'il lui manquait. Je réalisais qu'avec elle, je n'étais pas la même personne, pas une bonne personne. Alors, j'avais décidé de partir à l'autre bout du pays, sans lui dire. Je voulais éviter l'affrontement, mais je n'avait visiblement pas réussit.

    « Tu pars? Où et puis, pourquoi tu ne m'as rien dit, je suis ta petite amie quand même. Ta petite amie depuis que tu as 14 ans. QUATORZE FOUTUES ANNÉES ET TU NE ME DIS PAS QUE TU PARS. C'est quoi, pour toi je suis qu'une merde? Un journal qu'on a fini de lire? Un livre qu'on rend à la bibliothèque après avoir déchiré une page et l'avoir collée avec du scotch? » Petite amie, quand elle le voulait bien. Le terme « relation libre » s'appliquait beaucoup mieux. Elle sautait sur tout les mecs qui passaient, et me disait de faire de même avec les filles. Ce donner la côte de gens les plus populaire de la ville était un truc hyper important pour elle, peut-être qu'elle en avait marre d'être traitée d'ado étrange, au petit copain étrange.

    « Ouais, je vais ailleurs. J'ai besoin de changement.
    -et moi?
    - …
    - De toute façon, je te le dis, maintenant. Je ne t'ai jamais aimé. Tu n'étais pour moi qu'une passade Charlie Noah Silver. De toute façon, ton ami, tu sais, Steven? Eh bien il baise mieux que toi.»


    Je n'ai pas répondu, nous sommes partis, moi et mon père. J'ai passé tout mon vol à faire semblant de dormir, tête engouffrée dans un coussin, à pleurer, discrètement.

    * * *
      CHARLIE NOAH SILVER C'est ça. Très drole Bela, vraiment. Tu veux savoir ce que je faisais juste avant? Eh bien je vais te le dire, avec des détails; J'ai fait les boutiques avec ma petite soeur Hannah. Houuuu! J'ai été grave méchant sur ce coup là, non?

    Non, je n'allais pas la frapper. J'allais rester là, sur ce lit et la regarder dans les yeux. Je parle, la regardant toujours de la même manière. Puis, Hannah débarque. Je me calme, interieurement. Je ne veux pas effrayer ma petite soeur, parce qu'elle sait trop bien que veut dire ce regard. Elle doit parfaitement se souvenir de la fois où j'ai complètement perdu les pédales... mais c'est une autre histoire. Bela remerci ma banane pour tout ce qu'elle a apporté. Elle en a beaucoup trop fait, mais elle est comme ça. Comme sa mère. Pearl. J'avais tellement envie de la voir. De lui parler de tout mes problèmes et d'écouter ses bons conseils de maman. Lui demander de m'envoyer des brownies, aussi. Des brownies magiques qui effacent la peine, à cause de leur ingrédient secret. Pas de drogues, rien. Seulement de l'amour et de l'attention, tout ce dont j'avais besoin, à ce moment là. Je me levais, annonçant à Hannah que j'allais « fumer un peu dehors » un code secret, du genre « je pars discrètement, couvre moi » et je quittais la chambre. L'étage. L'hôpital. Le quartier.

    Je composais direct le numéro de pearl, qui décrocha dès la première sonnerie.
    « CHARLIE? Nous sommes tellement heureux pour toi mon chou »
    Elle avait le chic pour sortir le bon côté de toute situation, même si je l'oubliais parfois. Juste à penser à ce petit bout, qui allait être dans mes bras, d'ici moins de neufs mois, je sentis un sourire apparaître sur mes lèvres.
    « Oui, c'est génial hein?»
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