| | | As-tu remarqué que les étoiles étaient si brillantes ? PV Kienan |  |
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 | | Sujet: As-tu remarqué que les étoiles étaient si brillantes ? PV Kienan Mer 8 Sep - 22:23 | |
| Il y a des jours, où on a le moral au plus bas et avec tous les efforts qu’on puisse faire, un sourire n’arrive pas à habiter notre visage. C’était un de ces jours pour Nina Baker. Nina, vous l’avez sûrement déjà vu c’est la grande blonde toujours souriante et chaleureuse comme toute Bêta qui se respecte. Mais ce soir là, le cœur n’y était pas et ses lèvres n’arrivaient pas à former ce demi-cercle si familier. On a beau être une Barbie bis, on est pas en plastique et parfois, il arrive que même une Bêta ait le moral dans les chaussettes. Ce soir là, Nina avait décidé de quitter le bâtiment des Bêtas pour faire un tour. Ses boucles attachées en un chignon décoiffé, un jogging bordeau replaçait la mini jupe en jean, mlle Baker était presque pas reconnaissable. Elle avait marché, les mains dans les poches, sans but précis, avant de tomber sur le bâtiment des scientifiques. Bien entendu, c’était vide à cette heure. Et tant mieux, elle n’avait l’envie de rencontrer personne, que ce soit son frère ou sa meilleure amie. Nina poussa la porte déverrouillée par on ne sait quel miracle, et monta les escaliers pour arriver au sommet du bâtiment. C’est fou comme c’est haut. On monte trois étages, pousse une porte et on est déjà sur le toit. Nina s’assit sur le bord, appuyée contre la rambarde et regarda le ciel, et attendit que le temps passe, ainsi que sa peine.
Nina regarda son Blackberry encore une fois. Aucun nouveau message. Pff. La jeune fille jeta son portable sur son sac, posé à ses pieds et regarda par la barrière en bas. Trois étages, c’était pas si haut que ça, non ? Elle se demandait ce qui lui arrivait si malencontreusement, elle se serait déplacée un peu plus dans le vide, jusqu’à tomber. Trouverait-elle la mort ? Nina secoua alors la tête pour chasser ses idées macabres. 20 ans et déjà de telles idées ? Non, elle n’était pas fière d’elle sur ce coup là. Nina passa ses jambes de l’autre coté de la rambarde et s’allongea sur le sol poussiéreux, la tête posé sur son sac. La nuit était complètement tombée, il devait être autour des 22h30. En fond sonore, une énième soirée des Oméga dont Nina faisait l’impasse ce soir là. Pourtant ce n’était pas son genre. Elle se devait d’aller dans ses soirées, rien que pour montrer aux yeux des autres que les Bêtas savent s’amuser. Elle n’était pas leur représentante pour rien. Non, ce soir, ce n'était que elle et le ciel, elle et les étoiles. Nina aimait ces soirs là, cette douceur, ce calme. Elle n'arrivait même pas à être en colère. A une exception près. La jeune femme regarda son portable et attendit qu'il sonne ou qu'il vibre, comme si elle le mettait au défi. Mais rien. Nina soupira encore une fois et tourna la tête vers les cieux. Qui oserait la déranger ? Apparemment, le propriétaire des pas approchant allaient prendre le risque de s'attirer les foudres de la belle Nina. La porte s'ouvrit, les pas s'arrêtèrent. Nina ne savait pas si il/elle l'avait vu, elle, allongée par terre tapie dans le noir.
« Qui que ce soit, va-t-en, cet espace est le mien pour ce soir. »
Elle avait parlé d'une voix douce, une pointe agacée mais pas du tout méchante ou agressive. Elle n'avait pas pris la peine de tourner la tête et identifier son interlocuteur, pensant qu'il tournerait les talons et la laisserait seule. Et bah non ... |
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| | Sujet: Re: As-tu remarqué que les étoiles étaient si brillantes ? PV Kienan Lun 20 Sep - 18:26 | |
| Il y a des jours où tout va bien. Vous avez beau avoir passé une journée des plus banales, des plus ordinaires, vous avez quand même la pêche. Vous êtes heureux d'être heureux, et cela vous rend plus heureux encore. C'était un de ces jours pour Kienan Darlyle !
Je m'étais réveillé tôt ce matin pour mon rendez-vous avec l'administration, j'avais pris une douche, bu un café, et avais tout fait pour arriver à l'heure, ce qui en soit fut un miracle. Je traversai le campus pour avoir une petite discussion « avenir » avec la CPE de Berkeley et ses copines. Que du bonheur, a priori. Le moral dans les pompes, j'avais fumé un joint avant de passer le grand hall d'entrée, direction l'administration. L'intéressée me regarda fixement passer la porte et me fit un grand sourire.
« Alors, tu as bien réfléchi ?
- … Oui. C'est d'accord. Merci.
- Merveilleux, tu auras donc ... »
Gna gna gna... Je n'écoutais déjà plus. Je devais être renvoyé de Berkeley pour mon manque d'assiduité et mes notes insatisfaisantes, et la conseillère avait réussi à m'obtenir un délai, et en plus de ça l'opportunité de changer complètement de cursus scolaire et d'ainsi repartir sur de bonnes bases, plutôt que de rester en études d'économie et de gestion, qui soit dit en passant, ne me motivaient pas des masses. En sortant, je suis allé boire un verre en ville avec mes amis. En rentrant, je suis passé par un bar où je me suis payé un autre verre et où j'ai échangé quelques mots et un numéro de téléphone avec une jeune femme charmante. J'y ai aussi acheté un sandwich que j'ai englouti en rentrant à Berkeley, dans ma chambre de GAMMA. Une journée réussie, une journée qui changera probablement toute ma vie, et tout ce qui restait de mon avenir. J’étais satisfait, voire heureux de ce qui se passait. Et de surcroît, j’étais également convié à une soirée chez les OMEGA ce soir, via Heaven, qui parvenait toujours à me faire infiltrer leurs soirées les plus rocambolesques… une soirée OMEGA est toujours une réussite, c’est donc avec le cœur léger que je me prépare mon sixième café de la journée. D’ailleurs, ma jambe droite ne tient déjà plus en place … C’est la caféine, ça, ça me fait des spasmes, mes jambes s’agitent toutes seules pendant que mon cerveau plane… Tiens, d’ailleurs, je vais fumer un nouveau stick.
21:30, je me décide enfin à me mouvoir. Voilà deux heures que je comate gentiment dans mon lit, les fenêtres grandes ouvertes, ma musique psychédélique dans les oreilles – et toujours mes jambes dansantes -. Mon corps a envie d’aller faire la java, mais sans que je m’en rende compte, ma tête lui répond « atteeeeends, il est que 21h30, on va faire ça en douceur ». Je ne dois rejoindre Heaven qu’à minuit, mais décide tout de même de me préparer dès maintenant. Pas grand-chose à préparer en soit, sinon enfiler une chemise sombre, ma veste (c’est qu’il se met à faire froid !), mes pompes, et mettre mon paquet de cigarettes dans ma poche. A 22h00, je suis fin prêt, aussi spectaculaire que cela puisse paraître, j’ai deux heures d’avance… Je finis ma septième tasse, me jette un regard objectif dans le miroir, et tout en me disant que je suis pas dégueu ce soir, avec cet air jovial totalement inattendu sur mon visage, j’ouvre ma porte et sors de mon bâtiment.
Un air doux, encore estival, me balaie les cheveux. Le campus est quasi désert, les étudiants attendent leurs soirées respectives dans leurs chambres respectives…
Dans un élan poétique, ou peut-être est-ce parce que je vois des jambes dépasser d’un toit du bâtiment de l’université, j’y monte à mon tour. J’ouvre lentement la porte y accédant, mais je suis déjà repéré…
« Qui que ce soit, va-t-en, cet espace est le mien pour ce soir. »
… Et puis quoi encore ? Espérer que je m’en aille, moi, c’est bien mal me connaître.
Sans prêter une seconde attention aux paroles de la demoiselle, j’avance vers les barrières entre les barreaux desquelles elle a glissé ses jambes et m’assoit dessus.
Evidemment, une fois à même de voir son visage, je reconnais Nina Baker, une très jolie BÊTA que par principe, en tant que GAMMA, j’ai décidé de ne pas aimer. La jeune femme semble pensive, je suis presque heureux d’être arrivé à un tel moment, juste histoire de l’emmerder.
« Le mien également. T’inquiète pas va, je m’en vais dans une heure et quelques. »
Une heure et quelques à me supporter ? J’en connais un bon nombre qui ne tenteraient pas le coup.
Comme ponctuation finale, j’allume une cigarette. |
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| | Sujet: Re: As-tu remarqué que les étoiles étaient si brillantes ? PV Kienan Lun 20 Sep - 19:54 | |
| Nina ne pensait rencontrer personne ce soir. Vraiment personne. Que ce soit croiser quelqu’un dans la rue ou encore croiser une de ses sœurs de confrérie. Et encore moins un garçon. Son esprit de Bêta reprit le dessus et jugea d’un œil noir la tenue négligée qu’elle portait. Et dire qu’elle représentait les Bêta ! Elle avait un peu beaucoup honte d’elle-même là, si on lui avait dit que quelqu’un la croiserait en jogging Adidas, elle aurait cru à une blague. La si belle et soignée Nina, celle qui ne sortait jamais sans s’être coiffée, celle qui restait 15 minutes devant un miroir lorsqu’elle en croisait un, Nina la Bêta quoi. Et en plus ça rime. Mais bon même en t-shirt col V violet, en jogging bordeaux et les cheveux attachés, elle restait canon. C’était ça les Bêtas, même fringués comme des sacs – ce qui n’arrive jamais bien entendu ! – elles restaient attirantes. Il est vrai qu’elle était un peu frivole cette confrérie, mais les Epsilon qui étalent leur argent, ça ne l’est pas d’un côté ? Nina n’aimait pas l’étiquette de Bêta allumeuse qu’on lui collait mais avec les pensées qu’elle venait d’avoir, elle ne pouvait que leur donner raison.
La voix masculine fit relever la tête de Nina. Peut-être était-il mignon ! Mais aussi mignon qu’il soit, il venait la déranger. Une autre fois, elle aurait bien tenté de séduire le fauteur de trouble, mais cette fois, le cœur n’y était pas. Et lorsqu’il lui fit face, Nina ne pouvait être étonnée, négativement. Kienan Darlyle. Un Gamma. En général, les Gamma sont sexy et attirant pour leur côté rebelle, mais celui là, Nina n’a jamais réussi à l’avoir dans son lit. En même temps, il faut dire que le Gamma fuit les Bêta comme la peste. Et en règle général, les Bêta et les Gamma, ça n’a jamais été une grande histoire d’amour. Ce qui n’empêche pas Nina d’avoir couché avec certain. Bah oui, ça reste des garçons tout de même.
« Le mien également. T’inquiète pas va, je m’en vais dans une heure et quelques. »
Il rigolait ? Pas une minute elle partagerait son coin de tranquillité pour un Gamma de son genre. Encore si ça avait été son pote, la probabilité qu’elle ne l’envoie pas boulé aurait été peut-être supérieur, mais là, il pouvait aller crever. Il n'avait pas d'autres choses à faire, que traîner sur les toits ? Délinquant va.
Kienan s’appuya contre la rambarde, et Nina aurait voulu lui donner un coup avec ses jambes, pour l’avoir déranger en plein calme et réflexion. Cependant, elle ramena gentiment ses jambes vers elle, et tendit une main à Kienan pour qu’il l’aide à se relever. Et puisqu’il n’était pas si mauvais, et avait plutôt l’air de bonne humeur ce soir – tout le contraire de Nina – il tira la Bêta vers lui pour la remettre sur pied. Au passage, Nina arracha la cigarette des doigts de son partenaire et la mit entre ses lèvres, en tirant une taffe.
« Si je dois te supporter, même une minute, tu me dois au moins ça. »
C’est une fois debout qu’elle se rendit compte que la température avait baissé. Combien de temps était-elle là ? Il faisait encore bon lorsqu’elle était montée sur le toit. Une heure auparavant peut-être. Que le temps passe vite. Pourtant, en cours ça passe plus que lentement. Nina écarta son sac avec son pied et s’assit entre les barreaux de la rambarde. Voir son air de satisfaction la rendait malade. Pourquoi était-il heureux et pas elle ? La vie était injuste, elle le méritait certainement plus que lui. D’un air bougon, Nina marmonna une phrase entre une bouffée de cigarette.
« T’as pas autre part où zoner Darlyle ? » |
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| | Sujet: Re: As-tu remarqué que les étoiles étaient si brillantes ? PV Kienan Ven 29 Oct - 14:52 | |
| La Bêta me tend sa main délicate, que je saisis dans ma patte sur-dimensionnée pour la relever. Elle est toute petite, toute fine, habillée négligemment et coiffée à la va-vite. Est-ce bien la présidente des Barbies que j'ai sous les yeux ? Je dois dire qu'elle n'en est pas moins jolie, mais ce look qu'elle arbore conviendrait mieux à une Gamma. Elle aurait dû être Gamma. Ou pas puisqu'elle n'aurait pas réussi à passer le bizutage le plus soft de notre confrérie. Je la vois déjà hésiter, pensant à ses ongles, ses cheveux, sa tenue ou que sais-je encore.
Pas si débraillée que ça, j'eus le plaisir de humer Nina Baker en la relevant, et elle sentait merveilleusement bon. Ce n'était donc pas un flagrant délit de saleté, ni de mocheté, puisqu'elle était tout de même très belle. Hé, rappelons-nous que c'est le pass d'entrée principal, être belle, pour être acceptée chez les Bêtas.
Tandis que dans mon élan de gentillesse (et surtout dans mon élan de flirt sévère, puisqu'il n'y avait officiellement personne dans mon lit ce soir) je relevais mademoiselle, celle-ci s'empara de ma cigarette à peine allumée et se l'appropria.
« Si je dois te supporter, même une minute, tu me dois au moins ça.
- T'as raison, garde-là, ça verdit le teint, ça jaunit les dents et ça fait puer de la gueule. Joli jogging, en passant. »
ça, c'est une pique totalement gratuite envoyée au hasard de la conversation. C'est ma marque de fabrique personnellement : je suis un connard, je reste et resterai un connard, sans une once de tact. C'est comme ça.
Je me demande ce que je fais ici avant même qu'elle ne se foule à entamer la conversation en me posant la même question.
« T’as pas autre part où zoner Darlyle ?
- Mmm... Eh bien si, si, je « zone » d'ailleurs pas souvent sur les toits, je préfère les sous-sols. Enfin je pourrais bien me déplacer, aller autre part, quelque part où je n'ennuierais personne puisque manifestement je t'ennuie, mais justement, dans ce cas, c'est moi qui m'ennuierais. La probabilité que je vienne ici était proche de zéro, celle pour que j'y trouve quelqu'un était encore plus réduite, alors ne parlons pas de celle pour que j'y trouve la reine des Bêta, dans un état où ses compères n'aimeraient pas la voir. Soit en jogging, et les cheveux attachés. Tu ne bougeras pas, parce que ce serait me laisser gagner, et je ne bougerai pas parce que je sais que tu ne bougeras pas, que j'ai une heure à tuer et que je pourrais tout simplement la passer à t'emmerder. Et toi, Nina Baker, divine Nina Baker, que fais-tu à cette heure tardive sur les toits, dans une tenue inadéquate à ton rang et à ta confrérie, à fumer, et avec un Gamma de surcroît ? »
Elle est mignonne, vraiment très mignonne, et moi je ne cache pas que je la drague ouvertement. Oui, ça commence par des petites prises de bec, et ça finit dans ma chambre. En général. A nous deux, je ne doute pas que la jeune blonde suprême et moi avons dû coucher avec tout le campus. Deux fois. Mais jamais ensemble. Rien que l'idée de toucher une Bêta si... Bêta me débecte. Enfin elles restent des filles avec tout ce que comportent les filles de coquet et d'insupportable, sauf que ces caractéristiques, chez elles, semblent être multipliées par dix. Ces filles-là ne peuvent tomber amoureuse d'autre chose que d'un miroir.
Ma conscience, parce que oui, ma conscience est très présente dans mes échanges psychologiques avec moi-même, me rétorque : « tu peux parler, ducon. » et je souris inconsciemment. J'aurais dû être une Bêta, alors ? Ha ha ha...
La jeune femme m'ayant subrepticement piqué ma clope, j'en déduis qu'il est l'heure de rouler un joint. Il est toujours l'heure de rouler un joint. Tout comme il est toujours l'heure de gober un taz ou de sniffer de la coke, mais je les garde pour plus tard, aujourd'hui. Eh oui. On va tout de même pas s'afficher aux yeux de la reine du bon goût avec un peu de poudre au coin du nez, ce serait pas correct. Et puis je suis pas là pour dévergonder, pour briser les superbes jeunes femmes pleines d'avenir. Alors je sors mon pochon d'herbe et tout le matériel du parfait petit fumeur, et commence tranquillement à friter ma salade. |
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| | Sujet: Re: As-tu remarqué que les étoiles étaient si brillantes ? PV Kienan Ven 29 Oct - 20:44 | |
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« T'as raison, garde-là, ça verdit le teint, ça jaunit les dents et ça fait puer de la gueule. Joli jogging, en passant. »
« C’est clair que la clope te réussit pas alors. »
Nina aurait voulu sincèrement ne penser, mais maintenant que le Gamma était si proche d’elle, elle ne pouvait être époustouflé. C’est elle, ou il s’était arrangé ? A moins qu’il ait toujours été mignon mais qu’elle le méprisait tellement que ça avait affecté son jugement. Non, ce soir il était tout à faire à son gout dans cette chemise et cette veste. Les mecs en veste étaient toujours canon, c’était son point faible. C’est pourquoi elle faisait toujours en sorte de se taper quelqu’un les soirs de gala. Mais jamais elle n’aurait pu imaginer avec une telle penser pour l’ex-Président des Gamma.
Nina ignora la remarque du jogging, elle avait déjà assez honte de quelqu’un la découvre comme ça. Pourquoi est-ce toujours les jours où on est moche et mal fringué, le jour où on veut absolument voir personne, qu’on tombe sur la personne qu’on voudrait voir le moins au monde. Karma, qu’est-ce Nina a fait contre toi ? Elle leva la main vers sa tête et allait détacher ses cheveux, mais elle ne voulait pas qu’il prenne ça pour une tentative de drague et fit semblant de remettre une mèche derrière son oreille. C’est bien connu, les cheveux d’une femme étaient une de ses armes pour séduire un garçon et Nina usait et abusait de cette méthode féminine. Comme dis Phoebe dans Friends, les filles sont plus petites pour que les hommes puissent sortir leurs cheveux et tomber amoureux d’elles. C’est pourquoi il est important de prendre soin de sa chevelure, et ce n’est pas seulement les Bêtas qui vous le diront !
« Mmm... Eh bien si, si, je « zone » d'ailleurs pas souvent sur les toits, je préfère les sous-sols. Enfin je pourrais bien me déplacer, aller autre part, quelque part où je n'ennuierais personne puisque manifestement je t'ennuie, mais justement, dans ce cas, c'est moi qui m'ennuierais. La probabilité que je vienne ici était proche de zéro, celle pour que j'y trouve quelqu'un était encore plus réduite, alors ne parlons pas de celle pour que j'y trouve la reine des Bêta, dans un état où ses compères n'aimeraient pas la voir. Soit en jogging, et les cheveux attachés. Tu ne bougeras pas, parce que ce serait me laisser gagner, et je ne bougerai pas parce que je sais que tu ne bougeras pas, que j'ai une heure à tuer et que je pourrais tout simplement la passer à t'emmerder. Et toi, Nina Baker, divine Nina Baker, que fais-tu à cette heure tardive sur les toits, dans une tenue inadéquate à ton rang et à ta confrérie, à fumer, et avec un Gamma de surcroît ? »
Nina leva les yeux aux ciels. Comment ça se fait qu’il la connaisse si bien alors qu’ils n’étaient en aucun cas amis. Oui, elle détestait perdre et avoir tort. Avec Nina, elle avait toujours raison. C’était l’autre qui était en faute. Et ce soir, c’était Kienan qui était en faute, à la perturber dans ses pensées. Elle n’avait pas envie de se disputer avec lui ce soir, mais c’était lui qui avait envoyé des piques en premier. Et Nina n’était pas du genre à se faire marcher sur les pieds. Non, s’il souhaitait rester, il devrait faire face à la vraie Nina, celle qui parle tout de temps, de toute et de rien, Nina la Bêta qui avait le don d’agacer plus d’un.
« Ou alors, je vais te faire tellement chier, que tu vas t’en aller. Tu me connais, tu sais que je suis la reine des emmerdeuses. »
En effet, les Bêtas étaient connues pour leurs côtés Barbie, ce qui incluait aussi leur penchant de petites pestes. Et en tant que Présidente, elle se devait bien entendu de montrer l’exemple !
Il est vrai qu’il pouvait être curieux de croiser une Bêta en jogging, elles étaient plus habituées aux minis shorts pour faire du sport. Et en général, elles préféraient aller à la piscine, faire quelques longueurs pour ensuite exposer leurs corps de rêve sur les transats, pour se sécher au soleil, et attendre qu’un jeune homme tombe dans le piège, et vienne la draguer. C’était en effet le schéma typique. Quand à l’autre fonction du jogging, le pyjama, les filles Bêtas préféraient, déjà ne pas en porter puisqu’un homme finissait souvent dans leur lit, ou alors porter un top et une petite culotte ou une nuisette en guise de pyjama. Pas cette horreur de jogging, non, ça casserait tout le mythe. Nina fut même étonnée de le trouver dans son placard, se demandant même si elle ne l'avait pas embarqué par hasard à son ex-coloc. Puis, elle se souvint qu'elle avait acheter ça, un jour lorsqu'elle devait partir camper avec son père et son frère quelques années plus tôt. Camper. Vous vous rendez compte ? La pire expérience de sa vie. Elle avait fait le stock d'affaires moches et à jeter, pour les balancer illico-presto lors de son retour à Miami, comme pour se débarrasser du souvenir de ce week end. Mais à son retour, elle mit tout simplement le jogging à laver, au cas où elle en aurait besoin. Et ce soir, c'était justement ce qu'il lui fallait pour déprimer !
« J’étais seule et tu viens me perturber. Donc techniquement c’est toi qui est avec moi puisque j’étais là la première. »
Elle avait fait exprès de ne pas répondre à sa question. Elle n’allait pas dire qu’elle avait un petit coup de déprime, qu’une certaine personne se touchait pour passer un coup de fil et qu’elle avait eu, l’instant d’une seconde une idée pas très glorieuse et morbide. Kienan était la dernière personne à qui elle se confirait. Il était tout déjà un Gamma, mais aussi très proche de sa meilleure amie Appie. Et bien qu’elle la considère comme sa sœur, Nina avait des secrets qu’elle ne confiait qu’à elle-même.
D’ailleurs, si la probabilité de sa présence ici était si faible, que faisait-il là ? Peut-être qu’il voulait être seul pour fumer un joint, comme à son habitude, à lui et aux Gamma. Si les Bêtas étaient stéréotypées, les Gamma l’étaient également. Oh bah tiens, dans le mille ! Nina tira une nouvelle fois sur sa cigarette, qui s’était consumée maintenant de moitié.
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| | Sujet: Re: As-tu remarqué que les étoiles étaient si brillantes ? PV Kienan Sam 30 Oct - 4:05 | |
| « C’est clair que la clope te réussit pas alors. »
Je ne relève pas. Je me sais beau, en fait, alors ça ne m'atteint pas. Très franchement, si j'avais été une fille, j'aurais sérieusement pensé à la confrérie Bêta,. Pas que je sois imbu de moi-même, mais je me sais d'une connerie à pleurer, heureusement que j'ai été doté d'autre chose. Ouais bon, d'accord, c'est peut-être un peu prétentieux, ce que je dis, je m'en excuse. Mais enfin voilà, j'ai quand même réussi à être déplacé sans effort dans des études de mannequinat, ce qui flatte pas mal mon ego sur-dimensionné. J'avais déjà plutôt confiance en moi, en ma présence, mais maintenant c'était différent, puisque j'étais presque déclaré comme « officiellement beau », en intégrant le cursus de mannequinat de Berkeley. Cette pensée m'arrache un sourire, mais je garde mes pensées narcissiques pour moi-même. Merde, j'étais pas comme ça, avant. Cette université me bouffe le cerveau.
Mon interlocutrice s'accorde un regard vers le ciel, me montrant ainsi concrètement son exaspération. Ce qui me pousse à rester et surenchérir. Je suis également une tête de mule. Si je m'y mettais sérieusement, je pourrais vous faire douter sur la couleur de vos propres yeux. Sérieux.
« Ou alors, je vais te faire tellement chier, que tu vas t’en aller. Tu me connais, tu sais que je suis la reine des emmerdeuses.
- J'y compterais pas, à ta place. »
Si elle attend que je m'en aille, elle perd son temps. Je pourrais passer la nuit ici si c'était pour lui prouver que je suis un emmerdeur de premier choix, moi aussi. Mais je ne le ferai pas, faut pas déconner, j'ai rien à prouver à ce genre de fille. J'esquisse un sourire, de nouveau, décidément en grande conversation avec moi-même. Depuis que je ne suis plus avec Belammée, ou disons depuis qu'elle m'a dit qu'elle ne veut plus jamais me revoir, j'ai passé une semaine seul. Deux semaines ou trois de déprime brute à me détruire les neurones et les poumons tous les soirs en espérant vainement ne plus être vivant le lendemain. Une semaine de réadaptation, faite de visites fréquentes d'amis d'enfance qui passaient prendre des nouvelles. Une semaine de ré-apprentissage, d'orgie où toutes les filles qui me passaient sous la main passaient également sous ma couette. Une semaine de remise en question, et de conversations philosophiques avec mon moi intérieur. Une semaine de conclusion, où j'apprenais à me remettre à vivre à peu près normalement. Bref, un mois dégueulasse, fait entièrement de bas. Maintenant, je pouvais me remettre à vivre sans scrupules, à draguer sans remords, tout ça. Au moins quand elle n'était pas dans les parages, et elle n'y était manifestement pas.
« J’étais seule et tu viens me perturber. Donc techniquement c’est toi qui est avec moi puisque j’étais là la première.
Si tu veux. Enfin moi avec toi ou toi avec moi, on en finit pas moins ensemble. »
J'ai bien remarqué le détournement de conversation et hésite un instant à lui reposer la question. M'enfin j'en déduis que les filles sont toutes les mêmes : pas capables de se confier à un inconnu. Enfin je dis ça, bizarrement, les filles préfèrent parler de leurs problèmes avec leurs meilleurs amis, leurs proches, quels qu'ils soient. De mon côté, je trouverais ça plus logique de tout partager avec un type totalement objectif et extérieur à nos propres histoires. Un type dans la rue, un mec qu'on connaît pas trop... Un mec bizarre qu'on rencontre sur un toit à 23 heures... Par exemple. J'aimerais bien que les filles soient toutes comme Belammée, incapables de soutenir deux secondes de silence. Ça m'éviterait d'avoir à faire la conversation, et ça me détendrait pas mal, d'avoir juste à poser mon cul, là, et d'avoir des histoires en veux-tu en voilà. Le pied.
« Et ne dis pas que je viens te perturber, tu serais déjà partie sinon. En fait, je t'occupe, et je te fais momentanément oublier les tracas, quels qu'ils soient, qui t'ont menée ici et que tu cherches visiblement à taire. »
J'aime bien, de temps en temps, bloquer les gens comme ça, les mettre au pied du mur. Leur faire prendre conscience que je ne suis pas un con comme les autres. Un con certes, mais observateur et logique, donc pas si con que ça, au final... C'est compliqué.
A ce moment-là, je n'attendais aucune réaction particulière. En réalité, la jeune femme aurait très bien pu me rembarrer et s'en aller sans demander son reste. J'espérais qu'elle était assez désespérée, assez déprimée pour avoir envie de me raconter sa vie. Je ne demandais que ça, à vrai dire, juste de quoi me faire un peu passer le temps. Et éventuellement servir à quelque chose, si un éclair de génie me traversait et que je résolvais le problème. Je tirais sur mon pétard, pensif
« Tu veux ? » |
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| | Sujet: Re: As-tu remarqué que les étoiles étaient si brillantes ? PV Kienan Sam 30 Oct - 11:32 | |
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« Si tu veux. Enfin moi avec toi ou toi avec moi, on en finit pas moins ensemble. »
« Certes, mais tu devras me supporter. A tes risques et périls. »
Quand même, elle était curieuse. Combien de temps allait-il tenir face à la Bêta. Elle savait combien il ne supportait pas ce genre de filles superficielles, qui était belle pour le plaisir de l’être. Quoi que pour ce dernier point, elle doute qu’il ne se plaigne. Etonnamment, vous avez remarqué qu’à Berkeley, personne n’était vraiment laid de chez laid ? A croire que c’est un critère de l’entretien, à côté de la culture G.
« Et ne dis pas que je viens te perturber, tu serais déjà partie sinon. En fait, je t'occupe, et je te fais momentanément oublier les tracas, quels qu'ils soient, qui t'ont menée ici et que tu cherches visiblement à taire. »
« Si tu me déranges, tu violes mon intimité. Et mes pensées. J’aurais pu penser à voix haute. J’aurais pu exprimer mon amour secret pour to Kienan Darlyle, me pensant seule. Et tadam, tu débarques. Tu te rends compte de ce que je ressens maintenant ? »
Nina eu un petit sourire, signe de son ironie et porta le reste de sa cigarette à sa bouche. Elle n’avait pas le droit d’avoir des tracas, ou du moins les montrer. Elle était Présidente de la confrérie et se devait pour les filles d’être l’exemple type de la Bêta : belle, souriante et dévergondée sur les bords
A faire son beau, Nina se demanda pourquoi Kienan n’était pas chez les Deltas. Son esprit dragueur et son goût pour les filles lui auraient parfaitement donné sa place dans cette confrérie. Surtout son nouveau « statut » de mannequin en herbe. Oui, Nina en avait entendue parler. Elle était en stylisme, et travaillait en partenariat avec le cours de mannequinat, où elle donnait un sérieux coup de main après sa petite expérience de mannequin en Europe quelques années plus tôt. Elle avait arrêtée sa montée pour revenir en Amérique et reprendre ses études, et surtout retrouvé son frère Charlie qui lui avait tellement manqué. L’Europe était très très différent des Etats-Unis et Nina s’y sentait bien. Sauf qu’elle n’avait pas de réel proche là-bas. Quelques amis éparpillés, mais personne à qui elle se confiait et donnait sa confiance à 100%. Les filles de la capitale de la mode étaient encore plus compétitives qu’ici, et Nina qui voulait juste gagner un peu d’argent de manière pas trop fatigante, n’avait plus supportée ces esprits langues de vipères. Toutefois, elle s’était déjà demandée, si elle était restée, que serait devenue sa vie. Aurait-elle été placardée sur les panneaux publicitaires londonien ? Aurait-elle fait la couverture du Vogue italien ? Serait-elle sur les podiums de Paris ? Une partie d’elle aurait voulu continuer l’expérience, mais tout à une fin. Finalement, elle s’était tournée vers le stylisme et ça lui convenait parfaitement.
« Tu veux ? »
Nina allait répliquer un « non » vif en écarquillant grand les yeux, comme si cette proposition était une réelle offense. Puis, elle reconsidéra l’offre. Après tout, si ça pouvait lui changer les idées, pourquoi pas hein. Ca n’allait certainement pas être la première ni la dernière fois. Surtout à Berkeley. Elle jeta son mégot au sol, qui s’éteignit au contact du bitume et Nina l’écrasa du pied pour finir de l’achever. Elle prit de joint que Kienan lui tendait, souriant de sa petite victoire. Oh on se calme hein ? Si elle n’avait pas été si déprimée, elle l’aurait envoyé balader. Et jamais elle n’aurait imaginé partager un pétard, à presque minuit, sur les toits des salles de chimie, en compagnie d’un Gamma.
Nina passa de nouveau son regard sur son interlocuteur et remarqua de nouveau sa tenue, qui faisait si contraste avec celle de Nina. Où allait-il comme ça ? Les Gamma n'avaient-ils pas l'habitude de zoner dans leur maison de confrérie à se droguer tous ensemble ou à traîner dans des coins pas mal famés ? Oui, comme pour les Bêtas, les Gamma avaient eu aussi leur clichés.
« Je suppose que tu ne t’es pas fait beau pour mes beaux yeux. Tu comptais aller où comme ça ? »
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| | Sujet: Re: As-tu remarqué que les étoiles étaient si brillantes ? PV Kienan Mar 30 Nov - 17:51 | |
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| | Sujet: Re: As-tu remarqué que les étoiles étaient si brillantes ? PV Kienan | |
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