smile, happy looks good on you.

Aujourd'hui était une journée des plus banales, rythmée par une quantité de cours dont Lou ne se lassait pas, les trouvant tous plus intéressant les uns que les autres. Sérieuse et surtout curieuse d'apprendre, les journées comme celle-ci ne lui déplaisait pas. Au moins, cela lui permettait de penser à autre chose qu'à ses petits démons qui la tourmentaient depuis quelque temps déjà. L'un d'eux d'ailleurs, la poursuivait encore et toujours, prenant place même pendant ses nuits, transformant ses rêves en cauchemars. Et croyait moi, rêver de trouvé son petit ami dans les bras de sa meilleure amie, encore et encore, inlassablement, c'était ce qu'il y avait de plus irritant et dur. Surtout quand on sait que cette scène s'est véritablement passer dans votre dos et qu'on l'apprends dans la bouche de la principale fautive. Si Prune se retrouvait sur son chemin, là maintenant tout de suite, Lou l'écraserai sans le regretté ensuite. D'ailleurs, là, elle regrettait de ne pas l'avoir giflé lorsqu'elle lui appris la chose. Le calme dont avait fait preuve la jolie blonde était des plus étonnant. Elle n'avait rien laisser paraître, au contraire, elle avait tourné le dos à celle qui l'avait tromper et blesser avant de s'éloigné d'elle d'un pas décidé, sans se retourner, sans dire un mot. Maël ? Elle n'avait plus répondu à ses incessant coups de téléphone et, connaissant son emploi du temps par cœur, avait réussit à l'éviter sans aucune difficulté. Le message semblait être passé, elle ne voulait plus le voir. Sauf que. Rayer le beau ténébreux de sa vie n'était pas chose facile lorsque l'on as une relation étroite et positive avec la petite sœur de se dernier. Joan était une crème et une jeune femme étonnante. Lou n'avait aucune envie de la rayée elle aussi de sa vie surtout qu'elle n'avait rien fait, Maël étant le seul à avoir fait une connerie dans l'histoire. Néanmoins, désormais, cela compliqué la tâche pour rapprocher ses deux là. En effet, Lou n'était plus apte à aider la jeune femme à se rapprocher de son frère, surtout qu'elle n'avait plus envie d'avoir à faire au jeune homme, au risque d'être fort désagréable et de dire quelque chose qu'elle regretterait, pour Joan s'entends. Elle ne voulait pas briser ses chances, ni que Maël ne se braque ... Ce dernier ne lui avait même pas fait part de l'existence de la brunette alors imaginez sa réaction si il venait à apprendre que Lou la connaissait. Il avait toujours été tellement discret sur sa vie passé que la jeune femme lui en voulait aussi de ne pas avoir eu assez confiance en elle pour se confier. Mais c'était comme ça et cela ne servait à rien de cogiter plus sur le passé. Pourtant, même en se disant ça de long en large et en travers, Lou revenait toujours au même point : elle était moins concentré car cette histoire l'avait réellement blessé et qu'elle n'arrivait pas à tourner cette fichue page. C'est pourquoi elle prit l'initiative de proposé à Joan de se retrouver au café bar de l'université. C'était un lieu des plus conviviale et il fallait absolument qu'elle lui dise que certaines choses avaient changer et que, en quelque sorte, il ne fallait plus compter sur elle en ce qui concerne le cas de son frère. Jusqu'à maintenant, elle n'avait rien dit. Bon, elles ne s'étaient pas vraiment vu non plus mais cette adorable minois lui manquait comme se sourire qui lui bouffait carrément le visage tant il était grand. Elle ne lui en voudrai pas, du moins elle l'espérait vraiment.

Son sac sous le bras, un livre serré contre elle et les écouteurs de son téléphone dans les oreilles qui diffusait à pleine puissance une de ses chansons préférées du moment, Lou marchait tranquillement dans les couloirs du bâtiment. Habillé assez simplement selon elle comme à son habitude lorsqu'il s'agissait d'aller en cours, elle portait tout de même une jupe courte en jean accompagné d'un haut blanc mettant en valeurs ses formes sans oublier une paire de converse blanche avec des petites guêtres assortie qui cassait le mythe de la fille ... fille. Nan, elle n'avait pas envie d'attiré l'attention, juste de se démarqué quitte à déplaire. Et puis, elle préférait repoussé la gente masculine aussi et selon les jours, cela marcher style "fille inaccessible, je ne suis pas une poupée, va te pendre ou t'as mon pied au derrière assurée". En fin de compte, la blonde s'habillait comme elle l'entendait et ne faisait pas attention à ce que les autres pouvaient dire. Surtout les gars, eux là ils lui sortaient tous par les yeux alors ... BREF. Les retrouvailles étaient prévu à quatorze heures. Aucune des deux n'avaient cours et étaient donc libre de prendre leur temps pour se retrouver et c'était tant mieux. Il ne lui suffit seulement que quelques minutes et mètres à parcourir pour atteindre le lieu de rendez-vous et, à peine arriver, Lou comprit qu'elle était la première, Joan n'étant pas encore là. Cela ne l'empêcha pas pour autant de prendre place dans un coin, sur un fauteuil qui lui faisait de l'œil tant il paraissait confortable. Les écouteurs toujours en place, la blondinette sortit de son sac, un livre qu'elle lit actuellement et qui la passionne. En attendant que la brune fasse son apparition, il fallait bien se distraire comme elle le pouvait.

Joan en avait assez de ces journées passées à Berkeley. Non en faite elle en avait surtout marre de voir son frère lui passer à côté sans même la reconnaître. Elle avait changé en huit ans c'est sur, mais elle restait quand même reconnaissable non ? Elle l'avait bien reconnu dès qu'elle l'avait vu à la Sorbonne alors pourquoi pas lui ? Tant de questions sans réponse ... Elle pourrait aller le voir me direz-vous. Oui. Mais vous vous imaginez vous planter devant un garçon et lui annoncer que vous êtes la petite sœur qu'il a abandonné il y a huit ans ? Je pense qu'on peut faire mieux comme retrouvailles. Et que diraient les parents de Joan s'ils savaient qu'elle voulait retrouver son grand frère ? Celui qu'ils ont mis à la porte volontairement alors qu'il n'avait aucun moyen de survivre dans la rue ? Ça en fait des difficultés n'est-ce pas ? Mais passons les mauvais souvenirs pour l'instant. C'est la dernière heure de la journée pour miss Lefèvre, laissons là en profiter un peu. Surtout qu'il s'agissait d'un cours de littérature, sa matière favorite. Après avoir finit son analyse précise d'un texte proposé par le professeur en guise de devoir sur table, elle le posa sur son bureau et quitta la salle avant tous les autres élèves. Le français et elle, c'est une grande histoire d'amour. Après quelques minutes passées à errer dans les couloirs de l'université, elle atteignit enfin son casier, y déposa ses livres et traversa le hall pour rejoindre l'extérieur. Le soleil, les oiseaux, les autres étudiants qui bronzent sur l'herbe. Comme si quelqu'un pouvait ne pas aimer vivre ici ... Joan sortit son portable de son sac de cours pour regarder l'heure et remarqua qu'elle allait devoir se presser pour rejoindre le café de l'université. Elle avait rendez-vous avec l'une des personnes qu'elle apprécie le plus ici, malgré leur petite différence d'âge. Lou est l'une des seule à connaître le secret de Joan et c'est accessoirement la petite amie de Mael. Accessoirement car on ne sait jamais quand ils sont ensembles et quand ils sont séparés. Mieux que Les Feux De L'amour ces deux là. Après quelques minutes de marche pour rejoindre le café, Joan sentit son portable vibrer à plusieurs reprises. Faite que ce ne soit pas Lou qui soit obligée d'annuler leur rendez-vous ... Non ce n'était pas elle ! C'était Madame Lefèvre. Mouai .... c'est pas vraiment mieux quand on y pense. Jo' en veut principalement à son père, car c'est quand même lui qui a viré Mael de chez eux. Mais intérieurement elle en veut aussi à sa mère pour ne pas avoir tenté de retrouver son fils.

- Maman ? Qu'est-ce que tu veux, je devais t'appeler ce soir
- Quel accueil ... Je voulais te dire qu'à ton retour on partira en famille au Maroc. C'est pour te récompenser de tes excellents résultats scolaires. Alors, heureuse ?
- Ouai génialdit-elle avec peu d'enthousiasme. En famille t'as dit ? Ça fait longtemps que je nous vois plus comme une famille.
- Joan qu'est-ce qui t'arrive ? Comment oses-tu me parler de cette façon ? Dès que tu reviens je te fait prendre des cours de politesse. L'Amérique ne te réussit pas jeune fille !
- Excuses-moi ... Mais je ne partirai point avec vous très chère. J'ai bien mieux à faire ici. D'ailleurs je me suis inscrite à Berkeley pour terminer mes études. On se reparlera plus tard, j'ai rendez-vous avec une amie. Au revoir mère ... bip ... bip ...

S'il y a bien une chose que Mme Lefèvre déteste c'est que sa fille lui parle de cette façon. Elle aime la politesse mais déteste qu'on en abuse. Mais qu'importe, Joan s'en moque. Elle a osé les appelé une "famille". Ce terme ne fait plus partie du vocabulaire de la jeune femme depuis quelques années maintenant. C'est donc assez énervée et déçue que la belle brune entra dans le café, les yeux baissés et presque rouge. Lorsqu'elle releva la tête elle tomba sur une magnifique chevelure blonde qu'elle avait déjà remarqué quelque part. Et puis ce style, elle le connaissait aussi. Ce n'est pas un secret, tout le monde sait que Lou a son propre style et c'est ce qui plait à Jo' qui pour sa part était habillée d'un simple short en jean et d'un tee shirt vert. Elle se dirigea alors vers le fauteuil où était assise son amie et pris place à côté d'elle. Elle semblait tellement aspirée par son récit que notre demoiselle se demandait si elle l'avait vu.

- Lou ? Tu m'entends ? lui demanda-t-elle souriante comme à son habitude, malgré ce qui venait de se passer avec sa mère il y a quelques secondes. Je suis désolée je suis en retard, j'ai eu un petit contre-temps.