Je commençai à en avoir ras le bol de rester dans cette chambre, avec, pour seule occupation, mes cahiers. Les murs peints en blancs me donnaient la gerbe, le tournis, la migraine. Je balançai mon cahier contre mon mur, et me levai. Les feuilles s'étaient détachées et commençaient à s'envoler, ma fenêtre étant ouverte. Je ramassai mes notes, les enfouis sous mon lit, en dessous d'un sac. Quelques options s'imposaient à moi : sortir ou continuer de réviser. La première me sembla parfaite. La mer ne devait pas encore être comblée à cette heure ci. Je me dirigeai vers la salle de bain, et entrepris de me changer. J'attrapai mon maillot de bain dans le meuble à serviette - ne me demandez pas pourquoi cet endroit - et l'enfilai. Ce petit bijou m'allait toujours et moulait mes formes encore mieux que d'habitude. Le tissu noir était un deux pièce bien entendu. Je détachai mes cheveux et enfilai un simple short. Comme aurait dit mon père ; ne montre pas ton corps à n'importe qui, montre seulement à qui tu le souhaite. & à ce moment là, je n'étais pas d'humeur joyeuse. Je souris à mon reflet et essayai de me convaincre que le vie était belle.
- Idiote, la vie est nulle et tu le sais ! me dis-je.

Je descendis les escaliers un peu trop vite et faillis glisser sur une flaque d'eau, étant pied nus -sandales à la main. Je ralentis donc le rythme et pressai le pas en ville pour éviter le regard des gens - même si personne ne regardait, après tout, nous étions en juin.Ou juillet, bref dans un moi ou il faisait plutôt chaud. Je ne sus que j'étais sur la plage qu'une fois que le sol se fis plus mou, plus chaud, plus granuleux sous mes pieds. J'avais marché pied nus dans les escaliers et presque toute la route, mes pieds devaient souffrir, mais je ne sentais rien -comme d'habitude. Je marchai sur le sable, prenant mon temps et refis mes cheveux. Mon geste s'arrêta en plein milieu lorsque je croisai un regard familier : Charles Edouard. Je lui envoyai mon sourire le plus charmeur que j'avais en réserve et allai vers lui. Certe, son prénom pouvait donner une raison de se moquer de lui, mais je savais que je ne le rendais pas insensible, même s'il savait que l'inverse était correct. Je jouais avec lui comme une gamine aurait jouée à sa poupée et cela m'amusait au plus au point ! Une fois arrivée à sa hauteur, je lui fis un autre sourire, plus coquin cette fois ( je ne sais pourquoi ).
- Salut bau gosse !

J'avais de nouveau retrouvai mon envie de jouer, ma bonne humeur.

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