the great escape
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« Just Married » Esthell&Benjamin ; Edward

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Swan Cartwright-Hansen
there's no place like berkeley
Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: « Just Married » Esthell&Benjamin ; Edward  «  Just Married » Esthell&Benjamin ;  Edward EmptyJeu 1 Juil - 13:06

 «  Just Married » Esthell&Benjamin ;  Edward 2mgkwgi  «  Just Married » Esthell&Benjamin ;  Edward 2946zyd

Just Married ; « Le plus bel amour est celui qui
éveil l’âme, et nous fait nous surpasser. Celui qui
enflamme notre cœur et apaise nos esprit. C’est
ce que tu m’as apporté. » noah-the notebook


Spoiler:

    Tout était écrit à présent. Et faire marche arrière semblait être impossible. Un maquillage recouvrait mon visage. Et une robe blache en satin sur mon corps. Je m'étais enfin résolue à être heureuse, même si je savais que cette réalité était inconcevable. J'admets y avoir penser toute la nuit, en écoutant des chansons à en déchirer le cœur. Certains de ses mots résonnaient encore dans mon esprit, m'emmenant tout droit vers les périples de l'Amour. La Lune avait réussit à apaiser mes sens, et bercer mon âme. A travers le jours qui s'élève, quelques rayons de soleil recouvraient la pâleur de ma peau. C'est dans la douleur du silence, dans l'étouffement d'un souffle que les événements à venir me paraissent imprécis, sans aucune signification. Et pourtant mon cœur remplis de tendresse battait pour lui depuis toujours. J'ai l'impression de me tromper, sur la personne que je suis, sur le goût amer que me donnait la vie. Sur ce que je mérite. Si je le mérite. Je n'ai aucune idée d'où je vais. Si ce que j'ai décidé pour nous était la bonne solution. Pourtant, je sais ce que je fais. Je sais ce que je veux. Son parfum, son odeur enivrante sur mon corps froid, s'était imprimé en moi. Tel un tatouage ineffaçable. Il a laissé sur mon cœur son empreinte ; tous ses sens endoloris mon âme, d'un charme fou. Et chacun de ses baisers demeuraient paisibles. Mais malgré ça, malgré tout, un goût amer s'était installé en moi, si fort que je ne pouvais m'en débarrasser. Le son de la télévision plongeait mon être un peu plus dans la confusion. Et le néant ne semblait pas avoir pitié de mon âme déchue. Un vide immense, un océan d'incertitude s'emparait de mon être tout entier. Et je ne pouvais rien y faire. Une misérable désertion, aux allures de fin du monde. Mon regard fixait malencontreusement la silhouette de la Tour Eiffel, qui remplissait mon horizon. Une Tour Eiffel en forme de A. A comme Amour.

    Une nouvelle fois, mes pensées se perdaient. Je sentais encore ses baisers sur mes lèvres, ses étreintes autour de ma peau frêle, ces petites choses qui m'avaient offertes. La résonance de nos derniers mots échangés quelques jours plus tôt se mélangeait dans ma tête. Je pourrais combler des tonnes de pages. J'en épuiserais toutes mes sources d'encre. Jusqu'à ce que cet espoir soit enterrer je ne sais où. A tout cela se mêlaient à d'interminables échos que renvoyaient la télévision. « What happens if a car comes ? We die. » Allie et Noah, liés par un amour inégalable. Comme lui et moi. Je connaissais déjà leur fin. Paradoxalement, j'imaginais la notre. Est-ce que l'on vivra assez longtemps pour voir apparaître sur nos visages, des fines lignes se formées ? Est-ce que l'on aura tellement vécu, peut-être trop, qu'à force de tout donner, on aura tout perdu ? Notre amour, nos sentiments. Tout. Est-ce que l'extase du passé, et de notre présent, sera la même dans notre avenir ? Notre à fin, à lui et à moi, sera t-elle semblable à celle d'Allie et Noah, deux âmes sœurs éteints en même temps, emportés ensembles vers les lueurs du Paradis ? Est-ce que le temps effacera nos sentiments ? Je m'inventais déjà le jour oû il cessera vraiment de m'aimer. Et ce jour-là, il me dira « Je te quittes. » Cet imprévisible instant avait déjà fusionné plusieurs fois dans mon esprit. A croire que je m'y préparai. Pourquoi ? Parce que je sentais que cela allait arriver ? Plus tôt que prévu. Peut-être. A ce moment-là, mon cœur explosera en milles morceaux, inconscient. Inanimée, je ne vivrai plus. Plus jamais. Cette seule pensée qui traversait mon esprit, réussissait à me donner mal au cœur. Malheureusement, à faire renaître la douleur. M'imaginer une nouvelle fois loin de lui, dans la peur intense de l'oublier un jour, me tourmentait. Et me brisait. Maudite existence ! C'est de ma faute si cette lourde souffrance est revenu se posée sur mon cœur. Ça m'apprendra.

    L'apothéose de mes songes avaient peu à peu cesser. Le moment était arrivé. Il était là, régnant comme un roi protégeant son royaume. Un royaume de nouveau brisé. Il était beau, tellement beau que sa beauté éblouissait ma vue. D'un seul coup, comme si un temps avait été donné, je m'approchais de lui, d'un pas mal assuré comme à mon habitude. Je manquais de tomber à chaque secondes. J'avais bien été trop sot d'affronter les folies du néant, une nouvelle fois. Bordel, je crois que j'ai mal, c'est tout. C'est pas bien grave, pas du tout. Ça ira mieux, je l'espère. Et puis, si ce n'est pas le cas, qu'est-ce que ça peut faire ? Au pire, je me contenterai du malheur ultime. Ce que personne d'autre que moi pourrait subir sur Terre. Sur cette Terre qui m'en veut, et que me tue à petit feu. Ces pensées maléfiques, démoniaques, ne semblaient pas vouloir partir. Ça commence toujours comme ça. Les secondes qui restent sont voués à la destruction. Je le sais, je le sens. Comment me marier, là maintenant, alors que j'ai passé ma nuit à douter ? A douter de nous. J'évitais de croiser son regard, sans doute pour qu'il ne se rends compte de rien. Pour lui, j'étais cette femme devenu heureuse grâce à lui qui lui avait promis de passer le restant de ses jours à ses côtés. Cette femme qui avait sacrifié son amour épris, qui avait abandonné ses douleurs dans ses baisers. Dans ses bras de Morphée. Et cette nuit, j'ai du changé, du moins, c'est ce que je crois. Il ne sait pas ce que j'endure, et il ne pourra pas comprendre. Qui peut bien sur cette misérable Terre, me comprendre ? Personne. Absolument, personne.

    J'aurai aimé ne pas sentir ma main tremblée, ni mes membres prêts à céder. J'avais la sensation que j'allais me retrouver seule, sur un quai de gare à attendre en vain son retour. Parce que j'avais un sentiment étrange. Aujourd'hui est censé être le plus beau jour de ma vie, celui dont je me souviendrais toujours. Pourtant, je pressentais un mal, en moi, en nous. Ce n'est qu'une question de temps. Devant lui, son visage à quelques centimètres du mien, j'essayais de ne pas fixer ses prunelles. Silencieuse, je crevais d'envie de lui dire des tas de choses. Mais je pouvais pas. « Tu vois, je préfère me taire. Ou je dirai n'importe quoi. J'ai tellement mal, mais tu le sais pas. Et tu le seras jamais. Tu peux pas, et tu ne dois pas le savoir. Si tu pouvais te rendre compte comme je m'en veux de douter autant. Surtout maintenant. Ça avait pourtant bien commencé non ? Une nuit inoubliable, où le monde n'avait plus aucune importance. Tes mains entremêlées dans les miennes. Nos cœurs battant à l'unisson. Ton sourire arrêtait le court du temps. A Paris, ou dans mon lit, c'était comme dans un film, un paradis. Comme Allie et Noah. Inséparables. Toi, juste toi, ancré dans mon cœur. Hélas, il aura fallu d'un seul instant, d'une seule nuit, d'une seule pensée pour tout faire basculer. Pardonne-moi, Benjamin. Pardonne-moi de ne rien pouvoir te dire. De ne rien pouvoir t'offrir. Toi qui me donne déjà tout. Je suis désolée. » Non, je ne pouvais pas dire ça. Impossible. Je me retenais de pas verser une larme. Une seule qui pourrait me trahir. Au contraire, j'affichais un sourire sincère, mais quelque peu forcer sur mes lèvres. Je suis censée être heureuse, même si je le suis moins depuis la nuit dernière. Ses yeux se posent sur les miens. Cette fois-ci, je ne peux l'éviter, m'obligeant à être néant. J'ai beau essayer de réfléchir, raturer, effacer, je n'arrive pas à trouver les mots justes, ceux qui soulagent et me relèvent quand je n'en ai plus la force. J'ai mal.
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MessageSujet: Re: « Just Married » Esthell&Benjamin ; Edward  «  Just Married » Esthell&Benjamin ;  Edward EmptySam 3 Juil - 20:27

 «  Just Married » Esthell&Benjamin ;  Edward 14mfjeq
Esthell&Benjamin
"Je veux t'aimer, jusqu'à m'ôter le coeur s'il le faut."


 «  Just Married » Esthell&Benjamin ;  Edward 0012saff0-1df2383  «  Just Married » Esthell&Benjamin ;  Edward Robstills11-1df234c

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Tout peut aller tellement vite… Un baiser, une paire de mots sincères, un ‘oui’, et deux âmes qui s’enlacent pour ne plus se lâcher. Le bonheur est éphémère dit-on… N’y existe-t-il alors pas quelques exceptions à la règle ? Parce qu’il le savait : sans elle, tout son monde s’écroulait. Les cendres de son amour le consumaient peu à peu chaque fois qu’elle n’était pas à ses côtés. Étrangement, et fatalement, il était devenu dépendant de sa présence. De son souffle se mêlant au sien, de leurs mains entremêlées et de leurs regards confondus. Un jour, il avait commis la terrible erreur de la laisser s’échapper, de l’abandonner. L’écho des vagues frappant contre la plage hantait encore son esprit. La souffrance avait été telle qu’il n’aurait su l’endurer sans lâcher prise. A quoi bon continuer à marcher si, à chaque pas que l’on fait, c’est pour s’enfoncer un peu plus vers l’Enfer ? Sans son ange pour l’encercler de ses ailes bienveillantes, Benjamin s’effondrait dans les abysses de la peine éternelle. Tel un coup poignard en plein cœur, le jeune fiancé rouvrit alors subitement les yeux. Regard perdu et terrifié, souffle court et une main posée contre la poitrine. Un soupire douloureux s’échappa de ses lèvres alors qu’une grimace venait se dessiner sur les traits tirés de son visage. Satané cancer. Finalement, ce n’serait peut-être pas une overdose d’amour qui le tuerait. Machinalement, son regard se posa sur elle… Leur petit ange. Quelle plus belle merveille au monde que cet enfant. Et Seigneur, qu’elle pouvait Lui ressembler. Le même regard, le même sourire. Dieu lui-même n’aurait pas pu créer un enfant plus beau. Max était parfaite, autant que l’était sa jeune mère. Allongé sur le lit près de la petite, Benjamin se pencha docilement vers elle pour embrasser son front alors que les rayons orangés de Paris illuminaient la chambre d’hôtel. Il aurait tout donné, absolument tout pour pouvoir un jour la voir, elle aussi, se marier. L’amour est un sentiment tellement pur, tellement beau. Bien sûr, elle aimera et sera aimée. Mais que le Seigneur puisse entendre ses vœux les plus chers en cet instant : qu’elle connaisse le tendre bonheur de voir un anneau glisser le long de son annulaire, suivant les mots « Je t’aime » de son unique amour. Un sourire apaisé étira finalement la commissure des lèvres du père : machinalement, alors qu’il avait posé le bout de son pouce dans la main de sa fille, la voilà qui encerclait ses minuscules doigts autour. D’une voix à peine audible, il lui murmura tout bas :

benjamin _ « Je t’aime mon ange. Bientôt, on ira rejoindre maman. »

Et, fixant quelques secondes durant les petits yeux qui le regardaient paisiblement, Benjamin inspira une large bouffée d’air en se relevant, prenant Max dans ses bras. Maman, papa, et la petite fille… Jamais un jour il ne se serait imaginé aussi comblé. Vivre à leurs côtés, c’est sourire.

Et le regard perdu au loin, il songeait silencieusement à ce qui devrait arriver. Aller donc savoir pourquoi, au sein même de l’église, alors qu’il contemplait en silence les vitraux lui faisant face, l’esprit du garçon s’en était allé. Egaré quelque part, comme s’il ne souhaitait pas revenir à la réalité. Etait-ce par peur de décéder d’un trop plein de bonheur ? Ou par simple appréhension ? Le malheur marque toujours sa trace. Dans leurs aventures, à elle et lui, il faut toujours qu’il s’impose et terrasse l’un des deux amoureux. Sans doute Benjamin priait-il intérieurement pour que ses démons soient chassés de plein gré d’un lieu aussi pur que celui de leur union. « Esthell & Benjamin ». Les deux noms inscrits sur les anneaux qui serviraient de témoins matériels. Regard posé sur ces bijoux dorés, un soupir franchi machinalement les lèvres de l’étudiant. Ivresse de vivre, où es-tu quand on a besoin de toi ? Et puis, un léger bruit retenti. S’en suivi le retour d’un léger sourire en coin. Bien sûr, quand on avait d’elle, son petit ange était là. Sa peluche en forme d’ourson venait de s’effondrer sur le parterre de pierres. Mais elle ne pleurait pas, ni ne bronchait. Dans ce petit siège qui lui était réservé, elle tendait les bras en direction du sol, comme pour tenter de le ramasser. Amusé, le futur mari s’en alla la retrouver. Se penchant docilement pour ramasser l’ours avant de lui remettre dans les bras. Pour tout remerciement, elle lui sourit à son tour. Il ne pouvait en réclamer plus pour être heureux… Si ce n’est Sa présence, à Elle.

Son regard se mit alors à briller d’une lueur étrangère. Effleurant la vision de son Amour entrain de s’avancer dans sa direction, le cœur du Thêta se mit à frapper contre sa poitrine. Si fort qu’il lui semblait presque impossible de respirer désormais. Vêtue de cette fameuse robe blanche, elle se dirigeait vers lui… Aveugle garçon. Sans doute aurait-il voulu sourire, ou hurler sa joie… Si seulement cela aura été sincère. Un nuage se glissa au creux de son esprit : pourquoi cherchait-elle ainsi à fuir son regard ? Etait-ce par intimidation ? Sans doute… Marquant alors son faux-amusement face à cela par un sourire au coin des lèvres, Benjamin ne prit pas la peine d’oser quelques mots. Ce n’était pas nécessaire, l’homme tout de blanc vêtu s’en chargerait à leur place. Finalement, il avança sa main vers la sienne d’un geste qu’il se voulait compréhensif… Ou tout du moins, c’est ce qu’il pensait. Mais ce petit Soleil qui brillait au creux de son âme s’enflamma alors soudainement. Elle avait levé yeux vers lui et fatalement, leurs regards se croisèrent pour ne plus se lâcher. Un tourbillon de craintes emporta le cœur du jeune homme. Seigneur, quelque chose n’allait pas. Ce n’était pas les étincelles de la joie qui se lisait au creux de ses prunelles… Quoi ? Il ne saurait en être certain. Mais le regard humide qu’elle lui adressait trahissait cette envie naissante chez elle de verser quelques larmes. Avait-il fait quelque chose de mal ? N’avait-elle plus envie de lui ? Ou alors était-ce simplement lui qui se faisait des inquiétudes pour des raisons qui n’en valaient pas la peine ? Une question lui brûlait désormais la langue. Bouche entrouverte, il hésita. Tout avait été tellement parfait ces derniers jours… Le bonheur est éphémère… Foutue vie.

Finalement, c’est lui qui détourna le regard le premier. Relâchant machinalement la main qu’il tenait, sceptique et soucieux. A leurs côtés, le vieil homme patientait afin d’entamer la cérémonie. Une panique indescriptible s’empara du jeune homme alors qu’il se pinçait les lèvres pour ne pas l’interroger. Peut-être était-ce juste lui. Peut-être que tout allait bien au fond, mais que son esprit tenait à le faire douter, tout simplement ? Après tout, elle avait sourit quand il lui avait proposé de partir et s’en aller jusqu’ici, jusqu’en France. Elle avait accepté et n’avait pas contenue sa joie par ailleurs… Y avait-il seulement une raison suffisante qui la pousserait à craindre cet instant qu’est celui de l’union ? Inconscient de l’instant présent, Benjamin avait à peine remarqué que le curé s’était éloigné pour aller chercher quelques autres affaires. Quelques secondes plus tard, le fiancé se tournait vers sa promise, s’emparant de sa main et ses lèvres se nicher contre sa joue en guise d’un ‘bonjour’… Et puis, sans s’éloigner mais la voix bercée par l’inquiétude, il prononça tout bas une paire de paroles :

benjamin _ « Est-ce que… Est-ce que tu vas bien ? Tu sembles soucieuse… »
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MessageSujet: Re: « Just Married » Esthell&Benjamin ; Edward  «  Just Married » Esthell&Benjamin ;  Edward EmptyLun 12 Juil - 21:22

 «  Just Married » Esthell&Benjamin ;  Edward 2v8pmw1  «  Just Married » Esthell&Benjamin ;  Edward Smy2dt

Just Married ; « just because i'm losing doesn't
mean, i'm lost. doesn't mean i'll stop. doesn't mean
i will cross. every gun you ever held went off. and
i'm just waiting till the firing starts. » coldplay – lost


Spoiler:

    benjamin _ « Est-ce que… Est-ce que tu vas bien ? Tu sembles soucieuse… »

    J'aimerai tant pouvoir retenir les minutes, même les secondes. Arrêter le temps pour qu'il nous en reste un peu avant la fin. Me vider de cet air néfaste emprisonné de ma cage thoracique. Oublier le diable de mes songes désastreux logés dans mon esprit. Combler mon cœur épris en refermant les blessures. J'aurai tant aimé en être capable. Mais la vie a salie mon existence, me touchant dès ma naissance, pour me faire ressentir les plus atroces souffrances qu'un humain puisse connaître un jour. La vie n'a plus aucune valeur, j'ai déjà tout gâché. Vous savez l'effet que ça fait d'avoir eu une dernière chance et de l'avoir bousillée ? De ressentir un vague sentiment destructeur au fond de votre âme qui vous consume sans cesse. A cet instant-là, les regrets se bousculent, s'entrechoquent, et atteignent ma conscience. J'ai cru un jour savoir ce que je faisais. J'étais sûr et certaine de ce que je voulais. Lui. J'ai cru que notre amour suffirait à faire disparaître le néant qui résidait en moi depuis toujours. J'ai cru ne plus jamais sombrer avec lui à mes côtés. J'ai eu tort d'y croire. Ce qu'on est nous rattrape toujours. J'aurai beau essayer d'être heureuse, et de me persuader que le temps guérira mes blessures, je me mens. Et je lui mens. Je ne peux absolument rien changer à mon sort. J'ai été conçu pour ne pas vivre longtemps, conçu pour ne pas aimer longtemps. Plus j'y pense, plus je m'en rends compte que le temps, ce foutu temps, passera et me détruira pour m'effacer totalement de ce monde. Je ne m'y habituerai jamais. Et pourtant, je dois m'y faire car c'est ainsi que je devrai partir. Depuis le temps, j'ai compris que j'étais inutile sur cette Terre. L'univers entier me détestait. Seulement parce que j'existais. Exclue à tout jamais de cette vie sans pitié, je suis une fille irrécupérable. Un pitoyable produit mortel que personne n'aurait dû aimer. Aucune personne dans ce monde ne pourra connaître la douleur que l'on m'a infligé. Aucune personne dans ce monde ne pourra être détruit autant que j'ai pu l'être.

    Au fond de mon cœur, je voulais lui crier de s'en aller et de ne jamais revenir. Lui crier des mensonges une nouvelle fois. Lui crier que je ne l'ai jamais aimé et partir les yeux remplis de larmes. Hurler tellement que je m'en persuaderai moi-même. Hurler tellement longtemps que j'en viderai mon cœur pour toutes ces fois où je n'ai pas eu le courage de lui dire la vérité. C'est comme une tempête dans ma tête. Je me perdais dans ses yeux, incapable de lui répondre. Je mourais fatalement dans les profondeurs de mon inconscient, retenant mes cris étouffés. Avais-je le droit de lui mentir ? Faire semblant en quelque sorte. Si je suis folle autant que je le pense, j'y arriverai. Même si les remords moins apparents se réveillent déjà., je pouvais dès à présent pleurer vingt-six océans, bien que les eaux salées n'avaient pas encore envahie mes joues rosées. Alors c'est décidé, je vais lui mentir. Même si le malheur poignarde désormais le creux de mon ventre jusqu'à atteindre mon cœur. Grâce à ça, j'aurai au moins la certitude d'avoir exister. Je l'aime à en crever. Mais ce sont mes doutes qui me pourrissent jusqu'au bout. Mes maladresses ne cesseront donc jamais. Mes fautes, mes erreurs, mes remords, je ferais toujours les mêmes. Je fuirai toujours au mauvais moment. Une faille interne transpercera mon cœur sans que je puisse me défendre. J'oublie de respirer une seconde ou deux, la bouche entrouverte. « Dis-moi que tu m'aimes, une fois, une toute dernière fois. »

    Je déteste le silence. Ce silence qui fait mal, et qui nous séparent. Ce sont ces mots jamais prononcés qui ne résonneront pas dans mes pensées qui sont les pires. Je veux encore y croire même si ça me détruit injustement. Même si je ressens quelque chose de fort me brûlant l'âme pour la passion qui me dévore. Qui nous dévore. Parfois, il m'est impossible d'admettre la simple vérité. J'avais sans doute trop peur de la réalité, et ce dont cela pouvait m'apporter. Mon cœur froissé et meurtri battait malgré tout pour lui. C'était ça la vérité. J'aurai pu mourir dans ses bras, pour ne plus jamais être séparer de lui. Et pourtant … Le regard déchainé, la tentation avait gagné. Une main sur sa joue, mes lèvres s'étaient emparés des siennes pour ne plus les lâcher. Chaque parcelle de mon corps avait retrouvé sa place. Mon cœur en morceaux, fragmenté de pensées chaotiques, semblaient se reconstitué difficilement. J'aurai beau essayer de comprendre, je ne saurais jamais comment il fait pour me ramener à la vie. Même lorsque je suis en Enfer, il arrive à m'emmener au Paradis. Un baiser éternel. Une éternité qui me donne un espoir insuffisant. Et des ailes, des centaines d'étoiles dans les yeux. Sa main dans mes cheveux, ses lèvres contre les miennes. Et seulement à cet instant-là, j'existe. Et puis plus rien. Je me sens vide. Vide : comme ceux qui n'existent pas, ou ceux qui n'existent guère plus. Un vide dans lequel je me perds. A quoi tout cela rime t-il ? Je suis comme l'Allemagne après la Première Guerre Mondiale : coupé en deux parties inégales. L'une plongé dans un océan d'incertitude, incapable de mettre fin à ces doutes exubérants. L'autre irrévocablement amoureuse du plus bel être qui puisse exister. Deux parties qui rêveraient de cohabiter en vain. Je refuse de renoncer à un trésor, je ne céderai rien. J'étoufferai mes souffrances s'il le faut. Je supplierai les anges de m'accorder une chance, une toute dernier chance. Je tomberai milles fois pour jamais me relever. Je serai soumise aux pires tortures. Je demande juste de rester à ses côtés. Mais je devais malheureusement admettre tout simplement, que ma douleur était beaucoup trop forte. Une douce agonie s'installe pour donner mon âme au diable. Nos mains se desserrent de s'être trop serrées . Mon cœur ne bat plus pour l'avoir trop aimer. « Je ne suis pas soucieuse, répondis-je enfin le regard posé sur mes mains tremblantes. Tu te souviens quand je te disais que je t'aimerai toujours ? J'y croire encore, mon ange. Marions-nous. »

    Je m'en souviendrais toujours, même si je n'ai plus le cœur à ça. Ce jour doit être le plus beau de toute ma vie. C'était une évidence. Il m'aime. Je l'aime, malgré ces putains de doutes qui restent encore dans mon esprit. J'ai déjà tout bousillé, je le sais. Je me déçois constamment. Mais cette fois-ci, c'est différent ; je le décevrai lui aussi. Foutue vie. Quel bordel. Ces hésitations ne disparaîtrons pas. Mais pourquoi ne me laisse t-elles pas tranquille ? Je l'aime lui, pourquoi hésiter maintenant ? Pourquoi pas avant ? Pourquoi aujourd'hui ? Je me hais d'être ainsi. Je ne mérite pas de vivre. Et je ne le mérite pas.

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MessageSujet: Re: « Just Married » Esthell&Benjamin ; Edward  «  Just Married » Esthell&Benjamin ;  Edward EmptyJeu 15 Juil - 17:02

Esthell&Benjamin
"Et je compris à quel point elle était faite pour moi."


 «  Just Married » Esthell&Benjamin ;  Edward 30259gi-1e559c4  «  Just Married » Esthell&Benjamin ;  Edward Rp220_26

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Deux âmes sœurs. Deux récits qui s’unissent pour ne faire plus qu’un. Au sein de cette église parisienne, deux cœurs tambourinaient à vive allure une danse effrénée, à tel point que sans nul doute ils ne tarderaient à quitter la poitrine des amoureux. Tout était tellement beau. Les lieux, Max et son éternel sourire, Elle. Malgré le temps, Benjamin succombait toujours à la perfection de ses traits. Ce visage pâle, ces cheveux d’or, ce regard attrayant, et la courbe irréprochable de ses lèvres. Sa douce voix résonnait délicatement à l’intérieur du bâtiment ancestral, alors que lui contemplait toujours cette silhouette dont il s’était épris. Comme toujours, ses paroles apaisèrent son âme : le berçant tel un enfant qu’une mère serrerait contre elle. Ses prunelles descendirent alors d’elles-mêmes se poser sur ses mains tremblantes. L’espace d’une fraction de seconde, le Thêta se senti coupable de lui infliger ainsi une telle crainte. Au fond, le mariage n’était qu’une preuve ‘matérielle’ d’une union éternelle. Ni plus ni moins. Et bien qu’il sache pertinemment l’opinion d’Esthell à ce propos, il avait demandé à ce qu’elle soit sienne pour toujours. La vision de cette douce soirée lui revint alors à l’esprit. Des mots dessinés sur une vitre. « Veux-tu m’épouser ? ». Et elle, entrain de tracer du bout des doigts sa réponse sur son bras. Une bouffée de souvenirs se bouscula dès lors dans l’esprit du fiancé. Un fin sourire se dessina finalement sur la commissure de ses lèvres. Il soupire silencieusement en tendant chacune de ses mains vers elle pour laisser ses doigts se refermer autour des siens. Ce contact, aussi banal soit-il, parvenait toujours et encore à lui apporter un étrange apaisement ; comme si en touchant sa peau il parvenait à s’imposer comme étant un bouclier à leurs démons. Jouissant sans aucune parole de l’instant, Benjamin approcha son visage du sien. Il y eut un silence qui dura. Puis, finalement, il glissa l’une de ses mains sous son menton, l’obligeant à relever la tête. L’expression adoucie et presque assurée, il souffla avec légèreté ses mots, les leurs :

benjamin _ « Je t’aime. Tu sais que j’n’aurai pas assez d’une vie pour exprimer à quel point tu comptes pour moi. Le mariage n’est qu’une étape en plus, ce n’est rien d’autre qu’une aberration que les Hommes se sont inventés pour êtres certains de leurs choix. Mais je ne doute pas du miens, ni de ce que je désire, ni de ce que je ressens, et ni ce dont j’ai besoin. Je t’aime Esthell, et c’est toi, seulement toi que je veux, là, maintenant, et pour l’éternité. »

Déclaration quelque peu banale dont-il s’excusa d’une caresse le long de sa joue. Elle n’avait pas à avoir peur. Tout se passerait bien, aucune encre ne viendrait tâcher ce tableau si parfait. Qu’on le tue si cette journée était synonyme de désespoir et de larmes. Le vieil homme prit enfin place à leurs côtés, et s’accrochant l’espace de quelques secondes à son regard attrayant, Benjamin se résolut à reporter son attention sur le prêtre. Que les beaux discours commencent… Ils se mariaient. Et bien qu’une certaine appréhension de la cérémonie vienne alourdir son cœur déjà lourd, le garçon ne se départait jamais de son implacable passivité. Il fût un temps où les malheurs berçaient son existence. C’était trop pour une seule personne. La solitude avait autrefois été sa meilleure amie : la célébrité, les sorties dans les boîtes de nuit, les repas au restaurant sur des tables pleines et réunissant plus de dix personnes… Tout cela n’avait jamais marqué au fer l’âme du jeune homme. Sans nul doute était-ce également la raison qui expliquait l’éloignement avec sa propre famille. Il aurait été orphelin que sa vie n’en aurait pas été affectée. Et son père qui n’était pas là, à ses côtés aujourd’hui, pour le féliciter. Une lueur de nostalgique s’empara des prunelles de Benjamin. Il baissa le visage pour n’écouter que d’une oreille les récits qu’on leur adressait. L’angoisse et la culpabilité qui le tenaillaient depuis plusieurs jours avaient eu le mérite de lui apprendre au moins cela : à trop douter, on finit par ne plus aimer. Pour ses géniteurs ainsi que sa jumelle, il n’avait jamais été question d’amour sincère. Cela aura fini par les éloignés pour toujours. La prochaine fois qu’une tuile s’apprêterait à s’effondrer sur eux, il serait prêt. Aujourd’hui, sa famille c’était elles. Et personne d’autre.

Toutes les histoires ne se finissent pas bien. Parfois, il arrive qu’un imprévu vienne bouleverser deux existences au minimum. Dans le cas de leur histoire, si leurs routes s’étaient croisées, elles se rejoignaient désormais et bientôt ne formeront plus qu’un seul sentier. Un unique et même chemin vers leur Paradis. Sa main dans la sienne, Max dans leurs bras, et leurs regards qui s’emmêlent pour ne plus se lâcher.

le prêtre _ « Benjamin, acceptez-vous de prendre pour épouse Esthell Kayli Greeden pour l'aimer fidèlement dans le bonheur ou dans les épreuves, tout au long de votre vie ? »

La fraîcheur des lieux ne le dérangeait pas. Pourtant, lui aussi se mit à frissonner. Il entrouvrit la bouche, le cœur battant la chamade, et se tourna vers elle une nouvelle fois. Un ‘oui’. Deux ‘oui’. Seulement six petites lettres et ils seraient unis. Pour toujours, pour l’éternité. « Jusqu’à ce que la mort les sépare. ». Il inspira une large bouffée avant de reposer ses prunelles sur elle. Il n’avait aucun doute, aucune hésitation. Ce qu’il souhaitait seulement, c’était faire durer ce qui devait figurer comme étant le plus instant de sa vie. Finalement, ce fût en tout huit minuscules secondes qui s’écoulèrent avant qu’il ne se décide à rompre le silence presque religieux.

benjamin _ « Oui… » Il resserra un peu plus fort la prise de ses doigts autour des siens. Ses yeux scintillaient et son sourire paraissait plus radieux que jamais. « Oui je le veux. »

C’est ainsi que la moitié de cette si fragile étape fût franchie. Il avait prononcé ses dernières paroles ; il pouvait mourir heureux. Tout cela peut pourtant paraître si anodin : le nombre de films qui retracent des mariages, des ‘happy ends’… Et là, maintenant, Esthell et Benjamin rédigeaient ensembles la leur. Sous le regard doré de leur petit trésor, ils marquaient au fer rouge leur histoire au creux de leurs âmes confondues. Nul ne pourrait se vanter d’avoir pleuré durant la fin d’un film à l’eau de rose. Tout cela n’est que fictif. Là, tout de suite, c’était vrai. L’instant présent accueillait le mariage de deux âmes sœurs. Et personne ne viendrait briser cette si parfaite union. La vie pouvait bien causer milles malheurs aux mêmes êtres, elle n’avait tout bonnement pas le droit de rompre la magie de cet instant unique. Le ruban rouge de leurs vies avait été tissé. Une bonne fois pour toute. Alors que le soleil continue d’éclairer leur univers.

le prêtre _ « Esthell, acceptez-vous de prendre pour époux Benjamin Tim Vilammée pour l'aimer fidèlement dans le bonheur ou dans les épreuves, tout au long de votre vie ? »

Il la regarde, inlassablement épris de ses yeux et de l’expression de ses traits. Alors que quelques rayons traversent les vitraux de l’église pour venir faire scintiller leurs deux silhouettes unies, un nuage vint assombrir la scène. Les couleurs disparues, et ce qui brillait devint gris. Sans véritablement prendre conscience de la chose, Benjamin continuait à s’accrocher à sa douce joie, à son bel amour. Pauvre fou.

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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: « Just Married » Esthell&Benjamin ; Edward  «  Just Married » Esthell&Benjamin ;  Edward EmptyVen 23 Juil - 14:46

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Just Married ; « i am done, smoking gun.
we've lost it all. the love is gone. and we had
magic and this is tragic. you couldn't
keep your hands to yourself. i lost you »


Spoiler:

    J'ai usé ma nuit à combattre contre ces démons, cherchant une solution à mes doutes en vain. Je crois et j'ai toujours su au fond de moi que je n'étais pas prête. « Le mariage n'est qu'une étape en plus, ce n’est rien d’autre qu’une aberration que les Hommes se sont inventés pour êtres certains de leurs choix. » Sur ces mots, ma conscience s'aventurait dans un terrible désastre. Je savais désormais ce qu'il n'allait pas. Je ne doutais pas de ce que je ressentais pour lui, ni de ce que notre union pouvait nous apporter. J'avais trop peur de moi-même, et une angoisse intense. Mon coeur battait inégalement, dans un écho de douleur renvoyé par ma cage thoracique. Mes poumons me faisaient atrocement mal : qu'il est dur de devoir se battre, ne serait-ce que pour respirer. C'est à mon tour de répondre, mais aucun son ne sort de ma bouche. Le temps me semble insoutenable. J'ai l'impression de ressentir la peine de mon cœur, et ses battements palpitants qui prouvent chaque jours à quel point je l'aime. J'aimerai qu'il soit un peu plus fort parfois, et qu'il se soigne lui-même de ses blessures. Hélas, comme le reste de mon être, il est trop faible pour affronter la foudre qui le déchaîne depuis cette nuit. Un 'oui', un petit 'oui' suffirait. Je le sais. Mais je suis incapable de le prononcer. Mes mains n'ont toujours pas cessé de trembler. Mes larmes ne montrent aucun signe de résistance et s'emparent de mes joues. Pourquoi est-ce si compliquer d'être amoureux ? La conviction inévitable que je l'aimais était en moi depuis le début. Apparemment, ce n'était pas suffisant. J'avais toujours le sentiment de tout gâcher, au risque de le perdre pour l'éternité. Ma vie toute entière lui appartenait. Je regrette tellement de ne pas avoir été à la hauteur, de ne pas avoir été assez forte pour contenir mon chagrin, de ne pas avoir pu lui expliquer ce que je ressentais lorsque je suis arrivée tout à l'heure. Je le regrette déjà, je sais désormais de quoi mon demain sera fait. Loin de lui, de loin de ses bras. Qu'on soit ensembles ou séparé, près l'un de l'autre ou éloignés, j'ignore ce qui est le meilleur pour lui, pour moi, pour nous. J'ignore si je dois le quitter, refaire ma vie, tout oublier. Comme la première fois. Je sais que je ne m'en remettrai jamais, que personne ne pourra le remplacer. Et même si je me forçais jours et nuits d'effacer son visage et ses paroles de mes pensées, je n'y arriverai jamais. Il sera en moi pour toujours. Même s'il m'en voudra des jours, des mois, peut-être même des années entières. Même s'il ne me pardonnera sans doute jamais de lui avoir fait du mal. Même s'il me détestera jusqu'à sa mort d'avoir foutu en l'air ce qu'on avait construit ensembles. Au fond, je le mérite. C'est la seule chose que je mérite ; souffrir plus que quiconque sur cette Terre. Je m'en veux tellement. S'il savait. Seulement, s'il savait. Peut-être qu'il est tant qu'on en finisse. Qu'on en finisse vraiment. Je suis pas assez bien pour lui. Pourquoi n'y ais-je pas penser plus tôt ? Pourquoi ais-je dû attendre ce jour si important à ces yeux, à nos yeux pour le comprendre ? Comprendre que quoi que je fasse, et quoi que je suis, jamais je ne serai faîtes pour lui. Il mérite beaucoup mieux que ça ; une ratée à la peau pâle qu'on en a presque envie de vomir. Une salope qui ne sait même pas ce qu'elle veut, et qui passe l'essentiel de son temps à se torturer. Une abrutie de première classe, trop naïve pour croire au bonheur. Tout ce que je souhaite désormais, c'est d'avoir mal au plus profond de mon âme. Tellement mal que j'aurai envie d'aller loin de là, et quitter ce bitume et cette misère. Tellement mal que la goutte de rosée de ses lèvres s'envoleront en même temps que les battements effrénés de mon cœur. Tellement mal que je voudrais disparaître brutalement et ne plus remettre les pieds dans cette univers de merde. Je serai malheureuse, quoi qu'ils disent. Mon amour perdu, à tout jamais, je l'aimerai. Ça, j'en suis sûr.

    Dis oui. Juste oui. Ce serait suffisant. Suffisant pour ne plus jamais le quitter. Suffisant pour l'aimer pour l'éternité. Alors, dis oui. Tu n'auras plus jamais mal, promis. Dis, oui. L'ange est venu te sauver, tu t'en souviens ? C'est lui que tu es aime. Alors, dis oui. C'est aussi simple que de prendre sa main, et de sentir son parfum enivrant te faire perdre la raison. Alors, dis oui. Tu ne veux pas le perdre n'est ce pas ? Alors, dis oui. Si tu le laisse filer, jamais il ne reviendra te chercher. Alors, dis oui. Je sais que tu le veux, je le sais parce que je suis ton cœur. Je sais tout. Tu ressens mes souffrances, et tu sais à quel point j'ai mal. Pourquoi tu ne parles pas ? Pourquoi tu doutes ? Tu ne l'aimes pas assez ? Ou tu ne t'aimes pas assez ? Dis oui quand même, ça en vaut la peine.

    J'ignore combien de temps s'est écoulé. J'ignore si mes poumons répondent encore, et si je respire correctement. J'ignore si les larmes défilent toujours à la même vitesse. J'ignore tout. Et c'est ça le pire. Dans quelques heures, je ne voudrai qu'une chose. Le consoler, le prendre dans mes bras, et m'excuser des millions de fois. L'aider tant que je suis capable de le faire. Mon dieu, je me haïssais. Son regard éveillait tout ce que je ressentais pour lui. Je crevai d'envie de l'embrasser, et de ne jamais le quitter. Je pleurai tellement que ça en deviendrait pitoyable. Des espoirs suspendus, par ma unique faute. Sans le savoir, j'inaugurai ainsi la valeur de mes propres mots. Ces mots qui continueront à me hanter toute ma vie. Ces mots-là, les pires de tous. « Non .. je … Je ne suis pas prête pour ça. C'est ma faute. Je ne suis pas .. pas assez bien pour toi. Tu mérites tellement mieux que ça, Benjamin. Beaucoup mieux qu'une fille désespérer et fragile comme moi. Épouse quelqu'un d'autre avant qu'il ne soit trop tard. Je ne suis pas la bonne. » Mon regard déchiré se perdait dans le sien. Cet amour si violent. Notre amour était le seul à pouvoir dessiner un cruel sourire sur l'ombre de mes lèvres. « Grâce à toi, j'ai aimé. C'est ce que j'ai fais de mieux dans ma vie. Jamais, je n'aimerai autant quelqu'un d'autre comme toi. Tu resteras l'unique homme de ma vie. Mais il fallait bien que ça se termine un jour. Je n'ai pas choisi le meilleur moment pour te dire tout ce que j'avais sur le cœur, et je m'en excuse. Tu n'es pas obligé de me pardonner. Je n'en vaux pas la peine. Tu as le droit de me haïr. Je ne mérite que ça. Ça, et peut-être … » Ma raison m'interdisait de prononcer ce mot devant lui. Sinon, je pourrais m'enfermer éternellement en Enfer. Mais qu'est-ce que j'ai à perdre à présent ? Plus rien. « Et peut-être la mort. »

    J'avais un seul rêve, celui de rester à ses côtés pour l'éternité. Il était le seul, le tout premier, celui que je n'oublierais jamais. Je l'aimais trop pour ne pas tout détruire. Je suis passé à côté de la chance de ma vie. Et je sentirais toujours la douleur en moi : une douleur lancinante remplie de regrets, que je ne pourrais jamais ignorer. J'essayerais de la surmonter, me persuader qu'elle n'a jamais exister. J'attendrais qu'elle s'estompe pour trouver un remède. Même si je sais déjà qu'elle ne me quittera jamais. Commence à cet instant, ou mes yeux se sont vidés tout d'un coup. Le regard, on ne peut pas le maquiller. Pourtant j'aurais tant aimé pouvoir le lui cacher et ne pas rester là, aveugle à force de pleurer. Le lien indestructible qui nous unissait s'est cassé en deux. La page est tournée, le chapitre fini et notre histoire terminée. Si ça doit se finir ainsi, autant tout arrêter. Pourquoi se voiler la face ? Pourquoi croire en ce que nous ne serons plus, en ce que je ne suis plus ? Je l'ai perdu. J'ai perdu mon aimé. Il me reste toute une vie pour pleurer. Mais que me reste t-il de la vie, si ce n'est de l'avoir connu, l'avoir aimer et l'avoir quitter ? Il me faudra du temps pour guérir, si j'arrive à guérir un jour. J'aurai dû répondre 'oui'. J'aurai dû. C'est que je dois aimer avoir mal. C'est sans doute ça. A l'heure de nos adieux, une boule se forme au fond de ma gorge, un nœud persistant s'empare de mon ventre. « A ton tour de poursuivre ta vie, je ferais la mienne. Réalise tes rêves. Oublie-moi et laisse-moi partir. Envole toi loin de moi mon ange. Retrouve Sasha. Aime-la, et épouse la. Sois heureux. Je n'en demande pas plus. Ici, au plus profond mon cœur à partir de maintenant et jusqu'à la fin. Essaye au moins. » Une chose ne changera jamais en revanche ; je l'aimerais toujours. J'aurais dû lui dire ça aussi. Tans pis si j'en pleure. C'est fini. Enfin presque.

    J'ai probablement laissé ma vie partir en éclat dans la pénombre de cette église. Je voyais disparaître l'ombre du bonheur que j'aurais mérité, et que je n'aurais jamais pu atteindre. Tout s'est mis à vaciller. Mais je n'ai pu résister. J'ai fermé mes yeux, approchant doucement mes lèvres des siennes. Un geste tant de fois répété, mais qui aujourd'hui prenait une toute autre signification. Nos bouches se touchent, et nos lèvres scellent ce baiser. Mes mains caressent son dos avec un goût amer de résistance. Je pouvais à présent sentir la chaleur de son corps, le rythme de sa respiration, le murmure de son souffle, et son parfum enivrant, qui sera à jamais graver dans ma mémoire comme étant le sien. Une dernière fois, mes lèvres cherchent les siennes . Un long frisson parcourut mon corps : je pouvais admettre que ce baiser avait eu le même effet que le tout premier. Je ferais en sorte de m'en souvenir. Ce baiser aura au moins eu le mérite d'avoir réchauffé mon cœur glacé par la souffrance de ce départ précipité. Du bout des doigts, ma main caresse sa joue. Nos regards se croisent enfin. Je sers ma mâchoire. Je ne veux plus pleurer, pas devant lui. Pas maintenant, pas ici. Je suis figé, immobile, perdu dans ses yeux. Nos corps se frôlent, mais ne se touchent pas. Je baisse les yeux, mon cœur me fait mal. Ses battements cherchent encore à repousser la douleur. Je recule à contrecœur. Mon souffle est court, pris par un tourbillon d'émotions. J'admire les alliances, celle qui auraient dû rester à jamais sur mon annulaire gauche. Tout autour de moi, l'enfer commence. Quittant ses yeux et le reste de son être, je m'en allais, et sombrais fatalement. Le soleil se cachait à l'entrée, mort de peur. Tout comme moi, avec cette impression d'être morte sans lui contre ma peau. Et subitement, ses rayons illuminaient le ciel gris qui dominé ma peine. Je suppose que je devais dès à présent me faire à l'idée : je l'ai perdu. Il ne me restera plus que les souvenirs de notre passé pour ne pas l'oublier. Si j'en est encore la force.
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