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« Hymn to the sea » esthell&benjamin

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MessageSujet: « Hymn to the sea » esthell&benjamin « Hymn to the sea » esthell&benjamin EmptyDim 22 Aoû - 14:00

    « Hymn to the sea » esthell&benjamin 008-3-1f8624f « Hymn to the sea » esthell&benjamin Lossl-1f86155
    " Hymn to the sea "
    Esthell&Benjamin

    I swear that I can go on forever again. Please let me know that my one bad day will end. I will go down as your lover, your friend. Give me your lips and with one kiss we begin.


Un anneau. ‘A quoi bon faire semblant de vivre… Je peux encore sentir la douloureuse torture de ton départ. Et pourtant, mon cœur dégringole toujours. Il coule, sombre dans les abysses d’un océan d’amour. Je n’me débats plus… J’n’en peux plus. J’ai oublié ce que c’était de rêver, j’ai oublié ce que c’était de vivre. Parviendrais-je un jour à oublier d’aimer ? De t’aimer ? Quelle réponse plus évidente que celle-ci… De ton poignard immaculé tu as transpercé mon âme pour l’éternité. Quoique tu fasses, quoique tu dises, à jamais je serai tiens. Que mon corps ne devienne plus que cendre, qu’il s’envole en poussière ou regagne le flot des mers déchaînées, je continuerai à t’aimer. La Lune et les étoiles auront bercés nos premiers baisers : et je peux encore sentir la douce lueur pâle de leurs rayons berçant nos étreintes amoureuses. Cette soirée n’aura été rien d’autre pour moi que l’hymne de ma naissance. Merci mon précieux Ange pour tout ce que m’a donné, pour tout ce que tu m’as offert. Je t’aimerai à travers mes rêves et mes cauchemars, à travers ma vie et ma mort. ‘

Un second anneau, entremêlé au premier et dessinant ainsi un ‘8’ allongé : le bienfaisant signe de l’éternité. ‘ Et ton sourire hante mes pensées. Je regrette tellement de ne pas avoir pu t’en offrir davantage. Mais celui que tu m’as adressé le jour de ton anniversaire restera à jamais le soleil de mes jours sombres. Je revoie le reflet de ton visage baigné de larmes, baigné de joie. Je donnerai tout ce que je possède pour pouvoir t’apercevoir une nouvelle fois ainsi, bercé par un bonheur sans fin. Tes ‘je t’aime’ auront été les bouffées d’oxygène de ma pauvre vie. Tes baisers, les pansements de mes blessures. Ton regard, les battements de mon cœur. Esthell, si j’étais certain que tu puisses lire ces mots, sois-en sûre, je t’aurais rédigé une phrase. Et je sais que tu les liras mon Amour. Alors sache-le : je n’ai jamais été plus malade qu’en tombant amoureux de toi. Tu n’sais pas à quel point tu me manques.’

Et puis un prénom, sept lettres : Esthell
. ‘ Je t’aime. ’

La plume de son stylo se lèvre enfin de la feuille sur laquelle elle reposait. Il s'empare de la lettre qu'il range soigneusement dans une enveloppe. Scellée et à Son attention. Un soupire silencieux s’échappe des lèvres de Benjamin. Il laisse la missive sur la table basse du salon et baisse une dernière fois les yeux sur l’endroit où reposaient désormais leurs deux anneaux, ainsi que Son prénom. Que son amour soit marqué à l’encre noire sur l’endroit dévasté et meurtri par la douleur. Elle demeurerait pour toujours et à jamais l’unique et seul amour de sa vie. Que mille flèches empoisonnées viennent percer son tatouage pour tuer son cœur : on lui avait déjà volé. Il se lève enfin, laissant son stylo posé contre le message tout en refermant la chemise qu’il avait négligemment laissé entrouverte. Des frissons longe son échine alors que ses poumons lui font souffrir le martyr. Etait-ce ainsi que tout cela devait se terminer ? On dit que toutes âmes sœurs séparées s’égarent et meurent à petit feu… Ce n’sont vraisemblablement pas que de simples rumeurs. La ferme intention qu’il avait pu manifester à survivre ne s’était finalement avérer qu’être de simples relents de désespoir. Un homme perdu au milieu d’une terre qui ne l’a jamais accepté. Dans la pénombre du soir qui se lève, il quitte l’appartement, cigarette au coin des lèvres et veste pendant négligemment contre son épaule. Du coin de l’œil, il observe son être pleurer en silence sa perte. A travers le reflet des vitres qui croisent son chemin, c’est l’épisode de sa vie qui défile. De leur vie. La première fois que son regard s’est posé sur elle. Les premiers frissons qui se sont emparés de lui chaque jour qu’il croisait son chemin à Berkeley. La toute première fois où ils se sont adressés la parole, où ils se sont étreints l’un contre l’autre. Le Bionart, où dans leurs malheurs chacun à su y trouver un certain réconfort auprès de l’autre. Et leur premier baiser. Sa gorge se noue alors qu’il manque de s’étouffer en ravalant la fumée blanchâtre de sa drogue. Il ferme les yeux, continuant d'arrachepied sa descente aux enfers. Lui revint aussitôt à l’esprit la première fois qu’elle lui a murmuré ‘Je t’aime’. La plage, et la vision d’Esthell le quittant… Ce soir-là, dans sa chambre. Ou milles excuses auront été chuchotés et où la Lune aura été seule témoins de leurs doux ébats. Vient l’accident ensuite, et son sourire. L’hôpital, la naissance de Max… Paris… Tout défile tellement plus vite désormais... La fin est proche. De rêve, l’aventure aura tourné au cauchemar. Ses paupières se rouvrent et il guette au loin le soleil se coucher. Et la saveur de ce baiser, à l'église. Sans qu’il ne s’en rende véritablement compte, un gémissement lui échappe. C’est la fin de tout. Sa fin à lui.

L’horizon de l’océan ne tarde pas à se dessiner. La fraîcheur du soir s’empare peu à peu de son corps exposé. L’automne se lit déjà. C’est ici qu’elle avait juré le quitter à tout jamais, il y a de cela plusieurs mois. Le douloureux souvenir de son visage larmoyant lui coupe la respiration, et il s’allonge lentement à proximité de l’eau. Les vagues déchaînées le font docilement sourire. Il surveille d’un regard émerveillé les nuages orangés voguer au dessus de lui. Que la Lune vienne l’étreindre pour ne plus le lâcher. Ce soir il s’en irait… A quoi bon vivre ses derniers instants dans la douleur et la souffrance ? A quoi bon écouler son ultime année accordée à être hanter par mille et un souvenirs. Négligemment, il dépose ses doigts dans le sable frais, et machinalement des lettres se dessinent, se forment : « Veux-tu m’épouser ? » L’amour n’est malheureusement pas une chose que l’on peut vivre tout seul. On doit toujours être deux, en dehors de quoi… Cela ne vaut pas la peine de vivre. L’homme pourrait passer sa vie à saigner de son cœur endoloris, il n’en s’en rendrait même pas compte. Et c’est ainsi que l’on constate que tout être est intensément soumis à ses sentiments. Lutter. Se convaincre de mensonge. Ecrire et répéter cent fois par jour qu’on ne l’aime pas, que c’est terminer. Que quoique l’on fasse, elle est à jamais sorti de notre vie. Mais tout cela est terriblement faux. Il peut encore sentir sa main serrant la sienne, son parfum bercer ses sens, son regard l’emporter loin de ce monde et ses lèvres le faire chavirer dans tendre et si parfait amour. Comme le Titanic, il n’avait fallu qu’une terrible collision pour qu’il sombre. Un ‘non’, un ultime baiser, et c’en était terminé.

Au loin, le bruit déchirant des vagues s’écrasant sur les quelques petites falaises surélevées et dominant l’étendue de la plage. Il n’y avait plus rien à ajouter. Dans ce silence si pesant, il attendait silencieusement que son heure vienne le chercher. Que n’aurait-il fait, juste pour pouvoir contempler une ultime fois seulement les traits si parfait de son visage… Pouvoir l’étreindre une toute dernière fois et lui murmurer un ‘Je t’aime’ comme jamais il ne lui avait dit. L’amour rend les gens heureux… Mais la tristesse que cela peut procurer n’est en rien à désirer. Une pioche plantée droit au cœur. A l’aide… Cet homme est amoureux. Une greffe du cœur s’impose. Quoique malgré cela, il en était certain : son amour à l’égard de la jeune femme n’en serait guère affecté. L'expression "être fou amoureux" n'aura jamais aussi bien porté son nom. Devenir fou de quelqu'un, d'une femme. Ne plus vivre que par ses caresses, ses mots, et ses baisers. Et dans les douloureuses souffrances qui animent son esprit las, Benjamin referme les yeux dans un soupire de fatigue. Que ses cauchemars l'emportent, une bonne fois pour toute. Un an à l'admirer, Un an à l'enlacer, Un an à l'aimer...

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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: « Hymn to the sea » esthell&benjamin « Hymn to the sea » esthell&benjamin EmptyDim 22 Aoû - 15:53

« Hymn to the sea » esthell&benjamin 33w4psh « Hymn to the sea » esthell&benjamin Bhac68
esthell & benjamin ; my heart will go on and on.

« but i don’t want to hear this no more. and
i don’t want to feel this no more. and i don’t
want to see this no more. you’re my sweetest
goodbye. » goodbye - archive


    J'étais restée assise toute la journée devant le volant de ma voiture, revoyant chaque détails de notre histoire. Le défilé de ces erreurs commises, de chaque gestes et chaque paroles ayant entraîner notre perte, et notre destruction. J'aurais voulu qu'il cesse de m'aimer. J'aurai tant voulu que son cœur cesse de battre pour moi. Les images du rêve que j'avais -encore- fait cette nuit hantaient mes pensées, constamment. Je ne pouvais plus lutter contre ma propre existence. Mes vingts et un an s'étaient écoulés dans la souffrance et la peine. Il était donc temps que je m'en aller. J'attendais avec impatience cette journée. Je parvenais toujours à me contenter du pire. J'étais habituée à sentir cette cassure sur mon cœur. Encore plus depuis que je l'avais quitté. Mais aujourd'hui, c'était différent. J'avais le sentiment que tout allait s'arrêter définitivement. « C'était aujourd'hui. Pas demain, ni dans un mois. Aujourd'hui. » C'était bien plus qu'une simple envie. Bien plus qu'un simple rêve. Mon cœur étouffé cesserai de battre dans quelques heures, tout au plus. A cette idée, un triste sourire se forma sur mes lèvres. La pluie tombait abondamment sur le pare-brise. La lame au fond de la poitrine, je retiens mes larmes. Ce sera aujourd'hui, et pas un autre jour. Sur ce, je sortais une feuille de mon sac, et m'empara du stylo qu'il m'avait offert le jour de mon anniversaire. J'écrivais avec cette main tremblante sur le papier blanc, déjà humide par mes larmes. Je veux bien croire que le destin le mènera jusqu'à ce texte. Ce sera le dernier. Le tout dernier.

      « Benjamin,

      J'ai besoin de croire un jour que tu sauras la vérité. Toute la vérité. Cette lettre est la dernière. En réalité, c'est la 236ème. Il n'y en aura pas une de plus. Ma fin est proche. J'espère juste qu'on fond, tu en étais conscient.

      J'ai une fois de plus refais ce rêve. Un rêve dans lequel je me laisse descendre lentement vers l'infini, m'enfonçant dans un trou noir effrayant. Mais c'est bel et bien un rêve. Parce qu'à la fin, je ne fais plus partie de ce monde. Aujourd'hui, je vais le réaliser. Que ce soit du haut d'une falaise, sous un train, ou une corde autour de mon cou, le pied près à sauter d'une branche d'arbre. Peu m'importe. Aujourd'hui, je vais y arriver. Pour de bon, cette fois.

      Je n'ai plus d'espoir. Je n'ai plus de vie. Je m'accroche désespérément aux derniers souvenirs que nous avions partagés ensembles, espérant qu'ils me feront tenir jour après jour. Je relis milles fois ces lettres que je t'ai écrite pour ne rien oublier. Pour me persuader que notre histoire a bien existé. Mais la chute est brutale, et je n'arrive plus à la ralentir. Je meurs depuis le premier jour. Je meurs, et tu ne l'as pas vu. Hélas, tu ne le verras jamais. Je veux boire la tasse, m'étouffer et fermer les yeux pour ne plus jamais les rouvrir. Je veux être libre, comme un oiseau. Avant que tout ne me déchire entièrement, je préfère en finir. C'est pire qu'un cauchemar, je ne me réveille jamais. Tous ces démons qui hantent mes nuits, tous ces cris qui déchirent mon crâne, tout ce sang qui continue à couler dans mes veines. Je me détruis, Benjamin. Chaque jours, un peu plus. Je ne suis pas forte, ni courageuse. Je suis juste tellement différente.

      Je t'ai quitté, parce que j'ai toujours su que nous n'étions pas faits l'un pour l'autre. Ne me pardonne pas, ce n'est pas la peine. Je t'ai déjà perdu. Même mourir ne me fera pas aussi mal. Je regrette de t'avoir infliger les pires souffrances qu'il soit. Je suis désolée, vraiment désolée. Je ne voulais pas ça. En réalité, je n'ai jamais voulu que tout s'arrête. Je voulais juste que tu me détestes. Tant que tu continuais à m'aimer, je ne pouvais t'oublier.

      Je te laisse mon ange. Je vais plonger pour de bon à présent. Ce n'est pas un suicide, juste un moyen de me rendre heureuse. Alors dis toi, qu'importe l'endroit où je vais m'envoler pour toujours, je serais là. Les soubresauts de mon cœur s'arrêteront de battre, mais mon amour pour toi ne cessera jamais. La mort ne nous sépara pas, je t'en fais la promesse. A ton tour de m'en faire une : si tu m'aimes, laisse-moi partir. Je t'en supplie. Ne viens pas me sauver. Je n'ai plus besoin de toi. L'espace d'un instant, cesse d'être mon héros.

      Tu n'abandonneras jamais. Comme l'a fait Rose dans Titanic. Tu vivras longtemps, et tu auras beaucoup d'enfants. Ils auront tous la couleur émeraude de tes yeux. Et quand tu seras vieux, toi aussi, tu raconteras notre histoire. Comment une fille perdue est tombée amoureuse d'un ange. Comment il l'a sauvé des enfers. Comment ils ont failli s'unir pour l'éternité avant qu'elle ne le quitte. Comment elle est morte pour lui. Mais surtout, dis leur comment ils se sont aimés. Et comment un jour, ils vont se retrouvés. Rien que pour ça, n'abandonne jamais, Benjamin. Car quoi qu'il arrive, ma main sera toujours dans la tienne.

      Je t'aime de tout mon âme.
      On se reverra un jour. Dans notre paradis , mon amour. Ce n'est qu'un aurevoir.
      Esthell »


    Inscrivant ma signature en bas de la page, j'achevais mes aveux. Je m'adossais au fond mon siège, enfouis mon visage dans mes mains. C'était la dernière, et la plus dur sans doute. J'allais l'abandonner … Encore. Mais cette fois, il n'y aura pas de marche arrière. Mes lèvres s'étirent une nouvelle fois dans un triste sourire. Je suis si près, tellement près du but. La pluie continuait de marteler les vitres de la voiture, formant un bruit cauchemardesque. Remarquant quelques minutes plus tard les perles cristallines sur mes doigts, je constatais enfin que je pleurais. Je me redressai avec difficulté. Péniblement, je cherchais un mouchoir dans mon sac. En fouillant un peu, je suis tombée sur le reste des lettres que je lui avais écrite depuis le commencement. J'y ajoutais alors la dernière, en première page. Mon cœur se serra. Dès à présent c'était inéluctable, tout, absolument tout, devait s'achever aujourd'hui. Pleurer sans trouver la force d'arrêter, un énième 'Je t'aime' à peine inaudible résonne dans mes pensées. Sa voix n'était qu'un souffle. Abattue sur mon propre sorte, je reste là, les bras autour de mes genoux, à célébrer ma mort. Le vent sifflait lorsque je démarrais enfin la voiture. J'accélérais, inconsciente des risques. Et peu importe, je m'en fichais éperdument. Si je devais finir morte dans un accident de voiture, tel aura été mon destin.

    J'atterris sur la plage pour terminer mon périple, traversant pour la dernière fois les rues qui ont bercées mon existence ces trois dernières années. Le sable était gorgé d'eau. J'avais froid et j'étais trempée, même si la pluie avait cessé. Mais ça m'était bien égale. La course folle débute. Mes oreilles étaient submergées par une mélodie indétectable, formé par le violent son du vent entrainant l'écho des vagues. Je dansais avec l'air d'un pas léger, ne prêtant guère attention à la fraicheur du vent. Mes longs cheveux blonds cachaient les larmes qui commençaient à perler sur mes cils avant de couler silencieusement sur mes joues. Hormis le bruit du torrent qui déchainait les vagues, aucun son ne venait brisée cette danse funèbre. Je le savais. Je savais que j'allais mourir, ici sur cette plage. J'attendais seulement que les foudres viennent m'anéantir. Les pieds nus, je continue à tournoyer sur moi-même, comme pour m'apprêter à prendre mon envol. J'ai crié, hurlant à l'agonie. Il était temps. Ce sera aujourd'hui. Et pas un autre jour. Et puis, je suis tombée par terre ; mon corps frappant violemment sur le sable humide. Mes jambes avait lâchées. Chaque seconde passée dans ce profond néant accélérait ma fin. Le temps passait lentement. Ce temps et ces souvenirs. Son visage sans défaut, sa si belle voix, la forme de ses lèvres. Tout. C'est l'amour que je lui porte qui me donna la force de me relever. La pluie brouilla peut-être ma vue, mais elle ne m'empêcha pas d'avancer près de la déchéance de l'océan. J'avançais tout droit vers la mort.

    Je respirais profondément, avec de sentir l'eau glacé envahir mes genoux. Je ne cherchais pas à me défendre lorsque je voyais cette énorme vague se dirigée tout droit vers moi. Mon souffle devient court. Je sens l'air rentré une dernière fois dans mes poumons. Je lutte sans force, et mon corps glisse lentement. Mes mains sont projetées en arrière. Mon cœur loupe un battement. La vague m'emporte, comme un poignard transperçant ma poitrine. Je chutais brusquement dans l'océan gelé. Les violentes rafales se répétaient d'innombrable fois, m'empêchaient de revenir à la surface. Déjà, la douloureuse blessure s'estompait au fil des secondes. Aucune lueur ne filtrait. Je m'enfonçais dans la ténacité des eaux. Les dernières bulles d'airs s'échappaient de mes lèvres. Impuissante face à cette mer déchainée, je ne pensais qu'à lui. Mon unique amour. Les yeux clos, j'entendais sa voix. Cette hallucination me fit sourire. Son nom résonnait dans mes pensées. Mais le noir qui s'installait peu à peu, perturbait mes songes. Je n'aurais jamais cessé de le chercher, jusqu'à ma mort. Les torrents étaient loin derrière moi. Je ne me battais pas. Je n'ai jamais voulu le faire. Des crampes envahirent mes jambes, mes mains se figeaient. Je ne bougerais plus, détruite par la puissance des vagues. Je renonçais à la vie. Je renonçais à Lui. Tout ça s'achevait enfin. Après vingt et un an passé sur cette Terre, avec une âme amochée et un cœur sanglant. J'allai mourir. Il ne me resterait plus que quelques secondes à vivre. Mais mourir en songeant à l'ange que j'ai aimé de tout mon cœur durant les douze derniers mois de mon existence était la plus belle façon de mourir, avant de rejoindre notre paradis pour l'éternité. Soudain, ma bouche s'ouvrit, aspirant l'eau glacé. Mes poumons furent aussitôt condamnés. Loin dans le noir, loin dans les profondeurs de cet océan, je me noyais. Et durant l'ultime instant où je disais enfin adieu à ce monde, comme la fois où j'avais sauté d'un bateau il y a quelques mois, mon cœur donnait son dernier battement. Ce dernier battement qui lui était destiné. Je continuerais à l'aimer. Où que je sois. « Pour toujours et à jamais. Je t'aimerai, quoi qu'il advienne. »

      - Elle était tout ce qu'il y a de plus normal, à une exception près : elle avait enfin trouvé quelqu'un à qui donner son cœur -

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MessageSujet: Re: « Hymn to the sea » esthell&benjamin « Hymn to the sea » esthell&benjamin EmptyDim 22 Aoû - 20:29

    « Hymn to the sea » esthell&benjamin Taylor_1-1f8b3e1 « Hymn to the sea » esthell&benjamin Img-232810kynyq-1f8b3aa
    " Hymn to the sea "
    Esthell&Benjamin

    I can’t tell you what it really is,I can only tell you what it feels like, and right now its a steel knife in my windpipe. I can’t breath when I still fight well I can fight, As long as the wrong feels right its like I’m in flight.


Qu’un crie résonne au loin, il entend à peine l’écho déchiré l’horizon silencieux. Bon Dieu que c’est douloureux. Une main posée sur le cœur, il rouvrait doucement les yeux. Pourquoi ne brûle-t-il déjà pas en enfer ? Depuis le temps que cette vie s’empresse à détruire son âme, pour n’allait-elle jusqu’au bout de ses actes ? Qu’on lui offre une lame, il se transpercerait le cœur en hurlant son nom. Qu’on lui offre un fusil, il le dirigerait contre sa tempe, une main sur la poitrine, là où trônait désormais son nom et leurs deux anneaux, en lui adressant son ultime ‘je t’aime’. Qu’on l’engloutisse sous les flots de l’océan… Il succomberait silencieusement, en expirant ses dernières bouffées d’air pour elle. Et il gémit en silence, crachant pour la énième fois ses poumons défectueux. Mais il n’est pas dupe. Tout cela est bel et bien réel. Ce crie, entendu quelques secondes auparavant. Son regard, qui à l’ instant vient de se poser sur une silhouette… C’est sa fin, leur fin. Son cœur cesse de battre, quelques secondes durant. Mais il la voit, c’est elle. Seulement elle. Ses cheveux se perdent et dansent au rythme de la brise qui souffle. Ses pas quant à eux s’enfoncent dans l’océan glacé. Non. Il ne bouge pas, son cœur frappant à vive allure contre sa poitrine. Tout ceci ne peut être réel, c’n’est qu’un rêve, un cauchemar. Le voilà désormais mort, et c’est donc à cela que ressemble le paradis noir ? Son Amour ne devrait pas être ici… Elle ne devrait pas être là-bas, loin de lui ! Elle devrait être dans ses bras, heureuse, tout comme il l’a rêvé maintes et maintes fois ! Stop ! Qu’on efface l’histoire et qu’on recommence ! Un voile semble s’être abattu sur son visage alors que l’océan s’empare de son cœur. La vague frappe de plein fouet celle qu’il aime. La voilà qui a disparu. Non… Il ferme les yeux.

‘ Un jour, on m’a demandé si j’étais heureux de vivre. A l’époque, j’avais répondu ‘non’ sans même apporter de quelconques explications. Et pourtant… Une fois que le bonheur vient effleurer votre âme, vous ne pouvez vous empêcher d’hurler à Dieu lui-même à quel point vous êtes fier de votre vie. Quand on est gosse, on se fiche pas mal de ce qui pourra nous arriver dans les dix secondes qui suivront notre pensée à l’instant présent. Une voiture peut nous renverser alors qu’on traverse la route. Une femme peut nous saluer chaleureusement de la main. Quelqu’un peut crier notre prénom afin d’attirer notre attention… Tellement de choses peuvent arriver tellement vite… J’aime les imprévus, mais je déteste mon existence. Et puis, tu es arrivée. Je peux encore ressentir ce tout premier baiser que tu m’as offert, ce soir-là. Ton souffle accordé au mien et nos mains ne se lâchant plus. Nos étreintes seront éternelles désormais, j’en fais la promesse. Je regarde ton enfant qui m’adresse un large sourire alors que face à nous la Tour Eiffel n’attend que de bercer notre union. Je t’aime comme un fou, et je ne peux vraisemblablement pas vivre sans te le répéter au moins une fois par seconde. Mon ange, tu m’as offert un cœur et ton amour. Je n’ai que faire de l’avenir, je ne cherche pas à la deviner. Mais tout ce que je désire, tout ce que je veux, c’est pouvoir le passer à tes côtés. T’embrasser aux pieds d’une école maternelle, devant les parents qui s’interrogeront quant à nos intentions. Te faire rire en chutant des marches des escaliers d’une maison qu’on aura achetés, ensembles. Te faire hurler de rage à chacun de tes anniversaires parce que je t’aurais offert un cadeau. Bref, je veux t’aimer, t’aimer pour l’éternité et te serrer dans mes bras pour le restant de mes jours. Je suis le petit garçon qui s’est épris de la petite fille. Je suis la bête qui a sombré sous le charme de la belle. Mais plus que ça, je suis amoureux de toi. ’

Sa veste s’effondre au sol dans un bruit sourd. Ses jambes l’emportent bien plus vite qu’elles ne l’avaient jamais fait. Son cœur ne bat plus, il tambourine et cris à son tour. Qu’importe le sable qui s’envole à chacun de ses pas. Qu’importe le vent qui siffle à ses oreilles. Sur cette étendue de plage il hurle son prénom. L’horizon n’a plus d’importance. Il s’engouffre dans les bras des eaux ténébreuses alors qu’à quelques pas de là, l’orage gronde déjà. Les vagues déchaînées s’abattent sans pitié sur lui. Un gémissement de rage lui échappe alors qu’il peine à rester à la surface. Les perles de l’eau salée dégringolent sur son visage, sur ses cheveux, il cris une nouvelle fois son prénom… Et pour seule réponse, c’est une violente vague qui vient gifler son corps tout entier. L’emportant à son tour dans les abysses de son amour. Seigneur que c’est douloureux… Plus que la souffrance physique de l’eau glacée tiraillant ses muscles, il le savait et l’éprouvait : elle s’en allait. Mais par un heureux hasard (ou le bon vouloir de Dieu), dans sa course au fond du néant et alors qu’à son tour son cœur lâche peu à peu prise, sa main percute la sienne. Dès lors, les tambourinements de son âme se remirent à battre de plus belle. Ses doigts s’agrippèrent fermement aux siens, il s’en empara. Que la mort les guident jusqu’en enfer, mais qu’au moins elle ait la décence de laisser deux amants quitter cet univers ensembles. Dans les flots qui les repoussent une nouvelle fois, il la sert contre lui. Plus jamais, c’était terminé. Ils n’auraient pas sa vie, pas la sienne, pas ce soir et pas ce jour. Une nouvelle vague venu de nulle part les traînent alors jusqu’à la surface, où il peut enfin respirer… Et où il parvient enfin à la voir. Son regard repose l’espace de quelques secondes sur son visage… Presque éteint. Il rage à voix haute son cœur déchiré. Pas aujourd’hui bon sang ! Et c’est ainsi qu’à travers le froid et les flots, il parvient à nager. Traînant leur deux corps endoloris jusqu’à la plage… Faiblement mais le tout avec la volonté d’un homme amoureux.

Elle repose désormais sur le sable, et il sert sa main, le souffle court. Des frissons l’assomment de toute part, mais il les ignore. Regard perché sur son unique amour. Pas ce soir. Pas aujourd’hui. Mais elle semble pourtant si sereine… Si tranquille. On dit que l’amour peut faire des miracles. L’un comme l’autre en avaient déjà été les témoins. Son esprit ne pense plus, et son corps ne souffre plus. Il oublie tout et ne se contente que de se pencher vers elle. Inspirant une bouffée d’air pour lui offrir en effleurant ses lèvres. Et les mains désormais posées contre sa poitrine, il s’accroche désespérément à ce qui l’a toujours maintenu en vie. Jusqu’à ce jour. Encore, et encore, il réitère ces quelques gestes à plusieurs reprises. Ne cachant pas ses quelques hoquets de douleur. Elle devait vivre, elle n’avait pas le droit ! ILS n’avaient pas le droit ! ‘A jamais dans leur paradis’, c’était ce qui était convenu, c’était ce qu’ils s’étaient jurés. Son regard pleurs mais les larmes ne coulent pas. Il pose son front contre le sien et ferme les yeux. C’est sa descente aux enfers. Par pitié, qu’elle ne le quitte pas. Qu’elle s’éveille et s’en aille à nouveau. Mais qu’elle ne quitte pas cette terre. Pas sans lui. Ses pensées se refugient dans leurs beaux jours heureux, son cœur se sert un peu plus. Et sa main vient se poser contre sa joue humide alors qu’inconsciemment il prononce deux mots : « Only you. » La déchirure de sa perte saignerait à jamais… Qu’elle ouvre les yeux, par pitié… Il relève doucement le visage et lâche une ultime plainte. « Pas maintenant… Pas tout d’suite… Ne t’en vas pas… Tu me l’avais juré, tu me l’avais promis. S’il te plait… Je te laisserai partir, je te laisserai t’en aller, mais pitié... Pas sur cette plage, pas ce jour. Si tu n’le fais pas pour moi, fais le pour elle, fais le pour ton enfant, pour Max. S’il te plait… » Le tonner gronde, mais il comble son cœur déchiré par la douleur. La pluie s’abat de plus belle sur la plage… Roulent dès lors contre ses joues les quelques gouttes tombées du ciel. Traçant les sillons des larmes qu’il n’acceptait guère de laisser couler. « J'ai encore besoin de toi mon Ange. »


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MessageSujet: Re: « Hymn to the sea » esthell&benjamin « Hymn to the sea » esthell&benjamin EmptyLun 23 Aoû - 22:12

« Hymn to the sea » esthell&benjamin 2w7haiq « Hymn to the sea » esthell&benjamin 30hshlv
esthell & benjamin ; my heart will go on and on.

« this is a place where don't feel alone. this
is a place where i feel at home. cause, i built
a home, for you, for me. until it disappeared,
from me, from you. and now, it's time to
leave and turn to dust . »


    Tous les fils qui me retenaient à la vie furent rapidement coupés. Toutes ces choses qui constituaient celle que j'ai été ces vingt et une dernière année sombraient fatalement pour s'envoler jusqu'au ciel : le premier cri de ma naissance sonnant dès lors le début de mon cauchemar. Mes yeux éblouis par le flash de l'appareil de photo de ma mère, immortalisant les traits de mon jeune visage. Ma petite silhouette accrochée au cou d'un père inexistant. Les doigts tirant sur les rideaux de ma chambre pour me persuader qu'un jour, j'existerais. La couleur pourpre éclatante de ses yeux. Son visage d'ange enlaçant mon corps. Les minuscules battements de mon cœur. L'accident, Max, la perte, la séparation inavoué. Toute ma vie défilait sous mes yeux à une vitesse incroyable. Des flashs de lumières accompagnant ces souvenirs. Des mots s'entrechoquent, se bousculent, comme une petite mélodie derrière cette douleur qui s'essouffle en moi, pour devenir poussière. Et pour achever l'histoire, je revois mon corps frappée violemment les vagues déchainés. Mon cœur cessant d'un seul coup de battre. Chaque seconde passé dans les ténèbres des eaux glacées. Ces secondes où je vivais encore. Jusqu'à la fin. L'histoire de mon existence s'arrêta brusquement. L'Enfer avait obscurci ma vision, je m'endormais déjà. Anéantie par un poids écrasant, le monde se dissipe peu à peu pour disparaître. Sur le chemin du départ, je planais comme dans un rêve, entre deux mondes avec l'étreinte de la mort posée sur mon cœur endormi. J'avais cédé à la fatalité, l'obscurité et les eaux aillant remplis mon âme. Lutter contre l'imbattable était épuisant, même pour une faible humaine comme moi. C'était facile de mourir, tellement plus facile de renoncer. Laisser mon corps se faire submerger dans l'obscurité de la mort. Sombrer loin dans les profondeurs des eaux. Tomber tellement bas jusqu'à l'ultime instant, où aucune souffrance ne pourra m'atteindre. Au fur et à mesure, je m'effaçai tranquillement, la mort dévorant ma vie. Sous le froid qui avait tué ma poitrine, je ne sentais plus rien. Même l'eau glacée qui s'était insinuée dans mes poumons, anesthésiant tout mon corps pour finir par me tuer, ne me détruisait plus. Instantané et sans la moindre douleur. J'étais comme la Terre, que le Soleil n'éclairait plus. J'étais devenue la Lune, flottant dans mon propre paradis. Désormais, je ne suis plus qu'un étrange cadavre, remplit d'eau, qui sombre lentement dans les profondeurs de l'Océan. Les formes de son sourire naissant dans ce nouveau monde m'apaise étrangement. Ses yeux magnifiques avaient retrouvés leurs éclats. C'est fou comme il semblait réel. Je tentais de prendre sa main, en vain ; mes doigts tombaient subitement dans le vide. Je ne le distinguais plus, son corps disparaissait lentement jusqu'à devenir invisible. C'était donc ça le paradis. Ne pas pouvoir le toucher, ne pas pouvoir l'embrasser. Rester là, à l'attendre, des jours, des mois, des années, pour qu'il apparaisse quelques secondes seulement. Et si jamais, il ne venait pas ? Et si jamais, je restais seule, dans ce monde chaleureux où l'on ne ressent rien ? Pas même la douleur de le perdre. Il réapparaissait encore une fois. Je voyais l'étincelle de ses yeux se poser sur moi. Son visage s'était fendu d'un sourire. Et puis, son corps tout entier s'en alla de nouveau. Je courrais vers lui, essayant de le retenir. Mais c'était trop tard. Il m'échappait. J'étais morte, et pas lui. L'amour est t-il plus fort que la mort, que ma mort ? Je l'espérais. Le pire, c'est que ça ne me faisait pas mal. C'était comme si, le reflet irréel de son corps ne m'infligeait aucune souffrance. Comme si, ma vie et la sienne n'avaient jamais été liées. Comme si, je pouvais survivre sans lui. Comme si, je n'existais plus dans son monde et qu'il n'existais plus dans le mien.

    Je ne sais pourquoi le vent était venu frapper mon visage. J'ai toujours pensé que le Paradis était un cercle merveilleux où le coucher de Soleil se répétait inlassablement. Les nuages devenaient plus sombres, l'écho des vagues frappait mes oreilles. Au loin, une voix parlait, un son à peine audible. Je n'étais pas au Paradis, mais bien en Enfer. Je ne pourrais donc jamais m'en débarrasser. Même la mort m'infligeait un dernier supplice que j'étais incapable de ressentir. Et pourtant. Brûlant, mes poumons furent transpercer par une blessure. Sous la brûlure qui ravageait ma poitrine, je souffrais le martyre. Recroquevillé sur moi-même, je tombais dans le vide, l'eau salée et les ténèbres brisant le ciel d'une foudre mortelle. Je me rendis compte que le paysage autour de moi devenait de plus en plus noir. Il n'y avait plus de bruit. Pas même le son de l'eau giflant ma peau. Seule le noir régnait. Une lame traversa mon être. Je serre les poings, la main froide sur le cœur. Au fond de moi, une petite voix résonne encore. Tout dans mon esprit se bousculait, afin de trouver un sens à ce qui venait de se produire. Mais les intonations de la voix se firent plus persistant. Alors que je sombrais dans la noirceur de l'Enfer, je réussis à distinguer sa voix étouffée « J'ai encore besoin de toi mon Ange. » Ces mots furent suffisants pour déchirer ma poitrine. Est-ce bien lui qui venait de me parler ? Non, impossible. Je suis morte. Je refoulais ma terreur et me concentrais sur la vive douleur qui mordait ma poitrine. Quelque chose en moi venait de se briser, et je savais pas quoi. Convoité par l'agonie, de l'air déchaina mes poumons. Au delà de l'obscurité, la déchirure s'acharnait toujours. J'aurais hurlé, si j'étais encore vivante. Soudain, les battements désordonnés et irréguliers de mon cœur se succédaient par à coup contre ma poitrine. Je comprenais enfin ; mon cœur avait redémarré. Je revenais à la vie.

    Mes poumons irradiaient d'une douleur lancinante. Encore une fois, je voyais les images de ma vie défilées au fur et à mesure. L'eau sombre infiltré dans mes poumons furent projeté à l'extérieur. Je tousse encore, et encore. L'air inspirée alimente de nouveau mes poumons. Des mains, si chaudes, caresse ma peau glacée. Le bruit des vagues incendiait mes tympans humides. Le sable griffe mes bras nus, j'avais froid. Et lorsqu'enfin, je daignais ouvrir les yeux, la Lumière du jour venait de traverser les points noirs de l'Enfer. Au départ, je ne voyais pas grand chose, si ce n'est les nuages gris dans le ciel et la fraicheur des gouttes de pluie s'abattre sur mon visage. Mon cœur s'emballait, je sentais sa peau. Il n'y avait pas de vide entre lui et moi. Il ne disparaissait pas. Pas comme au Paradis. Je le voyais enfin, vraiment. Sa silhouette dessinée derrière la pluie et le torrent des vagues. Une bouffée d'air s'engouffra dans ma gorge sèche. Une nouvelle fois, mes poumons,gonflés par l'oxygène, souffraient. Dans un ultime hoquet de douleur, dans une ultime larme glissant jusqu'à mes mon oreille. Je n'étais pas partie. Un certain temps, certes. Mais il été encore là, toujours pour me sauver. J'utilisais toutes mes forces pour soulever ma main jusqu'à sa joue. Ses larmes se confondent aux quelques gouttes de pluie tombées sur son visage. Il n'a pas ce merveilleux sourire, ni ces yeux étincelants comme au Paradis. Tout l'éclat qui les animait avait disparut. Mais il est réel, cette fois. Je perçus le bruit de ma respiration, et les nouveaux battements de mon cœur. Ce cœur qui aura cessé de battre quelques minutes. Et qui aurait dû sombré pour toujours. A bout de force, ma main tomba sur le sable, je ne cherchais plus son regard. Au contraire, je l'évitais en tournant ma tête de l'autre côté. Un cri résonnait dans mon crâne, et la souffrance repartait de plus belle. Le trou béant dans ma poitrine ne cessait pas de s'agrandir secondes après secondes. J'essayais de parler une première fois, sans succès. « Non … Tu n'as pas pu .. me sauver. Non. » Je l'aurais attiré fort contre moi, je l'aurais embrassé et serré aussi fort que je le pouvais. Mais il m'avait sauvé. Il n'avait pas ce droit. L'espace d'un instant, une idée folle traversa mon esprit. Je me redressais à l'aide de mes jambes, pourtant fatigués pour me mettre debout. Je m'étais écroulée aussitôt. Perdue, et désorientée. Mes bras cherchaient quelque choses pour s'agripper, mais il n'y avait que le vide, toujours cet immense vide autour de moi. Je toussais à nouveau, repoussant l'eau enfouie dans mes poumons. Une seconde fois, je tentais de me lever. Mes pieds nus ancrés dans le sable humide, je me retournais enfin vers lui, une main sur son bras pour ne pas tomber. « Je .. je ne voulais qu'une chose. Que cette chose. Pourquoi tu m'as fait ça ? Pourquoi ? Pourquoi m'infliges-tu la vie, Benjamin ? Je croyais que tu m'aimais et que tu me laisserais mourir ! » Ma gorge me brûlait, je toussais encore. « Tu as encore besoin de moi ? Pourquoi au juste ? Pour que j'te fasse souffrir, c'est ça ? Je suis certaine que toi, tu arrives à vivre sans problème sans moi. Et puis merde ! Donne-moi un flingue, qu'on en finisse tout de suite ! J'en est marre d'attendre : je n'en peux plus, je ne tiens plus ici. Alors tue-moi ! Visiblement, je ne suis incapable de le faire moi-même. »

    Ma colère m'épuisa. Les yeux éclatés par la lumière du jour, la rage avait pris mes dernières forces. Mon corps n'était plus qu'un pâle reflet de la mort qui m'avait emporté. Je baisse la tête. Je refusais d'entendre encore battre ce maudit cœur, et ce tempo contre ma tempe. Je n'étais qu'une âme, des jambes, et des bras usés, à demi-mort. Je manque de tomber à terre. Je me jette sur lui, mes bras autour de son cou. Mes cheveux humides plaqués contre ma peau, je plantais mon regard dans le sien. Dans ses yeux verts, sans éclats, et sans lumières. Sous cette averse, sa chaleur se répandait aussitôt dans le reste de mon corps. Son odeur enivre mes narines. Mon cœur bat plus vite à présent, et je frissonne sentant le sien soulevé sa poitrine. Nos cœurs se sont enfin retrouvés. Peut-être que Shakespeare avait raison. Peut-être que les vraies histoires d'amour ne peuvent bien se terminer. Ravalant ma haine, je murmurais. « Je n'y crois plus. A nous deux, le Toi et Moi. Je n'y crois plus. Alors dis-moi sincèrement, est-ce que tu m'aimes encore ? » Le temps est comme suspendu, je reste figée quelques secondes à peine. Ces deux derniers mois, il s'était passé tellement de choses qu'il était facile de s'y perdre. Ces sentiments avaient peut-être disparut. Et si c'était le cas, j'ignore si j'y survivrais. Comme pour nous donner une dernière chance, j'approche ma visage du sien, une main derrière sa nuque. C'était ma manière de lui demander une chose. Cette unique chose qui serait la seule preuve de notre amour. « Embrasse-moi. »
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MessageSujet: Re: « Hymn to the sea » esthell&benjamin « Hymn to the sea » esthell&benjamin EmptyMar 24 Aoû - 19:07

    « Hymn to the sea » esthell&benjamin 0001735p-27185a5 « Hymn to the sea » esthell&benjamin Rm025-1f9cc14
    " Remember Me "
    Esthell&Benjamin
    I see it around me, I see it in everything. I could be so much, More than this. I said my goodbye's. This is my sundown


Chaque goutte de pluie s’abattant sur sa peau devenait peu à peu des lames acérées s’enfonçant dans sa chair. Il suffoquait en silence. Recevant chaque parole de sa part comme on recevrait un coup de poing en pleine poitrine. Il fuyait, quittant sans remord le regard qui l’avait autrefois bercé, de toutes les manières qu’on puisse l’être. Bon Dieu que ça faisait mal. Les lèvres pincées, il subissait sans nulle réaction la torture de sa réponse. Même l’eau glacée de l’océan, même les vagues déchaînées, et même le supplice de l’eau salée entrant dans ses poumons ; tout cela ne pouvait être aussi douloureux que les paroles qu’elle lui adressait en cet instant. Il aurait voulu hurler, la supplier d’arrêter, de se taire, et l’embrasser. Mais en guise de toute répartie, il lâcha un soupire, las ; ses yeux peinant à croiser les siens. Le silence refit surface, de plus bel. S’imposant tel un titan entre deux cœurs. Et dans un ultime excès de fatigue, elle s’effondra presque sur lui. Il gémit, cherchant à fuir son regard… En vain. Le contact de sa peau collée à la sienne eu l’effet d’un électrochoc. Le voilà, ce terrible parfum venant à nouveau empoisonner ses narines. Il frissonne sans un mot alors que ses bras encerclent machinalement la faible silhouette effondrée sur lui. Et puis, dans le doux et cruel ballet de ses paroles, elle approche son visage du sien, venant réclamer l’ultime preuve de leur amour égaré. C’en est trop… Beaucoup trop pour lui. Son cœur s’emballe et frappe violemment contre sa poitrine ; prêt sans doute à aller rejoindre celui pour lequel il bat. La bouche entrouverte, il peut déjà effleurer ses lèvres si proches. Sentir la douceur de leur toucher… Et la fraîcheur des gouttes de pluie se mêlant à leur baiser… Un dernier frisson vient traverser son corps tout entier alors que ses mains viennent se poser sur chacune des siennes. A quoi bon continuer à courir après une chose qu’il a perdue depuis déjà bien longtemps. A quoi bon s’autoriser encore une erreur alors que derrière cela, seule la souffrance les attend. A chaque baiser échangé, ce serait un pas de plus à faire en Enfer. Cette fois il n’y avait pas d’alcool pour embrumer leurs actes et leurs regrets. Ils étaient seuls face à leurs sentiments. Alors existent-ils seulement toujours ? Où ce petit jeu va-t-il les emporter ? Des questions, beaucoup de questions… Et au fond, il savait pertinemment que c’était elle qui détenait toutes les clés des réponses. Un voile noir était venu couvrir leur histoire. Etait-ce pour autant que cela devait se terminer ? Ainsi, de cette terrible manière ? De toutes les histoires d’amour, peut-être la leur faisait-elle partie des plus tragiques. Parce le doute est le pire supplice que deux amants peuvent avoir à affronter. Néanmoins, une certitude régnait : il était irrévocablement tombé amoureux d’elle, et ce depuis le premier et encore en cet instant.

Ses doigts se refermèrent doucement sur ses mains qu’il abaissa en les chassant lentement de son cou. Il fuyait son regard. Quelques larmes d’eau de pluie s’effondraient de ses mèches de cheveux pour longer son visage. Y existait-il une échappatoire ? Bien sûr que non. La vie n’est pas simple, mais l’amour est encore plus compliqué. Leur histoire était vraie, elle ne l’avait jamais autant été. Mais à quoi bon aimer si la mort doit s’en mêler ? Un précipice s’était formé entre elle et lui… Et bon sang, si c’était à refaire il aurait tout offert, tout donné pour sauter et tomber, une nouvelle fois. Tomber dans ses étreintes sans fin et l’embrasser jusqu’à suffoquer d’un manque d’aire. Ses lèvres tremblaient doucement, il détourna enfin son visage en reculant d’un pas. La transition fût douloureuse, mais certainement pas autant que les paroles qu’elle avait pu lui adresser. L’embrasser ? Pour lui prouver une nouvelle fois qu’il l’aime, qu’il est fou d’elle ? Et qu’en sera-t-il ensuite ? Satisfaite, repartira-t-elle plonger dans les eaux sombres pour mettre fin à ses jours, une bonne fois pour toute ? Lui revint alors en mémoire le jour de son accident : il revoit la voiture le frapper de plein fouet et le martyr venir saigner chaque partie de son corps… Et puis, il la revoit : sa fine silhouette emporté par cette terrible vague, avant qu’elle ne disparaisse dans les flots sans pitié. La scène était tellement semblable, mais les rôles si différents... Il pinça les lèvres, la gorge nouée. Ses mains lâchèrent prise, il mima des lèvres un simple « Non » avant de relever le visage pour croiser son regard. Accroché au sien, il ne se débattait plus, mais laissait un goût amer de défaite envahir son esprit. Dans un simple murmure, il entama quelques mots : « Tu me demandes pourquoi… ? Pourquoi je t’ai sauvé ?... Pourquoi en apercevant cette vague venir de frapper j’n’ai pas réfléchi, et j’ai sauté ?! Tu veux savoir POURQUOI j’ai préféré risquer ma vie à venir te rejoindre et te sortir de là, plutôt que de rester sur place, à te regarder mourir ?! » De simples chuchotements, sa voix s’était laissée emporter par la rage et la confusion. D’un geste brusque, il serra son poignet pour l’attirer à lui une seconde fois. Leurs visages rapprochés, il reprit doucement contenance. Pesant avec attention chaque parole prononcée : « Permets-moi de te retourner la question : pourquoi m’as-tu sauvé le jour de ton anniversaire plutôt que me laisser crever sur cette route ? A ce que j’ai cru comprendre désormais, il semblerait que tu ne veuilles que ça : me fuir. Une occasion en or s’était présentée ce jour-là. Esthell qui ne désire pas qu’on la sauve, qui n’accepte pas le fait qu’on puisse l’aimer. Esthell qui ne fait que mentir en désirant jouer la victime… » Son cœur saignait. La pluie était devenue tempête. Il mourrait à petit feu. « C’est l’histoire d’un petit garçon. Il n’était pas plus riche qu’Oliver Twist, et pas plus beau qu’un clochard. Il ne possédait rien. Et puis, un jour, il croisa le chemin d’une princesse. Ils devinrent amis, et lui devint amoureux. Fou amoureux. Si bien qu’un soir, alors que le doute régnait entre eux, il lui ouvrit son cœur. J’aurais pu terminer cette histoire en disant ‘ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants’, mais cette histoire est une tragédie, pas un conte pour petits…. Esthell, j’n’ai jamais voulu autre chose que ton bonheur. Je n’ai pas été le bon, je le regrette profondément. Mais… Si je n’ai pas le droit de te sauver, tu n’as pas le droit d’abandonner. Tu voulais savoir si je t’aimais encore ? Je crois que la réponse t’appartient : j’ai lutté, j’ai essayé de toutes mes forces de ne pas revenir. Mais je suis faible, et j’ai échoué. Mon cœur t’appartiendra pour l’éternité, je te l’ai offert il y a désormais un an. Tu… Tu l’as sans doute laissé couler au fond des abysses… Mais il continue à battre pour toi, sache-le. » Une larme parvient finalement à longer sa joue. Invisible au milieu de toutes ces autres perles qui inondent leurs deux visages. Il suffoque une dernière fois, lâche sa main, et recule… S’en va.

Le regard rivé au sol, il pose ses mains sur son visage. Son esprit pleurs, mais il ordonne à ses pas de s’éloigner. La quitter… Tout comme elle l’avait fait ce jour-là. A contrecœur, il ne se retourne pas. Chaque enjambée est une marche de plus vers la descente aux enfers. Il sent déjà les flammes brûler son âme. Bon Dieu que ça fait mal. Ses poumons crient à l’aide alors qu’à son tour il cherche à inspirer une bouffée d’aire. Sous la rafale de vent qui le repousse vers elle, il se bat. L’averse de sa souffrance s’abat sur lui, mais il daigne l’ignorer non sans difficultés. Leur histoire connait un point final… Il n’y aura pas de suite. Il ne peut y en avoir…. Et pourtant, le fruit du hasard a voulu qu’une bourrasque le fasse stopper sa route. Quelques mèches de cheveux virevoltèrent, et il baisse le visage. Son souffle se coupe presque aussitôt alors que machinalement sa main vient se poser sur l’endroit où reposait ce trou béant : son cœur. Et ses yeux se posent là où son nom est désormais inscrit au dessous des deux anneaux liés. Il s’était égaré. Confus et désorienté au beau milieu d’un désert de doutes. Esthell&Benjamin.

C’était Elle, et c’était Lui. C’était Eux. C’était le plus bel amour qui puisse exister sur cette terre. C’était un collier de perles aux mille et une couleurs. C’était des mots sincères, et des caresses réconfortantes. C’était des sourires francs, et des rires de joie. C’était des larmes de bonheur et des étreintes sans fin. C’était des baisers éternels et des promesses impérissables. C’était des souffles liés et des mains entremêlées. C’était une histoire sans fin, un conte sans page finale. C’était l’unique amour de sa vie.

Dans un excès de folie, il se pinça les lèvres, rouvrit les yeux, et fit demi-tour à vive allure. Rompant les quelques dizaines de mètres qui les séparaient en courant dans sa direction. La pluie martyrisait ses tympans, et l’orage tonnait à l’horizon. Mais il n’en avait que faire. Qu’importe la douleur, il ne pourrait souffrir que si son cœur est loin de la place où il doit se trouver. En l’occurrence ici : contre lui. Et c’est ce qu’il fit. Dès lors qu’il fût assez proche d’elle, il ralenti doucement mais plaqua son corps contre le sien en l’étreignant de ses deux bras. Son visage tout près du sien, il n’eut que le temps de croiser son regard avant que ses lèvres ne viennent retrouver les siennes. Les embrassant dans un baiser délicieusement amer, mais tellement doux. Ses bras supportèrent son poids de plume, il l’attirait à lui plus fort que jamais. Il l’enlaçait de telle sorte que jamais elle ne lui soit retirée. Il l’embrassait, à la manière d’un mari retrouvant son épouse alors que la guerre était terminée. Et surtout, il pouvait ressentir son cœur batte contre le sien, et la chaleur venir peu à peu enivrer son corps. Le souffle court, il recula à peine son visage, contemplant une nouvelle fois son regard. Et, finalement, tout déposant quelques furtifs baisers entre ses mots, il reprit à voix basse la parole : « J’te déteste… Tu es une idiote… Pourquoi avoir douté de ça ?! Tu sais la réponse ! C’est moi qui ignore la tienne… Tu es partie.. Tu es partie mais tu n’es jamais revenue Esthell… Est-ce que j’ai eu tord d’espérer que tu m’aimais encore ? Tu n’es pas obligée de croire en moi, ou même en nous…. Mais crois en toi, et en lui. » Et il déposa sa main là où son cœur dansait la chamade contre sa poitrine. Cette unique chose, unique preuve qu’au fond, elle était faite pour lui, et lui pour elle. « Je t’aime. »


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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: « Hymn to the sea » esthell&benjamin « Hymn to the sea » esthell&benjamin EmptyMer 25 Aoû - 21:40

« Hymn to the sea » esthell&benjamin 1572893 « Hymn to the sea » esthell&benjamin 29o08hy
esthell & benjamin ; my heart will go on and on.

« there's a corner of your heart for me. there's a
corner of your heart just for me.i will pack my
bags just to stay in the corner of your heart.
just to stay in the corner of your heart. »


    Les yeux fermés, la respiration calme et le cœur serré. Nos souffles rythmaient chaque secondes qui passait, mais ni le vent, ni la pluie, ne desserra notre étreinte. Un souffle parcoure le creux de mon oreille. Ses paroles reflétaient le tourment qui ressentait au fond de lui. Ces derniers mots guérissaient, tel un remède, mes blessures. Les ouvertures béantes de mon cœur qui saignaient à flot. Mes poignets, ma poitrine, mes épaules, ma nuque qui risquaient tout ou tard de s'effondrer. La lame lancinante enfoncé en plein cœur. Deux mots sortirent de sa bouche. Deux mots. Deux mots qui firent vaciller mon cœur. Deux mots qui me ramenèrent sur terre, dans notre Paradis. Deux mots qui firent serrer ma poitrine. Deux mois qui suffirent largement à me faire pleurer. Deux mots qui signifiaient tout à mes yeux, tout pour nous: « Je t'aime » Rien que ces deux mots avaient suffit. Ces deux mots m'avaient complètement bouleversée mais j'étais désormais consciente du fait qu'il m'aimait encore ; c'était tout ce qui comptait. Sueurs froides contre sa peau brûlante. Un léger sourire parcourait le coin de mes lèvres. La vie est faite d'innombrable images, qui constituent notre existence. Certaines images sont tellement sombres qu'on aimeraient les oublier. D'autres font parties de ce que nous sommes devenus aujourd'hui. Et parfois, il y a certaines images qui frappent nos esprits. Des images qu'on souhaiterait faire durer éternellement. C'était un de ces instants indéfinis dans le temps, impossibles à cerner, qui semblent vouloir nous emporter peu à peu dans notre monde. Cet instant-là où il m'aimait aussi fort que je l'aimais. Où nos corps restaient liés pour l'éternité. La passion avait atteint nos cœurs et avaient embrassée nos âmes. Je ne le laisserais plus jamais partir. Plus jamais. Plus jamais, je m'autoriserait à le perdre. J'avais déjà pris ce risque et Dieu sait où cette misère nous a mené : dans les ténèbres de l'Océan, et la souffrance de nos cœurs. J'avais tellement souffert de cette violente séparation – provoquée uniquement par ma faute – que je voulais en aucun cas revivre cet enfer. Et puis, je m'en été rendue compte : l'un ne va pas bien sans l'autre. C'était évident, je ne désirais que son bonheur en le quittant à Paris, mais c'était stupide de ma part de le vouloir avec une autre. C'était avec moi que je le voulais heureux. Moi et personne d'autre.

    Mes doigts caressaient, effleuraient quelques fois sa peau, comme pour me persuader qu'il était bel et bien là. Dans mes bras, pour toujours. Jamais, ô grand jamais, mon cœur n'avait ressenti de tels émotions. Je veux l'aimer à m'en arracher la poitrine, comme si nous n'étions plus qu'un seul et même être pour l'éternité. Hypnotiser par ses grands yeux verts, je me perdais dans son magnifique regard. Inaccessible, trop loin. Difficile de ne plus y croire à présent. Mon cœur meurtri l'appelait encore, battant toujours un peu plus fort. Son regard doré transperça le mien, et j'ignorais si le frisson qui me parcourait brusquement était du à cet échange passionnel ou bien au vent qui devenait de plus en plus froid. La pluie tombait toujours, martelant mon visage, s'écrasant magistralement sur ma peau blanche. Peu importe, je me contentais d'une chose : sentir sa douceur et son regard me soulever le cœur. Dans ma poitrine, ce dernier battait à une vitesse fulgurante contre ma cage thoracique, m'empêchant de reprendre mon souffle. Nos lèvres se frôlaient à plusieurs reprises. A cet instant précis, en me rappelant de ce que qu'on s'était promis – rester ensembles pour l'éternité, mourir ensembles s'il le faut, mais continuer ensembles quoi qu'il arrive- je lui ouvris à nouveau mon cœur, comme il l'avait fait pour moi. « Si je t'aime encore ? C'est bien plus que ça. Je t'aime à m'en rendre folle. Je n'ai pas cessé de penser à nous, sans arrêt. Chaque seconde passé sans toi m'était insurmontable. J'ai fais des erreurs, et je suis vraiment désolée. Pour tout … Je suis prête à attendre le temps qu'il faudra pour que tu me pardonnes. Mais sache que je n'ai jamais voulu te fuir. Tu es le bon, Benjamin. Tu es le bon, et j'ai été incapable de l'admettre. Mais aujourd'hui je le sais. Je suis amoureuse d'un ange. » Mon regard planté dans le sien, je soufflais un bon coup et sans ajouter un mot, je l'embrassais à mon tour. Le vent soufflait toujours. Le tonnerre ne cessait guère, prenant même de la puissance secondes après secondes. Les vagues furieuses se déchaînaient. L'odeur enivrante de la tempête, mélangé au sel de la mer. Les sombres nuages flottaient au-dessus de nous, cette terre qui nous faisaient vivre encore, sans savoir vraiment si la mort pourrait nous séparer un jour. Rien n'avait n'avait plus d'importance que l'amour que je lui portais depuis un an, et de l'amour qu'il m'apportait en retour. Unis dans les bras l'un de l'eau, échangeant un nouveau baiser, il ne pouvait rien nous arriver. C'était notre univers. Notre monde. Nous.

    Là où nous étions désormais, il faisait sombre. La ville était plongé dans une nuit ténébreuse. Une miraculeuse lumière reflétait notre étreinte, je ne sais où. Mes membres tremblant de plaisir, je quitte ses lèvres à contrecœur. Visage enfoui contre son épaule, je me laisser porter par le ciel, où l'on parvenait à peine à distinguer les nuages flottant dans le noir. C'est ainsi que je l'ai vu : la plein Lune. La notre. Je ne pus m'empêcher de décrocher un sourire en la découvrant à nouveau. La dernière fois que je l'avais contempler, avec lui à mes côtés, elle accompagnait notre danse dans l'obscurité de ma chambre. Cette nuit-là, nos corps s'étaient liés pour ne former qu'un seul être, qu'une seule âme. Je sens encore la vague de chaleur parcourir mon corps. Ses lèvres glissées jusqu'à mon épaule. Sa peau recouvrir la mienne si imparfaite. Notre désir fusionnel, le seul dans cet instant à nous rendre éternel. La nuit étoilé berçant notre amour. Un amour passionné, brûlant, et dangereux. Un amour difficile certes, mais un amour quand même. A ce doux souvenir, mon cœur s'emballa, et je reviens à la réalité. Je déposais un énième baiser sur ses lèvres. Le reflet de la Lune éclairant ses yeux. Ils brillaient tellement. Maintenant, je lui souris et je revis. Je prends sa main sereinement. Je l'attire avec moi. « Viens, on va décrocher la Lune. »

    Mon coeur se recompose en quelques secondes. Nos chemins se sont croisés, nos regards se sont retrouvés. Les yeux levés vers le ciel, je marche près de lui, sans le dépasser d'un pas. Un bras derrière son dos. Son âme complétera toujours le mien. La pluie, le vent, l'océan, n'y changeront rien. Goutte après goutte, cette plage infinie s'offre à nous. Les yeux remplis d'étincelles, j'admire la nuit étoilé avec lui à mes côtés. Sur un petit nuage, je plane. Écoutant son cœur battre à l'unisson avec le mien, le temps s'arrête. Toutes ces années, j'ai toujours senti que j'étais incomplète. Et puis, il est arrivé, et ce vide n'existait plus. Il a comblé ma vie, il m'a rendue heureuse. Et j'ai beau avoir souffert – avec lui - il était devenu ma drogue et sans lui, je ne pouvais survivre une minute de plus. Sa présence m'est indispensable. Tout comme la Lune qui berçait le sommeil des Hommes. Cette pleine Lune éclatante autour de ces milliers d'étoiles. Au loin dans le ciel sombre où la pluie ne cesse de tomber. La douce lumière de la Lune effleuraient ma peau pâle. Elle reflétait une lueur magique sur les vagues déchainées. Et ça me rappelais une chose. Il existe un sentiment. Un sentiment qui peut rendre heureux, et malheureux à la fois. Un sentiment qui peut détruire une vie, ou au contraire, la rendre unique. Ce sentiment s'appelle l'amour. C'est ce que j'ai ressentie pour lui, la première fois que je l'ai vu. Ce sentiment n'a jamais cessé de me rendre folle de lui depuis ce jour. Le jour de notre rencontre, lorsque nos cœurs se sont appelés, et que nos yeux se sont cherchés. Avec un seul regard, un ange m'avait trouvé. Et dans ses douces prunelles, je résistais, en vain. Nous étions déjà liés. Depuis ce jour, le temps avait passé. Un an, exactement. Aujourd'hui, j'espérais ces retrouvailles depuis si longtemps. Sentir sa peau contre la mienne, et ses lèvres sucrées m'embrasser. Lui murmurer des 'je t'aime' à l'infini, avoir le cœur qui bat à cent à l'heure. Et maintenant que c'est fait, je me sens enfin entière. Je me sens enfin sienne. Je suis moi. Je ne veux pas comprendre ce qu'il m'arrive, ni ce que dont demain sera fait. Je veux simplement le vivre, le ressentir. L'amour est un sentiment atroce, mais c'est bien à grâce à lui qu'en cette nuit d'automne, je suis heureuse comme je ne l'ai encore jamais été un jour. Même si j'étais perdue. Quelque part dans l'océan étoilé que nous offrait la nuit. Ou peut être dans tous ces gestes qui me transportent loin, très loin dans les cieux. Je ne lâche pas sa main, et mon regard se repose désormais vers lui. « Tu vois ces étoiles ? Chacune d'elle représentent les années qu'on vivra ensembles, toi et moi. Mes souvenirs seront aussi les tiens. Côte à côte, et main dans la main, je ne te lâcherais plus. Je te le jure. Nos peines et nos joies, nos victoires et nos échecs, on traversera tout à deux. Ça en vaudra la peine. Mon ange, nos deux mains entrelacées à jamais. Silencieusement et sans aucun regret. Dès à présent, sous cette clair de lune, et jusqu'à la fin des temps. Je serais là. »
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MessageSujet: Re: « Hymn to the sea » esthell&benjamin « Hymn to the sea » esthell&benjamin EmptyDim 29 Aoû - 20:55

    « Hymn to the sea » esthell&benjamin 951-1fce074 « Hymn to the sea » esthell&benjamin Drumming_noise037_rp20-1fce059
    " Fix You "
    Esthell&Benjamin
    And the tears come streaming down your face, When you lose something you can't replace, When you love someone but it goes to waste, Could it be worse ?

Rafale de pluie sous un ciel sombre mais étoilé. Le clair de Lune berçait leur étreinte, le murmure des vagues caressait le sifflement du vent. Le regard accroché au sien, il ne pouvait contenir le sourire qui relevait ses lèvres. Tout était si beau, si parfait. Elle dans ses bras, et la plage qui s’offre à eux alors que les perles d’eau continuent de glisser sur leurs deux corps entrelacés. Leurs souffles se cherchent, se trouvent, mais ne paraissent désormais plus décidés à se quitter. Il répond à ses baisers, écoute ses paroles, et ne peut en réclamer davantage. Elle avait épongé le sang qui maculait son cœur. La pâle lueur présente faisait étinceler ses prunelles parfaites et ses traits sans défauts. Il amener une main se poser contre sa joue, la caressant du bout des doigts, comme pour se prouver qu’elle était bel et bien là, face à lui. Que tout ceci n’était pas un rêve. Et il frissonna en silence de ce contact si chaud, bien qu’il n’eût guère l’occasion de s’y attardé, une main s’emparant de la sienne pour le tirer de ses songes. Ses pas s’enfonçant dans le sable, son bras reposant autour de ses épaules, et ses lèvres posées contre son front, il vivait, tout simplement. Parce qu’il n’y avait qu’elle qui possédait ce pouvoir. Son cœur entre ses mains, son sang dans ses larmes. Plus jamais il ne la laisserait partir. La souffrance avait été telle qu'ils avaient failli se perdre eux-même. S'égarer dans leurs douleurs et laisser la mort s'en mêler... L'erreur avait été superbe, mais ensembles ils l'avaient combattu. A jamais dans leur Paradis désormais, son cœur contre le sien et battant tout les deux leur rythme amoureux. Leur chanson aux paroles muettes. Tout était si tranquille. Deux amants qui se promènent paisiblement, la paix et l'amour marquant leurs regards passionnés. Et l'orage qui se calme peu à peu alors que la pluie continue de s'effondrer. Toutefois, leur compagne de toujours continuait d'accompagner leur route : la Lune éclairait d'une lumière bienveillante les pas des deux corps étreints. Elle s'arrête, le regarde, et voilà que sa voix vient briser de sa doucereuse mélodie le silence les empoignant. Son coeur s'emballe, il ne respire plus l'espace d'une seconde ou deux. Sa bouche s'ouvre mais aucun mot ne s'échappe des lèvres de l'étudiant. Le bonheur ancré dans son âme... Elle avait prononcé tout ce don son âme avait besoin. Il n'y avait rien à ajouter. Se pinçant machinalement les lèvres, il hoche doucement le visage, comme pour répondre à ses paroles. Sans un mot, ses bras encerclent sa taille, et il l'étreint en douceur. Enfouissant son visage dans son cou trempé pour y déposé une paire de baisers. Et, levant les yeux au ciel, il les voit.

Ces mille et une étoiles. Chaque année qu'ils partageront ensembles... Mon Dieu... Mais il est bien trop tard pour dire cela. Les sentiments ne connaissent nul limite, mais les étreintes si. Il a reçu de ses mains une vie, une existence bien trop éphémère. Et un hoquet s'empare subitement de sa gorge alors qu'il peine à respirer. Dieu aura donc bel et bien remporté la victoire dans ce combat acharné. Il n'avait pas le droit... Une année seulement. Une année, une étoile. Ce qu'ils leur restait. Pas l'ombre d'une larme, mais il saigne en silence, les yeux clos. A quoi bon aimer, à quoi bon lui promettre le bonheur. Rien de tout cela ne durerait, car emporté et dévaster par l'unique frontière de la maladie. Satané cancer. Dans les méandres de son coeur, il ne pouvait concevoir que la fin était bien plus proche que ce à quoi il pensait. Parce que ses yeux reflétaient en cet instant l'existence belle et longue qu'il mènerait à ses côtés. Aux côtés de l'ange dont il s'est épris, et du petit miracle qu'est Max. Les deux femmes de sa vie. Mais la poussière viendrait d'ici peu le priver de tout oxygène... Et il retournerait couler au fond des abysses. Il n'avait pas le droit de la faire souffrir, il se l'était juré... Plus jamais. Que faire... ? Quel était le bon choix dans toute cette histoire ? Être égoïste et vivre à ses côtés, pour un jour la remercier et lui dire adieu dans un an, à peine ? Ou briser net et immédiatement tout sentiment ? Prendre la décision de la perdre à jamais, mais avec la certitude qu'elle l'oubliera ? La seconde solution n'a semble-t-il pas été la meilleure... Il laissa échapper un soupire alors que sa main glisse jusqu'à la sienne. Ses doigts entremêlés aux siens, il sourit en silence. Reculant en douceur son visage, ses lèvres glissent jusqu'aux siennes qu'il embrasse délicatement. La crainte s'était emparée de son esprit, ses mains se mirent doucement à trembler alors qu'il reculait le visage. D'une voix sourde, presque muette, il reprit la parole : « A jamais... Oui... Mais il n'y aura qu'une seule étoile. Une énorme étoile. Tiens, regarde, elle est juste là. » Son bras perché en direction du ciel, il montre du bout des doigts la Lune ronde qui se dessine entre deux nuages noirs. Une seule étoile... Mais mille bonheurs. Les barreaux d'une cage qui peuvent céder sous le poids de l'amour. Il sourit distraitement, et embrasse une dernière fois son front. Et là-dessus, il se pencha légèrement en passant un bras sous ses jambes, un autre dans son dos. Ainsi dans ses bras, il se remémora l'espace de quelques secondes leur tout premier soir il y a un an jour pour jour ; où, de la même manière, elle s'était retrouvée ainsi prisonnière de son étreinte. Légèrement amusé, il joua de son nez contre le sien. Se fichant éperdument des gouttes qui coulaient sur eux. Sa voix reprit tout bas : « Approche... On va partir la visiter cette étoile. Mais d'abord, tu dois te reposer un peu. » Et la marche reprit. Regard planté dans le sien, il la porta jusqu'à parvenir à quitter leur plage.

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La ballade ne dura guère longtemps. L'appartement dans lequel ses parents l'avaient placé ne se trouvant qu'à quelques mètres à peine de la plage. Esthell toujours dans ses bras, il pénétra dans ses quartiers sans le moindre mot. A vrai dire, il n'avait pas grand chose à ajouter si ce n'est quelques coups d'oeil exaspérés en voyant que bières et mégots de cigarettes trônaient toujours un peu partout dans le salon. Il la reposa doucement à proximité du fauteuil, embrassant furtivement sa joue. Néanmoins, si ses gestes restaient doucereux, ses pensées n'en restaient pas moins égarées. Que dire ? Et comment ? Nouveau soupire. Il recula jusqu'à refermer la porte restée entrouverte. Il enfouit en silence le bas de son visage dans la paume de sa main. C'était comme si le Diable en personne était venu lui trancher la langue. Enfant d'un peuple sourd. Il retint une quinte de toux naissante, évitant à tout prix de croiser son regard alors que distraitement, il s'appuyait contre le bord de la cheminée, à quelques pas d'elle. Renier sa maladie ? Lui annoncer ? A quoi bon faire semblant... Elle l'apprendrait, tôt ou tard. Il se pinça les lèvres. Déposant chacune de ses prunelle sur sa silhouette sans imperfection. Un triste sourire soulevait ses lèvres. « Je... Je n'suis pas le bon. Ou en tout cas... Je n'le suis plus. Tu... Te souviens de ce jour ? Celui de l'accident, de ton anniversaire, de la naissance de Max ? » Il fini par déposer ses yeux dans les siens. Frissonnant à cet échange aussi beau que triste. « J'étais parti... Je n't'ai jamais dis pourquoi, et tu n'me l'as jamais demandé. Merci pour tout, parce que je n'pense pas que j'aurais été capable de te l'annoncer ce jour-là. Esthell... J'aurais tout donné pour pouvoir vivre encore des décennies, des siècles même à tes côtés. Voir notre petit ange grandir. Et même nous voir vieillir et devenir tout ridés. » Une touche d'humour sans joie. Il esquissa un léger rire, sans que le coeur n'y soit néanmoins. L'instant était bien difficile, mais plus encore que son coeur martyrisant sa poitrine, son âme pesait. Il céda finalement, baissant les yeux : « Un an. C'est ce qu'il me reste à vivre. Tu as eu mon coeur, mais la cigarette aura eu ma peau. Ils ne peuvent rien faire, et même s'ils le pouvaient, j'n'ai pas les moyens qu'ils réclameraient pour... Disons 'me trouver une échappatoire', ou allonger ma durée de vie. »

Machinalement, ses mains tirèrent de sa poche une cigarette qu'il porta à ses lèvres. Dévasté, il n'osa même pas relevé les yeux vers elle. Ce qu'il avait à dire fût prononcé. Désormais lui appartenait à elle seule le pouvoir de prendre un pieu et lui enfoncer dans le coeur pour l'achever tout d'suite. Ses jambes lui ordonnèrent de bouger, il quitta la pièce en se dirigeant vers la cuisine, tête posée contre un mur. Qu'un couteau se présente à lui, et il se l'enfoncerait sans doute dans la poitrine. Pourtant, aller savoir pourquoi malgré cela il trouva la force de reprendre à mi-voix : « Quelque chose à boire ? Ou à manger ? » Peut-être parce qu'au fond, l'humour noir était une chose qui s'accrochait à lui sans qu'il ne puisse y faire grand chose. Dans le malheur, autant faire semblant que tout allait pour le mieux, dans le meilleur des mondes.


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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: « Hymn to the sea » esthell&benjamin « Hymn to the sea » esthell&benjamin EmptySam 4 Sep - 23:43

« Hymn to the sea » esthell&benjamin Vfjfoz « Hymn to the sea » esthell&benjamin 2zste89
esthell & benjamin ; my heart will go on and on.

« can i feel anymore? lie to me, i'm fading. i can't
drop you. tell me, i don't need you. my hand searches
for your hand in a dark room. i can't find you, help me. »


    C'est dans la douleur de ses mots, dans la déchirure de l'incompréhension que les choses m'apparaissent dépourvues de signification. Je ne comprenais pas. En serais-je capable un jour ? Un simple vertige failli me faire tomber. Le monde s'effondre, m'emportant dans sa chute. Chaque paroles enfonçaient un peu plus la lame au fond de mon cœur. Le mal qu'on avait donc traversé ensembles n'avait servi à rien. Car de toute évidence, on sera un jour ou l'autre séparé à jamais. Hélas, j'ignorais que ce jour ne se compterait pas en années, mais plutôt en mois, en semaines, pour finir en d'affreuses secondes. Tout s'écoule toujours : le temps deviendra notre pire ennemi. Tout finira par prendre fin, une fin qui fera mal. Tout fini par s'achever. Même lui. Même nous. Comme des paroles qui s'effilent avec le temps pour laisser place aux silences. Et moi, je reste là, malgré tout, droite sur mes pieds. Debout. C'était donc pour entendre ça que j'étais revenue à la vie ? Pour apprendre que celui que j'aime est condamné, et que quoi qu'il fasse, rien ne pourra y changer. Pourquoi est-ce qu'il a le droit de mourir et pas moi ? Pourquoi tout ce que j'veux, je ne l'obtiens pas ? Pour souffrir, encore, c'est ça ? Ça me broie le cœur et mon esprit ne cesse de répéter la même chose. Un an. Un an. 356 jours .. et quelques secondes. Chaque jour plus sombre, chaque jour plus brumeux et plus noir. C'est tout ce qu'il nous resterait à présent. La dernière seconde de la dernière heure, du dernier jour de la dernière année de notre amour. C'est tout. Je le regarderais mourir jour après jours, sans rien faire. Impuissante, comme je l'ai toujours été. Jusqu'à ce qu'il ne devienne qu'un souvenir dans mes pensées. Plus rien ne m'appartiens. Pas même cet amour meurtris, que le temps emportera avec lui. Je viens tout juste de retrouver celui qui me berce et qui m'endort, celui qui enterre mes peines et mes malheurs. Merde. Je n'en est rien à foutre du monde, de me prendre des coups à la gueule tous les jours, ou si ma vie ressemble à un ouragan qui détruit mon âme. Ce que je veux, c'est lui. Mes cris et mes pleurs n'y changeront rien. D'une façon ou d'une autre, la mort me l'enlèvera. Mais il avait promis. Oui, il avait promis d'être là pour moi. De voir Max grandir à mes côtés. Et pourtant, il savait que ça n'arriverait jamais. Dans son regard, j'y ai cru. Je me suis raconté des histoires, comme une pauvre gamine qui rêve du prince charmant. J'avais déjà imaginé nos vies : jamais l'un sans l'autre, ensembles pour toujours et à jamais. Une belle maison rien que pour nous, bercé par des cris d'enfants. Les cris de nos enfants se bagarrant entre eux sur le bord de la plage. La vie nous inciterait à des tas de promesses folles, des projets que seuls nous aurions pu réaliser. Nos deux regards ne cesseraient pas de se parler, de se sourire, et de s'aimer. Mais aurait-il un jour existé ce temps-là ? Sans doute aurions-nous été heureux sur une plage déserte, dans notre monde. Mais la vie n'est pas une plage déserte. Elle est constituée d'obstacles qu'il faut franchir chaque jours. Et on ne pas empêcher de la mort. Alors oui, j'y ai cru jusqu'à maintenant. Jusqu'à ce qu'il prononce cette vérité insaisissable. Peut-être que c'est ce dont je méritais. Le perdre. Ce serait la fin. La fin de ma vie rêvée, la fin de ma vie de rêve. Ce serait sa mort avant l'heure, la mort avant l'âge. Pour tout ce que je suis, pour tout ce que j'aurais voulu être avec lui, une seule étoile. Et puis, c'est tout. J'aimerai juste comprendre où j'ai merdé pour mériter ça. Pour le voir ainsi. Son regard osant à peine croiser le mien. Je mordais mes lèvres jusqu'au sang pour ne pas craquer. Pour ne pas pleurer. Hélas, c'était trop tard.

    J'ai la grande aiguille des heures dans l'âme et ça me transperce et le cœur, et les poumons. Ça transperce mon corps tout entier. Et puis il y a ce silence qui résonne comme un cri, avec mes larmes qui ne sèchent pas et ma vie qui s'est arrêtée d'un seul coup. Je suis là, inerte et insignifiante, mes pas se rapprochant de lui. Je suis vidée de tout, mais les blessures restent. Ses derniers mots dérisoires n'y changeront rien. La réalité m'aveugle et je peine à l'accepter. Une à une, ces pauvres secondes passent. Alors peut-il-être qu'il est temps de voir la vérité en face. Peut-être que tout ceux que j'aime sont condamnés à partir. Mais si Lui part, je partirai aussi. Je ne vois pas comment je pourrais vivre dans un monde où il n'existe plus. Qu'il me prenne tout, je n'en aurais plus besoin. Bouleversée, mon cœur ne répondait plus. Mes pensées brisées affrontaient tant bien que mal les entailles profondes de mon âme. Cet immense néant calme et douloureux qui subit ces cris d'agonies. Et, les tic tac de l'horloge, tel une oraison funèbre, résonne dans mon esprit. J'ai la tête qui tourne, et le cœur en feu. Et pourtant j'avance vers lui me semble t-il. Un trou se creuse un peu plus profond dans ma poitrine. Le côté gauche hurle en silence. Je supporte en moi cet être essoufflé. Je m'étais brouillée, perdue dans l'obscurité. Mais je marchais toujours, dans les chemins sinueux de l'appartement. Mes pensées s'estompaient. Et désespèrent, je levais les yeux vers lui. La colère et la rancœur partout dans mes veines. Je sentais la rage se propagée dans chacun de mes membres. Le cœur battant à un rythme démesurée. Les larmes montant alors au coin de mes yeux. J'avance. Avance encore, et encore. Faible, je frôle sa main. Un battement cœur. Et puis, je chute. Mon corps trouve immédiatement le sol. Je ne ressentais aucune douleur susceptible d'être pire que celle qui enflammait mon cœur. Salement amoché. La seule chose que je sentais, c'était ces plaies profondes au creux de ma poitrine. Plus j'essaeyais d'amoindrir cette haine que j'éprouvais à son égard, plus ce crétin d'organe me faisait comprendre à quel point j'avais besoin de lui. C'était comme dans un rêve ou un cauchemar où j'étais tantôt morte, tantôt vivante. Je pleure. Brule. Souffre. Tout ça, devant Lui. Fatiguée. Je le suis. Il devrait savoir. Il devrait le voir. Ces coups me tuent. Je perds la tête. Mon esprit ressasse toujours ces mêmes paroles . « Un an. C'est ce qu'il me reste à vivre. » La mort. La sienne. La mienne. La notre. Nous allions disparaître. Chacun de notre côté. Ensembles. Le lien qui nous unit n'a jamais été aussi fort qu'aujourd'hui. Et pourtant, ça ne semble pas suffire. C'est vivant main dans la main, en ne prenant guère attention à l'importance de nos actes, que nous réussissions à nous aimer. Chaque jour, un peu plus. Mais non. La mort est quand même là. Si j'avais su, si seulement j'avais su, j'aurai tout fait pour ne pas lui dire un jour que je l'aimais. Est-ce encore à cause de moi ? Si je n'étais pas rentré dans sa vie. Si seulement, les sentiments ne venaient pas s'en mêler. Une ultime larme vient perler ma joue alors que j'arrive tant bien que mal à m'assoir sur le sol gelé. Je soupire longuement. C'est les yeux fermés et la rage coulant toujours dans mes veines que je prononçais ces quelques mots. « Et maintenant, qu'est-ce qu'il va se passer ? Dis moi ! Je vais rester à tes côtés à te regarder mourir ? Pourquoi tu ne me l'as pas dis plus tôt ? Peut-être qu'on pu faire quelque chose .. Je ne sais pas ... Peut-être que ce n'était pas encore trop tard ! » Ma voix déraillait quelques fois parmi mes sanglots. Et à partir de cet instant, je ne vis plus, je survis une main dans la merde, l'autre sur ce putain de cœur défaillant. Je survis, ou du moins, j'essaye.

    Mes yeux viennent chercher les siens, en vain. Son front contre un mur. Je n'ai jamais connu ce que l'on appelle la haine. Il m'aura suffit de regarder autour de moi. Et de poser mon regard sur sa silhouette, malade. Un goût amer traverse ma gorge nouée. Peur. Je baisse le regard. Tristesse. Je ferme une nouvelle fois les yeux. Lassitude. Les secondes passent. Destruction. Mon cœur lâche, encore. Satané douleur. De l'ombre à la lumière, je le regarde. Fascination. Mes traits se crispent, mes jambes faiblissent mais je me bats. Pour une fois. Debout, j'arrive enfin à prendre sa main. Lui faire comprendre que je suis là. Quoi qu'il arrive, et quoi que cela puisse me compter. Avec lui, et pour l'éternité. On se l'était jurés. Caressant sa peau du bout des doigts, je réussissais enfin à croiser son regard. Un frisson parcouru mon corps. Instinctivement, ma main libre s'empara de cette énième cigarette qui accélérait sa fin. La laissant tomber, je l'écrasais d'un pied nerveux. « Tu n'as pas besoin de ça. Plus maintenant. » Malheureusement, les plaies sont trop vives pour apaiser la douleur en un seul regard. Mais je m'accroche, encore et toujours, à ce que je semble bon de tenir. Alors, je le regarde. Au fond dans ses prunelles désespérées. Je me vois. Je me vois en Lui. C'est de la magie, ni plus ni moins. Peu m'importe si je suis tombée de haut. Tant que je tombe avec Lui ... Alors comme si rien ne s'était passé, la bouche entre ouverte, mon cœur lui parle. « Je ne suis heureuse qu'en toi. Rien que pour une fois, j'ai ce que je veux. Tu n'as pas le droit de partir … pas sans moi. On s'aimera jusqu'à la mort. Et même au-delà. Car elle-même n'arrivera pas à nous séparer. » D'un geste vif, ma main caresse sa joue. Un amour éternel, un empire détruit. Quand quelques mois, ni lui ni moi n'aura le choix. Ce choix sera la mort. Et là, au moins, plus personne ne souffrira. Ce sera la fin … Enfin !
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MessageSujet: Re: « Hymn to the sea » esthell&benjamin « Hymn to the sea » esthell&benjamin EmptyDim 5 Sep - 21:59

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    " One Simple Idea "
    Esthell&Benjamin

    I swear that I can go on forever again. Please let me know that my one bad day will end. I will go down as your lover, your friend. Give me your lips and with one kiss we begin.


Que Dieu nous bénisse tous. Il nous avait abandonné, lâchement, et nous fuyant comme la peste. S’étaient-ils alors montrés trop exigeants pour subir un tel châtiment ? Aimer quelqu’un, et être aimer en retour. Etait-ce trop demandé ? A croire qu’il était interdit de vivre heureux sur cette Terre qui portait leurs cœurs brisés. En pièces. Les yeux clos, il écoutait ses mots et étouffait un gémissement à la caresse qu’elle lui offrait. Sans doute aurait-il été un chat qu’il se serait mit à ronronner. Dommage que ce n’soit pas le cas… Ne dit-on pas que les chats possèdent sept vies ? Bien sûr, sept vies ne seraient jamais suffisantes pour combler son âme, éternelle incomplète. C’était elle dans ses bras et Max dans les siens, pour toujours et à jamais, comme ils se l’étaient jurés. Il ne peut y avoir de fin, ni d’adieu. Croisant alors son regard océan, il sombrait une nouvelle fois et frissonnait en silence de cet échange qui avait lieu. La poésie doucereuse de leur histoire était loin d’être terminée, puisque jamais elle ne connaitrait de fin. Il bu ses paroles, ne prononça pas le moindre mot, mais se contenta de sourire. L’amour ouvrait les plaies, les faisant saigner sans la moindre once de pitié. Mais il possédait également ce pouvoir unique et enjôleur de les refermer. Une mésange pouvait s’envoler, le respect de leur amour resterait intact. Sans la moindre imperfection. Parce qu’au fond, c’était ça, aimer : c’était s’enfoncer des lames en pleine poitrine, c’était sombrer au beau milieu de l’océan, c’était suffoquer et hurler à la mort. C’était tout ça. Mais derrière les nuages se cache le Soleil, et la Lune. Leur Lune. Instinctivement, il quitte ses yeux angéliques pour les poser sur leur belle étoile, leur bienveillante amie. A travers la baie vitrée, c’est elle qui illumine leurs deux visages. Reflétant deux anges entrelacés, et un amour parfait. Il soupire avant de finalement approcher une main de son visage. Du bout des doigts, il essuyait les quelques larmes qui avaient osé se confondre aux gouttes de pluie toujours égarées sur ses joues. De son autre main, il ressert doucement l’étreinte que la sienne lui offre. Il entrouvrit la bouche, cherchant ses mots avant de finalement s’abstenir. Qu’y avait-il à ajouter après tout ? Rien. Son premier reflex aurait été de lui ordonner de ne jamais abandonner, de toujours continuer. Qu’importe sa disparition, il veillerait sur elle. Que son chemin croise celui d’un autre homme ; un homme meilleur que lui. Qu’elle vive et soit heureuse, et que son sourire ne soit plus que la seule expression qui marque son visage sans défaut. Mais comment ? Comment aurait-il pu lui réclamer cela, alors qu’il l’avait lui-même arraché de la mort ce soir, pour la garder égoïstement à ses côtés ? Il se pinça les lèvres, hochant le visage de gauche à droite. Peut-être qu’au fond, ils auraient mieux fait de mourir tout les deux, embrassés par ces vagues et main dans la main. Que leur amour devienne le cœur de l’océan, ensembles et à jamais séparés. Jusqu’aux abysses de cette terre qui refuse leur bonheur.

D’un geste doux, il l’attire à lui et l’entraîne dans sa marche. Nul besoin de lui demander si elle souhaitait se reposer, ou si elle avait froid. Elle nierait tout signe de faiblesse ou jouerait l’acte d’ignorance. Au salon alors, il l’incita à se poser sur la banquette. Et en un ultime coup d’œil mi-sévère, mi-amusé, il lui imposa de ne pas bouger d’ici. Têtue comme elle était, elle se montrerait bien capable de tout et n’importe quoi. Il se volatilisa, ne revenant qu’une poignée de secondes plus tard. Une épaisse serviette sous le bras qu’il passa sans un mot autour des épaules de celle qu’il aimait. L’embrassant furtivement sur le front avant se poser, accroupit juste face à elle, ses mains dans les siennes. Le silence est d’or, mais ce soir, il paraissait étrangement pesant. Comme une boule au creux de la gorge, c’était à peine si Benjamin parvenait à respirer. Il leva les yeux vers elle, percuta son regard, et laissa un léger sourire étirer ses lèvres. Se redressant suffisamment pour que leurs visages se retrouvent tout près l’un l’autre, il posa une main contre ses cheveux humides. Appréciant en silence ce nouvel instant de répit. Ses lèvres glissèrent se nicher contre son cou, il soupira d’aise. Les mots défièrent sa bouche, il entreprit de parler à voix basse : « Je suis désolé… J’n’ai pas voulu t’en parler, les choses étaient déjà assez difficiles à gérer pour toi. Max, le maria… » Il se coupa soudainement. Incapable de prononcer le mot. Pinçant les lèvres, il reprit plus bas : « … Ils pouvaient peut-être faire quelque chose, mais lorsque je l’ai appris, la somme que demandaient les soins était… Tout simplement hors de mes moyens. Je pensais que… Enfin que je pourrais t’en parler après Paris. Et puis, finalement, avec ce qu’il s’est passé, j’n’en ai pas eu l’occasion. Il est trop tard à présent… » La rancune d’un mariage gâché revenait peu à peu hanter son esprit. Se disant, il s’était peu à peu relevé. Penché juste au dessus d’elle, ses mains appuyées sur la banquette de part et d’autre de sa silhouette. Son visage juste au dessus du sien, il effleurait désormais ses lèvres sans pour autant les toucher. Les yeux clos, les cris de détresse de ses poumons l’empêchèrent de reprendre contenance. Il laissa un rictus relever la courbe de ses lèvres en un coin avant de poser ses deux prunelles dans les siennes. « C’est dommage, quand on sait qu’un simple ‘oui’ aurait réussi à nous sauver tout les deux. » Il n’attendit pas une seconde de plus. Sa bouche trouva la sienne et ils scellèrent leurs lèvres en un baiser… Echange pour le moins particulier, si bien que Benjamin frissonna d’amertume en caressant du bout des doigts les mèches humides de ses cheveux.

Le goût du mariage, de l’abandon avait refait surface. Pourquoi hanter son esprit alors que l’heure n’était pas à la haine mais bien aux réconciliations doucereuses ? Ses traits se crispèrent et il se redressa en silence. Pourtant, l’un comme l’autre était désormais conscient que le temps leur était compté. Ne devraient-ils pas se serrer fort, et s’embrasser ? S’échanger mille et un mots doux afin d’éponger la douleur ? Au contraire de quoi, lui, baissait les yeux et évitait à tout prix de croiser son regard. L’envie naissante à nouveau de chopper la première cigarette qui se présenterait à lui. Qu’à cela ne tienne, une de plus… Il était déjà condamné. Sans aucun sourire, il prenait place sur la table basse juste derrière lui. Prenant garde à ne pas renverser l’une des nombreuses bouteilles de bières vides trônant dessus. Cigarette, où es-tu ? Et au creux de sa poche, il en reprit une. La pinçant entre ses lèvres tout en guettant d’un œil amer le visage de son Ange noir. Aller savoir pourquoi, derrière ce jeu de provocation infantile, son cœur battait la chamade et son souffle se faisait douloureux. Un mètre à peine devait les séparer, et il crevait d’envie de la prendre dans ses bras, de la serrer et sentir son parfum envoûter ses narines et guérir ses maux. A mi-voix, il s’excusa : « Désolé, je n’aurais pas dû dire ça. Laisse-moi juste terminer celle-ci, ma dernière. J’te le jure… »


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