Dans l'eau bleu de l'océan [Havier]

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San Francisco où le soleil ne disparaissait jamais. Oui, nous pouvions facilement décrire cette immense ville par ces quelques mots, car en effet, cette dernière bénéficiait d'un climat paradisiaque. Si l'hiver n'était pas un hiver froid, l'été pouvait simplement être vu comme la meilleure chose qu'il puisse arriver aux habitants et aux étudiants. Qui disait chaleur disait soleil et qui disait soleil disait enfin des sorties à l'extérieur. Au revoir à l'enfermement dans la bibliothèque universitaire ou dans les dortoirs et bienvenue aux études dans un parc ou sur une place à profiter de l'air libre printanier. Bien évidemment, le beaux temps favorisait les fiestas au bord de la mer et les buveurs avérés qui finissaient très souvent dans des bains de minuits nus pour par la plupart du temps. Personnellement, je n'ai jamais vraiment apprécié me retrouver saoul et nu dans la mer, je dois en outre avouer que cela ne m'est jamais arrivé. J'ai toujours préféré les rayons du soleil pour étudier en plein aire ou faire du sport, comme la natation. Aujourd'hui, j'avais d'ailleurs décidé de pratiquer cette dernière activité en mer, car je savais très bien que la plage ne serait pas envahie de touristes ou d'étudiants cherchant l'emplacement de leur prochaine soirée VIP. J'aimais le calme qui caractérisait le printemps et encore plus le bruit des vagues venant s'échouer contre le sable de bon matin, c'était relaxant. Oui, en cette période la plage permettait de se changer les idées, d'oublier la pression d'être en stage universitaire et de devoir doublement assurer pour prouver que nous étions aussi doués que les étudiants de Berkeley, nous les français venus de la Sorbonne. Bref, pour moi les nerfs étaient bien présents même si je me forçais à ne rien montrer, comme à mon habitude. Heureusement, j'avais hérité d'une patience à toute épreuve et d'un calme relativement énervant à force de me placer au dessus de pas mal de personne. J'avais décidé de profiter de mon weekend d'une manière opposée à celle qu'avait la plus grande partie des étudiants de Berkeley, c'est à dire lire un livre sur le sable chaud de cette plage qui m'avait tant manqué à Paris. Sans oublier un bon bain dans l'océan, qui disait mieux ? Personne, sans aucun doute. Il va sans nul dire que je m'étais empressé d'enfiler mon maillot de bain pour pouvoir sauter le plus rapidement possible dans ma voiture et atteindre la mer en quatrième vitesse.

Une fois arrivé à destination, je décidais de trouver l'emplacement idéal pour passer un après-midi de rêve. Je trouvais mon bonheur derrière quelques rochers qui me permettraient de lire tranquillement sans être dérangé par le bruit des voitures. Puis, après avoir minutieusement inspecté l'eau je décidais de me lancer et de plonger. Je pris rapidement de la vitesse puis je commençais à brasser l'eau pour nager. La sensation était plus que bonne, par un temps déjà chaud l'eau était juste à la bonne température, juste pour rafraîchir. J'étais aux anges. De plus, être le seul à me baigner me procurait la sensation d'être la seule personne au Monde dans cet océan infini. Il n'y avait ni bruit d'enfants, ni trop de circulation à cette heure-ci, on pouvait simplement écouter le bruit des vagues tout en admirant un horizon sans fin. Oui, j'étais totalement à l'aise et j'en profitais pour fermer les yeux après avoir fait quelques allés et retours, ce qui me permettait d'oublier les devoirs qui m'attendaient ainsi que le stress quotidien de devoir assister à toutes les réunions qui allaient avec le fait d'être un étudiant venu de France. Éprouvant la vie à Berkeley dans tous les cas. Reposer mes yeux verts juste deux minutes pour faire le vide, juste deux minutes qui se transformèrent bientôt en une demi heure puis en une heure. Lorsque je me rendis compte que j'étais dans l'eau depuis autant de temps, je ne pus m'empêcher de sourire tout en me sentant coupable de ne pas avoir encore toucher à mon livre, qui serait le sujet de ma prochaine dissertation en outre. Je décidais donc de sortir de ma paisible rêverie pour rejoindre mon linge aussi vite que j'avais sauté dans ma voiture ce matin. Malheureusement pour moi, il m'arrivait quelques fois d'être extrêmement maladroit et dans ma course pour atteindre au plus vite mes affaires je jetai une grande quantité de sable sur une jeune femme qui ne devait pas être installée depuis bien longtemps. Immédiatement, je fus pris d'un énorme sentiment de honte et de remords qui m'obligèrent à m'excuser sur le champs. Car oui, j'étais peut-être maladroit mais je restais dans tous les cas un homme un minimum éduqué.

Je suis vraiment désolé, je ne vous avais pas vu, vraiment.

Je n'avais pas de miroir avec moi, mais si j'en avais eu un un disposition j'aurais sans nul doute pu constater ma récente rougeur. Inutile de préciser que cette rougeur ne fit que s'amplifier lorsque je remarquais que cette jeune fille ne m'était en fin de compte pas si inconnue que cela. Soudain, mon sentiment de culpabilité disparut et laissa la place à celui d'agacement. Je n'avais qu'une envie...partir.

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Cette soirée me semblait tellement appropriée pour s'endormir au creux des vagues que je ne faisais plus vraiment attention à ce qui défilait sous mes yeux. J'entendais quelques respirations sur les côtés, des voix atténuées par le bruit des vagues ou encore les rouleaux tombant en averse sur les flancs des rochers. Je fermais à présent les yeux me laissant transporter par l'odeur salé de mon environnement, me laissant emporter par cette dernière image ensoleillé qui était apparut devant mes yeux d'un bleux parfait. Maintenant que je regardais de nouveau autour de moi, je remarquais qu'il n'y avait plus grand monde sur la plage et le sentiment de solitude apaisante vint de nouveau me saisir. J'avais encore beaucoup de mal à me retrouver en compagnie de mes amis, amis si proches autrefois que j'avais laissé derrière moi. Un an sans eux, un an de pure solitude qui m'avait ammené à me rendre indépendante età me forger telle que j'étais vraiment dorénavant. J'avais fait certaines choses dont je n'étais pas fière autrefois mais maintenant j'entrevoyais réellement ce que je voulais pour moi, pour ce nouveau commencement ou plutôt pour la reprise de mon ancienne vie. J'avais laissé des souvenirs en suspends, des discussions interminées, des destins encore incertains, j'allais tout reprendre maintenant, m'expliquer, surement être jugée mais j'allais enfin affronter les démons de mon passé avec un tout nouveau regard... Alors que je portais de nouveau mes yeux sur la mer, j'apperçus ue silhouette qui se baignait. Silhouette qui me semblait familière mais dont je n'aurais put dire qui était celle-ci réellement. Je soupira alors et m'allongea dans le sable encore tiède de cette journée chaude. Enfin, la personne sortit de l'eau et je n'eus le temps de le dévisager longuement puisqu'il en vint à me lancer du sable. J'allais répliquer quelque chose comme "il n'y a pas de mal" ou quelque chose de la sorte mais je me retins rapidement. Ce visage, ces yeux ... Tout me faisait maintenant penser à mon passé en ce jeune homme, à certaines erreurs mais aussi à quelques fantasmes et manipulations que j'avais laissé derrière moi ... Ce jeune homme, j'en avais entendut parlé comme était très riche, extrémement riche et j'avais sauté sur l'occasion pour m'en faire un ami très proche pour qu'il me présente à ses parents et qu'ainsi mes problèmes de pauvreté disparaissent. J'avais passé une nuit à ses côtés. Simple manipulation au départ j'avais entrevut bien après qu'il n'était pas comme je me l'étais imaginé et dorénavant je ne savais pas vraiment quoi faire. J'avais envie de poursuivre le plan que je m'étais fait dans ma tête mais les idées que je m'étais faites de lui étaient fausses et j'envisageais peut-être maintenant le fait que j'avais envie de lui mais pas dorénavant pour son argent ce qui me faisait d'autant peur ...

Havier ?

J'avais une voix des plus calmes mais au fond je me demandais ce qu'il pensait de moi.Après tout, pour lui cela n'avait été qu'une nuit agréable parmis d'autres. Pour moi, cela avait été comme une découverte sur sa personne et le fait que j'avais couché avec lui pour de mauvaises raisons mais je ne pouvais retourner en arrière. Allais-je donc continuer à me servir de lui ?

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Mes amis me considéraient la plupart du temps comme un type chanceux dans la vie, et la vérité c'était qu'ils n'étaient pas si loin de la réalité, mais pas si près non plus. En effet, je provenais d'une famille extrêmement riche qui m'avait permis de vivre dans l'opulence et loin de la discorde d'autres familles. De plus, mes parents avaient fait en sorte que je sois éduqué dans les valeurs d'autrui pour ne pas oublier qu'à l'extérieur de notre grande villa tout le monde ne pouvait pas s'acheter des voitures de sport haut de gamme. Oui, j'étais riche et oui j'avais des valeurs, mais est ce que cela suffit pour définir quelqu'un comme chanceux ? Je ne le pense pas et dans mon cas je m'estimais désavantagé dans le domaine relationnel, car si la vie me souriait, mes relations, elles, ne pouvaient pas être vu comme parfaites, loin de là. Je n'avais pas une haute d'estime de moi et je me sentais la plupart du temps en dessous de toute ce qui bien évidemment n'aidait pas pour installer un bon feeling. Pourtant, mes amis les plus proches avaient essayé de me faire comprendre que j'étais loin d'être comme n'importe qui, sans succès malheureusement. Vous savez, lorsque vous vous forgez une idée dans la tête il est difficile de s'en séparer, c'était tout à fait ça dans mon cas. La plupart du temps, j'essayais d'oublier cette partie de moi qui me posait énormément de problèmes au moment de faire de nouvelles connaissances, mais revoir cette jeune femme, cette Lina faisait revenir en moi tous ces doutes qui m'ébranlaient tant

Lina ? Je ne t'avais pas tout de suite reconnu, désolé pour le sable, dis-je avec une envie pressante de partir.

Cette sublime brune représentait parfaitement l'exemple d'une relation vouée à l'échec. Nous avions couché ensemble une fois et je dois avouer que cela a été l'une de mes meilleures histoire, mais elle n'était restée que purement sexuelle. Dans un premier temps, je m'étais imaginé que cette relation aurait pu devenir spéciale car Lina semblait sincèrement attirée par la personne que j'étais, avec mes qualités et surtout mes défauts, mais j'avais rapidement déchanté quand j'avais remarqué la distance que prenait la jeune femme après notre nuit passée ensemble. Est ce que j'avais commis une faute ? En plus de n'être pas bavard étais-je mauvais amant ? Comme tout homme j'avais de la fierté et envisager cette possibilité me rendait vraiment nerveux, très nerveux. Je n'osais pas aller plus loin dans la discussion, j'étais figé par la surprise de la trouver sur cette plage, au même moment. Était-ce une bonne surprise ? J'aurais été hypocrite de penser que non, car dans le fond revoir son visage plus que fin me procurait de la joie, même si cette dernière était accompagnée de gêne.

En outre, la circonstance de notre rencontre était étrange, je n'aurais pas soupçonné une seule minute trouver Lina à cet endroit. D'ailleurs, si je l'avais su je ne suis pas sûr que j'aurais fait le déplacement, trop d'orgueil peut-être, mais aussi la peur d'être confronté à une situation inconnue. Car oui, je devais l'avouer, nous ne nous connaissions pas encore vraiment et personnellement je ne savais pas où cette relation pouvait nous mener. Puis, pour l'instant je ressentait plus de la sympathie qu'autre chose, aucun sentiment amoureux ne venait perturber mon esprit, disons que j'étais beaucoup trop compliqué en amour pour pouvoir être ravagé d'amour dès la première rencontre. J'étais peut-être un peu vache aussi oui, mais au moins je savais ce que je voulais, même si dans ce cas là j'étais totalement perdu. La véritable question pour nous était plutôt s'il y avait réellement eu une jour un truc. Là, je n'étais pas sûr, pas sûr du tout. Puis, le fait d'être l'un devant l'autre par surprise, en maillot de bain rendait la situation encore plus intimidante pour moi, je ne me perdais plus dans l'horizon de l'océan mais plutôt dans les yeux bleus de la jolie brune, chose qui était extrêmement plus difficile à assumer. La question était maintenant de savoir si j'allais m'y noyer.

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Pas reconnut ? Et bien merci, je pensais pas être aussi vite oubliée ...

Sa fait longtemps dis moi... Ecoute, c'est aussi un peu ma faute, je ne savais trop quoi penser après que nous ayons ... Enfin tu sais et je ne savais pas si pour toi c'était une erreur ou autre alors je me suis dit que le plus facile serait de ne plus trop se parler si tu n'en avais plus vraiment envie ...

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J'avais le don , si on pouvait appeler cela comme ça, de vexer sans le vouloir. Cela m'arrivait très souvent quand je ne savais pas quoi dire et c'est ce qui était arrivé avec Lina. La plupart du temps, je regrettais et m'excusais pour rattraper le coup, mais cette fois-ci je ne regretterai et ne corrigerai pas mes paroles. J'allais sans aucun doute me montrer froid et même distant mais selon moi c'est tout simplement ce que méritait Lina. Elle avait joué avec moi, elle s'était moqué de mes sentiments et m'avait profondément blesser. J'étais très certainement un des hommes les plus compliqué au Monde car je n'accordais que très difficilement mes sentiments, mais lorsque je le faisais je me donnais corps et âmes. Dans le cas présent, j'avais cru dans un premier temps que Lina serait celle avec laquelle je pourrais vivre une histoire sérieuse, malheureusement je n'avais compris que trop tard que la jeune femme n'attendait pas la même chose de nous. Je n'avais été qu'une histoire de plus sans lendemain, non ? Mon regard était rempli de colère en repensant à la manière dont elle m'avait jeté sans explications. J'aurai pu comprendre, même si très difficilement qu'elle ait pu ressentir un sentiment de crainte face à nous deux, mais je ne pouvais tolérer qu'elle m'ignore et qu'elle m'efface totalement de sa vie, sans explications et du jour au lendemain. Comprenez donc que je puisse me montrer aussi directe et blessant au moment de lui adresser une réponse.

Disons que j'ai utilisé ta technique, celle qui consiste à rayer une personne de sa vie juste après avoir couché avec.

La gêne que j'avais ressenti au début avait laissé la place à de l'incompréhension mêlée à une envie insoutenable d'avoir des réponses. Après tout, ce n'était pas moi qui étais en tord mais bien elle, s'il y avait bien quelqu'un qui devait être gênée c'était elle. Pourtant, j'avais beau essayer de me convaincre, je ne pouvais balayer de ma tête toutes les incertitudes que j'avais à propos de la nuit passée ensemble. Est ce que j'aimais Lina ? Je l'avais cru, mais avec le recul et sa froideur je m'étais aperçu que nous ne pourrions être tout sauf un couple. Certes, je lui en voulais terriblement et ce qu'il s'était passé avait été décisif pour oublier une éventuelle histoire, mais au plus profond de moi je savais pertinemment que nous n'étions de toute manière pas fait l'un pour l'autre. Le fait de m'avoir laissé en plan n'avait été que le facteur déclencheur pour que j'ouvre les yeux.

Oui ça fait effectivement très longtemps, mais ne viens pas me dire que tu m'as ignoré tout ce temps parce que tu pensais que je ne voudrais plus t'adresser la parole. J'ai essayé de venir vers toi plusieurs fois, mais à chacune de mes tentatives je t'ai vu changer de direction et c'est cela qui m'a profondément blessé.

Ma voix avait soudain prit une autre tonalité, la colère s'était transformée en un ton monotone qui voulais des explications. J'étais du genre à tout prendre sur moi même et le fait d'être traité de la sorte me donnait vraiment l'impression d'avoir fait quelque chose de mal sans le vouloir. Je n'avais pas le sentiment de m'être comporté comme un goujat alors que s'était-il passé pour que Lina me chasse de sa vie de cette façon ? Cela m'intriguait vraiment, j'avais envie de savoir.

Ce que je ne comprends pas, c'est la raison pour laquelle tu pense que je pourrais être vexé ? C'est juste ton attitude distante qui me vexe.

La jeune femme avait-elle quelque chose à cacher ? Se sentait-elle coupable d'avoir mal agis ? Je voulais réellement savoir, même ici, debout, au milieu d'une place encore vide.

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Oui ça fait effectivement très longtemps, mais ne viens pas me dire que tu m'as ignoré tout ce temps parce que tu pensais que je ne voudrais plus t'adresser la parole. J'ai essayé de venir vers toi plusieurs fois, mais à chacune de mes tentatives je t'ai vu changer de direction et c'est cela qui m'a profondément blessé.

Je ne vais pas passer par quatre chemins donc si tu me détestes après ce que je vais te dire, je ne t'en voudrais pas ...

Au début, j'ai appris la réputation qu'avait pas famille. Riches, des gens qui pourraient m'apporter sûrement beaucoup. J'ai couché avec toi dans cette optique là. Tu vas me dire pourquoi n'avoir pas contiinuer pour arriver à mes fins hein ?! Parce je ne suis pas une personne mal. D'ailleurs, rien que de savoir se que j'ai fait je me sens assez pathétique et je m'en excuse réellement. Tu peux pas savoir à la seconde où l'on s'est parlé, j'ai réalisé brutalement que tu étais totalement différent de ce que je pensais.

Ce que j'ai fait ce n'est pas vraiment pardonnable mais en m'éloignant de toi cela était comme m'éloigner du lien qui s'est formé entre nous... Enfin je veux dire, de la manière dont je t'ai vut ensuite ... Fin ...

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Qui a dit que la vérité faisait mal ? Qui a dit qu'il valait mieux vivre dans le mensonge pour ne pas souffrir ? Donnez moi leur nom que je les remercie. J'attendais de la sincérité, j'en avais eu plus que ce que j'aurais pu imaginé et cela blessait...énormément. Lina m'avait évité tout ce temps alors qu'elle aurait pu me lâcher, car c'est ce qu'elle venait de faire, depuis longtemps. A présent, il y avait peu de mot pour décrire l'état dans lequel je me trouvais. J'étais mal, c'était certains mais je ne réalisais pas encore pleinement ce qui m'arrivait. Demain, lorsque je me lèverai, je serai sans doute bien pire car j'aurai entièrement compris les mots prononcés par cette jeune femme qui se tenait devant moi. Mon expression ne montrait aucune émotion mais j'étais bouleversé à l'intérieur, comme si on m'avait planté un couteau. Mais n'était- ce pas ce que l'on m'avait fait, ne m'avait-on pas poignardé dans le dos ? Comment pouvais-je définir Lina maintenant ? En réalité, je ne pouvais plus la définir, elle était devenue à mes yeux une totale inconnue. Elle s'était servi de moi pour arriver à ses fins. Je n'étais plus le mec de la nuit, oublié une fois le soleil levé, mais le mec utilisé que l'on avait jeté comme un kleenex usagé. C'est dans ces moments là que je regrettais de provenir d'une famille riche et populaire dans la presse. Cela m'apprendrait à faire confiance,encore...

J'espère en tous cas que je t'ai servi à quelque chose et que tu as pu obtenir ce que tu voulais.

Mes paroles exprimaient de la colère,du rejet, ainsi que du mépris. La jeune femme s'était excusée et j'avais parfaitement entendu mais seul ses premières paroles résonnaient encore dans ma tête. Pourrais-je oublier ce qu'elle m'avait fait et lui accorder une nouvelle fois ? Certainement pas, du moins pas tout de suite. On dit que le temps guérit n'importe quelle blessure, alors peut-être que ce dernier agira également en ma faveur. Néanmoins, je me connaissais et je savais que le temps ne serait pas de grande utilité dans cette histoire. J'en voulais énormément à Lina et il ne fallait pas qu'elle s'imagine que j'allais tirer un trait sur cette histoire, sur elle peut-être, mais pas sur ce qu'elle avait fait.

Pourquoi t'excuses-tu ? Crois-tu que je puisse te pardonner ? Je ne te comprends pas.

Et c'était le cas, je ne la comprenais pas. Elle aurait pu apprendre à me connaître et me demander directement de l'aise au lieu de m'utiliser comme un vulgaire objet. C'est ce qu'aurait fait la plupart des gens. Au lieu de cela, je n'avais été qu'un pantin de plus, quelle désillusion. Sur le moment je n'étais vraiment sûr que d'une seule chose, que ma notion de confiance était plus qu'ébranlée et que je devais la remettre en question encore une fois.

Je devrais quand même te remercier pour avoir été franche...

La colère avait laissé place à l'ironie et chez moi cela ne voulait pas forcément dire que c'était mieux, au contraire. Oui elle se montrait sincère, mais après combien de temps à lui courir après ? Il avait fallu que je la mette au pied du mur pour qu'elle se décide enfin à faire preuve de franchise. La déception pouvait facilement se lire sur mon visage , mais également la tristesse car j'étais profondément blessé. La confiance était sans aucun doute à mes yeux la valeur la plus importante et elle avait été trahie depuis le début. Entre nous, il n'y avait eu en réalité, ni amitié, ni sentiment, juste de l'utilisation.

J'aimerais savoir encore une chose... est ce que tu-as, au moins une fois, ressentis de la sympathie pour moi ? Ou bien j'ai simplement été un jouet dont tu t'es lassé ?

J'étais clairement agacé, mais plus que blessé. Ma fierté en avait pris un énorme coup et cela n'allait sans doute pas s'améliorer dans les jours à venir. J'avais déjà du mal à me faire confiance, mais maintenant que j'avais été trahi cette sensation s'aggravait et je me sentais de plus en plus mal. J'avais vu en Lina une amie et même peut-être plus à un moment donné, mais à cet instant précis elle ne m'apparaissait plus que comme une manipulatrice avec laquelle je ne voulais rien avoir à faire.

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Je comprenais totalement sa réaction. Le soleil commençait à se coucher et je sentais qu'il n'y avait pas que la température de l'air ambiant qui se refroidissait mais plutôt tout autour de nous crépitait. Une tension venait de se dessiner entre nos deux personnages et j'en étais profondémment désolé. Je n'était vraiment pas surprise par la manière dont il me parlait dorénavant mais qu'aurais-je fait à sa place sérieusement ? Il me remerciait ensuite d'avoir été honnête mais après tout, si je n'avais pas continué mon petit manège c'est que j'avais fait ça pour toutes les mauvaises raisons du monde et que je l'avais remarqué de suite après. Une bêtise même après avoir pris conscience de celle-ci et après l'avoir avouer peut faire souffrir quelqu'un ou soit même sans s'en rendre compte vraiment et c'est ce que je venais de faire pour Havier que je n'avais jamais voulut blesser. Du moins, au début je me foutais totalement de lui. En faîtes sa réputation n'était pas très avantageuse et j'avais espéré passer outre le fait qu'il puisse être différent puisque je savais déjà qu'au début ce que j'allais faire était horrible et surtout que me servir des gens étaient horribles et était quelque chose que je n'avais jamais fait de ma vie. Pourtant, j'avais été prise de panique ce soir là. Sûrement de mauvaises pensées sombres et noirs qui vous faisaient peurs et prendre conscience d'une multitude de possibilités dans votre vie que vous n'aimiez imaginer. J'avais eut peur et m'étais jeter dans le vice pour me faire passer avant toutes choses alors que d'habitude je donnais un bout de mon coeur pouvoir rendre le sourire aux gens. Cette nuit avait été bien différente et j'avais souillé ma fierté en blessant un homme qui m'avait totalement charmé et dont j'avais beaucoup appris sur sa grandeur d'âme. J'était vexée par ses paroles mais quoi de plus normal me diriez-vous ?

Havier, je n'ai rien obtenut et tu le sais mieux que moi je pense ... Si j'avais un mauvais fond j'aurais continué crois moi mais ce soir là, je n'étais pas bien, je me suis jetée dans tes bras pour toutes les mauvaises raisons du monde et ... Je sais pas, j'avais peut-être peur... La vie ne m'a rien offert sur un plateau d'argent, j'ai eu de gros coups durs à cause de ça et cela m'a effrayé peut-être ...

Je le regarda enfin intensémment. J'étais franche mais j'espérais qu'un jour peut-être, après les vacances qui allaient nous séparer nous reparlerions de cette discussion où je lui avais tout avoué. J'espérais qu'il me pardonnerait. Ce ne serait pas chose facile mais c'était une personne qui m'avait réellement touché et le fait que je sache les raisons d'avoir couché avec lui m'avait interdit par la suite de rester à ses côtés puisque je me sentais mal à l'aise. Combien de fois j'aurais voulut aller le voir en oubliant ce que j'avais pensé aux premiers abords et faire amis amis voir peut-être débuter une relation plus intime .. Mais je n'avais put sachant que mes premières intentions avaient été mauvaises ... je voulais repartir à zéro avec lui, du moins si il me laissait une deuxième chance plus tard ...

A ton avis pourquoi je ne suis pas venue te voir ensuite ? Même en sachant ce que j'avais fait être mal ? J'aurais put changer tout et recommencer en voulant devenir ton ami mais pour toi je me suis sentie pitoyable en quelque sorte ... Ce soir là, j'ai découvert qu'il y avait des gens qui valaient la peine d'être connut, écouté, des personnes comme toi qui te font prendre conscience de beaucoup. Cette nuit a été formidable mais mes premières intentions m'ont laissé le sentiment que si je continuais à te voir, l'amitié qui aurait put se dérouler entre nous aurait été sur des bases trop fragiles ... Pardonne moi ...

Il ne devait sûrement rien comprendre à mon charabia mais j'espérais qu'il entende au moins le principal ...

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